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Ukraine: 19 morts dans des frappes russes dans la région de Dnipropetrovsk

Au moins 19 personnes ont été tuées et près de 300 blessées mardi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités ukrainiennes, Kiev dénonçant le “message de terreur” envoyé par Moscou au moment où les négociations entre les deux camps sont au point mort.Ces nouvelles attaques meurtrières de l’armée russe contre une grande ville d’Ukraine, après une attaque d’ampleur à Kiev dans la nuit de dimanche à lundi, interviennent juste avant l’ouverture d’un sommet de l’Otan à La Haye. Arrivé au Pays-Bas, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte et espère recevoir, auprès des alliés de Kiev, de nouvelles promesses d’aide à son pays après près de trois ans et demi d’invasion russe.  Sur le terrain, les forces russes continuent leur poussée dans l’Est ukrainien face à une armée ukrainienne en difficulté et moins nombreuse, et multiplient les bombardements.Aux alentours de 11H10 mardi, selon la police nationale ukrainienne, l’armée russe a attaqué “avec des missiles” les villes de Dnipro et Samar, également située dans la région, détruisant notamment un bâtiment administratif dans la première. – “Poutine détruit des vies” -Mardi soir, le bilan à Dnipro, qui s’est aggravé au fil de la journée, est monté à 17 morts et 279 blessés, a annoncé le responsable de l’administration régionale, Serguiï Lyssak. A Samar, deux personnes ont été tuées et 14 blessées, selon la même source.”Poutine détruit des vies, c’est sa définition du contrôle. S’il peut tuer des gens, détruire des maisons, faire du chantage, il pense qu’il a le pouvoir”, a fustigé M. Zelensky mardi soir sur X, appelant à “forcer la Russie à la paix” et à une politique “d’isolement et de sanctions maximales” contre Moscou.D’après les autorités, les frappes ont touché des établissements scolaires et de santé, ainsi qu’endommagé un train, dont des passagers ont été blessés.”En termes de dégâts, il s’agit probablement de l’une des frappes les plus importantes contre Dnipro” depuis le début de l’invasion russe en février 2022, a affirmé le maire Boris Filatov.Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a rapidement dénoncé le “message de terreur et de rejet de la paix” envoyé, selon lui, par Moscou, dont l’armée avait annoncé il y a deux semaines mener une attaque terrestre dans la région de Dnipropetrovsk, une première depuis le début de l’invasion russe en 2022.- “Renforcer la pression sur Moscou” -“Il en va de la crédibilité des alliés de renforcer la pression sur Moscou”, a exhorté M. Sybiga, alors que Volodymyr Zelensky et des dirigeants des pays membres de l’Otan, dont l’Américain Donald Trump, se réunissent à partir de mardi aux Pays-Bas.Ce sommet de l’Otan doit valider la hausse spectaculaire des dépenses de sécurité des pays membres, dans un contexte diplomatique mondial tendu.Une réunion entre MM. Zelensky et Trump, dont les relations sont fluctuantes, est prévue mercredi, selon un haut responsable ukrainien, le président américain confirmant qu’il rencontrerait “probablement” son homologue ukrainien.Le locataire de la Maison Blanche pousse pour un arrêt des hostilités, mais son implication personnelle dans le dossier ukrainien n’a, à ce stade, pas permis de rapprocher les positions toujours très éloignées des deux belligérants.Pour ce faire, Donald Trump a repris langue avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il a également repris des éléments de langage du Kremlin sur les origines de la guerre, provoquant la colère de Kiev.L’Ukraine exige toujours que l’armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à près de 20% par la Russie, tandis que Moscou souhaite que Kiev lui concède la perte des territoires ukrainiens annexés et partiellement occupés par les forces russes, tout en renonçant à rejoindre l’Otan. Des exigences inacceptables pour Volodymyr Zelensky.Et Vladimir Poutine maintient toujours ces demandes maximalistes, niant à nouveau, en fin de semaine dernière, la souveraineté de l’Ukraine: “Je considère les peuples russe et ukrainien comme un seul peuple. Dans ce sens, toute l’Ukraine nous appartient”, a-t-il lancé.Dans ce contexte, la Russie poursuit ses attaques contre son voisin.Trois personnes, dont un enfant, ont été tués dans des frappes de drones russes dans l’agglomération de Soumy (nord-est), selon l’administration régionale mardi matin.A Kiev et dans sa région, dix civils avaient péri dans la nuit de dimanche à lundi dans une série de frappes russes, une semaine après une attaque qui avait tué au moins 28 personnes dans la capitale ukrainienne.En réponse, l’Ukraine tente de frapper la Russie en profondeur, notamment pour perturber la logistique de l’armée de Moscou.

