AFP World

Investiture de Trump: les migrants, un marché à plusieurs milliards de dollars pour les mafias

Ana Maria a dû payer pour entrer au Mexique illégalement avec ses trois filles, et ne pas être kidnappée par des criminels impitoyables qui ont fait de la crise migratoire un marché à plusieurs milliards de dollars.Cette Hondurienne de 26 ans a été victime d’extorsion à la frontière du Guatemala et du Mexique, où des centaines d’étrangers tentaient ces jours-ci de gagner les Etats-Unis avant l’investiture de Donald Trump lundi, et ses promesses d’expulsions massives.La jeune mère de famille a versé 250 dollars aux criminels, pour traverser une rivière en radeau et aller en taxi jusqu’à un refuge à Tapachula, ville près de la frontière côté mexicain.”C’était le seul moyen pour nous d’entrer,” raconte-t-elle d’une voix tremblante à l’AFP lors de cette étape de son long périple entre le Honduras et les Etats-Unis.Son histoire n’est qu’un exemple parmi d’autres de la traite des êtres humains, qui génère entre sept et dix milliards de dollars annuels pour les criminels du monde entier, selon les Nations unies et le Groupe d’action financière.Cette source de revenus mafieux ne tarit pas au Mexique, où 900.000 migrants sans papier ont été enregistrés en 2024.Les cartels de la drogue les plus violents sont en embuscade sur ce marché criminel de la traite des migrants.Ces derniers mois, le Chiapas, à la frontière du Mexique et du Guatemala, a été secoué par une guerre de territoire entre les deux cartels les plus puissants du Mexique, Sinaloa et de Jalisco Nouvelle Génération.”Les autorités savent que le crime organisé maintient son emprise sur la population migrante”, explique le père Heyman Vazquez, un prêtre local.Les étrangers qui ne peuvent pas payer les gangs sont détenus et forcés d’appeler leurs familles pour leur demander d’envoyer des centaines de dollars, a ajouté Vazquez.Si les proches paient, les criminels tamponnent les migrants et les laissent partir.Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les gangs locaux remettent parfois les migrants aux cartels de la drogue pour les extorquer ou les faire passer en contrebande. – Route de l’extorsion -La route de l’extorsion commence bien plus au sud, et se prolonge jusqu’à la frontière Mexique/Etats-Unis.Le contrôle des criminels sur la migration commence dans la jungle du Darien, une région sans loi entre la Colombie et le Panama.Alberto Yamarte, un Vénézuélien de 50 ans, affirme avoir payé environ 1.800 dollars à un groupe criminel pour traverser le Darien avec sa femme et ses trois enfants.”Ils prennent votre argent en Colombie. Les groupes vous accompagnent comme s’ils voulaient vous protéger dans la jungle”, a déclaré Yamarte, l’un des millions de Vénézuéliens qui ont quitté leur pays en proie à la crise depuis 2014. D’autres migrants ont déclaré avoir été enlevés par des groupes criminels dans le Darien. “Ils ont pris tout ce que nous avions,” a déclaré Dayana Hernandez, une Vénézuélienne de 36 ans.Dans le Darien, le plus grand groupe criminel de Colombie, le Clan del Golfo, décide quelles routes à utiliser et “s’enrichit aux dépens des migrants”, selon Juan Pappier, directeur adjoint pour les Amériques à Human Rights Watch.- Villes transformées -Du côté panaméen, la migration a fourni de nouvelles sources de revenus pour les petites villes frontalières par lesquelles plus d’un million de personnes sont passées au cours des trois dernières années.Après être arrivés dans les communautés de Canaan Membrillo et Bajo Chiquito, les migrants doivent payer 25 dollars chacun pour être transportés vers un abri où ils sont pris en charge par des institutions panaméennes et des organisations internationales. Ils doivent aussi payer 40 dollars pour un bus jusqu’à la frontière avec le Costa Rica, sur un itinéraire organisé par le gouvernement panaméen.Outre les gangs, les fonctionnaires corrompus représentent un autre risque dans certains pays. “La police a pris tout mon argent”, a déclaré une femme panaméenne à propos de son expérience au Guatemala. A l’autre bout du chemin, certains passeurs proposent de faire traverser les migrants par des tunnels sous la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, tandis que d’autres vendent de faux rendez-vous pour des demandes d’asile. Certains migrants contractent d’énormes dettes pour payer des passeurs, y compris la Guatémaltèque Ericka Morales, qui a été expulsée par les Etats-Unis le 10 janvier et doit maintenant 15.000 dollars.Traités comme des marchandises, de nombreux candidats à l’asile se sentent dans une impasse. “Donald Trump a gagné aux Etats-Unis, Maduro au Venezuela. Qu’on regarde devant ou derrière, nous ne savons que faire”, se désespère la vénézuelienne Dayana Hernandez. 

