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Des milliers d’Afghans menacés d’expulsion au Pakistan de retour dans leur pays

Des milliers d’Afghans sont retournés ces derniers jours dans leur pays après être partis du Pakistan voisin, qui dit vouloir expulser au plus vite des centaines de milliers de migrants, ont annoncé lundi l’ONU et Kaboul.”Ces deux derniers jours, 8.025 sans-papiers et détenteurs de cartes (de séjour pakistanaises) ACC sont rentrés via les postes-frontière de Torkham et de Spin Boldak”, a déclaré l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans un message sur X, cette organisation onusienne dénonce des “retours forcés” et prédit une hausse du nombre des arrivées dans les jours à venir.Le porte-parole du ministère afghan des Réfugiés et du Rapatriement, Abdul Mutalib Haqqani, a quant à lui dit à l’AFP que 6.000 à 7.000 Afghans étaient rentrés au pays “ces six à sept derniers jours”.Il a estimé que “plus d’un million” d’autres pourraient traverser sous peu la frontière, environ trois millions d’Afghans vivant au Pakistan, selon l’ONU.”Nous essayons de faire en sorte que les autorités pakistanaises ne les forcent pas au départ”, a-t-il affirmé à l’AFP. “Ils doivent rentrer dans la dignité”.Le Pakistan avait fixé au 31 mars puis à la semaine dernière la mise en oeuvre de ce programme d’expulsions d’Afghans, entrés légalement ou illégalement sur son sol, parfois il y a plusieurs décennies.Il distingue les 800.000 détenteurs des cartes ACC, toutes annulées, et les 1,3 million de détenteurs de la carte dite PoR délivrée par le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), forcés de quitter Islamabad mais autorisés à rester ailleurs sur le territoire pakistanais jusqu’au 30 juin.”On nous force à rentrer. Il y a deux jours, j’ai été arrêté pour un contrôle d’identité, ils perquisitionnaient les maisons”, a raconté à l’AFP Abdul Rahmane, 38 ans, qui vivait à Quetta, dans le sud-ouest du Pakistan, depuis six ans.”On ne m’a même pas donné une heure (pour partir), j’ai vendu mon téléphone et un tapis pour me faire un peu d’argent et j’ai abandonné le reste de mes affaires”, a-t-il encore dit, interrogé à Spin Boldak, à environ 130 km de Quetta.Depuis des mois, des militants des droits de l’homme signalent harcèlement, racket et brimades dont sont victimes les Afghans au Pakistan, un pays englué dans le marasme politique et économique et la violence, qui ne cesse de les accuser de semer le trouble sur son sol.Fin 2023 déjà, il avait expulsé plus de 800.000 Afghans, sans susciter de grande indignation parmi les institutions internationales qui continuent de lui allouer chaque année des fonds pour des programmes d’aide.Human Rights Watch (HRW) dit redouter “des persécutions par les talibans” des Afghans de retour et rappelle “le contexte économique très difficile – chômage, système de santé à genoux et une aide internationale en chute libre” en Afghanistan.

Est de la RDC: Kagame dit à ceux qui sanctionnent le Rwanda d’aller “au diable”