Ukraine: 19 morts dans des frappes russes dans la région de Dnipropetrovsk

Au moins 19 personnes ont été tuées et près de 300 blessées mardi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités ukrainiennes, Kiev dénonçant le “message de terreur” envoyé par Moscou au moment où les négociations entre les deux camps sont au point mort.Ces nouvelles attaques meurtrières de l’armée russe …

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Ukraine: 19 morts dans des frappes russes dans la région de Dnipropetrovsk

Au moins 19 personnes ont été tuées et près de 300 blessées mardi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités ukrainiennes, Kiev dénonçant le “message de terreur” envoyé par Moscou au moment où les négociations entre les deux camps sont au point mort.Ces nouvelles attaques meurtrières de l’armée russe contre une grande ville d’Ukraine, après une attaque d’ampleur à Kiev dans la nuit de dimanche à lundi, interviennent juste avant l’ouverture d’un sommet de l’Otan à La Haye. Arrivé au Pays-Bas, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte et espère recevoir, auprès des alliés de Kiev, de nouvelles promesses d’aide à son pays après près de trois ans et demi d’invasion russe.  Sur le terrain, les forces russes continuent leur poussée dans l’Est ukrainien face à une armée ukrainienne en difficulté et moins nombreuse, et multiplient les bombardements.Aux alentours de 11H10 mardi, selon la police nationale ukrainienne, l’armée russe a attaqué “avec des missiles” les villes de Dnipro et Samar, également située dans la région, détruisant notamment un bâtiment administratif dans la première. – “Poutine détruit des vies” -Mardi soir, le bilan à Dnipro, qui s’est aggravé au fil de la journée, est monté à 17 morts et 279 blessés, a annoncé le responsable de l’administration régionale, Serguiï Lyssak. A Samar, deux personnes ont été tuées et 14 blessées, selon la même source.”Poutine détruit des vies, c’est sa définition du contrôle. S’il peut tuer des gens, détruire des maisons, faire du chantage, il pense qu’il a le pouvoir”, a fustigé M. Zelensky mardi soir sur X, appelant à “forcer la Russie à la paix” et à une politique “d’isolement et de sanctions maximales” contre Moscou.D’après les autorités, les frappes ont touché des établissements scolaires et de santé, ainsi qu’endommagé un train, dont des passagers ont été blessés.”En termes de dégâts, il s’agit probablement de l’une des frappes les plus importantes contre Dnipro” depuis le début de l’invasion russe en février 2022, a affirmé le maire Boris Filatov.Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a rapidement dénoncé le “message de terreur et de rejet de la paix” envoyé, selon lui, par Moscou, dont l’armée avait annoncé il y a deux semaines mener une attaque terrestre dans la région de Dnipropetrovsk, une première depuis le début de l’invasion russe en 2022.- “Renforcer la pression sur Moscou” -“Il en va de la crédibilité des alliés de renforcer la pression sur Moscou”, a exhorté M. Sybiga, alors que Volodymyr Zelensky et des dirigeants des pays membres de l’Otan, dont l’Américain Donald Trump, se réunissent à partir de mardi aux Pays-Bas.Ce sommet de l’Otan doit valider la hausse spectaculaire des dépenses de sécurité des pays membres, dans un contexte diplomatique mondial tendu.Une réunion entre MM. Zelensky et Trump, dont les relations sont fluctuantes, est prévue mercredi, selon un haut responsable ukrainien, le président américain confirmant qu’il rencontrerait “probablement” son homologue ukrainien.Le locataire de la Maison Blanche pousse pour un arrêt des hostilités, mais son implication personnelle dans le dossier ukrainien n’a, à ce stade, pas permis de rapprocher les positions toujours très éloignées des deux belligérants.Pour ce faire, Donald Trump a repris langue avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il a également repris des éléments de langage du Kremlin sur les origines de la guerre, provoquant la colère de Kiev.L’Ukraine exige toujours que l’armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à près de 20% par la Russie, tandis que Moscou souhaite que Kiev lui concède la perte des territoires ukrainiens annexés et partiellement occupés par les forces russes, tout en renonçant à rejoindre l’Otan. Des exigences inacceptables pour Volodymyr Zelensky.Et Vladimir Poutine maintient toujours ces demandes maximalistes, niant à nouveau, en fin de semaine dernière, la souveraineté de l’Ukraine: “Je considère les peuples russe et ukrainien comme un seul peuple. Dans ce sens, toute l’Ukraine nous appartient”, a-t-il lancé.Dans ce contexte, la Russie poursuit ses attaques contre son voisin.Trois personnes, dont un enfant, ont été tués dans des frappes de drones russes dans l’agglomération de Soumy (nord-est), selon l’administration régionale mardi matin.A Kiev et dans sa région, dix civils avaient péri dans la nuit de dimanche à lundi dans une série de frappes russes, une semaine après une attaque qui avait tué au moins 28 personnes dans la capitale ukrainienne.En réponse, l’Ukraine tente de frapper la Russie en profondeur, notamment pour perturber la logistique de l’armée de Moscou.

