AFP World

Mars 2025 prolonge la vague de chaleur mondiale

Les températures mondiales se sont maintenues à des niveaux historiquement élevés en mars, poursuivant une série de près de deux ans de chaleur extraordinaire sur la planète, dans la fourchette haute des prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique.En Europe, le mois de mars a été, de loin, le plus chaud jamais enregistré, selon le bulletin mensuel de l’observatoire Copernicus publié mardi.Au niveau mondial, mars 2025 se classe deuxième plus chaud, derrière mars 2024, prolongeant ainsi la série ininterrompue de records ou quasi-records de températures qui dure depuis juillet 2023.Depuis lors, à une exception près, tous les mois ont été au moins 1,5°C plus chauds que la moyenne de l’ère préindustrielle, mettant les scientifiques au défi.”Le fait que (mars 2025 soit) encore 1,6°C au-dessus de l’ère préindustrielle est vraiment impressionnant”, estime Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres, jointe par l’AFP.”Nous voilà fermement pris dans l’étau du changement climatique causé par l’humanité” et sa combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, dit-elle.”On reste sur des températures extrêmement élevées”, constate aussi Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du Giec, les experts mandatés par l’ONU.”C’est une situation exceptionnelle”, assure-t-il à l’AFP, “car normalement les températures redescendent franchement après deux années El Niño”, ce phénomène naturel qui pousse temporairement à la hausse les températures mondiales, dont le dernier épisode remonte à 2023-2024.- “Partie haute des projections” -Mars 2025, avec 14,06°C en moyenne, est ainsi seulement 0,08°C plus froid que le record de mars 2024 et à peine plus chaud qu’en 2016, selon Copernicus. Sauf que ces deux extrêmes précédents avaient été observés lors d’un fort épisode d’El Niño tandis que 2025 flirte avec La Niña, la phase inverse du cycle, synonyme d’influence rafraîchissante.Néanmoins, “l’augmentation des températures reste dans la partie haute des projections mais pas en dehors”, souligne le haut responsable du Giec.”Il faut éviter de surréagir (…) et attendre les explications” sur les phénomènes qui ont pu “se superposer” au réchauffement provoqué par l’humanité, prévient Robert Vautard, car les températures sont “soumises à d’importantes variations naturelles interannuelles ou décennales”.Les scientifiques multiplient ainsi les études pour quantifier l’influence climatique de l’évolution des nuages, d’une baisse de la pollution atmosphérique ou de celle des capacité de la Terre à stocker le carbone dans des puits naturels tels que les forêts et les océans.- “Une fois tous les 4 ans” -L’année 2024 a tout de même été la première année calendaire à dépasser le seuil de 1,5°C, soit la limite de réchauffement la plus sûre adoptée par la quasi-totalité des pays du monde dans l’accord de Paris.Mais l’actuel record va vite se banaliser: “Vu la concentration actuelle des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la probabilité d’une telle anomalie est décennale”, explique à l’AFP Christophe Cassou, auteur du Giec et directeur de recherche au CNRS. Et même d’une fois tous les 4 ou 5 ans dans une année avec El Niño, comme ce fut le cas en 2024.Selon le Giec, le monde est en route pour franchir durablement le seuil de 1,5°C au début des années 2030.Chaque fraction de degré de réchauffement compte car elle augmente de plus en plus l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, violentes précipitations ou sécheresses).En mars, la chaleur exceptionnelle en Europe, qui a épargné la péninsule ibérique et le sud de la France, s’est accompagnée de précipitations extrêmes, voire record, dans certaines régions, comme en Espagne et au Portugal, tandis que d’autres vivaient un mois historiquement sec comme aux Pays-Bas ou dans le nord de l’Allemagne.Ces contrastes “montrent clairement qu’un climat déstabilisé se traduit par des extrêmes météorologiques plus nombreux et plus importants”, commente Bill McGuire, climatologue à l’University College de Londres qui s’attend à “d’autres records”.L’intense chaleur en Asie centrale en mars ainsi que les précipitations extrêmes à l’origine d’inondations meurtrières en Argentine ont été accentuées par le réchauffement climatique, a conclu le réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA).Les relevés annuels de températures mondiales remontent jusqu’en 1850. Mais les carottes de glace, les sédiments au fond de l’océan et d’autres “archives climatiques” permettent d’établir que le climat actuel est sans précédent depuis au moins 120.000 ans.

