AFP World

Trêve à Gaza: le gouvernement israélien va voter, les Etats-Unis “confiants”

Les Etats-Unis se sont dits “confiants” jeudi que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza commencerait bien dimanche, malgré les frappes israéliennes meurtrières qui se sont poursuivies à la veille d’un vote du gouvernement sur l’accord.La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche et prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.Le gouvernement israélien doit se réunir vendredi pour voter sur l’accord, pour lequel le Premier ministre Benjamin Netanyahu est assuré d’obtenir une majorité malgré l’opposition de ministres d’extrême droite.L’un d’eux, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, a déclaré jeudi qu’il démissionnerait si le gouvernement adoptait l’accord de trêve “irresponsable” avec le Hamas, sans pour autant quitter la coalition autour de M. Netanyahu.Il a également appelé à “arrêter complètement l’aide humanitaire” à destination de Gaza. “A cette condition seulement, le Hamas libérera nos otages sans mettre en péril la sécurité d’Israël”, a-t-il dit.Israël avait affirmé jeudi que le Hamas était revenu “sur certains points” de l’accord pour “extorquer des concessions de dernière minute”.Un haut dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a rejeté ces accusations.Le mouvement islamiste a aussi averti que “toute agression, tout bombardement” israélien sur Gaza mettait les otages en danger.Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est toutefois dit “confiant”. “Je m’attends à ce que la mise en Å“uvre commence, comme nous l’avons dit, dimanche”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse d’adieu à Washington.L’Egypte, qui a participé aux efforts de médiation avec le Qatar et les Etats-Unis, a appelé à la mise en oeuvre “sans délai” de l’accord.Dans la bande de Gaza, où l’annonce de la trêve avait déclenché des scènes de joie, les habitants ont découvert jeudi matin des colonnes de fumée, des débris et des corps dans des linceuls, après des frappes israéliennes qui ont fait 81 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. La Défense civile a fait état d’une “forte intensification” des bombardements, qui se sont poursuivis durant la journée. L’armée a déclaré avoir frappé environ “50 cibles” en 24 heures. – “Les avions dans le ciel” -“Nous attendions la trêve. C’était la nuit la plus joyeuse depuis l’attaque du 7 octobre” 2023, a confié Saïd Allouch, qui a perdu des proches dans une frappe à Jabalia, dans le nord de Gaza.”Les tirs n’ont pas cessé, les avions sont toujours dans le ciel et la situation est difficile”, a raconté Mahmoud al-Qarnawi, un habitant du camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre du territoire.En Israël, l’annonce de l’accord a suscité des réactions prudentes.”Nous avons un peu peur que l’accord tombe à l’eau, mais nous restons positifs”, a réagi Yulia Kedem, une habitante de Tel-Aviv.Dans la grande ville du centre d’Israël, lampadaires et bancs publics étaient recouverts d’autocollants saluant la mémoire de soldats tués ou d’otages. La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien. Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.788 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’annonce de l’accord a suivi une accélération des négociations, qui piétinaient depuis plus d’un an, à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.L’accord doit entrer en vigueur dimanche pour une première phase comprenant “un cessez-le-feu total”, selon le président américain Joe Biden, la libération de 33 otages, parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.Israël de son côté “libèrera des centaines de prisonniers palestiniens”, a indiqué M. Biden.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages, a-t-il ajouté.- L’après-guerre en suspens -La troisième et dernière étape doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième phase, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés.L’Union européenne a annoncé jeudi l’octroi d’une aide humanitaire de 120 millions d’euros pour faire face à la “situation catastrophique” dans le territoire. S’il vise à faire taire les armes, le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas s’est emparé du pouvoir en 2007. Pilonné pendant 15 mois par l’armée israélienne, le mouvement islamiste apparaît très diminué mais encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu.

