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Salué avec ferveur au Liban, le pape appelle le pays à “continuer à espérer”

Bain de foule et youyous: Léon XIV a été salué avec ferveur par des milliers de fidèles lundi au Liban, au deuxième jour de sa visite dans le pays multiconfessionnel, où il a porté un message d’unité et de paix, l’appelant à “continuer à espérer”.Des milliers de fidèles se sont pressés sous une pluie battante, au son d’hymnes religieux, pour acclamer la “papamobile” qui emmenait le pape américain à un monastère au nord de Beyrouth, selon les photographes de l’AFP.Signe de la ferveur des nombreux chrétiens du pays, certains poussent des youyous, d’autres lancent du riz en signe de bienvenue, le long des routes bordées de panneaux à l’effigie du chef de l’Eglise catholique.Cette visite “nous a rendu le sourire (..) après toutes les difficultés que nous avons traversées”, déclare à l’AFP Yasmine Chidiac.”Tout le monde va à Rome pour voir le pape, mais il est venu chez nous, et c’est la plus grande bénédiction (..) et un espoir pour le Liban”, affirme Thérèse Darouni, 65 ans.Les cloches du monastère de Annaya, à 54 km au nord de Beyrouth, ont carilloné à son arrivée au sanctuaire où le pape s’est recueilli sur la tombe de Saint Charbel Makhlouf (1828-1898).Ce moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est très populaire chez des Libanais de toutes les communautés dont beaucoup croient en ses miracles.- “Continuer à espérer” -La visite papale suscite un vif enthousiasme au Liban, malgré les craintes d’un retour de la guerre avec Israël.En dépit d’un cessez-le-feu intervenu il y a un an entre le Hezbollah pro-iranien et le pays voisin, l’armée israélienne a intensifié ces dernières semaines ses frappes au Liban.Les autorités ont proclamé deux jours fériés à l’occasion de la venue de Léon XIV, troisième pape à se rendre en visite officielle au Liban, après Jean-Paul II en 1997 et Benoît XVI en 2012.Le souverain pontife s’est ensuite rendu au sanctuaire de Harissa, au pied de la statue de Notre-Dame du Liban qui surplombe la baie de Jounieh, sur la Méditerranée.Il s’y est offert un bain de foule parmi des centaines d’évêques, prêtres et religieux, dans une nuée de smartphones et de “Viva il Papa”.Dans son discours prononcé en français, Léon XIV a invité les Libanais à “continuer à espérer”, “même lorsque le bruit des armes gronde aux alentours et que les exigences de la vie quotidienne deviennent un défi”.”Nous avons vécu près de deux ans et demi de guerre, mais jamais sans espoir”, confie à l’AFP le père Tony Elias, 43 ans, prêtre maronite du village de Rmeich, tout proche de la frontière israélienne.Le pape “porte en lui un véritable message de paix (..) Le Liban est las, il ne peut plus supporter 50 ans de guerre, et il aspire à la paix”, ajoute le prêtre, qui porte un foulard blanc frappé des drapeaux du Vatican et du Liban.Dans l’après-midi, deux autres moments forts sont prévus: une prière interreligieuse sur la place des Martyrs au centre de Beyrouth, un vaste espace emblématique symbole de mémoire nationale, et une rencontre avec des jeunes au patriarcat de Bkerké (nord).- “Nous devons nous unir” -“Au moment où nous sommes confrontés à de nombreux problèmes économiques, sociaux et politiques, nous avons besoin d’espoir”, déclare Elias Abou Nasr Chaalan, 44 ans.”Nous devons nous unir en tant que Libanais, comme le pape a réuni les responsables et les chefs religieux lors de son arrivée, car c’est en restant unis que nous pouvons surmonter toutes les difficultés”, ajoute ce père de deux enfants.Dimanche soir, tous les responsables politiques et religieux se sont rendus au palais présidentiel pour accueillir le souverain pontife.Ce dernier y a appelé les Libanais à “rester” dans leur pays, où l’effondrement économique depuis 2019 a aggravé l’émigration massive, et à oeuvrer pour la “réconciliation”.Devant les dirigeants, il a appelé la classe politique à “se mettre au service du peuple avec engagement et dévouement”.La crise économique inédite qui a éclaté à l’automne 2019 et ruiné les Libanais a été imputée en grande partie à la négligence de la classe politique, régulièrement accusée de clientélisme communautaire et de corruption.Le Liban est la seconde étape du premier déplacement international du pape américain, après une visite en Turquie marquée par le dialogue pour l’unité des chrétiens.

