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Crash du Boeing 787 d’Air India: une des boîtes noires retrouvée

Les enquêteurs ont retrouvé vendredi une des deux boîtes noires du Boeing 787 d’Air India qui s’est écrasé jeudi sur un quartier résidentiel d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, tuant au moins 265 personnes.”L’enregistreur des données de vol (FDR) a été retrouvé”, a confirmé le ministre de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, sur son compte X. “C’est un pas important dans l’enquête sur les causes de l’accident”.L’avion s’est écrasé jeudi moins d’une minute après son décollage à 13h39 (08h09 GMT) à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.Il avait émis un appel de détresse presqu’aussitôt après avoir quitté le sol, avant de s’écraser lourdement au-delà de l’aéroport.La queue de l’appareil était toujours visible vendredi, encastré dans le deuxième étage d’une résidence occupée par le personnel médical d’un hôpital voisin.Selon le dernier bilan fourni par un responsable de la police locale, Kanan Desai, les sauveteurs ont extrait 265 corps des débris de l’avion et des bâtiments sur lesquels il s’est écrasé.Au moins 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est fracassé sur la résidence de médecins, d’après le décompte de la police.Un des passagers du vol 171, qui transportait 242 personnes, a miraculeusement survécu. Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne, était assis à l’avant gauche de l’appareil à la place 11 A, tout près d’une des portes de secours.”Juste une minute après le décollage, soudain (…) j’ai eu l’impression qu’on restait coincés, que quelque chose n’allait pas”, a raconté vendredi M. Ramesh à la télévision indienne DD.- “En sortir vivant” -“L’avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s’est avéré être une résidence (…) Et puis tout d’un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l’avion”, a-t-il poursuivi depuis son lit d’hôpital.”Tout s’est passé sous mes yeux et je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça”, a confié le miraculé.Les autres passagers n’ont pas eu sa chance.Parmi eux, Koni Vyas, une médecin qui a publié sur les réseaux sociaux une photo d’elle, de son mari et de leurs trois enfants souriants, peu avant le décollage du vol 171. Tous ont péri, a rapporté le quotidien Indian Express. Le Premier ministre indien Narendra Modi, originaire de l’État du Gujarat dont Ahmedabad est la principale ville, s’est rendu sur le site du crash et auprès des blessés vendredi matin.Il a qualifié ce qu’il a vu de “scène de dévastation” et de “tragédie inimaginable”.Dès jeudi soir, des proches des victimes se sont pressés à la faculté de médecine d’Ahmedabad pour donner des échantillons de leur ADN afin d’identifier les corps. Ashfaque Nanabawa, 40 ans, a expliqué à l’AFP que son cousin Akeel Nanabawa se trouvait à bord avec sa femme et sa fille de trois ans.Il lui avait parlé quelques minutes alors qu’il était assis dans l’avion, avant le décollage: “Il nous a dit +Je suis dans l’avion, (…) tout va bien+. C’était son dernier appel”.Les habitants du quartier où le crash s’est produit ont été traumatisés.Dans l’un des immeubles percutés, “il y avait des corps partout”, se remémore Bharat Solanki, employé dans une station-service située à proximité. “Certains étaient entièrement carbonisés. Certains n’avaient pas de jambe ou de front”.- Inspections -Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un Boeing B-787 Dreamliner, un long-courrier entré en service en 2011.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient des équipes pour assister leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB). De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer la catastrophe.”L’avion est conçu pour voler sur un seul moteur, la cause la plus probable reste donc une panne des deux moteurs”, a toutefois avancé Jason Knight, de l’université britannique de Portsmouth.”Par mesure de prévention”, les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi une inspection “à effet immédiat” des Boeing 787 équipés de moteurs General Electric en service à Air India. Le groupe Tata, propriétaire de la compagnie, a indiqué pour sa part qu’il débloquerait une aide financière de 110.000 euros pour les familles de chaque victime.Le crash d’Ahmedabad est un des pires de l’histoire de l’Inde, où le trafic aérien a grimpé en flèche ces dernières années.En 1996, le vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines. Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière jamais enregistrée.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts. 

