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Différend frontalier: nouvelles tensions entre le Cambodge et la Thaïlande, manifestation massive à Phnom Penh
Le Cambodge, où le gouvernement a rassemblé des dizaines de milliers de soutiens, et la Thaïlande se sont accusés mercredi de souffler sur les braises de leur différend frontalier vieux de plusieurs décennies, la fuite d’un appel entre dirigeants des deux camps provoquant une crise politique en Thaïlande.Portraits de la famille royale, de Hun Sen et Hun Manet, drapeaux frappés du temple d’Angkor… Au rythme de chansons patriotiques, une foule rouge et bleue a défilé mercredi autour du Monument de l’indépendance, au coeur de Phnom Penh.Pour la première fois depuis la résurgence des frictions fin mai, le conflit, jusque-là contenu à des zones frontalières peu accessibles, a investi en masse les rues de la capitale, marquant le franchissement d’un nouveau jalon dans la démonstration de force qui oppose les deux royaumes.Si le tracé de leur frontière commune, héritage de la présence française en Indochine, suscite des controverses aussi vieilles que l’indépendance du Cambodge, de tels accès de tensions sont rares entre les deux voisins, liés sur les plans culturel et économique.Au même moment, l’enregistrement partiel d’une discussion téléphonique entre la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra et le puissant dirigeant khmer Hun Sen, a fuité sur les réseaux sociaux, provoquant une crise gouvernementale en Thaïlande.Le parti conservateur Bhumjaithai, deuxième parti de la coalition au pouvoir en Thaïlande, s’est retiré mercredi en déclarant que “le pays, le peuple et l’armée ont perdu leur dignité” en raison de la conduite de Paetongtarn Shinawatra lors de cet appel.La perte des 69 députés actifs du Bhumjaithai laisse la coalition dirigée par le Pheu Thai de Paetongtarn Shinawatra avec à peine assez de voix pour obtenir la majorité.Dans l’appel, on entend Paetongtarn Shinawatra s’adresser à Hun Sen en l’appelant “oncle” et en se plaignant de la mauvaise publicité qu’elle subit en raison de la crise.La cheffe du gouvernement thaïlandais a accusé son interlocuteur d’être à l’origine de la fuite. “Il est clair que son intention est de gagner en popularité, sans se soucier des conséquences sur les relations internationales”, a-t-elle asséné.- Importations interdites -Hun Sen a dirigé le Cambodge d’une main de fer durant environ 40 ans avant de se retirer au profit de son fils, Hun Manet, en 2023. Actuellement président du Sénat, il conserve une influence considérable sur le destin de son pays.L’ancien dirigeant a nié avoir publié l’enregistrement, tout en admettant avoir partagé avec “environ 80 personnes”, dont des députés et des militaires, sa conversation avec Paetongtarn, survenue dimanche.Dans les rues de Phnom Penh, les manifestants ont envoyé “des encouragements et de l’énergie supplémentaire au gouvernement et à nos soldats”, s’est félicité Hun Many, un autre fils de Hun Sen, qui a ouvert la marche aux côtés de moines bouddhistes.”Quand le pays fait face à une menace ou à des insultes, le peuple khmer ne va pas rester immobile, nous nous dresserons dans un esprit d’unité”, a insisté le dirigeant, actuellement vice-Premier ministre.Le Cambodge et la Thaïlande sont à couteaux tirés depuis la mort d’un soldat cambodgien, le 28 mai, lors d’un échange de tirs avec l’armée thaïlandaise dans une zone disputée. Phnom Penh et Bangkok s’accusent mutuellement d’avoir ouvert les hostilités.Les deux capitales ont appelé à l’apaisement, mais leur tentative de remédiation par le dialogue, le week-end dernier, semble sans effet.Depuis, le Cambodge a suspendu l’importation de fruits et de légumes thaïlandais pour protester contre les restrictions de déplacement mises en place par son voisin à des points de passage qui pénalisent des milliers de travailleurs transfrontaliers.- La CIJ saisie -L’armée cambodgienne a accusé mardi son homologue thaïlandais d’intensifier son activité à la frontière en utilisant des drones et en creusant des tranchées, ce que la Thaïlande a démenti.Comme il l’a déjà fait par le passé, le Cambodge a saisi dimanche la Cour internationale de justice (CIJ) au sujet de quatre zones contestées, au grand dam de Bangkok qui pousse pour une solution négociée.Cette action en justice constitue “la meilleure option pour maintenir notre amitié et une bonne coopération avec la Thaïlande”, a justifié Hun Manet mardi.Le tribunal des Nations unies a déjà donné raison au Cambodge deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et d’une zone alentour.”La Thaïlande reste engagée au recours du mécanisme bilatéral (en place depuis 1997, NDLR) pour résoudre les problèmes liés à la frontière avec le Cambodge, dans un esprit sincère et de bonne foi”, a répété mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nikorndej Balankura.Des affrontement autour du sanctuaire de Preah Vihear ont conduit à la mort de 28 personnes en 2011, dans ce qui constitue l’épisode le plus meurtrier à ce jour.
