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Les Etats-Unis frappés par leur première vague de chaleur “extrême” de l’année

Une vague de chaleur “extrêmement dangereuse” s’abat lundi sur la côte est américaine, avec un mercure attendu près des 40 degrés Celsius dans la région métropolitaine de New York, qui pousse des habitants à se réfugier dans des “îlots de rafraîchissement”.Le premier épisode important de forte chaleur cette année aux Etats-Unis a commencé ce week-end pour atteindre un pic lundi dans les grandes agglomérations de Washington, Baltimore, Philadelphie et New York.”Cette chaleur extrême ne sera pas seulement inconfortable et oppressante pour les New-Yorkais. Elle sera brutale et dangereuse si vous ne prenez pas les mesures nécessaires”, a prévenu le maire de New York, Eric Adams, précisant que “chaque année plus de 500 personnes meurent de chaleur” dans la métropole de plus de 8 millions d’habitants.Les autorités locales ont demandé à la population âgée ou vulnérable, en raison de troubles respiratoires ou par manque d’accès à de la climatisation, de s’hydrater ou de se diriger vers les “cooling centers”, îlots de rafraîchissement, comme des bibliothèques alors qu’une chaleur étouffante et collante enveloppait la ville lundi.L’intensité et la durée de cette vague de chaleur la rend “extrêmement dangereuse pour n’importe qui sans rafraîchissement ou hydratation”, martèlent les services météorologiques américains (NWS), rappelant que la chaleur extrême constitue la première cause de mortalité liée à la météo.- Pas de répit nocturne-“Une intense crête barométrique, stationnée sur la moitié est du pays, continuera de générer une vague de chaleur extrêmement dangereuse cette semaine. Les effets du risque de chaleur extrême s’étendront du Midwest au centre de l’Atlantique aujourd’hui. Ce niveau de risque de chaleur est connu pour être rare (…) avec peu ou pas de répit pendant la nuit”, prévient le NWS. A New York, cette vague de chaleur survient alors que les électeurs du parti démocrate sont appelés mardi à choisir leur candidat à l’élection municipale dans une primaire qui s’annonce disputée, selon les sondages, entre le ténor centriste Andrew Cuomo et l’étoile montante de la gauche Zohran Mamdami.”Votez le jour de l’élection, même s’il fait 100 degrés (Fahrenheit, unité de mesure utilisée aux Etats-Unis)”, soit plus de 37 degrés Celsius, a lancé devant la presse au cours du weekend M. Cuomo, ancien gouverneur de l’Etat de New York.Dans la capitale, Washington, la mairie a rappelé aux habitants que de nombreux lieux climatisés leur sont ouverts pour se rafraîchir.Selon les scientifiques, les canicules à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et ces vagues de chaleur sont appelées à encore se multiplier, s’allonger et s’intensifier.L’année 2024 fut l’année la plus chaude jamais enregistrée aux Etats-Unis (hors Alaska et Hawaï) comme dans le monde entier. 2024 fut aussi la première année à dépasser la limite de 1,5°C de réchauffement fixée par l’accord de Paris sur le climat, selon l’Organisation météorologique mondiale, une agence de l’ONU.

