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Sixième nuit de confrontation entre Israël et l’Iran, Trump appelle à la reddition de Téhéran

Israël a frappé l’Iran pour la sixième nuit consécutive mercredi, quelques heures après l’appel de Donald Trump à une “capitulation sans conditions” de Téhéran.Le dirigeant iranien Ali Khamenei a promis dans la nuit de mardi à mercredi sur X une “réponse forte au régime terroriste sioniste”, soulignant que celle-ci serait “sans pitié”.Dans un communiqué, l’armée israélienne a affirmé que “plus de 50 avions” avaient frappé dans la nuit “une installation de production de centrifugeuses à Téhéran” ainsi que “plusieurs sites de fabrication d’armes (…) notamment des installations de production de matières premières et de composants utilisés pour assembler des missiles sol-sol”.L’agence de presse iranienne Mehr a publié sur X une vidéo montrant de nombreuses traînées rouges et des explosions dans le ciel nocturne de la capitale.Pour sa part, l’Iran a annoncé mardi soir des attaques “punitives” imminentes contre Israël, appelant les habitants des grandes villes Haïfa et Tel-Aviv à évacuer.Aux premières heures de mercredi, les forces israéliennes ont déclenché temporairement une alerte aérienne après avoir détecté des projectiles iraniens en vol. Environ 10 missiles balistiques ont été lancés depuis l’Iran et la plupart ont été interceptés, a déclaré un responsable militaire.L’armée israélienne a aussi annoncé avoir intercepté deux drones dans la région de la mer Morte, tôt mercredi.Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, ont dit avoir tiré des missiles balistiques hypersoniques de portée intermédiaire Fattah-1, d’après la télévision d’Etat.Mardi, le président américain Donald Trump a assuré que son pays pouvait aisément tuer le guide suprême iranien, au moment où les spéculations s’intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis au conflit, ouvert vendredi par Israël avec l’objectif affiché d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.- “Capitulation sans conditions” -M. Trump, qui avait relancé en avril des négociations avec Téhéran sur son programme nucléaire avant de hausser le ton, a réuni mardi son conseil de sécurité.Les Etats-Unis, alliés d’Israël, “savent exactement où se cache le soi-disant +guide suprême+” iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, mais ne comptent pas “l’éliminer (le tuer!), du moins pour le moment”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, se prévalant du contrôle total de l’espace aérien iranien.”CAPITULATION SANS CONDITIONS”, a-t-il aussi lancé, dans un message télégraphiqueLe Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré que tuer l’ayatollah Khamenei mettrait “fin au conflit”, et appelé les Iraniens à se soulever, quand le président français, Emmanuel Macron, a jugé qu’un “changement de régime” en Iran serait synonyme de “chaos”.Après le lancement de l’attaque israélienne, vendredi, les Etats-Unis ont dit renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient, et y envoyer leur porte-avions Nimitz.Ils ont annoncé mardi la fermeture de leur ambassade de Jérusalem pour des raisons de sécurité jusqu’à vendredi, et demandé à tous les employés du gouvernement américain et leurs familles de se mettre à l’abri.Les Etats-Unis ont aussi dit mettre en place une “task force” pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient.- Autre commandant iranien tué -L’Iran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l’attaque israélienne d’une ampleur sans précédent lancée vendredi.Israël et les Occidentaux accusent l’Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.Si Donald Trump choisissait d’engager son pays dans le conflit, une puissante bombe anti-bunker américaine, la GBU-57, la seule à même de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, pourrait constituer une arme stratégique de choix.Depuis vendredi, l’aviation israélienne a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué les principaux hauts gradés iraniens et des scientifiques du nucléaire. Mardi, l’armée a annoncé avoir encore tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, à Téhéran.Les bombardements ont aussi tué des civils des deux côtés dans des zones urbaines: 224 en Iran, selon le dernier bilan officiel de dimanche, et 24 jusqu’à présent en Israël, selon le gouvernement. Mardi, de longues files d’attente s’étiraient devant les boulangeries et stations-service de la capitale iranienne, où les magasins de proximité restent ouverts, mais pas le Grand Bazar, le principal marché.”Je voulais quitter la ville, mais j’ai plusieurs chats et ne peux pas les abandonner”, confie à l’AFP Mina, une informaticienne de 37 ans habitant l’ouest de Téhéran.Une cyberattaque a paralysé mardi la banque Sepah, l’une des principales d’Iran, selon l’agence de presse Fars. Les médias iraniens ont ensuite fait état d’une perturbation généralisée d’internet, sans en préciser l’origine.