La justice fait le lien entre les algues vertes et le décès d’un joggeur et condamne l’Etat

La cour administrative d’appel de Nantes a condamné mardi l’État à indemniser la famille d’un joggeur décédé en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes à l’embouchure du Gouessant (Côtes-d’Armor), reconnaissant pour la première fois le lien entre le décès d’un humain et ces algues causées par l’élevage industriel.La cour “retient la responsabilité pour faute de l’État, en raison de ses carences dans la mise en œuvre de la réglementation européenne et nationale destinée à protéger les eaux de toute pollution d’origine agricole”, explique-t-elle dans un communiqué.”La pollution par les nitrates présents dans les engrais et dans les déjections animales issues de l’élevage constitue en effet la cause principale de la prolifération des algues vertes en Bretagne”, poursuit la cour.L’État devra verser à l’épouse du joggeur la somme de 277.343 euros, assortie d’intérêts, aux trois enfants de la victime 15.000 euros chacun et 9.000 euros à son frère. Âgé de 50 ans et adepte du trail, Jean-René Auffray avait été retrouvé mort à Hillion le 8 septembre 2016, dans la vase de l’estuaire du Gouessant, qui se jette dans la baie de Saint-Brieuc.En apprenant le lieu du décès, fréquemment sujet aux marées vertes, des associations s’étaient immédiatement interrogées sur le lien avec les algues vertes qui, en se décomposant, émettent du sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz potentiellement mortel à forte dose.Sa famille avait saisi la justice administrative en juillet 2019 pour demander réparation auprès de la commune d’Hillion, de l’agglomération de Saint-Brieuc et de l’État, réclamant près de 600.000 euros d’indemnisation.- “Loi Duplomb” -En novembre 2022, le tribunal administratif de Rennes avait rejeté en bloc les demandes d’indemnisation de la famille.Ses proches avaient fait appel du jugement “en demandant uniquement la condamnation de l’État à les indemniser”, rappelle la cour dans son communiqué. La cour administrative d’appel de Nantes, “en se fondant notamment sur plusieurs pièces qui n’avaient pas été présentées au tribunal administratif de Rennes”, a estimé que “le décès de la victime qui est survenu instantanément et a été causé par un œdème pulmonaire massif et fulgurant, ne pouvait s’expliquer autrement que par une intoxication mortelle par inhalation d’hydrogène sulfuré à des taux de concentration très élevés”.Contacté par l’AFP, le ministère de la Transition écologique n’a pas souhaité réagir “à ce stade”. Le préfet des Côtes d’Armor “prend acte de la décision de justice”, a-t-il fait savoir.”Pour la première fois, une juridiction française retient le lien entre le décès d’une personne et la faute de l’État dans ces affaires d’algues vertes”, a salué l’avocat de la famille, Me François Lafforgue. “Nous sommes très contents et très émus”, “on est aussi surpris”, a réagi la femme de la victime, Roswitha Hertel-Auffray, auprès de l’AFP. “C’est une victoire collective de ceux qui ont combattu avec nous”, a poursuivi Mme Hertel-Auffray.”On espère que ça va faire bouger un peu les lignes maintenant”, a-t-elle ajouté.Le préjudice subi par les proches du défunt sera partiellement indemnisé, à hauteur de 60%, la cour estimant que le quinquagénaire avait pris un risque en allant courir dans cet estuaire.”En plein débat sur la loi Duplomb (…), cette décision de justice vient rappeler à nos élus (…) que c’est bien le modèle productiviste agricole qui s’oppose au développement de la Bretagne”, a réagi Arnaud Clugery, porte-parole de l’association Eau et Rivières de Bretagne, dans un communiqué.”Face à cette crise environnementale doublée d’un scandale sanitaire, il est impératif d’ouvrir une commission d’enquête indépendante”, a réclamé la députée LFI des Côtes d’Armor Murielle Lepvraud.Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. Selon la Cour des comptes en 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé depuis les années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.Dans l’estuaire de Gouessant, “rien n’a changé”, affirment les associations Défense des Victimes des Marées Vertes, Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre et Force 5.

