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Vencorex retient son souffle avant une décision de justice cruciale

Le groupe chimique en difficulté Vencorex retient son souffle avant une décision cruciale jeudi du tribunal de commerce de Lyon, qui doit trancher entre deux offres, l’une d’un concurrent chinois et l’autre bâtie dans l’urgence par deux de ses salariés.Le tribunal doit rendre son verdict en délibéré sur la situation de cette société installée à Pont-de-Claix, près de Grenoble, une semaine après une audience intermédiaire le 3 avril, au cours de laquelle les deux projets ont été mis sur la table. Les deux scénarios sont celui, annoncé de longue date, d’une reprise partielle par le groupe chinois Wanhua avec une cinquantaine d’emplois maintenus sur les 450 que comptait initialement Vencorex, et celui de la création d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), bâti en moins de deux mois par deux salariés de la CGT, Denis Carré et Séverine Dejoux, aidés par un entrepreneur local, Olivier Six.”Notre ambition est de créer une plateforme d’innovation chimique, de nombreuses entreprises pourraient venir s’installer sur le site et fonctionner clés en main”, avait déclaré M. Six à la sortie du tribunal il y a une semaine. “On est très confiants sur la possibilité de faire une offre ferme. Notre offre est bien meilleure en termes d’activités et au niveau emploi”, avaient renchéri Denis Carré et Séverine Dejoux.Tous trois se sont livrés ces dernières semaines à une véritable course contre la montre pour trouver des soutiens et des financements pour leur projet, baptisé CIRCEI (Coopérative industrielle de relance Chimie Electrochimie Isocyanate).Ces tractations semblent avoir porté leurs fruits: un industriel asiatique, dont le nom n’a pas été divulgué, s’est déclaré prêt à investir 44 millions d’euros dans le projet de SCIC s’il est validé par la justice, a appris l’AFP mercredi de sources concordantes. La région Auvergne-Rhône-Alpes a fait savoir qu’elle y prendrait part elle aussi mais n’a pas divulgué de montant.- “Montagnes russes émotionnelles” -Cela suffira-t-il à convaincre le tribunal de la viabilité de l’offre ? Les soutiens de la SCIC l’espèrent et souhaitent se voir accorder un nouveau délai de quelques semaines pour pouvoir boucler leur dossier. Le suspense est donc entier, admet une des sources proches du dossier, qui dit passer par des “montagnes russes émotionnelles” avec cette affaire à rebondissements.Les porteurs du projet disent avoir besoin de 20 millions de ligne de trésorerie au redémarrage et de 120 millions d’euros à horizon 2029, et tablent aussi sur des prêts bancaires et des subventions publiques.Interrogé mercredi matin, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a répété que l’Etat était prêt à apporter à la SCIC une aide d’un “euro d’argent public pour un euro d’argent” privé investi, tout en soulignant que selon une expertise indépendante, Vencorex aura besoin de 300 millions d’euros dans les prochaines années.Salariés, élus locaux et nationaux mettent en garde depuis des mois contre un “scénario catastrophe” en Isère si Vencorex, qui joue un rôle central pour la chimie régionale, devait fermer l’essentiel de son activité.Selon eux, une liquidation ne mettrait pas seulement en péril les emplois directs mais des milliers d’autres dans la région en raison de l’interconnexion des activités. Un démantèlement entraînerait en outre une perte de souveraineté pour des secteurs comme le nucléaire ou le spatial – dont certains groupes utilisent les sels produits par Vencorex – et laisserait sans solution un vaste site lourdement pollué, arguent-ils.Mais selon le ministre Ferracci, qui avait refusé la nationalisation temporaire demandée par la CGT, “il n’y a plus de risques de souveraineté”, l’approvisionnement en sel des entreprises clientes de Vencorex ayant été entretemps “sécurisé”. “Il n’y a pas 5.000 emplois qui sont en jeu. Il y en a 450”, a-t-il affirmé.Plusieurs élus dont François Hollande, Olivier Faure et le député LR Olivier Marleix avaient écrit la semaine dernière à Emmanuel Macron pour l’appeler à se saisir de ce “dossier hors du commun” et à lever les obstacles au projet de SCIC. 