Investiture de Trump: les migrants, un marché à plusieurs milliards de dollars pour les mafias

Ana Maria a dû payer pour entrer au Mexique illégalement avec ses trois filles, et ne pas être kidnappée par des criminels impitoyables qui ont fait de la crise migratoire un marché à plusieurs milliards de dollars.Cette Hondurienne de 26 ans a été victime d’extorsion à la frontière du Guatemala et du Mexique, où des …

Investiture de Trump: les migrants, un marché à plusieurs milliards de dollars pour les mafias Read More »

Travailler au musée de l’ex-camp nazi d’Auschwitz, une mission quotidienne pour la mémoire

Pour aller au travail, Pawel Sawicki, porte-parole adjoint du musée de l’ancien camp nazi d’Auschwitz-Birkenau, longe chaque jour les barbelés omniprésents avant d’arriver à son bureau installé dans un ancien hôpital de la SS.Derrière le bâtiment se dressent une ancienne chambre à gaz et un four crématoire. Plus loin, se dessine le tristement célèbre portail surmonté de l’inscription “Arbeit macht frei” (“Le travail rend libre”, ndlr) de ce camp libéré par l’Armée rouge il y a 80 ans, le 27 janvier 1945.Au total, environ 850 personnes travaillent comme M. Sawicki au musée pour préserver le souvenir des victimes de cet ancien camp d’extermination construit sur le territoire de la Pologne occupée par l’Allemagne, où plus d’un million de personnes, pour la plupart des juifs, ont été conduites à la mort pendant la Deuxième guerre mondiale.Quelque 350 guides parlant une vingtaine de langues travaillent sur ce site de mémoire – une mission difficile et délicate, remplie d’émotions.”On dit que si vous commencez à travailler ici, soit vous abandonnez très vite car l’histoire s’avèrera trop pesante (…), soit vous restez pour longtemps”, explique à l’AFP M. Sawicki, 44 ans, le responsable des multimédias du site, sur lequel il est employé depuis 17 ans. “Si vous trouvez un sens à cette mission, cela aide”, ajoute-t-il.Pour porter le bagage émotionnel parfois trop lourd, il dit ériger autour de lui “une sorte de barrière de professionnalisme” derrière laquelle il se sent en sécurité, même si celle-ci se brise de temps en temps.- Pas un mot -Jacek Paluch, qui travaille au musée depuis 15 ans en tant que guide, essaye toujours de laisser “le travail au travail”.”Mais il s’agit d’un travail, d’un endroit tellement spécifiques qu’il est impossible de laisser toute cette histoire ici sans la ramener chez soi”, confie-t-il à l’AFP. Il accompagne chaque année jusqu’à 400 groupes à travers cette ancienne usine de mort.Au total, plus d’1,8 million de personnes en provenance du monde entier ont visité l’an dernier l’ancien camp.Pour ce guide âgé de 60 ans, les rencontres avec les anciens prisonniers sont les plus difficiles, les plus chargées d’émotions. Comme celle avec un homme, un numéro d’ancien détenu tatoué sur un bras, assis en silence sur un banc, sans réagir aux questions.”Tout au long de sa vie, il n’a jamais dit un mot à sa famille sur ce qui s’est passé ici. Soudain, à l’occasion d’un déjeuner dominical, il s’est mis à raconter”, se rappelle Jacek Paluch. “On l’a empêché de parler, on l’a amené ici pour qu’il raconte son histoire, sur place. Mais dès qu’il a franchi le portail avec ‘Arbeit Macht frei’, les souvenirs sont revenus, il est redevenu silencieux et n’a plus pu raconter quoi que ce soit”.