AFP World

Les Etats-Unis approuvent un traitement préventif très prometteur contre le VIH

Les Etats-Unis ont approuvé un nouveau traitement préventif contre le virus du sida (VIH), a annoncé mercredi le laboratoire pharmaceutique Gilead qui le développe, un feu vert qui pourrait révolutionner la lutte contre cette épidémie, même si la question de son accessibilité reste entière.Nommé Yeztugo, ce traitement qui consiste en deux injections annuelles, constitue une petite révolution dans le domaine des médicaments prévenant la transmission du VIH, connus sous le nom de “prophylaxie pré-exposition”, ou “PrEP”.Pris par des personnes qui ne sont pas infectées mais considérées à risque, ces traitements nécessitent généralement la prise quotidienne d’un comprimé.Le Yeztugo propose lui une prévention plus efficace et moins envahissante, avec seulement deux injections par an et pourrait ainsi permettre de faciliter considérablement la prise en charge de personnes à risque, notamment dans les pays en développement.Et même de mettre fin à l’épidémie de Sida, selon des experts.”C’est un jour historique dans la lutte contre le VIH”, a salué Daniel O’Day, patron de la biotech américaine dans un communiqué annonçant cette autorisation.Selon le laboratoire, le nouveau traitement sera désormais disponible aux Etats-Unis pour les “adultes et les adolescents pesant au moins 35 kg” et “ayant besoin de la PrEP ou souhaitant en bénéficier”.- Question de coût -Le laboratoire Gilead propose déjà depuis 2022 un traitement antirétroviral, le Sunlenca, développé à partir de la même molécule, le lenacapavir. Ce dernier est proposé aux personnes déjà infectées et permet d’empêcher la multiplication du virus dans l’organisme.Ces traitements offrent une efficacité sans précédent et pourraient changer la donne contre le sida, selon les experts.Les deux essais cliniques menés par l’entreprise pour le traitement préventif ont ainsi montré une réduction du risque de transmission du VIH de plus de 99,9 % chez les adultes et les adolescents, en faisant ainsi l’option la plus proche d’un vaccin.Mais les espoirs suscités par ces excellents résultats pourraient toutefois être douchés par les coûts astronomiques des traitements.Interrogée par l’AFP, l’entreprise a reconnu que le prix du Yeztugo aux Etats-Unis s’élèvera à 28.218 dollars par an, “en phase avec les options PrEP existantes”. Néanmoins: “nous travaillons à rendre Yeztugo accessible à tous ceux qui en auraient besoin ou le souhaiteraient, et nous nous attendons à une importante prise en charge par les assurances”, a fait savoir la porte-parole de Gilead mercredi. Le Sunlenca, autre traitement disponible déjà sur le marché, coûte lui plus de 39.000 dollars par an.Et l’Apretude, le premier traitement de PrEP injectable qui a été développé par le laboratoire ViiV Healthcare et approuvé en 2021 aux Etats-Unis, coûte des dizaines de milliers de dollars par an pour des injections tous les deux mois.Or, selon une récente estimation réalisée par plusieurs chercheurs et publiée dans la revue Lancet, le lenacapavir pourrait être produit pour des coûts allant seulement de 25 à 46 dollars.”Si ce médicament qui change la donne reste inabordable, il ne changera rien”, a insisté mercredi la cheffe de l’Onusida, Winnie Byanyima dans un communiqué, demandant “instamment à Gilead de prendre la bonne décision”.”Baissez le prix, augmentez la production et faites en sorte que le monde ait une chance de mettre fin au sida”, a-t-elle exhorté.Le laboratoire Gilead a annoncé l’an passé des accords avec des fabricants pour produire et vendre des génériques à bas coût dans plus de 100 pays en développement et fournir d’autres nombreuses doses.Mais ces initiatives pourraient être mises à mal par les actions du gouvernement de Donald Trump, qui sabré les financements internationaux qui devaient les soutenir.