Mars 2025 prolonge la vague de chaleur mondiale

Les températures mondiales se sont maintenues à des niveaux historiquement élevés en mars, poursuivant une série de près de deux ans de chaleur extraordinaire sur la planète, dans la fourchette haute des prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique.En Europe, le mois de mars a été, de loin, le plus chaud jamais enregistré, selon le bulletin mensuel de l’observatoire Copernicus publié mardi.Au niveau mondial, mars 2025 se classe deuxième plus chaud, derrière mars 2024, prolongeant ainsi la série ininterrompue de records ou quasi-records de températures qui dure depuis juillet 2023.Depuis lors, à une exception près, tous les mois ont été au moins 1,5°C plus chauds que la moyenne de l’ère préindustrielle, mettant les scientifiques au défi.”Le fait que (mars 2025 soit) encore 1,6°C au-dessus de l’ère préindustrielle est vraiment impressionnant”, estime Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres, jointe par l’AFP.”Nous voilà fermement pris dans l’étau du changement climatique causé par l’humanité” et sa combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, dit-elle.”On reste sur des températures extrêmement élevées”, constate aussi Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du Giec, les experts mandatés par l’ONU.”C’est une situation exceptionnelle”, assure-t-il à l’AFP, “car normalement les températures redescendent franchement après deux années El Niño”, ce phénomène naturel qui pousse temporairement à la hausse les températures mondiales, dont le dernier épisode remonte à 2023-2024.- “Partie haute des projections” -Mars 2025, avec 14,06°C en moyenne, est ainsi seulement 0,08°C plus froid que le record de mars 2024 et à peine plus chaud qu’en 2016, selon Copernicus. Sauf que ces deux extrêmes précédents avaient été observés lors d’un fort épisode d’El Niño tandis que 2025 flirte avec La Niña, la phase inverse du cycle, synonyme d’influence rafraîchissante.Néanmoins, “l’augmentation des températures reste dans la partie haute des projections mais pas en dehors”, souligne le haut responsable du Giec.”Il faut éviter de surréagir (…) et attendre les explications” sur les phénomènes qui ont pu “se superposer” au réchauffement provoqué par l’humanité, prévient Robert Vautard, car les températures sont “soumises à d’importantes variations naturelles interannuelles ou décennales”.Les scientifiques multiplient ainsi les études pour quantifier l’influence climatique de l’évolution des nuages, d’une baisse de la pollution atmosphérique ou de celle des capacité de la Terre à stocker le carbone dans des puits naturels tels que les forêts et les océans.- “Une fois tous les 4 ans” -L’année 2024 a tout de même été la première année calendaire à dépasser le seuil de 1,5°C, soit la limite de réchauffement la plus sûre adoptée par la quasi-totalité des pays du monde dans l’accord de Paris.Mais l’actuel record va vite se banaliser: “Vu la concentration actuelle des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la probabilité d’une telle anomalie est décennale”, explique à l’AFP Christophe Cassou, auteur du Giec et directeur de recherche au CNRS. Et même d’une fois tous les 4 ou 5 ans dans une année avec El Niño, comme ce fut le cas en 2024.Selon le Giec, le monde est en route pour franchir durablement le seuil de 1,5°C au début des années 2030.Chaque fraction de degré de réchauffement compte car elle augmente de plus en plus l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, violentes précipitations ou sécheresses).En mars, la chaleur exceptionnelle en Europe, qui a épargné la péninsule ibérique et le sud de la France, s’est accompagnée de précipitations extrêmes, voire record, dans certaines régions, comme en Espagne et au Portugal, tandis que d’autres vivaient un mois historiquement sec comme aux Pays-Bas ou dans le nord de l’Allemagne.Ces contrastes “montrent clairement qu’un climat déstabilisé se traduit par des extrêmes météorologiques plus nombreux et plus importants”, commente Bill McGuire, climatologue à l’University College de Londres qui s’attend à “d’autres records”.L’intense chaleur en Asie centrale en mars ainsi que les précipitations extrêmes à l’origine d’inondations meurtrières en Argentine ont été accentuées par le réchauffement climatique, a conclu le réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA).Les relevés annuels de températures mondiales remontent jusqu’en 1850. Mais les carottes de glace, les sédiments au fond de l’océan et d’autres “archives climatiques” permettent d’établir que le climat actuel est sans précédent depuis au moins 120.000 ans.

