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Première messe de Léon XIV en Turquie après la Mosquée bleue d’Istanbul

Le pape Léon XIV a présidé samedi sa première messe en Turquie, devant les fidèles d’Istanbul enfin autorisés à l’approcher après avoir été tenus à l’écart par un lourd dispositif de sécurité depuis son arrivée et le matin même à la Mosquée bleue.La troisième journée du pape américain a été marquée par des rencontres avec …

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Sri Lanka : le bilan des inondations et glissements de terrain grimpe à 153 morts

Le Sri Lanka a déclaré samedi l’état d’urgence et lancé un appel à l’aide internationale après des inondations et glissements de terrain, provoqués par le cyclone Ditwah, qui ont fait au moins 153 morts et 191 disparus.Depuis lundi, le pays a subi des pluies torrentielles liées au passage de Ditwah, qui se dirige désormais vers …

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Bangladesh : l’ex-Première ministre Zia en soins intensifs

L’ex-Première ministre du Bangladesh Khaleda Zia a été admise aux soins intensifs d’un hôpital de Dacca samedi, ses proches et soutiens politiques demandant aux citoyens de prier pour son prompt rétablissement.Mme Zia, 80 ans, a été hospitalisée le 23 novembre pour une infection pulmonaire. Un membre de son parti avait qualifié vendredi son état de …

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Conspuée par les manifestants, l’extrême droite allemande refonde son organisation de jeunesse

“Generation Deutschland”: le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) s’est doté samedi d’une nouvelle organisation de jeunesse lors d’un congrès à Giessen, près de Francfort, démarré avec plus de deux heures de retard en raison de manifestations et blocages de rues des détracteurs de cette formation antimigrants et prorusse.Sans surprise, Jean-Pascal Hohm, 28 ans, …

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Royaume-Uni : Jeremy Corbyn lance un nouveau parti “socialiste” dans un paysage divisé à gauche

Jeremy Corbyn a affiché son ambition de bâtir un “nouveau parti socialiste démocratique” au Royaume-Uni, en ouverture samedi du congrès inaugural de la formation qu’il a cofondée pour occuper un espace à gauche et attirer les déçus du gouvernement travailliste.”Notre mouvement est un mouvement pour la justice, l’égalité et la durabilité environnementale”, a lancé, devant …

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Biathlon: les Françaises brillent d’entrée dans le relais d’Ostersund