Les Etats-Unis approuvent un traitement préventif très prometteur contre le VIH

Les Etats-Unis ont approuvé un nouveau traitement préventif contre le virus du sida (VIH), a annoncé mercredi le laboratoire pharmaceutique Gilead qui le développe, un feu vert qui pourrait révolutionner la lutte contre cette épidémie, même si la question de son accessibilité reste entière.Nommé Yeztugo, ce traitement qui consiste en deux injections annuelles, constitue une petite révolution dans le domaine des médicaments prévenant la transmission du VIH, connus sous le nom de “prophylaxie pré-exposition”, ou “PrEP”.Pris par des personnes qui ne sont pas infectées mais considérées à risque, ces traitements nécessitent généralement la prise quotidienne d’un comprimé.Le Yeztugo propose lui une prévention plus efficace et moins envahissante, avec seulement deux injections par an et pourrait ainsi permettre de faciliter considérablement la prise en charge de personnes à risque, notamment dans les pays en développement.Et même de mettre fin à l’épidémie de Sida, selon des experts.”C’est un jour historique dans la lutte contre le VIH”, a salué Daniel O’Day, patron de la biotech américaine dans un communiqué annonçant cette autorisation.Selon le laboratoire, le nouveau traitement sera désormais disponible aux Etats-Unis pour les “adultes et les adolescents pesant au moins 35 kg” et “ayant besoin de la PrEP ou souhaitant en bénéficier”.- Question de coût -Le laboratoire Gilead propose déjà depuis 2022 un traitement antirétroviral, le Sunlenca, développé à partir de la même molécule, le lenacapavir. Ce dernier est proposé aux personnes déjà infectées et permet d’empêcher la multiplication du virus dans l’organisme.Ces traitements offrent une efficacité sans précédent et pourraient changer la donne contre le sida, selon les experts.Les deux essais cliniques menés par l’entreprise pour le traitement préventif ont ainsi montré une réduction du risque de transmission du VIH de plus de 99,9 % chez les adultes et les adolescents, en faisant ainsi l’option la plus proche d’un vaccin.Mais les espoirs suscités par ces excellents résultats pourraient toutefois être douchés par les coûts astronomiques des traitements.Interrogée par l’AFP, l’entreprise a reconnu que le prix du Yeztugo aux Etats-Unis s’élèvera à 28.218 dollars par an, “en phase avec les options PrEP existantes”. Néanmoins: “nous travaillons à rendre Yeztugo accessible à tous ceux qui en auraient besoin ou le souhaiteraient, et nous nous attendons à une importante prise en charge par les assurances”, a fait savoir la porte-parole de Gilead mercredi. Le Sunlenca, autre traitement disponible déjà sur le marché, coûte lui plus de 39.000 dollars par an.Et l’Apretude, le premier traitement de PrEP injectable qui a été développé par le laboratoire ViiV Healthcare et approuvé en 2021 aux Etats-Unis, coûte des dizaines de milliers de dollars par an pour des injections tous les deux mois.Or, selon une récente estimation réalisée par plusieurs chercheurs et publiée dans la revue Lancet, le lenacapavir pourrait être produit pour des coûts allant seulement de 25 à 46 dollars.”Si ce médicament qui change la donne reste inabordable, il ne changera rien”, a insisté mercredi la cheffe de l’Onusida, Winnie Byanyima dans un communiqué, demandant “instamment à Gilead de prendre la bonne décision”.”Baissez le prix, augmentez la production et faites en sorte que le monde ait une chance de mettre fin au sida”, a-t-elle exhorté.Le laboratoire Gilead a annoncé l’an passé des accords avec des fabricants pour produire et vendre des génériques à bas coût dans plus de 100 pays en développement et fournir d’autres nombreuses doses.Mais ces initiatives pourraient être mises à mal par les actions du gouvernement de Donald Trump, qui sabré les financements internationaux qui devaient les soutenir.

