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Panique boursière mondiale: chute limitée à Wall Street

La Bourse de New York évolue en baisse lundi après un net recul à l’ouverture, toujours lestée par le choc des droits de douane de Donald Trump, qui s’est montré inflexible ce week-end, la chute de Wall Street étant toutefois limitée par rapport au plongeon des places asiatiques et européenne.Vers 14H30 GMT, le Dow Jones reculait de 1,91%, l’indice Nasdaq perdait 1,06% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 1,51%.La Bourse de New York s’est brièvement retournée lundi, après avoir chuté à l’ouverture comme le reste des Bourses mondiales, à fleur de peau face à la moindre informations de presse concernant la politique de l’administration américaine sur les droits de douane.”La raison pour laquelle le marché est en baisse est très claire”, souligne auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.Selon lui, “le marché a besoin de réévaluer le nouveau paradigme dans lequel nous nous trouvons”.Donald Trump accuse les partenaires économiques des États-Unis de les “piller”. En conséquence, il a imposé un taux universel de 10% de taxe supplémentaire sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%). La Chine a répliqué en annonçant ses propres droits de douane: 34% de taxes sur les importations américaines à compter du 10 avril.Interrogé sur la dégringolade des marchés mondiaux à bord d’Air Force One, le président américain est resté inflexible: “Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner”, a-t-il déclaré.Les investisseurs prévoient des “bénéfices plus faibles, une inflation plus élevée, des taux d’intérêt plus élevés, une récession possible et beaucoup plus d’incertitude”, autant de perspectives faisant que “les marchés peuvent s’effondrer”, estime Adam Sarhan.Un vent de panique secoue les marchés mondiaux lundi: la Bourse de Paris chute de plus de 5%, celle de Londres de plus de 4,5% tandis que les places asiatiques ont plongé, la Bourse de Hong Kong (-13,22%) ayant connu sa plus forte chute depuis la crise boursière asiatique de 1997.”Si l’on examine l’histoire des marchés et les autres crises, aucune n’a été plus évitable et auto-infligée que la crise actuelle”, juge Jay Woods, de Freedom Capital Markets.”L’inquiétude la plus pressante du marché est que l’économie mondiale pourrait mettre longtemps à se remettre du choc des droits de douane, ce qui alimente les doutes sur la capacité à atteindre des estimations de bénéfices plus élevées”, écrit Patrick O’Hare, de Briefing.com.Signe de la nervosité des investisseurs, l’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, évoluait autour des 53 points lundi, à des niveaux plus atteints depuis la pandémie de Covid-19.Dans ce contexte, le marché obligataire continuait à jouer son rôle de valeur refuge: le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissait à 4,10%, contre 3,99% à la clôture vendredi. “En raison de l’extrême quantité de ventes récentes, tout renversement potentiel pourrait être brutal, mais le risque sur les graphiques hebdomadaires reste à la baisse”, affirme Larry Tentarelli, de Blue Chip Daily Trend ReportAu tableau des valeurs, les “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, connaissaient une évolution contrastée: Tesla (-5,07%), Alphabet (-0,16%), Amazon (+1,68%), Meta (+0,96%), Apple (-3,19%), Microsoft (-0,96%) et Nvidia (+0,80%). Les constructeurs automobiles américains reculaient nettement, alors que des droits de douane de 25% supplémentaires sont imposés depuis le 3 avril sur les véhicules fabriqués en dehors des Etats-Unis. General Motors perdait 3,42%, Ford 3,84% et Stellantis 3,55%.Avec la chute du bitcoin, les valeurs associées aux cryptomonnaies étaient aussi boudées comme les plateformes d’échange Coinbase (-4,34%) et Robinhood (-0,17%) ou Strategy (-6,22%), anciennement MicroStrategy, qui possède la plus grosse réserve privée de bitcoins au monde.

