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Le Venezuela remet en liberté une figure de la défense des libertés d’expression

Le directeur d’une ONG réputée de défense des droits humains et de la liberté d’expression au Venezuela a été remis en liberté jeudi, après neuf jours en détention inexpliqués.”Aux premières heures de ce 16 janvier, notre directeur Carlos Correa a été remis en liberté”, a indiqué l’ONG sur le réseau social X. “Nous remercions toutes les personnes, organisations, gouvernements et collectifs qui se sont associés aux appels pour sa libération. Nous poursuivons le travail pour la défense et la dignité humaine”, a ajouté cette organisation.Carlos Correa, professeur d’université et figure respectée, faisant autorité en matière de liberté d’expression et de la presse au Venezuela, faisait partie des personnes arrêtées le 7 janvier, trois jours avant l’investiture du président Nicolas Maduro pour un troisième mandat de six ans, malgré les accusations de fraudes électorales de l’opposition.Des dirigeants politiques, à l’instar de l’ancien candidat à la présidentielle Enrique Márquez, ont également fini en prison.Mercredi, l’épouse de M. Correa, Mabel Calderín, avait indiqué avoir pu s’entretenir avec le procureur chargé du dossier de son mari qui lui a expliqué qu’il avait été présenté le 9 janvier à un tribunal compétent en matière de terrorisme. Elle n’a pas eu de détails sur les accusations portées contre lui, ou sur son lieu de détention, inconnu pendant tout ce temps. Espacio Publico a recensé plus de 400 journaux, stations de radio et de télévision fermés en plus de deux décennies au Venezuela. Le pays se classe à la 156e place sur 180 pour la liberté de la presse, selon Reporters sans frontière. Seuls le Nicaragua (163e) et Cuba (168e) font pire en Amérique latine.Carlos Correa “a été détenu neuf jours mais n’aurait jamais dû l’être car c’est un militant et un homme intègre”, a dénoncé le syndicat de la presse vénézuélienne SNTP.

BP supprime des milliers de postes après une année laborieuse

Plombé par des résultats médiocres et embarqué dans une nouvelle stratégie de recentrage sur le pétrole et le gaz, au détriment du renouvelable, le géant britannique BP a annoncé jeudi 4.700 suppressions d’emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité et à “réduire ses coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre d’autres annonces en 2025.Elles comptent pour plus de 5% des effectifs de BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays.”Ces propositions sont, bien entendu, soumises à la consultation et aux réglementations locales”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, poursuit-il, assurant que le groupe dispose d’un “large éventail d’aides” pour les employés évincés.A la mi-journée jeudi, le cours de l’entreprise progresse d’environ 0,9% à la Bourse de Londres.- Dégringolade -L’ancien directeur financier, qui a pris la tête de l’entreprise début 2024, entend la faire évoluer vers une “entreprise plus simple, plus ciblée et à plus forte valeur ajoutée”, souligne aussi M. Auchinclos dans son courrier.Car le groupe a annoncé tout au long de l’année 2024 des résultats bien moins bons qu’espérés, avec des bénéfices en forte chute sur les trois premiers trimestres.Ses résultats ont dégringolé au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affectés par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.BP a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde, là encore, contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.- Séduire la Bourse -Dans l’espoir de doper un cours en Bourse à la traîne par rapport aux autres majors pétrolières, notamment américaines, BP a annoncé en décembre son intention de réduire “de manière significative” ses investissements dans les énergies renouvelables, après avoir déjà freiné sur ses objectifs climatiques.Il s’agit d’un changement de stratégie radical pour l’entreprise, qui s’était distinguée à partir de 2020 par un ambitieux plan de neutralité carbone.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur un possible abandon de sa promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.BP devrait détailler ses plans lors de ses résultats annuels en février.Son concurrent britannique Shell a lui aussi fait machine arrière ces derniers mois sur certains objectifs climatiques, pour se recentrer sur les hydrocarbures et doper ses bénéfices.Les géants britanniques ne sont pas seuls à remettre l’accent sur les énergies fossiles: le français TotalEnergies avait par exemple indiqué en octobre qu’il comptait encore augmenter sa production de pétrole et de gaz jusqu’en 2030.