Les Etats-Unis frappés par leur première vague de chaleur “extrême” de l’année

Une vague de chaleur “extrêmement dangereuse” s’abat lundi sur la côte est américaine, avec un mercure attendu près des 40 degrés Celsius dans la région métropolitaine de New York, qui pousse des habitants à se réfugier dans des “îlots de rafraîchissement”.Le premier épisode important de forte chaleur cette année aux Etats-Unis a commencé ce week-end pour atteindre un pic lundi dans les grandes agglomérations de Washington, Baltimore, Philadelphie et New York.”Cette chaleur extrême ne sera pas seulement inconfortable et oppressante pour les New-Yorkais. Elle sera brutale et dangereuse si vous ne prenez pas les mesures nécessaires”, a prévenu le maire de New York, Eric Adams, précisant que “chaque année plus de 500 personnes meurent de chaleur” dans la métropole de plus de 8 millions d’habitants.Les autorités locales ont demandé à la population âgée ou vulnérable, en raison de troubles respiratoires ou par manque d’accès à de la climatisation, de s’hydrater ou de se diriger vers les “cooling centers”, îlots de rafraîchissement, comme des bibliothèques alors qu’une chaleur étouffante et collante enveloppait la ville lundi.L’intensité et la durée de cette vague de chaleur la rend “extrêmement dangereuse pour n’importe qui sans rafraîchissement ou hydratation”, martèlent les services météorologiques américains (NWS), rappelant que la chaleur extrême constitue la première cause de mortalité liée à la météo.- Pas de répit nocturne-“Une intense crête barométrique, stationnée sur la moitié est du pays, continuera de générer une vague de chaleur extrêmement dangereuse cette semaine. Les effets du risque de chaleur extrême s’étendront du Midwest au centre de l’Atlantique aujourd’hui. Ce niveau de risque de chaleur est connu pour être rare (…) avec peu ou pas de répit pendant la nuit”, prévient le NWS. A New York, cette vague de chaleur survient alors que les électeurs du parti démocrate sont appelés mardi à choisir leur candidat à l’élection municipale dans une primaire qui s’annonce disputée, selon les sondages, entre le ténor centriste Andrew Cuomo et l’étoile montante de la gauche Zohran Mamdami.”Votez le jour de l’élection, même s’il fait 100 degrés (Fahrenheit, unité de mesure utilisée aux Etats-Unis)”, soit plus de 37 degrés Celsius, a lancé devant la presse au cours du weekend M. Cuomo, ancien gouverneur de l’Etat de New York.Dans la capitale, Washington, la mairie a rappelé aux habitants que de nombreux lieux climatisés leur sont ouverts pour se rafraîchir.Selon les scientifiques, les canicules à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et ces vagues de chaleur sont appelées à encore se multiplier, s’allonger et s’intensifier.L’année 2024 fut l’année la plus chaude jamais enregistrée aux Etats-Unis (hors Alaska et Hawaï) comme dans le monde entier. 2024 fut aussi la première année à dépasser la limite de 1,5°C de réchauffement fixée par l’accord de Paris sur le climat, selon l’Organisation météorologique mondiale, une agence de l’ONU.

Israël mène des raids intenses à Téhéran, cible les Gardiens et la prison d’Evine

