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Aux Etats-Unis, la Fed maintient ses taux, Trump dénigre Powell

La Réserve fédérale américaine (Fed) a sans surprise mercredi laissé ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, un statu quo qu’elle semble vouloir encore prolonger malgré la frustration du président Donald Trump.Dans une décision attendue par les marchés, la Fed a maintenu ses taux dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Ces …

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Aux Etats-Unis, la Fed maintient ses taux, Trump dénigre Powell

La Réserve fédérale américaine (Fed) a sans surprise mercredi laissé ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, un statu quo qu’elle semble vouloir encore prolonger malgré la frustration du président Donald Trump.Dans une décision attendue par les marchés, la Fed a maintenu ses taux dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Ces taux, qui guident les coûts d’emprunt des entreprises et particuliers, n’ont pas évolué depuis la réunion de décembre de la banque centrale américaine, avant le retour à la Maison Blanche de M. Trump qui bout d’impatience devant l’absence de baisse des taux.Quelques heures avant l’annonce de la décision de la Fed, il a répété qu’il n’y avait selon lui “pas d’inflation” aux Etats-Unis et qu’il voudrait donc “voir les taux baisser”.Il a aussi qualifié de “personne stupide” et “politisée” le président de la Fed, Jerome Powell.Donald Trump avait lui-même désigné M. Powell pour prendre la tête de l’institution en 2018. Son mandat s’achève dans moins d’un an.”Peut-être que je devrais aller à la Fed. Est-ce que je suis autorisé à me désigner moi-même ?” a grincé M. Trump mercredi, estimant que le niveau actuel des taux d’intérêt “coût(ait) une fortune au pays” en alourdissant la charge de remboursement de la dette.- Prévisions revues en baisse -Toutefois, Jerome Powell a clairement laissé entendre que la Fed ne dévierait pas rapidement de sa posture attentiste.Interrogé en conférence de presse sur l’impact des droits de douane mis en place par l’exécutif américain, M. Powell a assuré que la Fed prendra “des décisions plus avisées et meilleures si nous attendons encore quelques mois ou le temps qu’il faudra pour avoir une idée réelle de la manière dont cela se répercutera sur l’inflation”.Nombre d’experts considèrent que le constat d’une modération de l’inflation (à +2,1% sur un an en avril aux Etats-Unis, selon l’indice officiel PCE) aurait pu permettre à la Fed de baisser ses taux ce mois-ci, mais c’était sans compter l’impact redouté des droits de douane sur les prix.Ceux-ci mettent généralement “un peu de temps” avant d’être répercutés au niveau des consommateurs, a temporisé Jerome Powell.Lors de la réunion, les responsables de la Fed ont aussi actualisé – et dégradé – leurs prévisions pour la première économie mondiale. Ils attendent désormais la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4% en 2025 (contre 1,7% prévu en mars et 2,1% en décembre 2024) et prévoient une accélération de l’inflation à 3% (contre 2,7% en mars), alors que la Fed vise 2%.  Ils ont aussi légèrement relevé le taux de chômage attendu, à 4,5% (contre 4,4% en mars).En revanche, les responsables de la Fed disent toujours envisager deux baisses de taux cette année. Une éventualité à laquelle les analystes accordent de moins en moins de crédit au regard de la manière dont M. Powell a temporisé.Ils retiennent surtout que la Fed a réduit le nombre de baisses envisagées en 2026 et 2027.Après une réaction initiale positive, Wall Street a flanché en prenant connaissance de ces perspectives et terminé la séance ni totalement plombée ni rassurée. – “Stagflation” à l’horizon -M. Powell a par ailleurs indiqué que la Fed surveillait les développements de la guerre entre l’Iran et Israël, notamment du fait du risque d’impact sur les prix du pétrole.Il a estimé que les crises affectant l’or noir “n’avaient généralement pas d’impact durable sur l’inflation, à l’exception bien sûr des années 1970. (…) Mais l’économie américaine est beaucoup moins dépendante du pétrole importé qu’à l’époque”. “La Fed n’aime pas parler de stagflation [mot-valise pour parler d’une économie combinée faible croissance et inflation élevée], mais c’est ce qu’ils prévoient: plus de chômage, plus d’inflation et une croissance ralentie cette année”, remarque dans une note Heather Long, économiste de la banque Navy Federal Credit Union.”C’est une situation délicate pour la banque centrale comme pour les Américains des classes moyennes et populaires qui sentiront la pression des hausses de prix liées aux droits de douane”, ajoute-t-elle. Pour elle comme pour la majorité des observateurs, la Fed ne bougera pas ses taux de l’été avant, peut-être, une détente en septembre.

Les Etats-Unis approuvent un traitement préventif très prometteur contre le VIH

Les Etats-Unis ont approuvé un nouveau traitement préventif contre le virus du sida (VIH), a annoncé mercredi le laboratoire pharmaceutique Gilead qui le développe, un feu vert qui pourrait révolutionner la lutte contre cette épidémie si tant est que ses prix soient accessibles.Nommé Yeztugo, ce traitement qui consiste en deux injections annuelles, constitue une petite …

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“Nous reviendrons” promet Cristina Kirchner assignée à résidence, à ses soutiens mobilisés en masse à Buenos Aires