- Preuves de crimes -Jacek Paluch sait bien reconnaître le moment où il doit décrocher.”C’est le moment où, la nuit, je rêve que j’accompagne les groupes. A cet instant, je sais que je dois de prendre du temps libre”.Wanda Witek-Malicka, qui est historienne au centre de recherche du musée depuis six ans, a longtemps travaillé sur le destin des enfants, prisonniers à Auschwitz. Mais cette femme de 38 ans a dû abandonner ce sujet déchirant lorsqu’elle est devenue mère elle-même.”A ce moment-là, ce chapitre particulier de l’histoire d’Auschwitz concernant les enfants, les femmes enceintes, les nouveau-nés, je n’ai pas du tout été en mesure de le traiter”, se rappelle-t-elle, “la charge émotionnelle liée à ce lieu, à cette histoire, m’a dépassée”.Selon elle, il est impossible de penser tout le temps à l’histoire de ce lieu “parce que, à un moment, nous ne serions probablement plus en mesure de travailler”.Penché sur des boîtes métalliques qui avaient contenu le gaz Zyklon-B utilisé dans les chambres à gaz d’Auschwitz et qu’il doit conserver, Andrzej Jastrzebiowski, 48 ans, se souvint de sa révolte lorsqu’il devait, plus jeune, travailler sur ces objets ayant appartenu aux bourreaux nazis.”Plus tard, je me suis rendu compte que ces objets étaient importants, en tant que preuves des crimes commis ici, dit-il, et que préserver ces objets fait partie de notre mission ici”.- “Leur donner une voix” -Le laboratoire de conservation ultra-moderne du musée où il est employé depuis 17 ans, est responsable de la préservation des centaines de milliers d’objets retrouvés sur le sinistre site, ayant principalement appartenu aux victimes du camp : chaussures, valises, pots en métal, brosses, etc. Ou encore documents de l’ancienne administration. Des baraquements, des barbelés, des ruines des chambres à gaz et des fours crématoires sont aussi pris en charge par les conservateurs.C’est un travail de la plus haute urgence et de la plus haute importance : “bientôt, il n’y aura plus de témoins directs qui puissent raconter l’histoire, il ne restera donc plus que ces objets et ce sont ces objets précis qui devront la raconter, l’histoire”, dit M. Jastrzebiowski. “Notre travail, c’est de leur donner une voix pour leur permettre de la raconter”.Lorsqu’il travaille sur un objet, et pour ne pas tomber dans la routine, il essaye à chaque fois de découvrir à qui il a appartenu. “Penser aux propriétaires des objets, à leurs histoires, m’aide dans mon travail et, surtout, c’est bien à l’opposé de ce que souhaitaient les nazis : eux, ils voulaient que leur mémoire se perde, qu’ils disparaissent à jamais”. 