Inondations au Sri Lanka: la stupeur des villageois évacués du nord de Colombo

Dans les villages qui s’étalent au nord de la capitale du Sri Lanka, les inondations sont devenues une routine saisonnière. Alors c’est peu de dire que leurs habitants n’en reviennent pas de la violence de la crue du fleuve Kelani qui les a noyés ce weekend.”Je n’aurais jamais pensé que les inondations seraient si terribles”, …

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Guerre en Ukraine: Zelensky à Paris en plein va-et-vient diplomatique orchestré par Trump

Volodymyr Zelensky, sous forte pression politique et diplomatique, est arrivé lundi à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron et consolider ses soutiens européens à la veille d’une rencontre entre l’envoyé américain Steve Witkoff et le président russe Vladimir Poutine.Le président français a chaleureusement accueilli son homologue ukrainien vers 11H00 locales (10H00 GMT), descendant les marches du palais de l’Elysée pour aller à sa rencontre et lui adresser une franche accolade.Volodymyr Zelensky, qui incarne depuis bientôt quatre ans la résistance ukrainienne à l’invasion russe lancée en février 2022, est sous une très forte pression.Les forces russes continuent inexorablement leur lente progression dans l’est du pays, érodant l’armée ukrainienne. Le gouvernement est éclaboussé par un important scandale de corruption, qui a contraint Volodymyr Zelensky a limogé son éminence grise, son chef de cabinet Andriï Iermak. Enfin, Kiev tente de préserver ses intérêts dans l’intense va-et-vient diplomatique animé par les Etats-Unis, qui négocient séparément avec les Russes et les Ukrainiens pour trouver une issue à la guerre.La semaine qui s’ouvre s’annonce “cruciale” pour l’Ukraine, a affirmé lundi la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas, avant une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles. Les Européens espèrent que l’administration Trump, qu’ils soupçonnent de complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, ne sacrifiera pas l’Ukraine, considérée comme un rempart face aux ambitions russes.M. Zelensky s’est depuis dimanche entretenu avec plusieurs responsables européens sur ces négociations, dont deux fois avec le président finlandais Alexander Stubb, qui entretient de bonnes relations avec Donald Trump.Les Etats-Unis ont présenté il y a dix jours un premier projet en 28 points très favorable à Moscou, rédigé sans les alliés européens de Kiev, censé mettre fin au conflit déclenché par l’offensive russe contre l’Ukraine en février 2022.Washington a ensuite amendé ce projet avec les Ukrainiens et les Européens à Genève, avant de retravailler dessus en bilatéral avec les Ukrainiens dimanche en Floride.L’émissaire américain Steve Witkoff est attendu à Moscou pour rediscuter le projet et rencontrera Vladimir Poutine mardi après-midi, selon le Kremlin.- Frappe sur Dnipro -Dimanche, des discussions américano-ukrainiennes en Floride ont été jugées “productives” par les deux parties, mais le secrétaire d’Etat Marco Rubio a prévenu qu'”il restait encore du travail”.”Il reste quelques points épineux à régler. Nos représentants rentreront en Europe dans les prochains jours et, après avoir discuté avec eux et reçu un compte rendu complet des négociations, nous déciderons de la suite de nos actions”, a déclaré lundi sur X Volodymyr Zelensky.L’ancien chef d’état-major ukrainien aujourd’hui ambassadeur à Londres, Valeriï Zaloujniï, a estimé dans le quotidien britannique Telegraph que sans garanties de sécurité solides, incluant notamment une perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, la “guerre se poursuivra probablement” et la Russie poursuivra son objectif d'”abolition de l’Ukraine en tant qu’État indépendant”. Le président Donald Trump a, lui, affiché son optimisme, estimant que Russie et Ukraine souhaitaient mettre fin au conflit, tout en soulignant que Kiev n’était pas en position de force en raison du scandale de corruption qui secoue le gouvernement.Sur le terrain, Moscou exerce une pression militaire sur Kiev: son armée progresse dans l’est de l’Ukraine et les frappes de drones et de missiles sur les arrières de la zone de front, destinées notamment à saper le moral des populations, ne faiblissent pas.Au moins trois personnes ont été tuées et quinze autres blessées lundi dans une frappe de missile russe sur Dnipro, grande ville du centre-est du pays, a indiqué le gouverneur régional. L’Ukraine, elle, a revendiqué samedi l’attaque par des drones navals de deux pétroliers de la flotte fantôme russe en mer Noire. Ces engins ont également été lancés contre un terminal pétrolier dans le port russe de Novorossiïsk.En France, M. Zelensky doit être accompagné par son épouse Olena Zelenska pour un événement autour de l’initiative “Bring kids back” (“Ramenez les enfants”), dont elle est la marraine.Cette initiative “a permis de ramener près de 2.000 enfants ukrainiens arrachés à leur famille par la Russie”, a souligné le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, en rappelant que “ce crime de guerre odieux vaut à Vladimir Poutine son mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale”.Le président ukrainien se rendra ensuite mardi en Irlande pour sa première visite dans ce pays neutre.