Ethiopie: l’ambassadeur d’Israël exclu d’une commémoration du génocide au Rwanda

L’ambassadeur d’Israël en Ethiopie a été exclu lundi d’une conférence organisée au siège de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba commémorant les 31 ans du génocide des Tutsi au Rwanda, ont déclaré mardi à l’AFP deux diplomates.La présence d’Israël dans des évènements organisés par l’UA a plusieurs fois provoqué des remous ces dernières années au sein de l’organisation panafricaine, qui depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 a critiqué la riposte selon elle démesurée d’Israël à Gaza, évoqué un possible “génocide” et appelé à la fin des combats. Avraham Neguise a “participé à la première partie de l’évènement, une marche de solidarité à l’intérieur du siège de l’UA”, a affirmé un diplomate arabe, avant de poursuivre: “Après cela, le président de la Commission de l’UA, le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, a refusé de lancer la manifestation dans la salle en présence de l’ambassadeur israélien et lui a demandé de sortir”, a-t-il poursuivi. “L’ambassadeur israélien était assis à une place très visible, proche des Américains, et tout été retardé jusqu’à ce qu’on lui demande de sortir”, a affirmé une autre source diplomatique, précisant ne pas savoir si “des états membres de l’UA ont protesté au vu de la situation à Gaza”.Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, cité dans The Times of Israël, “il est scandaleux que, lors d’un événement commémorant les victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, auquel l’ambassadeur d’Israël à Addis Abeba était invité”, le président de la Commission de l’UA “ait choisi d’introduire des éléments politiques anti-israéliens”. Interrogé, le porte-parole du président de la Commission de l’UA n’a pas donné suite aux sollicitations de l’AFP. Les autorités israéliennes, qui ont dénoncé un “comportement inacceptable”, vont “entreprendre des démarches diplomatiques nécessaires auprès des parties concernées afin de clarifier la gravité de cet incident”, toujours dans The Times of Israel.Le 7 avril est la journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, qui a fait au moins 800.000 morts en 1994 au Rwanda.En 2022, l’UA n’était pas parvenue à clore ses discussions sur l’accréditation controversée d’Israël en tant que pays observateur. L’Algérie et l’Afrique du Sud, deux poids lourds financiers de l’organisation panafricaine, avaient en particulier plaidé contre.En 2023, une diplomate israélienne avait également été expulsée de l’assemblée de l’UA.Mahamoud Ali Youssouf a pris ses fonctions de président de la Commission de l’UA en février, après avoir été près de 20 ans le ministre des Affaires étrangères de Djibouti. En mars 2024, le président de ce petit pays de la Corne de l’Afrique, Ismaïl Omar Guelleh, avait affirmé dans une interview au magazine Jeune Afrique qu’un “génocide (était) en cours à Gaza”.

Ethiopie: l’ambassadeur d’Israël exclu d’une commémoration du génocide au Rwanda

L’ambassadeur d’Israël en Ethiopie a été exclu lundi d’une conférence organisée au siège de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba commémorant les 31 ans du génocide des Tutsi au Rwanda, ont déclaré mardi à l’AFP deux diplomates.La présence d’Israël dans des évènements organisés par l’UA a plusieurs fois provoqué des remous ces dernières années au …

Ethiopie: l’ambassadeur d’Israël exclu d’une commémoration du génocide au Rwanda Read More »

Droits de douane: les Bourses mondiales reprennent leur souffle, espèrent des négociations