En Tunisie, le propriétaire terrien et son oliveraie, symboles de la crise autour des migrants

Une fumée noire s’élève de son oliveraie mais Arselène Ben Farhat exulte. Le Tunisien vient de récupérer son champ, d’où ont été chassés les milliers de migrants qui l’occupaient depuis plus d’un an et demi. “J’ai retrouvé le sommeil”, dit-il à l’AFP tandis que des tractopelles ramassent ce qui reste des effets des migrants originaires de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.”Ma joie est grande pour une raison simple, le retour du terrain dans le giron de notre famille. La terre est sauvée!”, se réjouit-il.M. Ben Farhat et son oliveraie, située près d’El Amra, dans le centre-est du pays, sont récemment devenus l’un des symboles de la crise autour des migrants.- “Attachement” -Le 6 août 2023, des personnes en situation irrégulière, arrivées en Tunisie avec l’Europe en ligne de mire, s’installent pour la première fois sur les 21 hectares de M. Ben Farhat.Quelques mois plus tôt, le président Kais Saied avait affirmé que “des hordes de migrants subsahariens” menaçaient de “changer la composition démographique” du pays. La tension monte alors dans le pays contre les nouveaux arrivants, qui dénoncent des exactions.La tragédie des migrants, qui finissent par être délogés en masse à l’automne 2023 de la grande ville de Sfax, près d’El Amra, et sont obligés de se réfugier dans les oliveraies dans des conditions insalubres, fait le malheur de M. Ben Farhat.Ce professeur universitaire de 70 ans, qui a hérité du terrain de son père, pense que leur présence est “provisoire”. Il engage malgré tout un avocat et fait constater l’occupation par un huissier.Mais “ça a traîné”, raconte-t-il, estimant que les autorités n’avaient pas la volonté d’agir.”Ils venaient de prendre la décision de les déplacer” de Sfax et ne pouvaient se dédire, juge-t-il.Impuissant, il observe le nombre de migrants, bloqués en Tunisie, augmenter autour de ses 350 oliviers.La première année, il arrive à récolter les olives. En 2024, cela devient impossible.Sous chaque olivier a été installée une tente, dit-il. En tout, selon les autorités, environ 4.000 personnes vivaient ici jusqu’à l’intervention de la police la semaine dernière.Son père, mort en 2022 à 105 ans, avait pour cette terre “un attachement viscéral”, affirme M. Ben Farhat.”Heureusement qu’il n’a pas assisté” à l’occupation de l’oliveraie, lâche-t-il.- “Leur victime” -Bientôt, les migrants, confinés dans les champs, cassent des branches pour cuisiner ou les vendre comme charbon, raconte M. Ben Farhat.Bien qu’il dise avoir ressenti de la compassion et reconnaisse leur précarité, la situation lui fait l’effet “d’une blessure” à “l’âme”.”Je les considère comme des victimes”, affirme-t-il. “Mais moi, je suis devenu leur victime”.C’est fin mars, lorsqu’il se rend dans son oliveraie pour une inspection, qu’il décide de lancer “un cri” sur Facebook. Selon son récit, un groupe de migrants l’encercle et lui fait comprendre qu’il doit partir.”Je suis devenu un intrus sur ma propre terre”, s’étrangle-t-il.Il reçoit notamment le soutien de la députée Fatma Mseddi, connue pour son discours incendiaire contre les migrants et ardente partisane du président Saied. Elle s’empare de l’affaire et contribue à la médiatiser.Il y a quelques jours, la Garde nationale enclenche le démantèlement de la multitude de camps de fortune installés dans la région. Environ 20.000 personnes y vivaient, selon les autorités, qui disent préparer l’opération depuis un moment.Tentes, effets personnels et réserves de nourriture sont brûlés. L’ampleur du dispositif, avec des dizaines de fourgons de police, suffit à disperser les migrants. Mais vers où?Les autorités assurent que la plupart d’entre eux pourront bénéficier de “retours volontaires”, tandis qu’une partie s’éparpillera “dans la nature”.Mais plusieurs migrants ont dit à l’AFP craindre d’être emprisonnés ou renvoyés dans le désert s’ils se présentent aux bureaux de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Et si certains veulent rentrer chez eux, d’autres espèrent encore rallier l’Italie.Dimanche, le président Saied a défendu la gestion du dossier migratoire par la Tunisie, affirmant que les migrants — “des victimes, en fin de compte” — avaient été traités de manière “humaine”.

