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“La fin du régime est proche”, estime Reza Pahlavi, figure de l’opposition iranienne

“La fin du régime est proche” en Iran, a déclaré lundi à l’AFP le fils de l’ancien chah et une des figures de l’opposition en exil, Reza Pahlavi, en appelant les Occidentaux à ne pas entamer de nouvelles négociations avec le système religieux au pouvoir à Téhéran.”La fin du régime est proche, c’est pour nous un moment semblable à la chute du mur de Berlin”, a affirmé l’ancien prince héritier dans un entretien accordé à l’AFP à Paris.”Le régime est en train de s’effondrer. (…) Il faut faciliter ce mouvement en se tenant aux côtés (du peuple iranien), pas en lançant une nouvelle bouée de sauvetage” au pouvoir dirigé depuis 1989 par l’ayatollah Ali Khamenei, a-t-il lancé à l’adresse de l’Europe et des Etats-Unis, en référence à d’éventuelles négociations avec Téhéran. “Je ne peux pas imaginer qu’un régime aussi sévèrement diminué et concrètement humilié soit d’humeur à négocier de nouveau”, a ajouté l’ancien prince héritier, aujourd’hui âgé de 64 ans, qui vit en exil aux Etats-Unis.Ces déclarations interviennent quelques heures après qu’un porte-parole de la Maison Blanche a affirmé que Donald Trump était “toujours intéressé” par une issue diplomatique avec l’Iran. Le président américain avait évoqué la veille un possible “changement de régime” à Téhéran.Israël mène depuis le 13 juin des frappes aériennes contre l’Iran en vue de dégrader ses programmes nucléaires et balistiques. L’Iran riposte avec des salves de missiles et de drones, qui ont atteint des zones urbaines en Israël.Les Etats-Unis ont, quant à eux, lancé dimanche des frappes sans précédent contre le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).Reza Pahlavi est partisan de longue date de renouer des liens et de reconnaître Israël, et a refusé de condamner les frappes israéliennes.- “Dans un bunker” -Israël, qui a décapité l’état-major général des forces armées iraniennes et tué une dizaine de scientifiques du nucléaire, n’a jusqu’à présent pas exclu une élimination du guide suprême iranien Ali Khamenei, dont la localisation reste incertaine. “D’après les informations dont nous disposons pour l’instant, il est encore dans un bunker quelque part et utilise malheureusement des gens comme boucliers humains,”, a affirmé Reza Pahlavi, ajoutant avoir “reçu des rapports crédibles concernant des préparatifs de sortie (d’Iran) de nombreux hauts responsables, y compris des membres de sa propre famille”. Selon lui, certains membres des forces de sécurité iraniennes seraient prêts à changer de camp. “Ils commencent à communiquer avec nous depuis l’armée, les appareils de renseignement… Les gens verront cela de manière plus tangible dans les jours et semaines à venir”, a-t-il assuré.S’il dit depuis longtemps ne pas revendiquer le trône iranien, Reza Pahlavi a réaffirmé sa volonté de “mener cette transition nationale” vers une nouvelle ère en Iran, en cas de chute de la République islamique proclamée en 1979 par l’ayatollah Khomeiny qui avait renversé son père, le chah Mohammad Reza Pahlavi.- “Référendum national” -M. Pahlavi prône un nouveau système avec comme principes fondamentaux l’intégrité territoriale, les libertés individuelles et la séparation de la religion et de l’État. “La forme définitive de cette future démocratie que nous recherchons sera celle décidée par le peuple iranien dans un référendum national”, a déclaré cette figure d’un des nombreux courants d’opposition au pouvoir iranien, connus pour leurs querelles intestines.Interrogé par l’AFP sur un possible rôle de président, voire de roi, pour mener à bien un tel processus, il a répondu: “J’interviens pour mener cette transition. Je ne crois pas avoir besoin d’un titre pour jouer ce rôle. L’important est d’être quelqu’un qui puisse galvaniser une nation.”Aucune rencontre officielle n’est prévue durant son séjour en France, dont le président Emmanuel Macron a estimé que “chercher par la voie militaire à faire un changement de régime” conduirait au “chaos”.Mais M. Pahlavi affirme être en contact avec des officiels occidentaux: “des membres de mon équipe ont été en contact à différents niveaux avec des interlocuteurs de haut niveau en Europe et aux États-Unis”.