Premières courses et déjà une victoire pour le biathlon français: les Bleues, doubles championnes du monde en titre, ont remporté samedi le premier relais de l’hiver lors de l’ouverture de la Coupe du monde à Ostersund (Suède), où les Français ont pris la deuxième place derrière la Norvège.  Jeanne Richard, Océane Michelon, Justine Braisaz-Bouchet et Lou Jeanmonnot ont devancé de 14 secondes l’Italie et la République Tchèque (+ 31 sec) lors de la première course d’une saison dense, marquée par les Jeux d’hiver à Milan-Cortina (6-22 février).”C’est toujours difficile de démarrer la saison. Débuter de cette façon, c’est la meilleure manière de gagner de la confiance”, a savouré Lou Jeanmonnot au micro de la Fédération internationale (IBU). Les Françaises enchaînent une troisième victoire de rang sur le relais, après les Mondiaux à Lenzerheide (Suisse) et le dernier relais de l’hiver 2024-2025 à Nove Mesto (République Tchèque). Dans le deuxième relais, Océane Michelon a pris son temps sur le tir couché (une pioche) et a frôlé la correctionnelle sur le debout après trois fautes, avant de toucher toutes les cibles au bout de la troisième balle de pioche. – Sans Julia Simon -“J’ai un peu serré les fesses. Je me suis trop précipitée, trop crispée. J’ai essayé de me rattraper sur mes pioches. La dernière je me suis employée pour la mettre”, a réagi Michelon au micro de la chaîne L’Equipe. Après elle, Justine Braisaz-Bouchet a réussi un sans-faute, au coude à coude avec l’Italienne Lisa Vittozzi, la lauréate de la Coupe du monde 2023-2024, de retour après 622 jours d’absence sur le circuit. Face à des adversaires directes moins bien classées, Lou Jeanmonnot a ensuite parfaitement géré son tir couché, montrant qu’elle était bien remise de sa tragique chute dans l’avant-dernier virage de l’ultime course de la saison 2024-2025 à Oslo, qui l’avait privée d’un premier sacre en Coupe du monde au profit de l’Allemande Franziska Preuss. “J’ai ressenti pas mal de pression, mon tir couché n’était pas si bon le mois dernier, donc j’avais un peu de craintes aujourd’hui, et je suis contente de la façon dont ça s’est déroulé sur le couché. Sur le debout, ça a été un peu le bazar”, a commenté Jeanmonnot. La grande absente de cette première étape est Julia Simon, suspendue un mois ferme par la commission nationale de discipline de la Fédération française de ski (FFS), dont l’affaire a pollué le quotidien de l’équipe de France pendant près de trois ans et a connu son épilogue en octobre avec la condamnation de la biathlète à trois mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende pour vol et fraude à la carte bancaire. Elle fera son retour à Hochfilzen (Autriche) le 12 décembre. – Claude et Jacquelin vendangent -Chez les messieurs, la relève norvégienne, emmenée par Sturla Laegreid, a fait oublier le départ à la retraite de la fratrie Johannes et Tarjei Boe en devançant de 15 secondes la France, invaincue en relais toute la saison dernière en Coupe du monde (5 victoires sur 5) et les Suédois (+25 sec). Les Bleus ont été plombés d’entrée par Fabien Claude, gêné par les rafales de vent lors de son tir debout avec deux erreurs et trois balles de pioche manquées, synonyme de deux tours de pénalité.  “J’ai attendu, ça bougeait dans tous les sens. Je n’ai pas été bon, je n’ai pas trouvé de solutions”, a regretté le Français. Relégué à plus d’une minute de la Norvège, Quentin Fillon Maillet a remis la France à la 3e place, mais les bourrasques ont de nouveau balayé le pas de tir. Si le lauréat du gros globe 2024-2025 Laegreid a pu prendre son temps pour viser au mieux (3 pioches), Emilien Jacquelin est lui passé sur l’anneau de pénalité (3 fautes). Dans le dernier relais, la France aurait pu prendre les commandes après les trois fautes de Vetle Christiansen sur le tir couché mais Eric Perrot a eu besoin de deux balles de pioche pour blanchir les cinq cibles, et n’a jamais pu rattraper le Norvégien, trop rapide à skis. 

Le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée, les recettes rejetées en commission

