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Corée du Sud: le président suspendu Yoon va se présenter à son procès en destitution

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, suspendu de ses fonctions, va assister mardi pour la première fois à une audience dans son procès en destitution, a indiqué l’un de ses avocats, avec au bout du chemin la perte définitive de son titre ou son retour aux affaires.M. Yoon s’est vu confisquer le pouvoir le 14 décembre par l’Assemblée nationale, qui a adopté une motion de destitution contre lui pour son éphémère imposition de la loi martiale 11 jours plus tôt.Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont jusqu’à la mi-juin pour entériner cette sanction et le démettre définitivement, ou lui rendre son siège. Six voix sont requises pour éventuellement confirmer sa déchéance.Le dirigeant conservateur, qui avait résisté à une première descente sur mandat des autorités, a été arrêté et placé en détention le 15 janvier. C’est sans précédent pour un chef de l’Etat sud-coréen titulaire, qu’il reste officiellement jusqu’à la décision la Cour.”Le président va se présenter à la Cour constitutionnelle demain”, a déclaré lundi dans un communiqué l’un de ses avocats, Yoon Kab-keun.L’ancien procureur vedette avait assuré, par la voix de ses conseils, qu’il viendrait à une audience pour donner son point de vue. Mais il n’est pas apparu aux deux premières, les 14 et 16 janvier.Son procès se poursuivra même sans lui.En cas de destitution, une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans les 60 jours.- “Refus continu de coopérer” -Yoon Suk Yeol est accusé d’avoir fait vaciller la jeune démocratie sud-coréenne en déclarant par surprise la loi martiale le 3 décembre, dans un coup de force qui a ravivé le douloureux souvenir de la dictature militaire.Au sein du Parlement cerné par des soldats, un nombre suffisant de députés était toutefois rapidement parvenu à déjouer ses plans, alors que des milliers de manifestants prodémocratie criaient leur indignation dehors.M. Yoon est visé par plusieurs enquêtes dont une pour “rébellion”, un crime passible de la peine de mort. En détention provisoire, il repousse les convocations de l’agence anticorruption qui centralise les investigations criminelles sur lui (CIO) et veut l’interroger.Le CIO a expliqué dans un communiqué avoir tenté de le contraindre à obtempérer mais dit s’être heurté à son “refus continu de coopérer”.”Désobéir au mandat d’arrêt et refuser de témoigner vont progressivement être considérés comme des facteurs en sa défaveur dans son procès en destitution”, estime auprès de l’AFP l’avocat Kim Nam-ju.Le président déchu ne reconnaît pas la légalité de l’enquête criminelle et a promis de se “battre jusqu’au bout”, haranguant ses soutiens par le biais de lettres transmises via ses avocats.Avant l’aube dimanche, des centaines de ses partisans en furie ont pris d’assaut le tribunal responsable de son maintien derrière les barreaux.M. Yoon avait la veille comparu devant les juges, une première depuis sa mesure choc. Avec comme objectif, selon son équipe juridique, de “restaurer son honneur” en expliquant “la légitimité de la loi martiale”Des dizaines de personnes ayant participé à l’attaque sans précédent du palais de justice ont été arrêtées, a rapporté lundi la police, faisant état de 51 blessés dans ses rangs.

Corée du Sud: le président suspendu Yoon va se présenter à son procès en destitution

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, suspendu de ses fonctions, va assister mardi pour la première fois à une audience dans son procès en destitution, a indiqué l’un de ses avocats, avec au bout du chemin la perte définitive de son titre ou son retour aux affaires.M. Yoon s’est vu confisquer le pouvoir le 14 …

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Corée du Sud: le président suspendu Yoon va se présenter à son procès en destitution

