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Investiture de Trump: les migrants, un marché à plusieurs milliards de dollars pour les mafias

Ana Maria a dû payer pour entrer au Mexique illégalement avec ses trois filles, et ne pas être kidnappée par des criminels impitoyables qui ont fait de la crise migratoire un marché à plusieurs milliards de dollars.Cette Hondurienne de 26 ans a été victime d’extorsion à la frontière du Guatemala et du Mexique, où des …

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Travailler au musée de l’ex-camp nazi d’Auschwitz, une mission quotidienne pour la mémoire

Pour aller au travail, Pawel Sawicki, porte-parole adjoint du musée de l’ancien camp nazi d’Auschwitz-Birkenau, longe chaque jour les barbelés omniprésents avant d’arriver à son bureau installé dans un ancien hôpital de la SS.Derrière le bâtiment se dressent une ancienne chambre à gaz et un four crématoire. Plus loin, se dessine le tristement célèbre portail surmonté de l’inscription “Arbeit macht frei” (“Le travail rend libre”, ndlr) de ce camp libéré par l’Armée rouge il y a 80 ans, le 27 janvier 1945.Au total, environ 850 personnes travaillent comme M. Sawicki au musée pour préserver le souvenir des victimes de cet ancien camp d’extermination construit sur le territoire de la Pologne occupée par l’Allemagne, où plus d’un million de personnes, pour la plupart des juifs, ont été conduites à la mort pendant la Deuxième guerre mondiale.Quelque 350 guides parlant une vingtaine de langues travaillent sur ce site de mémoire – une mission difficile et délicate, remplie d’émotions.”On dit que si vous commencez à travailler ici, soit vous abandonnez très vite car l’histoire s’avèrera trop pesante (…), soit vous restez pour longtemps”, explique à l’AFP M. Sawicki, 44 ans, le responsable des multimédias du site, sur lequel il est employé depuis 17 ans. “Si vous trouvez un sens à cette mission, cela aide”, ajoute-t-il.Pour porter le bagage émotionnel parfois trop lourd, il dit ériger autour de lui “une sorte de barrière de professionnalisme” derrière laquelle il se sent en sécurité, même si celle-ci se brise de temps en temps.- Pas un mot -Jacek Paluch, qui travaille au musée depuis 15 ans en tant que guide, essaye toujours de laisser “le travail au travail”.”Mais il s’agit d’un travail, d’un endroit tellement spécifiques qu’il est impossible de laisser toute cette histoire ici sans la ramener chez soi”, confie-t-il à l’AFP. Il accompagne chaque année jusqu’à 400 groupes à travers cette ancienne usine de mort.Au total, plus d’1,8 million de personnes en provenance du monde entier ont visité l’an dernier l’ancien camp.Pour ce guide âgé de 60 ans, les rencontres avec les anciens prisonniers sont les plus difficiles, les plus chargées d’émotions. Comme celle avec un homme, un numéro d’ancien détenu tatoué sur un bras, assis en silence sur un banc, sans réagir aux questions.”Tout au long de sa vie, il n’a jamais dit un mot à sa famille sur ce qui s’est passé ici. Soudain, à l’occasion d’un déjeuner dominical, il s’est mis à raconter”, se rappelle Jacek Paluch. “On l’a empêché de parler, on l’a amené ici pour qu’il raconte son histoire, sur place. Mais dès qu’il a franchi le portail avec ‘Arbeit Macht frei’, les souvenirs sont revenus, il est redevenu silencieux et n’a plus pu raconter quoi que ce soit”.- Preuves de crimes -Jacek Paluch sait bien reconnaître le moment où il doit décrocher.”C’est le moment où, la nuit, je rêve que j’accompagne les groupes. A cet instant, je sais que je dois de prendre du temps libre”.Wanda Witek-Malicka, qui est historienne au centre de recherche du musée depuis six ans, a longtemps travaillé sur le destin des enfants, prisonniers à Auschwitz. Mais cette femme de 38 ans a dû abandonner ce sujet déchirant lorsqu’elle est devenue mère elle-même.”A ce moment-là, ce chapitre particulier de l’histoire d’Auschwitz concernant les enfants, les femmes enceintes, les nouveau-nés, je n’ai pas du tout été en mesure de le traiter”, se rappelle-t-elle, “la charge émotionnelle liée à ce lieu, à cette histoire, m’a dépassée”.Selon elle, il est impossible de penser tout le temps à l’histoire de ce lieu “parce que, à un moment, nous ne serions probablement plus en mesure de travailler”.Penché sur des boîtes métalliques qui avaient contenu le gaz Zyklon-B utilisé dans les chambres à gaz d’Auschwitz et qu’il doit conserver, Andrzej Jastrzebiowski, 48 ans, se souvint de sa révolte lorsqu’il devait, plus jeune, travailler sur ces objets ayant appartenu aux bourreaux nazis.”Plus tard, je me suis rendu compte que ces objets étaient importants, en tant que preuves des crimes commis ici, dit-il, et que préserver ces objets fait partie de notre mission ici”.- “Leur donner une voix” -Le laboratoire de conservation ultra-moderne du musée où il est employé depuis 17 ans, est responsable de la préservation des centaines de milliers d’objets retrouvés sur le sinistre site, ayant principalement appartenu aux victimes du camp : chaussures, valises, pots en métal, brosses, etc. Ou encore documents de l’ancienne administration. Des baraquements, des barbelés, des ruines des chambres à gaz et des fours crématoires sont aussi pris en charge par les conservateurs.C’est un travail de la plus haute urgence et de la plus haute importance : “bientôt, il n’y aura plus de témoins directs qui puissent raconter l’histoire, il ne restera donc plus que ces objets et ce sont ces objets précis qui devront la raconter, l’histoire”, dit M. Jastrzebiowski. “Notre travail, c’est de leur donner une voix pour leur permettre de la raconter”.Lorsqu’il travaille sur un objet, et pour ne pas tomber dans la routine, il essaye à chaque fois de découvrir à qui il a appartenu. “Penser aux propriétaires des objets, à leurs histoires, m’aide dans mon travail et, surtout, c’est bien à l’opposé de ce que souhaitaient les nazis : eux, ils voulaient que leur mémoire se perde, qu’ils disparaissent à jamais”. 

