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Davos: le risque de conflits armés au centre des préoccupations
Les risques liés aux conflits armés et les tensions économiques figurent en tête des préoccupations immédiates du monde des affaires, selon un rapport du forum économique mondial (WEF) publié mercredi, quelques jours avant sa réunion annuelle à Davos.”Nous connaissons malheureusement un nombre record de conflits dans le monde”, a indiqué lors d’une conférence de presse …
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Davos: le risque de conflits armés au centre des préoccupations
Les risques liés aux conflits armés et les tensions économiques figurent en tête des préoccupations immédiates du monde des affaires, selon un rapport du forum économique mondial (WEF) publié mercredi, quelques jours avant sa réunion annuelle à Davos.”Nous connaissons malheureusement un nombre record de conflits dans le monde”, a indiqué lors d’une conférence de presse Mirek Dusek, un responsable du WEF, citant l’Ukraine et le Moyen Orient, mais aussi “les urgences humanitaires” au Soudan, en Somalie ou à Gaza. Près d’un quart des répondants à l’enquête menée par le WEF auprès de 11.000 dirigeants d’entreprises dans 121 pays ont placé ce risque à la première place des dangers à un horizon de deux ans, alors qu’il pointait seulement à la cinquième place en 2024.Pour M. Dusek, c’est “lié au sentiment général d’un environnement géoéconomique très compliqué”, les craintes de “confrontations géoéconomiques” figurant à la troisième place des risques cités pour cette année.”La montée du protectionnisme et l’accroissement des disputes commerciales conduisent à une augmentation importante des droits de douane et des barrières au commerce mondial”, d’autant que beaucoup de pays tentent d’assurer leurs ressources en matières premières critiques pour leurs innovations technologiques ou leur transition énergétique, a souligné Carolina Klint du cabinet spécialisé dans la gestion des risques Marsh McLennan. Et ces nouvelles barrières commerciales “vont bouleverser encore plus les chaînes d’approvisionnement, ce qui va augmenter les coûts et les délais”, et potentiellement contribuer à relancer l’inflation, a-t-elle prévenu.Le nombre de “nouvelles interventions politiques néfastes” sont passées de 600 en 2017 à plus de 3.000 par an en 2022, a estimé le WEF mercredi, citant des chiffres de l’organisation Global Trade Alert qui évalue les politiques commerciales dans le monde.Et le président-élu américain Donald Trump, qui doit s’exprimer en visioconférence à Davos le 23 janvier, a notamment menacé d’imposer de lourds droits de douane sur les produits arrivant sur le sol américain.Les événements climatiques extrêmes sont aussi largement cités par les répondants, à la deuxième place des risques immédiats et même à la première sur un horizon de dix ans, à l’heure où des incendies historiques dévastent une partie de Los Angeles sur fond d’aggravation du dérèglement climatique.Comme en 2024, la désinformation est aussi l’un des risques majeurs cités par les participants, à la quatrième place des risques immédiats et en tête des inquiétudes sur un horizon de deux ans.