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont paralysé mercredi le centre de Buenos Aires, en une massive manifestation en soutien à l’ex-présidente de centre-gauche Cristina Kirchner, désormais en détention à domicile, d’où elle a promis au mouvement péroniste: “Nous reviendrons !”Point de ralliement, l’emblématique Place de Mai, face à la présidence, s’est remplie dans l’après-midi, les avenues y menant étaient bondées, submergeant le centre-ville, dans le rassemblement politique le plus suivi depuis de longs mois, ont constaté des journalistes de l’AFP.Une source du Parti justicialiste de Mme Kirchner (péroniste de centre-gauche) a fait état à l’AFP de “centaines de milliers” de manifestants, dont nombre venus des provinces. Chiffre invérifiable dans un premier temps, alors que le police n’a pas communiqué d’estimation.Figure-clef de la politique argentine depuis 20 ans, Première Dame, puis cheffe de l’Etat puis vice-présidente, à ce jour encore encore première opposante au président ultralibéral Javier Milei, Mme Kirchner est depuis mardi assignée à résidence, après que la Cour suprême a confirmé une peine de six ans de prison et d’inéligibilité à vie, pour administration frauduleuse pendant sa présidence (2007-2015).Mardi, la justice l’a autorisée à effectuer sa peine chez elle, comme son âge (72 ans) l’y autorise, et comme elle l’avait demandé, arguant notamment de raisons de sécurité. Le jugement lui a enjoint un “dispositif de surveillance électronique”, qui n’a pas été spécifié.”Nous reviendrons. Nous reviendrons, et avec plus de sagesse, avec plus d’unité, avec plus de force”, a lancé l’ex-présidente, dans un message audio diffusé à la foule. “Ils peuvent m’enfermer, mais ils ne pourront pas enfermer tout le peuple argentin (…) Les peuples, à la fin, reviennent toujours”.- Une “minorité” ? -“Argentina con Cristina !” Sous ce mot d’ordre, le Parti péroniste héritier du vaste mouvement politique né dans les années 40, avait appelé à manifester, avec plusieurs syndicats, des mouvements sociaux et de gauche.Un rassemblement fervent mais une atmosphère pacifique, festive et assourdissante, de pétards, chants, grosses caisses, cuivres, sur fond d’odeur de barbecues de rue, sous des drapeaux argentins, banderoles ou pancartes: “Courage Cristina”, “On ne touche pas à Cristina !” “Cristina libre !” Et nombre de tee-shirts à l’effigie de Kirchner ou de Nestor son mari décédé, et ex-président (2003-2007).”On vient soutenir une personne qui a permis à des gens comme moi pour la première fois d’accéder à l’université”, lançait à l’AFP Veronica Barrientos, infirmière de 40 ans. “Et on continuera, je continuerai à venir aussi longtemps que je peux. Pas seulement contre sa détention injuste, mais parce que le pays est en train d’être ruiné, et ça finira très mal”.”On est là car c’est une attaque contre la démocratie, rendre inéligible quelqu’un comme Cristina, pour qui le peuple veut voter”, appuyait Rocio Gaviño, fonctionnaire de 29 ans.Depuis sa condamnation du 10 juin, un noyau dur du militantisme péroniste s’est mobilisé autour de “CFK”. Plusieurs centaines de partisans indéfectibles se sont relayés sous ses fenêtres, y compris de nuit, en une garde quasi-permanente.Mais mercredi voyait le premier réel rassemblement de masse, avec des autocars convoqués de plusieurs parties du pays, et soumis à de stricts contrôles policiers, dès tôt le matin, aux accès à la capitale.”Pour éviter que certains objets soient importés, prévenir toute intention de violence, que ceci se transforme en quelque chose que personne ne veut”, a justifié Guillermo Francos, chef du cabinet des ministres. Qui remettait la mobilisation péroniste en perspective.- Interdite de balcon ? -“Il est logique de penser qu’un secteur de la population soutient Cristina. Il est minoritaire aujourd’hui en Argentine, mais représente 25%. Mais il y a un autre 75% qui ne partage pas ce soutien”, a-t-il posé. Référence au paradoxe qui voit Mme Kirchner, selon les sondages convergents, susciter plus de rejet que d’adhésion, aussi forte et adulatrice soit celle-ci. Pour Lara Goyburu, politologue à l’Université de Buenos Aires, la marche très suivie de mercredi “démontre une capacité de mobilisation de rue que le péronisme, au sens large, conserve encore”. Mais, estime-t-elle, “ce qu’on ne voit pas dans cette marche (…) c’est la transversalité observée en d’autres occasions, comme la marche” d’avril 2024 en défense de l’université publique, sans doute la plus spectaculaire en 18 mois de présidence Milei.Mme Kirchner, désormais consignée chez elle, a ironisé mercredi en annonçant avoir transmis, très officiellement via ses avocats, une demande à la justice pour savoir “si je peux sortir ou non au balcon de ma maison. Ca paraît une blague, mais non”. Depuis sa condamnation, elle pris l’habitude de longuement saluer, plusieurs fois par jour, les partisans sous ses fenêtres. Or son assignation à résidence l’enjoint de “s’abstenir de tout comportement susceptible de troubler la tranquillité du voisinage”. 

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Ali Khamenei affirme que l’Iran ne se rendra jamais

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a proclamé mercredi que son pays ne se rendrait “jamais” face à Israël, qui a multiplié mercredi les frappes aériennes contre l’Iran avant d’être visé par de nouveaux missiles hypersoniques.Au sixième jour de guerre, l’ayatollah Khamenei, au pouvoir depuis 1989, a mis en garde les Etats-Unis contre des “dommages …

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