Droits de douane: tempête sur les marchés, Trump reste inflexible et attaque Pékin

Les marchés boursiers mondiaux chutent lundi, plombés par la guerre commerciale lancée par Donald Trump, qui a de nouveau épinglé la Chine et balayé les risques d’inflation.Dans un message sur son réseau Truth Social, Donald Trump a qualifié la Chine de “plus grand profiteur de tous”, lui reprochant de ne pas “pas avoir pris en compte [son] avertissement aux pays profiteurs de ne pas répliquer” à son offensive commerciale.Le président républicain accuse les partenaires économiques des États-Unis de les “piller”. En conséquence, il a imposé un taux universel de 10% de taxe sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%). La Chine a répliqué en annonçant ses propres droits de douane  34% de taxes sur les importations américaines à compter du 10 avril.Les bourses asiatiques, en partie fermées vendredi, ont connu un lundi noir. A Hong Kong, l’indice Hang Seng s’est effondré de plus de 13% — sa pire séance depuis 1997 — et l’indice Nikkei à Tokyo a lâché 7,8%.En Europe, l’indice Eurostoxx 600 perd près de 5% à la mi-journée. En quelques jours, plus de 1.500 milliards d’euros de capitalisation boursière y sont partis en fumée. Pour Berlin, le plongeon boursier est un “signal d’alarme” montrant qu’il n’y a “que des perdants” dans une guerre commerciale dans laquelle il s’agit “d’éviter” l’escalade.Wall Street, qui a signé vendredi sa pire journée depuis 2020 et effacé quelque 6.000 milliards de dollars de capitalisation en deux séances, s’oriente aussi vers une baisse à l’ouverture.- ‘Traitement’ nécessaire -“Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane”, a-t-il martelé.Interrogé sur la dégringolade des marchés à bord d’Air Force One, il est resté inflexible: “Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner”, a-t-il déclaré.”Il n’y a aucune inflation”, a-t-il à nouveau assuré lundi sur “Truth”, réitérant sa demande à la Réserve fédérale américaine (Fed) de “baisser les taux”.La plupart des économistes s’attendent à ce que les nouvelles taxes sur les produits importés aux États-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent consommation et croissance.Le patron du mastodonte bancaire américain JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a averti, dans sa lettre annuelle aux actionnaires, que les droits de douane allaient “probablement augmenter” et “ralentir la croissance économique”.- ‘Pas de discussion’ -M. Trump a assuré avoir discuté pendant le week-end “avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques, au monde entier. Ils veulent tous désespérément un accord”.Les Européens “veulent discuter, mais il n’y aura pas de discussion tant qu’ils ne nous donneront pas beaucoup d’argent sur une base annuelle”, a-t-il martelé.Les ministres européens du Commerce extérieur sont lundi au Luxembourg pour “préparer” une réponse commune aux mesures américaines, un “changement de paradigme” auquel l’UE doit s’adapter, selon le commissaire européen en charge du Commerce.La réponse européenne pourrait être “extrêmement agressive”, a jugé le ministre français du Commerce extérieur, Laurent saint-Martin, appelant à n’exclure “aucune option”. L’Irlande a cependant mis en garde contre “l’escalade extraordinaire” que constitueraient des représailles ciblant la tech américaine.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement” américain, a déclaré le ministre des Finances américain Scott Bessent sur la chaîne NBC. “Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a-t-il expliqué. “Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu le ministre, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est arrivé à Washington pour évoquer entre autres les nouvelles taxes douanières avec le président américain. Il est le premier dirigeant étranger à rencontrer M. Trump depuis l’annonces des nouveaux droits de douane. Une conférence de presse commune est prévue à 18H30 GMT.