La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a rejeté en nouvelle lecture la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, dont l’examen du volet dépenses se poursuit samedi, avant une semaine à haut risque pour le texte comme pour la méthode du gouvernement Lecornu. De sources parlementaires, Les Républicains ont voté contre la partie recettes, comme l’extrême droite et la gauche, à l’exception des socialistes qui ont voté pour.En première lecture, début novembre, les commissaires avaient déjà rejeté ce volet du texte. En revanche, les députés avaient finalement voté pour dans l’hémicycle. Ils ne s’étaient toutefois pas prononcés sur l’ensemble du texte, n’ayant pas terminé son examen dans les temps.L’Assemblée repartira quoiqu’il arrive mardi en séance de la version du texte transmise par les sénateurs, les débats de samedi ayant des allures de tour de chauffe, permettant d’entrevoir les accords qui se noueront ou pas dans l’hémicycle. Le vote des députés sur le texte est prévu le 9 décembre.En commission, les socialistes ont donc voté pour, se réjouissant du rétablissement de la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée en première lecture à l’Assemblée début novembre avant d’être supprimée au Sénat.Ce dispositif voté à l’initiative du groupe de Boris Vallaud propose de faire progresser la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, permettant des recettes de 2,8 milliards d’euros supplémentaires en 2026.Le groupe des députés Renaissance a de nouveau apporté son soutien à la mesure, recevant les remerciements du socialiste Jérôme Guedj, pour qui il est absolument nécessaire d’augmenter les recettes de ce budget. La droite et l’extrême droite s’y sont opposées.A l’inverse, la commission a supprimé, comme en première lecture, le gel du barème de la CSG proposé par le gouvernement, et rétabli par les sénateurs. Les députés LR adoptant une position contraire à celles des sénateurs LR.Les députés de la commission des Affaires sociales termineront leurs travaux samedi soir, sans assurance d’aller au terme du texte.En fin d’après-midi, ils ont entamé la partie dépenses, là aussi, largement remaniée par le Sénat qui a notamment supprimé la suspension de la réforme des retraites.Les tractations se poursuivront tout le week-end sur les compromis possibles, avant une réunion cruciale à Matignon lundi entre le Premier ministre et les socialistes.- Objectif 20 milliards de déficit -Pour Jérôme Guedj, on “va vraiment rentrer dans le dur” à la deuxième lecture.Car si après une nouvelle lecture au Sénat, le dernier mot est donné à l’Assemblée, la copie soumise au vote final ne pourra que très peu différer de celle négociée la semaine prochaine.Et l’enjeu dépasse celui de ce seul texte. Pour beaucoup, le budget de la Sécu sera un “juge de paix” qui pourrait enclencher une dynamique positive également pour le budget de l’État.Si le budget de la Sécu est adopté, “vous avez fait la moitié du chemin. (…) l’histoire n’est pas la même derrière, c’est absolument majeur”, confie une ministre. Tenir l’objectif d’un déficit ne dépassant pas 20 milliards d’euros, comme souhaité par le gouvernement, sera difficile alors qu’il était évalué à 24 milliards en sortie de première lecture à l’Assemblée.Outre l’augmentation de la CSG sur les revenus du capital, une piste de recettes réside dans une mesure des sénateurs socialistes pour soumettre aux cotisations sociales certains compléments de salaire (primes d’intéressement…) lorsqu’ils dépassent 6.000 euros par an, pour les salaires supérieurs à trois Smic. La commission des Affaires sociales a supprimé l’article, avant de rejeter le volet recettes.Autre clé des négociations: le gel des prestations sociales et pensions de retraites, habituellement indexées sur l’inflation. Un compromis pourra-t-il être trouvé pour réindexer les petites retraites uniquement alors que les députés les avaient toutes dégelées en première lecture? Les sénateurs poursuivent de leur côté l’examen en première lecture du projet de loi de finances, réécrivant substantiellement la copie gouvernementale : ils ont ainsi supprimé samedi matin une surtaxe sur les bénéfices des entreprises censée rapporter 4 milliards d’euros, et même 6 milliards dans la version qui avait été approuvée par l’Assemblée avant qu’elle ne rejette l’ensemble du texte.la-sl-ama-cma/cbn

