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Royaume-Uni: nouveau vote crucial au Parlement sur l’aide à mourir

La loi visant à légaliser l’aide médicale à mourir revient vendredi devant les députés britanniques pour un second vote à haut risque, après un débat intense durant lequel le texte initial a été largement amendé.Fin novembre, les députés avaient approuvé en première lecture, à une courte majorité, la légalisation d’une aide à mourir – ou suicide assisté – pour certains malades en phase terminale.Vendredi, s’ils approuvent de nouveau le texte, celui-ci continuera son parcours à la chambre des Lords. A l’inverse, s’ils le rejettent, le projet de loi sera abandonné, dix ans après une première tentative infructueuse pour légaliser l’aide à mourir.Partisans et opposants à un changement de la loi sont attendus devant le Parlement pendant que les députés examineront le texte.Selon Kim Leadbeater, députée de la majorité travailliste à l’origine de cette proposition de loi, le texte est important pour accompagner des personnes “confrontées à la perspective d’une mort douloureuse et indigne, pour elles-mêmes ou pour un proche”.”L’injustice et l’inhumanité du statu quo nous empêchent d’attendre plus longtemps pour leur offrir l’espoir d’une mort meilleure”, insiste-t-elle auprès de l’AFP.Le texte prévoit que l’aide à mourir soit légalisée pour les adultes en phase terminale, dont l’espérance de vie est inférieure à six mois, et qui sont capables de prendre eux-mêmes la substance provoquant leur décès.Mais les députés ont apporté plusieurs changements notables au projet initial.Outre deux médecins, le dernier mot pour autoriser une aide à mourir sera dans les mains d’un collège d’experts, et non du ressort d’un juge de la Haute Cour de Justice, un changement fustigé par les opposants.Les professionnels de santé (infirmiers, pharmaciens, travailleurs du secteur médical) auront aussi le droit de refuser de participer à un suicide assisté, comme les médecins.Il sera également interdit de faire la publicité des services liés au suicide assisté.Enfin, des experts indépendants seront proposés pour soutenir les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, ainsi qu’un conseil consultatif sur le handicap, chargé de conseiller le gouvernement sur la mise en œuvre de la loi et son impact sur les personnes handicapées.Jeudi, le Royal College of Psychatrists s’est toutefois dit “inquiet des modalités de la loi”.- Vote serré -Les partisans d’une légalisation de l’aide à mourir estiment que les personnes mourantes ont besoin de pouvoir choisir leur fin de vie, y voyant une question de dignité.Ses opposants s’inquiètent des personnes vulnérables, qui pourraient être incitées, selon eux, à recourir au suicide assisté, par peur de devenir un poids pour leurs proches ou pour le système de santé.Le vote vendredi s’annonce serré, plusieurs députés ayant indiqué avoir changé de position depuis novembre.Les partis n’ont pas donné de consigne à leurs élus. Le Premier ministre Keir Starmer a affirmé soutenir le projet de loi.Si le texte est finalement adopté dans les deux chambres, il faudra encore attendre quatre ans avant que le suicide assisté ne soit effectivement mis en place.Selon une évaluation du gouvernement, entre 160 et 640 suicides assistés pourraient avoir lieu dans la première année, avant une hausse progressive jusqu’à environ 4.500 la dixième année.Actuellement, l’aide médicale à mourir est illégale et fait encourir une peine de 14 ans de prison en cas d’aide ou d’incitation en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.En Ecosse, où une personne aidant quelqu’un à mourir peut être poursuivie pour homicide volontaire, les députés ont adopté le mois dernier en première lecture un projet de loi pour légaliser le suicide assisté.L’Ile de Man est devenue en mai le premier territoire britannique à légaliser une forme d’aide à mourir.