Israël a appelé lundi les habitants de Téhéran à s’éloigner des bases militaires, après d’intenses frappes sur la capitale iranienne ciblant des centres des Gardiens de la Révolution et la prison d’Evine, au 11e jour de la guerre entre les deux pays. Au lendemain des frappes américaines qui ont, selon le Pentagone, “dévasté le programme nucléaire iranien”, la Maison Blanche a pour sa part pressé le pouvoir iranien de reprendre les négociations nucléaires, s’il voulait se maintenir à la tête du pays. Téhéran a menacé les Etats-Unis d’une “action ferme” après ces bombardements du site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo et d’installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).  Le directeur de de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts et réclamé lundi un accès aux sites nucléaires iraniens. Israël a pour sa part annoncé avoir mené “des frappes d’une puissance sans précédent contre des cibles du régime et des organes de répression” à Téhéran, dont “la prison d’Evine, le quartier général de la sécurité intérieure des Gardiens de la révolution (armée idéologique de l’Iran, NDLR) et le quartier général du Bassidj”, une milice de volontaires islamistes. La justice iranienne a fait état de dégâts dans certaines parties de la prison d’Evine, où sont détenus des Occidentaux, prisonniers politiques et opposants.Les deux Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, qui y sont détenus depuis plus de trois ans, “n’auraient pas été touchés” a affirmé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, dénonçant une frappe “inacceptable”.L’armée israélienne a ensuite appelé les habitants de Téhéran à s’éloigner des infrastructures militaires et sécuritaires annonçant la poursuite de ses bombardements “dans les prochains jours”. Selon l’agence iranienne Fars, des explosions ont été entendues en fin d’après-midi près d’Ahvaz, dans le sud-ouest iranien. Israël a aussi indiqué avoir mené des frappes pour “bloquer les voies d’accès” au site de Fordo enfoui sous une montagne, au sud de Téhéran. – Les “boums” – A plus de 1.500 km de là, en Israël, les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs régions après des salves de missiles iraniens. “Ici, on entend moins les +boums+”, confie à l’AFP Muriel Azria, professionnelle du tourisme, qui comme de nombreux habitants de Tel-Aviv a pris l’habitude de se réfugier dans le métro et les parkings de la ville. Des dégâts “près d’une installation stratégique” électrique ont perturbé la distribution de courant dans le sud, a indiqué la compagnie publique, sans en préciser la cause. Les règles de la censure militaire en Israël interdisent de publier certains détails concernant les dommages. En Iran, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d’après les autorités.Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël l’a attaqué le 13 juin, bombardant des centaines de sites militaires et nucléaires et tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à un programme nucléaire civil.- L’Iran menace les Etats-Unis -Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Abdolrahim Mousavi, a encore promis lundi une “action ferme” après l'”erreur américaine”. Téhéran avait menacé la veille d’actions contre les bases militaires américaines au Moyen-Orient.Les Etats-Unis ont indiqué surveiller “activement la situation dans le détroit d’Ormuz”, auquel “le régime iranien serait stupide” de s’en prendre. Washington avait appelé dimanche Pékin à dissuader Téhéran de riposter à l’attaque américaine en fermant cette zone de transit maritime du cinquième du pétrole mondial. La télévision d’Etat iranienne a par ailleurs annoncé l’arrestation d’un “ressortissant européen” soupçonné d’être un “espion” au service d’Israël, sans plus de précision. Invoquant la “situation sécuritaire” dans la région, des compagnies pétrolières étrangères dans le sud de l’Irak ont “évacué” une partie de leur personnel étranger. Des compagnies aériennes européennes, américaines et asiatiques ont suspendu ou réduit leurs dessertes du Moyen-Orient. – Evaluation des dégâts -Le président américain, Donald Trump, s’est prévalu dimanche de “dommages monumentaux” infligés aux sites nucléaires iraniens. Mais des experts estiment que l’Iran pourrait avoir évacué le matériel nucléaire des sites visés. Un haut responsable iranien, Ali Shamkhani, a affirmé que le pays possédait toujours des stocks d’uranium enrichi.L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau de 60%, selon l’AIEA, proche du seuil de 90% requis pour fabriquer une bombe atomique. Mais l’agence dit n’avoir décelé jusque-là aucun indice d’un “programme systématique” iranien de production d’une arme nucléaire.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). – “Changement de régime”? -Donald Trump, qui avait relancé les négociations avec Téhéran pour encadrer son programme nucléaire – lancées en avril sous médiation d’Oman – est “toujours intéressé” par un règlement diplomatique, a affirmé lundi la porte-parole de la Maison Blanche. Mais “si le régime iranien refuse de s’impliquer dans une solution diplomatique (…) pourquoi le peuple iranien ne retire pas le pouvoir à ce régime incroyablement violent qui le réprime”, a-t-elle interrogé.  “Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ???” avait écrit la veille M. Trump sur son réseau Truth social.Un changement de régime “serait un résultat bienvenu — même si ce n’est pas un objectif militaire de l’État d’Israël”, a pour sa part réaffirmé lundi un porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer. 

Israël mène des raids intenses à Téhéran, cible les Gardiens et la prison d’Evine

