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Trump jure de reprendre le canal de Panama

A peine investi président, Donald Trump a juré lundi de reprendre le contrôle du canal de Panama, promettant de faire en sorte que les Etats-Unis soient à nouveau “respectés” dans le monde et mettant en avant une politique étrangère axée sur “l’Amérique d’abord”.Dans un discours inaugural d’une trentaine de minutes au ton résolument offensif, le …

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Trump jure de reprendre le canal de Panama

A peine investi président, Donald Trump a juré lundi de reprendre le contrôle du canal de Panama, promettant de faire en sorte que les Etats-Unis soient à nouveau “respectés” dans le monde et mettant en avant une politique étrangère axée sur “l’Amérique d’abord”.Dans un discours inaugural d’une trentaine de minutes au ton résolument offensif, le 47e président s’est cependant aussi posé en “artisan de la paix”. “L’héritage dont je serai le plus fier sera celui d’un artisan de la paix et d’un rassembleur”, a-t-il lancé.”Nous mesurerons notre succès, non seulement par les batailles que nous remporterons, mais aussi par les guerres que nous terminerons et, peut-être plus important encore, par les guerres dans lesquelles nous n’entrerons jamais”, a affirmé le républicain, peu après sa prestation de serment.Il s’est félicité qu'”un jour avant (son) entrée en fonction, les otages du Moyen-Orient soient rentrés dans leur famille”, faisant référence à la libération de trois otages israéliennes libérées dimanche des mains du Hamas après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Cette référence aux otages a été la seule saluée par le président démocrate sortant Joe Biden, présent à son côté pour la cérémonie d’investiture au Capitole, siège du Congrès américain.Plus tard lundi, lors d’un rassemblement en salle où il a signé de multiples décrets, M. Trump a accueilli les familles d’otages encore détenus à Gaza, certaines tenant des photos de leurs proches.”Sous la direction du président Trump, nous prouvons que l’impossible peut devenir réalité”, a déclaré Steve Witkoff, un proche de M. Trump désigné comme émissaire spécial pour le Moyen-Orient et qui a participé aux récentes négociations de cessez-le-feu.M. Trump a aussi promis de mettre fin à la guerre en Ukraine, sans toutefois s’attarder sur le sujet pour sa première journée de retour à la Maison Blanche.- “Golfe d’Amérique” -Mais le président Trump s’est montré aussi menaçant, disant vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama construit par les Etats-Unis et transféré au Panama en 1999. “L’objectif de notre accord et l’esprit de notre traité ont été totalement violés”, a-t-il lancé.”Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue”, a-t-il affirmé, en soulignant que les navires américains étaient “gravement surtaxés”.”Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, a asséné le président américain.Son homologue panaméen José Raul Mulino a aussitôt répliqué que “le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama”.Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914.Il a fustigé l’accord passé en 1977 par le président d’alors, Jimmy Carter, décédé le mois dernier, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999.Ce sera là peut-être l’une des premières missions du nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui a été confirmé à ce poste lundi soir par un rare vote à l’unanimité du Sénat américain. M. Rubio, dont les parents sont d’origine cubaine et qui sera le premier chef de la diplomatie à parler couramment espagnol, avait averti la semaine dernière que la Chine, par son influence, pourrait effectivement fermer le canal de Panama aux Etats-Unis en cas de crise.”Il s’agit d’un problème légitime auquel il faut faire face”, avait déclaré M. Rubio.Donald Trump a également dit que les Etats-Unis commenceraient à désigner le golfe du Mexique comme le “golfe d’Amérique”. Il a annoncé une série de mesures drastiques pour lutter contre “l’invasion” de migrants aux Etats-Unis, y compris en déployant l’armée américaine à la frontière sud avec le Mexique.”L’Amérique retrouvera sa place légitime en tant que nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète, inspirant la crainte et l’admiration du monde entier”, a conclu le président Trump dont le retour à la Maison Blanche est vue avec inquiétude à travers le monde.

