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Milei, dans le sillage de Trump, va retirer l’Argentine de la “néfaste” OMS

Le président ultralibéral argentin Javier Milei, dans le sillage de son allié américain Donald Trump, va retirer l’Argentine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé mardi la présidence, citant de “profondes différences sur la gestion sanitaire”, le Covid en particulier, et “l’influence politique de certains Etats”.”Le président a chargé le ministre des Affaires étrangères Gerardo Werthein de retirer l’Argentine de l’OMS”, a déclaré le porte-parole présidentiel Manuel Adorni en conférence de presse. Les Argentins ne vont “pas permettre à une organisation internationale d’intervenir dans notre souveraineté, encore moins dans notre santé”, a-t-il ajouté.Se référant aux “différences” sur la gestion sanitaire, il a en particulier cité “la pandémie qui, avec le gouvernement d’Alberto Fernandez (centre-gauche, 2019-2023, ndlr) nous a conduits au plus long confinement de l’histoire de l’humanité”, ainsi qu’à un “manque d’indépendance face à l’influence politique de certains États”.L’Argentine, sévèrement touchée au début de la pandémie de Covid-19, avait appliqué des mesures sanitaires particulièrement sévères, avec un confinement de cinq mois en 2020, considéré comme l’un des plus durs au monde, et une levée très progressive des restrictions. La pandémie y a fait environ 130.000 morts.Dans un communiqué après l’annonce, la présidence revient à la charge sur la gestion de la pandémie, estimant que l’OMS a “échoué dans son épreuve de feu” sur le Covid, “en promouvant des quarantaines éternelles sans fondement scientifique”, et provoquant “une des plus grandes catastrophes économiques de l’histoire mondiale”. – “Idéologues de la quarantaine” -Javier Milei, qui dès avant sa présidence, avait critiqué la réponse gouvernementale à la pandémie, le confinement en particulier, a fustigé sur Instagram “un organisme si néfaste qu’il a été l’exécutant de ce qui fut la plus grande expérience de contrôle social de l’histoire”, “les idéologues d’une quarantaine préhistorique”, d'”un des crimes contre l’humanité les plus saugrenus”.Plus généralement, la présidence argentine estime que “les recettes de l’OMS ne fonctionnent pas, car elles sont le résultat d’influence politique, non basées sur la science”. Et elle appelle “à repenser les organismes supranationaux, financés par tous, qui ne remplissent plus les objectifs pour lesquels ils ont été créés, et se consacrent à faire de la politique internationale”.Selon le porte-parole présidentiel, le retrait argentin va donner au pays “une plus grande flexibilité pour mettre en Å“uvre des politiques adaptées au contexte et intérêts de l’Argentine, une plus grande disponibilité de ressources”.Il n’a pas mentionné d’impact chiffré du retrait, mais à titre d’exemple, la contribution de l’Argentine à l’OMS pour le cycle budgétaire 2022-2023 était de près de 4,4 millions de dollars par an, un montant proche (4,1) était prévu pour le cycle 2024-2025.L’annonce de l’Argentine intervient dans la foulée du retrait de l’OMS annoncé par les Etats-Unis. Dès son retour à la Maison Blanche fin janvier, Donald Trump avait signé un décret exécutif visant à retirer son pays de l’organisme qu’il avait par le passé vivement critiqué pour sa gestion de la pandémie.- Prochain arrêt, l’Accord de Paris ? -M. Milei, au pouvoir depuis décembre 2023, a affiché à maintes reprises admiration, et affinité idéologique et personnelle avec le président américain, qu’il considère comme son premier allié naturel et stratégique.L’annonce argentine, combine “une théâtralité, à l’attention de sa base de soutien et de l’administration Trump, avec une  position souverainiste qui, loin d’améliorer la réputation internationale du pays, érode sa crédibilité”, le laissant “isolé des conversations globale sur la santé”, laquelle “ne connaît pas de frontières”, analyse pour l’AFP Federico Merke, spécialiste de Relations internationales à l’Université de San Andres.Depuis l’annonce du retrait américain -qui doit entrer en vigueur fin janvier 2026- l’OMS a dit regretter la décision de Trump, et espérer que les Etats-Unis “vont la reconsidérer”.L’annonce argentine sur l’OMS jette également une ombre accrue sur son maintien dans l’Accord de Paris sur le climat, dont Trump a aussi enclenché avec fracas le retrait fin janvier, sitôt après son retour au pouvoir. Milei a dit à plusieurs reprises considérer le réchauffement climatique comme un “cycle”, et non une “responsabilité de l’Homme”.En novembre, son chef de la diplomatie Gerardo Werthein expliquait que l’Argentine “réévaluait ses positions”, sa “stratégie sur toutes les questions liées au changement climatique”. Mais il assurait alors que le gouvernement n’avait pris aucune décision de sortie de l’accord de 2015, clef-de-voûte de l’action climatique.