Vague de chaleur attendue sur la France avec un pic prévu samedi
Les températures vont grimper en France ces prochains jours jusqu’à 38°C localement, une vague de chaleur qui atteindra son pic samedi avant un refroidissement attendu dimanche, a annoncé mercredi Météo-France. Les températures vont progressivement monter jeudi, puis vendredi, et enfin jusqu’à la “journée de samedi qui devrait constituer le pic de cet épisode, notamment sur la région de l’Ouest, avec des valeurs qui seront fréquemment situées entre 34 et 37 voire 38 degrés”, a indiqué François Gourand, prévisionniste au sein de l’établissement public, lors d’une conférence de presse.La nuit de jeudi à vendredi “sera elle-même très chaude sur ces régions de l’Ouest, avec des températures qui souvent ne descendront pas sous les 20 degrés en températures minimales”, phénomène nocturne qui devrait encore s’accentuer la nuit suivante, a-t-il ajouté.Le prévisionniste s’attend ensuite à un “rafraîchissement pour la journée de dimanche qui devrait être assez marqué”, notamment sur l’Ouest, avec une chaleur qui devrait cependant persister à l’Est du pays.Météo-France a déjà placé un certain nombre de départements de l’Ouest et d’Auvergne-Rhône-Alpes en vigilance jaune canicule (“soyez attentifs”) à partir de jeudi midi, mais prévoit d’en placer certains en orange (“soyez très vigilant”) plus tard dans la semaine. – vigilance orange -“On va relever le niveau de vigilance au niveau orange dès vendredi sur une partie de la région allant du Poitou-Charentes à la Bretagne. Il est encore un petit peu tôt pour préciser exactement les départements concernés”, a indiqué Valérie Scavarda, de Météo-France.Ces niveaux de vigilance sont établis non seulement en fonction des températures mais aussi des particularités de chaque département (les populations sont par exemple plus habituées aux forte chaleur dans le Sud) et de critères sanitaires. Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de “blocage en oméga” car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque. Une dépression d’altitude sur l’Atlantique va faire remonter des masses d’air chaud présentes sur la péninsule ibérique.La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe: “il fait déjà très chaud en Espagne actuellement” et on s’attend “certainement à un coup de chaud assez marqué sur l’Angleterre, notamment pour la journée de samedi”, précise François Gourand.Concernant la France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, rappelle Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022. La France métropolitaine s’est déjà réchauffée d’au moins 1,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle, avant la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, et les pouvoirs publics se préparent à un réchauffement de 4°C d’ici la fin du siècle.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses. “La question n’est pas de savoir si nous aurons 50 degrés, mais plutôt quand est-ce que nous aurons 50 degrés en France”, prévient Matthieu Sorel.