Donald Trump investi: “C’est l’Histoire”, exultent ses partisans

“C’est l’Histoire!”: Des milliers de personnes ont acclamé lundi Donald Trump dans une grande salle de Washington où le nouveau président des Etats-Unis a signé ses premiers décrets sous les vivats.”Le fait d’être en présence d’un si grand homme, c’est l’extase”, s’est réjoui Brian Wallace, dans la salle aux tons rouges, couleur des républicains et …

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Donald Trump investi: “C’est l’Histoire”, exultent ses partisans

“C’est l’Histoire!”: Des milliers de personnes ont acclamé lundi Donald Trump dans une grande salle de Washington où le nouveau président des Etats-Unis a signé ses premiers décrets sous les vivats.”Le fait d’être en présence d’un si grand homme, c’est l’extase”, s’est réjoui Brian Wallace, dans la salle aux tons rouges, couleur des républicains et des célèbres casquettes du mouvement trumpiste.”Notre pays se remet d’une mascarade de quatre ans”, a jugé ce policier de 49 ans, parlant du mandat de Joe Biden. “On est maintenant dirigé par un homme qui aime vraiment ce pays. Tous ceux qui sont là sont fiers et reconnaissants”.En arrivant en fin de journée, le nouveau président a fendu la foule en descendant des gradins jusqu’à la scène, aux côtés de sa femme Melania Trump, sous les ovations et les chants “USA, USA”, filmé par des milliers de téléphones portables.Après son discours, Donald Trump s’est ensuite assis derrière un bureau installé sur la scène afin de signer plusieurs décrets, dans une mise en scène théâtrale qui a régalé ses fans.A deux rues de là, des centaines de personnes en tenue de soirée patientaient, malgré le vent glacial, pour entrer dans un bâtiment accueillant l’un des grands bals devant clôturer la journée d’investiture.En raison des températures glaciales à Washington, la cérémonie d’investiture du 47e président des Etats-Unis a eu lieu à l’intérieur du Capitole. Certains des dizaines de milliers de supporters qui devaient la suivre depuis l’immense esplanade du National Mall se sont donc rabattus sur la Capital One Arena et ses 20.000 places.- “Nouveau départ” -A la mi-journée, les spectateurs avaient assisté dans un silence religieux à l’investiture officielle de leur champion, sur l’écran géant de la salle, avant d’exploser de joie une fois le serment prononcé.”Je suis extrêmement fière (…) Il veut le meilleur pour notre pays”, a confié à l’AFP Renee Burcl. Etre là, avec autant de gens, “ça rend patriote”, a glissé cette femme de 67 ans.À ses côtés, Jenelle Littrell confiait que c’était “l’une des choses les plus incroyables qu’elle a vécues”. Selon cette retraitée de 73 ans, “c’est presque comme un nouveau départ” pour le pays.Pour certains trumpistes, la journée avait commencé très tôt, avant même l’aube.Bravant une température ressentie de -9°C, Rachel Peters est arrivée dès 04H00 du matin devant la salle, espérant rentrer pour voir “son” président prêter serment.”Cela faisait très longtemps que j’attendais ça”, a dit à l’AFP cette jeune femme de 28 ans venue du Maine, qui a fait campagne pour le républicain. Elle s’est félicitée que le milliardaire ait, selon ses mots, “rassemblé tant de personnes de profils si divers”.Alors que le jour se levait, certains partisans, casquette rouge vissée sur la tête, patientaient sur des chaises de camping. Dans la longue file d’attente résonnaient déjà les “USA, USA” qui allaient rythmer la journée.”Je suis ici parce que j’adore Donald Trump, et il adore l’Amérique. Il est parfait pour le job!”, a estimé Alexx Rouse, une fois dans la salle. “C’est l’Histoire!”, s’est aussi exclamée cette femme de 32 ans venue du Texas.Malgré le froid sévère, quelques centaines de soutiens de Donald Trump, certains munis de drapeaux, s’étaient réunis en matinée près du Capitole et sur le National Mall.Robert Manley tenait à être “le plus proche possible” du nouveau président. De Trump, ce retraité de 71 ans venu de Géorgie, aime le fait qu’il “soit pote avec Elon Musk”, selon lui “l’homme le plus intelligent du monde”.Des quelques centaines de supporters rassemblés devant le Capitole, une voix s’échappait: “Que Dieu bénisse l’Amérique”.

