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A Séoul, l’assaut du tribunal par des pro-Yoon en livestream sur internet

Le rockeur sud-coréen Choi Jin-ho, 150.000 abonnés sur sa chaîne YouTube RockTV, se filme en direct dimanche pendant l’assaut sans précédent d’un tribunal de Séoul qui vient de prolonger la détention du président suspendu Yook Suk Yeol.Il tourne inlassablament son livestream durant sept heures, entouré de centaines d’autres sympathisants en colère du dirigeant coréen suspendu …

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A Séoul, l’assaut du tribunal par des pro-Yoon en livestream sur internet

Le rockeur sud-coréen Choi Jin-ho, 150.000 abonnés sur sa chaîne YouTube RockTV, se filme en direct dimanche pendant l’assaut sans précédent d’un tribunal de Séoul qui vient de prolonger la détention du président suspendu Yook Suk Yeol.Il tourne inlassablament son livestream durant sept heures, entouré de centaines d’autres sympathisants en colère du dirigeant coréen suspendu de ses fonctions et arrêté mercredi pour sa tentative avortée d’imposer la loi martiale.Sa vidéo montre des scènes de chaos: des pro-Yoon en furie pénètrant dans le tribunal en détruisant au passage portes et fenêtres avec des extincteurs, avant de gravir les escaliers du bâtiment.”Pourquoi tout le monde n’est pas là? Allez venez tous!”, lance un manifestant que l’on peut entendre dans cette vidéo, toujours disponible sur Youtube.A l’annonce vers 03H00 locales (18H00 GMT samedi) de sa décision de maintenir M. Yoon en détention pendant 20 jours, le Tribunal du district ouest de la capitale déclenche la colère des dizaines de milliers de manifestants rassemblés devant ses portes dès samedi.Des journalistes de l’AFP voient alors des centaines de policiers se précipiter dans le tribunal pour en déloger des pro-Yoon en furie, la police rapportant des dizaines d’arrestations au cours de cet “incident intolérable, illégal et violent”.- Youtubers d’extrême droite-La police annonce ensuite une enquête sur l’implication des Youtubers affiliés à l’extrême droite dans la prise d’assaut du tribunal, mais les manifestants ne semblent nullement décontenancés. La détention du président “signifie la chute de l’Etat de droit en Corée du Sud”, lance Cho Min-shik, un ouvrier du bâtiment de 32 ans. Le manifestant montre fièrement son poignet blessé après avoir cassé une vitre et s’être introduit dans le tribunal avec d’autres manifestants. Depuis son centre de détention, le président suspendu transmet régulièrement des lettres de remerciements et d’encouragements à ses soutiens inconditionnels qui comptent aussi des prêtres évangéliques.Son équipe juridique martèle dans le même temps que son arrestation est illégale.Devant le tribunal, épicentre de la colère, la police décide de déployer 1.400 agents pour contenir les manifestations, qui, selon des experts, sont “sans précédent” en Corée du Sud.L’équipe juridique de M. Yoon accuse, elle, dans un communiqué le tribunal et la police pour ces incidents.La décision de la cour de prolonger la période de détention du président signifie que “des citoyens enragés continuent les manifestations, et il en resulte de malheureux incidents violents”.”Les accusations se multiplient selon lesquelles la police, qui était indulgente à l’égard des manifestations illégales des syndicats, provoque et réprime désormais violemment les manifestations pacifiques des citoyens”, martèle l’équipe juridique du président suspendu.- Théories du complot-Yoon Suk Yeol a été arrêté le 15 janvier après un assaut du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) et de policiers sur sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef de l’Etat en exercice.Mais le président, sous le coup de plusieurs enquêtes dont une pour “rébellion” et accusé d’avoir fait vaciller la démocratie en déclarant par surprise la loi martiale, refuse de reculer. Celui qui reste techniquement à la tête de l’Etat bien que suspendu en attendant la décision de la Cour, a promis de “se battre jusqu’au bout”.De nombreux soutiens de Yoon interviewés par l’AFP ont répété des théories du complot, affirmant notamment que les élections parlementaires en Corée du Sud l’année dernière, gagnées par l’opposition, ont été truquées, une thèse défendue par M. Yoon.- “Stop the steal” -Les partisans de M. Yoon brandissent fréquemment des drapeaux américains et adoptent la rhétorique “Stop the steal” associée au président élu américain Donald Trump, dont les partisans ont pris d’assaut le Capitole de Washington pour tenter d’annuler sa défaite électorale de 2020.Ces rhétoriques reflètent la désinformation sur les fraudes électorales, qui a longtemps circulé parmi les conspirationnistes d’extrême droite en Corée du Sud. Emportés par un sentiment nationaliste et farouchement anti-communiste, leurs charges au vitriol visent des politiciens libéraux, qu’ils accusent d’être des agents nord-coréens complotant avec Pyongyang pour déstabiliser la démocratie sud-coréenne.”Yoon doit revenir au pouvoir pour se débarrasser de tous les communistes du pays”, lance Mme Lim, qui compte 5.000 adeptes sur sa chaîne YouTube et se décrit comme une chrétienne évangélique.