Malgré le risque d’escalade entre les Etats-Unis et la Chine, les marchés mondiaux reprennent leur souffle mardi après avoir lourdement chuté en raison des droits de douane imposés au reste du monde par Donald Trump, espérant des négociations entre Washington et ses partenaires commerciaux.A la veille de l’entrée en vigueur de nouvelles taxes américaines sur les importations chinoises et européennes, le Dow Jones grimpait de 3,6% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 3,8% aux alentours de 14H05 GMT.Les marchés européens sont également dans le vert, avec des hausses de plus de 3% pour les indices vedette à Paris, Londres et Francfort au même moment.C’est une séance de répit pour les investisseurs, alors que des milliers de milliards de dollars sont partis en fumée — 5.000 milliards pour le seul indice de référence américain S&P 500 — depuis mercredi dernier, jour de l’annonce par le président américain de droits de douane punitifs pour les importations de la plupart des pays dans le monde.Estimant que les Etats-Unis sont “pillés” par leurs partenaires commerciaux, Donald Trump impose depuis samedi un taux additionnel de 10% sur tous les produits importés aux États-Unis, avec quelques exceptions comme l’or et l’énergie.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’UE (à 20%) et le Vietnam (à 46%).- Négociations -L’administration américaine assure néanmoins rester ouverte à la négociation, ce qui alimente ce répit boursier.Donald Trump a affirmé mardi avoir eu une “très bonne conversation” avec le Premier ministre et président sud-coréen par intérim Han Duck-soo, portant notamment sur le déficit commercial des Etats-Unis avec son pays, selon un message publié sur la plateforme Truth Social.”Les instructions du président pour nous tous ont été très claires: nous devons donner la priorité à nos alliés et à nos partenaires commerciaux dès maintenant”, a commenté le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, sur Fox News, mardi.Le président décidera “quand et si nous devons parler avec la Chine, mais pour l’instant, nous avons reçu l’instruction de donner la priorité à nos alliés et à nos partenaires commerciaux comme le Japon, la Corée et d’autres”, a-t-il poursuivi.Le ministre américain des Finances Scott Bessent avait, lui, indiqué sur Fox News que “peut-être près de 70 pays” auraient déjà contacté l’administration américaine pour discuter.- Risques d’escalade -Les risques d’escalade dans la guerre commerciale entre les deux premières puissances commerciales mondiales ne sont pas écartés pour autant. Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe de 20%. Avec les 34% annoncés la semaine dernière, elle doit atteindre 54% à partir de ce mercredi.Le président républicain a en outre brandi la menace d’imposer dès ce mercredi des taxes additionnelles à hauteur de 50% sur les importations chinoises, si Pékin ne renonce pas à appliquer des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains, décidés comme mesure de rétorsion, à compter de jeudi 10 avril.”La Chine n’acceptera jamais cela”, a répondu mardi un porte-parole du ministère chinois du Commerce. “Si les Etats-Unis persistent dans cette voie, la Chine les combattra jusqu’au bout”, a-t-il dit.L’UE prépare sa propre réponse, qui devrait être présentée “en début de semaine prochaine”, d’après un porte-parole de la Commission européenne. Mais selon une liste consultée par l’AFP mardi, le bourbon ne sera pas concerné par les droits de douane de 25% que Bruxelles propose d’imposer sur des produits américains.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à “éviter l’escalade”, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang. Elle a aussi plaidé pour “une résolution négociée de la situation actuelle”, a dit l’UE dans un communiqué.Lors de cet entretien, Li Qiang a affirmé que son pays disposait de suffisamment “d’outils” pour “compenser” les turbulences économiques, selon l’agence officielle Chine nouvelle. D’après les analystes, cette guerre commerciale risque de saper l’économie mondiale, avec des risques d’inflation, de chômage et de baisse de croissance.Le dirigeant de Hong Kong, John Lee, a d’ailleurs fustigé des droits de douane “irresponsables”.Lawrence Wong, le Premier ministre de Singapour, une place forte financière mondiale, s’est dit mardi “très déçu” par les Etats-Unis.Le Vietnam cherche, lui, à obtenir un report de l’application des nouveaux tarifs douaniers imposés par Washington et a assuré vouloir acheter davantage de produits américains.bur-fz-mjw-lem/ev

Droits de douane: les Bourses mondiales reprennent leur souffle, espèrent des négociations