Nouveau revers pour SpaceX avec l’explosion d’une mégafusée Starship au Texas

Les projets spatiaux du multimilliardaire Elon Musk, propriétaire de SpaceX, ont connu dans la nuit de mercredi à jeudi un nouveau revers avec l’explosion de sa mégafusée Starship sur son pas de tir lors d’un test de mise à feu à Starbase, au Texas, sans faire de blessés.”Mercredi à 23H01 (locales), lors d’un essai statique de routine à Starbase, au Texas, le Starship 36 de SpaceX a subi une défaillance catastrophique et a explosé”, ont indiqué sur leur page Facebook les autorités du comté de Cameron (Texas).”Heureusement, aucun blessé n’a été signalé à ce stade”, ont-elles précisé. “Des protocoles d’urgence ont été rapidement mis en place et une enquête est en cours pour déterminer la cause de l’incident.”Une vidéo de l’explosion montre la fusée – haute comme un immeuble d’environ 40 étages et la plus puissante jamais conçue – sur son pas de tir, avant de s’embraser dans une gigantesque boule de feu.”Un incident énergétique soudain a entraîné la perte totale de Starship et des dommages dans la zone à proximité immédiate du pas de tir. L’explosion a déclenché plusieurs incendies sur le site d’essai”, a expliqué SpaceX dans un communiqué jeudi après-midi, en confirmant qu’il n’y avait “pas de blessés signalés” et que “tout le personnel (était) sain et sauf”.Selon les premiers éléments dont il dispose, SpaceX avance “la défaillance potentielle d’un réservoir pressurisé contenant de l’azote gazeux” mais “une analyse complète des données est en cours”, ajoute l’entreprise créée par Elon Musk.”Notre équipe de Starbase travaille activement pour sécuriser le site d’essai et ses environs immédiats en collaboration avec les autorités locales”, avait-elle déclaré dans la matinée, en assurant qu’il n’y avait “aucun danger pour les habitants”.- “Juste une égratignure” -Il était encore difficile d’évaluer la gravité de l’accident et son impact sur le programme spatial. Elon Musk a néanmoins semblé minimiser ses conséquences, dans une réaction laconique sur X jeudi: “Juste une égratignure”.Les tests de mise à feu statique font partie des procédures précédant un lancement: un moteur de fusée ou un ensemble de moteurs est alors allumé, tandis que le véhicule reste fixé à la plateforme de lancement. La fusée n’était pas prévue pour être lancée mercredi soir lorsque l’explosion s’est produite.L’accident de la nuit de mercredi à jeudi écorne un peu plus l’image de SpaceX, même si les accidents de parcours s’inscrivent dans la stratégie affichée de l’entreprise: lancer de multiples prototypes afin de corriger au fur et à mesure les problèmes rencontrés en situation de vol.Le précédent accident date de moins d’un mois. Le 27 mai, Starship était parvenue à aller dans l’espace, mais pas à déployer les simulateurs de satellites qu’il transportait. Et le vaisseau avait surtout subi une fuite de carburant qui lui avait fait perdre le contrôle et l’avait conduit à exploser au-dessus de l’océan Indien.Lors de deux précédents essais en janvier et mars, l’étage supérieur avait explosé au début du vol, provoquant des pluies de débris incandescents au-dessus des Caraïbes et des dégâts minimes.- Incertitudes pour SpaceX -Le richissime entrepreneur compte sur cette mégafusée pour mener à bien son projet fou de conquête de la planète Mars. Il s’est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable du secteur spatial, et s’est vu confier plusieurs missions cruciales du gouvernement. Ce partenariat est cependant devenu plus incertain après sa rupture avec le président Donald Trump.Ses fusées emmènent dans l’espace des astronautes de la Nasa, servent à des missions hautement sensibles du Pentagone et devaient bientôt jouer un rôle central dans le retour tant attendu des Américains sur la Lune.Des associations environnementales ont porté plainte en 2023 contre les autorités américaines, les accusant d’avoir mal évalué l’impact de ces lancements alors que la base spatiale de l’entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées.En dépit de ces critiques, le régulateur américain de l’aviation, la FAA, a donné début mai son feu vert à l’augmentation de la cadence des lancements de Starship, de 5 à 25 vols annuels.