“La fin du régime est proche”, estime Reza Pahlavi, figure de l’opposition iranienne

“La fin du régime est proche” en Iran, a déclaré lundi à l’AFP le fils de l’ancien chah et une des figures de l’opposition en exil, Reza Pahlavi, en appelant les Occidentaux à ne pas entamer de nouvelles négociations avec le système religieux au pouvoir à Téhéran.”La fin du régime est proche, c’est pour nous …

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“Jusqu’au dernier”: au Japon, des chercheurs d’os sur les traces des morts de la Seconde Guerre mondiale

Enchaînant les pas dans la boue de la jungle humide de l’île d’Okinawa, dans le sud du Japon, Takamatsu Gushiken atteint une pente où des restes humains, oubliés depuis la Seconde Guerre mondiale, reposent encore.L’homme de 72 ans prononce une courte prière avant de soulever une couverture. Dessous apparaissent des os, à moitié enterrés, ceux, croit-il, d’un jeune soldat japonais.”Ces dépouilles ont le droit d’être rendues à leur famille”, déclare Gushiken, un homme d’affaires qui cherche bénévolement les morts de la guerre depuis plus de 40 ans.Sur l’île ensoleillée d’Okinawa, ce lundi marque les 80 ans de la bataille éponyme, une campagne militaire surnommée “typhon d’acier”, qui a fait quelque 200.000 morts en trois mois, dont près de la moitié était des civils.Depuis, le Japon et les Etats-Unis sont devenus alliés, et les estimations officielles indiquent qu’il ne resterait que 2.600 corps à retrouver.Mais pour les habitants et les vétérans comme Gushiken, ils seraient bien plus nombreux, enfouis sous des bâtiments, dans des champs ou cachés dans les forêts et les grottes.Les terres du sud d’Okinawa, lieu des combats les plus sanglants, sont désormais des carrières exploitées pour construire les fondations d’une nouvelle base aérienne américaine dans le nord de l’île.Un projet qui suscite la colère de M. Gushiken et d’autres résidents, qui y voient une profanation des restes de victimes de la guerre, probablement tuées par les forces américaines.- Squelette entier -Okinawa est aujourd’hui une destination balnéaire prisée, mais sa jungle luxuriante porte encore les cicatrices des combats de mars à juin 1945, lorsque l’armée américaine a débarqué pour lancer ses ultimes assauts contre le Japon impérial.En arpentant les sentiers sinueux de la forêt de la ville d’Itoman, à l’extrémité sud d’Okinawa, M. Gushiken imagine où il se serait caché en tant que civil ou soldat pendant les attaques, ou encore où il aurait cherché s’il avait été un soldat américain.Après avoir gravi un sentier étroit parsemé de rochers couverts de mousse, il atteint une faille entre deux énormes blocs de pierre, assez grande pour abriter deux ou trois personnes.Il fouille alors délicatement la terre, jonchée de fragments d’os, de boutons d’uniformes japonais, d’un couvercle rouillé et d’un morceau de masque à gaz.Non loin de là, en avril, il a découvert, avec un collègue un squelette entier, sans doute celui d’un soldat mort d’une blessure au visage causée par une explosion. Tout près, des os reposaient dans un tapis de feuilles, de branches et de lianes.”Tous ces gens ici… leurs derniers mots étaient +Maman, Maman+”, raconte-t-il, estimant que la société a le devoir de ramener les dépouilles dans les tombes familiales.Le chercheur d’os avait pris part à sa toute première mission à l’âge de 28 ans, alors qu’il était chef scout. Il se souvient avoir été bouleversé par le nombre de corps disséminés sur ce territoire immense.Sur le moment, M. Gushiken avait pensé ne jamais pouvoir y retourner. Mais avec le temps, il a estimé qu’il devait réunir les familles dans la mort.- “Jusqu’au dernier” -A la fin de la guerre, les survivants d’Okinawa, longtemps détenus par les forces américaines, sont revenus dans leurs villages détruits.Alors qu’ils tentaient désespérément de reconstruire leur vie, ils ont enterré les corps dans des fosses communes ou individuellement, souvent sans pouvoir les identifier.”Ils ont vu leurs quartiers entièrement réduits en cendres. Personne ne reconnaissait plus sa maison. Des corps pendaient aux branches des arbres”, témoigne Mitsuru Matsukawa, 72 ans, membre d’une fondation qui aide à gérer le parc commémoratif pour la paix d’Okinawa, où se trouve un cimetière national pour les morts de guerre.Des jeunes participent désormais à ces recherches, comme Wataru Ishiyama, étudiant en histoire à Kyoto, qui se rend régulièrement à Okinawa.Agé de 22 ans, il est membre de la Japan Youth Memorial Association, une organisation dédiée à la recherche des dépouilles de soldats japonais.”Ces personnes sont restées pendant des décennies dans l’obscurité, dans des lieux reculés. Je veux les ramener à leur famille… jusqu’au dernier”, affirme-t-il.Son engagement a éveillé chez lui un intérêt pour les questions de “défense nationale et de sécurité” dans le Japon contemporain, envisageant même une carrière liée à l’armée.Pendant ce temps, la nouvelle base aérienne américaine est en cours de construction sur un terrain partiellement gagné sur la mer, dans le nord d’Okinawa, à partir de matériaux extraits dans le sud de l’île.”C’est un sacrilège envers les morts de la guerre que de jeter à la mer une terre imprégnée de leur sang pour y construire une nouvelle base militaire”, dénonce Takamatsu Gushiken.Selon lui, les zones forestières susceptibles de contenir encore des restes humains devraient être protégées comme sites historiques et lieux de mémoire.”Nous appartenons désormais à une génération où de moins en moins de gens se souviennent de la bataille d’Okinawa”, dit-il.”Bientôt, il ne restera plus que les os, les champs et quelques objets retrouvés pour transmettre cette mémoire.”