En pleine crise avec Caracas, Trump prêt à se pencher sur une frappe mortelle en mer des Caraïbes

En pleine crise avec Caracas, le président Donald Trump a indiqué dimanche vouloir vérifier des informations selon lesquelles l’armée américaine aurait frappé à deux reprises une embarcation de présumés trafiquants de drogue, afin d’en éliminer deux survivants. Washington, qui dit lutter contre les cartels de la drogue, a déployé des forces armées depuis septembre en mer des Caraïbes, notamment le plus grand porte-avions du monde. Une décision qui a enflammé les relations bilatérales.Le président américain a confirmé dimanche s’être entretenu il y a plusieurs jours avec son homologue vénézuélien Nicolas Maduro. La veille, il avait décrété que l’espace aérien du Venezuela devait être considéré comme “totalement fermé”.Caracas a dénoncé une “agression en préparation” des Etats-Unis, dans une lettre à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Mais à la crise bilatérale se greffe désormais une autre polémique: le Washington Post affirme que le ministre de la Défense américain Pete Hegseth a ordonné, lors d’une frappe en septembre, que tous les passagers du bateau soient tués, conduisant les militaires à viser une deuxième fois deux survivants qui s’accrochaient au bateau en flammes.”Nous allons regarder”, a déclaré le président américain à bord de son avion, relevant qu’il n’aurait “pas voulu ça”. Tout en soutenant son ministre: “Je ne sais rien de ça. Il dit qu’il n’a pas dit ça et je le crois”, a déclaré le milliardaire américain. Le Washington Post affirme que “l’ordre était de tuer tout le monde”, ce que Pete Hegseth qualifie de “fausses informations”. Bête noire des Etats-Unis depuis un quart de siècle, le Venezuela est accusé par Donald Trump d’être derrière le trafic de stupéfiants qui inondent les Etats-Unis. Caracas dément et rétorque que l’objectif de Washington est de le renverser et de mettre la main sur le pétrole du pays.Rien de concret n’a filtré sur la conversation entre les deux chefs d’Etat. “Je ne dirais pas que cela s’est bien ou mal passé. C’était un appel téléphonique”, a éludé le président américain.Le sénateur républicain américain Markwayne Mullin a affirmé dimanche que Washington avait proposé à Maduro de quitter le pays. “Nous lui avons dit qu’il pouvait partir pour la Russie ou (…) dans un autre pays”.- Aide de l’Opep -Le Venezuela a annoncé de son côté avoir demandé à l’Opep de l’aider “à stopper cette agression (américaine) qui se prépare avec de plus en plus de force”. Des propos tenus dans une lettre de M. Maduro lue par la vice-présidente et ministre du Pétrole Delcy Rodriguez, lors d’une visioconférence des ministres de l’Opep. Washington “cherche à s’emparer des vastes réserves de pétrole du Venezuela, les plus grandes du monde, par l’utilisation de la force militaire”, y écrit M. Maduro, répétant des accusations proférées à de multiples reprises. Au total, les Etats-Unis ont mené des frappes contre plus de 20 navires dans les Caraïbes et le Pacifique, tuant au moins 83 personnes, sans fournir de preuves que ces navires soient impliqués dans le trafic de drogue.Des experts et l’ONU questionnent la légalité des opérations. Aucun suspect n’a été ni interpellé ni interrogé.Le président de l’Assemblée nationale du Venezuela a annoncé dimanche avoir reçu “des familles de Vénézuéliens assassinés, exécutés extrajudiciairement lors des actions, clairement illégitimes et illégales” de l’armée américaine. Jorge Rodriguez, un des hommes forts du pays, a aussi rebondi sur les accusations du Washington Post. “Si une guerre avait été déclarée et conduit à de tels assassinats, nous parlerions de crimes de guerre. Étant donné qu’il n’y a aucune guerre déclarée entre pays, ce qui s’est produit (…) ne peut être qualifié autrement que d’assassinats ou d’exécutions extrajudiciaires”, a-t-il estimé.Ces derniers jours, une activité constante d’avions de combat américains a été enregistrée à quelques dizaines de kilomètres des côtes vénézuéliennes, selon des sites de suivi des aéronefs.Six compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec le Venezuela. Mais l’aéroport de Caracas fonctionnait normalement dimanche.Jeudi, Donald Trump avait déclaré que l’armée américaine allait “très bientôt” commencer à cibler des trafiquants dans des opérations terrestres, suscitant l’opposition de parlementaires américains de tous bords.Au pouvoir depuis 2013, le président socialiste Nicolas Maduro, héritier politique de Hugo Chavez, figure de la gauche radicale, a été réélu en 2024 après un scrutin marqué par des troubles et des arrestations.La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado, prix Nobel de la paix 2025, assure que le pouvoir a fraudé. pgf-burs/nr-dla/aje/pcl