Bali: une vingtaine de vols annulés après l’éruption du volcan Lewotobi Laki-Laki

Au moins une vingtaine de vols à destination et en partance de Bali, en Indonésie, ont été annulés après l’éruption d’un volcan situé à quelques centaines de kilomètres plus à l’est, a annoncé mercredi l’aéroport international de l’île.Le mont Lewotobi Laki-Laki, un volcan à deux sommets situé sur l’île touristique de Florès, a projeté mardi une énorme colonne de cendres dans le ciel, selon les autorités, qui ont élevé le niveau d’alerte à son maximum.Les compagnies aériennes Jetstar et Virgin Australia ont annulé leurs vols à destination de villes australiennes. Air India, Air New Zealand, TigerAir (Singapour) et Juneyao Airlines (Chine) ont également suspendu des liaisons “en raison du volcan”, peut-on lire sur le site internet de l’aéroport international de Bali.L’aéroport “fonctionne toujours normalement, mais “cela dépend de l’itinéraire et de la compagnie aérienne”, a déclaré à l’AFP un agent du service clientèle, qui ne souhaitait pas donner son identité.La compagnie Jetstar a confirmé les annulations à destination et en provenance de Bali dans un communiqué publié mercredi sur son site Internet, ajoutant que certains vols de l’après-midi seraient retardés jusqu’à ce que les cendres soient dissipées.”Selon les prévisions, le nuage de cendres devrait se dissiper plus tard dans la soirée (mercredi, ndlr). Par conséquent, les vols prévus cet après-midi seront reportés plus tard dans la soirée”, a indiqué la compagnie australienne à bas coût, filiale de Qantas et basée à Singapour.Plusieurs vols intérieurs de la compagnie AirAsia à destination de l’aéroport de Labuan Bajo, sur l’île de Florès, ont également été annulés.Mardi, il n’a été fait état d’aucun dégât ni aucune victime.Le porte-parole de l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB), Abdul Muhari, a néanmoins indiqué dans un communiqué mardi soir qu’au moins un village a dû être évacué, sans donner le nombre d’habitants, et que des pluies de cendres ont été signalées dans plusieurs villages hors de la zone d’exclusion.Les habitants et les touristes doivent éviter toute activité dans un rayon d’au moins sept kilomètres autour du cratère du volcan, a déclaré le directeur de l’agence géologique indonésienne, Muhammad Wafid.En novembre, le Lewotobi Laki-Laki était entré en éruption à plusieurs reprises, faisant neuf morts et forçant des milliers de personnes à évacuer, et provoquant l’annulation de nombreux vols internationaux vers Bali.Laki-Laki, qui signifie “homme” en indonésien et haut de 1.584 mètres, est accolé à un autre volcan plus calme mais plus grand, de 1.703 mètres, le Perempuan, ce qui signifie “femme”.L’Indonésie, un vaste archipel, connaît une activité sismique et volcanique fréquente en raison de sa position sur le “Cercle de feu” du Pacifique.