Milei, dans le sillage de Trump, va retirer l’Argentine de la “néfaste” OMS

Le président ultralibéral argentin Javier Milei, dans le sillage de son allié américain Donald Trump, va retirer l’Argentine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé mardi la présidence, citant de “profondes différences sur la gestion sanitaire”, le Covid en particulier, et “l’influence politique de certains Etats”.”Le président a chargé le ministre des Affaires …

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Multiples condamnations après la proposition de Trump de contrôler Gaza

Les Palestiniens, les dirigeants arabes et de nombreux pays ont condamné la proposition de Donald Trump d’une prise de contrôle américaine de Gaza et d’un déplacement de sa population, le président américain insistant sur le fait que “tout le monde adore” cette idée.Le Hamas a accusé le président américain de “jeter de l’huile sur le …

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Multiples condamnations après la proposition de Trump de contrôler Gaza

Les Palestiniens, les dirigeants arabes et de nombreux pays ont condamné la proposition de Donald Trump d’une prise de contrôle américaine de Gaza et d’un déplacement de sa population, le président américain insistant sur le fait que “tout le monde adore” cette idée.Le Hamas a accusé le président américain de “jeter de l’huile sur le feu” avec ses déclarations qui ne “contribueront pas à la stabilité” du Moyen-Orient, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Donald Trump a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait “changer l’Histoire”.”Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple”, a rétorqué le président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas.Le projet semble cependant irréalisable tant il se heurte à toutes sortes d’obstacles, parmi lesquels l’attachement des Palestiniens à leur terre, l’opposition des Etats arabes et le droit international.Donald Trump a répété mardi que les habitants de la bande de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays.”Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza”, a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un “chantier de démolition”.Le président américain a affirmé que les Etats-Unis allaient “aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits”, afin de développer économiquement le territoire. Il a évoqué un projet “à long terme”, répétant son voeu de faire de Gaza la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”.”Tout le monde l’adore”, a déclaré mercredi le milliardaire républicain à la presse alors qu’on l’interrogeait sur les réactions sur son projet. – “Vivre ou mourir ici” -Mais beaucoup d’habitants du territoire assiégé, rentrés chez eux à la faveur de la trêve, témoignaient de leur volonté de reconstruire.”Nous sommes revenus malgré les destructions massives (…) Nous sommes revenus parce que nous rejetons catégoriquement d’être déplacés”, a indiqué Ahmed al-Minaoui, rentré dans la ville de Gaza.”Je suis Gazaoui, mon père et mon grand-père sont originaires d’ici (…) Nous n’avons qu’une seule option: vivre ou mourir ici”, a ajouté Ahmed Halasa, un habitant de la même ville âgé de 41 ans.En revanche pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans qui vit dans la zone frontalière avec Gaza, “le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu’il y a des gens”. “Laissons les partir et construire leur vie ailleurs, et nous ferons vraiment de ce lieu un îlot de paix”. Donald Trump avait déjà suscité l’indignation internationale en proposant de faire “tout simplement le ménage” à Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux “plus sûrs” comme l’Egypte ou la Jordanie.L’Egypte, frontalière de Gaza, a appelé mercredi l’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, à reprendre le contrôle du territoire, d’où elle avait été chassée en 2007 quand le Hamas y a pris le pouvoir.Le roi Abdallah II de Jordanie a lui réitéré son refus de “toute tentative” de déplacer les Palestiniens, lors d’une rencontre avec Mahmoud Abbas. Les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Ligue arabe ont aussi rejeté le plan américain.- “Un futur Etat palestinien” -La France a vu des déclarations “dangereuses pour la stabilité et le processus de paix”, estimant que l’avenir de Gaza passe par “un futur Etat palestinien” et non par le contrôle “d’un pays tiers”.Pour le Premier ministre britannique Keir Starmer, les Palestiniens de Gaza doivent pouvoir revenir “chez eux et reconstruire”. Le territoire “appartient aux Palestiniens”, a aussi affirmé Berlin.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a en outre rappelé que tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé étaient “strictement prohibés”. Opposé à l’accord de trêve, le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a promis mercredi de tout faire pour “enterrer définitivement” l’idée d’un Etat palestinien.L’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem a elle qualifié le plan de Trump de “fou”.La rencontre à la Maison Blanche a coïncidé avec l’annonce d’une reprise des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier, mais dont la suite reste incertaine.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”.Israël a indiqué qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.La première phase a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, un afflux de l’aide humanitaire et le retour de plus d’un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.Au total, 251 personnes avaient été enlevées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.518 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Multiples condamnations après la proposition de Trump de contrôler Gaza

