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Le congrès de l’extrême droite allemande démarre au milieu des manifestations

Le congrès du parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD), destiné à former sa nouvelle organisation de jeunesse, a commencé samedi avec plus de deux heures de retard à Giessen, près de Francfort, en raison de manifestations et blocages de rues des détracteurs de la formation antimigrants et prorusse, un peu partout dans la ville.”Vous êtes la prochaine génération de notre parti. Vous êtes la prochaine génération après moi, après Tino Chrupalla (un des co-présidents de l’AfD), après les anciens ici présents qui dirigent ce pays”, a déclaré Alice Weidel, coprésidente du parti, à l’ouverture du congrès qui devait débuter à 10H00 locales (09H00 GMT), devant le millier de délégués réunis dans la salle du congrès.Dès potron-minet, plus de 15.000 personnes protestant contre cette formation, selon le collectif d’associations anti-AfD, “plusieurs milliers”, selon la police, ont convergé vers Giessen, certains lançant des fumigènes, d’autres brandissant des drapeaux arc en ciel ou des banderoles avec des slogans comme “combattre le facisme”, encadré par un important dispositif policier.Arrivée deuxième aux législatives de février dernier, l’AfD, première force d’opposition, se met en ordre de bataille avant une série d’élections régionales en 2026 qu’elle espère remporter, en particulier dans ses bastions de l’Est.Ce parti avait dû dissoudre au début de l’année sa précédente organisation de jeunesse, “Junge Alternative” (Jeune Alternative), menacée d’interdiction pour son extrémisme.On lui reprochait la promotion d’idées xénophobes et divers scandales, allant du chant raciste à l’organisation d’entraînements paramilitaires.Les militants doivent désigner les cadres de sa nouvelle organisation de jeunesse, adopter ses statuts, choisir un nom et un logo. “Ce pays est en difficulté. Et quelque chose doit changer”, a déclaré Kevin Potthast, un électricien de 34 ans, de Steinfurt (ouest de l’Allemagne) rencontré par l’AFP au congrès. La direction de l’AfD veut désormais une organisation de jeunesse nettement plus sous son contrôle mais toujours en lien avec les mouvances les plus radicales.Elle “continuera à entretenir des contacts étroits avec d’autres milieux d’extrême droite et à coopérer avec eux”, prédit auprès de l’AFP Fabian Virchow, professeur à l’université de Düsseldorf et spécialiste de ces mouvements.”Le parti-mère pourra agir avec plus de modération, sans avoir à perdre ses partisans les plus radicaux”, abonde le politologue Stefan Marschall.- Jugend Germania -Car l’AfD cherche à la fois à lisser son image pour gagner en popularité dans l’ouest du pays, où les électeurs répugnent, bien plus qu’à l’Est, à voter pour un parti lié à la fois à des néonazis et à la Russie.  Les délégués devront choisir un nom. Parmi les propositions, “Generation Deutschland”, “Jugend Germania” ou reprendre “Junge Alternative”.Côté logo, l’assemblée doit se prononcer sur “un blason rouge bordé d’or surmonté d’une croix noire elle-même surmontée d’un aigle doré”, d’après un descriptif de l’AfD.”L’aigle symbolise notre nation allemande, pour laquelle nous brûlons de passion, la croix représente l’Occident et ses valeurs, que nous défendons avec ardeur”, explique le document.Le blason aux couleurs de l’Allemagne s’inscrit “dans une tradition patriotique et conservatrice de droite que nous voulons raviver”.Les délégués devraient désigner comme chef Jean-Pascal Hohm, 28 ans, un député régional du Brandebourg, un bastion de l’AfD dans l’Est.Selon le professeur Virchow, les cadres du mouvement de jeunesse “proviennent d’un milieu d’extrême droite où se côtoient d’ex-militants du mouvement identitaire, des corporations étudiantes, ainsi que des individus issus du néonazisme et de groupes ethno-nationalistes”. Les organisateurs des manifestations espèrent rassembler 57.000 personnes, selon la police, qui a prévu un dispositif exceptionnel impliquant des milliers d’agents.Irina Gildt, 28 ans, a déclaré à l’AFP qu’en participant à la manifestation contre l’AfD, elle souhaitait prendre position en faveur de la liberté d’expression et de la diversité, et montrer qu’elle ne se laissait pas intimider “par la peur ou la haine”. “Ça vaut bien de se lever tôt”, a ajouté la manifestante, rencontrée à l’aube dans les rues de Giessen.L’Allemagne, marquée par son passé nazi, a longtemps résisté à l’essor électoral de l’extrême droite. Mais la crise migratoire de 2015, puis des attaques islamistes et des crimes commis par des étrangers ont alimenté la popularité de l’AfD.