Israël a appelé lundi les habitants de Téhéran à s’éloigner des bases militaires, après d’intenses frappes sur la capitale iranienne ciblant des centres des Gardiens de la Révolution et la prison d’Evine, au 11e jour de la guerre entre les deux pays. Au lendemain des frappes américaines qui ont, selon le Pentagone, “dévasté le programme nucléaire iranien”, la Maison Blanche a pour sa part pressé le pouvoir iranien de reprendre les négociations nucléaires, s’il voulait se maintenir à la tête du pays. Téhéran a menacé les Etats-Unis d’une “action ferme” après ces bombardements du site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo et d’installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).  Le directeur de de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts et réclamé lundi un accès aux sites nucléaires iraniens. Israël a pour sa part annoncé avoir mené “des frappes d’une puissance sans précédent contre des cibles du régime et des organes de répression” à Téhéran, dont “la prison d’Evine, le quartier général de la sécurité intérieure des Gardiens de la révolution (armée idéologique de l’Iran, NDLR) et le quartier général du Bassidj”, une milice de volontaires islamistes. La justice iranienne a fait état de dégâts dans certaines parties de la prison d’Evine, où sont détenus des Occidentaux, prisonniers politiques et opposants.Les deux Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, qui y sont détenus depuis plus de trois ans, “n’auraient pas été touchés” a affirmé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, dénonçant une frappe “inacceptable”.L’armée israélienne a ensuite appelé les habitants de Téhéran à s’éloigner des infrastructures militaires et sécuritaires annonçant la poursuite de ses bombardements “dans les prochains jours”. Selon l’agence iranienne Fars, des explosions ont été entendues en fin d’après-midi près d’Ahvaz, dans le sud-ouest iranien. Israël a aussi indiqué avoir mené des frappes pour “bloquer les voies d’accès” au site de Fordo enfoui sous une montagne, au sud de Téhéran. – Les “boums” – A plus de 1.500 km de là, en Israël, les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs régions après des salves de missiles iraniens. “Ici, on entend moins les +boums+”, confie à l’AFP Muriel Azria, professionnelle du tourisme, qui comme de nombreux habitants de Tel-Aviv a pris l’habitude de se réfugier dans le métro et les parkings de la ville. Des dégâts “près d’une installation stratégique” électrique ont perturbé la distribution de courant dans le sud, a indiqué la compagnie publique, sans en préciser la cause. Les règles de la censure militaire en Israël interdisent de publier certains détails concernant les dommages. En Iran, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d’après les autorités.Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël l’a attaqué le 13 juin, bombardant des centaines de sites militaires et nucléaires et tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à un programme nucléaire civil.- L’Iran menace les Etats-Unis -Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Abdolrahim Mousavi, a encore promis lundi une “action ferme” après l'”erreur américaine”. Téhéran avait menacé la veille d’actions contre les bases militaires américaines au Moyen-Orient.Les Etats-Unis ont indiqué surveiller “activement la situation dans le détroit d’Ormuz”, auquel “le régime iranien serait stupide” de s’en prendre. Washington avait appelé dimanche Pékin à dissuader Téhéran de riposter à l’attaque américaine en fermant cette zone de transit maritime du cinquième du pétrole mondial. La télévision d’Etat iranienne a par ailleurs annoncé l’arrestation d’un “ressortissant européen” soupçonné d’être un “espion” au service d’Israël, sans plus de précision. Invoquant la “situation sécuritaire” dans la région, des compagnies pétrolières étrangères dans le sud de l’Irak ont “évacué” une partie de leur personnel étranger. Des compagnies aériennes européennes, américaines et asiatiques ont suspendu ou réduit leurs dessertes du Moyen-Orient. – Evaluation des dégâts -Le président américain, Donald Trump, s’est prévalu dimanche de “dommages monumentaux” infligés aux sites nucléaires iraniens. Mais des experts estiment que l’Iran pourrait avoir évacué le matériel nucléaire des sites visés. Un haut responsable iranien, Ali Shamkhani, a affirmé que le pays possédait toujours des stocks d’uranium enrichi.L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau de 60%, selon l’AIEA, proche du seuil de 90% requis pour fabriquer une bombe atomique. Mais l’agence dit n’avoir décelé jusque-là aucun indice d’un “programme systématique” iranien de production d’une arme nucléaire.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). – “Changement de régime”? -Donald Trump, qui avait relancé les négociations avec Téhéran pour encadrer son programme nucléaire – lancées en avril sous médiation d’Oman – est “toujours intéressé” par un règlement diplomatique, a affirmé lundi la porte-parole de la Maison Blanche. Mais “si le régime iranien refuse de s’impliquer dans une solution diplomatique (…) pourquoi le peuple iranien ne retire pas le pouvoir à ce régime incroyablement violent qui le réprime”, a-t-elle interrogé.  “Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ???” avait écrit la veille M. Trump sur son réseau Truth social.Un changement de régime “serait un résultat bienvenu — même si ce n’est pas un objectif militaire de l’État d’Israël”, a pour sa part réaffirmé lundi un porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer. 