Prison ferme requise à un procès pour traite d’êtres humains lors de vendanges en Champagne

“Les raisins de la misère”: le parquet a requis jeudi de la prison ferme à un procès pour traite d’êtres humains lors des vendanges en Champagne en 2023, avec pour victimes une cinquantaine de vendangeurs, souvent sans-papiers.”On ne peut accepter que derrière une quelconque bouteille de Champagne se cachent une sous-traitance incontrôlée et une maltraitance caractérisée”, a lancé le procureur. Il a requis quatre ans de prison, dont deux ferme, contre la gérante d’une société de prestations viticoles, et trois ans, dont un ferme, contre deux hommes accusés d’avoir recruté les vendangeurs.Le procès s’est tenu toute la journée à Châlons-en-Champagne, en présence de dizaines de victimes. La décision sera rendue le 21 juillet.Les réquisitions les plus lourdes visent la gérante de la société de prestations viticoles Anavim, qui les a écoutées en pleurs. Outre la traite d’êtres humains, cette quadragénaire originaire du Kirghizistan était jugée pour travail dissimulé, emploi d’étrangers sans autorisation de travail salarié, soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indignes, avec une rétribution inexistante ou insuffisante.S’exprimant avec l’aide d’une traductrice, elle a nié farouchement être à l’origine des conditions d’hébergement des vendangeurs, renvoyant la balle aux deux autres prévenus, deux trentenaires accusés d’avoir participé à leur recrutement en Ile-de-France.La société Anavim et une coopérative vinicole de la Marne, la SARL Cerseuillat de la Gravelle, sont également poursuivies comme personnes morales. Le procureur a demandé la dissolution d’Anavim et une amende de 200.000 euros pour la coopérative peu scrupuleuse, séduite par des prix “extrêmement concurrentiels”.La gérante d’Anavim a fini par présenter des excuses, après que son avocat, Me Jean-Etienne Albertini, a plaidé la relaxe au bénéfice du doute, évoquant une “non-assistance à personne en danger peut-être, mais pas de traite d’êtres humains”.En septembre 2023, l’inspection du travail avait procédé à un contrôle de l’hébergement mis à disposition des vendangeurs par Anavim à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, et constaté des conditions de vie portant “gravement atteinte” à leur sécurité, leur santé et leur dignité, selon le parquet. Cet hébergement avait ensuite été fermé par la préfecture, qui y avait constaté “des literies de fortune”, “l’état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs” et des installations électriques dangereuses.- “Comme des esclaves” -“Ils nous mettent dans un bâtiment abandonné, pas de nourriture, pas d’eau, rien du tout. Et puis on nous amène (…) pour faire des vendanges de 5H00 du matin jusqu’à 6H00 du soir”, a témoigné auprès de l’AFP Modibo Sidibe, une victime venue assister au procès en espérant que “justice soit faite”.A l’audience, une autre victime, Camara Sikou, a répondu au tribunal qui lui demandait comment ils avaient été traités: “Comme des esclaves”.Les prévenus “ont un mépris total pour le respect de la dignité humaine”, a dénoncé en amont du procès Me Maxime Cessieux, avocat des victimes, dont la majorité sont des étrangers en situation irrégulière. Des “vendangeurs des raisins de la misère”, a-t-il lancé durant sa plaidoirie.”C’est le propre de la sous-traitance, où on pense qu’on confie un travail à quelqu’un et après, on se déresponsabilise”, a commenté Mehdi Bouzaida, avocat du Comité contre l’esclavage moderne, partie civile, estimant que les prestataires ont “fermé les yeux sur des choses qui étaient devant leur nez”.Donneurs d’ordre et prestataires “doivent être condamnés conjointement”, pour José Blanco, de la CGT Champagne, également partie civile.Le syndicaliste réclame que “les conditions d’hébergement et de rémunération des travailleurs saisonniers soient inscrites dans le cahier des charges de l’AOC Champagne”.Pour la première fois dans un procès sur la question des vendangeurs, le Comité Champagne, qui représente 16.200 vignerons, 130 coopératives et 370 maisons de Champagne, est lui aussi partie civile.”Tout le monde s’est mobilisé pour que ces faits cessent”, a assuré son avocate, Diane de Valbray, estimant que l’organisation interprofessionnelle se plaçait du côté des victimes.Quatre personnes travaillant à la récolte du raisin sont décédées lors de ces mêmes vendanges 2023 dans la région, lors d’un mois de septembre particulièrement chaud. Ce qui leur ont valu le surnom des “vendanges de la honte” par plusieurs médias.zl-cor-str-bj/etb/lpa