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, suspendu de ses fonctions, va assister mardi pour la première fois à une audience dans son procès en destitution, a indiqué l’un de ses avocats, avec au bout du chemin la perte définitive de son titre ou son retour aux affaires.M. Yoon s’est vu confisquer le pouvoir le 14 décembre par l’Assemblée nationale, qui a adopté une motion de destitution contre lui pour son éphémère imposition de la loi martiale 11 jours plus tôt.Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont jusqu’à la mi-juin pour entériner cette sanction et le démettre définitivement, ou lui rendre son siège. Six voix sont requises pour éventuellement confirmer sa déchéance.Le dirigeant conservateur, qui avait résisté à une première descente sur mandat des autorités, a été arrêté et placé en détention le 15 janvier. C’est sans précédent pour un chef de l’Etat sud-coréen titulaire, qu’il reste officiellement jusqu’à la décision la Cour.”Le président va se présenter à la Cour constitutionnelle demain”, a déclaré lundi dans un communiqué l’un de ses avocats, Yoon Kab-keun.L’ancien procureur vedette avait assuré, par la voix de ses conseils, qu’il viendrait à une audience pour donner son point de vue. Mais il n’est pas apparu aux deux premières, les 14 et 16 janvier.Son procès se poursuivra même sans lui.En cas de destitution, une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans les 60 jours.- “Refus continu de coopérer” -Yoon Suk Yeol est accusé d’avoir fait vaciller la jeune démocratie sud-coréenne en déclarant par surprise la loi martiale le 3 décembre, dans un coup de force qui a ravivé le douloureux souvenir de la dictature militaire.Au sein du Parlement cerné par des soldats, un nombre suffisant de députés était toutefois rapidement parvenu à déjouer ses plans, alors que des milliers de manifestants prodémocratie criaient leur indignation dehors.M. Yoon est visé par plusieurs enquêtes dont une pour “rébellion”, un crime passible de la peine de mort. En détention provisoire, il repousse les convocations de l’agence anticorruption qui centralise les investigations criminelles sur lui (CIO) et veut l’interroger.Le CIO a expliqué dans un communiqué avoir tenté de le contraindre à obtempérer mais dit s’être heurté à son “refus continu de coopérer”.”Désobéir au mandat d’arrêt et refuser de témoigner vont progressivement être considérés comme des facteurs en sa défaveur dans son procès en destitution”, estime auprès de l’AFP l’avocat Kim Nam-ju.Le président déchu ne reconnaît pas la légalité de l’enquête criminelle et a promis de se “battre jusqu’au bout”, haranguant ses soutiens par le biais de lettres transmises via ses avocats.Avant l’aube dimanche, des centaines de ses partisans en furie ont pris d’assaut le tribunal responsable de son maintien derrière les barreaux.M. Yoon avait la veille comparu devant les juges, une première depuis sa mesure choc. Avec comme objectif, selon son équipe juridique, de “restaurer son honneur” en expliquant “la légitimité de la loi martiale”Des dizaines de personnes ayant participé à l’attaque sans précédent du palais de justice ont été arrêtées, a rapporté lundi la police, faisant état de 51 blessés dans ses rangs.