Le détroit d’Ormuz, passage stratégique sous haute tension

Le détroit d’Ormuz est un point de passage clé pour le commerce mondial de pétrole, que l’Iran a souvent menacé de bloquer dans les situations de crise. Des députés iraniens ont à nouveau brandi cette menace après les frappes américaines sur des installations nucléaires en Iran, mais la décision reste aux mains du Conseil national de sécurité, la plus haute instance de sécurité du pays.  Voici quatre choses à savoir sur cette zone stratégique.  –  Porte d’entrée du Golfe -Le détroit d’Ormuz, qui relie le Golfe au golfe d’Oman, est situé entre l’Iran et le sultanat d’Oman. Il est particulièrement vulnérable en raison de sa faible largeur, 50 kilomètres environ, et de sa profondeur, qui n’excède pas 60 mètres.Il est parsemé d’îles désertiques ou peu habitées, mais d’une grande importance stratégique: les îles iraniennes d’Ormuz, et celles de Qeshm et de Larak, face à la rive iranienne de Bandar Abbas.La rive omanaise, la péninsule du Musandam, forme un index pointant vers l’Iran, séparé du reste du sultanat par des terres appartenant aux Emirats.Au large des Emirats, les trois “îles stratégiques” -la Grande Tomb, la Petite Tomb et Abou Moussa- constituent un poste d’observation sur toutes les côtes des pays du Golfe: Emirats, Qatar, Bahreïn, Arabie saoudite, Koweït, Irak, Iran et Oman.Elles sont occupées par l’Iran depuis 1971, après le départ des forces britanniques de la région.- Crucial pour le pétrole -Le détroit d’Ormuz constitue de loin la principale la voie de navigation connectant les riches pays pétroliers du Moyen-Orient au reste du monde. En 2024, environ 20 millions de barils de brut y circulaient quotidiennement, l’équivalent de près de 20% de la consommation mondiale de pétrole liquide, selon l’Agence américaine de l’Energie (EIA). Environ un cinquième du commerce mondial de gaz naturel liquéfié y transitait aussi, principalement en provenance du Qatar.Plus de 80% du pétrole et gaz y transitant était destiné aux marchés asiatiques, selon l’AIE. Seuls l’Arabie saoudite et les Emirats disposent d’un réseau d’oléoducs, pouvant transporter un maximum de 2,6 million barils par jour, leur permettant de contourner le détroit d’Ormuz, souligne l’EIA. En fermant le détroit, l’Iran “saperait ce qui reste de ses alliances” que ce soit avec les pays du Golfe et l’Irak ou avec ses principaux clients, notamment la Chine, a écrit l’économiste et spécialiste du Golfe, Justin Alexander sur Linkedin. “Cela bloquerait aussi ses propres exportations de pétrole, alors que son économie est déjà à la peine”, a souligné pour sa part le professeur de l’Université d’Ottawa Thomas Juneau, sur X. – Tensions -L’Iran, qui se considère comme le gardien du Golfe, dénonce régulièrement la présence de forces étrangères, notamment la Ve Flotte américaine stationnée à Bahreïn.Il a menacé à plusieurs reprises de bloquer le détroit d’Ormuz en cas d’action militaire des Etats-Unis dans la zone.Ce sont les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, qui contrôlent les opérations navales dans le Golfe, et sont chargés d’assurer la sécurité du détroit.Une des perturbations majeures du transport pétrolier remonte à 1984, en plein conflit Iran-Irak (1980-1988), durant la “guerre des pétroliers”. Plus de 500 navires avaient été détruits ou endommagés.Téhéran avait alors miné des zones de passage dans le détroit d’Ormuz. Le 14 avril 1988, la frégate USS Samuel B. Roberts avait heurté une mine et manqué de couler.En juillet de la même année, un Airbus A-300 d’Iran Air, assurant la liaison entre Bandar-Abbas et Dubaï, avait été abattu par deux missiles d’une frégate américaine patrouillant dans le détroit, faisait 290 morts. L’équipage de l’USS Vincennes avait affirmé avoir pris l’Airbus pour un chasseur iranien animé d’intentions hostiles.- Incidents -Outre les menaces, le détroit d’Ormuz est régulièrement le théâtre d’escarmouches, comme des arraisonnements ou attaques de bateaux. Les incidents se sont multipliés après le retrait des Etats-Unis, en 2018 de l’accord international visant à geler le programme nucléaire iranien.En 2019, des attaques mystérieuses contre des navires dans la région du Golfe, un drone abattu et des pétroliers saisis, avaient fait craindre une escalade entre Téhéran et Washington.Le 29 juillet 2021, une attaque en mer d’Oman contre un pétrolier géré par la société d’un milliardaire israélien avait fait deux morts, un Britannique et un Roumain. Israël, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Roumanie ont accusé Téhéran, qui a démenti toute implication.En avril 2024, les Gardiens de la Révolution avaient arraisonné le porte-conteneurs MSC Aries battant pavillon portugais, accusant son armateur d’être “lié à Israël”. 