Affaire Evaëlle: l’heure du jugement pour l’enseignante accusée de harcèlement

Le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d’Oise) rend jeudi sa décision concernant l’enseignante d’Evaëlle jugée en mars pour le harcèlement de trois anciens élèves dont la pré-adolescente, qui s’est suicidée en juin 2019 à l’âge de 11 ans.Dans ses réquisitions le 11 mars, au terme de deux jours d’audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’enseigner à l’encontre de cette femme de 62 ans. L’ancienne enseignante était dans une position de “toute puissance” et avait un “contact assez rude avec les élèves”, avait décrit le ministère public.Dans sa relation avec Evaëlle, elle “la jette en pâture au collectif, la fait pleurer”. Son “harcèlement est le déclencheur et catalyseur du harcèlement des mineurs”, a affirmé la procureure. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l’année.L’enseignante était jugée pour harcèlement moral sur trois élèves, dont Evaëlle, mais avait bénéficié d’un non-lieu pour homicide involontaire.L’enquête n’avait pas permis de “déterminer les éléments précis ayant conduit à son décès” car la pré-adolescente avait été confrontée à de nombreuses difficultés, notamment relationnelles, les jours précédant son décès, a estimé la juge d’instruction. L’arrivée en 6e au collège Isabelle-Autissier d’Herblay dans le Val-d’Oise avait été éprouvante pour l’adolescente, bouc émissaire de camarades qui l’insultent et la violentent.Dès septembre 2018, elle avait également fait face à des tensions avec sa professeure de français autour de la mise en place d’un protocole médical relatif à des problèmes de dos. – “Pire journée” -Un portrait très contrasté de l’enseignante aux 30 années d’expérience sans accroc a été brossé par ses anciens collègues. “Autoritaire et cassante” d’un côté, “bienveillante et aidante” de l’autre. Pour l’une des victimes, elle avait “ses chouchous et ses cibles”.Face au tribunal, elle a exprimé peu de regrets sur sa pratique professionnelle. Confrontée à une kyrielle de témoignages relatant des humiliations sur des élèves – “tu es bête, tu vas finir SDF”, “on peut pas être bête à ce point, tu n’as pas de cerveau” – l’ancienne enseignante a contesté plusieurs insultes et admis certaines paroles. “Oui, ça m’arrivait de crier, de dire ça dans des moments”, a-t-elle reconnu, estimant qu’elle était “exigeante”, “à l’écoute” et déterminée à “aider ses élèves”.”Je n’ai pas humilié Evaëlle”, a-t-elle affirmé à plusieurs reprises, très marquée par le fait d’avoir été initialement mise en cause pour le décès de l’adolescente.”J’ai dû lui dire: +Arrête de pleurer+, phrase idiote à dire. Je ne voulais pas qu’elle pleure, ce n’était pas l’enjeu”, a expliqué l’enseignante au sujet d’heures de vie de classe litigieuses.Durant une session consacrée au harcèlement scolaire, l’enseignante avait demandé aux élèves d’exprimer leurs reproches à Evaëlle qui devait ensuite s’expliquer. Face à ses pleurs, l’enseignante s’était énervée et lui avait intimé de répondre aux questions, d’après les récits des élèves.”Ce n’était pas dans le but de la mettre en difficulté mais essayer de régler ce problème relationnel dans la classe”, s’est justifiée la prévenue.Mais pour Evaëlle, comme elle le raconte à sa mère, “c’était la pire journée de toute ma vie”.Evaëlle change de collège, elle va d’abord mieux mais est rattrapée par des difficultés, notamment avec un camarade.”Elle n’a pas eu le temps de travailler” le harcèlement subi dans son précédent collège, a estimé son père. “Elle n’a trouvé qu’une solution pour s’échapper”.Le 21 juin 2019, Evaëlle se pend à son lit, à 11 ans.Les parents ont dénoncé aussi bien l’inertie de l’Education nationale – contre laquelle il n’y aura aucune poursuite pénale à la suite d’une indemnisation – que le manque d’investigations des autorités, une première plainte ayant été classée alors qu’Evaëlle était encore vivante.”On a alerté tous ceux qu’on pouvait en tant que parents d’élèves”, a insisté sa mère.Le suicide d’Evaëlle, “c’est le drame de toute l’institution scolaire” avait reconnu l’ancien principal du collège. A l’époque, un harcèlement émanant d’un professeur lui était inimaginable et il avait fait bloc derrière l’enseignante.Depuis une loi de mars 2022, le harcèlement scolaire est reconnu comme un délit.