Crash du Boeing 787 d’Air India: une des boîtes noires retrouvée

Les enquêteurs ont retrouvé vendredi une des deux boîtes noires du Boeing 787 d’Air India qui s’est écrasé jeudi sur un quartier résidentiel d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, tuant au moins 265 personnes.”L’enregistreur des données de vol (FDR) a été retrouvé”, a confirmé le ministre de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, sur son compte X. “C’est un pas important dans l’enquête sur les causes de l’accident”.L’avion s’est écrasé jeudi moins d’une minute après son décollage à 13h39 (08h09 GMT) à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.Il avait émis un appel de détresse presqu’aussitôt après avoir quitté le sol, avant de s’écraser lourdement au-delà de l’aéroport.La queue de l’appareil était toujours visible vendredi, encastré dans le deuxième étage d’une résidence occupée par le personnel médical d’un hôpital voisin.Selon le dernier bilan fourni par un responsable de la police locale, Kanan Desai, les sauveteurs ont extrait 265 corps des débris de l’avion et des bâtiments sur lesquels il s’est écrasé.Au moins 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est fracassé sur la résidence de médecins, d’après le décompte de la police.Un des passagers du vol 171, qui transportait 242 personnes, a miraculeusement survécu. Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne, était assis à l’avant gauche de l’appareil à la place 11 A, tout près d’une des portes de secours.”Juste une minute après le décollage, soudain (…) j’ai eu l’impression qu’on restait coincés, que quelque chose n’allait pas”, a raconté vendredi M. Ramesh à la télévision indienne DD.- “En sortir vivant” -“L’avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s’est avéré être une résidence (…) Et puis tout d’un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l’avion”, a-t-il poursuivi depuis son lit d’hôpital.”Tout s’est passé sous mes yeux et je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça”, a confié le miraculé.Les autres passagers n’ont pas eu sa chance.Parmi eux, Koni Vyas, une médecin qui a publié sur les réseaux sociaux une photo d’elle, de son mari et de leurs trois enfants souriants, peu avant le décollage du vol 171. Tous ont péri, a rapporté le quotidien Indian Express. Le Premier ministre indien Narendra Modi, originaire de l’État du Gujarat dont Ahmedabad est la principale ville, s’est rendu sur le site du crash et auprès des blessés vendredi matin.Il a qualifié ce qu’il a vu de “scène de dévastation” et de “tragédie inimaginable”.Dès jeudi soir, des proches des victimes se sont pressés à la faculté de médecine d’Ahmedabad pour donner des échantillons de leur ADN afin d’identifier les corps. Ashfaque Nanabawa, 40 ans, a expliqué à l’AFP que son cousin Akeel Nanabawa se trouvait à bord avec sa femme et sa fille de trois ans.Il lui avait parlé quelques minutes alors qu’il était assis dans l’avion, avant le décollage: “Il nous a dit +Je suis dans l’avion, (…) tout va bien+. C’était son dernier appel”.Les habitants du quartier où le crash s’est produit ont été traumatisés.Dans l’un des immeubles percutés, “il y avait des corps partout”, se remémore Bharat Solanki, employé dans une station-service située à proximité. “Certains étaient entièrement carbonisés. Certains n’avaient pas de jambe ou de front”.- Inspections -Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un Boeing B-787 Dreamliner, un long-courrier entré en service en 2011.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient des équipes pour assister leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB). De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer la catastrophe.”L’avion est conçu pour voler sur un seul moteur, la cause la plus probable reste donc une panne des deux moteurs”, a toutefois avancé Jason Knight, de l’université britannique de Portsmouth.”Par mesure de prévention”, les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi une inspection “à effet immédiat” des Boeing 787 équipés de moteurs General Electric en service à Air India. Le groupe Tata, propriétaire de la compagnie, a indiqué pour sa part qu’il débloquerait une aide financière de 110.000 euros pour les familles de chaque victime.Le crash d’Ahmedabad est un des pires de l’histoire de l’Inde, où le trafic aérien a grimpé en flèche ces dernières années.En 1996, le vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines. Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière jamais enregistrée.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts. 