Téhéran prêt à négocier avec Washington au premier jour de trêve entre l’Iran et Israël

Téhéran s’est dit mardi prêt à revenir à la table des négociations avec Washington sur son programme nucléaire, au moment où un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur après 12 jours de guerre entre l’Iran et Israël.La République islamique, dont les installations nucléaires ont été bombardées dimanche par les Etats-Unis, alliés d’Israël, a réaffirmé aussi ses “droits légitimes” à poursuivre son programme nucléaire à usage civil. Mardi, Donald Trump a affirmé que le cessez-le-feu entre les deux ennemis jurés était “désormais en vigueur”.L’armée israélienne a de fait levé mardi soir les restrictions imposées à sa population pendant le conflit, mais a prévenu, par la voix du lieutenant-général Eyal Zamir, que “la campagne contre l’Iran n’était pas terminée” et entrait dans un “nouveau chapitre”.Le chef d’état-major a dit par ailleurs que l’armée allait se concentrer de nouveau sur la bande de Gaza, où elle combat le Hamas palestinien. Israël avait annoncé dans la matinée avoir accepté l’offre de Donald Trump d’un cessez-le-feu et affirmé que “tous les objectifs” de la guerre, déclenchée dans le but affiché de neutraliser le programme nucléaire iranien, avaient été atteints.Téhéran a de son côté crié “victoire”, se vantant d’avoir forcé son ennemi à “cesser unilatéralement” la guerre.Son président Massoud Pezeshkian a annoncé en soirée “la fin de la guerre (…) imposée” par Israël et s’est engagé au respect du cessez-le-feu à condition qu’Israël fasse de même.- “Véritable cessez-le-feu”-Israël avait attaqué l’Iran par les airs le 13 juin, accusant une nouvelle fois Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique. La République islamique, qui a toujours nié et défendu son droit au nucléaire civil, a riposté en multipliant les tirs de missiles et de drones sur Israël.Mardi matin, les sirènes avaient une nouvelle fois retenti dans le nord d’Israël. Téhéran a démenti avoir tiré des missiles, bien qu’une source militaire israélienne ait déclaré à l’AFP que deux de ces armes avaient été interceptées.Après avoir menacé de “riposter avec force”, Israël a ensuité assuré s’être “retenu” de frapper l’Iran, après une discussion entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Donald Trump.Le président américain avait accusé dans la matinée l’Iran et Israël d’avoir violé la trêve qu’il avait annoncée lundi soir.En Israël, aucune alerte n’a cependant été signalée depuis 07H45 GMT et, en Iran, l’armée a rapporté pour la dernière fois des attaques israéliennes à 05H30 GMT.