BP supprime des milliers de postes après une année laborieuse

Plombé par des résultats médiocres et embarqué dans une nouvelle stratégie de recentrage sur le pétrole et le gaz, au détriment du renouvelable, le géant britannique BP a annoncé jeudi 4.700 suppressions d’emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à …

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BP supprime des milliers de postes après une année laborieuse

Plombé par des résultats médiocres et embarqué dans une nouvelle stratégie de recentrage sur le pétrole et le gaz, au détriment du renouvelable, le géant britannique BP a annoncé jeudi 4.700 suppressions d’emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité et à “réduire ses coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre d’autres annonces en 2025.Elles comptent pour plus de 5% des effectifs de BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays.”Ces propositions sont, bien entendu, soumises à la consultation et aux réglementations locales”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, poursuit-il, assurant que le groupe dispose d’un “large éventail d’aides” pour les employés évincés.A la mi-journée jeudi, le cours de l’entreprise progresse d’environ 0,9% à la Bourse de Londres.- Dégringolade -L’ancien directeur financier, qui a pris la tête de l’entreprise début 2024, entend la faire évoluer vers une “entreprise plus simple, plus ciblée et à plus forte valeur ajoutée”, souligne aussi M. Auchinclos dans son courrier.Car le groupe a annoncé tout au long de l’année 2024 des résultats bien moins bons qu’espérés, avec des bénéfices en forte chute sur les trois premiers trimestres.Ses résultats ont dégringolé au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affectés par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.BP a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde, là encore, contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.- Séduire la Bourse -Dans l’espoir de doper un cours en Bourse à la traîne par rapport aux autres majors pétrolières, notamment américaines, BP a annoncé en décembre son intention de réduire “de manière significative” ses investissements dans les énergies renouvelables, après avoir déjà freiné sur ses objectifs climatiques.Il s’agit d’un changement de stratégie radical pour l’entreprise, qui s’était distinguée à partir de 2020 par un ambitieux plan de neutralité carbone.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur un possible abandon de sa promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.BP devrait détailler ses plans lors de ses résultats annuels en février.Son concurrent britannique Shell a lui aussi fait machine arrière ces derniers mois sur certains objectifs climatiques, pour se recentrer sur les hydrocarbures et doper ses bénéfices.Les géants britanniques ne sont pas seuls à remettre l’accent sur les énergies fossiles: le français TotalEnergies avait par exemple indiqué en octobre qu’il comptait encore augmenter sa production de pétrole et de gaz jusqu’en 2030.

Israël accuse le Hamas de remettre en cause le fragile accord de cessez-le-feu à Gaza