Les premiers Marines commencent leurs opérations à Los Angeles

Les premiers Marines dépêchés par Donald Trump à Los Angeles commencent leurs opérations sur le terrain vendredi, à la veille d’une journée de manifestations à travers les Etats-Unis pour protester contre la politique du président républicain jugée de plus en plus autoritaire par ses opposants.Environ 200 membres de ces troupes d’élite, d’ordinaire déployées à l’étranger, assumeront à partir de la mi-journée des opérations de protection d’un immeuble fédéral qui héberge notamment le FBI, a expliqué le général Scott Sherman.Ces unités équipées de matériel anti-émeutes font partie d’un groupe d’environ 700 Marines qui doivent rejoindre 4.000 réservistes de la Garde nationale dont le déploiement a été ordonné dans la deuxième ville des Etats-Unis par Donald Trump, contre l’avis des autorités démocrates locales.Il s’agit d’une gradation supplémentaire de la réponse voulue musclée de l’administration du président républicain face aux manifestations de protestation contre les raids anti-migrants de la police de l’immigration (ICE) survenues ces derniers jours dans la mégalopole, où vit une importante population hispanique.Le gouverneur démocrate de la Californie, Gavin Newsom, a dénoncé le “fantasme fou d’un président dictatorial” et saisi la justice.En première instance, un juge fédéral a estimé illégal jeudi l’ordre donné par le président de déployer la Garde nationale avant qu’un juge d’appel n’accorde un répit à Donald Trump, en lui laissant provisoirement le contrôle des militaires.Ce bras de fer judiciaire survient au moment où les opposants à l’administration Trump se réuniront samedi dans tout le pays sous le slogan “No Kings” (“Pas de rois”). Des manifestations sont prévues dans une centaine de villes. Le même jour, qui est aussi celui de son 79e anniversaire, Donald Trump présidera à Washington une grande parade militaire destinée à célébrer les 250 ans de l’armée.”Si je n’avais pas envoyé les militaires à Los Angeles, la ville serait en train de brûler complètement en ce moment”, a réaffirmé vendredi le milliardaire républicain sur sa plateforme Truth Social.- “Pour les sans voix”-Figure centrale de l’opposition démocrate, M. Newsom, 57 ans, est considéré comme un possible candidat démocrate à la présidentielle de 2028.Les tensions à Los Angeles ont éclaté le 6 juin quand des manifestants ont commencé à protester contre des raids musclés menés contre des sans-papiers.”Pourquoi je suis ici? Pour les gens qui ont été arrêtés, ceux qui n’ont pas de voix”, a confié à l’AFP Jasmine, qui n’a pas donné son nom de famille.Largement pacifiques, les manifestations ont toutefois été marquées par des violences parfois spectaculaires, avec des voitures brûlées, des commerces pillés, des jets de feux d’artifices et une grande voie rapide bloquée.Les rassemblements se sont étendus ces derniers jours à d’autres villes américaines, dans des proportions limitées, comme à Las Vegas, Dallas, Austin, Chicago, Atlanta ou Boston.Donald Trump a promis pendant sa campagne de s’en prendre aux “criminels venus de l’étranger”. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité. Sur le plan économique, il a admis devoir “faire quelque chose” rapidement pour préserver les nombreux travailleurs immigrés de l’agriculture et de l’hôtellerie.Au Mexique, d’où sont originaires nombre de sans-papiers présents au Etats-Unis, la présidente Claudia Sheinbaum a expliqué avoir dit à un haut responsable américain qu’elle n’était “pas d’accord sur le fait de recourir à des descentes de police pour arrêter des personnes qui travaillent honnêtement”.

Les premiers Marines commencent leurs opérations à Los Angeles

Les premiers Marines dépêchés par Donald Trump à Los Angeles commencent leurs opérations sur le terrain vendredi, à la veille d’une journée de manifestations à travers les Etats-Unis pour protester contre la politique du président républicain jugée de plus en plus autoritaire par ses opposants.Environ 200 membres de ces troupes d’élite, d’ordinaire déployées à l’étranger, assumeront à partir de la mi-journée des opérations de protection d’un immeuble fédéral qui héberge notamment le FBI, a expliqué le général Scott Sherman.Ces unités équipées de matériel anti-émeutes font partie d’un groupe d’environ 700 Marines qui doivent rejoindre 4.000 réservistes de la Garde nationale dont le déploiement a été ordonné dans la deuxième ville des Etats-Unis par Donald Trump, contre l’avis des autorités démocrates locales.Il s’agit d’une gradation supplémentaire de la réponse voulue musclée de l’administration du président républicain face aux manifestations de protestation contre les raids anti-migrants de la police de l’immigration (ICE) survenues ces derniers jours dans la mégalopole, où vit une importante population hispanique.Le gouverneur démocrate de la Californie, Gavin Newsom, a dénoncé le “fantasme fou d’un président dictatorial” et saisi la justice.En première instance, un juge fédéral a estimé illégal jeudi l’ordre donné par le président de déployer la Garde nationale avant qu’un juge d’appel n’accorde un répit à Donald Trump, en lui laissant provisoirement le contrôle des militaires.Ce bras de fer judiciaire survient au moment où les opposants à l’administration Trump se réuniront samedi dans tout le pays sous le slogan “No Kings” (“Pas de rois”). Des manifestations sont prévues dans une centaine de villes. Le même jour, qui est aussi celui de son 79e anniversaire, Donald Trump présidera à Washington une grande parade militaire destinée à célébrer les 250 ans de l’armée.”Si je n’avais pas envoyé les militaires à Los Angeles, la ville serait en train de brûler complètement en ce moment”, a réaffirmé vendredi le milliardaire républicain sur sa plateforme Truth Social.- “Pour les sans voix”-Figure centrale de l’opposition démocrate, M. Newsom, 57 ans, est considéré comme un possible candidat démocrate à la présidentielle de 2028.Les tensions à Los Angeles ont éclaté le 6 juin quand des manifestants ont commencé à protester contre des raids musclés menés contre des sans-papiers.”Pourquoi je suis ici? Pour les gens qui ont été arrêtés, ceux qui n’ont pas de voix”, a confié à l’AFP Jasmine, qui n’a pas donné son nom de famille.Largement pacifiques, les manifestations ont toutefois été marquées par des violences parfois spectaculaires, avec des voitures brûlées, des commerces pillés, des jets de feux d’artifices et une grande voie rapide bloquée.Les rassemblements se sont étendus ces derniers jours à d’autres villes américaines, dans des proportions limitées, comme à Las Vegas, Dallas, Austin, Chicago, Atlanta ou Boston.Donald Trump a promis pendant sa campagne de s’en prendre aux “criminels venus de l’étranger”. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité. Sur le plan économique, il a admis devoir “faire quelque chose” rapidement pour préserver les nombreux travailleurs immigrés de l’agriculture et de l’hôtellerie.Au Mexique, d’où sont originaires nombre de sans-papiers présents au Etats-Unis, la présidente Claudia Sheinbaum a expliqué avoir dit à un haut responsable américain qu’elle n’était “pas d’accord sur le fait de recourir à des descentes de police pour arrêter des personnes qui travaillent honnêtement”.