Ali Khamenei affirme que l’Iran ne se rendra jamais

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a proclamé mercredi que son pays ne se rendrait “jamais” face à Israël, qui a multiplié mercredi les frappes aériennes contre l’Iran avant d’être visé par de nouveaux missiles hypersoniques.Au sixième jour de guerre, l’ayatollah Khamenei, au pouvoir depuis 1989, a mis en garde les Etats-Unis contre des “dommages irréparables” s’ils intervenaient dans le conflit.Il réagissait aux menaces du président américain Donald Trump, allié d’Israël, qui a appelé mardi l’Iran “à capituler sans conditions” et entretient le doute sur l’éventualité de frappes américaines contre l’Iran.”Je vais peut-être le faire, peut-être pas”, a-t-il dit mercredi, avant de répéter qu’il n’avait pas encore pris sa décision. Il a également affirmé qu’une chute de l’actuel pouvoir “pourrait arriver”.A Téhéran, de puissantes explosions ont été entendues mercredi et plusieurs panaches de fumée ont été visibles en divers endroits.Une frappe israélienne a notamment visé les abords du siège de la police, blessant plusieurs policiers, a rapporté l’agence Irna.Israël a annoncé des frappes contre des “cibles militaires” à Téhéran et sur l’ouest de l’Iran. Selon le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, l’aviation a détruit le “quartier général de la sécurité intérieure” iranienne à Téhéran, qu’il a qualifiée de “principal organe de répression du dictateur iranien”. Le Croissant-Rouge iranien a également annoncé qu’une attaque israélienne avait eu lieu près de son bâtiment.Téhéran a de son côté annoncé avoir tiré dans la nuit de mardi à mercredi des missiles hypersoniques Fattah contre Israël, comme il l’avait déjà fait la nuit précédente.Depuis le 13 juin, l’Iran “a tiré environ 400 missiles balistiques” sur Israël, dont 20 ont touché des zones civiles, et 1.000 drones, selon des chiffres fournis par un responsable militaire israélien mercredi soir.- Cyberattaques -La télévision d’Etat iranienne a dénoncé “des cyberattaques menées par l’ennemi sioniste”, après que des médias iraniens ont indiqué qu’Israël avait brièvement interrompu la diffusion des programmes en y diffusant des images de manifestations de femmes et en appelant la population à descendre dans la rue.Les autorités iraniennes ont durci mercredi les restrictions imposées à internet, en accusant Israël de “violation” du réseau “à des fins militaires”.Affirmant disposer de renseignements prouvant que l’Iran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque massive contre ce pays, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires et tuant les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui dément fabriquer l’arme nucléaire, accuse Israël d’avoir cherché à torpiller les négociations qui avaient commencé sur le nucléaire entre Téhéran et Washington.En Iran, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts, selon un bilan officiel. Les salves de missiles et de drones tirées en riposte par l’Iran, qui ont atteint des zones urbaines, ont fait 24 morts en Israël, selon le gouvernement.”Cette nation ne se rendra jamais (sous la pression) de qui que ce soit”, a dit l’ayatollah Khamenei mercredi dans un discours télévisé.”Les Américains doivent savoir que toute intervention militaire de leur part entraînera assurément des dégâts irréparables”, a-t-il ajouté.Les Etats-Unis ont dit ces derniers jours renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient et envoyer dans la région leur porte-avions Nimitz.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a remercié mercredi Donald Trump pour son “soutien” à la “défense du ciel israélien”.  Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre “toute intervention militaire supplémentaire”, qui aurait “des conséquences énormes” pour toute la région.M. Trump a également indiqué avoir écarté une proposition de médiation de son homologue russe Vladimir Poutine, et lui avoir conseillé de s’occuper de “la médiation pour la Russie (et l’Ukraine, ndlr) d’abord”.M. Poutine a pour sa part assuré jeudi que ses “amis iraniens” n’avaient “pas demandé” d’assistance militaire à Moscou. Il a jugé que les frappes “consolident” le pouvoir à Téhéran. Ce dernier a réaffirmé agir en état de “légitime défense”.- Bombe anti-bunker -A Téhéran, de nombreux magasins ont fermé depuis le début de la guerre et de longues files se sont formées aux abords des stations-service. A la frontière avec l’Irak, un chauffeur de camion de 40 ans, parlant sous le pseudonyme de Fattah, a fait état de “pénuries de nourriture, comme le riz, le pain, le sucre ou le thé”, soulignant que les stations-service “sont bondées et les prix ont augmenté”.Mercredi avant l’aube, “plus de 50 avions” de combat avaient bombardé “une installation de production de centrifugeuses à Téhéran” et “plusieurs sites de fabrication d’armes dont des installations de production de matières premières et de composants utilisés pour assembler des missiles sol-sol”, selon l’armée israélienne.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé la destruction par Israël de deux bâtiments où “étaient fabriqués des composants de centrifugeuses” à Karaj près de Téhéran.Les Occidentaux et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Si Donald Trump choisissait d’engager son pays dans le conflit, une puissante bombe anti-bunker américaine, la GBU-57, la seule à même de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, pourrait constituer une arme stratégique de choix, selon les experts.