Le budget voulu par Trump retardé par des républicains récalcitrants

Partisans de coupes encore plus profondes dans les dépenses publiques américaines, des élus républicains au Congrès ont retardé mercredi le vote sur une résolution budgétaire ardemment désirée par Donald Trump, qui y voit le moyen de financer certaines de ses mesures-phares au plus tôt.La résolution, qui n’est pas un budget en soi mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses à prévoir pour l’Etat fédéral, devait être présentée au vote à la Chambre des représentants dans la soirée après avoir été adoptée par le Sénat samedi.Mais plusieurs élus républicains, fervents partisans d’une réduction du déficit, avaient affirmé qu’ils rejetteraient la résolution, car la version adoptée par le Sénat ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaiteraient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.”On nous dit: +Faites nous confiance+, il y a une promesse de coupes des dépenses. Mais excusez-moi si je ne fais pas confiance à Washington”, a déclaré mercredi l’un d’entre eux, l’élu texan Chip Roy.- “Fermez les yeux” -Malgré les tentatives de persuasion venant de Donald Trump lui-même, un nombre trop important de républicains avaient signalé leur intention de voter contre, et les responsables républicains au Congrès se sont résignés à ne pas présenter le texte à un vote dans l’immédiat.Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a affirmé au média Punchbowl News qu’un vote aurait lieu “probablement” dans la matinée de jeudi.L’adoption de la résolution par la chambre basse ouvrirait la voie au travail en commissions pour élaborer un budget et inclure certains points du programme de Donald Trump, comme l’extension des crédits d’impôts massifs adoptés lors de son premier mandat.Face à la mutinerie qui couvait dans les rangs républicains, le président avait exhorté ses troupes à voter la résolution actuelle.”Républicains, il est plus important que jamais d’adopter cette unique, grande et belle loi”, avait-il écrit mercredi matin sur son réseau Truth Social.Au cours d’un discours devant un parterre de républicains mardi soir, Donald Trump a insisté: “Fermez les yeux et allez-y. C’est un projet de loi phénoménal. Arrêtez de vous faire remarquer”.Il avait aussi convoqué à la Maison Blanche une vingtaine d’élus réfractaires, avec la volonté de les faire rentrer dans le rang.- Navette -Selon plusieurs médias américains, le président leur aurait promis qu’il réduirait les dépenses publiques bien au-delà des objectifs du Sénat, quel que soit le contenu du texte.Mais de nombreux experts budgétaires avertissent que pour parvenir à de telles réductions, il faudra passer par des coupes majeures dans des programmes publics comme Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.Les démocrates s’époumonent déjà contre toute atteinte à ce programme ou à la sécurité sociale, qui verse des retraites et des aides publiques.Face à l’opposition en bloc des démocrates, le “speaker” Mike Johnson sait qu’il ne peut se permettre de perdre plus de trois voix dans son camp. Un rejet du texte verrait la navette parlementaire repartir de zéro, une nouvelle version devant être adoptée par les deux chambres.Le temps presse en outre, puisque la chambre basse part jeudi soir en vacances parlementaires pour deux semaines.Certains élus auraient préféré se pencher sur le texte après la pause, mais les responsables républicains s’inquiètent que le programme législatif de Donald Trump affiche déjà un certain retard par la faute du Congrès.