- “Table des négociations” -Dans la nuit, le président des Etats-Unis avait annoncé que les deux pays avaient accepté un cessez-le-feu “complet et total” qui devait déboucher sur “la fin officielle” du conflit. Le Qatar a affirmé avoir “persuadé l’Iran” d’accepter un cessez-le-feu et exhorté Washington et Téhéran à reprendre leurs pourparlers sur le nucléaire.  D’ailleurs, l’Iran est “prêt à résoudre les différends (…) à la table des négociations” avec les Etats-Unis avec qui Téhéran devait encore discuter le 14 juin, a déclaré M. Pezeshkian.Et, a martelé le président iranien, si son pays ne cherche pas à acquérir la bombe atomique, il fera toujours “valoir ses droits légitimes” à disposer d’un programme nucléaire civil.- “Tout le monde est fatigué” -Avant l’annonce de la trêve Iran-Israël, quatre personnes, selon les secours, avaient été tuées à Beersheva, dans le sud d’Israël, par un tir de missile iranien qui a détruit un immeuble.Tammy Shel, une habitante de Tel-Aviv, a dit mettre tous ses espoirs dans un cessez-le-feu. “Je l’espère vraiment. Tout le monde est fatigué. Nous voulons juste avoir l’esprit en paix. Pour nous, pour les Iraniens, pour les Palestiniens, pour tout le monde dans la région”, a-t-elle confié à l’AFP.  Dans le nord de l’Iran, une frappe a fait neuf morts et détruit quatre immeubles, selon l’agence Fars, là aussi avant le début du cessez-le-feu.  Un scientifique lié au nucléaire a également été tué par une frappe israélienne, selon un média d’Etat.En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 28 morts, selon les autorités.  Depuis le 13 juin, Israël a bombardé des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens, tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.Donald Trump avait appelé lundi soir les deux belligérants à pays à “avancer vers la paix”, après des tirs iraniens sur la base militaire américaine d’Al-Udeid au Qatar, la plus importante du Moyen-Orient, en représailles aux raids américains menés le week-end sur trois sites nucléaires iraniens.Il a “remercié l’Iran” d’avoir “prévenu” les Etats-Unis “à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne”.- Représailles “calibrées” -Pour Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes “étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts infligés aux sites iraniens, auxquels il a réclamé un accès. Des experts estiment que l’Iran pourrait avoir évacué le matériel nucléaire des sites touchés et Téhéran a affirmé toujours posséder des stocks d’uranium enrichi.L’AIEA a dit toutefois n’avoir décelé jusque-là aucun indice d’un “programme systématique” de fabrication d’une bombe atomique.burs-nr/vl

Téhéran prêt à négocier avec Washington au premier jour de trêve entre l’Iran et Israël

