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Nucléaire: l’Iran défie les Etats-Unis avant de nouveaux pourparlers

L’Iran a annoncé jeudi la prochaine construction d’un nouveau site d’enrichissement et une augmentation “significative” de sa production d’uranium enrichi, exacerbant les tensions sur son programme nucléaire avant des pourparlers avec les Etats-Unis prévus dimanche.Peu avant ces annonces, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait adopté une résolution condamnant l’Iran pour “non-respect” de ses obligations en matière nucléaire.Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé jeudi que cette résolution “ajoutait à la complexité des discussions” avec Washington, dont un sixième cycle est prévu dimanche via une médiation du sultanat d’Oman.”Nous serons à Mascate pour défendre les droits du peuple iranien”, a-t-il déclaré.L’enrichissement d’uranium est la principale pierre d’achoppement dans ces discussions visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions imposées à l’Iran.Les Etats-Unis exigent que l’Iran renonce totalement à l’enrichissement, ce que Téhéran refuse.L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA. Pour fabriquer une bombe atomique, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%.Les Occidentaux et Israël accusent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique. Téhéran dément en défendant un droit au nucléaire civil en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.Jeudi, les Affaires étrangères iraniennes et l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) ont annoncé que “les ordres nécessaires” avaient été donnés “pour lancer un nouveau centre d’enrichissement dans un endroit sécurisé”. “Nous remplaçons toutes (les) machines de première génération par des machines avancées de sixième génération” à l’usine d’enrichissement de Fordo, au sud de Téhéran, a déclaré Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l’OIEA, ajoutant que la production “de matière enrichie augmentera de manière significative”.Le chef de l’OIEA, Mohammad Eslami, a lui jugé “illégale” la résolution de l’AIEA, l’imputant à “l’influence” israélienne.M. Eslami a souligné que son pays avait respecté ses engagements envers l’AIEA mais qu’il s’était affranchi de certaines obligations liées à l’accord nucléaire conclu avec les grandes puissances en 2015, après le retrait unilatéral américain en 2018.Selon lui, l’enrichissement sur le nouveau site débutera “dès l’installation des machines”.L’accord de 2015 fixait la limite de l’enrichissement à 3,67%.- Menaces d’attaques -Israël a aussitôt appelé la communauté internationale à “une réponse décisive” contre l’Iran, dont les actes constituent selon lui “une menace imminente pour la sécurité et la stabilité” internationales.Des médias américains, dont le New York Times et NBC News, ont rapporté qu’Israël, proche allié des Etats-Unis, semblait préparer une attaque imminente contre l’Iran.Israël a maintes fois menacé d’attaquer les sites nucléaires iraniens.L’Iran a averti qu’il répondrait à toute frappe israélienne en ciblant les “installations nucléaires secrètes” d’Israël.Mercredi, il a aussi menacé de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit consécutif à un éventuel échec des négociations.Dans la foulée, un responsable américain a déclaré que les effectifs de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad avaient été réduits pour raisons de sécurité et Washington a décidé de restreindre les déplacements en Israël des employés du gouvernement américain et de leurs familles.- Eviter une “escalade” -A Vienne, la résolution adoptée par l’AIEA appelle l’Iran à “remédier d’urgence au non-respect” des engagements pris en vertu du TNP. En l’état, l’AIEA, une instance onusienne, “n’est pas en mesure de garantir que le programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique”.L’Union européenne a appelé l’Iran à “éviter toute mesure qui contribuerait à une escalade”. La France a dénoncé “la poursuite assumée de l’escalade nucléaire de l’Iran” et l’Allemagne a appelé Téhéran à renoncer “de manière crédible” à tout projet d’armement nucléaire.Washington et Téhéran, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, tentent depuis avril de s’entendre sur un accord après le retrait des Etats-Unis de celui de 2015, sous le premier mandat de Donald Trump, et le rétablissement des sanctions américaines.Dans un podcast du New York Post, enregistré lundi, M. Trump a dit être “beaucoup moins confiant (qu’auparavant) de parvenir à un accord”. L’Iran a indiqué lundi qu’il soumettrait dans les prochains jours sa propre proposition aux Etats-Unis en vue d’un accord, après avoir critiqué un plan proposé par les Etats-Unis. On ignore le contenu des deux propositions.

