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Trump fait passer à 50% les droits de douane pour l’Inde, avant une hausse générale

Donald Trump a imposé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les produits indiens, reprochant à New Delhi ses achats de pétrole russe, peu avant l’entrée en vigueur de nouvelles surtaxes pour les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis.Cette surtaxe vient s’ajouter à celle de 25% qui doit entrer en vigueur à 00H01 (04H01 GMT), en même temps que les droits de douane que Donald Trump présente comme “réciproques”, et ne sera effective que dans 21 jours, selon un décret du président américain. Elle ne s’appliquera pas à un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée.Parmi les exemptions, il y a notamment les produits concernés par les droits de douane sectoriels, tels que l’acier et l’aluminium, ou ceux qui le seront prochainement, comme les produits pharmaceutiques ou les semi-conducteurs.Cela concerne également, dans l’immédiat, les smartphones. Apple, notamment, déplace de plus en plus sa production d’iPhone en Inde, jusque-là fabriqués en Chine.Le président américain a cependant annoncé mercredi sa volonté de taxer les semi-conducteurs à 100%, sans pour l’instant préciser la date d’entrée en vigueur de cette nouvelle surtaxe sectorielle.Les nouveaux droits de douane sur les produits indiens visent à réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme “une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis”.Dans un communiqué, le ministère indien des Affaires étrangères a jugé cette surtaxe “extrêmement regrettable”, soulignant que “plusieurs autres pays” achetaient du pétrole russe “dans leur propre intérêt national”.Après la Chine, l’Inde est le principal client russe pour son pétrole, qui représentait en 2024 près de 36% de ses importations en la matière, contre environ 2% avant le début de la guerre en 2022, selon les données du ministère indien du Commerce.Pour New Delhi, ce choix s’est voulu pragmatique alors que la production des pays du Golfe allait prioritairement vers l’Europe quand celle-ci a choisi de se passer des hydrocarbures russes, forçant l’Inde à chercher d’autres fournisseurs.”Cela marque un point bas dans les relations indo-américaines”, a estimé dans une note la directrice de la South Asia Initiative, Farwa Aamer. “L’Inde ne veut pas remettre en cause ses relations avec la Russie”, mais sera sous pression pour trouver une solution avec Washington.- Impact économique évident -Si cette surtaxe constitue un choc pour l’Inde, elle reste cependant inférieure à la menace brandie depuis plusieurs semaines par Donald Trump d’imposer 100% de droits de douane sur les produits des pays achetant du pétrole russe si Moscou refuse un cessez-le-feu en Ukraine.Ce décret est intervenu moins de 24 heures avant l’entrée en vigueur des droits de douane visant la majeure partie des partenaires commerciaux des Etats-Unis et que Donald Trump justifie par la nécessité, selon lui, de rééquilibrer les échanges.Plusieurs dizaines d’entre eux doivent en effet voir les surtaxes appliquées à leurs produits augmenter significativement jeudi, lors de leur entrée sur le territoire américain, avec une fourchette allant de 15% à 41%, la Syrie étant le pays visé par le taux le plus élevé.Pour l’Inde, le taux appliqué sur ses produits entrant aux Etats-Unis sera dans un premier temps de 25%.Les 25% supplémentaires prévus par le nouveau décret le porteraient au niveau du taux en vigueur depuis mercredi sur les produits brésiliens, soit 50%.Initialement épargné, le Brésil a finalement été visé en représailles des poursuites lancées contre l’ex-président Jair Bolsonaro, allié de M. Trump et accusé d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2022.Mais du fait des nombreuses exemptions prévues par le décret, seules 36% des exportations du pays vers les Etats-Unis sont réellement concernées, selon le gouvernement brésilien.Quant au cas du Japon, Washington et Tokyo semblent en désaccord sur les détails des surtaxes devant entrer en vigueur. L’ordre exécutif signé par M. Trump indique que les produits japonais seront frappés à compter de jeudi de surtaxes “réciproques” de 15%, qui s’ajoutent aux droits de douane précédemment déjà appliqués. Ce qu’a confirmé mercredi à l’AFP un responsable américain.Tokyo assure, selon le quotidien Nikkei, s’être pourtant entendu avec Washington pour que ce niveau de 15% soit en réalité le plafond des droits appliqués en intégrant les droits préexistants, selon une méthode dont bénéficie déjà l’UE.Au total, les nouvelles surtaxes douanières devraient porter à partir de jeudi le taux effectif moyen à près de 20% aux Etats-Unis, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Ce qui constituerait le taux le plus élevé appliqué aux produits importés depuis le début des années 1930, selon le Budget Lab de l’Université Yale.