Téhéran s’est dit mardi prêt à revenir à la table des négociations avec Washington sur son programme nucléaire, au moment où un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur après 12 jours de guerre entre l’Iran et Israël.La République islamique, dont les installations nucléaires ont été bombardées dimanche par les Etats-Unis, alliés d’Israël, a réaffirmé aussi ses “droits légitimes” à poursuivre son programme nucléaire à usage civil. Mardi, Donald Trump a affirmé que le cessez-le-feu entre les deux ennemis jurés était “désormais en vigueur”.L’armée israélienne a de fait levé mardi soir les restrictions imposées à sa population pendant le conflit, mais a prévenu, par la voix du lieutenant-général Eyal Zamir, que “la campagne contre l’Iran n’était pas terminée” et entrait dans un “nouveau chapitre”.Le chef d’état-major a dit par ailleurs que l’armée allait se concentrer de nouveau sur la bande de Gaza, où elle combat le Hamas palestinien. Israël avait annoncé dans la matinée avoir accepté l’offre de Donald Trump d’un cessez-le-feu et affirmé que “tous les objectifs” de la guerre, déclenchée dans le but affiché de neutraliser le programme nucléaire iranien, avaient été atteints.Téhéran a de son côté crié “victoire”, se vantant d’avoir forcé son ennemi à “cesser unilatéralement” la guerre.Son président Massoud Pezeshkian a annoncé en soirée “la fin de la guerre (…) imposée” par Israël et s’est engagé au respect du cessez-le-feu à condition qu’Israël fasse de même.- “Véritable cessez-le-feu”-Israël avait attaqué l’Iran par les airs le 13 juin, accusant une nouvelle fois Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique. La République islamique, qui a toujours nié et défendu son droit au nucléaire civil, a riposté en multipliant les tirs de missiles et de drones sur Israël.Mardi matin, les sirènes avaient une nouvelle fois retenti dans le nord d’Israël. Téhéran a démenti avoir tiré des missiles, bien qu’une source militaire israélienne ait déclaré à l’AFP que deux de ces armes avaient été interceptées.Après avoir menacé de “riposter avec force”, Israël a ensuité assuré s’être “retenu” de frapper l’Iran, après une discussion entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Donald Trump.Le président américain avait accusé dans la matinée l’Iran et Israël d’avoir violé la trêve qu’il avait annoncée lundi soir.En Israël, aucune alerte n’a cependant été signalée depuis 07H45 GMT et, en Iran, l’armée a rapporté pour la dernière fois des attaques israéliennes à 05H30 GMT.- “Table des négociations” -Dans la nuit, le président des Etats-Unis avait annoncé que les deux pays avaient accepté un cessez-le-feu “complet et total” qui devait déboucher sur “la fin officielle” du conflit. Le Qatar a affirmé avoir “persuadé l’Iran” d’accepter un cessez-le-feu et exhorté Washington et Téhéran à reprendre leurs pourparlers sur le nucléaire.  D’ailleurs, l’Iran est “prêt à résoudre les différends (…) à la table des négociations” avec les Etats-Unis avec qui Téhéran devait encore discuter le 14 juin, a déclaré M. Pezeshkian.Et, a martelé le président iranien, si son pays ne cherche pas à acquérir la bombe atomique, il fera toujours “valoir ses droits légitimes” à disposer d’un programme nucléaire civil.- “Tout le monde est fatigué” -Avant l’annonce de la trêve Iran-Israël, quatre personnes, selon les secours, avaient été tuées à Beersheva, dans le sud d’Israël, par un tir de missile iranien qui a détruit un immeuble.Tammy Shel, une habitante de Tel-Aviv, a dit mettre tous ses espoirs dans un cessez-le-feu. “Je l’espère vraiment. Tout le monde est fatigué. Nous voulons juste avoir l’esprit en paix. Pour nous, pour les Iraniens, pour les Palestiniens, pour tout le monde dans la région”, a-t-elle confié à l’AFP.  Dans le nord de l’Iran, une frappe a fait neuf morts et détruit quatre immeubles, selon l’agence Fars, là aussi avant le début du cessez-le-feu.  Un scientifique lié au nucléaire a également été tué par une frappe israélienne, selon un média d’Etat.En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 28 morts, selon les autorités.  Depuis le 13 juin, Israël a bombardé des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens, tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.Donald Trump avait appelé lundi soir les deux belligérants à pays à “avancer vers la paix”, après des tirs iraniens sur la base militaire américaine d’Al-Udeid au Qatar, la plus importante du Moyen-Orient, en représailles aux raids américains menés le week-end sur trois sites nucléaires iraniens.Il a “remercié l’Iran” d’avoir “prévenu” les Etats-Unis “à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne”.- Représailles “calibrées” -Pour Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes “étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts infligés aux sites iraniens, auxquels il a réclamé un accès. Des experts estiment que l’Iran pourrait avoir évacué le matériel nucléaire des sites touchés et Téhéran a affirmé toujours posséder des stocks d’uranium enrichi.L’AIEA a dit toutefois n’avoir décelé jusque-là aucun indice d’un “programme systématique” de fabrication d’une bombe atomique.burs-nr/vl