Le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée pour un examen express en commission

La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a commencé samedi l’examen en nouvelle lecture du budget de la Sécurité sociale, pour une seule journée, avant une semaine à haut risque pour le texte comme pour la méthode du gouvernement Lecornu. Les commissaires ont notamment rétabli la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée en première lecture à l’Assemblée début novembre avant d’être supprimée au Sénat.Le dispositif voté à l’initiative du groupe socialiste propose de faire progresser la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, permettant des recettes de 2,8 milliards d’euros supplémentaires en 2026.Le groupe des députés Renaissance a de nouveau apporté son soutien à la mesure, recevant les remerciements du député PS Jérôme Guedj, pour qui il est absolument nécessaire d’augmenter les recettes de ce budget pour qu’il soit “potable”. La droite et l’extrême droite s’y sont opposées.Plus tôt dans la matinée, les députés avaient comme en première lecture supprimé le gel du barème de la contribution sociale généralisée proposé par le gouvernement, et rétabli par les sénateurs. Les députés LR adoptant une position contraire à celles des sénateurs LR.Sans surprise, ils se sont également à nouveau opposés au gouvernement sur la suppression de l’exonération de cotisations salariales en faveur des apprentis, qui ferait baisser leur rémunération nette.Les députés de la commission des Affaires sociales termineront leurs travaux samedi soir, sans assurance d’aller au terme du texte. L’Assemblée repartira quoiqu’il arrive mardi en séance de la version du texte transmise par les sénateurs, les débats de samedi ayant des allures de tour de chauffe, permettant d’entrevoir les accords qui se noueront ou pas dans l’hémicycle.Le Sénat a largement remanié la copie gouvernementale, supprimant notamment la suspension de la réforme des retraites.Les tractations se poursuivront tout le week-end sur les compromis possibles, avant une réunion cruciale à Matignon lundi entre le Premier ministre et les socialistes.- Objectif 20 milliards de déficit -Pour Jérôme Guedj, on “va vraiment rentrer dans le dur” à la deuxième lecture, et il faut désormais que les groupes parlementaires se mettent “autour de la table” pour “trouver un point d’atterrissage” qui convienne à une majorité.Car si après une nouvelle lecture au Sénat, le dernier mot est donné à l’Assemblée, la copie soumise au vote final ne pourra que très peu différer de celle négociée la semaine prochaine.Et l’enjeu dépasse celui de ce seul texte. Pour beaucoup, le budget de la Sécu sera un “juge de paix” qui pourrait enclencher une dynamique positive également pour le budget de l’État.Si le budget de la Sécu est adopté, “vous avez fait la moitié du chemin. (…) l’histoire n’est pas la même derrière, c’est absolument majeur”, confie une ministre. Tenir l’objectif d’un déficit ne dépassant pas 20 milliards d’euros, comme souhaité par le gouvernement, sera difficile alors qu’il était évalué à 24 milliards en sortie de première lecture à l’Assemblée.Outre l’augmentation de la CSG sur les revenus du capital, une piste de recettes réside dans une mesure des sénateurs socialistes pour soumettre aux cotisations sociales certains compléments de salaire (primes d’intéressement…) lorsqu’ils dépassent 6.000 euros par an, pour les salaires supérieurs à trois Smic. Mais la commission des Affaires sociales a supprimé l’article.Autre clé des négociations: le gel des prestations sociales et pensions de retraites, habituellement indexées sur l’inflation. Un compromis pourra-t-il être trouvé pour réindexer les petites retraites uniquement alors que les députés les avaient toutes dégelées en première lecture? Sans parler des discussions inflammables sur les franchises médicales que le gouvernement souhaite doubler et élargir à certains dispositifs.Le vote des députés sur le texte est prévu le 9 décembre.Les sénateurs poursuivent de leur côté l’examen en première lecture du projet de loi de finances, réécrivant substantiellement la copie gouvernementale : ils ont ainsi supprimé samedi matin une surtaxe sur les bénéfices des entreprises censée rapporter 4 milliards d’euros, et même 6 milliards dans la version qui avait été approuvée par l’Assemblée avant qu’elle ne rejette l’ensemble du texte.