Plus de 1.000 morts en Asie après des inondations dévastatrices

Secouristes et militaires s’activent lundi pour déblayer les routes et porter assistance aux populations du Sri Lanka et d’Indonésie, touchés par des inondations qui ont causé plus de 1.000 morts et plusieurs centaines de disparus dans quatre pays d’Asie ces derniers jours.Un cyclone au Sri Lanka et une tempête exceptionnelle en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie, en particulier sur la grande île de Sumatra, ont provoqué des pluies torrentielle dans la région, déjà en pleine période de mousson. A Sumatra, le bilan des inondations s’est encore alourdi lundi, passant à 593 morts et 468 disparus, a annoncé l’agence de gestion des catastrophes.Ce dernier bilan, provisoire, porte à plus de 1.000 le nombre de morts dans la région dans ce récent épisode d’inondations.”L’eau m’arrivait jusqu’au cou”, témoigne auprès de l’AFP Misbahul Munir, 28 ans, habitant d’Aceh Nord, à la pointe nord de Sumatra, surpris par la montée des eaux alors qu’il était au volant de sa voiture. Dans sa maison, “l’eau monte à environ deux mètres. Tous les meubles sont abîmés”. “Je n’ai plus que les vêtements que je porte”, ajoute-t-il avant de fondre en larmes.Pour les habitants réfugiés dans les centres d’accueil, “les conditions sont préoccupantes. Il y a des femmes enceintes et des jeunes enfants”, explique-t-il, ajoutant qu'”il n’y a plus d’électricité”. Arrivé lundi matin dans le nord de l’île de Sumatra, le président indonésien Prabowo Subianto a annoncé que “la priorité du gouvernement était désormais d’envoyer immédiatement l’aide nécessaire”. Il a annoncé le déploiement d’avions et hélicoptères pour les opérations de secours, en plus des trois navires militaires déjà dépêchés dans les zones les plus touchées, où de nombreuses routes restent impraticables, en raison de la boue et des débris. Le président subit une pression croissante pour déclarer l’état d’urgence nationale face à la catastrophe naturelle la plus meurtrière du pays depuis le tremblement de terre et le tsunami qui ont fait plus de 2.000 morts aux Célèbes en 2018.Contrairement à son homologue sri-lankais, le dirigeant indonésien n’a pas lancé d’appel à l’aide internationale. – Le Sri Lanka appelle à l’aide -Dimanche, la pluie avait cessé sur l’ensemble du Sri Lanka, quand les autorités se sont lancées dans une opération de secours de grande envergure.Le gouvernement sri-lankais a utilisé des hélicoptères militaires pour secourir les personnes bloquées par les inondations et les glissements de terrain provoqués par le cyclone Ditwah. L’un d’eux s’est écrasé dimanche soir au nord de Colombo.Au moins 335 personnes ont été tuées, et 366 autres sont toujours portées disparues, selon un bilan actualisé lundi des autorités srilankaises.Le président Anura Kumara Dissanayake, qui a déclaré l’état d’urgence, s’est engagé à reconstruire les zones dévastées après la catastrophe “la plus importante de notre histoire”, a-t-il déclaré samedi dans un discours.”Ma maison est totalement inondée, je ne sais pas où aller, mais j’espère trouver un abri sûr où emmener ma famille”, dit à l’AFP Selvi, 46 ans, une habitante de la banlieue de Colombo transportant quatre sacs d’affaires.Les pertes et les dégâts sont les plus importants au Sri Lanka depuis le tsunami dévastateur de 2004.- Colère en Thaïlande -Une grande partie de l’Asie est actuellement en pleine saison de la mousson, avec de fortes pluies provoquant parfois des glissements de terrain et des crues soudaines.Or le changement climatique affecte les régimes de tempêtes, y compris la durée et l’intensité de ces précipitations, plus abondantes, avec des crues soudaines et des rafales de vent plus fortes.Ces pluies torrentielles sont responsables d’au moins 176 décès dans le sud de la Thaïlande, avec l’une des inondations les plus meurtrières que le pays ait connues depuis dix ans. Le gouvernement a mis en place des mesures d’aide, mais les critiques de la population à l’égard de la gestion de la catastrophe se multiplient, et deux responsables locaux ont été suspendus pour des manquements présumés.De l’autre côté de la frontière, en Malaisie, où de fortes pluies ont également inondé de vastes étendues de terre dans l’État de Perlis, deux personnes ont trouvé la mort.burs-sah/tc/ebe-ega/pt/vgu/pcl