Israël a accusé jeudi le Hamas de reculer sur l’accord annoncé la veille pour une trêve à Gaza et la libération des otages, et mené de nouvelles frappes sur le territoire palestinien, avant une réunion gouvernementale pour approuver cette issue à une guerre de plus de 15 mois. Dans la dernière ligne droite, les autorités israéliennes ont dit jeudi matin attendre des garanties des pays médiateurs que le Hamas “a accepté tous les éléments de l’accord”.L’accord prévoit dans une première phase une trêve à partir de dimanche, la libération de 33 otages israéliens en échange d’un millier de prisonniers palestiniens, et une augmentation de l’aide humanitaire. Selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le mouvement islamiste palestinien est revenu “sur certains points” pour “extorquer des concessions de dernière minute”. Un haut dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a rejeté ces accusations, assurant que le mouvement s’en tenait à l’accord. Dans le même temps, Israël a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza, selon la Défense civile du territoire, qui a fait état de 73 personnes tuées depuis l’annonce de l’accord mercredi soir, dans une “forte intensification” des bombardements. “Nous attendions la trêve et nous étions heureux” mais “soudain nous avons reçu la nouvelle du martyre de 40 personnes”, témoigne à Jabalia, dans le nord du territoire palestinien, un proche de victimes, Saeed Alloush. “Nous avons un peu peur (…) que l’accord tombe à l’eau, mais nous restons positifs”, réagit pour sa part à Tel-Aviv Yulia Kedem, où lampadaires et bancs publics sont recouverts d’autocollants saluant la mémoire de soldats tués ou d’otages . L’annonce de l’accord par le Qatar et les Etats-Unis – pays médiateurs avec l’Egypte – a été rendue possible par une accélération des négociations, qui piétinaient depuis un an, à l’approche du départ de la Maison Blanche de Joe Biden, remplacé lundi par Donald Trump. La nouvelle a été saluée par de nombreuses capitales et organisations internationales. Et des milliers de Palestiniens ont exulté à travers la bande de Gaza assiégée et dévastée par la guerre déclenchée par l’attaque d’une ampleur sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Le Hamas a vu dans l’accord le fruit de la “ténacité” du peuple palestinien et de sa “vaillante résistance”. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dont le pays soutient du Hamas, a jugé que la “résistance” palestinienne avait “vaincu” Israël. – “Bon choix” -Le bureau de M. Netanyahu avait indiqué dans la nuit que de “derniers détails” restaient à finaliser, mais remercié MM. Biden et Trump, dont les équipes ont étroitement collaboré, pour un accord sur “la libération des otages”.Si le président israélien Isaac Herzog a salué un “bon choix”, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, d’extrême droite, a dénoncé un accord “dangereux” et précisé que les ministres de son parti voteraient contre.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées le jour de l’attaque, 94 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.788 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza qui a aussi provoqué un désastre humanitaire, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.Les principaux éléments de l’accord ont été rendus publics par le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani et Joe Biden.Il doit entrer en vigueur dimanche pour une première phase de six semaines comprenant un cessez-le-feu, la libération de 33 otages – sur un total de 94 toujours détenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée – et un retrait israélien des zones densément peuplées.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et un retrait complet israélien de Gaza, a dit M. Biden. La troisième et dernière étape doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.”Un mécanisme de suivi (…) sera mis en place au Caire géré par l’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis”, selon le Premier ministre du Qatar.Joe Biden a assuré que l’accord permettrait, dès sa première phase, un cessez-le-feu “entier et total”.L’aide humanitaire doit augmenter pendant la première phase, durant laquelle sera négociée les modalités de la deuxième phase, à savoir “une fin définitive de la guerre”, a-t-il ajouté.- L’après-guerre en suspens -Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la grande majorité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés et vivent dans des conditions particulièrement dures.”Je n’arrive pas à croire que ce cauchemar (…) commence à toucher à sa fin”, a déclaré à l’AFP Randa Samih, une déplacée de 45 ans dans le camp de Nousseirat (centre).L’Union européenne a annoncé jeudi l’octroi une aide humanitaire de 120 millions d’euros pour faire face à la “situation catastrophique” dans le territoire palestinien. S’il réussit à faire taire les armes, le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique du territoire où le Hamas, à présent très affaibli, a pris le pouvoir en 2007. 

Israël accuse le Hamas de remettre en cause le fragile accord de cessez-le-feu à Gaza

Israël a accusé jeudi le Hamas de reculer sur l’accord annoncé la veille pour une trêve à Gaza et la libération des otages, et mené de nouvelles frappes sur le territoire palestinien, avant une réunion gouvernementale pour approuver cette issue à une guerre de plus de 15 mois. Dans la dernière ligne droite, les autorités israéliennes …