Bayrou survit à la censure avec la bienveillance prudente du PS

“Un autre chemin se dégage”. François Bayrou a échappé jeudi à la première motion de censure déposée contre son gouvernement, les socialistes décidant dans leur grande majorité de se désolidariser du reste de la gauche face à une situation politique “inédite”.Une nouvelle page politique, celle d’un parlementarisme fondé sur le “dialogue” et le “compromis” plutôt que sur “l’affrontement” ? C’est en tout cas ce qu’a espéré le Premier ministre, dont le gouvernement avait mené d’intenses négociations avec les oppositions tout au long de la semaine dernière, et jusqu’à la dernière minute jeudi.Après moult hésitations, au terme d’un long bureau national, le parti à la rose a décidé de ne pas voter cette première motion.La motion a été approuvée par 131 députés – dont huit socialistes -, loin des 288 nécessaires pour faire chuter M. Bayrou. Le suspense ne résidait pas dans l’issue du scrutin, le RN ayant annoncé qu’il ne voterait pas cette fois-ci avec le NFP, mais dans la position du PS, qui depuis 2022 avait quasiment toujours joint ses voix au reste de l’alliance de gauche sur de telles motions.Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a défendu devant un hémicycle clairsemé le choix de son parti d’incarner “une gauche qui propose et qui avance”, et s’est félicité des concessions “arrachées” à François Bayrou, en faveur de la justice fiscale, de l’Éducation nationale ou d’une remise en chantier de la réforme des retraites, “clé de voûte” de la négociation.Il a cependant prévenu: le PS restera “dans l’opposition”, se réservant à tout moment la possibilité de censurer le gouvernement. Chahuté par les Insoumis, M. Faure a réaffirmé son souhait que le Parlement “ait le dernier mot” sur les retraites, et juré que si le débat était “verrouillé”, le PS “déposer(ait) une motion”.-Bayrou “marque un point”-“Savourez la fin du NFP !”, a lancé dans l’hémicycle le député Horizons Sylvain Berrios, membre de la majorité. M. Bayrou “vient de marquer un point” grâce “à ceux qui dirigent aujourd’hui le PS et nous ont affaibli”, a réagi Jean-Luc Mélenchon jeudi soir devant ses partisans.Mais “le Nouveau front populaire n’a pas craqué. Trois (partis) sur quatre (qui ont voté la censure), ça veut dire que la majorité du NFP est et reste dans l’opposition au gouvernement de M. Bayrou, veut le censurer et obtiendra cette censure à la première occasion”, a-t-il ajouté, prévenant qu’aux prochaines législatives, “dans toutes les circonscriptions de France, il y aura une candidature d’alternative à l’ordre actuel, soit par l’union, soit tout seul”.De leur côté, les Écologistes et les communistes ont fait savoir que bien qu’ayant voté la censure, ils entendaient poursuivre les discussions avec le gouvernement.Porte-parole du groupe écologiste et social, Benjamin Lucas a tempéré auprès de la presse la portée d’un “désaccord stratégique” qui “n’efface pas une alliance”.La question de la censure se reposera à nouveau lors de l’adoption à l’Assemblée des budgets de l’État et de la Sécurité sociale, d’ici fin février. François Bayrou, qui pas davantage que ses prédécesseurs Michel Barnier, Gabriel Attal et Élisabeth Borne ne dispose de majorité, pourrait être amené à dégainer l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, s’exposant à de nouvelles motions de censure.-“Verroterie”-Dans un courrier adressé mercredi aux présidents des groupes parlementaires socialistes, le Premier ministre récapitule la liste des concessions accordées à la gauche ces derniers jours.Sur les retraites, il assure que même “si les partenaires sociaux ne parviennent pas à un accord global”, son gouvernement présentera un “nouveau projet de loi”, “sous réserve d’un accord politique et d’un équilibre financier global maintenu”.Il accepte de renoncer à l’allongement du délai de carence d’un à trois jours en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires. Point sensible pour les socialistes, il confirme aussi l’abandon de la suppression de 4.000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale et la création de 2.000 postes supplémentaires d’accompagnants d’élèves en situation de handicap.Côté fiscal, il confirme, parmi plusieurs mesures, le projet de taxe sur les hauts revenus, qui doit rapporter deux milliards d’euros mais qui a vocation à être remplacée par “un dispositif pérenne de lutte contre une injuste optimisation fiscale”, “au plus tard” pour le budget 2026.Des concessions brocardées par Sébastien Chenu, du groupe Rassemblement national. Pour lui, le PS, “telle une tribu indigène”, s’est laissé “amadouer avec de la verroterie”, rendant l’examen de la motion “stérile”. “Nous ne vous menaçons de rien, mais nous vous attendons sur des actes”, a-t-il lancé au Premier ministre.Du côté des syndicats, la numéro un de la CFDT Marylise Léon a cependant estimé qu’une “opportunité inédite s’ouvre” pour discuter à la fois de l’âge de départ en retraite à 64 ans, de la pénibilité et de l’égalité hommes-femmes. Une intersyndicale se tiendra jeudi pour préparer la première réunion vendredi à Matignon au mode opératoire encore flou.bur-parl-bpa-sl/dch  

Les Etats-Unis “confiants” dans la mise en oeuvre de la trêve à Gaza

Les Etats-Unis se sont dits “confiants” jeudi que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza commencerait bien dimanche, malgré les frappes israéliennes qui se sont poursuivies à la veille d’un vote du gouvernement sur l’accord.La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche et prévoit …