Nucléaire: l’Iran défie les Etats-Unis avant de nouveaux pourparlers

L’Iran a annoncé jeudi la prochaine construction d’un nouveau site d’enrichissement et une augmentation “significative” de sa production d’uranium enrichi, exacerbant les tensions sur son programme nucléaire avant des pourparlers avec les Etats-Unis prévus dimanche.Peu avant ces annonces, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait adopté une résolution condamnant l’Iran pour “non-respect” de ses obligations en matière nucléaire.Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé jeudi que cette résolution “ajoutait à la complexité des discussions” avec Washington, dont un sixième cycle est prévu dimanche via une médiation du sultanat d’Oman.”Nous serons à Mascate pour défendre les droits du peuple iranien”, a-t-il déclaré.L’enrichissement d’uranium est la principale pierre d’achoppement dans ces discussions visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions imposées à l’Iran.Les Etats-Unis exigent que l’Iran renonce totalement à l’enrichissement, ce que Téhéran refuse.L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA. Pour fabriquer une bombe atomique, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%.Les Occidentaux et Israël accusent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique. Téhéran dément en défendant un droit au nucléaire civil en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.Jeudi, les Affaires étrangères iraniennes et l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) ont annoncé que “les ordres nécessaires” avaient été donnés “pour lancer un nouveau centre d’enrichissement dans un endroit sécurisé”. “Nous remplaçons toutes (les) machines de première génération par des machines avancées de sixième génération” à l’usine d’enrichissement de Fordo, au sud de Téhéran, a déclaré Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l’OIEA, ajoutant que la production “de matière enrichie augmentera de manière significative”.Le chef de l’OIEA, Mohammad Eslami, a lui jugé “illégale” la résolution de l’AIEA, l’imputant à “l’influence” israélienne.M. Eslami a souligné que son pays avait respecté ses engagements envers l’AIEA mais qu’il s’était affranchi de certaines obligations liées à l’accord nucléaire conclu avec les grandes puissances en 2015, après le retrait unilatéral américain en 2018.Selon lui, l’enrichissement sur le nouveau site débutera “dès l’installation des machines”.L’accord de 2015 fixait la limite de l’enrichissement à 3,67%.- Menaces d’attaques -Israël a aussitôt appelé la communauté internationale à “une réponse décisive” contre l’Iran, dont les actes constituent selon lui “une menace imminente pour la sécurité et la stabilité” internationales.Des médias américains, dont le New York Times et NBC News, ont rapporté qu’Israël, proche allié des Etats-Unis, semblait préparer une attaque imminente contre l’Iran.Israël a maintes fois menacé d’attaquer les sites nucléaires iraniens.L’Iran a averti qu’il répondrait à toute frappe israélienne en ciblant les “installations nucléaires secrètes” d’Israël.Mercredi, il a aussi menacé de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit consécutif à un éventuel échec des négociations.Dans la foulée, un responsable américain a déclaré que les effectifs de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad avaient été réduits pour raisons de sécurité et Washington a décidé de restreindre les déplacements en Israël des employés du gouvernement américain et de leurs familles.- Eviter une “escalade” -A Vienne, la résolution adoptée par l’AIEA appelle l’Iran à “remédier d’urgence au non-respect” des engagements pris en vertu du TNP. En l’état, l’AIEA, une instance onusienne, “n’est pas en mesure de garantir que le programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique”.L’Union européenne a appelé l’Iran à “éviter toute mesure qui contribuerait à une escalade”. La France a dénoncé “la poursuite assumée de l’escalade nucléaire de l’Iran” et l’Allemagne a appelé Téhéran à renoncer “de manière crédible” à tout projet d’armement nucléaire.Washington et Téhéran, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, tentent depuis avril de s’entendre sur un accord après le retrait des Etats-Unis de celui de 2015, sous le premier mandat de Donald Trump, et le rétablissement des sanctions américaines.Dans un podcast du New York Post, enregistré lundi, M. Trump a dit être “beaucoup moins confiant (qu’auparavant) de parvenir à un accord”. L’Iran a indiqué lundi qu’il soumettrait dans les prochains jours sa propre proposition aux Etats-Unis en vue d’un accord, après avoir critiqué un plan proposé par les Etats-Unis. On ignore le contenu des deux propositions.