La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page

Construit en 10 jours au début de la pandémie et symbole de la mobilisation chinoise anti-Covid, l’hôpital en préfabriqué de Wuhan est désormais à l’abandon: cinq ans après, habitants et autorités sont passés à autre chose.Caché derrière des palissades, l’hôpital Huoshenshan aujourd’hui désaffecté avait été édifié par des milliers d’ouvriers, dans cette métropole du centre de la Chine où le virus avait été détecté pour la première fois.Le 23 janvier 2020, face à la propagation d’un virus alors inconnu, les autorités de Wuhan avaient décrété le confinement total de la ville – qui allait durer au total 76 jours.C’était le coup d’envoi en Chine d’une stricte politique sanitaire de contrôle des déplacements, de quarantaines obligatoires puis de tests, qui préfiguraient les bouleversements mondiaux à venir.Aujourd’hui, les quartiers commerçants animés et les embouteillages de la ville semblent à des années-lumière des rues totalement désertes et des hôpitaux bondés, symboliques du premier confinement anti-Covid de la planète.”Les gens vont de l’avant. Ces souvenirs sont de plus en plus flous”, déclare à l’AFP Jack He, un étudiant de 20 ans qui habite à Wuhan.Lycéen lors du confinement, il avait passé une grande partie de son année scolaire à suivre des cours en ligne à la maison.”On a toujours l’impression que ces années ont vraiment été difficiles (…) Mais une nouvelle vie a commencé”, souligne-t-il, à quelques jours du cinquième anniversaire du confinement.Sur le site qui accueillait le marché Huanan, où les scientifiques estiment que le virus a pu passer des animaux aux humains, un mur bleu clair a été édifié pour cacher les étals désormais désaffectés.- Journalistes suivis -Lors du passage de journalistes de l’AFP, des ouvriers installaient des décorations pour le Nouvel An chinois sur les fenêtres du deuxième étage du marché, où se trouvent encore des boutiques d’opticiens.Aucun signe ne vient rappeler l’importance de l’endroit.En vérité, la ville ne compte pas vraiment de lieu d’hommage aux victimes de la pandémie.Les commémorations officielles du confinement mettent l’accent sur l’héroïsme des médecins et l’efficacité des mesures contre l’épidémie. En dépit des critiques, souvent entendues à l’international, sur la dissimulation par les autorités des premiers cas, en décembre 2019.Les anciens étals du marché ont été déplacés dans une nouvelle zone située hors du centre-ville. Mais la pandémie reste un sujet sensible. Une dizaine de vendeurs de ce “nouveau marché de Huanan”, comme il est appelé, refusent ainsi d’en parler.Le propriétaire d’un stand déclare toutefois, sous couvert d’anonymat, que “les affaires ne sont plus aussi bonnes qu’avant”.Un autre explique que les gestionnaires du marché ont envoyé sur un groupe de discussion en ligne, réunissant notamment les vendeurs, des images de caméras de surveillance montrant des journalistes de l’AFP, et appelant à ne pas accepter leurs demandes d’interview.Au moins une voiture a suivi les reporters de l’AFP durant leur séjour à Wuhan.- “Héros” -L’un des rares lieux de commémoration publique du confinement se trouve à côté de l’ex-hôpital de Huoshenshan: une station-service qui sert également de “base d’éducation à la lutte contre l’épidémie de Covid-19”.L’un des murs affiche une chronologie du confinement, avec des photographies décolorées du président Xi Jinping, qui avait visité Wuhan en mars 2020.Un employé indique à l’AFP qu’un petit bâtiment situé derrière la supérette de l’établissement abritait une autre exposition, mais qu’elle n’ouvre désormais que “lorsque les dirigeants viennent la visiter”.La ville a, c’est vrai, déjà retrouvé depuis longtemps l’effervescence de l’avant-Covid.Le matin, les habitants se pressent sur le marché animé de la rue Shanhaiguan, spécialisé dans les petits déjeuners, où ils viennent déguster nouilles ou beignets.Dans la rue commerçante huppée de Chuhe Hanjie, les gens viennent promener leurs chiens et les jeunes sont habillés à la dernière mode, tandis que d’autres patientent pour commander des thés au lait branchés.Une habitante de 40 ans, Chen Ziyi, estime que la notoriété acquise par la ville durant la pandémie a eu un effet finalement plutôt positif, entraînant un afflux de touristes.”Tout le monde s’intéresse davantage à Wuhan désormais”, déclare-t-elle. “Ils disent que Wuhan, c’est la ville des héros.”