Les Palestiniens, les dirigeants arabes et de nombreux pays ont condamné la proposition de Donald Trump d’une prise de contrôle américaine de Gaza et d’un déplacement de sa population, le président américain insistant sur le fait que “tout le monde adore” cette idée.Le Hamas a accusé le président américain de “jeter de l’huile sur le feu” avec ses déclarations qui ne “contribueront pas à la stabilité” du Moyen-Orient, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Donald Trump a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait “changer l’Histoire”.”Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple”, a rétorqué le président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas.Le projet semble cependant irréalisable tant il se heurte à toutes sortes d’obstacles, parmi lesquels l’attachement des Palestiniens à leur terre, l’opposition des Etats arabes et le droit international.Donald Trump a répété mardi que les habitants de la bande de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays.”Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza”, a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un “chantier de démolition”.Le président américain a affirmé que les Etats-Unis allaient “aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits”, afin de développer économiquement le territoire. Il a évoqué un projet “à long terme”, répétant son voeu de faire de Gaza la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”.”Tout le monde l’adore”, a déclaré mercredi le milliardaire républicain à la presse alors qu’on l’interrogeait sur les réactions sur son projet. – “Vivre ou mourir ici” -Mais beaucoup d’habitants du territoire assiégé, rentrés chez eux à la faveur de la trêve, témoignaient de leur volonté de reconstruire.”Nous sommes revenus malgré les destructions massives (…) Nous sommes revenus parce que nous rejetons catégoriquement d’être déplacés”, a indiqué Ahmed al-Minaoui, rentré dans la ville de Gaza.”Je suis Gazaoui, mon père et mon grand-père sont originaires d’ici (…) Nous n’avons qu’une seule option: vivre ou mourir ici”, a ajouté Ahmed Halasa, un habitant de la même ville âgé de 41 ans.En revanche pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans qui vit dans la zone frontalière avec Gaza, “le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu’il y a des gens”. “Laissons les partir et construire leur vie ailleurs, et nous ferons vraiment de ce lieu un îlot de paix”. Donald Trump avait déjà suscité l’indignation internationale en proposant de faire “tout simplement le ménage” à Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux “plus sûrs” comme l’Egypte ou la Jordanie.L’Egypte, frontalière de Gaza, a appelé mercredi l’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, à reprendre le contrôle du territoire, d’où elle avait été chassée en 2007 quand le Hamas y a pris le pouvoir.Le roi Abdallah II de Jordanie a lui réitéré son refus de “toute tentative” de déplacer les Palestiniens, lors d’une rencontre avec Mahmoud Abbas. Les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Ligue arabe ont aussi rejeté le plan américain.- “Un futur Etat palestinien” -La France a vu des déclarations “dangereuses pour la stabilité et le processus de paix”, estimant que l’avenir de Gaza passe par “un futur Etat palestinien” et non par le contrôle “d’un pays tiers”.Pour le Premier ministre britannique Keir Starmer, les Palestiniens de Gaza doivent pouvoir revenir “chez eux et reconstruire”. Le territoire “appartient aux Palestiniens”, a aussi affirmé Berlin.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a en outre rappelé que tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé étaient “strictement prohibés”. Opposé à l’accord de trêve, le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a promis mercredi de tout faire pour “enterrer définitivement” l’idée d’un Etat palestinien.L’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem a elle qualifié le plan de Trump de “fou”.La rencontre à la Maison Blanche a coïncidé avec l’annonce d’une reprise des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier, mais dont la suite reste incertaine.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”.Israël a indiqué qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.La première phase a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, un afflux de l’aide humanitaire et le retour de plus d’un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.Au total, 251 personnes avaient été enlevées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.518 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Bayrou surmonte une motion de censure, le budget adopté par l’Assemblée