Malgré le risque d’escalade entre les Etats-Unis et la Chine, les marchés mondiaux reprennent leur souffle mardi après avoir lourdement chuté en raison des droits de douane imposés au reste du monde par Donald Trump, espérant des négociations entre Washington et ses partenaires commerciaux.A la veille de l’entrée en vigueur de nouvelles taxes américaines sur les importations chinoises et européennes, le Dow Jones grimpait de 3,6% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 3,8% aux alentours de 14H05 GMT.Les marchés européens sont également dans le vert, avec des hausses de plus de 3% pour les indices vedette à Paris, Londres et Francfort au même moment.C’est une séance de répit pour les investisseurs, alors que des milliers de milliards de dollars sont partis en fumée — 5.000 milliards pour le seul indice de référence américain S&P 500 — depuis mercredi dernier, jour de l’annonce par le président américain de droits de douane punitifs pour les importations de la plupart des pays dans le monde.Estimant que les Etats-Unis sont “pillés” par leurs partenaires commerciaux, Donald Trump impose depuis samedi un taux additionnel de 10% sur tous les produits importés aux États-Unis, avec quelques exceptions comme l’or et l’énergie.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’UE (à 20%) et le Vietnam (à 46%).- Négociations -L’administration américaine assure néanmoins rester ouverte à la négociation, ce qui alimente ce répit boursier.Donald Trump a affirmé mardi avoir eu une “très bonne conversation” avec le Premier ministre et président sud-coréen par intérim Han Duck-soo, portant notamment sur le déficit commercial des Etats-Unis avec son pays, selon un message publié sur la plateforme Truth Social.”Les instructions du président pour nous tous ont été très claires: nous devons donner la priorité à nos alliés et à nos partenaires commerciaux dès maintenant”, a commenté le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, sur Fox News, mardi.Le président décidera “quand et si nous devons parler avec la Chine, mais pour l’instant, nous avons reçu l’instruction de donner la priorité à nos alliés et à nos partenaires commerciaux comme le Japon, la Corée et d’autres”, a-t-il poursuivi.Le ministre américain des Finances Scott Bessent avait, lui, indiqué sur Fox News que “peut-être près de 70 pays” auraient déjà contacté l’administration américaine pour discuter.- Risques d’escalade -Les risques d’escalade dans la guerre commerciale entre les deux premières puissances commerciales mondiales ne sont pas écartés pour autant. Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe de 20%. Avec les 34% annoncés la semaine dernière, elle doit atteindre 54% à partir de ce mercredi.Le président républicain a en outre brandi la menace d’imposer dès ce mercredi des taxes additionnelles à hauteur de 50% sur les importations chinoises, si Pékin ne renonce pas à appliquer des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains, décidés comme mesure de rétorsion, à compter de jeudi 10 avril.”La Chine n’acceptera jamais cela”, a répondu mardi un porte-parole du ministère chinois du Commerce. “Si les Etats-Unis persistent dans cette voie, la Chine les combattra jusqu’au bout”, a-t-il dit.L’UE prépare sa propre réponse, qui devrait être présentée “en début de semaine prochaine”, d’après un porte-parole de la Commission européenne. Mais selon une liste consultée par l’AFP mardi, le bourbon ne sera pas concerné par les droits de douane de 25% que Bruxelles propose d’imposer sur des produits américains.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à “éviter l’escalade”, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang. Elle a aussi plaidé pour “une résolution négociée de la situation actuelle”, a dit l’UE dans un communiqué.Lors de cet entretien, Li Qiang a affirmé que son pays disposait de suffisamment “d’outils” pour “compenser” les turbulences économiques, selon l’agence officielle Chine nouvelle. D’après les analystes, cette guerre commerciale risque de saper l’économie mondiale, avec des risques d’inflation, de chômage et de baisse de croissance.Le dirigeant de Hong Kong, John Lee, a d’ailleurs fustigé des droits de douane “irresponsables”.Lawrence Wong, le Premier ministre de Singapour, une place forte financière mondiale, s’est dit mardi “très déçu” par les Etats-Unis.Le Vietnam cherche, lui, à obtenir un report de l’application des nouveaux tarifs douaniers imposés par Washington et a assuré vouloir acheter davantage de produits américains.bur-fz-mjw-lem/ev