Les Etats-Unis “confiants” dans la mise en oeuvre de la trêve à Gaza Read More »

Les Etats-Unis “confiants” dans la mise en oeuvre de la trêve à Gaza

Les Etats-Unis se sont dits “confiants” jeudi que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza commencerait bien dimanche, malgré les frappes israéliennes qui se sont poursuivies à la veille d’un vote du gouvernement sur l’accord.La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche et prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.Mais Israël a affirmé jeudi que le Hamas était revenu “sur certains points” de l’accord pour “extorquer des concessions de dernière minute”.Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’aucun vote ne serait organisé tant qu’Israël n’aurait pas obtenu de garanties que le Hamas “a accepté tous les éléments de l’accord”.Un responsable israélien a cependant indiqué jeudi soir que le gouvernement se réunirait vendredi pour voter sur l’accord.Un haut dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a rejeté les accusations israéliennes.Le mouvement islamiste a aussi averti que “toute agression, tout bombardement” israélien sur Gaza mettait les otages en danger.Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est toutefois dit “confiant”. “Je m’attends à ce que la mise en Å“uvre commence, comme nous l’avons dit, dimanche”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse d’adieu à Washington.L’Egypte, qui a participé aux efforts de médiation avec le Qatar et les Etats-Unis, a appelé à la mise en oeuvre “sans délai” de l’accord.Dans la bande de Gaza, où l’annonce de la trêve avait déclenché des scènes de joie, les habitants ont découvert jeudi matin des colonnes de fumée, des débris et des corps dans des linceuls, après des frappes israéliennes qui ont fait 81 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. La Défense civile a fait état d’une “forte intensification” des bombardements, qui se sont poursuivis durant la journée. L’armée a déclaré avoir frappé environ “50 cibles” en 24 heures. – “Les avions dans le ciel” -“Nous attendions la trêve. C’était la nuit la plus joyeuse depuis l’attaque du 7 octobre” 2023, a confié Saïd Allouch, qui a perdu des proches dans une frappe à Jabalia, dans le nord de Gaza.”Les tirs n’ont pas cessé, les avions sont toujours dans le ciel et la situation est difficile”, a raconté Mahmoud al-Qarnawi, un habitant du camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre du territoire.En Israël, l’annonce de l’accord a suscité des réactions prudentes.”Nous avons un peu peur que l’accord tombe à l’eau, mais nous restons positifs”, a réagi Yulia Kedem, une habitante de Tel-Aviv. Dans la grande ville du centre d’Israël, lampadaires et bancs publics étaient recouverts d’autocollants saluant la mémoire de soldats tués ou d’otages. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, d’extrême droite, a dénoncé un accord “dangereux” et affirmé que les ministres de son parti voteraient contre.La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien. Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.788 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’annonce de l’accord a suivi une accélération des négociations, qui piétinaient depuis plus d’un an, à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.L’accord doit entrer en vigueur dimanche pour une première phase comprenant “un cessez-le-feu total”, selon le président américain Joe Biden, la libération de 33 otages, parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.Israël de son côté “libèrera des centaines de prisonniers palestiniens”, a indiqué M. Biden.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et un retrait complet israélien de Gaza, a-t-il ajouté.- L’après-guerre en suspens -La troisième et dernière étape doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième phase, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés.L’Union européenne a annoncé jeudi l’octroi d’une aide humanitaire de 120 millions d’euros pour faire face à la “situation catastrophique” dans le territoire. S’il vise à faire taire les armes, le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas s’est emparé du pouvoir en 2007. Pilonné pendant 15 mois par l’armée israélienne, le mouvement islamiste apparaît très diminué mais encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu.