François Bayrou a engrangé mercredi un premier succès, avec le vote par l’Assemblée du budget de l’Etat, grâce à la neutralité des socialistes qui ont décidé de ne pas voter une motion de censure contre son gouvernement.Seuls 128 députés, dont six socialistes, ont approuvé la motion de censure déposée par des élus LFI, communistes et écologistes, alors qu’il aurait fallu 289 voix pour faire tomber le gouvernement.Ce vote permet l’approbation par l’Assemblée nationale du budget de l’Etat pour 2025. Le Sénat se prononcera dès jeudi, et ce vote très vraisemblablement favorable actera l’adoption du texte par le Parlement.”Ce budget est une étape d’urgence”, a soutenu devant les députés le Premier ministre, qui se projette déjà pour l’après, en promettant une réforme de l’Etat et des mesures d'”ordre et d’autorité”.Les groupes PS et du Rassemblement national avaient annoncé qu’ils ne censureraient pas, au nom de la stabilité du pays. M. Bayrou devait affronter dans la soirée une deuxième motion de censure, consécutive au 49.3 engagé sur la première partie du budget de la Sécurité sociale. Celle-ci n’a pas plus de chance que la première d’être votée.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec le budget 2025, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses.Les écologistes et les communistes avaient opté pour la censure, comme les Insoumis. Le PS a choisi, de son côté, de négocier pendant des semaines avec le gouvernement pour arracher des concessions sur les retraites, les remboursements médicaux ou l’Education.Après le vote, La France insoumise a dénoncé dans un communiqué “l’interruption par le Parti socialiste du Nouveau Front populaire” et proposé une “réunion” aux autres partis de gauche ayant votée la motion de censure afin de “poursuivre (cette alliance, ndlr) sur la base d’un rassemblement loyal et clairement dans l’opposition au macronisme”.- Saint-Just -En présentant la motion, la présidente LFI de la commission des Affaires économiques Aurélie Trouvé a fustigé le “budget le plus austéritaire du XXIe siècle”, avec “la plus forte baisse de dépenses que la France ait jamais connue depuis 25 ans”.Dénonçant un “naufrage de la démocratie”, elle a invité les oppositions à voter la censure, “seule façon” d’exprimer leur rejet du gouvernement. Prenant la parole à sa suite, le député PS Emmanuel Grégoire a dû affronter les huées des bancs Insoumis. “J’entends une petite voix sur ma gauche qui me rappelle aux puretés de la vertu, comme disait Saint-Just. Je veux leur dire très amicalement que ce n’est ni dans l’outrance des mots, du verbe et des actes que se forge le chemin de la crédibilité et de la conviction”, a-t-il affirmé, avant d’ajouter: “Le bruit et la fureur fragilisent les combats”. Soulignant que le vote des socialistes “ne vaut nullement adhésion” à la politique de M. Bayrou, il a réaffirmé que ces derniers déposeraient à l’issue du débat budgétaire une motion de censure portant “sur l’ensemble de (sa) politique et en particulier sur les graves entorses au pacte républicain qu’elle incarne”.Les socialistes ont annoncé le dépôt de cette motion contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire.- Dissolution -Au nom du RN, qui a aussi écarté un vote de la censure, le député Yoann Gillet s’est montré très critique vis-à-vis d’un budget qui prévoit “d’augmenter la pression fiscale” et jugé que le “salut” ne viendrait pas “d’une censure proposée par des imposteurs” mais d’une “prochaine dissolution”.La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a promis de suivre rigoureusement “l’exécution budgétaire” en 2025 pour “tenir cette cible de 5,4%” et tirer “les leçons de ce qui s’est passé l’année dernière” lorsque l’exécutif avait laissé déraper le déficit.A la fin de cette journée chargée, François Bayrou devrait engager une nouvelle fois la responsabilité de son gouvernement par un autre 49.3 –avant un autre en fin de semaine ou début de semaine prochaine–, toujours sur le budget de la Sécurité sociale. Avec donc au total, quatre motions de censure à esquiver sur le budget.sac-parl-far-brk-fff-are-sl/hr/swi

