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La vaccination des enfants faiblit dans le monde, des millions de vies en danger, avertit une étude

La vaccination des enfants contre les maladies potentiellement mortelles s’essouffle dans le monde, sous l’effet d’inégalités économiques persistantes, de perturbations liées à l’ère Covid et de désinformation vaccinale, mettant en danger des millions de vies, avertit une étude publiée mercredi.Ce panorama mondial de la vaccination infantile de 1980 à 2023, publié dans The Lancet, fournit des estimations actualisées pour 204 pays et territoires, en amont d’une conférence des donateurs de l’Alliance du vaccin (Gavi) mercredi à Bruxelles.Ces cinquante dernières années ont connu des avancées sans précédent, et le programme essentiel de vaccination de l’Organisation mondiale de la santé a sauvé quelque 154 millions de vies d’enfants. La couverture vaccinale contre des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, la poliomyélite, la tuberculose a par exemple doublé entre 1980 et 2023 dans le monde, retracent les chercheurs. Mais “ces progrès à long terme masquent des défis récents et des disparités notables”, note la revue médicale.Les vaccinations contre la rougeole ont ainsi diminué entre 2010 et 2019 dans près de la moitié des pays, surtout d’Amérique latine et des Caraïbes, et la proportion d’enfants ayant reçu au moins une dose de vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, la polio ou la tuberculose a reculé dans la plupart des pays riches. C’est alors que la pandémie de Covid-19 a frappé, exacerbant les difficultés. Exemples de ses impacts: entre 2020 et 2023, près de 13 millions d’enfants supplémentaires n’ont jamais reçu la moindre dose de vaccin, et environ 15,6 millions d’enfants n’ont pas eu les trois doses complètes de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche ou contre la rougeole.  Et de grandes disparités subsistent, surtout au détriment des pays les plus pauvres. En 2023, plus de la moitié des 15,7 millions d’enfants non vaccinés dans le monde vivaient ainsi dans seulement huit pays, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. “La vaccination systématique des enfants est l’une des actions de santé publique les plus puissantes et rentables”, a déclaré Jonathan Mosser, auteur principal de l’étude et membre de l’Institut étasunien de métrologie et d’évaluation de la santé (IHME). – Epidémies en hausse -“Mais les inégalités mondiales persistantes, les défis posés par la pandémie de Covid, l’augmentation de la désinformation et de l’hésitation vaccinale ont tous contribué à affaiblir les progrès de la vaccination”, a-t-il résumé dans un communiqué.S’y ajoutent “un nombre croissant de personnes déplacées et des disparités grandissantes dues aux conflits armés, à la volatilité politique, à l’incertitude économique, aux crises climatiques”, a pointé Emily Haeuser, autre autrice et chercheuse de l’IHME.Résultat: les épidémies de maladies évitables grâce aux vaccins augmentent dans le monde, mettant des vies en danger et exposant les pays touchés à des dépenses croissantes pour y faire face.L’Union européenne a ainsi enregistré près de dix fois plus de cas de rougeole en 2024 qu’en 2023, et les Etats-Unis ont dépassé les 1.000 cas confirmés le mois dernier, soit déjà beaucoup plus que dans toute l’année 2024. Et un nombre croissant de cas de polio -longtemps effacée de plusieurs parties du globe par la vaccination- est signalé au Pakistan et en Afghanistan, tandis qu’une épidémie touche la Papouasie-Nouvelle-Guinée.Tous ces revers risquent d’empêcher d’atteindre les objectifs mondiaux de vaccination de l’OMS pour 2030. Parmi eux: administrer à 90% des enfants et adolescents les vaccins essentiels.L’OMS vise également une réduction de moitié du nombre d’enfants de moins d’un an n’ayant reçu aucune dose du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche par rapport à 2019. Seuls 18 pays y sont parvenus jusqu’ici, selon l’étude, financée par la Fondation Gates et le Gavi. La communauté mondiale de la santé est également ébranlée depuis les coupes drastiques de l’administration du président Donald Trump à l’aide internationale étasunienne début 2025. “Pour la première fois depuis des décennies, le nombre d’enfants qui meurent dans le monde va probablement augmenter cette année, au lieu de diminuer”, a déclaré Bill Gates dans un communiqué distinct diffusé mardi.”C’est une tragédie”, a ajouté le cofondateur de Microsoft, promettant 1,6 milliard de dollars à Gavi pour la conférence. Sa fondation contribue aussi à financer l’OMS ou le groupement de lutte contre la poliomyélite.