Droits de douane: tempête sur les marchés, Trump reste inflexible et attaque Pékin

Les marchés boursiers mondiaux chutent lundi, plombés par la guerre commerciale lancée par Donald Trump, qui a de nouveau épinglé la Chine et balayé les risques d’inflation.Dans un message sur son réseau Truth Social, Donald Trump a qualifié la Chine de “plus grand profiteur de tous”, lui reprochant de ne pas “pas avoir pris en compte [son] avertissement aux pays profiteurs de ne pas répliquer” à son offensive commerciale.Le président républicain accuse les partenaires économiques des États-Unis de les “piller”. En conséquence, il a imposé un taux universel de 10% de taxe sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%). La Chine a répliqué en annonçant ses propres droits de douane  34% de taxes sur les importations américaines à compter du 10 avril.Les bourses asiatiques, en partie fermées vendredi, ont connu un lundi noir. A Hong Kong, l’indice Hang Seng s’est effondré de plus de 13% — sa pire séance depuis 1997 — et l’indice Nikkei à Tokyo a lâché 7,8%.En Europe, l’indice Eurostoxx 600 perd près de 5% à la mi-journée. En quelques jours, plus de 1.500 milliards d’euros de capitalisation boursière y sont partis en fumée. Pour Berlin, le plongeon boursier est un “signal d’alarme” montrant qu’il n’y a “que des perdants” dans une guerre commerciale dans laquelle il s’agit “d’éviter” l’escalade.Wall Street, qui a signé vendredi sa pire journée depuis 2020 et effacé quelque 6.000 milliards de dollars de capitalisation en deux séances, s’oriente aussi vers une baisse à l’ouverture.- ‘Traitement’ nécessaire -“Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane”, a-t-il martelé.Interrogé sur la dégringolade des marchés à bord d’Air Force One, il est resté inflexible: “Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner”, a-t-il déclaré.”Il n’y a aucune inflation”, a-t-il à nouveau assuré lundi sur “Truth”, réitérant sa demande à la Réserve fédérale américaine (Fed) de “baisser les taux”.La plupart des économistes s’attendent à ce que les nouvelles taxes sur les produits importés aux États-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent consommation et croissance.Le patron du mastodonte bancaire américain JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a averti, dans sa lettre annuelle aux actionnaires, que les droits de douane allaient “probablement augmenter” et “ralentir la croissance économique”.- ‘Pas de discussion’ -M. Trump a assuré avoir discuté pendant le week-end “avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques, au monde entier. Ils veulent tous désespérément un accord”.Les Européens “veulent discuter, mais il n’y aura pas de discussion tant qu’ils ne nous donneront pas beaucoup d’argent sur une base annuelle”, a-t-il martelé.Les ministres européens du Commerce extérieur sont lundi au Luxembourg pour “préparer” une réponse commune aux mesures américaines, un “changement de paradigme” auquel l’UE doit s’adapter, selon le commissaire européen en charge du Commerce.La réponse européenne pourrait être “extrêmement agressive”, a jugé le ministre français du Commerce extérieur, Laurent saint-Martin, appelant à n’exclure “aucune option”. L’Irlande a cependant mis en garde contre “l’escalade extraordinaire” que constitueraient des représailles ciblant la tech américaine.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement” américain, a déclaré le ministre des Finances américain Scott Bessent sur la chaîne NBC. “Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a-t-il expliqué. “Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu le ministre, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est arrivé à Washington pour évoquer entre autres les nouvelles taxes douanières avec le président américain. Il est le premier dirigeant étranger à rencontrer M. Trump depuis l’annonces des nouveaux droits de douane. Une conférence de presse commune est prévue à 18H30 GMT.

