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L’Assemblée approuve la loi “simplification”, et la suppression des zones à faibles émissions

Après avoir fait planer le suspense jusqu’au bout, et malgré la division du camp gouvernemental, l’Assemblée nationale a adopté mardi le projet de loi de “simplification”, et sa mesure controversée d’abrogation des zones à faibles émissions contre la pollution de l’air.A l’issue de trois mois d’un examen totalement décousu par de multiples reports, le texte a été adopté par 275 voix contre 252, et ira devant une commission mixte paritaire, où sept députés et sept sénateurs devront s’accorder sur une mouture commune.Après le vote, la ministre chargée du Commerce et des PME Véronique Louwagie (Les Républicains) a défendu un texte “fortement attendu par le monde économique”.Les députés de l’alliance RN-ciottistes, de LR, du MoDem et d’Horizons ont largement voté pour (5 abstentions LR), comme certains indépendants de Liot. La gauche et les écologistes se sont massivement opposés au texte portant des “coups de tronçonneuse (…) à l’État de droit” et “la justice environnementale”, selon Anne Stambach-Terrenoir (LFI).Le temps d’un vote ils ont été rejoints par les deux tiers des députés macronistes du groupe Ensemble pour la République (quatorze députés EPR se sont abstenus, et huit ont voté pour). Le groupe escomptait rejeter le texte et avec lui des reculs sur des marqueurs du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, à commencer par les “zones à faibles émissions” (ZFE). LR et RN ont en effet inscrit dans la copie la suppression pure et simple de ces ZFE, qui excluent des véhicules anciens et polluants, avec le concours de certaines voix macronistes. Mais aussi celles de LFI, bien que le groupe soit opposé au reste du texte.La cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a salué sur X  une “victoire tant espérée par des millions de Français victimes d’une politique de ségrégation sociale inacceptable”. Elle a promis de faire “tout ce qu’il est humainement possible” pour confirmer ce résultat en commission mixte paritaire.”La santé publique et la lutte contre le dérèglement climatique et les pollutions ne devraient pas être les variables d’ajustement de calculs politiques”, a rétorqué la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. – La suite en CMP, et au Conseil constitutionnel ? -Pour le patron du groupe PS Boris Vallaud, le vote “révèle le scepticisme climatique d’une partie de l’hémicycle”. “C’est très inquiétant d’avoir un gouvernement pas gouverné, d’avoir une majorité, même relative, sans chef”, a-t-il ajouté. “Ni Emmanuel Macron ni Gabriel Attal n’ont le moindre impact sur leur camp”, a déploré la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier sur X. “Ils voulaient se racheter une conscience en préservant les ZFE, mais même ça, ils n’en sont pas capables”, a-t-elle ajouté.Contre la gauche et une partie du bloc central, la droite et le RN ont aussi obtenu un franc recul du “zéro artificialisation nette” (ZAN), dispositif de lutte contre l’artificialisation des sols, en permettant aux collectivités de “dépasser jusqu’à 30%” la limite de surfaces aménageables.Des votes très médiatisés qui “écrasent tout”, y compris certains “compromis intéressants”, regrette le rapporteur Stéphane Travert (apparenté EPR), qui s’est lui-même abstenu. Il a souligné après le vote “plusieurs avancées majeures” du texte pour “la mise en œuvre de projets industriels et numériques”, ou pour soutenir “le commerce local”.Les alliés d’EPR au MoDem et à Horizons ont approuvé le texte, les deux groupes estimant que la mesure sur les ZFE a de grandes chances d’être rejetée au Conseil constitutionnel en tant que “cavalier législatif” – sans lien suffisant avec le texte initial.Éclectique, le texte prévoit une batterie de dispositions pour les particuliers, les entrepreneurs ou les commerçants, allant de la simplification du régime des baux commerciaux, à celle de la délivrance des licences IV.Il prévoit aussi de faciliter l’implantation de centres de données (“datacenters”), et de sécuriser le parcours juridique de projets d’infrastructure comme la controversée autoroute A69.Les principaux combats parlementaires ont tourné initialement autour de la simplification de l’action publique, et d’une revue des agences de l’État et organes consultatifs. Au final, une vingtaine d’instances sont visées par une possible suppression.