La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page

Construit en 10 jours au début de la pandémie et symbole de la mobilisation chinoise anti-Covid, l’hôpital en préfabriqué de Wuhan est désormais à l’abandon: cinq ans après, habitants et autorités sont passés à autre chose.Caché derrière des palissades, l’hôpital Huoshenshan aujourd’hui désaffecté avait été édifié par des milliers d’ouvriers, dans cette métropole du centre de la Chine où le virus avait été détecté pour la première fois.Le 23 janvier 2020, face à la propagation d’un virus alors inconnu, les autorités de Wuhan avaient décrété le confinement total de la ville – qui allait durer au total 76 jours.C’était le coup d’envoi en Chine d’une stricte politique sanitaire de contrôle des déplacements, de quarantaines obligatoires puis de tests, qui préfiguraient les bouleversements mondiaux à venir.Aujourd’hui, les quartiers commerçants animés et les embouteillages de la ville semblent à des années-lumière des rues totalement désertes et des hôpitaux bondés, symboliques du premier confinement anti-Covid de la planète.”Les gens vont de l’avant. Ces souvenirs sont de plus en plus flous”, déclare à l’AFP Jack He, un étudiant de 20 ans qui habite à Wuhan.Lycéen lors du confinement, il avait passé une grande partie de son année scolaire à suivre des cours en ligne à la maison.”On a toujours l’impression que ces années ont vraiment été difficiles (…) Mais une nouvelle vie a commencé”, souligne-t-il, à quelques jours du cinquième anniversaire du confinement.Sur le site qui accueillait le marché Huanan, où les scientifiques estiment que le virus a pu passer des animaux aux humains, un mur bleu clair a été édifié pour cacher les étals désormais désaffectés.- Journalistes suivis -Lors du passage de journalistes de l’AFP, des ouvriers installaient des décorations pour le Nouvel An chinois sur les fenêtres du deuxième étage du marché, où se trouvent encore des boutiques d’opticiens.Aucun signe ne vient rappeler l’importance de l’endroit.En vérité, la ville ne compte pas vraiment de lieu d’hommage aux victimes de la pandémie.Les commémorations officielles du confinement mettent l’accent sur l’héroïsme des médecins et l’efficacité des mesures contre l’épidémie. En dépit des critiques, souvent entendues à l’international, sur la dissimulation par les autorités des premiers cas, en décembre 2019.Les anciens étals du marché ont été déplacés dans une nouvelle zone située hors du centre-ville. Mais la pandémie reste un sujet sensible. Une dizaine de vendeurs de ce “nouveau marché de Huanan”, comme il est appelé, refusent ainsi d’en parler.Le propriétaire d’un stand déclare toutefois, sous couvert d’anonymat, que “les affaires ne sont plus aussi bonnes qu’avant”.Un autre explique que les gestionnaires du marché ont envoyé sur un groupe de discussion en ligne, réunissant notamment les vendeurs, des images de caméras de surveillance montrant des journalistes de l’AFP, et appelant à ne pas accepter leurs demandes d’interview.Au moins une voiture a suivi les reporters de l’AFP durant leur séjour à Wuhan.- “Héros” -L’un des rares lieux de commémoration publique du confinement se trouve à côté de l’ex-hôpital de Huoshenshan: une station-service qui sert également de “base d’éducation à la lutte contre l’épidémie de Covid-19”.L’un des murs affiche une chronologie du confinement, avec des photographies décolorées du président Xi Jinping, qui avait visité Wuhan en mars 2020.Un employé indique à l’AFP qu’un petit bâtiment situé derrière la supérette de l’établissement abritait une autre exposition, mais qu’elle n’ouvre désormais que “lorsque les dirigeants viennent la visiter”.La ville a, c’est vrai, déjà retrouvé depuis longtemps l’effervescence de l’avant-Covid.Le matin, les habitants se pressent sur le marché animé de la rue Shanhaiguan, spécialisé dans les petits déjeuners, où ils viennent déguster nouilles ou beignets.Dans la rue commerçante huppée de Chuhe Hanjie, les gens viennent promener leurs chiens et les jeunes sont habillés à la dernière mode, tandis que d’autres patientent pour commander des thés au lait branchés.Une habitante de 40 ans, Chen Ziyi, estime que la notoriété acquise par la ville durant la pandémie a eu un effet finalement plutôt positif, entraînant un afflux de touristes.”Tout le monde s’intéresse davantage à Wuhan désormais”, déclare-t-elle. “Ils disent que Wuhan, c’est la ville des héros.”