Foot/C1: le PSG impressionne encore face à Villa (3-1)

Le PSG, désormais l’un des favoris de la Ligue des champions, a encore impressionné mercredi et a pris une option pour les demi-finales en battant en quart de finale aller Aston Villa (3-1), grâce à trois buts somptueux de Doué, Kvaratskhelia et Mendes.Ce premier acte avant le retour à Villa Park mardi prochain a été une nouvelle fois une démonstration technique et collective des Parisiens tout au long du match, pouvant laisser penser qu’ils vont jouer leur deuxième demi-finale de suite en Ligue des champions. Encore une fois, ils ont été menés au score et ont réussi à renverser le match: “Je crois que le résultat est le reflet” du match, de “la combativité et de nos efforts”, a réagi Luis Enrique devant la presse. “Nous avons trouvé les ressources pour retourner” la situation “contre une équipe très bonne”, a-t-il souligné suite à ses retrouvailles avec Unai Emery après la remontada avec le Barça en 2017.Une démonstration dans le jeu qui aurait pu mériter un score plus large tant les coéquipiers d’Achraf Hakimi – capitaine en l’absence de Marquinhos suspendu  – ont dominé les joueurs de Birmingham. Avec ce succès, le Paris de Luis Enrique poursuit sa période prolifique, lancée en janvier avec le succès face à Manchester City (4-2), en montrant encore une fois tout son talent collectif. “Le coeur sera là, les jambes aussi, cette énergie positive que l’on voit, il faut en tirer profit. Contrôler nos émotions, ce sera la clé”, avait prévu mardi le technicien espagnol, qui a décidé de laisser sur le banc Bradley Barcola pour la première fois de la saison en Ligue des champions.- Martinez sifflé tout le match -Irréprochables dans le repli défensif, empêchant les Villans de construire leurs actions, les Parisiens ont étouffé les Anglais dans leurs 40 mètres. Il a semblé impossible aux hommes d’Unai Emery de ressortir le ballon à cause de l’intensité du pressing. Sous les yeux des anciennes stars du PSG comme Javier Pastore ou Ezequiel Lavezzi, les Parisiens ont couru ensemble, en symbiose, comme un ballet – à l’image de leur second but.La recrue Géorgienne Khvicha Kvaratskhelia a conclu magnifiquement dans un angle très fermé une action et une remontée de balle collective de plus 40 mètres après une récupération, faisant lever le Parc (49e). Ce quart de finale aller a été un match à sens unique avec de multiples tirs parisiens (11 dont 5 cadrés rien qu’en première période), Villa marquant contre le cours du jeu. Sur une erreur de Nuno Mendes, qui a trop tardé à passer le ballon au milieu de terrain, les Villans ont marqué sur leur première véritable occasion grâce à Morgan Rogers (1-0, 35e) sur un centre de Youri Tielemans, rendant fous de joie le prince William et son fils George dans les gradins du Parc des princes, ainsi que les 2.000 supporters anglais qui avaient fait le déplacement. Mais pour un petit temps seulement: quatre minutes. Sans paniquer et avec encore un état d’esprit impeccable, Paris a égalisé sur une frappe enroulée et somptueuse de Désiré Doué, 19 ans, qui a encore éclaboussé le match par sa technique et sa qualité de frappe. L’ancien Rennais a laissé le gardien des Villans, le champion du monde argentin Emiliano Martinez, planté sur ses appuis (1-1, 39e). Sifflé à chaque prise de balle par le Parc des Princes à la suite de la finale de la Coupe du monde perdue par les Bleus en 2022 et de ses provocations, il n’a rien pu faire non plus sur le troisième but parisien de Nuno Mendes en toute fin de match (90+2e).Avec 28 buts, Paris égale son record en Ligue des champions sur une saison, avant le quart de finale retour mardi à Villa Park: “On ne va pas calculer, il faut aller gagner ce match, on va profiter des espaces d’Aston Villa qui va devoir attaquer, mais je le répète le mot calcul n’existe pas dans notre vocabulaire”, a insisté Luis Enrique. 