Mexique : l’ouragan Erick redevient une tempête tropicale, pas de victime pour l’instant

Plus de peur que de mal : l’ouragan Erick s’est affaibli jeudi en tempête tropicale après avoir touché les côtes du sud-ouest du Mexique sans faire de victime pour l’instant, dans une région traumatisée par deux ouragans majeurs ces deux dernières années.Au bout d’une nuit de suspense, Erick était passé des catégories 4 à 1 …

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Mexique : l’ouragan Erick redevient une tempête tropicale, pas de victime pour l’instant

Plus de peur que de mal : l’ouragan Erick s’est affaibli jeudi en tempête tropicale après avoir touché les côtes du sud-ouest du Mexique sans faire de victime pour l’instant, dans une région traumatisée par deux ouragans majeurs ces deux dernières années.Au bout d’une nuit de suspense, Erick était passé des catégories 4 à 1 après avoir touché terre peu avant 06H00 heure locale (midi GMT) aux confins des États côtiers de l’Oaxaca et du Guerrero, selon le Centre national des ouragans (NHC) de Miami, qui fait référence au Mexique.Le NHC a annoncé en début d’après-midi qu’Erick était redevenu une tempête tropicale, qui doit se dissiper dans la nuit de jeudi à vendredi. Cependant, Erick devrait continuer de provoquer de fortes pluies, avec des risques d’inondations et de glissements de terrain.La tempête enregistre des vents soutenus maximums de 85 kilomètres par heure et se déplace dans l’État de Guerrero (sud) à 19 kilomètres par heure, a indiqué le NHC dans son rapport de 21H00 GMT.Erick a touché terre dans une zone guère peuplée, à mi-chemin entre les deux principaux centres touristiques locaux, les stations balnéaires de Puerto Escondido au sud et Acapulco au nord.”Jusqu’à présent, il n’est pas fait état de perte en vie humaine”, a indiqué sur X la présidente Claudia Sheinbaum en faisant le décompte des dégâts matériels (fermeture d’autoroutes, un hôpital inondé, quelque 124.000 usagers touchés par des problèmes d’électricité).Acapulco attendait avec inquiétude Erick. La célébre station balnéaire avait été en partie dévastée par le passage de l’ouragan de force maximale 5 Otis en octobre 2023 (50 morts, 30 disparus). Un autre ouragan, John, y avait fait au moins 15 morts en septembre 2024.- Fortes pluies -A Puerto Escondido, une destination touristique d’environ 30.000 habitants, des rues ont été inondées, des panneaux et des branches d’arbres sont tombés. La zone s’est retrouvée sans électricité ni réseau de téléphone portable, a constaté un journaliste de l’AFP.Des militaires ramassaient des décombres et les habitants tentaient de récupérer de petites embarcations enfouies dans le sable.Jamais il n’avait plu avec autant de force, s’étonne auprès de l’AFP Luis Alberto Gil, un commerçant de 44 ans. Pluies et vent “ont renversé une statue”.Les autorités avaient préparé la population au pire. Les habitants d’Acapulco, l’ex-capitale de la jet-set sur le Pacifique, avaient ainsi fait des stocks de provisions et d’essence les jours précédents. Mercredi soir, ils avaient commencé à se rendre dans les centres d’accueil aménagés face à la menace que faisait peser l’ouragan. De petites embarcations de plaisance avaient été sorties de l’eau pour éviter qu’elles ne coulent.- Militaires déployés -Le gouvernement a déployé des centaines de militaires et habilité 2.000 centres d’accueil.Les autorités ont également suspendu les cours dans la région, fermé les ports à la navigation et déployé des agents de la Commission fédérale d’électricité (CFE). Les ouragans menacent de mai à octobre les côtes du Mexique, celles du Pacifique et celles du golfe.Le Mexique se réchauffe encore plus vite que la moyenne mondiale, a déclaré à l’AFP Francisco Estrada Porrua, le directeur du Programme de recherche en changement climatique (PINCC) de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM).Conséquence : “la probabilité de la survenue d’événements extrêmes de précipitations et de températures dans certaines régions du pays a été multipliée par trois et cinq, respectivement” ces dernières décennies, relève M. Estrada.