“Jusqu’au dernier”: au Japon, des chercheurs d’os sur les traces des morts de la Seconde Guerre mondiale

Enchaînant les pas dans la boue de la jungle humide de l’île d’Okinawa, dans le sud du Japon, Takamatsu Gushiken atteint une pente où des restes humains, oubliés depuis la Seconde Guerre mondiale, reposent encore.L’homme de 72 ans prononce une courte prière avant de soulever une couverture. Dessous apparaissent des os, à moitié enterrés, ceux, …

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Londres va interdire le groupe Palestine Action en vertu de sa loi antiterroriste

Le gouvernement britannique a annoncé lundi qu’il allait interdire le groupe Palestine Action en l’ajoutant à la liste des organisations classées “terroristes”, quelques jours après que ses militants avaient maculé de peinture rouge des avions d’une base de la Royal Air Force.Une proposition sera soumise au Parlement lundi prochain, a indiqué la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, dénonçant une “longue histoire de dégradations volontaires inacceptables” visant notamment des groupes d’armement depuis 2020.Des centaines de personnes se sont réunies à la mi-journée dans le centre de Londres pour dénoncer cette décision, qui était attendue, et des affrontements ont éclaté entre les manifestants et la police, qui a annoncé avoir arrêté 13 personnes.Vendredi, plusieurs militants de Palestine Action avaient fait irruption sur la base de Brize Norton, la plus importante de l’armée de l’air britannique au Royaume-Uni, et aspergé des avions de peinture rouge.Le Premier ministre Keir Starmer a dénoncé un “acte de vandalisme (…) scandaleux”, terme repris lundi par sa ministre de l’Intérieur qui a accusé le groupe d’avoir durci ses actions “depuis début 2024”, avec des méthodes plus “agressives” et une “volonté de recourir à la violence”.”L’industrie de la défense britannique est vitale pour la sécurité nationale du pays, et le gouvernement ne tolérera pas ceux qui la mettent en danger”, a affirmé Yvette Cooper dans une déclaration écrite.Palestine Action a condamné ce projet d’interdiction en dénonçant une atteinte à la liberté d’expression, et annoncé qu’il le contesterait en justice.”Le véritable crime ici n’est pas la peinture rouge pulvérisée sur ces avions militaires, ce sont les crimes de guerre rendus possible par ces avions, du fait d’une complicité du gouvernement britannique dans le génocide commis par Israël”, a fustigé l’organisation dans un communiqué.Joe Dawson, publicitaire de 45 ans rencontré par l’AFP au rassemblement de soutien, a dénoncé une “atteinte à la liberté d’expression”, estimant que les actions du groupe pouvaient certes causer “des dommages criminels, mais qu’il ne s’agit pas de terrorisme”.- Dégradations d’un golf de Trump -Si l’interdiction de Palestine Action est votée, toute personne appartenant ou soutenant le groupe sera passible de poursuites pénales, et risquera jusqu’à 14 ans de prison.Le groupe rejoindrait alors une liste de 81 organisations interdites au Royaume-Uni, dont le mouvement islamiste palestinien Hamas, Al-Qaïda ou le groupe paramilitaire russe Wagner.Yvette Cooper a accusé Palestine Action d’avoir orchestré une “campagne nationale d’actions criminelles directes contre des entreprises et des institutions, dont les principales entreprises nationales d’infrastructures et de défense”.Elle cite notamment une action contre un site du groupe de défense français Thales à Glasgow en 2022 et une autre contre l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems à Bristol l’an dernier.En mars 2025, des membres du groupe s’en étaient pris à un golf appartenant au président américain Donald Trump dans le sud-ouest de l’Écosse, écrivant notamment “GAZA IS NOT 4 SALE” (“Gaza n’est pas à vendre”) en lettres majuscules sur le gazon.Créé par les militants Huda Ammori et Richard Barnard, Palestine Action se présente sur son site internet comme un groupe d’action directe “engagé pour mettre fin aux soutiens mondiaux au régime génocidaire et d’apartheid d’Israël”.Il dit cibler les entreprises israéliennes de défense et celles d’autres pays engagées avec l’armée israélienne.”Interdire Palestine Action serait une grave erreur (…) et marquerait un tournant sombre pour notre démocratie”, a dénoncé Greenpeace UK, soulignant que le groupe ne prônait pas “l’action armée violente” à l’instar des autres groupes classés terroristes.Richard Barnard, l’un des deux cofondateurs, est actuellement poursuivi pour soutien au Hamas.”De nombreux” autres membres du groupe sont dans l’attente de leur procès, a indiqué dimanche le chef de la Metropolitan Police, Mark Rowley.Il avait annoncé avoir “présenté au gouvernement les bases opérationnelles sur lesquelles envisager l’interdiction” de Palestine Action, qu’il présentait comme “un groupe criminel organisé et extrémiste”.