Bissau: le président renversé Embalo à Brazzaville, tensions dans la capitale

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, renversé par une junte, est arrivé samedi à Brazzaville au Congo, alors que le principal parti d’opposition a dénoncé l'”envahissement” de son siège par des “miliciens armés” à Bissau, la capitale. Des militaires avaient annoncé mercredi avoir renversé M. Embalo et suspendu les élections présidentielle et législatives du 23 novembre, juste avant la publication des résultats dans ce pays lusophone d’Afrique de l’Ouest à l’histoire jalonnée de putschs et de tentatives.Brièvement arrêté par les militaires mercredi, puis parti au Sénégal jeudi dans un vol affrété par le gouvernement sénégalais, M. Embalo “est arrivé à Brazzaville pour y rester”, a affirmé samedi à l’AFP une source proche de la présidence congolaise, sous couvert de l’anonymat. M. Embalo, 53 ans, est réputé proche du président congolais Denis Sassou Nguesso, et s’est rendu à plusieurs reprises en visite au Congo. “Le président Embalo est arrivé en fin de matinée à Brazzaville à bord d’un jet privé affrété par les autorités”, a indiqué à l’AFP une source proche du pouvoir congolais, jointe depuis Bissau.- Echauffourées -Mercredi, les auteurs du putsch avaient expliqué vouloir garantir la “sécurité au niveau national et rétablir l’ordre”, évoquant la découverte par les “renseignements généraux” d’un “plan visant à déstabiliser le pays avec l’implication des barons nationaux de la drogue”.Des opposants et des experts soupçonnent néanmoins M. Embalo, au pouvoir depuis 2020, d’avoir orchestré lui-même sa destitution afin d’arrêter le processus électoral. Jeudi, les putschistes avaient nommé le général Horta N’Tam, jusqu’ici chef d’état-major de l’armée de terre et considéré comme ayant été proche ces dernières années du président Embalo, pour diriger une transition politique censée durer un an. Samedi, le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), parti historique et puissant parti d’opposition en Guinée-Bissau, a affirmé dans un communiqué que son siège a été “illégalement envahi par des groupes miliciens fortement armés” à Bissau, la capitale du pays. Le principal opposant bissau-guinéen Domingos Simoes Pereira – dirigeant du PAIGC, parti ayant mené le pays à l’indépendance en 1974 – avait été écarté de la présidentielle du 23 novembre. Le parti avait ensuite soutenu le candidat d’opposition Fernando Dias, devenu le principal adversaire de M. Embalo lors du scrutin. M. Pereira a été arrêté mercredi en Guinée-Bissau, selon des proches et un collaborateur. Dans une déclaration jeudi à l’AFP, M. Dias affirme avoir largement remporté la présidentielle au premier tour et accuse M. Embalo d’avoir “organisé” le coup d’Etat pour empêcher son accession au pouvoir.M. Dias affirme être “en sécurité” et se cacher dans le pays.Par ailleurs, des échauffourées mineures entre des jeunes et les forces de l’ordre ont eu lieu samedi dans un quartier périphérique de Bissau, non loin du siège de campagne de Fernando Dias, ont constaté des journalistes de l’AFP.- Condamnations – La prise de pouvoir par les militaires a été largement critiquée, notamment par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a dénoncé une “violation des principes démocratiques”. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suspendu la Guinée-Bissau de “tous ses organes décisionnels”. L’Union africaine (UA) a également suspendu le pays de ses instances. L’Union européenne a appelé au “retour à l’ordre constitutionnel” au plus vite, ainsi qu’à la reprise du processus électoralLa Guinée-Bissau, située entre le Sénégal et la Guinée (Conakry), a déjà connu quatre coups d’Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance du Portugal en 1974. La proclamation des résultats électoraux y a souvent donné lieu à des contestations.Ce pays très pauvre de 2,2 millions d’habitants est affecté par des problèmes de corruption et est réputé être une plaque tournante du trafic de drogue entre l’Amérique du Sud et l’Europe.str-clt-aye-lp/cpy

Conspuée par les manifestants, l’extrême droite allemande refonde son organisation de jeunesse