Trêve entre l’Iran et Israël, Netanyahu proclame une “victoire historique”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proclamé mardi soir une “victoire historique” contre l’Iran et son programme nucléaire, après l’entrée en vigueur d’une trêve imposée par le président américain Donald Trump.L’Iran, dont les installations nucléaires clés ont été bombardées dimanche par les Etats-Unis, a aussi crié “victoire” et réaffirmé ses “droits légitimes” à poursuivre son programme atomique à usage civil, se disant prêt à reprendre langue avec Washington. “Nous avons obtenu une victoire historique”, s’est félicité M. Netanyahu dans une adresse à la Nation, quelques heures après la mise en oeuvre d’un fragile cessez-le-feu.”Nous avons anéanti le projet nucléaire iranien. Et si quelqu’un en Iran essaie de (le) reconstruire, nous agirons avec la même détermination, avec la même intensité, pour faire échouer toute tentative”, a promis le chef du gouvernement israélien. – “Jamais l’arme atomique” -“L’Iran n’aura jamais l’arme atomique”, a répété M. Netanyahu qui martèle le même message depuis des années.Le président américain Donald Trump avait affirmé auparavant que le cessez-le-feu qu’il avait annoncé lundi soir entre Israël et l’Iran était “désormais en vigueur”. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué le cessez-le-feu “obtenu entre Israël et l’Iran grâce aux efforts du président Trump” lors d’un entretien mardi soir avec le président américain à La Haye, à la veille du sommet de l’Otan.L’armée israélienne a de fait levé mardi soir les restrictions imposées à sa population pendant le conflit, mais a prévenu, par la voix du chef d’état-major, que “la campagne contre l’Iran n’était pas terminée” et que s’ouvrait un “nouveau chapitre”. Le lieutenant-général Eyal Zamir a dit par ailleurs que son armée allait se reconcentrer sur la bande de Gaza, où elle combat depuis octobre 2023 le Hamas palestinien. – “Fin de la guerre” -Téhéran s’est vanté de son côté d’avoir forcé son ennemi juré israélien à “cesser unilatéralement” la guerre.Son président Massoud Pezeshkian a annoncé en soirée “la fin de la guerre (…) imposée” par Israël et s’est engagé au respect du cessez-le-feu à condition que son adversaire fasse de même.Israël avait attaqué l’Iran par les airs le 13 juin, accusant une nouvelle fois Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique. La République islamique, qui a toujours nié et défendu son droit au nucléaire civil, a riposté pendant 12 jours en multipliant les tirs de missiles et de drones sur Israël.Mardi matin, les sirènes avaient une nouvelle fois retenti dans le nord d’Israël. Téhéran a démenti avoir tiré des missiles, bien qu’une source militaire israélienne ait déclaré à l’AFP que deux de ces armes avaient été interceptées.Après avoir menacé de “riposter avec force”, Israël a ensuité assuré s’être “retenu” de frapper l’Iran, après un appel téléphonique entre MM. Netanyahu et Trump.Le président américain avait accusé mardi matin l’Iran et Israël d’avoir violé la trêve.Donald Trump s’était alors réjoui que les deux pays ennemis depuis un demi-siècle aient accepté son offre de cessez-le-feu “total” devant déboucher sur “la fin officielle” du conflit. De fait, l’Iran est “prêt à résoudre les différends (…) à la table des négociations” avec les Etats-Unis, a promis mardi le président Pezeshkian.Et, a-t-il martelé, si son pays ne cherche pas à acquérir la bombe atomique, il fera toujours “valoir ses droits légitimes” à disposer d’un programme nucléaire civil.- “Tout le monde est fatigué” -Avant l’annonce de la trêve Iran-Israël, quatre personnes, selon les secours, avaient été tuées à Beersheva, dans le sud d’Israël, par un tir de missile iranien qui a détruit un immeuble.Tammy Shel, une habitante de Tel-Aviv, a dit mettre tous ses espoirs dans un cessez-le-feu. “Je l’espère vraiment. Tout le monde est fatigué. Nous voulons juste avoir l’esprit en paix. Pour nous, pour les Iraniens, pour les Palestiniens, pour tout le monde dans la région”, a-t-elle confié à l’AFP.  