Magnats de la tech, figures d’extrême droite et Village People pour l’investiture de Trump

Huit ans après sa première investiture, Donald Trump deviendra lundi le 47e président des Etats-Unis, acmé de quatre jours de festivités à Washington mais chamboulées par un froid polaire: c’est à l’intérieur du Capitole, et non à l’extérieur, qu’il prêtera serment.Voici le déroulement de cette cérémonie institutionnelle et très chorégraphiée, en présence de multimilliardaires de la tech et de personnalités étrangères d’extrême droite. Une prestation de serment suivie des premiers pas du président de 78 ans, le plus âgé de l’histoire des Etats-Unis.- Serment au Capitole -Donald Trump doit prêter serment lundi midi avant de prononcer son discours d’investiture. Le froid polaire prévu (entre -12° C et -6°C) l’a toutefois contraint à déplacer la cérémonie, qui se tient toujours sur les marches du Capitole, vers l’intérieur du Congrès, sous sa rotonde. C’est là que des partisans trumpistes étaient entrés de force le 6 janvier 2021 lors de la certification de la victoire à l’époque de Joe Biden. Le 46e président sortant et sa vice-présidente Kamala Harris feront ensuite leurs adieux.Le 20 janvier 1985 déjà, une vague de froid avait obligé le président républicain d’alors, Ronald Reagan, à se replier sous la rotonde du Capitole.- Festivités -Exceptionnellement, l’investiture de Donald Trump, et celle de son futur vice-président J.D. Vance, sera retransmise à la Capital One Arena, grande salle de sport et de concert de 20.000 places à Washington. Celui qui sera le 47e président a promis qu’il “rejoindrai(t) le public après (sa) prestation de serment”.Quelque 220.000 billets avaient déjà été distribués pour des spectateurs massés sur le National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l’obélisque du Washington Monument.Le nouveau président est attendu lundi soir à trois galas et une dizaine d’autres fêtes sont prévues en ville.Dimanche après-midi, Donald Trump doit s’offrir un ultime meeting, comme il les affectionne en campagne électorale, à la Capital One Arena.Et samedi soir, il devait donner une réception avec feu d’artifice dans l’un de ses clubs de golf près de Washington, en Virginie.Enfin, une cérémonie mardi à la cathédrale de Washington doit boucler ces festivités.- Haute sécurité – Après deux tentatives d’assassinat contre le candidat Trump, Washington est sous très haute sécurité.Quelque 25.000 policiers et militaires mobilisés, 48 km de barrières érigées, snipers sur les toits et drones dans le ciel: le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités, déploie un dispositif “un peu plus solide” que par le passé, en raison d'”un environnement plus menaçant”.- Invités -Donald Trump a mis sa patte à sa cérémonie d’investiture: il a invité les multimilliardaires de la tech. Outre Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et soutien financier et politique, sont attendus le patron d’Amazon, Jeff Bezos, de Meta, Mark Zuckerberg, d’Apple, Tim Cook et, selon la presse, Shou Chew de TikTok, qui menace de se débrancher aux Etats-Unis dimanche faute de garanties du gouvernement sortant de Joe Biden.Ce dernier et son épouse Jill Biden, ainsi que tous les anciens présidents — Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama — et leurs épouses, sauf Michelle Obama, seront bien entendu là.Les chefs d’Etat et de gouvernement étrangers ne sont traditionnellement jamais invités officiellement aux investitures.Mais l’équipe Trump a convié à titre personnel la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, qui fera le voyage, son homologue hongrois Viktor Orban, qui ne viendra pas, et le président argentin Javier Milei.Des hommes et femmes politiques de l’extrême droite en Europe ont annoncé leur présence: les Français Marion Maréchal et Eric Zemmour, le Britannique Nigel Farage et un dirigeant de l’AfD allemande, Tino Chrupalla.Enfin, juste après l’investiture, une réunion du groupe “Quad” est prévue entre les chefs de la diplomatie du Japon, d’Inde, d’Australie et probablement le futur secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.- Sur scène, les Village People -Double dose du groupe de légende Village People: au meeting de dimanche et à un gala lundi: leur célébrissime tube disco “Y.M.C.A.” (1978) a été incontournable lors de la campagne Trump.La chanteuse country Carrie Underwood et le ténor Christopher Macchio participeront à la cérémonie d’investiture. La première doit interpréter le morceau patriotique “America The Beautiful”, le second l’hymne américain.- Décrets présidentiels -Expulsion de millions de clandestins, hausse de droits de douane contre les voisins mexicain et canadien et le rival chinois, dérégulation dans l’énergie et le climat, grâces pour ses partisans de l’assaut du Capitole: Donald Trump a promis samedi qu’il signerait un nombre “record” — peut-être une centaine — de décrets présidentiels immédiatement après sa prestation de serment.