Nouvel échange de frappes entre Israël et l’Iran, J.D Vance évoque des “mesures supplémentaires” contre Téhéran

Israël et l’Iran ont échangé mardi de nouvelles salves de missiles, au cinquième jour de leur confrontation militaire déclenchée par une attaque israélienne, le vice-président américain, J.D Vance n’excluant pas des “mesures supplémentaires” américaines contre l’Iran. Les attaques israéliennes ont “considérablement affaibli” le pouvoir iranien, rendant “incertain” l’avenir du pays, a jugé de son côté le chancelier allemand, Friedrich Merz. Israël a eu “le courage” de faire “le sale boulot pour nous tous” face au “terrorisme du régime” iranien, a-t-il salué, en marge du sommet du G7 au Canada. Le président américain, Donald Trump, qui a dit dans la matinée vouloir “une fin réelle” au conflit, pourrait prendre des “mesures supplémentaires” contre le programme nucléaire iranien, a ensuite écrit J.D Vance, sur X. En Iran, une série de puissantes détonations ont été entendues par des journalistes de l’AFP dans l’après-midi dans le centre et le nord de Téhéran, et un média local a fait état de déflagrations à Ispahan (centre).   L’armée israélienne a dit avoir bombardé “des dizaines” de cibles dans l’ouest de l’Iran, après des frappes nocturnes dans le même région sur “des dizaines d’infrastructures de stockage et lancement de missiles sol-sol”, ainsi que “des lanceurs de missiles sol-air et des sites de stockage de drones”. En Israël, des tirs de missiles iraniens ont déclenché les sirènes d’alerte dans l’après-midi autour de Tel-Aviv – où des missiles et éclats d’obus étaient tombés dans la matinée sans faire de victimes – et dans le nord, selon l’armée. Elle a dit en avoir intercepté la plupart.Téhéran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l’attaque israélienne d’une ampleur sans précédent lancée le 13 juin, avec l’objectif affiché d’empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de poursuivre ce but, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil. Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). – Un nouveau haut-gradé iranien tué -Depuis vendredi, l’aviation israélienne a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué les principaux hauts gradés iraniens et des scientifiques du nucléaire. Les bombardements ont aussi tué des civils des deux côtés, dans des zones urbaines et immeubles d’habitation. Le dernier bilan officiel iranien recensait dimanche au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés. En Israël, au moins 24 personnes ont été tuées jusque là, selon le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Mardi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, dans une frappe nocturne à Téhéran.L’Iran a lui affirmé avoir détruit dans la nuit avec des drones des “cibles stratégiques” à Tel-Aviv – dont le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien – et Haïfa, la grande ville du nord d’Israël. “Des attaques massives de drones (…) s’intensifieront dans les heures à venir”, a averti le général Kioumars Heidari, commandant de l’armée de terre. Les Etats-Unis ont dit renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient, et y envoyer leur porte-avions Nimitz, et Donald Trump a écourté sa présence au sommet du G7 au Canada. Il a affirmé souhaiter “une fin réelle” du conflit et “pas un cessez-le-feu”, mais dit n’être “pas spécialement d’humeur à négocier” avec l’Iran, avec qui les Etats-Unis avaient relancé en avril des pourparlers sur le nucléaire.”Rien (…) ne suggère” que M. Trump “est sur le point de s’impliquer dans le conflit”, a jugé le Premier ministre britannique, Keir Starmer.