Londres va interdire le groupe Palestine Action en vertu de sa loi antiterroriste

Le gouvernement britannique a annoncé lundi qu’il allait interdire le groupe Palestine Action en l’ajoutant à la liste des organisations classées “terroristes”, quelques jours après que ses militants avaient maculé de peinture rouge des avions d’une base de la Royal Air Force.Une proposition sera soumise au Parlement lundi prochain, a indiqué la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, dénonçant une “longue histoire de dégradations volontaires inacceptables” visant notamment des groupes d’armement depuis 2020.Des centaines de personnes se sont réunies à la mi-journée dans le centre de Londres pour dénoncer cette décision, qui était attendue, et des affrontements ont éclaté entre les manifestants et la police, qui a annoncé avoir arrêté 13 personnes.Vendredi, plusieurs militants de Palestine Action avaient fait irruption sur la base de Brize Norton, la plus importante de l’armée de l’air britannique au Royaume-Uni, et aspergé des avions de peinture rouge.Le Premier ministre Keir Starmer a dénoncé un “acte de vandalisme (…) scandaleux”, terme repris lundi par sa ministre de l’Intérieur qui a accusé le groupe d’avoir durci ses actions “depuis début 2024”, avec des méthodes plus “agressives” et une “volonté de recourir à la violence”.”L’industrie de la défense britannique est vitale pour la sécurité nationale du pays, et le gouvernement ne tolérera pas ceux qui la mettent en danger”, a affirmé Yvette Cooper dans une déclaration écrite.Palestine Action a condamné ce projet d’interdiction en dénonçant une atteinte à la liberté d’expression, et annoncé qu’il le contesterait en justice.”Le véritable crime ici n’est pas la peinture rouge pulvérisée sur ces avions militaires, ce sont les crimes de guerre rendus possible par ces avions, du fait d’une complicité du gouvernement britannique dans le génocide commis par Israël”, a fustigé l’organisation dans un communiqué.Joe Dawson, publicitaire de 45 ans rencontré par l’AFP au rassemblement de soutien, a dénoncé une “atteinte à la liberté d’expression”, estimant que les actions du groupe pouvaient certes causer “des dommages criminels, mais qu’il ne s’agit pas de terrorisme”.- Dégradations d’un golf de Trump -Si l’interdiction de Palestine Action est votée, toute personne appartenant ou soutenant le groupe sera passible de poursuites pénales, et risquera jusqu’à 14 ans de prison.Le groupe rejoindrait alors une liste de 81 organisations interdites au Royaume-Uni, dont le mouvement islamiste palestinien Hamas, Al-Qaïda ou le groupe paramilitaire russe Wagner.Yvette Cooper a accusé Palestine Action d’avoir orchestré une “campagne nationale d’actions criminelles directes contre des entreprises et des institutions, dont les principales entreprises nationales d’infrastructures et de défense”.Elle cite notamment une action contre un site du groupe de défense français Thales à Glasgow en 2022 et une autre contre l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems à Bristol l’an dernier.En mars 2025, des membres du groupe s’en étaient pris à un golf appartenant au président américain Donald Trump dans le sud-ouest de l’Écosse, écrivant notamment “GAZA IS NOT 4 SALE” (“Gaza n’est pas à vendre”) en lettres majuscules sur le gazon.Créé par les militants Huda Ammori et Richard Barnard, Palestine Action se présente sur son site internet comme un groupe d’action directe “engagé pour mettre fin aux soutiens mondiaux au régime génocidaire et d’apartheid d’Israël”.Il dit cibler les entreprises israéliennes de défense et celles d’autres pays engagées avec l’armée israélienne.”Interdire Palestine Action serait une grave erreur (…) et marquerait un tournant sombre pour notre démocratie”, a dénoncé Greenpeace UK, soulignant que le groupe ne prônait pas “l’action armée violente” à l’instar des autres groupes classés terroristes.Richard Barnard, l’un des deux cofondateurs, est actuellement poursuivi pour soutien au Hamas.”De nombreux” autres membres du groupe sont dans l’attente de leur procès, a indiqué dimanche le chef de la Metropolitan Police, Mark Rowley.Il avait annoncé avoir “présenté au gouvernement les bases opérationnelles sur lesquelles envisager l’interdiction” de Palestine Action, qu’il présentait comme “un groupe criminel organisé et extrémiste”.