“Generation Deutschland”: le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) s’est doté samedi d’une nouvelle organisation de jeunesse lors d’un congrès à Giessen, près de Francfort, démarré avec plus de deux heures de retard en raison de manifestations et blocages de rues des détracteurs de cette formation antimigrants et prorusse.Sans surprise, Jean-Pascal Hohm, 28 ans, député régional du Brandebourg, bastion de l’AfD dans l’Est, a été désigné comme nouveau chef de l’organisation de jeunesse à 90,4% des voix (si l’on exclut les abstentions). A l’annonce de son élection – il n’y avait pas d’autre candidat -, les délégués se sont levés, l’ont applaudi et acclamé.Arrivé deuxième aux législatives en février dernier et depuis première force d’opposition du pays, l’AfD se met en ordre de bataille avant une série d’élections régionales en 2026 qu’elle espère remporter, en particulier dans ses bastions de l’Est.”Nous nous battrons avec détermination pour un véritable changement de cap en matière de migration, afin que l’Allemagne reste le pays et la patrie des Allemands”, a déclaré M. Hohm, membre de l’AfD depuis 2014, soit un an après la création de ce très jeune parti qui s’est considérablement radicalisé au fil des ans.Pour Christopher Tamm, un étudiant de 25 ans interrogé par l’AFP dans les allées du congrès, “Jean-Pascal Hohm, qui comme moi vient du Brandebourg, possède toutes les connaissances, le savoir et les compétences nécessaires”. – “Patriotes allemands” -“Nous sommes des patriotes allemands”, a lancé devant les délégués M. Hohm, alors que l’AfD est accusée d’espionnage au profit de la Russie et d’autres États autoritaires. “Personne dans cette salle n’est un serviteur de la Russie ou d’un autre pays”, a-t-il assuré.Dès potron-minet, des opposants à l’AfD ont manifesté un peu partout dans la ville de Giessen, certains lançant des fumigènes, d’autres brandissant des drapeaux arc-en-ciel ou des banderoles avec des slogans comme “combattre le fascisme”, encadrés par un important dispositif policier.Un porte-parole de la police de Giessen, interrogé par l’AFP, a chiffré à 25.000 le nombre total de manifestants en cours de journée, alors que les organisateurs espéraient en rassembler 57.000.Parmi eux, Carsten Kachelmus, 52 ans, a déclaré à l’AFP se mobiliser pour qu’il n’y ait pas “une nouvelle jeunesse hitlérienne”. “En raison de notre histoire, nous ne pouvons pas permettre qu’une telle association se développe, et c’est pourquoi il est important de faire preuve de solidarité et de résistance”, a-t-il ajouté. Lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et certains manifestants, “plusieurs policiers ont été légèrement blessés”, a précisé le porte-parole de la police.Au début de l’année, l’AfD avait dû dissoudre sa précédente organisation de jeunesse, “Junge Alternative” (Jeune Alternative), menacée d’interdiction pour son extrémisme.On lui reprochait la promotion d’idées xénophobes et divers scandales, allant du chant raciste à l’organisation d’entraînements paramilitaires.- Lisser son image -La direction de l’AfD veut désormais une organisation de jeunesse nettement plus sous son contrôle mais toujours en lien avec les mouvances les plus radicales.Elle “continuera à entretenir des contacts étroits avec d’autres milieux d’extrême droite et à coopérer avec eux”, a prédit auprès de l’AFP Fabian Virchow, professeur à l’université de Düsseldorf et spécialiste de ces mouvements.”Le parti-mère pourra agir avec plus de modération, sans avoir à perdre ses partisans les plus radicaux”, abonde le politologue Stefan Marschall.Car l’AfD cherche à lisser son image pour gagner en popularité dans l’ouest du pays, où les électeurs répugnent, bien plus qu’à l’Est, à voter pour un parti lié à la fois à des néonazis et à la Russie.Parmi la liste de noms proposés pour la nouvelle organisation, les délégués ont opté pour l’appellation la plus neutre: “Generation Deutschland” (Generation Allemagne, ndlr), plutôt que “Jugend Germania” (Jeunesse Germania) ou “Junge Alternative”, le nom de l’ancienne organisation.Selon le professeur Virchow, les cadres du mouvement de jeunesse “proviennent d’un milieu d’extrême droite où se côtoient d’ex-militants du mouvement identitaire, des corporations étudiantes, ainsi que des individus issus du néonazisme et de groupes ethno-nationalistes”. L’Allemagne, marquée par son passé nazi, a longtemps résisté à l’essor électoral de l’extrême droite. Mais la crise migratoire de 2015, puis des attaques islamistes et des crimes commis par des étrangers ont alimenté la popularité de l’AfD.