La Russie a planifié des “actes de terreur” dans les airs, à travers le monde, selon Varsovie
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a affirmé mercredi que la Russie avait planifié des “actes de terreur” dans les transports aériens à travers le monde, l’accusant d’organiser des sabotages et des détournements d’avions en Pologne et au-delà .M. Tusk a fait ces déclarations en présence du président de l’Ukraine voisine, Volodymyr Zelensky, en déplacement à Varsovie pour une série d’entretiens, quelques jours avant l’investiture de Donald Trump. La Pologne, membre de l’UE et de l’Otan, est l’un des principaux alliés de Kiev face à l’armée russe depuis le début de l’invasion du territoire ukrainien, en février 2022.”Sans entrer dans le détail, je peux confirmer le bien-fondé des craintes selon lesquelles la Russie a planifié des actes de terreur dans les airs, non seulement contre la Pologne, mais aussi contre des compagnies aériennes du monde entier”, a dit M. Tusk au cours d’un point de presse commun avec son invité ukrainien.Selon lui, “les actes de sabotage, les différentes versions de la guerre que la Russie a déclarée à l’ensemble du monde civilisé, et pas seulement à l’Ukraine, rendent nécessaires une action commune”. En novembre, la Lituanie a procédé à des arrestations dans le cadre d’une enquête criminelle sur la présence d’engins incendiaires à bord d’avions à destination de pays occidentaux. Selon les médias polonais et lituaniens, ces engins, notamment des masseurs électriques imprégnés d’une substance inflammable, ont été envoyés de Lituanie au Royaume-Uni en juillet et pourraient être à l’origine de l’incendie d’un camion à l’extérieur de Varsovie. Un conseiller à la sécurité à la présidence lituanienne avait assuré à l’époque que Moscou avait été à l’origine de ces incidents. En octobre, la police antiterroriste britannique avait quant à elle annoncé qu’elle enquêtait sur la manière dont un colis avait pris feu dans un dépôt au début de l’année, après qu’un cas similaire en Allemagne avait été imputé à la Russie.- “Sortir de l’impasse” -M. Tusk, dont le pays assume la présidence tournante de l’Union européenne, a promis de tout faire pour “sortir de l’impasse” des “derniers mois” dans le processus d’intégration à l’UE de l’Ukraine.”Nous travaillerons avec l’Ukraine et nos partenaires européens, sans conditions préalables, pour accélérer autant que possible le processus d’adhésion”, a-t-il souligné.”Plus tôt l’Ukraine sera dans l’UE, plus tôt l’Ukraine deviendra membre de l’Otan, plus nous agirons ensemble, plus tôt l’ensemble de l’Europe obtiendra la certitude géopolitique dont elle a besoin”, a se son côté martelé M. Zelensky. “La Russie ne passera pas là où il y a notre intégration, notre force commune”, a-t-il ajouté, appelant par ailleurs ses alliés occidentaux à dépenser 250 milliards de dollars d’actifs russes gelés afin d’acheter des armes pour son pays.Le président ukrainien a multiplié les rencontres avec les soutiens de Kiev avant le retour la semaine prochaine à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a promis de rapidement mettre fin aux combats, sitôt qu’il aura pris ses fonctions. Ce qui fait redouter à l’Ukraine qu’elle ne soit contrainte de faire des concessions territoriales majeures en échange de la paix.Le chef de l’Etat ukrainien a rencontré à Varsovie son homologue polonais Andrzej Duda qui a réitéré son opinion selon laquelle “aucune discussion concernant l’Ukraine, la fin de la guerre, l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine ne peut avoir lieu sans la participation de l’Ukraine”.- “Problème à régler” -MM. Tusk et Zelensky ont en outre parlé du règlement d’un différend vieux de plusieurs décennies concernant les massacres de Polonais pendant la Deuxième Guerre mondiale à Volyn, une ville aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine.Avec en ligne de mire l’élection présidentielle de mai, l’alliance pro-UE qui gouverne la Pologne subit la pression des nationalistes pour obtenir l’exhumation des victimes de ces tueries. “Il y a un problème assez évident à régler, à savoir le besoin des familles polonaises d’enterrer dignement leurs proches qui ont été victimes du massacre de Volyn”, a estimé M. Tusk. “Le fait que nous nous comprenions sur cette question, que nous commençions à en parler normalement et que nous ayons pris certaines mesures, oui, cela mérite d’être qualifié de percée”, s’est-il félicité.Aucune des deux parties n’a précisé quelles actions concrètes avaient été entreprises.