Les peuples du Pacifique, sentinelles et porte-voix d’un océan menacé

“Nous vivons votre futur!” En première ligne face aux menaces environnementales, les îles du Pacifique ont rompu le ronronnement consensuel du sommet de Nice en appelant les pays riches à enfin mettre en pratique leurs discours sur la protection des océans.”Parfois, nous avons l’impression que ces conférences ne sont qu’une perte de temps et que nous voyageons si loin pour pas grand-chose”, a avoué mardi Surangel Whipps Jr., président des Palaos, lors d’une conférence de presse.Le dirigeant, au visage impassible, de cet archipel de 340 îles et 21.000 habitants a parcouru plus de 12.000 km pour rejoindre la Côte d’Azur, où il a été l’un des premiers à mettre les dirigeants des pays riches face à leurs contradictions. “Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a-t-il lancé à l’ouverture de la conférence des Nations Unies sur les océans (Unoc), en appelant les États développés à mettre la main à la poche.Côtes menacées de submersion marine, plages étouffés par des marées de plastique, coraux blanchis par la montée des températures, eaux poissonneuses pillées et fonds marins menacés par l’exploitation minière… “Nous vivons une situation d’urgence climatique. Et nous y sommes confrontés tous les jours”, a décrit Ralph Regenvanu, ministre de l’Environnement du Vanuatu, archipel de 83 îles volcaniques (320.000 habitants).”Nous vivons votre avenir. Si vous pensez être en sécurité, vous ne l’êtes pas”, a-t-il prévenu.- “De l’argent et encore de l’argent” -Pour faire face à ces désastres environnementaux, “nous devons nous adapter pour protéger nos océans contre d’autres dommages, et cela signifie tout simplement: de l’argent et encore de l’argent”, a souligné M. Whipps. Or, “l’écart entre ce dont nous avons besoin et ce qui est disponible se creuse de façon dramatique”, a-t-il pointé.Les nations insulaires sont “des colosses avec des épaules gigantesques et des tout petits pieds”, a appuyé Moetai Brotherson, président de la Polynésie française (118 îles, 300.000 habitants): “nous représentons moins de 0,1% du PIB mondial”, réparti sur un tiers de la surface du globe.Les 100 milliards de dollars d’aide, évoqués par le Costa-Rica avant la conférence de Nice, ne se sont pas matérialisés. Privés de ressources, les peuples du Pacifique ne peuvent même pas compter sur une action climatique déterminée des pays riches car “trop peu de choses sont faites et trop lentement”, a rappelé Hilda C. Heine, présidente des îles Marshall (42.000 habitants sur 29 atolls).”Notre sécurité dépend de l’action climatique et, sans action climatique, nous n’avons pas de sécurité”, a abondé M. Regenvanu, dont le pays a saisi la justice internationale pour contraindre les États développés à réduire leurs émissions de CO2.- “seuls au monde”-Les énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole), principales responsables du réchauffement climatique, ont été les grandes absentes du sommet de Nice: introuvables dans le projet de déclaration finale, à peine évoquées en conférence de presse.”C’est la principale cause de la détérioration des océans, et nous n’en parlons pas assez”, a regretté le ministre Regenvanu, en appelant la France à pousser pour une action plus ambitieuse en matière de réduction des émissions de CO2 en Europe.”Parfois, on se sent seuls au monde”, a confié à l’AFP Taivini Teai, ministre de l’Environnement de Polynésie. “Mais on doit se serrer les coudes et faire entendre aux pays industrialisés que c’est maintenant qu’il faut réagir.”En créant la plus grande aire marine protégée du monde, la Polynésie a montré l’exemple et largement surpassé les minces efforts de la France hexagonale en la matière.Samoa a en outre annoncé cette semaine la création de neuf nouvelles aires marines protégeant 30% de ses eaux tandis que le Vanuatu et les Îles Salomon ont dévoilé un projet de parc marin commun gigantesque reliant les nations voisines du Pacifique, qui s’étendrait à  terme sur 6 millions de km2.”Cela en dit long sur la manière dont nous nous présentons à ces (conférences): en agissant, et pas seulement en parlant”, a taclé Sivendra Michael, ministre de l’Environnement des Fidji (322 îles, 900.000 habitants). 

Les peuples du Pacifique, sentinelles et porte-voix d’un océan menacé

“Nous vivons votre futur!” En première ligne face aux menaces environnementales, les îles du Pacifique ont rompu le ronronnement consensuel du sommet de Nice en appelant les pays riches à enfin mettre en pratique leurs discours sur la protection des océans.”Parfois, nous avons l’impression que ces conférences ne sont qu’une perte de temps et que …

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Inde: un avion d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle avec 242 personnes à bord