La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page

Construit en 10 jours au début de la pandémie et symbole de la mobilisation chinoise anti-Covid, l’hôpital en préfabriqué de Wuhan est désormais à l’abandon: cinq ans après, habitants et autorités sont passés à autre chose.Caché derrière des palissades, l’hôpital Huoshenshan aujourd’hui désaffecté avait été édifié par des milliers d’ouvriers, dans cette métropole du centre de la Chine où le virus avait été détecté pour la première fois.Le 23 janvier 2020, face à la propagation d’un virus alors inconnu, les autorités de Wuhan avaient décrété le confinement total de la ville – qui allait durer au total 76 jours.C’était le coup d’envoi en Chine d’une stricte politique sanitaire de contrôle des déplacements, de quarantaines obligatoires puis de tests, qui préfiguraient les bouleversements mondiaux à venir.Aujourd’hui, les quartiers commerçants animés et les embouteillages de la ville semblent à des années-lumière des rues totalement désertes et des hôpitaux bondés, symboliques du premier confinement anti-Covid de la planète.”Les gens vont de l’avant. Ces souvenirs sont de plus en plus flous”, déclare à l’AFP Jack He, un étudiant de 20 ans qui habite à Wuhan.Lycéen lors du confinement, il avait passé une grande partie de son année scolaire à suivre des cours en ligne à la maison.”On a toujours l’impression que ces années ont vraiment été difficiles (…) Mais une nouvelle vie a commencé”, souligne-t-il, à quelques jours du cinquième anniversaire du confinement.Sur le site qui accueillait le marché Huanan, où les scientifiques estiment que le virus a pu passer des animaux aux humains, un mur bleu clair a été édifié pour cacher les étals désormais désaffectés.- Journalistes suivis -Lors du passage de journalistes de l’AFP, des ouvriers installaient des décorations pour le Nouvel An chinois sur les fenêtres du deuxième étage du marché, où se trouvent encore des boutiques d’opticiens.Aucun signe ne vient rappeler l’importance de l’endroit.En vérité, la ville ne compte pas vraiment de lieu d’hommage aux victimes de la pandémie.Les commémorations officielles du confinement mettent l’accent sur l’héroïsme des médecins et l’efficacité des mesures contre l’épidémie. En dépit des critiques, souvent entendues à l’international, sur la dissimulation par les autorités des premiers cas, en décembre 2019.Les anciens étals du marché ont été déplacés dans une nouvelle zone située hors du centre-ville. Mais la pandémie reste un sujet sensible. Une dizaine de vendeurs de ce “nouveau marché de Huanan”, comme il est appelé, refusent ainsi d’en parler.Le propriétaire d’un stand déclare toutefois, sous couvert d’anonymat, que “les affaires ne sont plus aussi bonnes qu’avant”.Un autre explique que les gestionnaires du marché ont envoyé sur un groupe de discussion en ligne, réunissant notamment les vendeurs, des images de caméras de surveillance montrant des journalistes de l’AFP, et appelant à ne pas accepter leurs demandes d’interview.Au moins une voiture a suivi les reporters de l’AFP durant leur séjour à Wuhan.- “Héros” -L’un des rares lieux de commémoration publique du confinement se trouve à côté de l’ex-hôpital de Huoshenshan: une station-service qui sert également de “base d’éducation à la lutte contre l’épidémie de Covid-19”.L’un des murs affiche une chronologie du confinement, avec des photographies décolorées du président Xi Jinping, qui avait visité Wuhan en mars 2020.Un employé indique à l’AFP qu’un petit bâtiment situé derrière la supérette de l’établissement abritait une autre exposition, mais qu’elle n’ouvre désormais que “lorsque les dirigeants viennent la visiter”.La ville a, c’est vrai, déjà retrouvé depuis longtemps l’effervescence de l’avant-Covid.Le matin, les habitants se pressent sur le marché animé de la rue Shanhaiguan, spécialisé dans les petits déjeuners, où ils viennent déguster nouilles ou beignets.Dans la rue commerçante huppée de Chuhe Hanjie, les gens viennent promener leurs chiens et les jeunes sont habillés à la dernière mode, tandis que d’autres patientent pour commander des thés au lait branchés.Une habitante de 40 ans, Chen Ziyi, estime que la notoriété acquise par la ville durant la pandémie a eu un effet finalement plutôt positif, entraînant un afflux de touristes.”Tout le monde s’intéresse davantage à Wuhan désormais”, déclare-t-elle. “Ils disent que Wuhan, c’est la ville des héros.”

