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Dans la bande de Gaza sous les bombes, la peur, les cris et le désespoir

La peur, les explosions et les cris rythment le quotidien des Palestiniens de la bande de Gaza désespérés trois semaines jour pour jour après la reprise des violents bombardements israéliens.”Ils demandent d’évacuer, mais où pourrions-nous aller ?”, demande Mahmoud Hussein, Palestinien d’une vingtaine d’années qui a quitté le nord de la bande de Gaza en raison des bombardements pour s’installer dans une tente à Az-Zawayda, au centre du petit territoire côtier.”Deir el-Balah est dans la zone à évacuer, al-Maghazi, Bureij, Nousseirat… Tout ça doit être évacué”, constate-t-il après avoir regardé les cartes diffusées par l’armée israélienne sommant les Gazaouis de quitter les secteurs où elle va opérer.Dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée israélienne a bombardé Deir el-Balah, selon la Défense civile, et M. Hussein a quitté son refuge de fortune, avec d’autres habitants, en direction d’un hôpital de campagne installé dans le secteur.Lundi matin, les familles qui vivent dans ce groupe de tentes improvisées avec des bâches, se sont mises à ranger leurs affaires dans des sacs d’aide humanitaire en polypropylène tissé, ceux qui s’effilochent dès qu’on les ouvre.Pendant que les adultes s’affairent, les enfants attendent et s’ennuient.Sur la route, les charrettes tirées par des ânes ont repris les navettes pour porter les matelas et les biens les plus volumineux, tandis que des femmes marchent avec des paniers sur la tête, dans une scène désormais familière à Gaza où la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants ont dû quitter leur logement au moins une fois en raison de la guerre, selon les Nations unies.- “Nuage épais” -Israël a repris ses frappes intenses sur la bande de Gaza le 18 mars, mettant fin à un cessez-le-feu de deux mois avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l’attaque sanglante sur Israël, le 7 octobre 2023, a déclenché la guerre.Au moins 58 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées au cours des dernières 24 heures dans des frappes ou des opérations de l’armée israélienne, a indiqué le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza.Peu avant minuit lundi, une frappe aérienne israélienne a visé une maison de Deir el-Balah et neuf personnes, dont cinq enfants, ont été tuées, d’après la Défense civile.”Nous nous sommes précipités dehors, terrorisés, sans même savoir au début où la frappe était tombée”, a déclaré à l’AFP Abed Salah, un voisin, “c’est le nuage épais de poussière qui nous a indiqué qu’elle était proche”.Il dit avoir aidé à extraire les corps de onze personnes, toutes mortes.Des étages se sont repliés les uns sur les autres, comme un accordéon, sur le haut du bâtiment frappé. Une baignoire d’enfant rouge vif est suspendue dans le vide au milieu des gravats.Dans une pièce un jeune homme inspecte les dégâts, un mur entier est tombé, mais deux autres restent debout. Sur l’un est exposé “Machallah” dans une élégante calligraphie encadrée qui n’a pas bougé du mur de béton nu.- “Quel était leur tort ?” -Cette expression, généralement utilisée pour marquer l’admiration, signifie littéralement “ce que Dieu a voulu”, défiant les regards hagards des habitants contemplant le désastre.Une petite fille est assise au milieu d’un océan de décombres: des rouleaux de papier toilette, des couvertures, un matelas de mousse dont la housse à fleurs est déchirée, le tout perdu entre les parpaings et les tiges métalliques.Un garçon a réussi à récupérer une voiture à pieds, et une fille quelques cartes à jouer.”La maison était pleine de personnes déplacées et d’enfants, quatre enfants avec leurs têtes coupées, quel était leur tort?”, dit Nadine Sabah, qui dit s’être trouvée dans l’immeuble au moment de la frappe.Elle est venue à l’hôpital des martyrs d’al-Aqsa où se déroule aussi une scène devenue quotidienne dans la bande de Gaza: les dépouilles sont alignées dans des sacs blancs tâchés de sang avant d’être emportées par une camionnette pour être enterrées.Des hommes et une vieille femme pleurent les morts de la famille Sabah. Les femmes se prennent dans les bras, leurs visages marqués par les larmes.Après s’être réveillée “dans les cris du voisinage”, Amal Jammal une Gazaouie de 35 ans dit avoir quitté Deir al-Balah lundi matin avant une frappe “ayant secoué toute la zone”.”La destruction était massive et la peur encore plus grande”, résume-t-elle, “et il n’y a aucune lueur d’espoir”.