Dans le nord de l’Iran, une frappe a fait 16 morts, selon l’agence Isna, là aussi avant le début du cessez-le-feu.  Un scientifique lié au nucléaire a également été tué par une frappe israélienne, selon un média d’Etat.En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 28 morts, selon les autorités.  Depuis le 13 juin, Israël a bombardé des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens, tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.Donald Trump avait appelé lundi soir les deux belligérants à pays à “avancer vers la paix”, après des tirs iraniens sur la base militaire américaine d’Al-Udeid au Qatar, la plus importante du Moyen-Orient, en représailles aux raids américains menés le week-end sur trois sites nucléaires iraniens.Il a “remercié l’Iran” d’avoir “prévenu” les Etats-Unis “à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne”.- Représailles “calibrées” -Pour Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes “étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts infligés aux sites iraniens, auxquels il a réclamé un accès. Des experts estiment que l’Iran pourrait avoir évacué le matériel nucléaire des sites touchés et Téhéran a affirmé toujours posséder des stocks d’uranium enrichi.L’AIEA a dit toutefois n’avoir décelé jusque-là aucun indice d’un “programme systématique” de fabrication d’une bombe atomique.burs-nr/vl

Trêve entre l’Iran et Israël, Netanyahu proclame une “victoire historique”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proclamé mardi soir une “victoire historique” contre l’Iran et son programme nucléaire, après l’entrée en vigueur d’une trêve imposée par le président américain Donald Trump.L’Iran, dont les installations nucléaires clés ont été bombardées dimanche par les Etats-Unis, a aussi crié “victoire” et réaffirmé ses “droits légitimes” à poursuivre …

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Trêve entre l’Iran et Israël, Netanyahu proclame une “victoire historique”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proclamé mardi soir une “victoire historique” contre l’Iran et son programme nucléaire, après l’entrée en vigueur d’une trêve imposée par le président américain Donald Trump.L’Iran, dont les installations nucléaires clés ont été bombardées dimanche par les Etats-Unis, a aussi crié “victoire” et réaffirmé ses “droits légitimes” à poursuivre son programme atomique à usage civil, se disant prêt à reprendre langue avec Washington. “Nous avons obtenu une victoire historique”, s’est félicité M. Netanyahu dans une adresse à la Nation, quelques heures après la mise en oeuvre d’un fragile cessez-le-feu.”Nous avons anéanti le projet nucléaire iranien. Et si quelqu’un en Iran essaie de (le) reconstruire, nous agirons avec la même détermination, avec la même intensité, pour faire échouer toute tentative”, a promis le chef du gouvernement israélien. – “Jamais l’arme atomique” -“L’Iran n’aura jamais l’arme atomique”, a répété M. Netanyahu qui martèle le même message depuis des années.Le président américain Donald Trump avait affirmé auparavant que le cessez-le-feu qu’il avait annoncé lundi soir entre Israël et l’Iran était “désormais en vigueur”. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué le cessez-le-feu “obtenu entre Israël et l’Iran grâce aux efforts du président Trump” lors d’un entretien mardi soir avec le président américain à La Haye, à la veille du sommet de l’Otan.L’armée israélienne a de fait levé mardi soir les restrictions imposées à sa population pendant le conflit, mais a prévenu, par la voix du chef d’état-major, que “la campagne contre l’Iran n’était pas terminée” et que s’ouvrait un “nouveau chapitre”. Le lieutenant-général Eyal Zamir a dit par ailleurs que son armée allait se reconcentrer sur la bande de Gaza, où elle combat depuis octobre 2023 le Hamas palestinien. – “Fin de la guerre” -Téhéran s’est vanté de son côté d’avoir forcé son ennemi juré israélien à “cesser unilatéralement” la guerre.Son président Massoud Pezeshkian a annoncé en soirée “la fin de la guerre (…) imposée” par Israël et s’est engagé au respect du cessez-le-feu à