Magnats de la tech, figures d’extrême droite et Village People pour l’investiture de Trump

Huit ans après sa première investiture, Donald Trump deviendra lundi le 47e président des Etats-Unis, acmé de quatre jours de festivités à Washington mais chamboulées par un froid polaire: c’est à l’intérieur du Capitole, et non à l’extérieur, qu’il prêtera serment.Voici le déroulement de cette cérémonie institutionnelle et très chorégraphiée, en présence de multimilliardaires de …

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Magnats de la tech, figures d’extrême droite et Village People pour l’investiture de Trump

Huit ans après sa première investiture, Donald Trump deviendra lundi le 47e président des Etats-Unis, acmé de quatre jours de festivités à Washington mais chamboulées par un froid polaire: c’est à l’intérieur du Capitole, et non à l’extérieur, qu’il prêtera serment.Voici le déroulement de cette cérémonie institutionnelle et très chorégraphiée, en présence de multimilliardaires de la tech et de personnalités étrangères d’extrême droite. Une prestation de serment suivie des premiers pas du président de 78 ans, le plus âgé de l’histoire des Etats-Unis.- Serment au Capitole -Donald Trump doit prêter serment lundi midi avant de prononcer son discours d’investiture. Le froid polaire prévu (entre -12° C et -6°C) l’a toutefois contraint à déplacer la cérémonie, qui se tient toujours sur les marches du Capitole, vers l’intérieur du Congrès, sous sa rotonde. C’est là que des partisans trumpistes étaient entrés de force le 6 janvier 2021 lors de la certification de la victoire à l’époque de Joe Biden. Le 46e président sortant et sa vice-présidente Kamala Harris feront ensuite leurs adieux.Le 20 janvier 1985 déjà, une vague de froid avait obligé le président républicain d’alors, Ronald Reagan, à se replier sous la rotonde du Capitole.- Festivités -Exceptionnellement, l’investiture de Donald Trump, et celle de son futur vice-président J.D. Vance, sera retransmise à la Capital One Arena, grande salle de sport et de concert de 20.000 places à Washington. Celui qui sera le 47e président a promis qu’il “rejoindrai(t) le public après (sa) prestation de serment”.Quelque 220.000 billets avaient déjà été distribués pour des spectateurs massés sur le National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l’obélisque du Washington Monument.Le nouveau président est attendu lundi soir à trois galas et une dizaine d’autres fêtes sont prévues en ville.Dimanche après-midi, Donald Trump doit s’offrir un ultime meeting, comme il les affectionne en campagne électorale, à la Capital One Arena.Et samedi soir, il devait donner une réception avec feu d’artifice dans l’un de ses clubs de golf près de Washington, en Virginie.Enfin, une cérémonie mardi à la cathédrale de Washington doit boucler ces festivités.