La Russie a planifié des “actes de terreur” dans les airs, à travers le monde, selon Varsovie
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a affirmé mercredi que la Russie avait planifié des “actes de terreur” dans les transports aériens à travers le monde, l’accusant d’organiser des sabotages et des détournements d’avions en Pologne et au-delà .M. Tusk a fait ces déclarations en présence du président de l’Ukraine voisine, Volodymyr Zelensky, en déplacement à …
Mozambique: Chapo investi président à Maputo, sept morts dans des manifestations
Le président élu du Mozambique, Daniel Chapo, a été investi dans une capitale quadrillée par la police après des mois d’une contestation post-électorale à nouveau meurtrière mercredi, que le principal opposant a appelé à poursuivre, exhortant à “paralyser” le pays.Sur la place de l’Indépendance de Maputo, survolée par des hélicoptères et avions des forces de sécurité, Daniel Chapo, à la tête du parti au pouvoir depuis un demi-siècle dans ce pays d’Afrique australe, a juré de “remplir fidèlement la fonction de président de la République” pour les cinq prochaines années.En parallèle de cette cérémonie, sept personnes ont été tuées dans des manifestations, a annoncé l’ONG locale Plataforma Decide, qui a recensé ces décès dans la capitale Maputo et dans le nord à Nampula. Contacté par l’AFP, un porte-parole de la police n’était pas en mesure de commenter.Les violences post-électorales – qui ont évolué vers une contestation plus globale du pouvoir – ont fait depuis octobre plus de 300 morts, en grande majorité par balles, selon cette même ONG.Dans son discours inaugural, celui qui est devenu le premier président né après l’indépendance en 1975 n’a pas explicitement évoqué ces violences, associant simplement à la minute de silence en mémoire des 120 morts causées par le cyclone Chido “ceux qui, tout au long de cette période, ont perdu la vie, ont été blessés ou ont subi des pertes irréparables”.”Unis, nous sommes capables de surmonter les obstacles et de transformer notre douleur en prospérité”, a-t-il prêché.Après bientôt trois mois de violentes émeutes, accompagnées de grèves, blocages et vandalisme, la première mission du nouveau président, âgé de 48 ans, est de trouver une sortie de crise et restaurer la stabilité dans son pays pauvre et inégalitaire.L’opposition, avec à sa tête Venancio Mondlane, dénonce inlassablement une élection “volée” par le parti Frelimo. Mais en dépit de la contestation, le pouvoir “n’a fait aucune concession”, relève l’historien Eric Morier-Genoud.Conscient de l’ampleur du mécontentement, Daniel Chapo, crédité de 65% des voix en dépit de nombreuses irrégularités, a livré un discours de rupture, promettant mercredi la “fin de la corruption, de la désorganisation et du manque de transparence” de l’Etat.- Manifestations sans fin -“Le gouvernement est prêt à se serrer la ceinture et à montrer l’exemple”, a-t-il assuré, proposant de “bâtir ensemble une nation plus propre, plus efficace”.Son prédécesseur Filipe Nyusi n’avait pas engagé de discussions directes avec Venancio Mondlane, ancien parlementaire et chroniqueur télé de 50 ans, qui mène l’opposition.Daniel Chapo, jusque-là un obscur gouverneur provincial sans expérience de gouvernement et choisi par défaut par son parti, a répété ces derniers mois qu’il parlerait avec “tout le monde”.”Venancio” a appelé à des manifestations cette semaine, menaçant de les poursuivre encore longtemps. Rentré la semaine dernière d’un exil qu’il s’était imposé après l’assassinat de deux de ses proches en octobre, “VM”, comme l’appelle aussi la rue, s’est indigné mardi de la violence du pouvoir. “Comment cela va-t-il finir?”, a-t-il demandé sur Facebook. “Ce régime ne veut pas la paix”, accuse l’opposant. “S’il le faut, nous manifesterons tous les jours, 365 jours par an.” Pour Johann Smith, analyste en risques politiques, le Frelimo risque d’avoir bien du mal à calmer le jeu.Le président sud-africain a été l’un des rares chefs d’Etat, avec celui de la Guinée-Bissau, à assister mercredi à l’investiture. “Même au niveau régional, on hésite à reconnaître que Chapo a gagné les élections, le scrutin s’est avéré si imparfait et injuste pour les citoyens”, note M. Smith.  Pour sortir de l’impasse, Daniel Chapo pourrait annoncer une sorte de commission pour réfléchir à des réformes, afin de gagner du temps, souffle un expert qui tient à rester anonyme.Il pourrait aussi intégrer, dans son gouvernement qui devrait être annoncé dans les 48 heures, des ministres issus de l’opposition et de la société civile.