- Plus de 700 étrangers évacués – Lundi, Donald Trump avait conseillé aux habitants de Téhéran d’évacuer “immédiatement”. Mardi, de longues files d’attente s’étiraient devant les boulangeries et stations-service de la capitale iranienne, où les magasins de proximité restent ouverts, mais pas le Grand Bazar, le principal marché.”Je voulais quitter la ville, mais j’ai plusieurs chats et ne peux pas les abandonner”, confie à l’AFP Mina, une informaticienne de 37 ans habitant l’ouest de Téhéran. Plus de 700 ressortissants étrangers d’une quinzaine de pays ont été évacués d’Iran vers l’Azerbaïdjan et l’Arménie depuis le 13 juin, ont indiqué Bakou et Erevan.Les médecins et infirmiers iraniens ont été réquisitionnés, a indiqué mardi l’agence Isna. Une cyberattaque a paralysé mardi la banque Sepah, l’une des principales d’Iran, selon l’agence de presse Fars. Les médias iraniens ont ensuite fait état d’une perturbation généralisée d’internet, sans en préciser l’origine. Israël a affirmé avoir détruit “la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait état mardi d'”éléments montrant des impacts directs sur les salles souterraines” du site.  Auprès de plusieurs médias internationaux, Benjamin Netanyahu a appelé les Iraniens à se soulever, et estimé qu’assassiner le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, mettrait “fin au conflit”.Selon un responsable américain, Donald Trump s’est opposé à un plan israélien visant à tuer ce dirigeant, à la tête de l’Iran depuis 1989.

Nouvel échange de frappes entre Israël et l’Iran, J.D Vance évoque des “mesures supplémentaires” contre Téhéran

Israël et l’Iran ont échangé mardi de nouvelles salves de missiles, au cinquième jour de leur confrontation militaire déclenchée par une attaque israélienne, le vice-président américain, J.D Vance n’excluant pas des “mesures supplémentaires” américaines contre l’Iran. Les attaques israéliennes ont “considérablement affaibli” le pouvoir iranien, rendant “incertain” l’avenir du pays, a jugé de son côté le chancelier allemand, Friedrich Merz. Israël a eu “le courage” de faire “le sale boulot pour nous tous” face au “terrorisme du régime” iranien, a-t-il salué, en marge du sommet du G7 au Canada. Le président américain, Donald Trump, qui a dit dans la matinée vouloir “une fin réelle” au conflit, pourrait prendre des “mesures supplémentaires” contre le programme nucléaire iranien, a ensuite écrit J.D Vance, sur X. En Iran, une série de puissantes détonations ont été entendues par des journalistes de l’AFP dans l’après-midi dans le centre et le nord de Téhéran, et un média local a fait état de déflagrations à Ispahan (centre).   L’armée israélienne a dit avoir bombardé “des dizaines” de cibles dans l’ouest de l’Iran, après des frappes nocturnes dans le même région sur “des dizaines d’infrastructures de stockage et lancement de missiles sol-sol”, ainsi que “des lanceurs de missiles sol-air et des sites de stockage de drones”. En Israël, des tirs de missiles iraniens ont déclenché les sirènes d’alerte dans l’après-midi autour de Tel-Aviv – où des missiles et éclats d’obus étaient tombés dans la matinée sans faire de victimes – et dans le nord, selon l’armée. Elle a dit en avoir intercepté la plupart.Téhéran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l’attaque israélienne d’une ampleur sans précédent lancée le 13 juin, avec l’objectif affiché d’empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de poursuivre ce but, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil. Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). – Un nouveau haut-gradé iranien tué -Depuis vendredi, l’aviation israélienne a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué les principaux hauts gradés iraniens et des scientifiques du nucléaire. Les bombardements ont aussi tué des civils des deux côtés, dans des zones urbaines et immeubles d’habitation. Le dernier bilan officiel iranien recensait dimanche au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés. En Israël, au moins 24 personnes ont été tuées jusque là, selon le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Mardi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, dans une frappe nocturne à Téhéran.L’Iran a lui affirmé avoir détruit dans la nuit avec des drones des “cibles stratégiques” à Tel-Aviv – dont le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien – et Haïfa, la grande ville du nord d’Israël. “Des attaques massives de drones (…) s’intensifieront dans les heures à venir”, a averti le général Kioumars Heidari, commandant de l’armée de terre. Les Etats-Unis ont dit renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient, et y envoyer leur porte-avions Nimitz, et Donald Trump a écourté sa présence au sommet du G7 au Canada. Il a affirmé souhaiter “une fin réelle” du conflit et “pas un cessez-le-feu”, mais dit n’être “pas spécialement d’humeur à négocier” avec l’Iran, avec qui les Etats-Unis avaient relancé en avril des pourparlers sur le nucléaire.”Rien (…) ne suggère” que M. Trump “est sur le point de s’impliquer dans le conflit”, a jugé le Premier ministre britannique, Keir Starmer.- Plus de 700 étrangers évacués – Lundi, Donald Trump avait conseillé aux habitants de Téhéran d’évacuer “immédiatement”. Mardi, de longues files d’attente s’étiraient devant les boulangeries et stations-service de la capitale iranienne, où les magasins de proximité restent ouverts, mais pas le Grand Bazar, le principal marché.”Je voulais quitter la ville, mais j’ai plusieurs chats et ne peux pas les abandonner”, confie à l’AFP Mina, une informaticienne de 37 ans habitant l’ouest de Téhéran. Plus de 700 ressortissants étrangers d’une quinzaine de pays ont été évacués d’Iran vers l’Azerbaïdjan et l’Arménie depuis le 13 juin, ont indiqué Bakou et Erevan.Les médecins et infirmiers iraniens ont été réquisitionnés, a indiqué mardi l’agence Isna. Une cyberattaque a paralysé mardi la banque Sepah, l’une des principales d’Iran, selon l’agence de presse Fars. Les médias iraniens ont ensuite fait état d’une perturbation généralisée d’internet, sans en préciser l’origine. Israël a affirmé avoir détruit “la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait état mardi d'”éléments montrant des impacts directs sur les salles souterraines” du site.  Auprès de plusieurs médias internationaux, Benjamin Netanyahu a appelé les Iraniens à se soulever, et estimé qu’assassiner le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, mettrait “fin au conflit”.Selon un responsable américain, Donald Trump s’est opposé à un plan israélien visant à tuer ce dirigeant, à la tête de l’Iran depuis 1989.

Ukraine: dix morts à Kiev, Zelensky dénonce “l’une des pires attaques” russes

Au moins 10 personnes, dont un Américain, ont péri à Kiev dans la nuit de lundi à mardi, dans “l’une des pires attaques” russes contre la capitale ukrainienne, selon le président Volodymyr Zelensky, au moment où les pourparlers entre l’Ukraine et la Russie sont dans l’impasse.Dans un précédent bilan, les autorités municipales avaient évoqué au moins 16 morts, revu à la baisse, après des opérations de recherche et d’identification.Cette nouvelle salve de l’armée russe, qui bombarde quotidiennement le territoire ukrainien depuis le déclenchement de son invasion en 2022, intervient en plein sommet du G7 au Canada, où cette guerre est éclipsée par les hostilités entre Israël et l’Iran.”Kiev a subi l’une des pires attaques” russes avec “plus de 440 drones et 