Les Etats-Unis “confiants” dans la mise en oeuvre de la trêve à Gaza

Les Etats-Unis se sont dits “confiants” jeudi que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza commencerait bien dimanche, malgré les frappes israéliennes qui se sont poursuivies à la veille d’un vote du gouvernement sur l’accord.La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche et prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.Mais Israël a affirmé jeudi que le Hamas était revenu “sur certains points” de l’accord pour “extorquer des concessions de dernière minute”.Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’aucun vote ne serait organisé tant qu’Israël n’aurait pas obtenu de garanties que le Hamas “a accepté tous les éléments de l’accord”.Un responsable israélien a cependant indiqué jeudi soir que le gouvernement se réunirait vendredi pour voter sur l’accord.Un haut dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a rejeté les accusations israéliennes.Le mouvement islamiste a aussi averti que “toute agression, tout bombardement” israélien sur Gaza mettait les otages en danger.Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est toutefois dit “confiant”. “Je m’attends à ce que la mise en Å“uvre commence, comme nous l’avons dit, dimanche”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse d’adieu à Washington.L’Egypte, qui a participé aux efforts de médiation avec le Qatar et les Etats-Unis, a appelé à la mise en oeuvre “sans délai” de l’accord.Dans la bande de Gaza, où l’annonce de la trêve avait déclenché des scènes de joie, les habitants ont découvert jeudi matin des colonnes de fumée, des débris et des corps dans des linceuls, après des frappes israéliennes qui ont fait 81 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. La Défense civile a fait état d’une “forte intensification” des bombardements, qui se sont poursuivis durant la journée. L’armée a déclaré avoir frappé environ “50 cibles” en 24 heures. – “Les avions dans le ciel” -“Nous attendions la trêve. C’était la nuit la plus joyeuse depuis l’attaque du 7 octobre” 2023, a confié Saïd Allouch, qui a perdu des proches dans une frappe à Jabalia, dans le nord de Gaza.”Les tirs n’ont pas cessé, les avions sont toujours dans le ciel et la situation est difficile”, a raconté Mahmoud al-Qarnawi, un habitant du camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre du territoire.En Israël, l’annonce de l’accord a suscité des réactions prudentes.”Nous avons un peu peur que l’accord tombe à l’eau, mais nous restons positifs”, a réagi Yulia Kedem, une habitante de Tel-Aviv. Dans la grande ville du centre d’Israël, lampadaires et bancs publics étaient recouverts d’autocollants saluant la mémoire de soldats tués ou d’otages. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, d’extrême droite, a dénoncé un accord “dangereux” et affirmé que les ministres de son parti voteraient contre.La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien. Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.788 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’annonce de l’accord a suivi une accélération des négociations, qui piétinaient depuis plus d’un an, à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.L’accord doit entrer en vigueur dimanche pour une première phase comprenant “un cessez-le-feu total”, selon le président américain Joe Biden, la libération de 33 otages, parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.Israël de son côté “libèrera des centaines de prisonniers palestiniens”, a indiqué M. Biden.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et un retrait complet israélien de Gaza, a-t-il ajouté.- L’après-guerre en suspens -La troisième et dernière étape doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième phase, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés.L’Union européenne a annoncé jeudi l’octroi d’une aide humanitaire de 120 millions d’euros pour faire face à la “situation catastrophique” dans le territoire. S’il vise à faire taire les armes, le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas s’est emparé du pouvoir en 2007. Pilonné pendant 15 mois par l’armée israélienne, le mouvement islamiste apparaît très diminué mais encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu.

Slovaquie: un jeune homme tue une élève et une professeure dans un lycée

Un jeune homme de 18 ans a mortellement poignardé jeudi une lycéenne et une enseignante dans un établissement scolaire du nord-est de la Slovaquie, une attaque au mobile inconnu à ce stade.Le drame est survenu pendant les cours, alors que les élèves étaient nombreux dans cette école de la ville de Spisska Stara Ves, près de la frontière avec la Pologne, selon le chef de la police Lubomir Solak.Les forces de l’ordre ont été alertées à la mi-journée et se sont immédiatement rendues sur place.L’assaillant, présenté comme un élève “brillant”, a pris la fuite et a été arrêté une heure environ après les faits “dans une forêt des environs”, a précisé devant la presse M. Solak. Aucune information n’a été donnée sur ses motivations.Une professeure de 51 ans, directrice adjointe du lycée, et une lycéenne de 18 ans sont décédées.Une jeune femme, également âgée de 18 ans, a été hospitalisée et se trouve “dans un état critique mais stable”, a précisé le ministre de l’Intérieur Matus Sutaj Estok, qui s’est rendu sur les lieux. Les secouristes ont envoyé plusieurs ambulances, prenant en charge plusieurs blessés légers, dont deux souffrant “d’un épisode aigu de stress”.Qualifiant l’attaque de “véritable tragédie”, le président slovaque Peter Pellegrini a présenté ses condoléances. “Aucun problème dans le monde ne peut être résolu à l’aide d’un couteau ou d’une autre arme”, a-t-il insisté. “La haine et la violence n’ont pas leur place dans notre société, et encore moins dans les écoles où les jeunes devraient se sentir en sécurité”, a réagi pour sa part le Conseil des élèves des écoles secondaires de ce petit pays d’Europe centrale.- Précédents en Europe -Avant qu’il ne soit interpellé, la police avait désigné le meurtrier présumé sous ses initiales “S.S.”, en demandant aux habitants de fournir tout élément pour le retrouver. Elle avait également publié sa photo, montrant un adolescent aux cheveux blonds coupés. Selon la chaîne de télévision privée Markiza, il aurait rejoint le lycée en provenance d’une autre école de la ville voisine de Kezmarok, après avoir été renvoyé pour avoir menacé d’attaquer d’autres élèves.En 2020, un enseignant avait été tué lors d’une attaque à l’arme blanche dans une école élémentaire du centre de la Slovaquie, considérée comme la première attaque violente de ce type dans une école du pays. Les agents qui étaient intervenus avaient tué l’agresseur, un ancien élève de l’école âgé de 22 ans, près de l’établissement scolaire alors qu’il tentait de s’enfuir.D’autres attaques dans des établissements scolaires ont dernièrement eu lieu en Europe centrale.En décembre 2024, un élève de sept ans a été tué et plusieurs autres blessés lors d’une attaque au couteau sans précédent dans une école de la capitale croate, Zagreb. En 2023, la Serbie avait été touchée par deux fusillades de masse consécutives, dont un massacre dans une école de la capitale, Belgrade, qui avait fait 10 morts.