Le G7 se contente du mininum sur l’Ukraine après le départ de Trump

Le G7 a de nouveau apporté mardi son soutien à l’Ukraine mais sans durcir le ton face à la Russie lors d’un sommet au Canada chamboulé par le départ anticipé du président américain en raison du conflit entre l’Iran et Israël.Le conflit en Ukraine était l’un des axes majeurs de ce sommet dans les Rocheuses canadiennes auquel participait le président ukrainien Volodymyr Zelensky venu pour plaider sa cause.”Certains d’entre nous, y compris le Canada, auraient pu aller plus loin”, a reconnu le Premier ministre Mark Carney, hôte du G7, lors de sa conférence de presse finale évoquant les déclarations sur la guerre en Ukraine.Ce dernier a toutefois insisté sur le fait que tous restent d’accord pour continuer à exercer une pression sur la Russie, y compris par des sanctions financières.Mais le club des grandes démocraties industrialisées n’a pas cette fois publié de déclaration commune dénonçant l'”agression russe”, contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.Dans la journée, une source gouvernementale canadienne avait affirmé que les Etats-Unis s’étaient opposés à la publication d’un communiqué séparé au ton plus fort avant de finalement retirer ses déclarations. Une chose certaine: alors que les pourparlers engagés entre Moscou et Kiev sous pression de Donald Trump sont dans l’impasse, c’est une occasion manquée pour Volodymyr Zelensky. Il n’a pas eu la possibilité de s’entretenir avec le président américain, avec lequel il a des relations houleuses, parti de façon anticipée. C’est avec les autres dirigeants de ce club des grandes démocraties industrialisées (Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni, Canada et Japon), qu’il a évoqué l’attaque meurtrière sur Kiev, signe pour lui que les alliés doivent renforcer leur soutien après plus de trois ans d’offensive russe à grande échelle.”Nous sommes prêts pour les négociations de paix, pour un cessez-le-feu inconditionnel. Pour cela, nous avons besoin de pression”, a déclaré Volodymyr Zelensky qui selon des médias canadiens a annulé en fin de journée des événements prévus au Canada après le G7.Il repart tout de même avec une nouvelle aide militaire de 1,27 milliard d’euros de la part du Canada, notamment pour des drones et des véhicules blindés.- “Machine de guerre russe” -Ottawa a également rejoint Londres pour renforcer les sanctions contre la “flotte fantôme” russe de navires utilisés pour contourner les sanctions internationales sur ses ventes de pétrole.”Ces sanctions frappent directement au cœur de la machine de guerre de Poutine, pour étouffer sa capacité à poursuivre sa guerre barbare en Ukraine”, a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer.Mais Donald Trump, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.”Les sanctions, ce n’est pas si simple”, a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût “colossal” également pour les Etats-Unis.”Évidemment, avec Trump absent, les discussions sont un peu plus fluides, mais elles ont également moins d’impact avec la nation la plus puissante absente”, a reconnu un diplomate d’une nation du G7 sous condition d’anonymat.- “Ils paieront” -De nombreux dirigeants présents espéraient pourtant profiter de ce sommet pour désamorcer l’offensive commerciale de Donald Trump, qui a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’augmenter encore le niveau des taxes, déstabilisant le monde.Ses propos sur le chemin du retour ont douché une partie des espoirs, même si les échanges sont restés courtois pendant le sommet. Comme à son habitude, Donald Trump ne s’est pas privé pour décocher, dans l’avion du retour, plusieurs piques à l’adresse des dirigeants qu’il venait de quitter.Il a notamment regretté que les Européens “ne proposent pas un accord juste pour le moment” pour apaiser la guerre commerciale avec les Etats-Unis, alors que la pause annoncée se termine le 9 juillet.”Soit nous trouvons un bon accord, soit ils paieront ce que nous leur dirons de payer”, a ajouté le président américain.Il a aussi étrillé Emmanuel Macron, un “chic type” mais qui “ne comprend jamais rien”, visiblement agacé de voir ce dernier parler pour lui de ses projets de règlement du conflit entre Israël et l’Iran. Mardi de retour à Washington, Donald Trump a semblé durcir le ton sur ce dossier appelant à une “capitulation sans conditions” de l’Iran.  Emmanuel Macron a averti que toute tentative de “changement de régime” en Iran par la guerre entraînerait le “chaos” dans le pays.