Gaza: les secours annoncent 46 morts dans des tirs israéliens près de centres d’aide

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mardi que 46 personnes attendant de l’aide avaient été tuées et des dizaines d’autres blessées par des tirs israéliens près de centres de distribution dans le territoire palestinien affamé par plus de 20 mois de guerre.”Vingt et un morts et environ 150 blessés ont été transférés à l’hôpital (…) après que les forces d’occupation israéliennes ont pris pour cible des rassemblements de citoyens attendant de l’aide” entre 2h00 et 6h00 du matin (23h00 GMT et 3h00 GMT) près du carrefour de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme de premiers secours.Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’armée israélienne a dit avoir “identifié” dans la nuit un rassemblement proche des positions de soldats israéliens postés au carrefour de Netzarim. Des informations faisant état de blessés à la suite de tirs israéliens font “l’objet d’un examen”, a-t-il ajouté.M. Bassal a ensuite fait état de 25 autres personnes tuées par des tirs israéliens dans le sud de la bande de Gaza, alors que des civils “tentaient d’atteindre un centre humanitaire” près de Rafah en début de matinée.Interrogée par l’AFP sur ces propos, l’armée israélienne n’a pas réagi.Des images filmées par un journaliste de l’AFP montrent des personnes blessées et visiblement inconscientes, transportées vers un hôpital.”Soixante pour cent des blessés qui ont été transférés à l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge sont dans un état grave et la plupart d’entre eux vont mourir”, a affirmé Ziad Farhat, un ambulancier rencontré à l’hôpital Nasser de Gaza, déconseillant aux gens de “se rendre dans les centres d’aide”.- Médiation -Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile.Paris a condamné “les tirs israéliens ayant touché la nuit dernière des civils rassemblés autour d’un centre de distribution d’aide à Gaza” et appelé Israël à “permettre l’accès immédiat, massif et sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza”.Le Qatar, l’Allemagne, la France ont insisté mardi sur l’importance d’une trêve à Gaza, en parallèle du cessez-le-feu annoncé par les Etats-Unis entre Israël et l’Iran.Le Premier ministre du Qatar, pays médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a notamment affirmé que Doha travaillait à la reprise de négociations en vue d’un nouveau cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Israël a très partiellement assoupli à la fin du mois de mai un blocus total imposé à la bande de Gaza au début du mois de mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisme au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis, gère quatre centres de distribution de colis-repas sur le territoire palestinien assiégé, notamment dans les deux secteurs où ont eu lieu les tirs mardi. – “Abomination” -Des milliers de personnes y affluent chaque jour dans l’espoir de recevoir des vivres, ont constaté des correspondants de l’AFP, mais ses distributions donnent lieu à des scènes chaotiques.Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza, 516 personnes ont été tuées et près de 3.800 blessées par des tirs israéliens depuis la fin du mois de mai en tentant d’atteindre des centres de distribution d’aide alimentaires dans la bande de Gaza.Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a qualifié mardi de “crime de guerre” l’utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l’armée israélienne à “cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s’en procurer”.”Le soi-disant +mécanisme+ d’aide récemment créé est une abomination qui humilie et dégrade les personnes désespérées. C’est un piège mortel, coûtant plus de vies qu’il n’en sauve”, a également dénoncé Philippe Lazzarini, responsable de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).L’ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec la GHF, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.La guerre de Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël ayant entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Plus de 56.077 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: les secours annoncent 46 morts dans des tirs israéliens près de centres d’aide

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mardi que 46 personnes attendant de l’aide avaient été tuées et des dizaines d’autres blessées par des tirs israéliens près de centres de distribution dans le territoire palestinien affamé par plus de 20 mois de guerre.”Vingt et un morts et environ 150 blessés ont été …

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