Trump, sûr de sa force, promet un “âge d’or” américain

“L’âge d’or de l’Amérique commence”: Donald Trump, jubilant, sûr de sa puissance politique, a démarré son second mandat à droite toute, sur un ton nationaliste et revanchard.Voire messianique.”Dieu m’a sauvé pour que je rende sa grandeur à l’Amérique”, a déclaré lundi le 45e (2017-2021) et désormais 47e président des Etats-Unis, en référence à une tentative d’assassinat contre lui cet été.”Le déclin de l’Amérique est fini”, a assuré le républicain, après avoir prêté serment sous la coupole du Capitole où la cérémonie, qui se tient d’ordinaire dehors, avait été rapatriée pour cause de froid glacial.Devenant à 78 ans le plus vieux président américain jamais investi, il a promis de s’attaquer à une “élite corrompue et radicale”.- Feutre noir -Avant de déclencher un tourbillon de premières mesures, toutes spectaculaires, parfois imprécises, souvent difficiles à mettre en oeuvre.Le tribun républicain a signé des premiers décrets devant des partisans survoltés réunis dans une salle de Washington.Puis il a continué dans le cadre plus feutré du Bureau ovale, qu’il a retrouvé avec délectation.”Quelle sensation formidable”, a-t-il lancé avant d’empoigner l’un de ses feutres noirs favoris et d’apposer à la chaîne son épaisse signature sur les documents que lui tendait un conseiller.Le tout en répondant pendant près de cinquante minutes aux questions des quelques journalistes présents, un peu comme s’il n’avait jamais quitté les lieux.Tenant une promesse lourde de sens politique, il a gracié 1.500 personnes condamnées pour avoir assailli le Capitole le 6 janvier 2021 afin de tenter d’empêcher la certification de la victoire de son prédécesseur Joe Biden. – Election “truquée” -Il a une nouvelle fois qualifié d'”otages” ces émeutiers, qu’il avait chauffés à blanc à l’époque en assurant que l’élection avait été “truquée” – ce dont il reste convaincu, sans pouvoir le prouver.Il a pris lundi des décisions aussi fracassantes sur le plan intérieur que radicales au niveau diplomatique.Donald Trump a suspendu l’interdiction de TikTok, décidée par le Congrès au nom de la sécurité nationale. Claqué la porte de l’accord de Paris sur le climat et de l’Organisation mondiale de la santé. Déclaré un état d’urgence permettant de mobiliser l’armée à la frontière avec le Mexique, et remis en cause le droit du sol, pour lutter contre l’immigration illégale.Il a affirmé que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que “deux sexes, masculin et féminin” définis à la naissance, et supprimé les aides fédérales pour renforcer la diversité.Donald Trump, qui avait malmené les alliances traditionnelles de la première puissance mondiale pendant son premier passage à la Maison Blanche, a pris une direction ouvertement nationaliste, et même impérialiste.Invoquant le vieux concept de “destinée manifeste”, selon lequel l’Amérique aurait un droit naturel à l’expansion territoriale, il a promis dans son discours d’investiture de “planter (le drapeau américain) sur la planète Mars”. Il a aussi juré de “reprendre” le canal de Panama.- Impérialiste -Pendant sa conférence de presse improvisée à la Maison Blanche, il a assuré que le Danemark allait “se faire à l’idée” d’abandonner le Groenland aux Etats-Unis, et promis pour le 1er février des droits de douane de 25% contre le Canada et le Mexique.Répétant qu’il entendait rencontrer le président russe Vladimir Poutine bientôt, il a assuré que ce dernier était “en train de détruire” son pays en refusant de sceller un accord de paix avec l’Ukraine.Son investiture parachève un extraordinaire “comeback” qui a vu le milliardaire, en quatre ans, prendre complètement l’ascendant sur le parti républicain.Il l’a emporté sans contestation le 5 novembre face à la démocrate Kamala Harris, au terme d’une campagne d’une violence rhétorique sidérante. Premier président condamné au pénal, il a joué d’une image de hors-la-loi pour mobiliser encore davantage sa base : sa première photo officielle ressemble à s’y méprendre à son “mugshot”, sa célèbre photo d’identité judiciaire prise l’été dernier.Son investiture a acté le ralliement spectaculaire des multimilliardaires de la tech – Mark Zuckerberg, Jeff Bezos et bien sûr l’incontournable Elon Musk. Tous ont assisté, en bonne place, à la prestation de serment et même à un service religieux qui l’avait précédé. Le patron de X, Tesla et SpaceX, allié privilégié de Donald Trump, s’est fait remarquer en effectuant à deux reprises un salut que certains ont qualifié de “fasciste” ou “nazi” quand  d’autres ont défendu “un geste maladroit”

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Armée à la frontière, droit d’asile et du sol attaqué: Trump lance son offensive anti-immigration