Dans la bande de Gaza sous les bombes, la peur, les cris et le désespoir

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MeToo: des députés livrent leurs pistes contre la “machine à broyer” dans la culture

Interdire la “sexualisation” des mineurs à l’écran, réglementer les castings et le travail des enfants-acteurs: la commission d’enquête de l’Assemblée sur les violences sexuelles dans la culture livre près de 90 recommandations pour freiner “la machine à broyer les talents”.Pendant près de six mois, 350 personnalités du cinéma, de l’audiovisuel ou du spectacle vivant ont été questionnées sur leurs pratiques après l’onde de choc soulevée par Judith Godrèche, qui a accusé début 2024 les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon de l’avoir violée alors qu’elle était mineure.Consigné dans un rapport devant être publié mercredi et consulté mardi par l’AFP, le constat des membres de la commission d’enquête est sans appel. “Les violences morales, sexistes et sexuelles dans le monde de la culture sont systémiques, endémiques et persistantes”, écrit sa présidente, l’écologiste Sandrine Rousseau, dans ce document qui étrille les abus commis sous couvert de création artistique. “Dans notre pays, on a un culte du talent et du génie créateur”, détaille pour l’AFP Erwan Balanant, député centriste et rapporteur de la commission. “Et ce génie créateur a une sorte de quitus pour créer son Å“uvre, qui serait, pour certains, plus importante que les règles de notre République”. “+L’exception culturelle+, mais à quel prix?”, s’interroge le rapport. Pour y répondre, la commission brasse large au gré de 86 recommandations. Elle appelle notamment à “poser le principe d’une interdiction de la sexualisation des mineurs” à l’écran et dans les photos de mode et à “réglementer” les castings, “lieu de tous les dangers”, en imposant qu’ils se tiennent dans des locaux professionnels et excluent les scènes dénudées. “Trop nombreux sont les directeurs de casting et les agents artistiques à profiter de l’extrême vulnérabilité (des acteurs et actrices) pour obtenir, de gré ou de force, des faveurs sexuelles”, estime le rapport. La commission recommande également d’étendre la présence obligatoire d’un responsable des enfants “à toutes les productions artistiques”, alors que la présence de référents mineurs sur les tournages était encore facultative jusqu’à très récemment en France. Pour les majeurs, elle recommande d’encadrer les scènes d’intimité en imposant “des clauses détaillées au contrat” et la possibilité pour les comédiens d’avoir recours à un coordinateur dédié et formé, une profession encore balbutiante en France. Du côté des institutions, la commission étrille le fonctionnement de la Maîtrise des Hauts-de-Seine, vivier réputé de jeunes chanteurs d’opéra dont le chef Gaël Darchen est visé par cinq plaintes pour agressions sexuelles. “Un gâchis humain et un désastre moral”, cingle le rapport. – “Insécurités et dérives” -La commission indique également avoir saisi la justice au sujet du Théâtre du Soleil, après qu’une comédienne a affirmé en audition avoir été victime d’une tentative de viol en 2010, dans un climat de “pression sexuelle constante”. La troupe fondée en 1964 par Ariane Mnouchkine a fait part de sa “sidération” et lancé une enquête interne.Plus généralement et malgré les critiques d’avocats dénonçant des atteintes à la présomption d’innocence, la commission se félicite d’avoir “levé enfin le voile sur les insécurités et dérives” dans la culture, en faisant entendre des témoignages de victimes. L’actrice doublement césarisée Sara Forestier a ainsi raconté les metteurs en scène qui “voulaient coucher (avec elle) en (la) menaçant de (lui) retirer un rôle”, tandis que Judith Godrèche a déploré le “silence” des personnes de pouvoir dans le cinéma. Parfois accusés de frilosité sur le sujet, des acteurs stars sont venus faire amende honorable. “On ne voit pas forcément tout – et on n’a peut-être pas envie de voir. Je pense que le mouvement MeToo aura été utile de ce point de vue-là”, a déclaré Jean Dujardin.Grâce à ces travaux, “nul ne pourra dire qu’il ne savait pas, nul ne pourra refuser d’aller de l’avant et d’agir. Fermer les yeux revient à être complice”, soulignent les députés de la commission.Interrogés par l’AFP, ni Erwan Balanant ni Sandrine Rousseau n’imaginent toutefois que leurs propositions puissent à elles seules mettre un terme aux “dysfonctionnements systémiques” du monde de la culture, qui nourrissent le fléau des violences sexuelles.