“Il y avait des corps partout” sur le site du crash du Boeing d’Air India

“Il y avait des corps partout” sur le site du crash du Boeing 787 d’Air India, raconte vendredi Bharat Solanki. Avec d’autres habitants d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, il s’est précipité la veille pour extraire des corps et des survivants des décombres.”Nous avons sorti des corps, environ 25, puis la police est arrivée et nous a demandé de partir”, témoigne vendredi auprès de l’AFP cet employé d’une station-service située à environ un kilomètre du quartier résidentiel où l’avion s’est écrasé.Dans la résidence dans laquelle vivaient des médecins et étudiants travaillant dans un hôpital “c’était terrible”, raconte encore sous le choc Bharat Solanki, 51 ans.”Il y avait des corps partout, ils étaient en morceaux”, se souvient-il. “Certains étaient entièrement carbonisés. Certains n’avaient pas de jambe ou de front”.Cette vision le hante et lui fait presque oublier que certains résidents “étaient encore vivants”.Le crash de l’avion qui venait de décoller pour Londres de l’aéroport de la ville Ahmedabad avec 242 personnes à bord s’est produit à l’heure du déjeuner.L’appareil, transformé en boule de feu, s’est écrasé dans un bruit assourdissant sur un quartier résidentiel.Le Premier ministre Narendra Modi, s’est rendu sur le site du crash vendredi matin – et a parlé de “scène de dévastation”, qualifiant ce crash de “tragédie inimaginable”.Des images le montrent en train d’observer un bâtiment de plusieurs étages noirci par la fumée, avec l’empennage de l’avion encastré dans le mur d’un immeuble.Le bilan est jusqu’à présent d’au moins 265 morts dont une vingtaine dans les immeubles percutés avant de s’embraser.Le ministre de l’Intérieur, Amit Shah, qui s’est exprimé jeudi soir depuis le site du crash a déclaré que l’avion contenait dans ses réservoirs 125.000 litres de carburant.Avec une telle quantité, sous le choc, l’appareil s’est immédiatement embrasé.- “Terrifiés” -Sona Prakash, une habitante du quartier de Meghani Nagar, situé à moins d’un kilomètre du site du crash, raconte que la résidence des médecins “a été détruite” et “que beaucoup sont morts ou ont été blessés”.A Meghani Nagar, les habitants – pour la plupart des ouvriers – vivent au rythme des décollages et atterrissages des avions de l’aéroport international.Il y a eu une “forte explosion”, se souvient Vinod Bhai, 47 ans, “j’étais effrayé, je me demandais +que s’est-il passé? Une explosion de bombe?”.”Puis quand j’ai regardé, j’ai vu que c’était un avion. Il y avait de la fumée noire partout. Le ciel était noir. Il y avait tellement de fumée. Mes yeux brûlaient”, témoigne cet ouvrier. Patani, 35 ans, également ouvrier, a d’abord pensé à l’explosion d’une bombe avant de réaliser que “c’était un crash d’avion”. Il pense qu’il ne vivra plus jamais sereinement si près de l’aéroport, “il volait tellement bas”.Les trois enfants de Mme Prakash restent “terrifiés”.”Nous avons peur de rester dedans comme dehors mais que faire?”, se demande-t-elle désespérée.