Foot – La championne du monde Carmona arrive au PSG pour sortir de sa “zone de confort”
“C’était le moment de sortir de ma zone de confort”, a expliqué à l’AFP la défenseuse Olga Carmona, ex-capitaine du Real Madrid et championne du monde avec l’Espagne, pour expliquer son choix de rejoindre le PSG, dont elle est la recrue phare de l’été.Question: Comment se passe vos premiers pas à Paris ?Réponse: “Je viens tout juste d’arriver, je vais me chercher un appartement. Je suis très enthousiaste et très motivée par ce nouveau défi, à l’idée d’arriver dans ce grand club. Je suis heureuse parce que je pense que nous pouvons faire de grandes choses, je viens pour gagner.”Q: Pourquoi avez-vous signé au Paris Saint-Germain ?R: “Paris est une ville que j’ai toujours aimée. J’ai déjà joué ici et j’ai trouvé qu’il faisait très froid (rires), mais ce club m’a toujours attirée. C’était une des possibilités de transfert que j’avais, mais depuis le début, ils m’ont toujours manifesté de l’intérêt et de l’affection, je pense que c’est très important pour une footballeuse de sentir qu’ils me voulaient vraiment, dès les premiers contacts, et finalement j’ai choisi de venir ici.”Q: Pourquoi partir du Real Madrid où vous étiez la capitaine ? R: “Au final, j’ai passé cinq saisons au Real Madrid. J’ai vécu de très bons moments, tout le monde sait que je suis très reconnaissante pour tout ce que le Madrid m’a donné. Je suis arrivée petite fille et je repars en étant devenue une femme. Je suis heureuse de tout ce que j’ai vécu là-bas, mais personnellement, je pensais que c’était le moment de sortir de ma zone de confort, de continuer à évoluer en tant que joueuse et en tant que personne. J’ai osé relever ce défi et j’en suis très contente.”Q: Est-ce aussi une expérience personnelle au-delà du football ?R: “Oui, bien sûr. Du moment que j’avais décidé de quitter Madrid, je voulais partir pour connaître une autre culture, un autre pays et une autre langue. Dans le cas présent, je dois apprendre le français, mais j’ai déjà eu l’occasion de l’étudier un peu au collège. Je vais tout faire pour m’adapter le plus vite possible et pour pouvoir apporter beaucoup à l’équipe.”Q: Ne redoutez-vous pas d’arriver dans un club régulièrement devancé par Lyon comme le Real l’était par le FC Barcelone dans la Liga féminine ?R: “Bien sûr, L’OL Lyonnes est l’une des meilleures équipes d’Europe. Mais c’est justement là le défi, il y a un beau projet, une belle équipe pour pouvoir rivaliser avec Lyon et essayer de remporter tous les titres que nous pouvons gagner.”Q: Pouvez-vous nous décrire vos tatouages ?R: “J’en ai beaucoup (rires), mais celui-ci (elle montre son poignet gauche) est celui que je partage avec ma mère. Si je me souviens bien c’est le premier que j’ai fait. Il représente une femme et sa petite fille enlacées et se prolonge par le signe infini. C’est un peu le symbole de la relation que j’ai avec ma mère, elle a fait beaucoup de sacrifices pour nous tous, mes deux frères et moi. Nous lui en sommes très reconnaissants. Je n’aurais pas pu être ici sans elle. Cet autre tatouage est une phrase en anglais: +No one is you and that is your power+, personne n’est comme toi et c’est ton pouvoir. Je me considère comme une joueuse avec beaucoup de personnalité. C’est une phrase à laquelle je m’identifie beaucoup.”Q: Il vous faudrait une phrase en français…R: “Quand je gagnerai mon premier titre en France (rires)!”.Propos recueillis par Pablo MELIÁN et Emmanuel BARRANGUET
Vague de chaleur attendue sur la France avec un pic prévu samedi
Les températures vont nettement augmenter en France ces prochains jours jusqu’à 38°C localement, une vague de chaleur qui atteindra son pic samedi avant un refroidissement attendu dimanche, a annoncé mercredi Météo-France. Les températures vont progressivement monter jeudi, puis vendredi, et enfin jusqu’à la “journée de samedi qui devrait constituer le pic de cet épisode, notamment sur la région de l’Ouest, avec des valeurs qui seront fréquemment situées entre 34 et 37 voire 38 degrés”, a indiqué François Gourand, prévisionniste au sein de l’établissement public, lors d’une conférence de presse.La nuit de jeudi à vendredi “sera