Colombie: violences entre guérillas, 20.000 déplacés, le président décrète l’état d’urgence

Le président colombien Gustavo Petro a déclaré lundi l’état d’urgence en réponse aux affrontements entre guérillas en différents points du pays qui ont fait plus de 100 morts et 20.000 déplacés en moins d’une semaine.”L’état d’urgence interne et l’état d’urgence économique ont été déclarés”, a-t-il indiqué sur X, donnant ainsi le feu vert au gouvernement …

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Colombie: violences entre guérillas, 20.000 déplacés, le président décrète l’état d’urgence

Le président colombien Gustavo Petro a déclaré lundi l’état d’urgence en réponse aux affrontements entre guérillas en différents points du pays qui ont fait plus de 100 morts et 20.000 déplacés en moins d’une semaine.”L’état d’urgence interne et l’état d’urgence économique ont été déclarés”, a-t-il indiqué sur X, donnant ainsi le feu vert au gouvernement pour prendre des mesures extraordinaires, débloquer des ressources financières ou restreindre la mobilité.La frontière avec le Venezuela, le sud amazonien et une zone du nord de la Colombie subissent l’offensive d’organisations qui se disputent le contrôle du territoire et les routes du narcotrafic dans le pays, premier producteur mondial de cocaïne.Depuis jeudi, une attaque sanglante de la guérilla de l’ELN (Armée de libération nationale, guévariste) contre des dissidents rivaux de la défunte guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et la population civile dans la région du Catatumbo (nord-est), à la frontière avec le Venezuela, a fait au moins 80 morts et quelque 20.000 déplacés, selon l’armée.Avec plus de 50.000 hectares de cultures de coca, carburant du long conflit armé, le Catatumbo, dans le département de Norte de Santander, est un symbole de la guerre interne qui a fait plus de 9,5 millions de victimes en six décennies.Dans le sud du pays, ce sont des affrontements entre des factions opposées des dissidents des FARC – qui ont refusé l’accord de paix de 2016 et repris les armes – qui ont fait au moins 20 morts lundi dans le département amazonien de Guaviare. “Il y a 20 morts et les corps ont été emmenés à la morgue de Villavicencio”, une ville proche, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de la Défense.Les combats ont éclaté entre des hommes de “Calarca”, chef d’un groupe dissident des FARC qui négocie la paix avec le gouvernement colombien, et ceux d'”Ivan Mordisco”, qui refuse de négocier.Et dans le nord du pays, dans le département de Bolivar, des affrontements entre l’ELN et le cartel de narcotrafiquants du Clan del Golfo ont fait par ailleurs neuf morts, selon les autorités. Pour l’heure aucun combat n’a opposé l’armée colombienne aux différents groupes rebelles. Quelque 5.000 soldats ont été déployés dans le Catatumbo mais les autorités disent se concentrer sur l’aide aux populations menacées et plus de 230 personnes ont été évacuées par hélicoptères, y compris des enfants. Mais une “deuxième phase” a été annoncée, devant engager des soldats dans les zones critiques pour repousser les insurgés.- “Il y aura la guerre” -Depuis jeudi dans le Catatumbo des centaines de personnes ont fui vers le Venezuela et Caracas a activé une “opération spéciale” pour s’occuper des déplacés dans deux municipalités limitrophes. Du côté colombien de la frontière, plusieurs villes et villages comme Tibu accueillent des milliers de personnes dans des abris improvisés, gardés par des militaires. “Nous avons aidé à la sécurité et la logistique et plus de 19.800 personnes ont été accueillies dans des refuges”, a déclaré à la presse le général Erik Rodriguez”Il y a tant d’innocents qui souffrent de la guerre, qui endurent des choses que nous ne devrions pas avoir à vivre”, a notamment témoigné Carmelina Perez, une déplacée.Selon un responsable colombien, les morgues du département du Norte de Santander sont saturées à “250%”. L’état d’urgence intérieur, autorisé par la Constitution, peut être autorisé pour une “période maximale de 90 jours, et prorogé jusqu’à deux périodes égales, dont la seconde requiert un avis préalable et favorable” du Parlement, selon la Constitution.Ces violences mettent à mal la politique menée par le gouvernement de Gustavo Petro, premier président colombien de gauche et ex-guérillero qui s’est engagé à son arrivée au pouvoir en 2022 à sortir par le dialogue du conflit armé et négocie depuis avec plusieurs organisations armées du pays.Il n’est pas parvenu à des accords concrets avec les guérillas, les narcotrafiquants, ni les groupes paramilitaires d’extrême droite.Gustavo Petro a décidé vendredi de suspendre les négociations engagées avec l’ELN, qu’il a accusée de perpétrer des “crimes de guerre”. Lundi, il a jugé, sur le réseau social X, que ce groupe armé avait “emprunté le chemin de Pablo Escobar”, en référence au célèbre narcotrafiquant colombien mort en 1993. L’ELN “a choisi le chemin de la guerre et il aura la guerre”, a-t-il affirmé.Â