Trump rengaine ses surtaxes douanières, sauf pour la Chine

La guerre commerciale mondiale devient un duel de superpuissances: Donald Trump a annoncé mercredi qu’il suspendait ses surtaxes douanières mondiales mais augmentait celles sur la Chine, ce qui a fait décoller Wall Street.”Il faut être flexible”, a justifié le président américain lors d’un échange avec la presse à la Maison Blanche, en reconnaissant que sa retentissante annonce d’un matraquage douanier généralisé la semaine dernière “effrayait un peu” les investisseurs, et les avait rendus “fébriles.”Il a en particulier indiqué avoir suivi le marché obligataire où la dette américaine, cette valeur refuge par excellence, a été vivement chahutée ces derniers jours.Reprochant à la Chine son “manque de respect”, Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social porter “immédiatement” à 125% la taxe frappant les importations chinoises, qu’il venait déjà de faire monter à plus de 100%.Il assure par ailleurs que “plus de 75 pays” se sont manifestés pour “négocier” une solution en matière commerciale.Ces pays n’ayant selon lui pas “riposté” contre les Etats-Unis, Donald Trump leur accorde “une pause de 90 jours et des droits réciproques substantiellement réduits durant cette période, de 10%, également effectifs immédiatement”.Concernant la Chine, il a cependant dit qu’il “n’imaginait pas” devoir les augmenter une nouvelle fois. “Je ne pense pas que ce sera nécessaire. Vous savez, nous avons calculé ça avec beaucoup de précision”, a-t-il ajouté.Le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé en trombe après cette annonce, l’indice technologique gagnant plus de 12%, le Dow Jones 7,87%.- “Stratégie magistrale” -Quelques heures avant cette spectaculaire volte-face, Donald Trump avait écrit sur Truth Social, en référence aux bonnes affaires à faire après la baisse des Bourses des derniers jours: “C’EST LE MOMENT D’ACHETER”.Alors que les sondages montrent une défiance croissante des Américains envers leur imprévisible président, ses partisans ont tenté de le défendre.”C’était sa stratégie depuis le début”, a assuré le ministre des Finances Scott Bessent.L’un de ses proches conseillers, Stephen Miller, a lui vanté la “stratégie magistrale” et “l’audace” de Donald Trump, qui a selon lui pour effet d'”isoler” Pékin.Le républicain avait semé la panique dans les capitales du monde entier en annonçant il y a une semaine des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement déjà particulièrement brutal de la Chine (104%). Ces droits de douane punitifs, suspendus donc sauf pour Pékin, ne sont donc restés en vigueur qu’une douzaine d’heures avant d’être suspendus, sauf pour Pékin.La deuxième puissance mondiale avait répliqué du tac-au-tac, annonçant qu’elle porterait ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non 34% comme initialement prévu, à partir de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT).- “Détermination” -Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, l’Union européenne avait adopté mercredi ses premières mesures de riposte, soigneusement calibrées, contre plus 20 milliards d’euros de marchandises “made in USA”.Bruxelles s’était toutefois dite prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington, cela avant que le président américain ne fasse marche arrière.Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a estimé mercredi que la décision du président américain de suspendre les augmentations de droits de douane prévues pour la plupart des pays était une “réaction à la détermination des Européens”.Reste donc à savoir comment réagira Pékin aux attaques renouvelées de Donald Trump, qui a assuré que la Chine “voulait” un accord mais ne “savait pas comment s’y prendre”.La bagarre douanière déclenchée par Donald Trump a conduit les économistes à alerter sur les risques de flambée de l’inflation et de récession.La guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine pourrait réduire de “jusqu’à 80%” le commerce de marchandises entre les deux premières économies du globe et effacer “près de 7%” du PIB mondial sur le long terme, a mis en garde mercredi la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala.Sans même parler de l’escalade diplomatique entre les deux premières puissances mondiales, dont la relation était déjà tendue. La Chine a appelé mercredi ses citoyens à la “prudence” face aux “risques” potentiels d’un voyage touristique aux Etats-Unis.burs-aue/els/eml

Trump rengaine ses surtaxes douanières, sauf pour la Chine

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