Un avion de la compagnie Air India à destination de Londres avec 242 personnes à bord, s’est écrasé sur une zone résidentielle jeudi peu après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.”Il n’y a apparemment aucun survivant”, a déclaré à l’AFP le chef de la police de la ville, GS Malik, qui a fait état d’autres victimes sur le site de la catastrophe. “Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont soignées”, a-t-il détaillé.”Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé”, a témoigné sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP un habitant. “Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu”.”Nous avons vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”, a pour sa part rapporté à l’AFP le Dr Krishna, intervenu auprès des blessés.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leur famille”, a-t-il poursuivi, “le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”.Sur d’autres vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pompiers tentent de maîtriser l’incendie provoqué par les débris de l’avion, en feu, non loin d’un bâtiment.L’appareil, un long-courrier de type Boeing 787-8 Dreamliner, avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers détails livrés par la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a-t-elle précisé, sans donner d’autres détails sur les circonstances de l’accident.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui perd rapidement de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Son homologue britannique Keir Starmer a exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles dans ce moment profondément éprouvant”. Quant au roi Charles III, il s’est dit “extrêmement choqué”.Le constructeur aéronautique américain Boeing s’est pour sa part dit prêt à aider Air India et a adressé ses pensées “à toutes les personnes concernées” par la catastrophe.Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Selon un journaliste de l’AFP à Ahmedabad, l’avion s’est écrasé entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment. Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel de l’aéronautique, de la défense et du spatial au nord de Paris.Le nouveua patron du constructeur américain, Kelly Ortberg, y était attendu.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore, dans le sud de l’Inde, faisant 158 morts.Huit personnes avaient réussi à s’extraire de la carcasse de la carlingue.- Croissance “phénoménale” -En 1996, un vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines.  Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.La plus récente remonte à avril 2018, quand un avion de l’armée algérienne s’était écrasé peu après son décollage d’une base au sud d’Alger, faisant 257 morts, majoritairement des militaires et des membres de leurs familles. L’accident de jeudi intervient dans un pays où le trafic aérien a explosé ces dernières années. Le mois dernier, Willie Walsh, le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA) réunie à New Delhi, avait qualifié son développement de “phénoménal”. La croissance soutenue de son économie et de sa classe moyenne ont fait du pays le plus peuplé de la planète – avec plus de 1,4 milliard d’habitants –  le troisième marché aérien intérieur au monde après ceux des Etats-Unis et de la Chine. 

Inde: un avion d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle avec 242 personnes à bord

Un avion de la compagnie Air India à destination de Londres avec 242 personnes à bord, s’est écrasé sur une zone résidentielle jeudi peu après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.”Il n’y a apparemment aucun survivant”, a déclaré à l’AFP le chef de la police de la ville, GS Malik, qui a fait état d’autres victimes sur le site de la catastrophe. “Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont soignées”, a-t-il détaillé.”Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé”, a témoigné sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP un habitant. “Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu”.”Nous avons vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”, a pour sa part rapporté à l’AFP le Dr Krishna, intervenu auprès des blessés.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leur famille”, a-t-il poursuivi, “le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”.Sur d’autres vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pompiers tentent de maîtriser l’incendie provoqué par les débris de l’avion, en feu, non loin d’un bâtiment.L’appareil, un long-courrier de type Boeing 787-8 Dreamliner, avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers détails livrés par la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a-t-elle précisé, sans donner d’autres détails sur les circonstances de l’accident.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui perd rapidement de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Son homologue britannique Keir Starmer a exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles dans ce moment profondément éprouvant”. Quant au roi Charles III, il s’est dit “extrêmement choqué”.Le constructeur aéronautique américain Boeing s’est pour sa part dit prêt à aider Air India et a adressé ses pensées “à toutes les personnes concernées” par la catastrophe.Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Selon un journaliste de l’AFP à Ahmedabad, l’avion s’est écrasé entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment. Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel de l’aéronautique, de la défense et du spatial au nord de Paris.Le nouveua patron du constructeur américain, Kelly Ortberg, y était attendu.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore, dans le sud de l’Inde, faisant 158 morts.Huit personnes avaient réussi à s’extraire de la carcasse de la carlingue.- Croissance “phénoménale” -En 1996, un vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines.  Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.La plus récente remonte à avril 2018, quand un avion de l’armée algérienne s’était écrasé peu après son décollage d’une base au sud d’Alger, faisant 257 morts, majoritairement des militaires et des membres de leurs familles. L’accident de jeudi intervient dans un pays où le trafic aérien a explosé ces dernières années. Le mois dernier, Willie Walsh, le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA) réunie à New Delhi, avait qualifié son développement de “phénoménal”. La croissance soutenue de son économie et de sa classe moyenne ont fait du pays le plus peuplé de la planète – avec plus de 1,4 milliard d’habitants –  le troisième marché aérien intérieur au monde après ceux des Etats-Unis et de la Chine. 