Ali Khamenei affirme que l’Iran ne se rendra jamais

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a proclamé mercredi que son pays ne se rendrait “jamais” face à Israël, qui a multiplié mercredi les frappes aériennes contre l’Iran avant d’être visé par de nouveaux missiles hypersoniques.Au sixième jour de guerre, l’ayatollah Khamenei, au pouvoir depuis 1989, a mis en garde les Etats-Unis contre des “dommages irréparables” s’ils intervenaient dans le conflit.Il réagissait aux menaces du président américain Donald Trump, allié d’Israël, qui a appelé mardi l’Iran “à capituler sans conditions” et entretient le doute sur l’éventualité de frappes américaines contre l’Iran.”Je vais peut-être le faire, peut-être pas”, a-t-il dit mercredi, avant de répéter qu’il n’avait pas encore pris sa décision. Il a également affirmé qu’une chute de l’actuel pouvoir “pourrait arriver”.A Téhéran, de puissantes explosions ont été entendues mercredi et plusieurs panaches de fumée ont été visibles en divers endroits.Une frappe israélienne a notamment visé les abords du siège de la police, blessant plusieurs policiers, a rapporté l’agence Irna.Israël a annoncé des frappes contre des “cibles militaires” à Téhéran et sur l’ouest de l’Iran. Selon le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, l’aviation a détruit le “quartier général de la sécurité intérieure” iranienne à Téhéran, qu’il a qualifiée de “principal organe de répression du dictateur iranien”. Le Croissant-Rouge iranien a également annoncé qu’une attaque israélienne avait eu lieu près de son bâtiment.Téhéran a de son côté annoncé avoir tiré dans la nuit de mardi à mercredi des missiles hypersoniques Fattah contre Israël, comme il l’avait déjà fait la nuit précédente.Depuis le 13 juin, l’Iran “a tiré environ 400 missiles balistiques” sur Israël, dont 20 ont touché des zones civiles, et 1.000 drones, selon des chiffres fournis par un responsable militaire israélien mercredi soir.- Cyberattaques -La télévision d’Etat iranienne a dénoncé “des cyberattaques menées par l’ennemi sioniste”, après que des médias iraniens ont indiqué qu’Israël avait brièvement interrompu la diffusion des programmes en y diffusant des images de manifestations de femmes et en appelant la population à descendre dans la rue.Les autorités iraniennes ont durci mercredi les restrictions imposées à internet, en accusant Israël de “violation” du réseau “à des fins militaires”.Affirmant disposer de renseignements prouvant que l’Iran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque massive contre ce pays, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires et tuant les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui dément fabriquer l’arme nucléaire, accuse Israël d’avoir cherché à torpiller les négociations qui avaient commencé sur le nucléaire entre Téhéran et Washington.En Iran, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts, selon un bilan officiel. Les salves de missiles et de drones tirées en riposte par l’Iran, qui ont atteint des zones urbaines, ont fait 24 morts en Israël, selon le gouvernement.”Cette nation ne se rendra jamais (sous la pression) de qui que ce soit”, a dit l’ayatollah Khamenei mercredi dans un discours télévisé.”Les Américains doivent savoir que toute intervention militaire de leur part entraînera assurément des dégâts irréparables”, a-t-il ajouté.Les Etats-Unis ont dit ces derniers jours renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient et envoyer dans la région leur porte-avions Nimitz.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a remercié mercredi Donald Trump pour son “soutien” à la “défense du ciel israélien”.  Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre “toute intervention militaire supplémentaire”, qui aurait “des conséquences énormes” pour toute la région.M. Trump a également indiqué avoir écarté une proposition de médiation de son homologue russe Vladimir Poutine, et lui avoir conseillé de s’occuper de “la médiation pour la Russie (et l’Ukraine, ndlr) d’abord”.M. Poutine a pour sa part assuré jeudi que ses “amis iraniens” n’avaient “pas demandé” d’assistance militaire à Moscou. Il a jugé que les frappes “consolident” le pouvoir à Téhéran. Ce dernier a réaffirmé agir en état de “légitime défense”.- Bombe anti-bunker -A Téhéran, de nombreux magasins ont fermé depuis le début de la guerre et de longues files se sont formées aux abords des stations-service. A la frontière avec l’Irak, un chauffeur de camion de 40 ans, parlant sous le pseudonyme de Fattah, a fait état de “pénuries de nourriture, comme le riz, le pain, le sucre ou le thé”, soulignant que les stations-service “sont bondées et les prix ont augmenté”.Mercredi avant l’aube, “plus de 50 avions” de combat avaient bombardé “une installation de production de centrifugeuses à Téhéran” et “plusieurs sites de fabrication d’armes dont des installations de production de matières premières et de composants utilisés pour assembler des missiles sol-sol”, selon l’armée israélienne.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé la destruction par Israël de deux bâtiments où “étaient fabriqués des composants de centrifugeuses” à Karaj près de Téhéran.Les Occidentaux et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Si Donald Trump choisissait d’engager son pays dans le conflit, une puissante bombe anti-bunker américaine, la GBU-57, la seule à même de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, pourrait constituer une arme stratégique de choix, selon les experts.