Le président rwandais Paul Kagame a déclaré lundi que les pays sanctionnant Kigali peuvent “aller au diable”, quelques semaines après l’imposition de mesures en raison de l’implication du Rwanda dans le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par Kigali, s’y est emparé fin janvier de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, avant de prendre le contrôle mi-février de Bukavu, capitale de la province voisine du Sud-Kivu.Depuis, les appels de la communauté internationale au retrait du groupe armé et des quelques 4.000 soldats rwandais qui le soutiennent selon des experts de l’ONU sont restés sans effet. L’Union européenne a imposé des sanctions à trois commandants rwandais en mars, suite à une décision similaire prise par Washington en février contre un ministre du gouvernement. Quatre Congolais cadres du M23, dont son chef Bertrand Bisimwa, sont également visés.”Si quelqu’un vient (…) et dit: +Hé, nous allons vous sanctionner+. Quoi? Allez au diable”, a déclaré M. Kagame lors d’un événement marquant le début des commémorations du génocide des Tutsi de 1994.”Vous avez vos propres problèmes à régler, allez régler vos propres problèmes, laissez-moi m’occuper des miens”, a-t-il ajouté, sans désigner de pays en particulier. Le Royaume-Uni, le Canada et l’Allemagne ont également suspendu une partie de leur aide et limité les permis d’exportation. Le M23 a récemment pris la ville de Walikale, la plus à l’ouest qu’il ait atteinte depuis sa précédente offensive de 2012.Mais ses combattants se sont ensuite retirés de la ville, ce qui a été décrit par une source proche des pourparlers tenus à Doha comme un geste de bonne volonté. Une délégation de Kinshasa a rencontré des représentants du M23 au Qatar au début du mois, selon cette source.Une intervention surprise le mois dernier du Qatar avait réussi à réunir les présidents de la RDC Félix Tshisekedi et M. Kagame à Doha, où ils ont évoqué un cessez-le-feu, qui ne s’est pas matérialisé pour l’instant. L’est de la RDC, riche en ressources et frontalier du Rwanda, est en proie à des conflits depuis trente ans.

Bannis du sport mondial, des Russes applaudissent le record du hockeyeur Ovechkin

En entrant ce week-end dans l’histoire du hockey sur glace, le Russe Alexander Ovechkin a suscité la joie et l’engouement dans son pays natal, tenu à l’écart du sport mondial depuis son attaque contre l’Ukraine en février 2022.Le hockeyeur a battu dimanche le record du nombre de buts inscrits par un joueur de NHL, la ligue nord-américaine de hockey. En marquant son 895e but en saison régulière, il a offert aux Russes l’occasion de célébrer un rare succès sportif, alors que leur pays est exclu de nombreuses compétitions depuis trois ans, en raison de son assaut contre l’Ukraine.A Moscou, Léonid Alexeïev, un ingénieur russe, explique à l’AFP qu’il suivait “depuis de nombreuses années” le parcours du hockeyeur de 39 ans, star de son sport et partisan du président Vladimir Poutine qui évolue en NHL depuis la 2005-06. Vladimir Poutine, un amateur de hockey, lui a envoyé un message de félicitations et certains de ses fans disent même espérer que cet exploit accélérera le rapprochement en cours entre la Russie et les Etats-Unis.”Les émotions sont si fortes. On attendait ça depuis de nombreuses années. On comptait à partir d’environ 250 buts et on attendait le record”, poursuit Léonid Alexeïev, interrogé dans les rues de la capitale russe.”De tels événements sportifs offrent une chance d’améliorer les relations entre nos pays”, ajoute ce Moscovite de 43 ans.Lors de la dernière conversation téléphonique entre Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, mi-mars, au-delà de l’Ukraine et de l’économie, les deux dirigeants avaient évoqué la possibilité d’organiser des matches de hockey aux Etats-Unis et en Russie entre des joueurs des deux pays, a rapporté le Kremlin.- “Team Poutine” -Moscou était pavoisée lundi de panneaux à l’effigie d’Alexander Ovechkin et marqués de l’inscription “Sacha (diminutif d’Alexander, NDLR), nous sommes avec toi!”En Occident, loin des prouesses sur la glace, ce sont les prises de positions d’Ovechkin qui suscitent la controverse.La star du hockey est un fervent partisan de Vladimir Poutine, ayant fondé le groupe de campagne “PutinTeam” (“Équipe de Poutine”) pour soutenir la candidature du président russe à sa réélection en 2018. Il a été critiqué pour avoir continué à l’appuyer après l’offensive contre l’Ukraine.Dans un exercice d’équilibrisme, Alexander Ovechkin, qui passe tous ses étés en Russie, n’a pas dénoncé l’assaut russe contre l’Ukraine, mais il s’est également gardé de lui apporter son soutien.Interrogé en 2022 sur le conflit, il avait appelé à “arrêter la guerre”. En ce qui concerne Vladimir Poutine, sa franchise habituelle avait fait défaut. “C’est mon président. Je ne fais pas de politique. Je suis un athlète et j’espère que tout va s’arranger rapidement”, avait-il déclaré à l’époque, ajoutant: “Je suis russe. C’est quelque chose que je ne peux pas contrôler. Ce n’est pas entre mes mains. J’espère que ça va bientôt se terminer.”- “Notre joueur” -Alors que les relations russo-américaines se sont fortement dégradées sous la présidence de Joe Biden, après l’attaque russe contre l’Ukraine, de nombreux Russes ont été encouragés par les succès d’Ovechkin et son statut de star aux Etats-Unis.Il a été affectueusement surnommé “Ovi” par les fans de son équipe, les Washington Capitals, où il joue sans discontinuer depuis vingt saisons.”Les Américains l’aiment. Cela montre que les relations entre les Russes et les Américains ne sont pas si mauvaises que ça”, constate Lioudmila, une retraité de 68 ans interrogée à Moscou. Alexander Ovechkin est né le 17 septembre 1985 à Moscou dans une famille de sportifs : sa mère était une joueuse de basket-ball de premier plan en Union soviétique, tandis que son père était footballeur au club du Dynamo Moscou.Il a fait ses débuts professionnels au hockey sur glace à 16 ans et a joué pour le Dynamo Moscou, avant de rejoindre la ligue américaine au début des années 2000.En marquant face aux New York Islanders, le joueur des Washington Capitals a effacé le précédent record, qui semblait indépassable et était détenu depuis 1999 par le Canadien Wayne Gretzky, qui avait inscrit 894 buts en saison régulière.”C’est notre joueur de hockey, notre joueur de hockey russe, il est génial”, s’enthousiasme Alexeï Mikhaïlov, médecin de 63 ans. “Je suis heureux que ce soit un Russe qui ait atteint ce résultat.”