Le Somaliland, en quête de reconnaissance, élit son président

Le Somaliland, république autoproclamée qui a fait sécession de la Somalie en 1991, a voté mercredi pour élire son président, clamant son sens démocratique au moment où sa quête de reconnaissance internationale secoue la Corne de l’Afrique.Les rétats complets, attendus la semaine prochaine, se joueront entre les deux favoris: le président sortant Muse Bihi (76 …

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Le Somaliland, en quête de reconnaissance, élit son président

Le Somaliland, république autoproclamée qui a fait sécession de la Somalie en 1991, a voté mercredi pour élire son président, clamant son sens démocratique au moment où sa quête de reconnaissance internationale secoue la Corne de l’Afrique.Les rétats complets, attendus la semaine prochaine, se joueront entre les deux favoris: le président sortant Muse Bihi (76 ans), au pouvoir depuis 2017, et le chef du principal parti d’opposition (Waddani) Abdirahman Mohamed Abdullahi, dit “Irro” (68 ans).Le scrutin s’est clos peu avant 18H30 locales (15H30 GMT), au terme d’une journée commencée très tôt pour certains des 1,22 million d’électeurs, venus en nombre avant même l’aube notamment dans la capitale Hargeisa, ont constaté des journalistes de l’AFP.”C’est un jour très important”, explique Hamza Moussa Ali, travailleur humanitaire de 32 ans, arrivé dès 01H00 du matin sur la place principale de la capitale Hargeisa pour voter pour le candidat de l’opposition: “Nous devons montrer que la manière dont nous votons est un processus démocratique. Nous devons montrer au monde que le Somaliland (…) peut être reconnu en toute sécurité”.”La communauté internationale a les yeux rivés sur nous. Cette élection reflète la souveraineté du Somaliland”, estime également Khadra, 26 ans, partisane de Muse Bihi.- Tempête diplomatique -Territoire de la taille de l’Uruguay (175.000 km2) à la pointe nord-ouest de la Somalie, le Somaliland a déclaré unilatéralement son indépendance en 1991, alors que la République de Somalie sombrait dans le chaos après la chute du régime militaire de l’autocrate Siad Barre.Il fonctionne depuis en autonomie, avec ses propres monnaie, armée et police, et se distingue par sa relative stabilité comparé à la Somalie, minée par l’insurrection islamiste des shebab et les conflits politiques chroniques.Mais il n’est reconnu par aucun pays, ce qui le maintient dans un certain isolement politique et économique malgré sa situation à l’entrée du détroit de Bab-el-Mandeb, sur l’une des routes commerciales les plus fréquentées au monde reliant l’océan Indien au canal de Suez.Sa quête de reconnaissance est depuis 10 mois au cÅ“ur d’une profonde crise diplomatique entre la Somalie et l’Ethiopie, avec qui le gouvernement somalilandais a signé un protocole d’accord controversé.Le texte n’a jamais été rendu public mais, selon les autorités d’Hargeisa, il prévoit la location de 20 kilomètres de côtes à l’Ethiopie, plus grand Etat enclavé au monde, en échange d’une reconnaissance formelle.La Somalie a dénoncé un accord “illégal” violant sa souveraineté et s’est depuis rapprochée de l’Egypte, rival d’Addis Abeba, déclenchant une escalade verbale et militaire qui inquiète la communauté internationale.Le texte n’a connu jusqu’à présent aucune avancée publique mais le président somalilandais Muse Bihi assure que la reconnaissance tant attendue est imminente, notamment s’il est réélu.L’opposition ne critique pas le texte et promet d’oeuvrer à la reconnaissance du “pays”.- Economie et sécurité – Mais elle accuse le dirigeant d’avoir divisé et affaibli le Somaliland. La région est en proie aux difficultés économiques (inflation, chômage, pauvreté…) mais aussi à des conflits dans l’est, où le gouvernement a perdu le contrôle la région de Sool. Après des mois de violents combats contre une milice pro-Mogadiscio qui ont fait au moins 210 morts, les forces somalilandaises se sont retirées en août 2023 de la moitié de cette région.Face à la poigne de Muse Bihi, un ancien militaire et combattant de la guerre d’indépendance, son rival “Irro”, qui a vécu en Finlande et est devenu citoyen finlandais la décennie suivante, avant de devenir président de la Chambre des représentants au Somaliland (2005-2017), s’est affiché en figure unificatrice.Cette élection met fin à deux ans de controverse après que le gouvernement a reporté le scrutin, initialement prévu en 2022, pour des “raisons techniques et financières”. L’opposition avait dénoncé une prolongation du mandat du président. Des manifestations avaient été violemment réprimées, faisant cinq morts.