Macron entame une visite en Norvège placée sous le signe de la défense

Emmanuel Macron a entamé lundi une visite de 24 heures en Norvège destinée à renforcer les liens de défense entre les deux pays et la sécurité dans l’Arctique, à la veille d’un sommet de l’Otan.Il s’agit de la première visite d’un président français en Norvège, pays membre de l’Otan mais pas de l’Union européenne, depuis celle effectuée par François Mitterrand en 1984, soit depuis 41 ans.Le chef de l’Etat et son épouse Brigitte, accompagnés des ministres des Armées Sébastien Lecornu, de l’Economie Eric Lombard et de l’Europe Benjamin Haddad, sont arrivés à la mi-journée à Oslo.  Emmanuel Macron a aussitôt rejoint le Premier ministre norgévien Jonas Gahr Støre pour des entretiens suivis d’une table ronde sur la décarbonation industrielle et d’une conférence de presse. Les deux pays vont signer à cette occasion un accord de partenariat stratégique et un autre sur la capture et la séquestration de carbone, a indiqué l’Elysée.Emmanuel et Brigitte Macron seront ensuite reçus en audience par le roi Harald et son épouse Sonja, qui donneront un dîner en leur honneur.L’accord de partenariat stratégique vise à “renforcer des coopérations déjà denses” en matière de défense, d’innovation et de transition énergétique et écologique, selon l’Elysée.- Frégates -Il portera notamment sur la coopération au sein de l’OTAN, le renforcement de l’interopérabilité entre les deux armées, les opérations conjointes dans le Grand Nord et le soutien à des projets industriels de défense.Le constructeur français Naval Group est candidat à la livraison de cinq frégates à la Norvège, plus une option pour une sixième.L’appel d’offres étant toujours en cours, aucune annonce n’interviendra durant la visite, a toutefois précisé l’Elysée. Une semaine après sa visite au Groenland, Emmanuel Macron soulignera aussi “l’engagement de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité”, a ajouté la présidence française.Le 15 juin, le président français a critiqué la volonté de Donald Trump de mettre la main sur ce territoire autonome du Danemark, et appelé à renforcer la sécurité de l’Arctique face aux ambitions chinoises et russes concernant les nouvelles routes maritimes.Mardi matin, Emmanuel Macron participera à un brief opérationnel sur des opérations en cours des forces navales françaises dans la région à bord de la frégate multimissions Normandie dans le port d’Oslo.Le Proche-Orient, tout comme l’Ukraine, sera aussi au coeur des entretiens, au 11e jour de frappes israéliennes en Iran, doublées dimanche de bombardements américains sur les principaux sites nucléaires du pays.- Convergences -L’attaque américaine n’est pas conforme au droit international”, a déclaré lundi Jonas Gahr Støre à l’agence norvégienne NTB, là où le chancelier allemand ne voit “aucune raison de critiquer” ces frappes.Emmanuel Macron a estimé pour sa part dimanche qu'”aucune réponse strictement militaire” ne pouvait suffire à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, et a appelé à un “retour à la voie diplomatique”.La Norvège a par ailleurs reconnu l’Etat palestinien, mais la France, qui l’envisage, n’a pas encore franchi le pas. Emmanuel Macron a dû suspendre mi-juin son initiative diplomatique pour relancer une solution à deux Etats avec le début des frappes israéliennes en Iran mais voudrait faire avancer le projet.Le président français rencontrera mardi matin les dirigeants du Fonds souverain norvégien et rendra hommage aux soldats norvégiens qui ont participé au débarquement de Normandie avant de rejoindre le sommet de l’Otan à La Haye (Pays-Bas).Il rejoindra ensuite le sommet de l’Otan à La Haye (Pays-Bas). Les 32 pays de l’alliance vont se pencher mardi et mercredi, sous la pression de Donald Trump et de la menace russe, sur une augmentation de leurs dépenses militaires à hauteur de 5% de leur PIB.