La Cour suprême américaine lève l’interdiction des expulsions en vertu d’une loi d’exception

La Cour suprême américaine à majorité conservatrice a levé lundi soir l’interdiction des expulsions d’immigrés en vertu d’une loi d’exception, Donald Trump se félicitant d’un “grand jour pour la justice”, mais la bataille judiciaire est loin d’être terminée.La Cour a pris cette décision par une courte majorité, de cinq voix contre quatre. Elle a en revanche considéré unanimement que les personnes expulsées sur le fondement de la loi de 1798 sur “les ennemis étrangers” devaient pouvoir contester en justice leur expulsion, contrairement à ce qu’avait affirmé l’administration Trump.Un juge fédéral de Washington, James Boasberg, a suspendu le 15 mars toute reconduite à la frontière fondée exclusivement sur cette loi alors qu’environ 200 personnes présentées comme des membres du gang vénézuélien Tren de Aragua étaient en cours d’expulsion par avion vers le Salvador, sans autre forme de procès.La déclaration présidentielle invoquant cette loi à l’encontre des membres de Tren de Aragua, classé organisation “terroriste” par Washington en février, avait été publiée le même jour.Le président républicain s’est réjoui de la décision de la plus haute juridiction du pays. “La Cour suprême a confirmé la primauté du droit dans notre pays en permettant à un président, quel qu’il soit, de sécuriser nos frontières et de protéger nos familles et notre pays. UN GRAND JOUR POUR LA JUSTICE EN AMERIQUE !”, a-t-il dit lundi soir sur son réseau Truth Social.- “Délai raisonnable” -Cinq des six juges conservateurs de la Cour suprême, dont son président, John Roberts, ont considéré que les personnes visées par une expulsion devaient pouvoir la contester, mais sur leur lieu de détention, en l’occurrence au Texas, et non pas dans la capitale fédérale.Les personnes menacées d’expulsion en vertu de la loi sur “les ennemis étrangers” doivent en être avisées dans un “délai raisonnable” afin de pouvoir la contester. “La seule question est de savoir à quel tribunal il revient de statuer sur cette contestation”, écrit la majorité de la Cour.Le juge Boasberg a en conséquence annoncé mardi l’annulation d’une audience prévue dans l’après-midi sur une possible pérennisation de sa suspension. La Cour suprême a conclu que “le lieu approprié pour de tels débats était le district Sud du Texas ou quelque endroit que ce soit où les plaignants sont actuellement détenus”, souligne-t-il.Un avocat de l’influente organisation de défense des droits civiques ACLU, Lee Gelernt, qui défend les plaignants dans cette procédure, a salué dans un communiqué le rappel au droit à un procès équitable comme une “victoire importante”. Les quatre autres juges de la Cour suprême, trois progressistes et une conservatrice, ont en revanche exprimé leur désaccord avec la majorité.”Le président des Etats-Unis a invoqué une loi destinée aux temps de guerre vieille de plusieurs siècles pour emmener des personnes dans une prison notoirement brutale et gérée par un pays étranger”, a déclaré la juge Ketanji Brown Jackson.La juge Sonia Sotomayor s’est également inquiétée d'”une menace exceptionnelle pour l’Etat de droit”.La loi de 1798 avait jusqu’alors été utilisée uniquement en temps de guerre, notamment à l’encontre des ressortissants japonais et allemands en territoire américain pendant la Seconde Guerre mondiale.Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité affirmant vouloir repousser l'”invasion” des Etats-Unis par des “criminels” étrangers et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a qualifié de “très bonne affaire” l’accord conclu avec le président salvadorien, Nayib Bukele, pour incarcérer, moyennant environ 6 millions de dollars, les immigrés expulsés le 15 mars dans une prison de haute sécurité connue pour la dureté de ses conditions de détention.Le département d’Etat a classé en février huit cartels latino-américains, dont Tren de Aragua, comme organisations “terroristes”, une qualification qui élargit l’éventail des actions offertes aux autorités luttant contre le crime organisé.