En Turquie, Léon XIV visite la Mosquée bleue d’Istanbul

Le pape Léon XIV a visité samedi la Mosquée bleue d’Istanbul, joyau emblématique de la ville et célèbre monument ottoman dont il s’est fait expliquer l’histoire, sans s’y recueillir contrairement à son prédécesseur François.Au troisième jour de sa visite en Turquie, le premier pape américain de l’Histoire s’est présenté en chaussettes blanches dans ce lieu …

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Airbus demande le maintien au sol de 6.000 A320 pour mise à jour d’un logiciel défaillant

Airbus a annoncé vendredi le rappel de quelque 6.000 avions A320, pour remplacer en toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux Etats-Unis.L’appel a provoqué retards et annulations aux quatre coins du monde, des Philippines à la Colombie.Le constructeur aéronautique européen a annoncé dans un communiqué avoir …

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Rallye: Ogier champion du monde pour la 9e fois, égale le record de Loeb

Le Français Sébastien Ogier (Toyota) a été sacré champion du monde des rallyes WRC pour la neuvième fois samedi à Jeddah, égalant ainsi le record de son compatriote Sébastien Loeb.Le natif de Gap (Hautes-Alpes) a terminé troisième du rallye d’Arabie saoudite remporté par le Belge Thierry Neuville (Hyundai) et a été titré après avoir pourtant fait l’impasse sur trois des 14 courses au programme cette saison.Déjà lauréat du championnat de 2013 à 2018 puis en 2020 et 2021, Ogier et son copilote Vincent Landais ont remporté le titre en prenant le meilleur sur le Britannique Elfyn Evans (Toyota), qui les devançait de trois points avant l’épreuve saoudienne, dernière manche de la saison.Tout au long du week-end, le Français a encore affiché sa science de la course et son intelligence tactique pour contrôler le Gallois tout en minimisant sa prise de risque sur un tracé très cassant.Même s’il n’a pas été épargné par les pépins dans le désert saoudien avec notamment deux crevaisons vendredi, Ogier n’a jamais tremblé et a finalement devancé son coéquipier de quatre points au championnat.”Quelle saison incroyable. La bataille a vraiment été superbe avec Elfyn. Il n’y a de beaux champions qu’avec des beaux adversaires… Ils nous ont poussé dans nos retranchements jusqu’à la dernière spéciale de la saison”, a expliqué le Français après être grimpé sur le toit de sa Yaris pour fêter son titre avec Vincent Landais.Engagé dans une saison partielle avec Toyota, Ogier, qui devait initialement disputer huit courses, en avait ajouté trois à son programme après son début d’année tonitruant qui lui laissait entrevoir la possibilité de décrocher une neuvième couronne historique.Il a finalement été sacré à l’issue d’un rallye d’Arabie saoudite plein de rebondissements et après une saison incroyable marquée par six victoires et dix podiums en onze courses.