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Israël a accusé jeudi le Hamas de reculer sur l’accord annoncé la veille pour une trêve à Gaza et la libération des otages, et mené de nouvelles frappes sur le territoire palestinien, avant une réunion gouvernementale pour approuver cette issue à une guerre de plus de 15 mois. Dans la dernière ligne droite, les autorités israéliennes ont dit jeudi matin attendre des garanties des pays médiateurs que le Hamas “a accepté tous les éléments de l’accord”.L’accord prévoit dans une première phase une trêve à partir de dimanche, la libération de 33 otages israéliens en échange d’un millier de prisonniers palestiniens, et une augmentation de l’aide humanitaire. Selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le mouvement islamiste palestinien est revenu “sur certains points” pour “extorquer des concessions de dernière minute”. Un haut dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a rejeté ces accusations, assurant que le mouvement s’en tenait à l’accord. Dans le même temps, Israël a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza, selon la Défense civile du territoire, qui a fait état de 73 personnes tuées depuis l’annonce de l’accord mercredi soir, dans une “forte intensification” des bombardements. “Nous attendions la trêve et nous étions heureux” mais “soudain nous avons reçu la nouvelle du martyre de 40 personnes”, témoigne à Jabalia, dans le nord du territoire palestinien, un proche de victimes, Saeed Alloush. “Nous avons un peu peur (…) que l’accord tombe à l’eau, mais nous restons positifs”, réagit pour sa part à Tel-Aviv Yulia Kedem, où lampadaires et bancs publics sont recouverts d’autocollants saluant la mémoire de soldats tués ou d’otages . L’annonce de l’accord par le Qatar et les Etats-Unis – pays médiateurs avec l’Egypte – a été rendue possible par une accélération des négociations, qui piétinaient depuis un an, à l’approche du départ de la Maison Blanche de Joe Biden, remplacé lundi par Donald Trump. La nouvelle a été saluée par de nombreuses capitales et organisations internationales. Et des milliers de Palestiniens ont exulté à travers la bande de Gaza assiégée et dévastée par la guerre déclenchée par l’attaque d’une ampleur sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Le Hamas a vu dans l’accord le fruit de la “ténacité” du peuple palestinien et de sa “vaillante résistance”. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dont le pays soutient du Hamas, a jugé que la “résistance” palestinienne avait “vaincu” Israël. – “Bon choix” -Le bureau de M. Netanyahu avait indiqué dans la nuit que de “derniers détails” restaient à finaliser, mais remercié MM. Biden et Trump, dont les équipes ont étroitement collaboré, pour un accord sur “la libération des otages”.Si le président israélien Isaac Herzog a salué un “bon choix”, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, d’extrême droite, a dénoncé un accord “dangereux” et précisé que les ministres de son parti voteraient contre.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées le jour de l’attaque, 94 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.788 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza qui a aussi provoqué un désastre humanitaire, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.Les principaux éléments de l’accord ont été rendus publics par le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani et Joe Biden.Il doit entrer en vigueur dimanche pour une première phase de six semaines comprenant un cessez-le-feu, la libération de 33 otages – sur un total de 94 toujours détenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée – et un retrait israélien des zones densément peuplées.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et un retrait complet israélien de Gaza, a dit M. Biden. La troisième et dernière étape doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.”Un mécanisme de suivi (…) sera mis en place au Caire géré par l’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis”, selon le Premier ministre du Qatar.Joe Biden a assuré que l’accord permettrait, dès sa première phase, un cessez-le-feu “entier et total”.L’aide humanitaire doit augmenter pendant la première phase, durant laquelle sera négociée les modalités de la deuxième phase, à savoir “une fin définitive de la guerre”, a-t-il ajouté.- L’après-guerre en suspens -Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la grande majorité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés et vivent dans des conditions particulièrement dures.”Je n’arrive pas à croire que ce cauchemar (…) commence à toucher à sa fin”, a déclaré à l’AFP Randa Samih, une déplacée de 45 ans dans le camp de Nousseirat (centre).L’Union européenne a annoncé jeudi l’octroi une aide humanitaire de 120 millions d’euros pour faire face à la “situation catastrophique” dans le territoire palestinien. S’il réussit à faire taire les armes, le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique du territoire où le Hamas, à présent très affaibli, a pris le pouvoir en 2007. 

BP annonce supprimer des milliers d’emplois pour “réduire ses coûts”

Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé jeudi son intention de supprimer 4.700 emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants afin de réduire ses coûts.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité “en réduisant (ses) coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre que d’autres annonces auront lieu en 2025.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Nous disposons d’un large éventail d’aides” pour les employés évincés, a-t-il fait valoir.BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays, a annoncé en 2024 des résultats moins bons qu’espérés.Le groupe a fait part en octobre d’un bénéfice en chute au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affecté par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.Il a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur la possibilité pour l’entreprise de faire de nouveau machine arrière sur certains de ses objectifs climatiques ambitieux, y compris la promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.