Slovaquie: un jeune homme tue une élève et une professeure dans un lycée

Un jeune homme de 18 ans a mortellement poignardé jeudi une lycéenne et une enseignante dans un établissement scolaire du nord-est de la Slovaquie, une attaque au mobile inconnu à ce stade.Le drame est survenu pendant les cours, alors que les élèves étaient nombreux dans cette école de la ville de Spisska Stara Ves, près …

Slovaquie: un jeune homme tue une élève et une professeure dans un lycée Read More »

Slovaquie: un jeune homme tue une élève et une professeure dans un lycée

Un jeune homme de 18 ans a mortellement poignardé jeudi une lycéenne et une enseignante dans un établissement scolaire du nord-est de la Slovaquie, une attaque au mobile inconnu à ce stade.Le drame est survenu pendant les cours, alors que les élèves étaient nombreux dans cette école de la ville de Spisska Stara Ves, près de la frontière avec la Pologne, selon le chef de la police Lubomir Solak.Les forces de l’ordre ont été alertées à la mi-journée et se sont immédiatement rendues sur place.L’assaillant, présenté comme un élève “brillant”, a pris la fuite et a été arrêté une heure environ après les faits “dans une forêt des environs”, a précisé devant la presse M. Solak. Aucune information n’a été donnée sur ses motivations.Une professeure de 51 ans, directrice adjointe du lycée, et une lycéenne de 18 ans sont décédées.Une jeune femme, également âgée de 18 ans, a été hospitalisée et se trouve “dans un état critique mais stable”, a précisé le ministre de l’Intérieur Matus Sutaj Estok, qui s’est rendu sur les lieux. Les secouristes ont envoyé plusieurs ambulances, prenant en charge plusieurs blessés légers, dont deux souffrant “d’un épisode aigu de stress”.Qualifiant l’attaque de “véritable tragédie”, le président slovaque Peter Pellegrini a présenté ses condoléances. “Aucun problème dans le monde ne peut être résolu à l’aide d’un couteau ou d’une autre arme”, a-t-il insisté. “La haine et la violence n’ont pas leur place dans notre société, et encore moins dans les écoles où les jeunes devraient se sentir en sécurité”, a réagi pour sa part le Conseil des élèves des écoles secondaires de ce petit pays d’Europe centrale.- Précédents en Europe -Avant qu’il ne soit interpellé, la police avait désigné le meurtrier présumé sous ses initiales “S.S.”, en demandant aux habitants de fournir tout élément pour le retrouver. Elle avait également publié sa photo, montrant un adolescent aux cheveux blonds coupés. Selon la chaîne de télévision privée Markiza, il aurait rejoint le lycée en provenance d’une autre école de la ville voisine de Kezmarok, après avoir été renvoyé pour avoir menacé d’attaquer d’autres élèves.En 2020, un enseignant avait été tué lors d’une attaque à l’arme blanche dans une école élémentaire du centre de la Slovaquie, considérée comme la première attaque violente de ce type dans une école du pays. Les agents qui étaient intervenus avaient tué l’agresseur, un ancien élève de l’école âgé de 22 ans, près de l’établissement scolaire alors qu’il tentait de s’enfuir.D’autres attaques dans des établissements scolaires ont dernièrement eu lieu en Europe centrale.En décembre 2024, un élève de sept ans a été tué et plusieurs autres blessés lors d’une attaque au couteau sans précédent dans une école de la capitale croate, Zagreb. En 2023, la Serbie avait été touchée par deux fusillades de masse consécutives, dont un massacre dans une école de la capitale, Belgrade, qui avait fait 10 morts.