Mauritanie: grève très suivie et manifestation à Nouakchott contre “le génocide à Gaza”

Des milliers de personnes ont manifesté lundi devant l’ambassade des Etats-Unis à Nouakchott, en parallèle d’une grève largement suivie, pour dénoncer “le génocide à Gaza” à l’appel d’un collectif de syndicats, a constaté un journaliste de l’AFP. Quelque 3.000 manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade américaine, située dans un quartier résidentiel dans la partie nord de Nouakchott, arborant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans hostiles aux USA et Israël, selon un journaliste de l’AFP. Le sit-in a été encadré sans incident par les forces de l’ordre. Ce collectif, récemment créé et regroupant notamment des syndicats d’enseignants et d’étudiants, des opérateurs économiques, des professionnels de la santé et le barreau mauritanien, avait appelé en même temps à une journée de grève pour soutenir les Palestiniens.L’Université de Nouakchott et plusieurs instituts et écoles sont restés fermés lundi à la suite de ce mot d’ordre, et la majorité des commerces n’ont pas ouvert dans le principal marché de la capitale.Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, affirmant vouloir contraindre le Hamas à rendre les otages qu’il détient encore. L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée. En représailles, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 50.752 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Selon ce ministère, près de 1.400 Palestiniens ont été tués depuis la rupture de la trêve.

“On perd tous de l’argent”: à Hong Kong, les investisseurs paient cher la guerre commerciale sino-américaine