Trump fait passer à 50% les droits de douane pour l’Inde, avant une hausse générale

Donald Trump a imposé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les produits indiens, reprochant à New Delhi ses achats de pétrole russe, peu avant l’entrée en vigueur de nouvelles surtaxes pour les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis.Cette surtaxe vient s’ajouter à celle de 25% qui doit entrer en vigueur à 00H01 (4H01 GMT), …

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Liban: le Hezbollah rejette la décision du gouvernement de le désarmer

Le Hezbollah a affirmé mercredi que le gouvernement libanais avait commis un “péché grave” en décidant de le désarmer d’ici fin 2025 et qu’il ferait comme si cette décision “n’existait pas”, ses opposants saluant une “décision historique”.Le gouvernement libanais a chargé mardi l’armée de préparer un plan d’action pour désarmer le Hezbollah d’ici la fin de l’année, une mesure sans précédent. Le gouvernement “a commis une faute grave en prenant une décision qui prive le Liban de l’arme de la résistance contre l’ennemi israélien”, a réagi le mouvement chiite soutenu par l’Iran, estimant que cette décision “sapait la souveraineté du Liban” et “donnait les mains libres à Israël”. “C’est pourquoi nous ferons comme si elle n’existait pas”, a-t-il ajouté.Le Hezbollah considère que cette décision est “le fruit des injonctions de l’émissaire américain Tom Barrack”, qui avait proposé aux autorités le désarmement du mouvement selon un calendrier précis.Elle “sert pleinement les intérêts d’Israël et laisse le Liban exposé face à l’ennemi israélien, sans moyen de dissuasion”, accuse le parti.A Téhéran, le ministre iranien des Affaires étrangères a assuré que son pays soutenait son allié libanais.  “Toute décision au sujet du désarmement reviendra en dernier ressort au Hezbollah lui-même. Nous le soutenons à distance, mais nous n’intervenons pas dans ses décisions”, a déclaré Abbas Araghchi. La décision du gouvernement libanais s’inscrit dans le cadre de l’application du cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, qui a mis fin le 27 novembre à plus d’un an de conflit entre le Hezbollah et Israël. L’accord prévoit que seuls six organismes militaires et de sécurité sont autorisés à porter les armes.Dans son communiqué, le Hezbollah réaffirme que l’arrêt des frappes israéliennes sur le Liban, qui se poursuivent quasi-quotidiennement malgré le cessez-le-feu, est une condition préalable à toute discussion sur “une nouvelle stratégie nationale de défense”.Une nouvelle frappe israélienne sur la ville méridionale de Tulin mercredi a fait un mort et un blessé, selon le ministère libanais de la Santé.Israël a également lancé une série de frappes aériennes sur le sud du Liban, blessant au moins deux personnes selon la même source. L’armée israélienne a assuré avoir frappé “des entrepôts d’armes, un lance-missiles et des infrastructures terroristes du Hezbollah qui stockaient des outils permettant de rétablir les infrastructures terroristes dans la région”.La décision du gouvernement libanais retire au Hezbollah la légitimité politique dont bénéficiait jusqu’ici son arsenal, et que les précédents gouvernements avaient consacrée.– “Tutelle américaine” –Le Conseil des ministres doit se réunir jeudi après-midi pour poursuivre l’examen de la “proposition soumise par la partie américaine”, selon le Premier ministre Nawaf Salam.Le ministre de la Santé, Rakan Nassereddine, affilié au Hezbollah, et la ministre de l’Environnement, Tamara el-Zein, proche du mouvement Amal allié, ont quitté la réunion du cabinet mardi.Selon le Hezbollah, les ministres entendaient ainsi exprimer leur “rejet” de ce qu’il assimile à une volonté de “soumettre le Liban à une tutelle américaine et à une occupation israélienne”.Le mouvement chiite a réaffirmé qu’il ne discuterait de son arsenal, dans le cadre d’une stratégie de défense nationale, qu’après un arrêt des frappes israéliennes sur le Liban.Le Hezbollah accuse Israël de violer le cessez-le-feu en frappant le territoire libanais, tandis qu’Israël affirme cibler des infrastructures du mouvement, qu’il accuse de tenter de se reconstituer, et menace d’étendre ses opérations militaires au Liban si les autorités échouent à le désarmer.– “Décision historique” –La décision gouvernementale est inédite depuis l’accord de Taëf, qui a mis fin à la guerre civile libanaise (1975-1990) et en vertu duquel les partis ont remis leurs armes à l’Etat – à l’exception du Hezbollah, qui les a conservées au nom de la “résistance” à Israël.Les opposants au Hezbollah ont salué la décision.Le parti des Forces libanaises, dirigé par le chef chrétien Samir Geagea, a estimé dans un communiqué mercredi que “la décision historique prise hier par le Conseil des ministres aurait dû l’être il y a 35 ans”, à la fin de la guerre civile.Le Mouvement patriotique libre, autre grand parti chrétien et ancien allié du Hezbollah, s’est lui déclaré favorable à ce que l’armée récupère les armes du groupe “afin de renforcer la puissance défensive du Liban”. Le parti chrétien Kataëb, opposé au Hezbollah, a salué une décision “historique qui remet le Liban sur la voie de la souveraineté”, mettant en garde contre “toute logique d’intimidation et d’abus de pouvoir – une époque révolue”.À l’inverse, le mouvement Amal, dirigé par le président du Parlement Nabih Berri, a critiqué une décision qui “précipite de nouvelles concessions gratuites à l’ennemi israélien”, estimant que le gouvernement aurait dû d’abord “Å“uvrer à consolider le cessez-le-feu et à mettre un terme à la machine de mort israélienne”.