Incendie de Hong Kong: 151 morts, les autorités disent sévir contre la “désinformation” en ligne

Les autorités de Hong Kong ont dit lundi prendre les mesures “appropriées” contre ceux qui propagent en ligne des informations non vérifiées sur l’incendie qui a ravagé un complexe résidentiel la semaine passée et dont le bilan a été relevé à 151 morts.Le sinistre qui s’est déclaré mercredi après-midi dans l’ensemble de Wang Fuk Court, dans le district de Tai Po, est l’incendie d’immeuble le plus meurtrier depuis 1980 dans le monde, à l’exclusion de feux survenus dans des nightclubs, des prisons ou des centres commerciaux, d’après des recherches dans la base de données des catastrophes de l’Université de Louvain en Belgique.La police a poursuivi lundi les recherches dans les huit tours calcinées de 31 étages et d’environ 2.000 logements, et fait de nouvelles découvertes dans les appartements, les couloirs et les escaliers.Le nombre de décès confirmés est passé de 146 à 151, a dit devant la presse un responsable de la police, Tsang Shuk-yin.L’ampleur du drame a causé un choc dans le territoire et suscité des appels à identifier les responsables de la tragédie.Les médias locaux ont rapporté samedi soir qu’un étudiant de 24 ans, Miles Kwan, à l’origine avec d’autres d’une pétition réclamant des comptes pour le pire incendie qu’ait connu la ville depuis 1948 avait été arrêté. La pétition en ligne, qui avait recueilli plus de 10.000 signatures en moins d’une journée, a été supprimée.Un journaliste de l’AFP a vu lundi Miles Kwan quitter le commissariat du district de Cheung Sha Wan en taxi, sans pouvoir recueillir de commentaire de sa part sur sa situation.Les autorités ont signifié leur intransigeance lundi. Le chef de la sécurité du territoire, Chris Tang, interrogé sur Miles Kwan et d’autres éventuelles arrestations, a dit devant la presse avoir observé ces derniers jours “des commentaires inexacts” publiés en ligne.”Certaines personnes aux motivations inavouées (cherchent) à mettre en danger la sécurité de Hong Kong et la sécurité nationale (de la Chine) et à profiter que toute la société souffre pour inciter au mécontentement contre le gouvernement en pratiquant la désinformation”, a-t-il dit.”Par conséquent, nous devons prendre les mesures appropriées, y compris des mesures de police”, a-t-il ajouté sans plus de précision.Hong Kong, rétrocédé à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, a vu le contrôle de Pékin se resserrer avec une loi de sécurité nationale stricte passée en 2020 en réaction aux manifestations pro-démocratie.Treize personnes, 12 hommes et une femme, ont été arrêtées à ce jour dans l’enquête sur l’incendie, a dit Chan Tung, directeur de la police criminelle et de la sécurité de Hong Kong.Le complexe d’environ 2.000 logements était en cours de rénovation, mais toujours habité.L’attention s’est concentrée sur l’emploi possible de matériaux inflammables pour la rénovation, comme les filets protégeant de la poussière et de la chute d’objets, et l’usage, commun à Hong Kong, de bambou pour les échafaudages.Un responsable du gouvernement de Hong Kong, Eric Chan, a corroboré le soupçon sur les conditions de réalisation du chantier.Des échantillons de filets de protection collectés à sept endroits et à des hauteurs différentes “ne répondaient pas aux normes de résistance au feu”, a-t-il dit.