Londres va interdire le groupe Palestine Action en vertu de sa loi antiterroriste

Le gouvernement britannique a annoncé lundi qu’il allait interdire le groupe Palestine Action en l’ajoutant à la liste des organisations classées “terroristes”, quelques jours après que ses militants avaient maculé de peinture rouge des avions d’une base de la Royal Air Force.Une proposition sera soumise au Parlement lundi prochain, a indiqué la ministre de l’Intérieur …

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Toujours pas de fumée blanche, au dernier jour du conclave des retraites

Après un coup de com’ du patronat devant les caméras à l’extérieur, les négociations ont repris entre les murs du conclave des retraites, alors que les partenaires sociaux sont censés boucler lundi, avec ou sans accord. Preuve de discussions dans le dur, une suspension de séance a été décrétée en fin d’après-midi. “On est assez loin de la fumée blanche, s’il devait en avoir une. Chacun est dans son coin pour essayer de trouver des solutions”, a résumé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. Syndicat qui pointe le patronat, qui aura “une très grande responsabilité ou toute la responsabilité si, aujourd’hui, on n’arrivait pas à un accord”.L’après-midi a commencé par un coup médiatique. Patrick Martin, président du Medef, et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises), ont convoqué la presse une demi-heure avant la reprise du conclave à 15H00.Sur le trottoir, devant le bâtiment abritant ces discussions, ils se sont dits confiants dans un accord possible grâce à une “proposition commune” sur “les différents éléments qui sont attendus par les syndicats de salariés”, notamment l’âge de la décote, les carrières des femmes, la pénibilité.Dans ses nouvelles propositions, le patronat a notamment semblé ouvrir une petite porte vers un départ anticipé à la retraite en cas d’usure mais seulement sur avis médical. Insuffisant pour les syndicats, qui veulent une automaticité sur la question et fustigent autant le fond que la forme.”C’est la der des der”, “on demande que la négociation se fasse sur le texte paritaire”, déjà sur la table et non sur les nouvelles propositions du Medef, a insisté Yvan Ricordeau, négociateur pour la CFDT. – “Guet-apens ?” -Ce dernier a d’ailleurs interpellé, sur le pavé, le dirigeant du Medef, devant les caméras, après le mini point-presse patronal:  – “Monsieur Martin ? Est-ce que la négociation s’opère sur le texte qu’on a discuté depuis quatre mois ?” – “On ne va pas tenir la négociation ici”, répond le patron du Medef- “Pourquoi la partie patronale l’a tentée sur le trottoir, alors ?” relance le syndicaliste – “C’est quoi ce guet-apens qu’on essaie de me tendre là ?”, sourit pour couper court le dirigeant du Medef, tandis que le représentant de la CFDT conclut: “Ça commence bien, ça commence dans la rue”.Comme Yvan Ricordeau, Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC, juge que “la partie patronale n’a pas joué le jeu”, et elle mesure désormais les chances de réussite de la négociation proches de “zéro”. “Ils torpillent cette négociation”, a jaugé la syndicaliste.Ce processus a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route: FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars.La dernière réunion, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.- Départs anticipés ou non -Le principal point d’achoppement tourne autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telle la reconversion.Pour le reste, il est acquis que l’âge du départ à la retraite ne bougera pas: sans surprise le Medef s’est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu’il arrive à l’issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Un compromis, plus consensuel, pourrait en revanche se dessiner autour de la carrière des femmes et de la revalorisation des pensions en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont eus.La fin du conclave est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a promis Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Mais LFI aurait besoin du soutien d’autres groupes à gauche. Et le Parti socialiste est divisé sur la question.