32 missiles”, a dénoncé M. Zelensky sur X, affirmant que plusieurs autres régions avaient été visées.Dans la capitale ukrainienne, “ce fut probablement la nuit la plus infernale dont je me souvienne dans notre quartier”, raconte à l’AFP Alina Chtompel, une étudiante de 20 ans.Serguiï explique quant à lui que l’attaque russe l’a brutalement sorti de son sommeil : “Je dormais. Il y a eu une forte détonation. La fenêtre a volé en éclats et j’ai été recouvert de bris de verre”.Selon le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko, “27 sites” ont été pris pour cible dans la capitale ukrainienne.”Douze personnes ont été tuées dans les frappes nocturnes russes en Ukraine”, a-t-il écrit sur Telegram en fin d’après-midi, “dix ont été tuées à Kiev et deux autres ont été sorties des décombres à Odessa”, dans le sud du pays. M. Klymenko a également averti de la poursuite des opérations de recherche à deux endroits de la capitale ukrainienne, avec “des personnes toujours sous les décombres”. – Recherche d’autres victimes -Des journalistes de l’AFP ont vu au cours de la nuit plusieurs dizaines d’habitants de la capitale se réfugier dans une station de métro du centre-ville servant d’abri. Certains ont dormi sur des matelas, parfois avec leur animal de compagnie.”Dans l’arrondissement de Solomianski, un citoyen américain de 62 ans est mort dans une maison située en face de l’endroit où les médecins portaient assistance aux blessés”, a annoncé, pour sa part, le maire de Kiev, Vitali Klitschko, sur Telegram.Des photos de la capitale ukrainienne au petit matin diffusées par l’AFP montraient des pans d’immeubles détruits, des sauveteurs en train de rechercher des victimes au milieu des décombres et des pompiers combattant des incendies.De son côté, l’armée russe, qui a fait état de près de 200 drones ukrainiens interceptés dans la nuit, a affirmé, comme après chaque attaque d’envergure, avoir uniquement frappé des infrastructures militaires, dans la région de Kiev et à Zaporijjia (centre-est).Une personne a aussi été tuée dans une attaque russe contre la ville portuaire d’Odessa (sud), qui a aussi fait dix blessés, et deux autres dans les régions de Soumy et de Kherson, selon les autorités ukrainiennes.Le président Zelensky a à ce sujet dénoncé un “pur terrorisme”. Vladimir Poutine “veut que la guerre continue”, a-t-il affirmé, après que le président russe eut refusé à plusieurs reprises la demande de Kiev – appuyée par les Etats-Unis et les Européens – de cessez-le-feu inconditionnel en préalable à des discussions de paix.Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a accusé M. Poutine d'”agir ainsi délibérément, en plein G7″, avec un “objectif très simple : faire passer les dirigeants du Groupe des sept pour des faibles”.Berlin a promis, de son côté, d'”accroître la pression” sur Moscou après ces attaques meurtrières, considérant que le chef de l’Etat russe voulait la “capitulation” de l’Ukraine.- Pourparlers bloqués -Les récents pourparlers de paix entre les deux belligérants sont bloqués, ceux-ci campant sur leurs positions, très éloignées. La Russie a rejeté la trêve “inconditionnelle” voulue par l’Ukraine qui a pour sa part qualifié d'”ultimatums” les exigences russes.Si Volodymyr Zelensky souhaitait parler avec Donald Trump de l’achat de matériel militaire à Washington, en marge du G7 au Canada, la rencontre n’aura pas lieu.Le président américain a prématurément quitté lundi le sommet afin de se consacrer au conflit entre Israël et l’Iran, selon la Maison Blanche.Sur le terrain, les forces russes, qui occupent toujours près de 20% de l’Ukraine, poursuivent leur avancée sur le front oriental face à une armée ukrainienne moins nombreuse.