Liban: le Hezbollah rejette la décision du gouvernement de le désarmer

Le Hezbollah a affirmé mercredi que le gouvernement libanais avait commis un “péché grave” en décidant de le désarmer d’ici fin 2025 et qu’il ferait comme si cette décision “n’existait pas”, ses opposants saluant une “décision historique”.Le gouvernement libanais a chargé mardi l’armée de préparer un plan d’action pour désarmer le Hezbollah d’ici la fin …

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Le plus gros incendie de l’été en France reste incontrôlé dans l’Aude

Le plus gros incendie de l’été en France, toujours incontrôlable malgré de gros moyens engagés, a parcouru 16.000 hectares de végétation en 24 heures dans l’Aude, où il a fait un mort et deux blessés graves, “une catastrophe d’une ampleur inédite”, selon le Premier ministre.A la tombée de la nuit mercredi, les communes restent “sur le qui-vive, parce qu’on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c’est la catastrophe”, déplore Bruno Zubieta, premier-adjoint à la mairie de Villesèque-des-Corbières, au sud de Narbonne. Si l’incendie est “toujours actif”, sa progression qui était auparavant “de 1.000 hectares à l’heure globalement”, “diminue d’intensité”, a indiqué à l’AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne.  Lors d’une visite à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village le plus touché des 15 communes affectées par l’incendie, François Bayrou a évoqué un “plan de sauvegarde et d’avenir” dont “les Corbières pourraient être le laboratoire”.Au poste de commandement des pompiers, le colonel Christophe Magny, patron du Service d’incendies et de secours de l’Aude, a expliqué au Premier ministre, accompagné du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, l’action sans relâche de 2.500 pompiers sur les 90 kilomètres de lisières, avec des flammes de 10 à 15 mètres de haut au plus fort de la propagation.Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur se sont ensuite rendus au centre national de coordination avancé de Sécurité civile à l’aéroport de Nîmes-Garons, pour “rendre hommage” aux moyens aériens engagés dans la lutte contre l’incendie “dont l’ampleur dépasse tout ce qu’on avait connu depuis plus de 60 ans”, selon M. Bayrou. – Vent changeant -Parti peu après 16H00 mardi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le feu s’était d’abord dirigé vers le sud-est et le littoral méditerranéen. Or, le vent a changé de direction à la mi-journée “et pousse l’incendie à revenir vers son point de départ”, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture Lucie Roesch, ajoutant que l’incendie va désormais “vers des zones boisées assez inaccessibles”. “L’arrière du feu est devenu l’avant du feu”, a ajouté le colonel Magny, soulignant qu’un millier de personnes avaient été évacuées des villages sinistrés.Le feu a parcouru 16.000 hectares de garrigue et de résineux, “plus que la commune de Paris”, selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules.Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une dame de 65 ans a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de l’endroit où est décédée la sexagénaire qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui.”Avec les gendarmes, nous sommes allés chez elle pour lui dire d’évacuer, mais elle n’a pas voulu partir, pensant qu’elle ne risquait rien”, a déclaré à l’AFP le maire, Xavier de Volontat. La préfecture a comptabilisé 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, dont un souffrant d’un traumatisme crânien, a précisé Bruno Retailleau. Une personne portée disparue a été retrouvée en vie.- L’UE au côtés de la France -Dans le ciel des Corbières, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L’Union européenne a annoncé se tenir “prête à mobiliser” des moyens. “L’Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l’Aude”, a déclaré sur X Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, précisant que les 2.500 pompiers venus de toute la France sont appuyés par 500 engins au sol. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.C’est aussi le plus important en France depuis au moins 2006, soit le début des enregistrements, et depuis les années 1970 pour la zone méditerranéenne, selon la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF) du gouvernement (qui recense les feux depuis 1972 pour les départements méditerranéens et 2006 pour la France.)- “Restez confinés” -La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplanté mercredi après-midi par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et “va apporter de l’air plus humide qu’avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu”, a déclaré à l’AFP François Gourand, prévisionniste Météo-France.Mais il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leur domicile, a prévenu la préfecture. Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.dmc-lb-ap-skh/chv/jp