condition que son adversaire fasse de même.Israël avait attaqué l’Iran par les airs le 13 juin, accusant une nouvelle fois Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique. La République islamique, qui a toujours nié et défendu son droit au nucléaire civil, a riposté pendant 12 jours en multipliant les tirs de missiles et de drones sur Israël.Mardi matin, les sirènes avaient une nouvelle fois retenti dans le nord d’Israël. Téhéran a démenti avoir tiré des missiles, bien qu’une source militaire israélienne ait déclaré à l’AFP que deux de ces armes avaient été interceptées.Après avoir menacé de “riposter avec force”, Israël a ensuité assuré s’être “retenu” de frapper l’Iran, après un appel téléphonique entre MM. Netanyahu et Trump.Le président américain avait accusé mardi matin l’Iran et Israël d’avoir violé la trêve.Donald Trump s’était alors réjoui que les deux pays ennemis depuis un demi-siècle aient accepté son offre de cessez-le-feu “total” devant déboucher sur “la fin officielle” du conflit. De fait, l’Iran est “prêt à résoudre les différends (…) à la table des négociations” avec les Etats-Unis, a promis mardi le président Pezeshkian.Et, a-t-il martelé, si son pays ne cherche pas à acquérir la bombe atomique, il fera toujours “valoir ses droits légitimes” à disposer d’un programme nucléaire civil.- “Tout le monde est fatigué” -Avant l’annonce de la trêve Iran-Israël, quatre personnes, selon les secours, avaient été tuées à Beersheva, dans le sud d’Israël, par un tir de missile iranien qui a détruit un immeuble.Tammy Shel, une habitante de Tel-Aviv, a dit mettre tous ses espoirs dans un cessez-le-feu. “Je l’espère vraiment. Tout le monde est fatigué. Nous voulons juste avoir l’esprit en paix. Pour nous, pour les Iraniens, pour les Palestiniens, pour tout le monde dans la région”, a-t-elle confié à l’AFP.  Dans le nord de l’Iran, une frappe a fait 16 morts, selon l’agence Isna, là aussi avant le début du cessez-le-feu.  Un scientifique lié au nucléaire a également été tué par une frappe israélienne, selon un média d’Etat.En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 28 morts, selon les autorités.  Depuis le 13 juin, Israël a bombardé des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens, tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.Donald Trump avait appelé lundi soir les deux belligérants à pays à “avancer vers la paix”, après des tirs iraniens sur la base militaire américaine d’Al-Udeid au Qatar, la plus importante du Moyen-Orient, en représailles aux raids américains menés le week-end sur trois sites nucléaires iraniens.Il a “remercié l’Iran” d’avoir “prévenu” les Etats-Unis “à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne”.- Représailles “calibrées” -Pour Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes “étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts infligés aux sites iraniens, auxquels il a réclamé un accès. Des experts estiment que l’Iran pourrait avoir évacué le matériel nucléaire des sites touchés et Téhéran a affirmé toujours posséder des stocks d’uranium enrichi.L’AIEA a dit toutefois n’avoir décelé jusque-là aucun indice d’un “programme systématique” de fabrication d’une bombe atomique.burs-nr/vl

Foot: Coup de massue pour Lyon, relégué en Ligue 2

C’est un séisme pour le club septuple champion de France: l’Olympique lyonnais a été rétrogradé en Ligue 2 par le gendarme financier du football français, en dépit des arguments financiers présentés mardi par son président, l’Américain John Textor.Le club rhodanien a déclaré dans la soirée qu’il faisait “immédiatement” appel de cette décision “incompréhensible”. La Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) avait confirmé quelques heures plus tôt la rétrogradation du club qu’elle avait décidée en novembre dernier à titre conservatoire, assortie alors d’une interdiction de recruter et d’un encadrement de la masse salariale.L’OL entend démontrer devant la commission d’appel de la DNCG “(sa) capacité à apporter les ressources nécessaires en termes de trésorerie pour garantir le maintien” en Ligue 1, indique le club dans un communiqué.”Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la DNCG, satisfaisant toutes ses demandes avec des investissements en fonds propres supérieurs aux montants demandés”, se défend l’OL. “Grâce aux apports en fonds propres de nos actionnaires et à la vente (des parts du club anglais) de Crystal Palace, notre trésorerie s’est considérablement améliorée et nous disposons de ressources plus que suffisantes pour la saison 2025-2026″, plaide encore le club.”Nous ne comprenons sincèrement pas comment une décision administrative a pu reléguer un si grand club français”, est-il ajouté, alors que la sanction a été annoncée dans la soirée par la Ligue de football professionnel via un communiqué laconique: “Olympique lyonnais: Rétrogradation en Championnat Ligue 2.”De son côté, Jean-Michel Aulas, le prédécesseur de John Textor, a évoqué “un coup terrible pour tous ceux qui aiment profondément” l’OL. Celui qui a repris le club en L2 en 1987 et l’a présidé pendant 36 ans, le menant aux succès des années 2000, ajoute cependant qu’il souhaite “de tout (son) coeur que l’appel, et les garanties que pourra apporter l’OL — et surtout celles de John Textor et de ses associés au sein d’Eagle Football Holding — permettront de revenir sur cette situation inédite”.- L’optimisme de Textor -A la sortie de son audition dans la journée devant la DNCG, John Textor avait pourtant tenu des propos optimistes. “Nous sommes très satisfaits des procédures mises en place par la DNCG cette année”, s’était-il félicité.”Vous pouvez le constater grâce aux contributions de nos actionnaires, nous avons investi de nouveaux capitaux, non seulement pour la DNCG mais aussi pour l’octroi des licences UEFA”, avait soutenu le dirigeant.Son optimisme a fait long feu. Et ce n’est pas la première fois que ses propos se heurtent à la réalité des décisons.Depuis novembre, et surtout ces dernières semaines, les signaux semblaient pourtant plutôt positifs et si des mesures d’encadrement étaient toujours envisagées, l’option d’une rétrogradation en Ligue 2 ne semblait plus vraiment d’actualité à Lyon.Surtout après l’annonce lundi que John Textor avait obtenu un accord pour la cession de ses parts dans Crystal Palace à l’homme d’affaires américain Robert Wood Johnson, propriétaire de l’équipe de football américain des New York Jets, une transaction estimée à 222 millions d’euros par la BBC.Eagle Football Holding avait auparavant lancé le 13 juin son introduction à la Bourse de New York. Mais le fruit de cette opération, qui dépend des conditions de marché, n’est pas encore déterminé, pas plus que ce pourrait toucher l’OL du produit de la cession des parts dans Crystal Palace.- Des liquidités renforcées -En revanche, Eagle et ses actionnaires ont pu prendre en compte dans le dossier présenté mardi à la DNCG les mesures mises en oeuvre pour soutenir les finances du club lyonnais: ils ont apporté 83 millions d’euros en trésorerie et un accord a été conclu fin janvier avec les prêteurs d’Eagle permettant un report de créances.En parallèle, pour réduire les dépenses, une centaine de salariés des services administratifs et commerciaux sont partis dans le cadre d’un plan de départs volontaires. Sur le plan sportif, les fins des contrats d’Alexandre Lacazette, Nicolas Tagliafico et Anthony Lopes, et les transferts de Maxence Caqueret cet hiver et de Rayan Cherki, cédé pour 42,5 millions d’euros à Manchester City voilà deux semaines, ont allégé la masse salariale.Il faut ajouter 19,5 millions pour les options d’achat obligatoires pour Saïd Benrahama (12 M EUR à Neom/promu en 1re div. saoudienne), Amin Sarr (5 M EUR à Vérone) et Johann Lepenant (2,5 M EUR à Nantes).Et le club peut encore enregistrer des rentrées d’argent au cours du mercato estival: la valeur marchande de son jeune international belge Malick Fofana est estimée à 30 millions d’euros au moins par le site Transfermarkt qui fait référence.L’OL doit reprendre l’entraînement le 7 juillet, et l’incertitude sur son avenir aura des répercussions sur son effectif et son projet sportif.