- Haute sécurité – Après deux tentatives d’assassinat contre le candidat Trump, Washington est sous très haute sécurité.Quelque 25.000 policiers et militaires mobilisés, 48 km de barrières érigées, snipers sur les toits et drones dans le ciel: le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités, déploie un dispositif “un peu plus solide” que par le passé, en raison d'”un environnement plus menaçant”.- Invités -Donald Trump a mis sa patte à sa cérémonie d’investiture: il a invité les multimilliardaires de la tech. Outre Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et soutien financier et politique, sont attendus le patron d’Amazon, Jeff Bezos, de Meta, Mark Zuckerberg, d’Apple, Tim Cook et, selon la presse, Shou Chew de TikTok, qui menace de se débrancher aux Etats-Unis dimanche faute de garanties du gouvernement sortant de Joe Biden.Ce dernier et son épouse Jill Biden, ainsi que tous les anciens présidents — Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama — et leurs épouses, sauf Michelle Obama, seront bien entendu là.Les chefs d’Etat et de gouvernement étrangers ne sont traditionnellement jamais invités officiellement aux investitures.Mais l’équipe Trump a convié à titre personnel la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, qui fera le voyage, son homologue hongrois Viktor Orban, qui ne viendra pas, et le président argentin Javier Milei.Des hommes et femmes politiques de l’extrême droite en Europe ont annoncé leur présence: les Français Marion Maréchal et Eric Zemmour, le Britannique Nigel Farage et un dirigeant de l’AfD allemande, Tino Chrupalla.Enfin, juste après l’investiture, une réunion du groupe “Quad” est prévue entre les chefs de la diplomatie du Japon, d’Inde, d’Australie et probablement le futur secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.- Sur scène, les Village People -Double dose du groupe de légende Village People: au meeting de dimanche et à un gala lundi: leur célébrissime tube disco “Y.M.C.A.” (1978) a été incontournable lors de la campagne Trump.La chanteuse country Carrie Underwood et le ténor Christopher Macchio participeront à la cérémonie d’investiture. La première doit interpréter le morceau patriotique “America The Beautiful”, le second l’hymne américain.- Décrets présidentiels -Expulsion de millions de clandestins, hausse de droits de douane contre les voisins mexicain et canadien et le rival chinois, dérégulation dans l’énergie et le climat, grâces pour ses partisans de l’assaut du Capitole: Donald Trump a promis samedi qu’il signerait un nombre “record” — peut-être une centaine — de décrets présidentiels immédiatement après sa prestation de serment.

Corée du Sud: le tribunal responsable du maintien de Yoon en détention pris d’assaut dans la nuit

