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Le fils de l’Aga Khan IV, décédé à Lisbonne, va succéder à son père
Rahim Al-Hussaini, fils de l’Aga Khan IV décédé mardi à Lisbonne à l’âge de 88 ans, va succéder à son père à la tête des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, sous le titre d’Aga Khan V.”Le prince Rahim Al-Hussaini Aga Khan V a été nommé aujourd’hui le 50e imam héréditaire (leader spirituel) des musulmans chiites ismaéliens, suite à l’ouverture du testament de son défunt père, le prince Karim Al-Hussaini Aga Khan IV, décédé hier à Lisbonne, au Portugal, à l’âge de 88 ans”, ont annoncé mercredi en fin de journée les autorités de ce groupe musulman chiite.”Descendant direct du prophète Mahomet”, Rahim Al-Hussaini, né du premier mariage de l’Aga Khan IV, prend ainsi la direction spirituelle de cette branche du chiisme qui compte entre douze et quinze millions de membres répartis à travers le monde, notamment en Asie centrale et du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.Âgé de 53 ans, il est père de deux enfants et diplômé en littérature comparée de l’Université Brown, aux Etats-Unis.Le décès de l’Aga Khan IV a été annoncé dans la nuit de mardi à mercredi par sa fondation, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui a précisé dans un communiqué qu’il était mort “paisiblement” à Lisbonne mardi, “entouré de sa famille”.En 2015, l’Aga Khan avait établi le siège mondial de sa communauté dans la capitale du Portugal, où auront lieu prochainement ses funérailles. Des détails sur ces cérémonies seront communiqués lors d’une conférence de presse prévue jeudi matin.Dans le centre de Lisbonne, le drapeau vert barré d’une bande rouge des ismaéliens a été mis en berne mercredi au-dessus du palais Mendonça, vaste hôtel particulier que l’Aga Khan avait rénové pour en faire le siège mondial de sa communauté il y a dix ans.”C’est un jour de profonde tristesse”, a témoigné Elisha Madatali à l’entrée du centre communautaire ismaélien de Lisbonne, où travaille cette jeune femme de 27 ans.”En même temps, c’est un moment qui nous fait penser à remercier notre imam pour tout ce qu’il a fait”, a-t-elle ajouté, en se disant convaincue que son successeur “a été bien préparé par son père pour continuer à servir et à guider notre communauté”.Avant sa mort, l’Aga Khan avait désigné son successeur dans ses dernières volontés, selon la pratique chiite du “nass” (transfert de l’imamat d’un imam à l’autre par le biais d’une désignation explicite, de la même façon que le prophète Mahomet a été désigné par Dieu, selon la tradition).- Yachts et jets -Né le 13 décembre 1936 à Genève, Karim Al-Hussaini avait été intronisé en 1957 49ème imam des ismaéliens nizârites.A moins de 21 ans, il succédait ainsi à son grand-père Mahomed Shah. Son père, Ali, s’était vu écarter de la succession après son mariage tumultueux avec l’actrice américaine Rita Hayworth.Le prince Karim s’était donné pour mission de développer l’oeuvre déjà considérable de son grand-père qui a créé des hôpitaux, des logements, ou des coopératives bancaires dans les pays en développement.L’héritier a investi une vaste partie de l’immense fortune familiale, dont le montant n’est pas connu, dans les pays les plus démunis, alliant philanthropie et sens des affaires, grâce notamment à la création de l’AKDN, une gigantesque fondation qui revendique 96.000 employés dans le monde.Depuis 1984, ce réseau comprend une branche dédiée au développement économique, le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), qui génère des recettes annuelles de 4,5 milliards de dollars.Milliardaire possédant yachts et jets, familier des champs de course, il a aussi perpétué la tradition familiale d’élevage de pur-sangs en France et en Irlande et a contribué à la vaste rénovation du domaine de Chantilly, au nord de Paris.Le monarque britannique Charles III, cité par l’agence PA, s’est dit “profondément attristé” par son décès, évoquant “un ami personnel depuis de nombreuses années”.”Il était un symbole de paix, de tolérance et de compassion dans notre monde troublé”, a réagi sur X le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.L’Aga Khan a eu quatre enfants : Zahra, Rahim, qui va lui succéder, et Hussain, nés de son premier mariage avec le mannequin britannique Sally Crocker-Poole, puis Aly, né en 2000 d’une seconde union avec la juriste allemande Gabriele zu Leiningen, dont il a divorcé en 2004.