Météorologue dans l’Arctique norvégien, métier artisanal et solitaire

Dans le froid de l’Arctique norvégien, le météorologue Trond Robertsen a relevé en avril une dernière fois, à la main, le niveau des précipitations sur l’île aux Ours, où il a assisté en première ligne au réchauffement climatique.A 66 ans, M. Robertsen a pris sa retraite après avoir vécu dans des conditions spartiates au gré …

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Météorologue dans l’Arctique norvégien, métier artisanal et solitaire

Dans le froid de l’Arctique norvégien, le météorologue Trond Robertsen a relevé en avril une dernière fois, à la main, le niveau des précipitations sur l’île aux Ours, où il a assisté en première ligne au réchauffement climatique.A 66 ans, M. Robertsen a pris sa retraite après avoir vécu dans des conditions spartiates au gré de missions d’une durée totale de huit ans, sur deux îles de l’archipel du Svalbard: Bjørnøya (île aux Ours en français) et Hogen.L’hélicoptère est le seul moyen d’atteindre l’île aux Ours, où ne résident que les neuf employés de la petite station météo, remplacés tous les six mois.”L’idée n’est pas d’y rester longtemps. C’est un rythme difficile à tenir dans la durée, avec une forme d’isolement”, témoigne le sexagénaire norvégien auprès de l’AFP.Le rythme de travail y est exigeant: “c’est une activité 24H/24H et sept jours sur sept. On travaille jour et nuit”, raconte Trond Robertsen. L’équipe fonctionne par roulement pour couvrir tous les créneaux.L’observation météo commence à 06H00. “C’est fait manuellement, il faut sortir et vérifier le seau qui recueille les précipitations”, explique l’observateur météo. “En hiver, il faut faire fondre la neige et la glace dans le seau pour pouvoir estimer la quantité de précipitations”, ajoute-t-il.Les données sont ensuite transmises aux services météorologiques de Tromsø et d’Oslo. “Cette toute petite observation est en réalité cruciale pour les systèmes de prévisions météorologiques du nord, car il y a très peu d’observations dans cette zone”, témoigne-t-il. L’île aux Ours se trouve au milieu de zones de pêche et les bulletins de météo publiés deux fois par jour sont très attendus par les navires de pêche.- Moins de glace, moins d’ours -Depuis ses premières missions dans les années 1990 dans l’Arctique, Trond Robertsen a vu le climat changer. “Quand j’ai commencé à venir dans le Nord, il y avait beaucoup de glace. Ces dernières années, il y en a moins, et aussi moins d’ours polaires. On peut vraiment voir le changement climatique”, souligne le météorologue norvégien. Les ours polaires sont une espèce classée parmi les populations vulnérables face au changement climatique depuis 1982, sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leur nombre est en revanche presque impossible à évaluer.En hiver, les employés de la station sortent toujours par deux et toujours armés à cause de la présence des ours polaires, même si le météorologue dit qu’il est plus rare d’en rencontrer aujourd’hui.En avril, M. Robertsen a été victime d’un accident. Alors qu’il faisait de la menuiserie, il a glissé et s’est coupé un doigt et demi.A cause de conditions météo exécrables, il a dû attendre 26 heures avant d’être évacué par hélicoptère et transporté à l’hôpital après s’être blessé.”Une grosse tempête de neige venait d’arriver, et l’hélicoptère a seulement pu venir le lendemain”, raconte-t-il. Trond Robertsen ne regrette pas ces années passées dans ces conditions de vie austères.”L’Arctique m’a offert tant d’expériences et de souvenirs, perdre mon petit doigt gauche et une partie de mon annulaire, ce n’est qu’un petit prix à payer en retour”, estime-t-il.