Le non-consentement bientôt intégré à la définition pénale du viol

“Un pas décisif vers une véritable culture du consentement”: le Sénat a donné son accord mercredi soir à une modification hautement symbolique de la définition pénale du viol pour y intégrer la notion de non-consentement, actant l’émergence d’un consensus parlementaire sur ce débat juridique sensible.Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lesquels le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal pourrait prochainement se voir clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion.Le Sénat s’est en effet positionné très largement pour cette évolution substantielle du code pénal, avec une adoption à l’unanimité d’une proposition de loi transpartisane, malgré quelques abstentions venues notamment des rangs communistes.Initié par les députées Véronique Riotton (Renaissance) et Marie-Charlotte Garin (écologiste) après une longue mission d’information parlementaire, conforté par un avis très favorable du Conseil d’Etat, ce texte franchit une étape cruciale à la chambre haute, après son adoption en avril à l’Assemblée nationale.Seules quelques divergences mineures subsistent dans les rédactions adoptées par les députés et par les sénateurs, ouvrant la voie à une adoption définitive dès les prochaines semaines ou les prochains mois au Parlement, après convocation d’une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs priés d’aboutir à un texte commun.La ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, s’est satisfaite devant le Sénat d’un “pas décisif vers une véritable culture du consentement”. Une “avancée législative majeure”, a-t-elle ajouté, qui permettra de réaffirmer que “consentir, ce n’est pas dire non” mais “dire oui, un oui explicite, libre, sans contrainte ni ambiguïté”.- Consentement “libre”, “révocable” -Ce texte “répond à un tabou. Il brise le silence. Il nomme ce que des victimes ont vécu, dans l’incompréhension et parfois la solitude”, a pour sa part salué le garde des Sceaux Gérald Darmanin.La proposition de loi redéfinit dans le code pénal l’ensemble des agressions sexuelles, dont le viol, comme “tout acte sexuel non-consenti”.”Le consentement est libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable” et “ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, prévoit ainsi le texte voté dans les deux chambres du Parlement.Enfin, il précise qu'”il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise”, quatre modalités déjà présentes dans le code pénal.”Cela permet d’établir une loi claire, compréhensible par tous, qui préservera les acquis de notre droit pénal”, explique à l’AFP la sénatrice Les Républicains Elsa Schalck, désignée corapporteure sur ce texte.Ce consensus émergeant semblait pourtant loin d’être évident il y a encore quelques mois, face à d’importantes réticences de juristes, parlementaires et même de certaines associations féministes, malgré l’omniprésence de cette notion dans la jurisprudence. – “Pas une preuve impossible” -Principale craintes: le risque d’une inversion de la charge de la preuve qui obligeraient les plaignantes à devoir prouver qu’elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible “contractualisation” des rapports sexuels induite par le texte. “Lors de leur procès, nombreux sont les hommes accusés de viol qui affirment ne pas savoir que l’acte sexuel qu’ils ont imposé n’était pas consenti (…) Ne risquons-nous pas ici de donner raison aux violeurs en légitimant leur ignorance ?”, s’est interrogée la sénatrice communiste Silvana Silvani.A l’inverse, plusieurs sénatrices socialistes ont tenté, sans succès, d’aller plus loin en intégrant par exemple le fait que le consentement ne peut être déduit de “l’échange d’une rémunération” ou d’un “contrat préalable”.Mais la grande majorité des élus a été rassurée par la rédaction proposée, issue notamment d’un avis du Conseil d’Etat rendu début mars. “Ce texte ne crée pas une preuve impossible. Il ne contractualise pas la sexualité, il ne remet en aucun cas en cause l’indispensable présomption d’innocence”, a insisté Gérald Darmanin au Sénat.Si cette loi venait prochainement à être définitivement adoptée, la France rejoindrait plusieurs pays ayant déjà introduit la notion de consentement ou de non-consentement à leur législation sur le viol, comme la Suède, l’Espagne ou plus récemment la Norvège.