Toujours pas de fumée blanche, au dernier jour du conclave

Après un coup de com’ du patronat devant les caméras à l’extérieur, les négociations ont repris entre les murs du conclave des retraites, alors que les partenaires sociaux sont censés boucler lundi, avec ou sans accord. Preuve de discussions dans le dur, une suspension de séance a été décrétée en fin d’après-midi. “On est assez loin de la fumée blanche, s’il devait en avoir une. Chacun est dans son coin pour essayer de trouver des solutions”, a résumé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. Syndicat qui pointe le patronat, qui aura “une très grande responsabilité ou toute la responsabilité si, aujourd’hui, on n’arrivait pas à un accord”.L’après-midi a commencé par un coup médiatique. Patrick Martin, président du Medef, et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises), ont convoqué la presse une demi-heure avant la reprise du conclave à 15H00.Sur le trottoir, devant le bâtiment abritant ces discussions, ils se sont dits confiants dans un accord possible grâce à une “proposition commune” sur “les différents éléments qui sont attendus par les syndicats de salariés”, notamment l’âge de la décote, les carrières des femmes, la pénibilité.Dans ses nouvelles propositions, le patronat a notamment semblé ouvrir une petite porte vers un départ anticipé à la retraite en cas d’usure mais seulement sur avis médical. Insuffisant pour les syndicats, qui veulent une automaticité sur la question et fustigent autant le fond que la forme.”C’est la der des der”, “on demande que la négociation se fasse sur le texte paritaire”, déjà sur la table et non sur les nouvelles propositions du Medef, a insisté Yvan Ricordeau, négociateur pour la CFDT. – “Guet-apens ?” -Ce dernier a d’ailleurs interpellé, sur le pavé, le dirigeant du Medef, devant les caméras, après le mini point-presse patronal:  – “Monsieur Martin ? Est-ce que la négociation s’opère sur le texte qu’on a discuté depuis quatre mois ?” – “On ne va pas tenir la négociation ici”, répond le patron du Medef- “Pourquoi la partie patronale l’a tentée sur le trottoir, alors ?” relance le syndicaliste – “C’est quoi ce guet-apens qu’on essaie de me tendre là ?”, sourit pour couper court le dirigeant du Medef, tandis que le représentant de la CFDT conclut: “Ça commence bien, ça commence dans la rue”.Comme Yvan Ricordeau, Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC, juge que “la partie patronale n’a pas joué le jeu”, et elle mesure désormais les chances de réussite de la négociation proches de “zéro”. “Ils torpillent cette négociation”, a jaugé la syndicaliste.Ce processus a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route: FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars.La dernière réunion, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.- Départs anticipés ou non -Le principal point d’achoppement tourne autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telle la reconversion.Pour le reste, il est acquis que l’âge du départ à la retraite ne bougera pas: sans surprise le Medef s’est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu’il arrive à l’issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Un compromis, plus consensuel, pourrait en revanche se dessiner autour de la carrière des femmes et de la revalorisation des pensions en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont eus.La fin du conclave est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a promis Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Mais LFI aurait besoin du soutien d’autres groupes à gauche. Et le Parti socialiste est divisé sur la question.