Ukraine: dix morts à Kiev, Zelensky dénonce “l’une des pires attaques” russes

Au moins 10 personnes, dont un Américain, ont péri à Kiev dans la nuit de lundi à mardi, dans “l’une des pires attaques” russes contre la capitale ukrainienne, selon le président Volodymyr Zelensky, au moment où les pourparlers entre l’Ukraine et la Russie sont dans l’impasse.Dans un précédent bilan, les autorités municipales avaient évoqué au moins 16 morts, revu à la baisse, après des opérations de recherche et d’identification.Cette nouvelle salve de l’armée russe, qui bombarde quotidiennement le territoire ukrainien depuis le déclenchement de son invasion en 2022, intervient en plein sommet du G7 au Canada, où cette guerre est éclipsée par les hostilités entre Israël et l’Iran.”Kiev a subi l’une des pires attaques” russes avec “plus de 440 drones et 32 missiles”, a dénoncé M. Zelensky sur X, affirmant que plusieurs autres régions avaient été visées.Dans la capitale ukrainienne, “ce fut probablement la nuit la plus infernale dont je me souvienne dans notre quartier”, raconte à l’AFP Alina Chtompel, une étudiante de 20 ans.Serguiï explique quant à lui que l’attaque russe l’a brutalement sorti de son sommeil : “Je dormais. Il y a eu une forte détonation. La fenêtre a volé en éclats et j’ai été recouvert de bris de verre”.Selon le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko, “27 sites” ont été pris pour cible dans la capitale ukrainienne.”Douze personnes ont été tuées dans les frappes nocturnes russes en Ukraine”, a-t-il écrit sur Telegram en fin d’après-midi, “dix ont été tuées à Kiev et deux autres ont été sorties des décombres à Odessa”, dans le sud du pays. M. Klymenko a également averti de la poursuite des opérations de recherche à deux endroits de la capitale ukrainienne, avec “des personnes toujours sous les décombres”. – Recherche d’autres victimes -Des journalistes de l’AFP ont vu au cours de la nuit plusieurs dizaines d’habitants de la capitale se réfugier dans une station de métro du centre-ville servant d’abri. Certains ont dormi sur des matelas, parfois avec leur animal de compagnie.”Dans l’arrondissement de Solomianski, un citoyen américain de 62 ans est mort dans une maison située en face de l’endroit où les médecins portaient assistance aux blessés”, a annoncé, pour sa part, le maire de Kiev, Vitali Klitschko, sur Telegram.Des photos de la capitale ukrainienne au petit matin diffusées par l’AFP montraient des pans d’immeubles détruits, des sauveteurs en train de rechercher des victimes au milieu des décombres et des pompiers combattant des incendies.De son côté, l’armée russe, qui a fait état de près de 200 drones ukrainiens interceptés dans la nuit, a affirmé, comme après chaque attaque d’envergure, avoir uniquement frappé des infrastructures militaires, dans la région de Kiev et à Zaporijjia (centre-est).Une personne a aussi été tuée dans une attaque russe contre la ville portuaire d’Odessa (sud), qui a aussi fait dix blessés, et deux autres dans les régions de Soumy et de Kherson, selon les autorités ukrainiennes.Le président Zelensky a à ce sujet dénoncé un “pur terrorisme”. Vladimir Poutine “veut que la guerre continue”, a-t-il affirmé, après que le président russe eut refusé à plusieurs reprises la demande de Kiev – appuyée par les Etats-Unis et les Européens – de cessez-le-feu inconditionnel en préalable à des discussions de paix.Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a accusé M. Poutine d'”agir ainsi délibérément, en plein G7″, avec un “objectif très simple : faire passer les dirigeants du Groupe des sept pour des faibles”.Berlin a promis, de son côté, d'”accroître la pression” sur Moscou après ces attaques meurtrières, considérant que le chef de l’Etat russe voulait la “capitulation” de l’Ukraine.- Pourparlers bloqués -Les récents pourparlers de paix entre les deux belligérants sont bloqués, ceux-ci campant sur leurs positions, très éloignées. La Russie a rejeté la trêve “inconditionnelle” voulue par l’Ukraine qui a pour sa part qualifié d'”ultimatums” les exigences russes.Si Volodymyr Zelensky souhaitait parler avec Donald Trump de l’achat de matériel militaire à Washington, en marge du G7 au Canada, la rencontre n’aura pas lieu.Le président américain a prématurément quitté lundi le sommet afin de se consacrer au conflit entre Israël et l’Iran, selon la Maison Blanche.Sur le terrain, les forces russes, qui occupent toujours près de 20% de l’Ukraine, poursuivent leur avancée sur le front oriental face à une armée ukrainienne moins nombreuse.