Venezuela: au moins 5 Américains détenus selon l’ONG Foro Penal

Au moins 5 Américains sont détenus au Venezuela, a annoncé mercredi l’ONG Foro Penal, spécialiste des prisons, alors que l’émissaire spécial de Donald Trump a récemment évoqué “au moins 6″ Américains détenus dans une interview après son retour de Caracas avec six autres de ses compatriotes libérés.”5 Février. Bilan de prisonniers politiques américains au Venezuela. 7 actuellement emprisonnés, 6 libérés”, a indiqué dans un communiqué l’ONG Foro Penal, qui inclut dans les 7, deux résidents permanents aux Etats-Unis (“lawful permanent residents”).L’ONG donne les noms complets des six libérés et des sept autres détenus. En tout, elle recense 54 étrangers détenus dont une franco-américaine, 11 Espagnols et 9 Italiens.Dans une interview après son retour de Caracas, Richard Grenell, l’émissaire spécial de Donald Trump, a raconté sa mission du 31 janvier au Megyn Kelly Show. Il évoque tout d’abord 12 Américains, comptabilisant sans doute ceux avec lesquels il est rentré aux Etats-Unis: “Il y a 12 Américains, au moins, nous en avons peut-être trouvé deux autres pendant que nous étions là-bas, qui sont des otages. Ils sont détenus sur la base de chefs d’accusation très peu convaincants.”Mais quelques instants plus tard, il dit: “Il y en a au moins six. Nous pensons en avoir trouvé deux autres parce que nous avons interrogé” les détenus libérés.M. Grenell raconte aussi une anecdote: “Il est déchirant de penser que deux individus auraient pu être libérés, mais qu’ils ont pensé qu’il s’agissait d’un simulacre de plus de la part du gouvernement vénézuélien, et qu’ils ont donc refusé de jouer le jeu (se raser et se changer), ne sachant pas, ne réalisant pas que c’était pour de vrai”. L’émissaire américain assure que ces deux personnes ont été remplacées par deux autres prisonniers: “Nous n’avons appris que plus tard que le gouvernement vénézuélien a trouvé deux autres Américains pour les remplacer”.M. Grenell a souligné que l’administration américaine “travaille” à clarifier le nombre d’Américains détenus et a promis “de revenir” les chercher au Venezuela. Émissaire spécial de Donald Trump, Richard Grenell était chargé d’exiger que Caracas accepte le retour “inconditionnel” des Vénézuéliens expulsés des Etats-Unis et d’obtenir la libération des “otages” américains détenus au Venezuela.Caracas a accepté le retour des Vénézuéliens et notamment des membres des gangs, alors que l’envoyé spécial est reparti avec six Américains détenus au Venezuela.Le président Nicolas Maduro a appelé à un “nouveau départ” des relations entre Caracas et Washington après cette entrevue exceptionnelle.Malgré cette rencontre, Washington, comme une grande partie de la communauté internationale, ne reconnaît pas la victoire de M. Maduro à la présidentielle de juillet. 