elle-même très chaude sur ces régions de l’Ouest, avec des températures qui souvent ne descendront pas sous les 20 degrés en températures minimales”, phénomène nocturne qui devrait encore s’accentuer la nuit suivante, a-t-il ajouté.Le prévisionniste s’attend ensuite à un “rafraîchissement pour la journée de dimanche qui devrait être assez marqué”, notamment sur l’Ouest, avec une chaleur qui devrait cependant persister à l’Est du pays.Météo-France a déjà placé un certain nombre de départements de l’Ouest et d’Auvergne-Rhône-Alpes en vigilance jaune canicule (“soyez attentifs”) à partir de jeudi midi, mais prévoit d’en placer certains en orange (“soyez très vigilant”) plus tard dans la semaine.”On va relever le niveau de vigilance au niveau orange dès vendredi sur une partie de la région allant du Poitou-Charentes à la Bretagne. Il est encore un petit peu tôt pour préciser exactement les départements concernés”, a indiqué Valérie Scavarda, permanencière pour la prévision chez Météo-France.Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de “blocage en oméga” car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque. Une dépression d’altitude sur l’Atlantique va faire remonter des masses d’air chaud présents sur la péninsule ibérique.La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe: “il fait déjà très chaud en Espagne actuellement” et on s’attend “certainement à un coup de chaud assez marqué sur l’Angleterre, notamment pour la journée de samedi”, précise François Gourand.
Des Israéliens rapatriés de l’étranger rentrent chez eux à Tel-Aviv
“Etre à l’étranger et regarder les nouvelles, ce n’est pas facile”, explique Tali Gehorsam, qui rentre en Israël après avoir été bloquée hors de son pays, l’espace aérien étant fermé depuis le lancement de la campagne militaire contre l’Iran.”Nous devions atterrir en Israël entre jeudi et vendredi depuis Londres, pour un voyage en famille”, déclare cette mère de famille à l’AFP, “une demi-heure avant d’atterrir à l’aéroport, nous avons été redirigés vers Paphos” à Chypre.Elle s’est inscrite pour bénéficier du pont aérien organisé par les autorités israéliennes afin de rapatrier leurs ressortissants, et a pu monter à bord du premier vol de l’opération +Retour en toute sécurité+.L’avion a atterri en Israël mercredi matin et les passagers ne cachent pas leur joie de pouvoir poser le pied à Tel-Aviv.”C’est chez moi, tout simplement”, lâche Mme Gehorsam.A côté d’elle sur un parking de la métropole côtière, des dizaines de passagers descendent du bus qui les a conduits depuis l’aéroport, leurs proches n’ayant pas pu aller les chercher sur place.”Ma famille (en Israël) était dans les abris antiaériens, c’est assez difficile quand on est là-bas et qu’ils sont ici”, explique Yaakov Bogen, un hôtelier de 66 ans qui était à bord d’un premier avion de rapatriés.- “Tout va bien!” -“Mais maintenant, nous sommes de retour et tout va bien!”, se réjouit l’homme.Après l’annulation des liaisons aériennes avec Israël, la ministre des Transports Miri Regev a monté ce pont aérien avec la compagnie nationale El Al.Elle est même venue, avec d’autres responsables officiels, accueillir les passagers à leur arrivée à l’aéroport Ben-Gourion.Israël a prévu de ramener plusieurs milliers de ressortissants coincés à l’étranger depuis l’attaque sur l’Iran lancée vendredi et la fermeture de l’espace aérien.”Il y a entre 100.000 et 150.000 Israéliens à l’étranger”, a précisé Mme Regev, ajoutant qu’une “route maritime” avait été ouverte par son bureau à partir de Chypre et de la Grèce.Les autorités israéliennes ont recommandé à leur ressortissants de ne pas tenter de rejoindre le pays par la route, via l’Egypte ou la Jordanie, car cela présentait selon elles “un niveau de menace élevé”.Israël a lancé le 13 juin une attaque d’une ampleur sans précédent sur l’Iran avec l’ambition affichée d’empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.Les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés en Iran, selon le dernier bilan officiel iranien publié dimanche.Les salves de missiles iraniens tirées en riposte sur Israël ont fait 24 morts depuis vendredi, selon le bureau du Premier ministre israélien.