La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page

Construit en 10 jours au début de la pandémie et symbole de la mobilisation chinoise anti-Covid, l’hôpital en préfabriqué de Wuhan est désormais à l’abandon: cinq ans après, habitants et autorités sont passés à autre chose.Caché derrière des palissades, l’hôpital Huoshenshan aujourd’hui désaffecté avait été édifié par des milliers d’ouvriers, dans cette métropole du centre …

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Le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza avec près de trois heures de retard

Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant une libération d’otages israéliens, trois femmes dès dimanche, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.Le retard était dû au fait que le Hamas n’avait pas fourni la liste des otages devant …

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Le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza avec près de trois heures de retard

Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant une libération d’otages israéliens, trois femmes dès dimanche, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.Le retard était dû au fait que le Hamas n’avait pas fourni la liste des otages devant être libérés dans la journée avant 06H30 GMT, heure initiale de la mise en oeuvre de l’accord, qui intervient à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.Cet accord conclu mercredi lève l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que son armée pourrait reprendre les armes.Avant même l’entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de déplacés palestiniens chargés de leurs affaires ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée, selon des images de l’AFP.A bord de camionnettes ou à pied, certains tout souriant font le V de la victoire, d’autres partagent des friandises ou brandissent le drapeau palestinien.A Jabalia à l’extrême nord de Gaza, théâtre d’une intense opération militaire israélienne depuis octobre, les habitants découvrent un paysage apocalyptique de décombres. – Trêve à partir de 09H15 GMT -Les armes devaient se taire à 06H30 GMT, mais invoquant le retard pris par le Hamas, Israël a retardé son application et mené de nouvelles frappes à Gaza qui ont fait huit morts selon la Défense civile locale.Le Hamas a ensuite annoncé avoir publié les noms des trois Israéliennes libérables dans la journée, après avoir justifié son retard par “des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements”.Et le bureau de M. Netanyahu a annoncé dans la foulée l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09H15 GMT, ensuite confirmée par le médiateur qatari. Selon Doha, la liste des otages libérables dimanche comprend “les noms de trois citoyennes israéliennes, dont l’une est (aussi) de nationalité roumaine et l’autre de nationalité britannique”. – Avertissement de Netanyahu -Arraché mercredi par les médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu’il s’agissait “d’un cessez-le-feu provisoire” et que son pays se gardait “le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis”.Hostile à la trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême-droite) a annoncé qu’il quittait la coalition de M. Netanyahu, qui jouit toutefois toujours d’une majorité au Parlement.Selon les termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.En échange, Israël a dit qu’il relâcherait 737 prisonniers palestiniens.Trois points d’accueil des otages israéliens ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, a précisé un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins.- “Respirer de nouveau” -Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables, selon Paris. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, relâchés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.”Quand ils franchiront la frontière (de Gaza) et qu’ils seront réunis avec leurs familles, alors peut-être que nous pourrons respirer de nouveau”, a dit à l’AFP samedi soir Shahar Mor Zahiro, neveu d’un otage décédé.Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. leur libération doit intervenir après 14H00 GMT.Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté, écroué en 2019.- 600 camions d’aide -D’après le président américain Joe Biden, la première phase de l’accord comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans le territoire menacé par la famine selon l’ONU.Les autorités égyptiennes ont précisé que l’accord prévoyait “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu, selon des experts.