“Il y avait des corps partout” sur le site du crash du Boeing d’Air India

“Il y avait des corps partout” sur le site du crash du Boeing 787 d’Air India, raconte vendredi Bharat Solanki. Avec d’autres habitants d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, il s’est précipité la veille pour extraire des corps et des survivants des décombres.”Nous avons sorti des corps, environ 25, puis la police est arrivée et …

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Dans la Sarthe, quatre morts dans un accident de car transportant des adolescents ukrainiens

Quatre personnes sont mortes et neuf autres ont été grièvement blessées vendredi dans un accident impliquant un autocar qui transportait des adultes et adolescents ukrainiens sur l’autoroute A81 près du Mans dans la Sarthe.Vers midi, un “bus (qui) transportait des adolescents et des adultes de nationalité ukrainienne dans le cadre d’un échange scolaire” a eu un accident sur l’autoroute A81, a indiqué la ministre chargée du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, en déplacement dans la Sarthe.Le bilan fait état de quatre décès, neuf en urgence absolue et 18 blessés légers, a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse à Degré, une commune située non loin des lieux de l’accident.”Les quatre personnes décédées sont majeures”, a précisé le préfet de la Sarthe, Emmanuel Aubry, soulignant que l’autocar est “le seul véhicule impliqué” dans cet accident qui s’est déroulé sur l’autoroute A81, au kilomètre 179, dans le sens Rennes-Le Mans.Une “enquête (en) déterminera les causes”, a-t-il ajouté. Un premier bilan mentionnait 11 personnes en urgence absolue.L’accident a été “très très soudain”, a affirmé aux journalistes sur place l’ambassadeur d’Ukraine en France, Vadym Omelchenko, qui a pu discuter avec des victimes.Les passagers sont principalement des adolescents âgés de 15 à 17 ans qui avaient rencontré des élèves du lycée agricole La Touche de Ploërmel (Morbihan), a indiqué à l’AFP l’ambassade de l’Ukraine en France.L’autocar avait quitté en matinée Ploërmel pour rentrer à Kitsman, dans l’ouest de l’Ukraine, d’où étaient originaires ces adolescents, a-t-elle précisé.”Nous sommes en contact avec les familles des victimes. Des enfants ont réussi à joindre leurs parents”, a-t-elle ajouté.Les adolescents ukrainiens étaient en “séjour” dans la région de Ploërmel (Morbihan) et avaient passé deux nuits dans le lycée agricole La Touche, a indiqué à l’AFP le chef de cet établissement.En visite à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), le Premier ministre François Bayrou a dit “avoir une pensée pour les victimes du terrible accident de bus qui s’est produit dans la Sarthe”.”Nous allons faire ce qu’il faut pour élucider les circonstances de cet accident”, a-t-il ajouté.Sur le compte Instagram du lycée ukrainien où étaient scolarisés les victimes, des photos les montrent en train de découvrir l’île de Rhuys (Morbihan), Paris, mais aussi dans l’autocar, souriants et insouciants.- Plan blanc au Mans -Dirigé par M. Aubry, un Centre opérationnel départemental (COD) a été ouvert, avec comme point névralgique la salle polyvalente de Degré, a indiqué à l’AFP la mairie de cette commune de quelque 800 habitants.Selon le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Sarthe, 103 sapeurs-pompiers et 58 engins de leur service sont intervenus auprès de l’autobus et ses passagers.Les corps des quatre personnes décédées ont été transportés à l’Institut médicolégal d’Angers, a affirmé à l’AFP une source au sein de la gendarmerie.”Dimanche, sur le circuit des 24H du Mans, une messe sera célébrée à leur intention, ainsi qu’à l’intention des victimes de la course de 1955″, pendant laquelle 82 personnes avaient été tuées lorsqu’une voiture avait heurté une tribune du public, a annoncé Mgr Vuillemin dans un communiqué.Les victimes ont été prises en charge dans quatre hôpitaux de la région, dont celui du Mans qui a déclenché un plan blanc. Au CHU d’Angers, “une cellule de crise hospitalière” a été ouverte “pour coordonner la prise en charge des accidentés” dès 13H00, selon un communiqué de cet établissement.Les personnes blessées “légèrement ou impliquées” dans l’accident sont prises en charge dans la salle communale de Degré.”Il y a de l’eau, des brioches, des fruits” pour les “29 personnes à l’intérieur” de cette salle, a déclaré la première adjointe au maire de Degré, Céline Bouteloup. “On pense aux familles, à l’annonce qui va être faite, à des ados qui ne vont pas revenir chez eux.”Vers 18H00, des adolescents sont sortis de cette salle pour être auditionnés par les enquêteurs par groupes de cinq à six, a précisé la source au sein de la gendarmerie.La circulation, interrompue dans les deux sens sur l’A81 au niveau de l’accident, a repris dans le sens Le Mans-Rennes, mais l’autoroute reste inaccessible dans le sens inverse, selon Bison Futé vers 19H00, qui avait enregistré une dizaine de kilomètres d’embouteillages l’après-midi.