Charles et Camilla posent devant le Colisée, monument symbole de Rome

Charles III et son épouse Camilla ont posé mardi après-midi pour les photographes devant les majestueuses arches du Colisée, l’amphithéâtre iconique de Rome, dans le cadre de leur visite d’Etat de quatre jours en Italie.Cette visite intervient dix jours après que le monarque britannique de 76 ans eut été brièvement hospitalisé en raison d’effets secondaires de son traitement contre le cancer.Le couple royal a été applaudi par la foule des touristes massée autour du monument le plus visité d’Italie, qui accueillait à l’époque romaine les fameux combats de gladiateurs.Pendant une dizaine de minutes, ils ont serré des mains et discuté avec des écoliers agitant de petits drapeaux britanniques, puis ont été photographiés par les touristes lorsqu’ils ont marché entre l’arc de Constantin et le temple dédié à Vénus et à la ville de Rome, situés juste devant le Colisée. Ils se sont ensuite offert aux objectifs de la presse devant l’amphithéâtre millénaire.Charles, en costume bleu à fines rayures, et Camille, en robe de crêpe bleu, ont écouté un bref résumé de l’histoire du Colisée donné par l’historien et présentateur TV Alberto Angela. Le roi “voulait connaître tous les détails du passé”, a raconté ce dernier aux journalistes. Dans la matinée, le roi et la reine ont été reçus en grande pompe par le président de la République Sergio Mattarella au palais du Quirinal surplombant Rome, datant du 16ème siècle, autrefois demeure des papes et des rois d’Italie. Le couple royal a été accueilli par le président et sa fille Laura, puis l’orchestre du palais a joué les hymnes nationaux britannique et italien.Le couple royal et le président ont ensuite assisté à la parade aérienne de l’escadre acrobatique de l’armée de l’air italienne, les “Frecce Tricolori”  (les “Flèches tricolores”), et son équivalent britannique, les “Red Arrows” (les “Flèches rouges”). Lors du passage de la limousine royale dans les rues du centre de Rome, un couple de touristes britanniques venant de Bath, Lucy et Peter Smith, était aux anges: “Nous avons vu Charles et il nous a salués. J’ai bien vu son visage”, a confié à l’AFP Lucy Smith, 52 ans. – Discours au Parlement -Le couple a expliqué que la présence du roi à Rome durant leur séjour était une coïncidence. “Nous avons réservé avant lui, il nous a imités”, a plaisanté Peter Smith, 59 ans. Une autre touriste britannique, Greeba Padbury, venue à Rome pour ses 70 ans, a raté le couple royal mais n’était pas trop déçue: “Nous pouvons le voir chez nous”. En attendant, “nous allons boire un spritz, parce qu’il est 10H00 (08H00 GMT) et que nous sommes à Rome”, a-t-elle lancé.Après leur visite au Quirinal, Charles et Camilla ont déposé une couronne de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu à l’Autel de la Patrie, un vaste monument en marbre blanc en plein centre de Rome couronné par une statue équestre de Victor-Emmanuel II, premier roi de l’Italie unifiée au XIXe siècle.”Quelle émotion de les  voir si petits à l’Autel de la Patrie puis d’être ici tout près et de réussir à leur serrer la main, ça été vraiment un grand honneur, j’étais très ému”, a raconté à l’AFP Romolo Testa, un Italien de 19 ans qui s’était rendu à Londres pour les funérailles d’Elizabeth II.Un touriste français bloqué derrière une barrière de sécurité, Philippe Heitzler, 64 ans, a lui confié “aimer beaucoup la Couronne britannique”. “Par contre on n’a pas compris pourquoi ils voulaient sortir de l’Europe”, a-t-il ajouté. Charles a déjà effectué 17 visites officielles en Italie, mais il s’agit de la première depuis son accession au trône après la mort en 2022 de sa mère Elizabeth II.Il doit aussi rencontrer lors de cette visite la Première ministre Giorgia Meloni et il sera le premier monarque britannique à s’adresser à une session conjointe du Parlement.Le roi et la reine, qui se sont mariés le 9 avril 2005 après une longue liaison durant le mariage de Charles avec la défunte princesse Diana, célébreront leur anniversaire mercredi lors d’un banquet d’Etat.