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Turbulences chez Airbus: l’A320 confronté à un nouveau défaut après le logiciel vulnérable

L’A320, avion vedette d’Airbus, traverse des turbulences: après un rappel massif pour remplacer un logiciel vulnérable, le constructeur européen a reconnu lundi des “problèmes de qualité” sur des panneaux de fuselage, assurant que l’incident était “circonscrit”.Ces ennuis ont fait dévisser en bourse le géant européen de l’aéronautique. Airbus “est en train d’inspecter tous les avions potentiellement affectés, tout en sachant que seule une partie d’entre eux devra faire l’objet de mesures supplémentaires”, a déclaré une porte-parole de l’industriel européen à l’AFP, confirmant des informations de presse.”La source du problème a été identifiée, circonscrite et tous les panneaux récemment produits sont conformes au cahier des charges”, a ajouté Airbus, en soulignant que les pièces métalliques concernées étaient en “nombre limité”.Plus tôt lundi, ces informations ont provoqué une chute brutale du cours d’Airbus, le titre de l’avionneur perdant jusqu’à plus de 10% à la Bourse de Paris, avant de réduire ses pertes.Vers 17H00 heure de Paris, le titre reculait de 5,55% à 193,10 euros, dans un indice CAC 40 en légère baisse.- Episode “préoccupant” -La révélation de ce problème technique intervient trois jours après qu’Airbus a lancé un rappel concernant 6.000 A320 pour remplacer de toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires.Il s’agit d’un calculateur profondeur-ailerons (ELAC) fabriqué par Thales. Ce fournisseur d’Airbus avait affirmé auprès de l’AFP qu’il n’était pas responsable du problème.Cette mesure a été prise à la suite d’un incident fin octobre aux Etats-Unis : un vol de la compagnie américaine JetBlue reliant Cancun, au Mexique, à Newark, près de New York, avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas.Airbus, qui avait exhorté vendredi ses clients à “arrêter immédiatement les vols” d’environ 6.000 appareils concernés, a toutefois pu rapidement intervenir sur des milliers d’aéronefs vendredi et samedi, atténuant les craintes de perturbations de grande ampleur sur le trafic mondial.Lundi matin, Airbus a indiqué que moins de 100 appareils A320 restaient immobilisés et qu’il travaillait avec les compagnies aériennes “pour s’assurer qu’ils peuvent être remis en service”.”Cette mise à jour est positive pour les investisseurs, car le nombre d’avions nécessitant une mise à jour matérielle plus longue semble être beaucoup plus faible que ce que l’on craignait initialement”, a réagi RBC Capital Markets dans une note d’analyse. Une source avait indiqué vendredi à l’AFP que le remplacement du matériel informatique pourrait prendre “des semaines” pour 1.000 avions. L’annonce de lundi “a réduit le risque d’impact financier potentiel pour les clients des compagnies aériennes”, selon RBC.Les pilotes d’Air France ont de leur côté tiré la sonnette d’alarme en qualifiant cet épisode de “préoccupant”.”Il a fallu près d’un mois après un incident grave sur un A320 de la compagnie JetBlue pour que le constructeur émette une alerte mondiale révélant un risque jusque-là passé sous silence. Ce délai de 29 jours est excessif, s’agissant de sécurité aérienne”, écrit le syndicat des pilotes d’Air France (SPAF) dans un communiqué. Ils rappellent que “des centaines d’avions de la famille A320 ont été contraints d’interrompre leurs opérations: annulations de départs, demi-tours en vol et retours à la base sans passager” avant qu’Airbus n’exclue “un peu tard, une bonne partie des appareils”. “Le SPAF déplore ces atermoiements inacceptables et appelle Airbus à une transparence totale et immédiate dès lors que la sécurité des vols est en jeu”, soulignent-t-il. L’A320, dans ses nombreuses variantes, est l’appareil commercial civil le plus vendu au monde. Entré en exploitation en 1988, il avait été livré fin septembre à 12.257 exemplaires.Airbus n’a pour l’instant communiqué aucun changement dans ses prévisions pour l’année 2025. Pour les analystes de Deutsche Bank, cela suggère que “les conséquences du récent problème logiciel sont soit encore en cours d’évaluation, soit contenues”.RBC estime pour sa part que l’objectif de livraison de 820 avions en 2025 “reste à risque”.