Le tribunal de Séoul qui a prononcé la prolongation de la détention du président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été pris d’assaut avant l’aube dimanche par des soutiens en colère du dirigeant, suspendu de ses fonctions et arrêté pour sa tentative d’imposer la loi martiale.A l’annonce vers 03H00 locales (18H00 GMT samedi) de sa décision de maintenir M. Yoon en détention pendant 20 jours, le Tribunal du district ouest de la capitale a déclenché une vague de fureur parmi les dizaines de milliers de manifestants rassemblés devant ses portes dès samedi.Des partisans inconditionnels du dirigeant conservateur ont alors brisé des vitres et forcé les entrées pour faire irruption à l’intérieur. Les chaînes de télévision ont même montré un protestataire donnant des coups avec un bouclier floqué “Police”.Des journalistes de l’AFP ont vu des centaines de policiers se précipiter dans le tribunal pour en déloger des pro-Yoon en furie, l’autorité rapportant des dizaines d’arrestations au cours de cet “incident intolérable, illégal et violent”.L’assaut d’un siège de la justice est “sans précédent” dans l’histoire de la Corée du Sud, affirme à l’AFP l’avocat et commentateur politique Yoo Jung-hoon.- M. Yoon s’engage à “persister” -M. Yoon, qui s’est dit “profondément choqué et attristé” par l’attaque du tribunal, s’est engagé dimanche à “persister, peu importe le temps que cela prendra, à rectifier toute injustice”, malgré la décision de la Cour constitutionnelle concernant sa destitution et l’enquête pénale qui a conduit à son arrestation. Le Tribunal a indiqué à l’AFP que son jugement était motivé par la crainte que Yoon Suk Yeol ne détruise des preuves. M. Yoon a déclaré qu’il tenterait de démontrer “le but et la légitimité de la déclaration de la loi martiale”, dans un communiqué publié dimanche via ses avocats.M. Yoon est sous le coup de plusieurs enquêtes dont une pour “rébellion”, accusé d’avoir fait vaciller la démocratie en déclarant par surprise la loi martiale le 3 décembre.Au sein d’un Parlement cerné par des soldats, un nombre suffisant de députés était toutefois rapidement parvenu à contrecarrer ses plans.Suspendu depuis l’adoption par l’Assemblée d’une motion de destitution contre lui à la mi-décembre, il a été arrêté mercredi.Son coup de force a plongé le pays dans le chaos politique et les événements violents de dimanche marquent une nouvelle étape dans cette profonde crise. Me Seok Dong-hyeon, l’un des avocats de M. Yoon, a fustigé dans un communiqué l’extension de sa détention, tout en ajoutant que les violences ne sont “probablement pas” ce que son client “veut”.Ces incidents pourraient devenir des “fardeaux” lors de ses procès, a-t-il dit.La décision du tribunal donne aux procureurs le temps d’éventuellement inculper Yoon Suk Yeol pour rébellion, un crime passible de la peine de mort.Le chef de l’Etat suspendu désirait comparaître pour “restaurer son honneur”, avait dit à l’AFP un autre de ses conseils, Yoon Kab-keun.Il a “répondu fidèlement sur les faits, les preuves et les questions juridiques”, a assuré l’avocat aux journalistes, après l’audience d’environ cinq heures.Yoon Suk Yeol faisait face à la justice pour la première fois depuis sa mesure choc. Il garde cependant le silence face aux enquêteurs en interrogatoire.- “Patriotisme passionné” -M. Yoon avait envoyé vendredi une lettre par l’intermédiaire de ses avocats à ses partisans, parmi lesquels des chrétiens évangéliques et des YouTubeurs de droite, pour les remercier de leurs manifestations et rendre hommage à leur “patriotisme passionné”.Il a été arrêté le 15 janvier à l’issue d’un assaut du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) et de policiers sur sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef de l’Etat en exercice.L’Assemblée nationale a voté le 14 décembre une motion de destitution contre lui, entraînant sa suspension. Il reste toutefois officiellement le président, seule la Cour constitutionnelle, saisie, ayant le pouvoir de lui retirer son titre.Dans cette procédure parallèle aux enquêtes ouvertes, la Cour a jusqu’à la mi-juin pour le démettre définitivement ou décider de le rétablir dans ses fonctions.

Corée du Sud: le tribunal responsable du maintien de Yoon en détention pris d’assaut dans la nuit

Le tribunal de Séoul qui a prononcé la prolongation de la détention du président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été pris d’assaut avant l’aube dimanche par des soutiens en colère du dirigeant, suspendu de ses fonctions et arrêté pour sa tentative d’imposer la loi martiale.A l’annonce vers 03H00 locales (18H00 GMT samedi) de sa décision …

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Corée du Sud: le tribunal responsable du maintien de Yoon en détention pris d’assaut dans la nuit