Promise de longue date, la vaste offensive anti-immigration de Donald Trump prend forme: le nouveau président américain a décrété lundi l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique, a ordonné à l’armée américaine d’en assurer la surveillance, et va s’attaquer au droit d’asile et au droit du sol.Cette flopée de décrets, signés dès le premier jour de son mandat et dont certains semblent violer la Constitution, promettent d’être contestés devant les tribunaux.Avec l’état d’urgence, “toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent”, a martelé M. Trump lors de son discours d’investiture.”Je vais envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays”, a ajouté le septuagénaire, qui avait érigé l’immigration en priorité absolue de sa campagne électorale.Lundi soir, il a signé un autre décret remettant en cause le droit du sol, qu’il a qualifié de “ridicule” face à la presse dans le Bureau Ovale.Revenir sur cette disposition prévue par le 14e amendement de la Constitution promet d’inévitables contestations judiciaires.”Je pense que nous avons de bonnes justifications, mais vous pourriez avoir raison”, a convenu M. Trump, lorsqu’il a été interrogé sur ce sujet.Le 47e président des Etats-Unis compte également reprendre la construction du mur frontalier et s’attaquer au droit d’asile, a annoncé Anna Kelly, la nouvelle porte-parole adjointe de la Maison Blanche.”Nous allons accueillir beaucoup de travailleurs, mais il faut que l’immigration soit légale”, a précisé M. Trump lundi soir.- Effets immédiats -Le républicain va également réinstituer la doctrine “Restez au Mexique”, mesure phare de son mandat précédent, selon Mme Kelly. Cette politique avait forcé des milliers de demandeurs d’asile originaires d’Amérique centrale à rester au sud de la frontière américaine, le temps que leur demande soit traitée par les tribunaux.L’offensive de M. Trump a des effets immédiats pour des milliers de migrants. Lundi, l’application CBP One, lancée par l’administration Biden pour leur permettre de prendre un rendez-vous afin de déposer leur demande d’asile avant d’entrer aux Etats-Unis, a cessé de fonctionner.Cela a déclenché des scènes de désespoir du côté mexicain de la frontière, où beaucoup ont découvert l’annulation de leurs rendez-vous. Après un dangereux voyage depuis la Colombie avec son mari et son fils, Margelis Tinoco a fondu en larmes.”Je ne sais pas ce qu’il va advenir de ma vie”, a soufflé cette femme de 48 ans.”Tous les étrangers en situation irrégulière qui cherchent à entrer aux États-Unis doivent faire demi-tour”, sous peine de “poursuites judiciaires et d’expulsion”, a insisté sur X Stephen Miller, le directeur adjoint du cabinet de M. Trump.- “Contestations judiciaires” -L’offensive de M. Trump risque d’être contestée en justice par diverses associations et Etats démocrates. La Californie a par exemple récemment mis de côté 25 millions de dollars, pour financer d’éventuelles batailles judiciaires contre l’administration Trump. “Nous nous attendons à des contestations judiciaires rapides”, a rappelé à l’AFP Aaron Reichlin-Melnick, un expert de l’American Immigration Council.Selon lui, “un président ne peut pas supprimer” le droit du sol par simple décret.”L’administration va vraiment essayer de repousser les limites” et voir si ses mesures “survivent aux tribunaux”, a jugé Cris Ramon, de l’ONG UnidosUS, en rappelant que le rôle de l’armée est lui aussi circonscrit par la loi.La présidence de Joe Biden a été marquée par un nombre record d’interpellations de migrants à la frontière, avant la mise en place d’importantes restrictions quelques mois avant l’élection présidentielle. Leur nombre a alors chuté drastiquement.Pendant sa campagne, M. Trump a employé une rhétorique violente envers les migrants, qui “empoisonnent le sang” des Etats-Unis selon lui. Le tribun soutient que l’augmentation de l’immigration clandestine a provoqué une vague de criminalité aux Etats-Unis, ce que démentent les statistiques officielles.Lundi, il a annoncé son intention de désigner “les cartels comme des organisations terroristes étrangères”, en promettant d'”éliminer la présence de tous les gangs et réseaux criminels étrangers” aux Etats-Unis.Son administration compte réclamer la peine de mort pour les non-citoyens qui commettent des meurtres ou d’autres crimes majeurs.aue-rfo-pr-bur/vla

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