Le G7 se contente du mininum sur l’Ukraine après le départ de Trump

Le G7 a de nouveau apporté mardi son soutien à l’Ukraine mais sans durcir le ton face à la Russie lors d’un sommet au Canada chamboulé par le départ anticipé du président américain en raison du conflit entre l’Iran et Israël.Le conflit en Ukraine était l’un des axes majeurs de ce sommet dans les Rocheuses canadiennes auquel participait le président ukrainien Volodymyr Zelensky venu pour plaider sa cause.”Certains d’entre nous, y compris le Canada, auraient pu aller plus loin”, a reconnu le Premier ministre Mark Carney, hôte du G7, lors de sa conférence de presse finale évoquant les déclarations sur la guerre en Ukraine.Ce dernier a toutefois insisté sur le fait que tous restent d’accord pour continuer à exercer une pression sur la Russie, y compris par des sanctions financières.Mais le club des grandes démocraties industrialisées n’a pas cette fois publié de déclaration commune dénonçant l'”agression russe”, contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.Dans la journée, une source gouvernementale canadienne avait affirmé que les Etats-Unis s’étaient opposés à la publication d’un communiqué séparé au ton plus fort avant de finalement retirer ses déclarations. Une chose certaine: alors que les pourparlers engagés entre Moscou et Kiev sous pression de Donald Trump sont dans l’impasse, c’est une occasion manquée pour Volodymyr Zelensky. Il n’a pas eu la possibilité de s’entretenir avec le président américain, avec lequel il a des relations houleuses, parti de façon anticipée. C’est avec les autres dirigeants de ce club des grandes démocraties industrialisées (Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni, Canada et Japon), qu’il a évoqué l’attaque meurtrière sur Kiev, signe pour lui que les alliés doivent renforcer leur soutien après plus de trois ans d’offensive russe à grande échelle.”Nous sommes prêts pour les négociations de paix, pour un cessez-le-feu inconditionnel. Pour cela, nous avons besoin de pression”, a déclaré Volodymyr Zelensky qui selon des médias canadiens a annulé en fin de journée des événements prévus au Canada après le G7.Il repart tout de même avec une nouvelle aide militaire de 1,27 milliard d’euros de la part du Canada, notamment pour des drones et des véhicules blindés.- “Machine de guerre russe” -Ottawa a également rejoint Londres pour renforcer les sanctions contre la “flotte fantôme” russe de navires utilisés pour contourner les sanctions internationales sur ses ventes de pétrole.”Ces sanctions frappent directement au cœur de la machine de guerre de Poutine, pour étouffer sa capacité à poursuivre sa guerre barbare en Ukraine”, a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer.Mais Donald Trump, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.”Les sanctions, ce n’est pas si simple”, a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût “colossal” également pour les Etats-Unis.”Évidemment, avec Trump absent, les discussions sont un peu plus fluides, mais elles ont également moins d’impact avec la nation la plus puissante absente”, a reconnu un diplomate d’une nation du G7 sous condition d’anonymat.- “Ils paieront” -De nombreux dirigeants présents espéraient pourtant profiter de ce sommet pour désamorcer l’offensive commerciale de Donald Trump, qui a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’augmenter encore le niveau des taxes, déstabilisant le monde.Ses propos sur le chemin du retour ont douché une partie des espoirs, même si les échanges sont restés courtois pendant le sommet. Comme à son habitude, Donald Trump ne s’est pas privé pour décocher, dans l’avion du retour, plusieurs piques à l’adresse des dirigeants qu’il venait de quitter.Il a notamment regretté que les Européens “ne proposent pas un accord juste pour le moment” pour apaiser la guerre commerciale avec les Etats-Unis, alors que la pause annoncée se termine le 9 juillet.”Soit nous trouvons un bon accord, soit ils paieront ce que nous leur dirons de payer”, a ajouté le président américain.Il a aussi étrillé Emmanuel Macron, un “chic type” mais qui “ne comprend jamais rien”, visiblement agacé de voir ce dernier parler pour lui de ses projets de règlement du conflit entre Israël et l’Iran. Mardi de retour à Washington, Donald Trump a semblé durcir le ton sur ce dossier appelant à une “capitulation sans conditions” de l’Iran.  Emmanuel Macron a averti que toute tentative de “changement de régime” en Iran par la guerre entraînerait le “chaos” dans le pays.