“On perd tous de l’argent”: les petits investisseurs de Hong Kong ont été ébranlés lundi par les hausses de droits de douane décidées par le président américain Donald Trump et les représailles de Pékin, qui ont fait subir à la Bourse locale sa pire journée en près de trois décennies. L’indice de référence Hang Seng a clôturé en baisse de 13,22% – sa plus forte chute depuis 1997 en pleine crise financière asiatique. Un recul encore plus important que ceux enregistrés sur les autres places asiatiques (-9,7% à Taïwan, -9,66% à Shenzhen, -7,8% à Tokyo, -7,34% à Shanghai ou -5,6% à Séoul).Dans une maison de courtage du quartier financier de Hong Kong, où plus d’une douzaine d’investisseurs âgés regardent les chiffres clignoter en rouge sur les écrans d’ordinateur, l’ambiance est morose. Hong Kong occupe le premier rang mondial en termes de participation des investisseurs individuels. Selon une étude de 2023, 48% des personnes interrogées ont détenu ou négocié des actions au cours de l’année précédente.Une nonagénaire prénommée Tam lance qu’elle “déteste” Trump. “Il m’a coûté 200.000 dollars hongkongais (environ 23.000 euros)”, s’insurge-t-elle. “Il est insensé, il dit une chose et change d’avis quelques minutes plus tard… Comment quelqu’un qui occupe une position aussi élevée peut-il agir de la sorte?”Aucun des 83 titres composant l’indice Hang Seng n’a échappé aux pertes lundi.Parmi les plus grosses chutes figurent Lenovo Group (-23%) et Alibaba Group (-18%). Donald Trump “ne veut pas lâcher prise, il est en train de semer la pagaille”, fustige un autre retraité prénommé Lee. “Autour de moi, on perd tous de l’argent”.Le centre financier chinois a repris les échanges lundi après une pause de trois jours, ce qui a aggravé la baisse, selon Stanley Chik, expert chez Bright Smart Securities.- Approche attentiste -“A la Bourse de Hong Kong, il est rare de voir des pertes généralisées d’une telle ampleur”, explique M. Chik à l’AFP, tout en précisant qu’elles sont comparables à la réaction des marchés américains.La place boursière de Hong Kong avait plutôt bien manÅ“uvré vis-à-vis des annonces venues des États-Unis depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier, mais la déroute de lundi a effacé les gains de l’indice Hang Seng du premier trimestre. Les investisseurs locaux ont adopté une approche attentiste pendant des semaines alors que Trump finalisait ses politiques commerciales, déclare M. Chik, en soulignant que l’humeur n’est néanmoins pas encore au “désespoir”. Un homme de 35 ans, Tsang, explique que la valeur de ses investissements à long terme a diminué d’environ 12.900 dollars (11.740 euros) lundi, mais qu’il n’envisage pas encore de les vendre.”Je ne m’attendais pas à ce que la situation se dégrade autant”, confie cependant cet employé d’une banque commerciale. “Les actions chinoises pourraient être plus résistantes”, estime-t-il. Mais “dans ce genre de conflit (entre la Chine et les États-Unis, ndlr), il est difficile de dire qui souffrira le plus”. L’avocat Ray Chan, 30 ans, fait partie des gagnants de la chute de la Bourse lundi, car il a eu le nez creux en vendant toutes ses actions disponibles à Hong Kong et aux États-Unis il y a deux semaines, ce qui lui a permis de réaliser des gains à sept chiffres. “Nous entrons clairement dans un marché en baisse mais je m’y suis préparé”, explique M. Chan à l’AFP. “Quand (Trump) a dit qu’il y aurait des (hausses de) droits de douane le 2 avril, j’ai deviné que le vent allait tourner”.Compte tenu de la situation, il attendra “au moins un an” avant de retourner tenter sa chance en Bourse.

Troisième jour de forte chute pour les Bourses européennes

Les Bourses européennes ont fortement chuté lundi en clôture, pour la troisième journée consécutive, inquiètes des conséquences que les droits de douane imposés par Donald Trump sur les produits importés aux Etats-Unis auront sur la croissance mondiale.Après avoir déjà dévissé jeudi puis vendredi, les indices boursiers du continent ont continué leur mouvement: Paris a dégringolé lundi de 4,78%, Londres de 4,38%, Francfort de 4,13% et Milan de 5,18%.