Le fils de l’Aga Khan IV, décédé à Lisbonne, va succéder à son père
Rahim Al-Hussaini, fils de l’Aga Khan IV décédé mardi à Lisbonne à l’âge de 88 ans, va succéder à son père à la tête des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, sous le titre d’Aga Khan V.”Le prince Rahim Al-Hussaini Aga Khan V a été nommé aujourd’hui le 50e imam héréditaire (leader spirituel) des musulmans chiites ismaéliens, suite à l’ouverture du testament de son défunt père, le prince Karim Al-Hussaini Aga Khan IV, décédé hier à Lisbonne, au Portugal, à l’âge de 88 ans”, ont annoncé mercredi en fin de journée les autorités de ce groupe musulman chiite.”Descendant direct du prophète Mahomet”, Rahim Al-Hussaini, né du premier mariage de l’Aga Khan IV, prend ainsi la direction spirituelle de cette branche du chiisme qui compte entre douze et quinze millions de membres répartis à travers le monde, notamment en Asie centrale et du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.Âgé de 53 ans, il est père de deux enfants et diplômé en littérature comparée de l’Université Brown, aux Etats-Unis.Le décès de l’Aga Khan IV a été annoncé dans la nuit de mardi à mercredi par sa fondation, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui a précisé dans un communiqué qu’il était mort “paisiblement” à Lisbonne mardi, “entouré de sa famille”.En 2015, l’Aga Khan avait établi le siège mondial de sa communauté dans la capitale du Portugal, où auront lieu prochainement ses funérailles. Des détails sur ces cérémonies seront communiqués lors d’une conférence de presse prévue jeudi matin.Dans le centre de Lisbonne, le drapeau vert barré d’une bande rouge des ismaéliens a été mis en berne mercredi au-dessus du palais Mendonça, vaste hôtel particulier que l’Aga Khan avait rénové pour en faire le siège mondial de sa communauté il y a dix ans.”C’est un jour de profonde tristesse”, a témoigné Elisha Madatali à l’entrée du centre communautaire ismaélien de Lisbonne, où travaille cette jeune femme de 27 ans.”En même temps, c’est un moment qui nous fait penser à remercier notre imam pour tout ce qu’il a fait”, a-t-elle ajouté, en se disant convaincue que son successeur “a été bien préparé par son père pour continuer à servir et à guider notre communauté”.Avant sa mort, l’Aga Khan avait désigné son successeur dans ses dernières volontés, selon la pratique chiite du “nass” (transfert de l’imamat d’un imam à l’autre par le biais d’une désignation explicite, de la même façon que le prophète Mahomet a été désigné par Dieu, selon la tradition).- Yachts et jets -Né le 13 décembre 1936 à Genève, Karim Al-Hussaini avait été intronisé en 1957 49ème imam des ismaéliens nizârites.A moins de 21 ans, il succédait ainsi à son grand-père Mahomed Shah. Son père, Ali, s’était vu écarter de la succession après son mariage tumultueux avec l’actrice américaine Rita Hayworth.Le prince Karim s’était donné pour mission de développer l’oeuvre déjà considérable de son grand-père qui a créé des hôpitaux, des logements, ou des coopératives bancaires dans les pays en développement.L’héritier a investi une vaste partie de l’immense fortune familiale, dont le montant n’est pas connu, dans les pays les plus démunis, alliant philanthropie et sens des affaires, grâce notamment à la création de l’AKDN, une gigantesque fondation qui revendique 96.000 employés dans le monde.Depuis 1984, ce réseau comprend une branche dédiée au développement économique, le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), qui génère des recettes annuelles de 4,5 milliards de dollars.Milliardaire possédant yachts et jets, familier des champs de course, il a aussi perpétué la tradition familiale d’élevage de pur-sangs en France et en Irlande et a contribué à la vaste rénovation du domaine de Chantilly, au nord de Paris.Le monarque britannique Charles III, cité par l’agence PA, s’est dit “profondément attristé” par son décès, évoquant “un ami personnel depuis de nombreuses années”.”Il était un symbole de paix, de tolérance et de compassion dans notre monde troublé”, a réagi sur X le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.L’Aga Khan a eu quatre enfants : Zahra, Rahim, qui va lui succéder, et Hussain, nés de son premier mariage avec le mannequin britannique Sally Crocker-Poole, puis Aly, né en 2000 d’une seconde union avec la juriste allemande Gabriele zu Leiningen, dont il a divorcé en 2004.