En pleine crise avec Caracas, Trump prêt à se pencher sur une frappe mortelle en mer des Caraïbes

En pleine crise avec Caracas, le président Donald Trump a indiqué dimanche vouloir vérifier des informations selon lesquelles l’armée américaine aurait frappé à deux reprises une embarcation de présumés trafiquants de drogue, afin d’en éliminer deux survivants. Washington, qui dit lutter contre les cartels de la drogue, a déployé des forces armées depuis septembre en mer …

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Guerre en Ukraine : Zelensky à Paris en plein va-et-vient diplomatique orchestré par Trump

Volodymyr Zelensky, sous forte pression politique et diplomatique, est arrivé lundi à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron et consolider ses soutiens européens, à la veille d’une rencontre entre l’envoyé américain Steve Witkoff et le président russe Vladimir Poutine.Cette visite intervient alors que les forces russes ont réalisé en novembre leur plus grosse progression sur le front en Ukraine depuis un an, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).En un mois, la Russie a pris 701 km2 aux Ukrainiens, la deuxième avancée la plus importante après celle de novembre 2024 (725 km2), en dehors des premiers mois de guerre au printemps 2022, quand la ligne de front était très mobile.Volodymyr Zelensky, incarnation depuis bientôt quatre ans de la résistance ukrainienne à l’invasion russe, doit en outre faire face dans son pays à un important scandale de corruption éclaboussant le gouvernement, qui a contraint à la démission le puissant chef de cabinet du président, Andriï Iermak.Le contexte diplomatique est également tendu pour Kiev, qui tente de préserver ses intérêts tandis que les Etats-Unis négocient séparément avec les Russes et les Ukrainiens pour trouver une issue à la guerre.Lundi en fin de matinée, le président français a chaleureusement accueilli son homologue ukrainien, descendant les marches du palais de l’Elysée pour lui adresser une franche accolade, avant d’entamer avec lui des discussions bilatérales.Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron ont ensuite échangé avec les néagociateurs américain Steve Witkoff et ukrainien Roustem Oumerov qui mènent des discussions en Floride.- Semaine “cruciale” pour l’Ukraine -MM. Zelensky et Macron se sont également entretenus avec le Premier ministre britannique Keir Starmer et plusieurs dirigeants européens (Allemagne, Pologne, Italie, Norvège, Finlande, Danemark, Pays-Bas), ainsi qu’avec les présidents des institutions européennes Antonio Costa et Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, a indiqué l’Elysée.Volodymyr Zelensky se rendra ensuite mardi en Irlande pour sa première visite dans ce pays neutre.La semaine qui s’ouvre s’annonce “cruciale” pour l’Ukraine, a affirmé lundi la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas, avant une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles. Les Européens espèrent que l’administration Trump, qu’ils soupçonnent de complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, ne sacrifiera pas l’Ukraine, considérée comme un rempart face aux ambitions russes.Les Etats-Unis ont présenté il y a dix jours un premier projet en 28 points très favorable à Moscou, rédigé sans les alliés européens de Kiev, censé mettre fin au conflit déclenché par l’offensive russe contre l’Ukraine en février 2022.Washington a ensuite amendé ce projet avec les Ukrainiens et les Européens à Genève, avant de retravailler dessus en bilatéral avec les Ukrainiens dimanche en Floride.Dimanche, les discussions américano-ukrainiennes en Floride ont été jugées “productives” par les deux parties, mais le secrétaire d’Etat Marco Rubio a prévenu qu'”il restait encore du travail”.”Il reste quelques points épineux à régler”, a renchéri lundi sur X Volodymyr Zelensky. – “Bring kids back” -Le président Donald Trump a, lui, affiché son optimisme, estimant que Russie et Ukraine souhaitaient mettre fin au conflit, tout en soulignant que Kiev n’était pas en position de force en raison du scandale de corruption qui secoue le gouvernement.En dépit des négociations menées par les Américains dans un effort pour mettre fin à la guerre, la Russie multiplie ses frappes de drones et de missiles sur l’Ukraine.Au moins quatre personnes ont été tuées et 22 autres blessées lundi dans une frappe de missile russe sur Dnipro, grande ville du centre-est du pays, selon un nouveau bilan officiel. L’Ukraine, elle, a revendiqué samedi l’attaque par des drones navals de deux pétroliers de la flotte fantôme russe en mer Noire. Ces engins ont également été lancés contre un terminal pétrolier dans le port russe de Novorossiïsk.En France, M. Zelensky est accompagné par son épouse Olena Zelenska pour un événement autour de l’initiative “Bring kids back” (“Ramenez les enfants”), dont elle est la marraine.Cette initiative “a permis de ramener près de 2.000 enfants ukrainiens arrachés à leur famille par la Russie”, a souligné le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, en rappelant que “ce crime de guerre odieux vaut à Vladimir Poutine son mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale”.