La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page

Construit en 10 jours au début de la pandémie et symbole de la mobilisation chinoise anti-Covid, l’hôpital en préfabriqué de Wuhan est désormais à l’abandon: cinq ans après, habitants et autorités sont passés à autre chose.Caché derrière des palissades, l’hôpital Huoshenshan aujourd’hui désaffecté avait été édifié par des milliers d’ouvriers, dans cette métropole du centre de la Chine où le virus avait été détecté pour la première fois.Le 23 janvier 2020, face à la propagation d’un virus alors inconnu, les autorités de Wuhan avaient décrété le confinement total de la ville – qui allait durer au total 76 jours.C’était le coup d’envoi en Chine d’une stricte politique sanitaire de contrôle des déplacements, de quarantaines obligatoires puis de tests, qui préfiguraient les bouleversements mondiaux à venir.Aujourd’hui, les quartiers commerçants animés et les embouteillages de la ville semblent à des années-lumière des rues totalement désertes et des hôpitaux bondés, symboliques du premier confinement anti-Covid de la planète.”Les gens vont de l’avant. Ces souvenirs sont de plus en plus flous”, déclare à l’AFP Jack He, un étudiant de 20 ans qui habite à Wuhan.Lycéen lors du confinement, il avait passé une grande partie de son année scolaire à suivre des cours en ligne à la maison.”On a toujours l’impression que ces années ont vraiment été difficiles (…) Mais une nouvelle vie a commencé”, souligne-t-il, à quelques jours du cinquième anniversaire du confinement.Sur le site qui accueillait le marché Huanan, où les scientifiques estiment que le virus a pu passer des animaux aux humains, un mur bleu clair a été édifié pour cacher les étals désormais désaffectés.- Journalistes suivis -Lors du passage de journalistes de l’AFP, des ouvriers installaient des décorations pour le Nouvel An chinois sur les fenêtres du deuxième étage du marché, où se trouvent encore des boutiques d’opticiens.Aucun signe ne vient rappeler l’importance de l’endroit.En vérité, la ville ne compte pas vraiment de lieu d’hommage aux victimes de la pandémie.Les commémorations officielles du confinement mettent l’accent sur l’héroïsme des médecins et l’efficacité des mesures contre l’épidémie. En dépit des critiques, souvent entendues à l’international, sur la dissimulation par les autorités des premiers cas, en décembre 2019.Les anciens étals du marché ont été déplacés dans une nouvelle zone située hors du centre-ville. Mais la pandémie reste un sujet sensible. Une dizaine de vendeurs de ce “nouveau marché de Huanan”, comme il est appelé, refusent ainsi d’en parler.Le propriétaire d’un stand déclare toutefois, sous couvert d’anonymat, que “les affaires ne sont plus aussi bonnes qu’avant”.Un autre explique que les gestionnaires du marché ont envoyé sur un groupe de discussion en ligne, réunissant notamment les vendeurs, des images de caméras de surveillance montrant des journalistes de l’AFP, et appelant à ne pas accepter leurs demandes d’interview.Au moins une voiture a suivi les reporters de l’AFP durant leur séjour à Wuhan.- “Héros” -L’un des rares lieux de commémoration publique du confinement se trouve à côté de l’ex-hôpital de Huoshenshan: une station-service qui sert également de “base d’éducation à la lutte contre l’épidémie de Covid-19”.L’un des murs affiche une chronologie du confinement, avec des photographies décolorées du président Xi Jinping, qui avait visité Wuhan en mars 2020.Un employé indique à l’AFP qu’un petit bâtiment situé derrière la supérette de l’établissement abritait une autre exposition, mais qu’elle n’ouvre désormais que “lorsque les dirigeants viennent la visiter”.La ville a, c’est vrai, déjà retrouvé depuis longtemps l’effervescence de l’avant-Covid.Le matin, les habitants se pressent sur le marché animé de la rue Shanhaiguan, spécialisé dans les petits déjeuners, où ils viennent déguster nouilles ou beignets.Dans la rue commerçante huppée de Chuhe Hanjie, les gens viennent promener leurs chiens et les jeunes sont habillés à la dernière mode, tandis que d’autres patientent pour commander des thés au lait branchés.Une habitante de 40 ans, Chen Ziyi, estime que la notoriété acquise par la ville durant la pandémie a eu un effet finalement plutôt positif, entraînant un afflux de touristes.”Tout le monde s’intéresse davantage à Wuhan désormais”, déclare-t-elle. “Ils disent que Wuhan, c’est la ville des héros.”

La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page

Construit en 10 jours au début de la pandémie et symbole de la mobilisation chinoise anti-Covid, l’hôpital en préfabriqué de Wuhan est désormais à l’abandon: cinq ans après, habitants et autorités sont passés à autre chose.Caché derrière des palissades, l’hôpital Huoshenshan aujourd’hui désaffecté avait été édifié par des milliers d’ouvriers, dans cette métropole du centre …

La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page Read More »