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Rahim Al-Hussaini, fils de l’Aga Khan IV décédé mardi à Lisbonne à l’âge de 88 ans, va succéder à son père à la tête des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, sous le titre d’Aga Khan V.”Le prince Rahim Al-Hussaini Aga Khan V a été nommé aujourd’hui le 50e imam héréditaire (leader spirituel) des …
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Milei, dans le sillage de Trump, va retirer l’Argentine de la “néfaste” OMS
Le président ultralibéral argentin Javier Milei, dans le sillage de son allié américain Donald Trump, va retirer l’Argentine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé mardi la présidence, citant de “profondes différences sur la gestion sanitaire”, le Covid en particulier, et “l’influence politique de certains Etats”.”Le président a chargé le ministre des Affaires étrangères Gerardo Werthein de retirer l’Argentine de l’OMS”, a déclaré le porte-parole présidentiel Manuel Adorni en conférence de presse. Les Argentins ne vont “pas permettre à une organisation internationale d’intervenir dans notre souveraineté, encore moins dans notre santé”, a-t-il ajouté.Se référant aux “différences” sur la gestion sanitaire, il a en particulier cité “la pandémie qui, avec le gouvernement d’Alberto Fernandez (centre-gauche, 2019-2023, ndlr) nous a conduits au plus long confinement de l’histoire de l’humanité”, ainsi qu’à un “manque d’indépendance face à l’influence politique de certains États”.L’Argentine, sévèrement touchée au début de la pandémie de Covid-19, avait appliqué des mesures sanitaires particulièrement sévères, avec un confinement de cinq mois en 2020, considéré comme l’un des plus durs au monde, et une levée très progressive des restrictions. La pandémie y a fait environ 130.000 morts.Dans un communiqué après l’annonce, la présidence revient à la charge sur la gestion de la pandémie, estimant que l’OMS a “échoué dans son épreuve de feu” sur le Covid, “en promouvant des quarantaines éternelles sans fondement scientifique”, et provoquant “une des plus grandes catastrophes économiques de l’histoire mondiale”. – “Idéologues de la quarantaine” -Javier Milei, qui dès avant sa présidence, avait critiqué la réponse gouvernementale à la pandémie, le confinement en particulier, a fustigé sur Instagram “un organisme si néfaste qu’il a été l’exécutant de ce qui fut la plus grande expérience de contrôle social de l’histoire”, “les idéologues d’une quarantaine préhistorique”, d'”un des crimes contre l’humanité les plus saugrenus”.Plus généralement, la présidence argentine estime que “les recettes de l’OMS ne fonctionnent pas, car elles sont le résultat d’influence politique, non basées sur la science”. Et elle appelle “à repenser les organismes supranationaux, financés par tous, qui ne remplissent plus les objectifs pour lesquels ils ont été créés, et se consacrent à faire de la politique internationale”.Selon le porte-parole présidentiel, le retrait argentin va donner au pays “une plus grande flexibilité pour mettre en Å“uvre des politiques adaptées au contexte et intérêts de l’Argentine, une plus grande disponibilité de ressources”.Il n’a pas mentionné d’impact chiffré du retrait, mais à titre d’exemple, la contribution de l’Argentine à l’OMS pour le cycle budgétaire 2022-2023 était de près de 4,4 millions de dollars par an, un montant proche (4,1) était prévu pour le cycle 2024-2025.L’annonce de l’Argentine intervient dans la foulée du retrait de l’OMS annoncé par les Etats-Unis. Dès son retour à la Maison Blanche fin janvier, Donald Trump avait signé un décret exécutif visant à retirer son pays de l’organisme qu’il avait par le passé vivement critiqué pour sa gestion de la pandémie.- Prochain arrêt, l’Accord de Paris ? -M. Milei, au pouvoir depuis décembre 2023, a affiché à maintes reprises admiration, et affinité idéologique et personnelle avec le président américain, qu’il considère comme son premier allié naturel et stratégique.L’annonce argentine, combine “une théâtralité, à l’attention de sa base de soutien et de l’administration Trump, avec une  position souverainiste qui, loin d’améliorer la réputation internationale du pays, érode sa crédibilité”, le laissant “isolé des conversations globale sur la santé”, laquelle “ne connaît pas de frontières”, analyse pour l’AFP Federico Merke, spécialiste de Relations internationales à l’Université de San Andres.Depuis l’annonce du retrait américain -qui doit entrer en vigueur fin janvier 2026- l’OMS a dit regretter la décision de Trump, et espérer que les Etats-Unis “vont la reconsidérer”.L’annonce argentine sur l’OMS jette également une ombre accrue sur son maintien dans l’Accord de Paris sur le climat, dont Trump a aussi enclenché avec fracas le retrait fin janvier, sitôt après son retour au pouvoir. Milei a dit à plusieurs reprises considérer le réchauffement climatique comme un “cycle”, et non une “responsabilité de l’Homme”.En novembre, son chef de la diplomatie Gerardo Werthein expliquait que l’Argentine “réévaluait ses positions”, sa “stratégie sur toutes les questions liées au changement climatique”. Mais il assurait alors que le gouvernement n’avait pris aucune décision de sortie de l’accord de 2015, clef-de-voûte de l’action climatique.
Milei, dans le sillage de Trump, va retirer l’Argentine de la “néfaste” OMS
Le président ultralibéral argentin Javier Milei, dans le sillage de son allié américain Donald Trump, va retirer l’Argentine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé mardi la présidence, citant de “profondes différences sur la gestion sanitaire”, le Covid en particulier, et “l’influence politique de certains Etats”.”Le président a chargé le ministre des Affaires …
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