Afrique du Sud: à Soweto, les habitants accusent une ancienne mine d’or de les empoisonner

Les gamins du quartier de Snake Park l’appellent la “montagne jaune”. L’imposante ancienne mine d’or surplombe une partie du township de Soweto, en Afrique du Sud, et empoisonne ses habitants selon plusieurs associations locales.Les poussières à l’odeur âcre provenant du talus piquent la gorge, se coincent entre les dents. Et pour cause : selon des analyses, le site de résidus miniers contiendrait des matières hautement toxiques comme l’arsenic, le plomb ou l’uranium. Un héritage de la ruée vers l’or à l’origine de la ville de Johannesburg, dans les années 1890.Dans le nord du township, une association locale, le Snake Park Cerebral Palsy Forum, a recensé plus d’une quinzaine d’enfants atteints de paralysie cérébrale — sans compter d’autres handicaps et malformations que les habitants attribuent à la mine.- ‘À cause de la mine’ -Parmi eux, Okuhle, 13 ans, abandonnée dans les rues de Snake Park étant bébé. “Okuhle ne peut ni marcher, ni parler, ni utiliser ses mains,” explique sa mère adoptive, Lilly Stebbe, 60 ans. Assise dans son fauteuil roulant, la fillette souriante communique en poussant des cris.”À cause de la mine, Okuhle est aussi asthmatique, ajoute sa mère. Elle a également des problèmes aux yeux et aux sinus”. La sexagénaire elle-même tousse inlassablement. Ici, la poussière est partout.”Cette poussière peut vous donner toutes sortes de cancers, mais peut aussi modifier votre ADN, et vos enfants naîtront avec des malformations”, prévient David van Wyk, chercheur principal à la Bench Marks Foundation, une organisation non-gouvernementale qui scrute l’activité des entreprises.Plus de 6.000 mines abandonnées défigurent le territoire sud-africain, selon l’Auditeur général du pays, dont 2.322 considérées à haut risque sanitaire pour les communautés avoisinantes.Selon David van Wyk, 15 à 20 millions de personnes à travers le pays vivraient à proximité de ces substances toxiques. Snake Park, au pied de la mine, compte plus de 50.000 habitants.Tous les mois, dans le cadre d’une étude menée avec l’Université de Johannesburg, le chercheur aux faux airs d’Indiana Jones effectue des tests dans la décharge de la mine, une vaste étendue au sol poudreux traversée par une rivière rougeâtre. – Chèvres à trois pattes -L’étude, réalisée sur deux ans, vise a mesurer et identifier la concentration de solides dissous dans l’eau. Ce jour-là, son appareil relève une concentration de 776 mg par litre. Un taux élevé qui, dit-il, rend l’eau impropre a la consommation.Il ajoute : “Ce ruisseau contient des substances très toxiques, comme de l’uranium et du strontium, tous deux radioactifs.” Le cours d’eau irrigue pourtant les terres cultivées par des locaux, et où pâturent les troupeaux. Selon des habitants, certaines chèvres naissent avec trois pattes.Selon les résidents et la société Pan African Resources, qui a racheté la mine en 2022 à l’ancien propriétaire en liquidation judiciaire, le site de résidus s’épand déjà depuis une cinquantaine d’années.”Donnez-nous dix ans, maximum, et nous l’enlèverons complètement”, promet à l’AFP Sonwabo Modimoeng, responsable des relations avec les communautés locales de l’entreprise. Il l’admet : “Nous savons que cela affecte les gens.” Entre-temps, le groupe assure avoir installé des panneaux signalétiques autour du site. Des mesures insuffisantes selon les associations locales.- ‘J’en veux à notre gouvernement’ -Baile Bantseke, 59 ans, habite une petite maison à quelques centaines de mètres de l’ancienne mine. Son petit-fils Mphoentle, 5 ans, est autiste — une condition que la grand-mère attribue à la “montagne”.De nombreuses études, dont l’une publiée en 2024 dans la revue Environmental Health, indiquent un lien entre l’exposition aux métaux lourds et le développement de l’autisme.”J’en veux à notre gouvernement, lance la grand-mère auprès de l’AFP. Car s’il s’occupait de nous, nous n’aurions pas de tels problèmes.”Les familles affectées reçoivent une aide pour enfants handicapés de 2.310 rands par mois (113 euros). De quoi acheter la nourriture, les vêtements et les couches, mais pas assez pour payer le transport jusqu’à l’hôpital Baragwanath, à quinze kilomètres, où les enfants sont censés être suivis.”Nous n’avons pas de fauteuils roulants ni de pick-up” pour les transporter, se désole Kefilwe Sebogodi, fondatrice du Snake Park Cerebral Palsy Forum et qui élève sa nièce atteinte de paralysie cérébrale.Chaque mois, une quinzaine de mères, tantes ou grand-mères, se réunissent ainsi dans une salle aux vitres cassées du centre communautaire pour “montrer que les enfants comptent dans la communauté”, explique Kefilwe. Une des mères présente ce jour-là, visiblement à bout, questionne l’utilité de ces réunions. Mais Kefilwe l’assure : “Nous avons déjà accompli beaucoup de choses, car nous sommes toujours debout.”str/jcb/cc/cpy 