Mexique : l’ouragan Erick redevient une tempête tropicale, pas de victime pour l’instant

Plus de peur que de mal : l’ouragan Erick s’est affaibli jeudi en tempête tropicale après avoir touché les côtes du sud-ouest du Mexique sans faire de victime pour l’instant, dans une région traumatisée par deux ouragans majeurs ces deux dernières années.Au bout d’une nuit de suspense, Erick était passé des catégories 4 à 1 après avoir touché terre peu avant 06H00 heure locale (midi GMT) aux confins des États côtiers de l’Oaxaca et du Guerrero, selon le Centre national des ouragans (NHC) de Miami, qui fait référence au Mexique.Le NHC a annoncé en début d’après-midi qu’Erick était redevenu une tempête tropicale, qui doit se dissiper dans la nuit de jeudi à vendredi. Cependant, Erick devrait continuer de provoquer de fortes pluies, avec des risques d’inondations et de glissements de terrain.La tempête enregistre des vents soutenus maximums de 85 kilomètres par heure et se déplace dans l’État de Guerrero (sud) à 19 kilomètres par heure, a indiqué le NHC dans son rapport de 21H00 GMT.Erick a touché terre dans une zone guère peuplée, à mi-chemin entre les deux principaux centres touristiques locaux, les stations balnéaires de Puerto Escondido au sud et Acapulco au nord.”Jusqu’à présent, il n’est pas fait état de perte en vie humaine”, a indiqué sur X la présidente Claudia Sheinbaum en faisant le décompte des dégâts matériels (fermeture d’autoroutes, un hôpital inondé, quelque 124.000 usagers touchés par des problèmes d’électricité).Acapulco attendait avec inquiétude Erick. La célébre station balnéaire avait été en partie dévastée par le passage de l’ouragan de force maximale 5 Otis en octobre 2023 (50 morts, 30 disparus). Un autre ouragan, John, y avait fait au moins 15 morts en septembre 2024.- Fortes pluies -A Puerto Escondido, une destination touristique d’environ 30.000 habitants, des rues ont été inondées, des panneaux et des branches d’arbres sont tombés. La zone s’est retrouvée sans électricité ni réseau de téléphone portable, a constaté un journaliste de l’AFP.Des militaires ramassaient des décombres et les habitants tentaient de récupérer de petites embarcations enfouies dans le sable.Jamais il n’avait plu avec autant de force, s’étonne auprès de l’AFP Luis Alberto Gil, un commerçant de 44 ans. Pluies et vent “ont renversé une statue”.Les autorités avaient préparé la population au pire. Les habitants d’Acapulco, l’ex-capitale de la jet-set sur le Pacifique, avaient ainsi fait des stocks de provisions et d’essence les jours précédents. Mercredi soir, ils avaient commencé à se rendre dans les centres d’accueil aménagés face à la menace que faisait peser l’ouragan. De petites embarcations de plaisance avaient été sorties de l’eau pour éviter qu’elles ne coulent.- Militaires déployés -Le gouvernement a déployé des centaines de militaires et habilité 2.000 centres d’accueil.Les autorités ont également suspendu les cours dans la région, fermé les ports à la navigation et déployé des agents de la Commission fédérale d’électricité (CFE). Les ouragans menacent de mai à octobre les côtes du Mexique, celles du Pacifique et celles du golfe.Le Mexique se réchauffe encore plus vite que la moyenne mondiale, a déclaré à l’AFP Francisco Estrada Porrua, le directeur du Programme de recherche en changement climatique (PINCC) de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM).Conséquence : “la probabilité de la survenue d’événements extrêmes de précipitations et de températures dans certaines régions du pays a été multipliée par trois et cinq, respectivement” ces dernières décennies, relève M. Estrada.