Buenos Aires se prépare à une mobilisation autour de Kirchner, désormais détenue chez elle

Buenos Aires se prépare mercredi à une journée de mobilisation de rue potentiellement crispée, qu’opposition et syndicats promettent très suivie, en soutien à l’ex-présidente Cristina Kirchner qui a entamé mardi sa peine de prison à domicile.”Argentina con Cristina !” Sous ce mot d’ordre, le Parti justicialiste (péroniste de centre-gauche) héritier du vaste courant politique né dans les années 40, a appelé à manifester pour “accompagner Cristina et exiger sa liberté”, a indiqué sur X Eduardo de Pedro, sénateur influent. “Immense mobilisation”, la “plus grande des derniers temps”, a de son côté promis Teresa Garcia, secrétaire du parti.Depuis mardi, Cristina Kirchner, principale opposante au président ultralibéral Javier Milei, et figure-clef de la politique argentine depuis 20 ans, comme Première Dame, puis cheffe de l’Etat puis vice-présidente, est assignée à résidence dans son appartement du quartier de Constitucion, au centre-sud de la capitale.Le 10 juin, elle a vu la Cour suprême, ultime recours, confirmer une condamnation de 2022 à une peine de six ans de prison et d’inéligibilité à vie pour administration frauduleuse – sur des marchés publics dans le sud du pays – pendant sa présidence (2007-2015).Mardi, la justice l’a autorisée à effectuer sa peine à domicile, comme elle l’avait sollicité, arguant notamment de raisons de sécurité, mais avec un “dispositif de surveillance électronique”, que le jugement n’a pas spécifié.Bracelet électronique ? Un avocat de Mme Kirchner, Gregorio Dalbon, assurait à l’AFP mardi soir que le dispositif n’est “pas automatique” ni immédiat, et que le rapport d’une “équipe interdisciplinaire” d’exécution des peines doit au préalable évaluer la pertinence du dispositif en question. Depuis la condamnation du 10 juin, un noyau dur du militantisme péroniste s’est mobilisé autour de “CFK”. Plusieurs centaines de partisans indéfectibles se sont relayés, y compris de nuit, en une garde quasi-permanente, entre chants, slogans, barbecues, sous ses fenêtres à Buenos Aires. – Réaction durable ? -Sa condamnation est “un grand coup pour la démocratie, une procédure truffée d’irrégularités”, pestait encore mardi Sofia Peroni, une communicante et militante de 28 ans. Mais assignée à résidence, “au moins Cristina reste proche du peuple, comme elle l’a toujours été”. Et même inéligible, “elle restera une référente”, assurait-elle.Pour mercredi, la CGT, plus grande centrale syndicale a promis un “grand rassemblement populaire qui exprime le rejet d’une (condamnation) injuste, partiale et arbitraire”, et appelé à des actions syndicales de soutien à travers le pays.Mais au-delà des certitudes de la mouvance péroniste, le degré de mobilisation restait une inconnue : la grande marche un temps envisagée, 5 km depuis le domicile de Mme Kirchner jusqu’au Palais de justice, a été abandonnée, l’ex-présidente n’étant plus tenue de s’y rendre pour se voir notifier l’assignation à résidence.La mobilisation a finalement été convoquée pour 14H00 (17H00 GMT) Place de Mai, face à la présidence, sans rassemblement préalable près du domicile de Mme Kirchner. Où le jugement de mardi a clairement posé comme condition de l’assignation à résidence “de s’abstenir de tout comportement susceptible de troubler la tranquillité du voisinage”.Du côté du gouvernement, passablement discret depuis le jugement de la Cour suprême, la perspective de mercredi n’alarmait pas outre mesure. Le chef du conseil des ministres, Guillermo Francos, a estimé que les mobilisations des derniers jours “répondent à la réaction initiale des militants kirchnéristes à la condamnation”, qui “ne sera pas la même avec le temps qui passe (…) Je ne pense pas qu’il existe un climat de confrontation politique violente dans la société argentine”, a-t-il diagnostiqué.