Inde: plus de 50 disparus après une crue subite dans l’Himalaya

L’armée indienne recherche mercredi une cinquantaine de personnes portées disparues au lendemain de crues subites meurtrières qui ont touché une localité de l’Himalaya et fait au moins quatre morts.La catastrophe a eu lieu lorsque des eaux boueuses mélangées à des débris ont envahi la vallée de la localité de Dharali, dans l’Etat septentrional d’Uttarakhand.Des pluies …

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Inde: plus de 50 disparus après une crue subite dans l’Himalaya

L’armée indienne recherche mercredi une cinquantaine de personnes portées disparues au lendemain de crues subites meurtrières qui ont touché une localité de l’Himalaya et fait au moins quatre morts.La catastrophe a eu lieu lorsque des eaux boueuses mélangées à des débris ont envahi la vallée de la localité de Dharali, dans l’Etat septentrional d’Uttarakhand.Des pluies de mousson torrentielles continuent mercredi de tomber sur la région et compliquent le travail des secours. Les lignes téléphoniques sont endommagées et les communications difficiles.”Les recherches pour retrouver les disparus se poursuivent”, a assuré Mohsen Shahedi, de la Force nationale de réponse aux catastrophes.Soldats et secouristes sont parvenus à accéder aux individus isolés et, après l’annonce mardi qu’une centaine de personnes avaient été portées disparues, le bilan a été réduit de moitié. Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d’eaux boueuses emporter mardi des immeubles d’habitation de Dharali, un lieu touristique de l’Uttarakhand. Une large partie du village est envahie par la boue. Des responsables des opérations de secours estiment qu’elle recouvre certains lieux jusqu’à 15 mètres, de quoi engloutir entièrement des bâtiments.C’est là que plus de 50 personnes sont recherchées, selon M. Shahedi, tandis que 11 soldats sont également portés disparus à Harsil, un village en aval. “Des colonnes militaires supplémentaires” ont été déployées pour les opérations de secours aux côtés de chiens renifleurs, de drones et d’engins de génie civil, a annoncé l’armée indienne mercredi.Des hélicoptères militaires sont mobilisés à des fins d’approvisionnement, notamment en médicaments, et d’évacuation, a ajouté l’armée.- “Bruit sourd” -Le chef du gouvernement régional Pushkar Singh Dhami a précisé que l’inondation était due à des précipitations soudaines et intenses.Les vidéos diffusées montrent plusieurs personnes courir avant d’être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers.”Les gens ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Les eaux de la crue les ont frappés en 15 secondes”, a rapporté Suman Semwal au journal The Indian Express, expliquant que son père a vu, depuis un village situé en amont, cette crue “d’une ampleur inimaginable” frapper Dharali dans “un bruit sourd”. Les prévisionnistes ont annoncé mercredi que le niveau de tous les principaux fleuves de l’Etat d’Uttarakhand se trouvait au-dessus du seuil de danger.”Les habitants ont été déplacés sur les hauteurs en raison de l’élévation des niveaux d’eau causée par les pluies incessantes”, a indiqué l’armée.Les inondations meurtrières et les glissements de terrain sont courants lors de la saison de la mousson de juin à septembre en Inde mais “ces épisodes de pluies intenses deviennent de plus en plus fréquents et pourraient être liés au changement climatique”, a indiqué l’hydrologue Manish Shrestha. Selon lui, 270 mm de pluie enregistrés en 24 heures font de cet épisode un “événement extrême”.Dans les montagnes, des pluies de cette ampleur ont un effet encore “plus concentré” que sur les plaines en contrebas, ajoute cet expert du Centre international pour le développement intégré des montagnes, basé au Népal.L’agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait l’année dernière que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses étaient “un signal d’alarme” de ce qui attendait les populations à l’heure du changement climatique, qui rend le cycle de l’eau de la planète plus imprévisible.