Au Caire, Macron rejette tout “déplacement” des habitants de Gaza et tout rôle futur du Hamas

Emmanuel Macron a apporté lundi au Caire son soutien au plan arabe pour Gaza, s’opposant “fermement aux déplacements de populations” face aux ambitions de Donald Trump, mais a aussi donné des gages aux Etats-Unis en rejetant tout rôle futur du Hamas dans le territoire palestinien.Au côté de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président français a déroulé le volet politique de cette visite en Egypte essentiellement consacrée à la guerre à Gaza, avant un volet humanitaire mardi.”L’Égypte et la France partagent une convergence de vues”, a-t-il dit. “Nous condamnons la reprise des frappes israéliennes à Gaza” depuis le 18 mars après deux mois de trêve, a-t-il ajouté, évoquant “un recul dramatique” de la situation.Tour à tour, les deux dirigeants ont appelé à un “retour immédiat au cessez-le-feu” et à une reprise de l’aide humanitaire pour les 2,4 millions de Gazaouis, dont la quasi-totalité ont été déplacés au moins une fois par les combats dans le territoire assiégé.Emmanuel Macron a “salué les efforts inlassables déployés par l’Égypte” en tant que co-médiateur pour la trêve et la libération des otages encore retenus par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Les présidents français et égyptien, qui s’étaient retrouvés la veille pour une promenade et un dîner dans le célèbre souk Khan al-Khalili de la capitale égyptienne, ont été rejoints lundi par le roi Abdallah II de Jordanie pour un sommet à trois.Pour la diplomatie française, c’est une manière d’afficher sa solidarité avec deux pays voisins de la bande de Gaza ébranlés par le projet du président américain. D’autant plus que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, partisan de ce plan, devait être reçu lundi à la Maison Blanche.Début février, Donald Trump a suscité un tollé international en évoquant une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. Pour cela, ses habitants pourraient être déplacés vers l’Egypte et la Jordanie, qui ont vivement rejeté cette option mais doivent composer avec la pression américaine.- Etape symbolique -“Nous nous opposons fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie”, occupée par Israël depuis 1967, a martelé Emmanuel Macron. “Il s’agirait d’une violation du droit international, d’une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d’Israël”, a-t-il ajouté.Il a aussi exprimé le soutien de la France au plan arabe, qualifié de “voie réaliste à la reconstruction de Gaza”, conçu comme une réponse au plan Trump. Cette initiative, préparée par l’Egypte, prévoit de ne pas déplacer les Gazaouis.  Paris estime toutefois qu’il faut “encore renforcer” ce plan, notamment sur “la sécurité” et la “gouvernance” du territoire palestinien, pour rassurer des Américains réticents. Les pays arabes prévoient un retour progressif de l’Autorité palestinienne, au détriment du Hamas qui dirige Gaza depuis 2007.”Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël”, a insisté Emmanuel Macron, assurant que cette question était à l’ordre du jour de ses entretiens.Abdel Fattah al-Sissi a pour sa part prévenu que “la paix durable et la stabilité permanente au Moyen-Orient seront loin d’être réalisés tant que la cause palestinienne restera sans solution équitable”.Le président français organise en juin à l’ONU, avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, une conférence sur la solution à deux Etats, israélien et palestinien. Ce rendez-vous pourrait, selon des sources diplomatiques, constituer le “moment opportun” que la France attend pour éventuellement reconnaître un Etat palestinien.Mardi, M. Macron se rendra, accompagné de son homologue égyptien, dans la ville d’al-Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, à 50 kilomètres du point de passage de Rafah par lequel est censée transiter l’aide humanitaire vers Gaza, à nouveau stoppée depuis un mois.Lors de cette étape hautement symbolique, il appellera à “la réouverture des points de passage pour l’acheminement de fret humanitaire à Gaza”, selon la présidence française.Dans ce port méditerranéen qui sert de base arrière pour l’aide, il va rencontrer des personnels d’ONG françaises, des Nations unies, du Croissant-Rouge égyptien, mais aussi probablement des “bénéficiaires” palestiniens de l’action humanitaire, selon la même source.Sur le plan bilatéral franco-égyptien, plusieurs accords économiques doivent être signés lundi dans les transports, la santé, les énergies renouvelables ou le domaine universitaire.