Le tribunal de Séoul qui a prononcé la prolongation de la détention du président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été pris d’assaut avant l’aube dimanche par des soutiens en colère du dirigeant, suspendu de ses fonctions et arrêté pour sa tentative d’imposer la loi martiale.A l’annonce vers 03H00 locales (18H00 GMT samedi) de sa décision de maintenir M. Yoon en détention pendant 20 jours, le Tribunal du district ouest de la capitale a déclenché une vague de fureur parmi les dizaines de milliers de manifestants rassemblés devant ses portes dès samedi.Des partisans inconditionnels du dirigeant conservateur ont alors brisé des vitres et forcé les entrées pour faire irruption à l’intérieur. Les chaînes de télévision ont même montré un protestataire donnant des coups avec un bouclier floqué “Police”.Des journalistes de l’AFP ont vu des centaines de policiers se précipiter dans le tribunal pour en déloger des pro-Yoon en furie, l’autorité rapportant des dizaines d’arrestations au cours de cet “incident intolérable, illégal et violent”.L’assaut d’un siège de la justice est “sans précédent” dans l’histoire de la Corée du Sud, affirme à l’AFP l’avocat et commentateur politique Yoo Jung-hoon.- M. Yoon s’engage à “persister” -M. Yoon, qui s’est dit “profondément choqué et attristé” par l’attaque du tribunal, s’est engagé dimanche à “persister, peu importe le temps que cela prendra, à rectifier toute injustice”, malgré la décision de la Cour constitutionnelle concernant sa destitution et l’enquête pénale qui a conduit à son arrestation. Le Tribunal a indiqué à l’AFP que son jugement était motivé par la crainte que Yoon Suk Yeol ne détruise des preuves. M. Yoon a déclaré qu’il tenterait de démontrer “le but et la légitimité de la déclaration de la loi martiale”, dans un communiqué publié dimanche via ses avocats.M. Yoon est sous le coup de plusieurs enquêtes dont une pour “rébellion”, accusé d’avoir fait vaciller la démocratie en déclarant par surprise la loi martiale le 3 décembre.Au sein d’un Parlement cerné par des soldats, un nombre suffisant de députés était toutefois rapidement parvenu à contrecarrer ses plans.Suspendu depuis l’adoption par l’Assemblée d’une motion de destitution contre lui à la mi-décembre, il a été arrêté mercredi.Son coup de force a plongé le pays dans le chaos politique et les événements violents de dimanche marquent une nouvelle étape dans cette profonde crise. Me Seok Dong-hyeon, l’un des avocats de M. Yoon, a fustigé dans un communiqué l’extension de sa détention, tout en ajoutant que les violences ne sont “probablement pas” ce que son client “veut”.Ces incidents pourraient devenir des “fardeaux” lors de ses procès, a-t-il dit.La décision du tribunal donne aux procureurs le temps d’éventuellement inculper Yoon Suk Yeol pour rébellion, un crime passible de la peine de mort.Le chef de l’Etat suspendu désirait comparaître pour “restaurer son honneur”, avait dit à l’AFP un autre de ses conseils, Yoon Kab-keun.Il a “répondu fidèlement sur les faits, les preuves et les questions juridiques”, a assuré l’avocat aux journalistes, après l’audience d’environ cinq heures.Yoon Suk Yeol faisait face à la justice pour la première fois depuis sa mesure choc. Il garde cependant le silence face aux enquêteurs en interrogatoire.- “Patriotisme passionné” -M. Yoon avait envoyé vendredi une lettre par l’intermédiaire de ses avocats à ses partisans, parmi lesquels des chrétiens évangéliques et des YouTubeurs de droite, pour les remercier de leurs manifestations et rendre hommage à leur “patriotisme passionné”.Il a été arrêté le 15 janvier à l’issue d’un assaut du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) et de policiers sur sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef de l’Etat en exercice.L’Assemblée nationale a voté le 14 décembre une motion de destitution contre lui, entraînant sa suspension. Il reste toutefois officiellement le président, seule la Cour constitutionnelle, saisie, ayant le pouvoir de lui retirer son titre.Dans cette procédure parallèle aux enquêtes ouvertes, la Cour a jusqu’à la mi-juin pour le démettre définitivement ou décider de le rétablir dans ses fonctions.