Ukraine: nouvel échange de prisonniers de guerre entre Kiev et Moscou

La Russie et l’Ukraine ont procédé jeudi à un nouvel échange de prisonniers de guerre concernant les militaires grièvement blessés ou malades, seul résultat des négociations entre les deux belligérants et après plusieurs nuits de frappes russes.A ce stade, ni Kiev ni Moscou n’ont précisé le nombre de prisonniers qui avaient été échangés pour cette troisième phase d’un accord conclu lors de pourparlers directs à Istanbul début juin. L’échange de prisonniers et de corps de soldats tués étaient les seuls résultats concrets de cette rencontre.”Aujourd’hui, des soldats des forces armées, de la garde nationale et des gardes-frontières sont de retour à la maison”, s’est félicité le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram.M. Zelensky, dont le pays se bat depuis trois ans contre l’invasion russe, a publié une photo de ces soldats ukrainiens, enveloppés dans des drapeaux nationaux, accueillis à leur arrivée en Ukraine.Il a par ailleurs dit lors d’une conférence de presse espérer pouvoir échanger avec Donald Trump en marge du sommet du G7 au Canada, pour le convaincre de mettre en place de nouvelles sanctions contre la Russie”Un groupe de militaires russes a été renvoyé depuis le territoire contrôlé par le régime de Kiev”, a de son côté indiqué le ministère russe de la Défense, qui a confirmé l’échange.Il a publié dans la foulée une brève vidéo montrant les soldats russes libérés, drapeau russe sur le dos, certains appelant leurs proches.- “Celui-là est vivant” -Côté ukrainien, comme lors de chaque échange, les prisonniers libérés ont été assaillis à leur arrivée par des familles de soldats disparus tentant, les larmes aux yeux, d’obtenir des nouvelles de leurs proches, a constaté un journaliste de l’AFP.Les militaires blessés sont arrivés dans des ambulances, puis certains, sans jambes, emmenés sur des chaises. L’un d’eux a regardé les portraits de disparus brandis par des proches : “Celui-là est vivant”, a-t-il dit lorsque son regard s’est posé sur l’un d’entre eux.Selon le commissaire ukrainien aux droits humains, Dmytro Loubinets, les soldats ukrainiens libérés jeudi étaient “détenus depuis les premiers jours” de l’invasion russe. Ils sont âgés de 22 à 59 ans.Les échanges de prisonniers et le rapatriement de corps de soldats tués sont les rares domaines dans lesquels Kiev et Moscou coopèrent malgré la guerre.Les précédents échanges de prisonniers décidés à Istanbul avaient eu lieu lundi et mardi. Et mercredi, la Russie a remis à l’Ukraine 1.212 corps de soldats ukrainiens, récupérant de son côté 27 dépouilles de militaires russes.- “Pression” -Ces échanges se déroulent alors même que les combats se poursuivent sur le front, les forces russes poussant notamment dans la région de Soumy (nord), où elles se trouvent à une vingtaine de kilomètres de la capitale régionale.L’armée russe a aussi mené ces derniers jours plusieurs séries de frappes nocturnes d’ampleur sur l’Ukraine, y compris sur la capitale, Kiev, le grand port d’Odessa ou la deuxième ville du pays, Kharkiv.Dans la nuit de mercredi à jeudi, 14 personnes ont été blessées à Kharkiv (nord-est) dans de nouvelles frappes de drones russes qui ont provoqué des incendies. La nuit précédente, trois personnes y avaient été tuées et une soixantaine blessées.En Russie, un enfant de deux ans a été tué jeudi par une attaque de drone ukrainien dans la région frontalière de Belgorod, a annoncé sur Telegram son gouverneur, Viatcheslav Gladkov.Les négociations en vue d’un cessez-le-feu sont dans l’impasse, Moscou s’y refusant tant que ses demandes maximalistes — dont la cession de quatre régions ukrainiennes et le renoncement de Kiev à rejoindre l’Otan — ne sont pas remplies.Malgré cela, le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a assuré que Kiev souhaitait mettre fin à la guerre “cette année”, à condition que les Occidentaux renforcent leur “pression économique” et “militaire” sur Moscou.”La diplomatie de l’apaisement ne fonctionne pas avec la Russie”, a-t-il martelé, prônant plutôt “la diplomatie de la pression”.