Au Congrès de Nancy, le Parti socialiste cherche son unité

Le Parti socialiste, toujours aussi divisé après la victoire étriquée d’Olivier Faure au poste de premier secrétaire, peut-il se rassembler? C’est la question à laquelle le 81e congrès du PS, entamé vendredi à Nancy, va tenter de répondre.Les socialistes ont jusqu’à dimanche pour essayer de donner une image d’apaisement et d’unité, malgré la courte victoire d’Olivier Faure le 5 juin avec 50,9% des voix (chiffres provisoires qui seront actualisés samedi), devant le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol.Juste avant d’arriver en gare de Nancy, le premier secrétaire a d’ailleurs été félicité de sa victoire par le contrôleur du TGV, qui a pris le micro pour annoncer sa présence à bord et lui souhaiter “un bon congrès”. La question est notamment de savoir si celui qui a été réélu pour la quatrième fois, mais que ses opposants taxent d’une “gestion clanique”, ouvrira la direction du parti à ses concurrents.”Je suis ouvert à ce que la direction compte dans ses rangs des gens issus des différents orientations. Ça ne me gêne absolument pas, à une condition, c’est que le débat tranché par le congrès reste tranché par le congrès. On ne rejoue pas le congrès toutes les semaines”, a prévenu Olivier Faure, interrogé par l’AFP.  Car l’objectif est de ne pas rééditer le catastrophique congrès de Marseille en 2023, où les deux camps s’étaient déchirés pendant plusieurs jours. “L’heure est au rassemblement”, a proclamé la maire de Nantes, Johanna Rolland, proche d’Olivier Faure, affirmant que “l’état d’esprit de la direction” était de “tendre la main”.Mais Nicolas Mayer-Rossignol semble vouloir jouer le bras de fer, et ses partisans affirment que rien n’est tranché. “En démocratie, la majorité c’est 50 + 1”, a rétorqué Johanna Rolland. Le maire de Rouen a posé ses exigences. Il réclame une “synthèse commune” des trois textes d’orientation qui se sont affrontés: celui d’Olivier Faure, le sien et celui de Boris Vallaud, le chef des députés socialistes, arrivé troisième.Olivier Faure se montre sceptique: “Faire la synthèse sur leur texte, ça n’a pas de sens, sinon ça ne sert à rien de faire une élection”, glisse-t-il en privé. Nicolas Mayer-Rossignol exige aussi que le PS affirme qu’il n’y aura “pas d’alliance avec LFI, ni aux municipales, ni aux législatives (même en cas de dissolution), ni aux présidentielles à venir”.Olivier Faure a assuré jeudi que le PS n’irait “pas derrière Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle” et qu’il n’y aurait pas d’accord national aux municipales avec les Insoumis. Pas suffisant pour le maire de Rouen, qui estime que “l’ambiguïté demeure”. D’autant qu’en privé, le premier secrétaire reconnait qu’en cas de risque de majorité d’extrême droite à l’Assemblée, il préférera “faire un accord avec Mélenchon que d’avoir Bardella au pouvoir”. – Être “audibles pour les Français” -Partisan d’une “affirmation socialiste”, pour 2027, Nicolas Mayer-Rossignol est réticent à l’élaboration d’une primaire pour la présidentielle, alors qu’Olivier Faure défend une plateforme programmatique allant de Raphaël Glucksmann à François Ruffin, en vue d’une candidature commune.”Sur la stratégie, nous ne voulons pas choisir entre l’union de la gauche et l’affirmation”, a pour sa part souligné Boris Vallaud, qui se veut garant de l’unité.Signe que le rassemblement est loin d’être fait, la présidente d’Occitanie Carole Delga, farouche opposante d’Olivier Faure, a prévenu qu’elle ne serait pas à Nancy. La maire de Paris Anne Hidalgo est également absente, tout comme François Hollande qui avait appelé à un changement de direction. Pour rassembler le parti, Johanna Rolland a mis en avant trois enjeux: la bataille des municipales, qui est “la bataille première pour tous les socialistes”; la rénovation et modernisation du parti (avec notamment la mise en place du vote électronique); et l’objectif de redevenir “audible pour les Français”.  Les socialistes devront par ailleurs tenter de se mettre d’accord sur deux sujets: y aura-t-il des motions de censures du PS à l’issue du conclave sur les retraites et sur la préparation du budget? “Nous ne sommes pas l’assurance-vie de François Bayrou”, a déjà prévenu Olivier Faure. Mais certains de ses opposants refusent de déstabiliser davantage l’exécutif.  “Le PS c’est comme Astérix: on s’est un peu bagarré, on s’est mis quelques coups de poissons sur la tête, mais à la fin on se retrouve autour du banquet”, assure le député Arthur Delaporte. D’ici le banquet, les discussions s’annoncent serrées.  