La Russie veut régler des “questions” avant toute trêve globale avec Kiev

Le Kremlin a estimé lundi que de nombreuses questions restaient à régler en vue de conclure un accord de cessez-le-feu global avec l’Ukraine, au moment où les pourparlers initiés par Washington peinent à aboutir à des résultats concrets.Le président français Emmanuel Macron a, pour sa part, accusé la Russie faire traîner les discussions et lui a demandé d’accepter “le cessez-le-feu sans conditions” proposé en mars par son homologue américain Donald Trump.Ce dernier a dénoncé dimanche la multiplication des frappes russes ayant visé l’Ukraine ces derniers jours. L’une d’entre elles a fait vendredi 20 morts, dont neuf enfants.De son côté, la présidence russe a une nouvelle fois reproché au gouvernement ukrainien d’empêcher les négociations d’avancer.Vladimir “Poutine soutient l’idée de la nécessité d’un cessez-le-feu mais, avant cela, toute une série de questions reste en suspens”, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au cours de son briefing quotidien auquel participe l’AFP.Selon lui, ces questions concernent notamment “l’incapacité du régime de Kiev à contrôler plusieurs groupes extrémistes” et “les projets de militarisation ultérieure” de l’Ukraine. La Russie explique en particulier son assaut contre ce pays voisin par une volonté de le “dénazifier” et de le “démilitariser”.- “Tactiques dilatoires” -Après trois ans d’un conflit déclenché par Moscou qui a fait des dizaines de milliers de morts, Donald Trump ambitionne de mettre fin aux hostilités. Pour cela, il a rompu, en février, l’isolement diplomatique imposé à son homologue russe Vladimir Poutine par les Occidentaux après le début de l’offensive massive en février 2022.Son administration organise des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens en Arabie saoudite, qui n’ont cependant pas abouti à une cessation globale des hostilités.Sous pression américaine, Kiev avait accepté, mi-mars, une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours. La Russie avait rejeté cette initiative en l’état mais accepté une trêve plus limitée en mer Noire et dans les frappes sur les infrastructures énergétiques, dont la mise en oeuvre reste incertaine.En visite en Egypte, Emmanuel Macron a jugé lundi “urgent que la Russie cesse les faux-semblants et les tactiques dilatoires” et accepte “sans conditions” ce cessez-le-feu proposé par Donald Trump.”Cela fait presque un mois que non seulement la Russie y oppose une fin de non-recevoir mais qu’elle accroît les bombardements contre les civils avec encore des pertes tragiques il y a quelques jours en Ukraine”, a-t-il ajouté. Dimanche, le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a regretté l’absence de “réponse” américaine face au “refus” par Vladimir Poutine d’un cessez-le-feu complet et inconditionnel en Ukraine, après de nouveaux bombardements meurtriers.- Frappes russes meurtrières -Ces derniers jours, Kiev a dénoncé une multiplication des frappes russes, notamment un tir de missile qui a touché vendredi une zone d’habitation à Kryvyï Rig (centre) et qui a fait 20 morts, dont neuf enfants, selon Kiev.Dimanche soir, Donald Trump a condamné ces attaques : “Nous parlons à la Russie. J’aimerais qu’il (Vladimir Poutine) arrête. Je n’aime pas les bombardements. Et les bombardements se poursuivent encore et encore”, a-t-il commenté.De son côté, le Kremlin a démenti lundi que des infrastructures civiles aient été ciblées à la fin de la semaine dernière à Kryvyï Rig.Cette frappe, l’une des plus meurtrières de ces derniers mois en Ukraine, a suscité une grande vague d’émotion dans ce pays. Lundi, les funérailles de plusieurs personnes tuées, dont quatre enfants, doivent avoir lieu.Fin mars, la Russie avait donné son accord à un moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques mais les deux belligérants s’accusent mutuellement depuis de le violer.M. Trump a ensuite exprimé une certaine frustration face à la lenteur des négociations, se disant “très énervé, furieux” envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l’idée d’une “administration transitoire” en Ukraine, impliquant le départ du pouvoir de Volodymyr Zelensky.Vendredi, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a assuré que Donald Trump ne tomberait “pas dans le piège des négociations interminables” à propos de ce conflit.”Nous saurons assez vite – dans quelques semaines et non dans quelques mois – si la Russie est sérieuse ou non en ce qui concerne la paix”, a-t-il prédit.

La Russie veut régler des “questions” avant toute trêve globale avec Kiev

Le Kremlin a estimé lundi que de nombreuses questions restaient à régler en vue de conclure un accord de cessez-le-feu global avec l’Ukraine, au moment où les pourparlers initiés par Washington peinent à aboutir à des résultats concrets.Le président français Emmanuel Macron a, pour sa part, accusé la Russie faire traîner les discussions et lui …

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