Venezuela: au moins 5 Américains détenus selon l’ONG Foro Penal

Au moins 5 Américains sont détenus au Venezuela, a annoncé mercredi l’ONG Foro Penal, spécialiste des prisons, alors que l’émissaire spécial de Donald Trump a récemment évoqué “au moins 6″ Américains détenus dans une interview après son retour de Caracas avec six autres de ses compatriotes libérés.”5 Février. Bilan de prisonniers politiques américains au Venezuela. …

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Le Kremlin juge “vide de sens” la volonté de Zelensky de négocier avec Poutine

Le Kremlin a jugé mercredi “vides de sens” les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’était dit prêt la veille à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres dirigeants pour mettre fin au conflit.Près de trois ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, les appels à des pourparlers de paix se font plus pressants avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui affirme vouloir mettre fin rapidement au conflit sans avoir pour autant présenté de plan concret en ce sens.Volodymyr Zelensky a longtemps été catégoriquement opposé à tout compromis avec la Russie, mais a revu certains points de sa position ces derniers mois, notamment face aux difficultés rencontrées par son armée sur le front, qui continue de reculer.Interrogé sur la possibilité de négocier avec Vladimir Poutine dans un entretien diffusé mardi, M. Zelensky a assuré qu’il le ferait “si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens”.Il a évoqué un format avec “quatre participants”, qui serait à priori l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l’UE.”Le fait d’être prêt doit reposer sur quelque chose (…) Jusqu’à présent, cela ne peut être perçu que comme des paroles vides de sens”, a balayé mercredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, devant la presse.Il a une nouvelle fois souligné que M. Zelensky avait interdit par décret en octobre 2022 toute négociation tant que M. Poutine sera au pouvoir en Russie, une réplique à la décision du Kremlin de revendiquer l’annexion de quatre régions ukrainiennes.- “Compromis” -“Malgré tout, nous restons ouverts aux négociations”, a poursuivi M. Peskov, estimant que “la réalité sur le terrain” devrait convaincre Kiev de “faire preuve d’ouverture et d’intérêt pour de telles négociations”.Vladimir Poutine a dit à plusieurs reprises être prêt à négocier, à condition que l’Ukraine se plie à ses revendications: céder quatre régions du Sud et de l’Est du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014 et renoncer à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev.Précisant ses propos dans un message mercredi, Volodymyr Zelensky a assuré que le fait d’être prêt à discuter avec Vladimir Poutine était en soi “un compromis” de la part de l’Ukraine.”Poutine est un assassin et un terroriste (…) Parler à un meurtrier est un compromis pour l’Ukraine et l’ensemble du monde civilisé”, a-t-il indiqué, tout en admettant que les alliés de Kiev “pensent que la diplomatie est la voie à suivre”.Lors de cet entretien diffusé mardi, M. Zelensky a également une nouvelle fois évoqué la possibilité que l’Ukraine obtienne des armes nucléaires si elle échouait à intégrer rapidement l’Otan.- Dépôt pétrolier en feu -M. Peskov a estimé mercredi que ces déclarations étaient “à la limite de la folie”, appelant les alliés de Kiev à prendre conscience des “dangers potentiels de la discussion d’un tel sujet en Europe”.Le porte-parole du Kremlin a aussi confirmé que “des contacts” avaient lieu entre les Etats-Unis et la Russie sur des sujets précis, et que ces contacts “se sont intensifiés récemment”, sans préciser davantage.Parallèlement, la Russie a dit mercredi avoir échangé avec l’Ukraine 150 prisonniers de guerre ukrainiens contre autant de russes, l’une des rares questions sur lesquelles les deux pays parviennent encore à coopérer.Sur le terrain, l’avancée russe continue avec la revendication mercredi par Moscou de la capture de deux villages dans l’est et le nord-est de l’Ukraine: Baranivka, dans la région de Donetsk, et Novomlynsk, dans celle de Kharkiv. L’Ukraine poursuit de son côté ses frappes nocturnes sur des installations énergétiques en territoire russe, devenues quasi quotidiennes, en réponse aux bombardements incessants des villes ukrainiennes par Moscou.Mercredi, un dépôt pétrolier a pris feu dans la région de Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie, après une attaque de drones, selon le gouverneur.Enfin, des proches de personnes coincées dans la partie de la région russe de Koursk occupée depuis août 2024 par l’armée ukrainienne ont appelé mercredi Moscou et Kiev à créer un couloir humanitaire, via l’Ukraine, pour évacuer ces centaines de civils coupés du monde et exposés aux combats.