Le G7 se déchire sur le soutien à l’Ukraine

Les Etats-Unis de Donald Trump se sont opposés à une déclaration forte sur l’Ukraine qui condamnerait la Russie, lors du sommet du G7 au Canada chamboulé par le départ anticipé du président américain en raison du conflit entre l’Iran et Israël.Les six autres membres du G7 s’étaient mis d’accord sur un “langage fort” mais une déclaration conjointe aurait nécessité l’accord des États-Unis, selon une source gouvernementale canadienne.Ces derniers ont argué qu’ils voulaient préserver leur capacité à négocier avec la Russie, a ajouté cette source.”Certains d’entre nous, y compris le Canada, auraient pu aller plus loin”, a reconnu le Premier ministre canadien Mark Carney, hôte du G7, lors de sa conférence de presse finale. En insistant toutefois sur le fait que tous restent d’accord pour continuer à exercer une pression sur la Russie, y compris par des sanctions financières.Le conflit en Ukraine était l’un des axes majeurs de ce sommet dans les Rocheuses canadiennes auquel participait le président ukrainien venu pour plaider sa cause, notamment auprès de Donald Trump. Mais il a été en grande partie éclipsé par l’escalade du conflit au Moyen-Orient.Ainsi, Volodymyr Zelensky n’a pas eu la possibilité de croiser le président américain, avec lequel il a des relations houleuses, parti de façon anticipée. C’est avec les autres dirigeants de ce club des grandes démocraties industrialisées (Italie, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Canada et Japon), qu’il a évoqué l’attaque meurtrière sur Kiev, signe pour lui que les alliés doivent renforcer leur aide.”Nous sommes prêts pour les négociations de paix, pour un cessez-le-feu inconditionnel. Pour cela, nous avons besoin de pression”, a déclaré Volodymyr Zelensky. Dans la foulée, le Premier ministre canadien Mark Carney, hôte du sommet, a annoncé que son pays allait fournir une nouvelle aide militaire à l’Ukraine pour 1,27 milliard d’euros, notamment pour des drones et des véhicules blindés.Il a redit “l’importance d’être solidaire de l’Ukraine” et “d’exercer une pression maximale sur la Russie, qui a refusé de venir à la table des négociations”.- “Machine de guerre russe” -Ottawa a également rejoint Londres pour renforcer les sanctions contre la “flotte fantôme” russe de navires utilisés pour contourner les sanctions internationales sur ses ventes de pétrole.”Ces sanctions frappent directement au cœur de la machine de guerre de Poutine, pour étouffer sa capacité à poursuivre sa guerre barbare en Ukraine”, a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer.Mais Donald Trump, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.”Les sanctions, ce n’est pas si simple”, a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût “colossal” également pour les Etats-Unis.”Évidemment, avec Trump absent, les discussions pourraient être un peu plus fluides, mais elles ont également moins d’impact avec la nation la plus puissante absente”, a reconnu un diplomate d’une nation du G7 sous condition d’anonymat.- “Ils paieront” -De nombreux dirigeants présents espéraient pouvoir désamorcer l’offensive commerciale de Donald Trump, qui a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’augmenter encore le niveau des taxes, déstabilisant le monde.Ses propos sur le chemin du retour ont douché une partie des espoirs, même si les échanges sont restés courtois pendant le sommet. Comme à son habitude, Donald Trump ne s’est pas privé pour décocher, dans l’avion du retour, plusieurs piques à l’adresse des dirigeants qu’il venait de quitter.Il a notamment regretté que les Européens “ne proposent pas un accord juste pour le moment” pour apaiser la guerre commerciale avec les Etats-Unis, alors que la pause annoncée se termine le 9 juillet.”Soit nous trouvons un bon accord, soit ils paieront ce que nous leur dirons de payer”, a ajouté le président américain.Il a aussi étrillé Emmanuel Macron, un “chic type” mais qui “ne comprend jamais rien”, visiblement agacé de voir ce dernier parler pour lui de ses projets de règlement du conflit entre Israël et l’Iran. Mardi de retour à Washington, Donald Trump a semblé de nouveau durcir le ton sur ce dossier appelant à une “capitulation sans conditions” de l’Iran.  Emmanuel Macron a averti que toute tentative de “changement de régime” en Iran par la guerre entraînerait le “chaos” dans le pays.