Au dernier jour du procès libyen, la défense de Sarkozy fustige les “reculades” et “failles béantes” de l’accusation

“Le financement n’existe pas”: aux dernières heures du procès des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle 2007, les avocats de Nicolas Sarkozy plaident la relaxe mardi, fustigeant les “reculades” et “failles béantes” du raisonnement du parquet financier.A l’issue des plaidoiries, les prévenus auront, s’ils le souhaitent, la parole en dernier, puis le tribunal annoncera la date à laquelle il rendra son jugement – pas avant plusieurs mois.L’ex-chef de l’Etat, 70 ans, est assis sur les chaises dédiées aux prévenus, aux côtés des trois anciens ministres poursuivis à ses côtés, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth. Une image identique à celle du premier jour du procès trois mois plus tôt, le 6 janvier. La salle d’audience est pleine comme un oeuf pour cette journée qui marque l’épilogue d’un procès inédit. Au deuxième rang se sont assis l’épouse de Nicolas Sarkozy, la chanteuse Carla Bruni, ainsi que ses fils Jean et Pierre Sarkozy.”Pour résumer l’accusation, Nicolas Sarkozy, élu président de l’UMP, aurait eu l’idée de répondre positivement à l’invitation de Mouammar Kadhafi pour lui demander de financer sa campagne”, commence Me Christophe Ingrain en milieu d’après-midi. “Pour quelle raison éprouve-t-il le besoin d’un autre mode de financement que celui que lui assure déjà l’UMP et le soutien incontesté de ses adhérents ? L’accusation ne le dit pas”, poursuit le conseil. “Quel montant aurait-il demandé ? Comment cet argent serait-il arrivé en France ? Comment il aurait été utilisé dans la campagne ? L’accusation ne le dit pas, car ce financement n’existe pas”, affirme-t-il.Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir noué en 2005, via ses plus proches collaborateurs, un “pacte de corruption” avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, afin qu’il finance sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Et ce, selon l’accusation, en échange de contreparties diplomatiques, économiques et juridiques, en particulier un soutien au retour de la Libye sur la scène internationale après des années d’embargo lié aux attentats commis par le régime.- “Disparaître” -“Les investigations n’ont pas trouvé l’argent du prétendu pacte de corruption. Pourtant, on ne parle pas ici de petites sommes” mais de millions d’euros, “ça ne peut pas disparaître comme ça !” plaide quant à lui Me Tristan Gautier.Il s’attaque ensuite aux canaux de financement décrits par la parquet financier, sous les hochements de tête approbateurs et réguliers de Nicolas Sarkozy.Le premier correspond à 5 à 6 millions d’euros libyens virés en 2006 sur un compte libanais de l’intermédiaire Ziad Takieddine – dont 670.000 euros, retirés en liquide depuis un autre compte, ont pu alimenter la campagne, selon le Parquet national financier (PNF).Or pour l’avocat, Ziad Takieddine a “systématiquement utilisé cet argent pour ses dépenses personnelles”, dans des “factures et notes faramineuses dans des hôtels de luxe”, des “croisières en yacht” ou encore des “travaux dans des villas”.Et concernant les 440.000 euros virés à l’ancien ami de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert ? Me Gautier assure que ce dernier n’a retiré que “100.000 euros sur la période, dans une constante parfaitement similaire à ce qu’il faisait avant et après”.Quant au second canal de financement, qui serait passé par le directeur de cabinet de Kadhafi, Bechir Saleh, et Alexandre Djouhri, “cela n’a aucun sens” pour le conseil, en particulier car l’intermédiaire était un proche de Dominique de Villepin, alors “grand rival de Nicolas Sarkozy” qui n’aurait pas manqué de faire fuiter l’information. Il soutient aussi que les sommes retrouvées dans la campagne en France, “infimes”, sont “incompatibles avec des sommes d’origine libyenne”. “Comment se fait-il qu’en 18 ans, dont 15 ans d’enquête ultra-médiatisée, il n’y a pas eu un seul prestataire de campagne qui soit venu corroborer cette thèse ?”, lance-t-il.Le 27 mars, le PNF a requis sept ans d’emprisonnement, 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Nicolas Sarkozy.Afin de “satisfaire ses ambitions politiques dévorantes”, l’ancien locataire de l’Elysée a noué “un pacte de corruption faustien avec un des dictateurs les plus infréquentables de ces 30 dernières années”, ont déclaré les procureurs.Définitivement condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes ou Bismuth, M. Sarkozy s’est vu poser le 7 février un bracelet électronique.