Le Kremlin juge “vide de sens” la volonté de Zelensky de négocier avec Poutine

Le Kremlin a jugé mercredi “vides de sens” les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’était dit prêt la veille à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres dirigeants pour mettre fin au conflit.Près de trois ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, les appels à des pourparlers de paix se font plus pressants avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui affirme vouloir mettre fin rapidement au conflit sans avoir pour autant présenté de plan concret en ce sens.Volodymyr Zelensky a longtemps été catégoriquement opposé à tout compromis avec la Russie, mais a revu certains points de sa position ces derniers mois, notamment face aux difficultés rencontrées par son armée sur le front, qui continue de reculer.Interrogé sur la possibilité de négocier avec Vladimir Poutine dans un entretien diffusé mardi, M. Zelensky a assuré qu’il le ferait “si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens”.Il a évoqué un format avec “quatre participants”, qui serait à priori l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l’UE.”Le fait d’être prêt doit reposer sur quelque chose (…) Jusqu’à présent, cela ne peut être perçu que comme des paroles vides de sens”, a balayé mercredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, devant la presse.Il a une nouvelle fois souligné que M. Zelensky avait interdit par décret en octobre 2022 toute négociation tant que M. Poutine sera au pouvoir en Russie, une réplique à la décision du Kremlin de revendiquer l’annexion de quatre régions ukrainiennes.- “Compromis” -“Malgré tout, nous restons ouverts aux négociations”, a poursuivi M. Peskov, estimant que “la réalité sur le terrain” devrait convaincre Kiev de “faire preuve d’ouverture et d’intérêt pour de telles négociations”.Vladimir Poutine a dit à plusieurs reprises être prêt à négocier, à condition que l’Ukraine se plie à ses revendications: céder quatre régions du Sud et de l’Est du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014 et renoncer à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev.Précisant ses propos dans un message mercredi, Volodymyr Zelensky a assuré que le fait d’être prêt à discuter avec Vladimir Poutine était en soi “un compromis” de la part de l’Ukraine.”Poutine est un assassin et un terroriste (…) Parler à un meurtrier est un compromis pour l’Ukraine et l’ensemble du monde civilisé”, a-t-il indiqué, tout en admettant que les alliés de Kiev “pensent que la diplomatie est la voie à suivre”.Lors de cet entretien diffusé mardi, M. Zelensky a également une nouvelle fois évoqué la possibilité que l’Ukraine obtienne des armes nucléaires si elle échouait à intégrer rapidement l’Otan.- Dépôt pétrolier en feu -M. Peskov a estimé mercredi que ces déclarations étaient “à la limite de la folie”, appelant les alliés de Kiev à prendre conscience des “dangers potentiels de la discussion d’un tel sujet en Europe”.Le porte-parole du Kremlin a aussi confirmé que “des contacts” avaient lieu entre les Etats-Unis et la Russie sur des sujets précis, et que ces contacts “se sont intensifiés récemment”, sans préciser davantage.Parallèlement, la Russie a dit mercredi avoir échangé avec l’Ukraine 150 prisonniers de guerre ukrainiens contre autant de russes, l’une des rares questions sur lesquelles les deux pays parviennent encore à coopérer.Sur le terrain, l’avancée russe continue avec la revendication mercredi par Moscou de la capture de deux villages dans l’est et le nord-est de l’Ukraine: Baranivka, dans la région de Donetsk, et Novomlynsk, dans celle de Kharkiv. L’Ukraine poursuit de son côté ses frappes nocturnes sur des installations énergétiques en territoire russe, devenues quasi quotidiennes, en réponse aux bombardements incessants des villes ukrainiennes par Moscou.Mercredi, un dépôt pétrolier a pris feu dans la région de Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie, après une attaque de drones, selon le gouverneur.Enfin, des proches de personnes coincées dans la partie de la région russe de Koursk occupée depuis août 2024 par l’armée ukrainienne ont appelé mercredi Moscou et Kiev à créer un couloir humanitaire, via l’Ukraine, pour évacuer ces centaines de civils coupés du monde et exposés aux combats.