Aux Etats-Unis, la droite “MAGA” divisée sur les frappes d’Israël contre l’Iran

A son retour à la Maison Blanche, Donald Trump avait promis de mettre fin aux guerres dans le monde et de placer “l’Amérique d’abord”. Mais l’offensive jeudi d’Israël contre l’Iran a exposé au grand jour les lignes de faille au sein du mouvement “MAGA” du président républicain.Quand le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, soutient qu’Israël, proche allié des Etats-Unis, était “clairement dans son bon droit” de mener ces frappes contre l’Iran, l’élue trumpiste Marjorie Taylor Greene décide d’aller à contre-courant en déclarant vendredi “prier pour la paix”.La veille, avant les frappes, elle avait déjà exprimé son opposition à toute implication américaine.”Tout ceux que je connais sont las des interventions des Etats-Unis et des changements de régime dans les pays étrangers”, écrivait-elle sur X.Leurs positions respectives sont emblématiques du fossé en matière de politique étrangère qui sépare des néoconservateurs, avides d’un interventionnisme américain sur la scène internationale, des figures “MAGA”, bien plus isolationnistes.”C’est une question épineuse pour Trump, qui s’est engagé de longue date à mettre fin aux +guerres éternelles+” des Etats-Unis, explique Larry Sabato, professeur de sciences politiques à l’université de Virginie.”La base +l’Amérique d’abord+ de Trump est divisée, avec une souche forte d’isolationnisme”, souligne-t-il auprès de l’AFP, tandis que les “républicains de l’establishment” – qui prônent une politique étrangère proactive – “n’exercent plus autant d’influence qu’avant”.- “Schisme” -Quelques heures avant les frappes sur l’Iran, l’influenceur conservateur Charlie Kirk avait affirmé qu'”aucune question actuellement ne divise davantage la droite que la politique étrangère”.”Je suis très inquiet, sur la base de ce que j’ai vu sur le terrain ces derniers mois, que cela provoquera un schisme massif dans le mouvement MAGA”, avait-il ajouté.Dans un sondage sur son compte X peu après l’annonce de l’opération israélienne, Charlie Kirk a demandé à ses 5 millions d’abonnés: “Les Etats-Unis devraient-ils être impliqués dans la guerre d’Israël contre l’Iran?”.La réponse des plus de 350.000 votants est sans appel: 89% s’y disent opposés.Ancien conseiller de Donald Trump lors de son premier mandat, Steve Bannon a notamment dénoncé sur Fox News ceux qui “sautillent de joie actuellement” devant les frappes israéliennes. L’idéologue d’extrême droite a appelé à se souvenir des erreurs qui ont mené à la guerre en Irak en 2003, lorsque l'”on nous a menti” a-t-il dit.Pour Tucker Carlson, ex-présentateur de Fox News, “Trump a fait campagne pour la présidentielle en tant que candidat de la paix”, ce qui explique sa victoire.”Une guerre avec l’Iran représenterait une profonde trahison de ses partisans”, avait lancé la semaine dernière ce conservateur réputé proche des positions du Kremlin, avertissant qu’un tel conflit pourrait “très facilement devenir une guerre mondiale”.- Evangélistes -Mais leur sentiment ne fait pas écho à celui d’autres figures médiatiques de la droite américaine comme Mark Levin. Selon Politico, cet animateur de radio aurait fait du lobbying la semaine dernière auprès de Donald Trump à la Maison Blanche, pour presser le président américain de laisser Israël frapper l’Iran.Le mouvement chrétien évangéliste, dont le soutien à Donald Trump en 2016 fut l’une des raisons majeures de sa victoire, est également un fervent soutien d’Israël tandis que de nombreux élus “MAGA” au Congrès sont davantage interventionnistes plutôt qu’isolationnistes, tel Andy Harris.”Israël le droit de se défendre (…). Que Dieu bénisse notre allié”, a déclaré ce chef du groupe parlementaire House Freedom Caucus, dont les membres se considèrent pour beaucoup comme des trumpistes de la première heure.Face à ces divisions affichées au grand jour dans son camp, il reste à voir quelle ligne Donald Trump écoutera davantage.Alors qu’il avait exhorté Israël à ne pas mener d’opérations contre l’Iran quelques heures avant les frappes de jeudi soir, pour laisser sa chance à la diplomatie, le président américain les a finalement qualifiées d'”excellentes” dans une interview vendredi à la chaîne ABC News.Le républicain de 78 ans a également enjoint à l’Iran de “conclure un accord avant qu’il ne reste plus rien”, et prévenu que les “prochaines attaques” seraient “encore plus brutales”.