Salué avec ferveur au Liban, le pape appelle le pays à “continuer à espérer”

Bain de foule et youyous: Léon XIV a été salué avec ferveur par des milliers de fidèles lundi au Liban, au deuxième jour de sa visite dans le pays multiconfessionnel, où il a porté un message d’unité et de paix, l’appelant à “continuer à espérer”.Des milliers de fidèles se sont pressés sous une pluie battante, au son d’hymnes religieux, pour acclamer la “papamobile” qui emmenait le pape américain à un monastère au nord de Beyrouth, selon les photographes de l’AFP.Signe de la ferveur des nombreux chrétiens du pays, certains poussent des youyous, d’autres lancent du riz en signe de bienvenue, le long des routes bordées de panneaux à l’effigie du chef de l’Eglise catholique.Cette visite “nous a rendu le sourire (..) après toutes les difficultés que nous avons traversées”, déclare à l’AFP Yasmine Chidiac.”Tout le monde va à Rome pour voir le pape, mais il est venu chez nous, et c’est la plus grande bénédiction (..) et un espoir pour le Liban”, affirme Thérèse Darouni, 65 ans.Les cloches du monastère de Annaya, à 54 km au nord de Beyrouth, ont carilloné à son arrivée au sanctuaire où le pape s’est recueilli sur la tombe de Saint Charbel Makhlouf (1828-1898).Ce moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est très populaire chez des Libanais de toutes les communautés dont beaucoup croient en ses miracles.- “Continuer à espérer” -La visite papale suscite un vif enthousiasme au Liban, malgré les craintes d’un retour de la guerre avec Israël.En dépit d’un cessez-le-feu intervenu il y a un an entre le Hezbollah pro-iranien et le pays voisin, l’armée israélienne a intensifié ces dernières semaines ses frappes au Liban.Les autorités ont proclamé deux jours fériés à l’occasion de la venue de Léon XIV, troisième pape à se rendre en visite officielle au Liban, après Jean-Paul II en 1997 et Benoît XVI en 2012.Le souverain pontife s’est ensuite rendu au sanctuaire de Harissa, au pied de la statue de Notre-Dame du Liban qui surplombe la baie de Jounieh, sur la Méditerranée.Il s’y est offert un bain de foule parmi des centaines d’évêques, prêtres et religieux, dans une nuée de smartphones et de “Viva il Papa”.Dans son discours prononcé en français, Léon XIV a invité les Libanais à “continuer à espérer”, “même lorsque le bruit des armes gronde aux alentours et que les exigences de la vie quotidienne deviennent un défi”.”Nous avons vécu près de deux ans et demi de guerre, mais jamais sans espoir”, confie à l’AFP le père Tony Elias, 43 ans, prêtre maronite du village de Rmeich, tout proche de la frontière israélienne.Le pape “porte en lui un véritable message de paix (..) Le Liban est las, il ne peut plus supporter 50 ans de guerre, et il aspire à la paix”, ajoute le prêtre, qui porte un foulard blanc frappé des drapeaux du Vatican et du Liban.Dans l’après-midi, deux autres moments forts sont prévus: une prière interreligieuse sur la place des Martyrs au centre de Beyrouth, un vaste espace emblématique symbole de mémoire nationale, et une rencontre avec des jeunes au patriarcat de Bkerké (nord).- “Nous devons nous unir” -“Au moment où nous sommes confrontés à de nombreux problèmes économiques, sociaux et politiques, nous avons besoin d’espoir”, déclare Elias Abou Nasr Chaalan, 44 ans.”Nous devons nous unir en tant que Libanais, comme le pape a réuni les responsables et les chefs religieux lors de son arrivée, car c’est en restant unis que nous pouvons surmonter toutes les difficultés”, ajoute ce père de deux enfants.Dimanche soir, tous les responsables politiques et religieux se sont rendus au palais présidentiel pour accueillir le souverain pontife.Ce dernier y a appelé les Libanais à “rester” dans leur pays, où l’effondrement économique depuis 2019 a aggravé l’émigration massive, et à oeuvrer pour la “réconciliation”.Devant les dirigeants, il a appelé la classe politique à “se mettre au service du peuple avec engagement et dévouement”.La crise économique inédite qui a éclaté à l’automne 2019 et ruiné les Libanais a été imputée en grande partie à la négligence de la classe politique, régulièrement accusée de clientélisme communautaire et de corruption.Le Liban est la seconde étape du premier déplacement international du pape américain, après une visite en Turquie marquée par le dialogue pour l’unité des chrétiens.

Inondations au Sri Lanka: la stupeur des villageois évacués du nord de Colombo

Dans les villages qui s’étalent au nord de la capitale du Sri Lanka, les inondations sont devenues une routine saisonnière. Alors c’est peu de dire que leurs habitants n’en reviennent pas de la violence de la crue du fleuve Kelani qui les a noyés ce weekend.”Je n’aurais jamais pensé que les inondations seraient si terribles”, …

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