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Japon: l’assassin présumé de l’ex-Premier ministre Shinzo Abe plaide coupable au premier jour de son procès

Tetsuya Yamagami, l’homme jugé pour avoir tué par balle l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, a plaidé coupable mardi à l’ouverture de son procès pour assassinat, trois ans après les faits survenus en pleine rue, qui avaient provoqué un choc à travers le monde.M. Yamagami, 45 ans, est accusé d’avoir tiré sur l’ancien dirigeant japonais, qui avait quitté ses fonctions depuis deux ans, à l’aide d’une arme artisanale lors d’un meeting électoral le 8 juillet 2022 à Nara (ouest).Il est poursuivi pour meurtre avec préméditation et infraction à la loi sur le contrôle des armes.”Tout est vrai, je l’ai fait”, a déclaré M. Yamagami après la lecture de l’acte d’accusation, d’une voix à peine perceptible.Vêtu d’un tee-shirt noir, ses longs cheveux attachés en arrière, il était entré quelques minutes plus tôt dans la salle d’audience du tribunal à Nara (ouest), menotté, un policier le menant à l’aide d’une corde passée autour de sa taille.Son avocat a déclaré qu’il contesterait certains chefs d’accusation.S’il est reconnu coupable d’assassinat, Tetsuya Yamagami risque une longue peine de prison. La peine de mort existe au Japon, mais elle est plus souvent prononcée dans des affaires ayant fait plusieurs victimes.Le verdict est attendu en janvier.- “Attirer l’attention du public” -Ce drame avait provoqué une onde de choc dans un pays où les crimes par arme à feu sont extrêmement rares.Le fait que l’assassin présumé en voulait à M. Abe pour ses liens présumés avec l’Eglise de l’Unification, dite “secte Moon”, a également provoqué un examen des pratiques de cette organisation religieuse accusée d’exercer des pressions financières sur ses fidèles, et de ses liens avec le monde politique japonais.Fondée en 1954 en Corée du Sud par Sun Myung Moon, l’organisation s’est vite mêlée de politique, M. Moon côtoyant aussi des chefs d’Etat étrangers, comme le président américain, Richard Nixon.La secte Moon avait affirmé en 2012 qu’elle comptait trois millions de fidèles dans le monde. Ce nombre serait toutefois largement exagéré, selon des experts. Le parquet a détaillé mardi comment M. Yamagami avait développé une profonde rancoeur envers l’organisation qui selon lui, avait “déterminé” sa vie, et ses expérimentations dès 2020 pour fabriquer une arme à feu à partir d’informations glanées sur internet.”Il pensait que s’il tuait une personnalité aussi influente que l’ancien Premier ministre Abe, il pourrait attirer l’attention du public sur l’Église (de l’Unification) et alimenter les critiques à son égard”, a estimé un procureur.Les avocats de l’accusé ont ensuite rappelé son histoire familiale, le suicide de son père lorsqu’il avait quatre ans, et l’impuissance de M. Yamagami alors que sa mère sombrait dans le désespoir, cherchant du réconfort auprès de la secte Moon.Elle a fait don au total de près de 100 millions de yens (environ un million de dollars à l’époque) à l’organisation, menant sa famille à la ruine.- Vie “gâchée” par la secte Moon -Tetsuya Yamagami a lui-même tenté de mettre fin à ses jours en 2005. Et la mort il y a dix ans de son frère a été reconnue comme un suicide.”Il a commencé à penser que toute sa vie avait été gâchée” par la secte Moon, a déclaré l’un des avocats.L’enquête a révélé des liens étroits entre l’Eglise de l’Unification et plusieurs élus du Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste) au pouvoir au Japon, entraînant à l’époque la démission de quatre ministres. Une enquête interne du PLD avait montré en septembre 2022 que la moitié de ses 379 élus d’alors au Parlement avaient des relations avec l’Eglise de l’Unification.En avril, un tribunal a ordonné la dissolution de la branche japonaise de l’organisation, évoquant des “dommages sans précédent” causés à la société nippone.L’assassinat de M. Abe avait également mis en lumière les failles du dispositif de sécurité, les policiers présents n’ayant pas immédiatement identifié le bruit du premier coup de feu, intervenant trop tard pour sauver l’ex-Premier ministre.Le drame a conduit à un renforcement de la législation sur les armes en 2024. La diffusion de tutoriels sur leur fabrication ou d’informations sur leur vente sur les réseaux sociaux est passible d’un an de prison.

Infrastructures ferroviaires: pas de “risque zéro”, prévient le ministre des Transports

Au lendemain d’une journée de perturbations ferroviaires, le ministre des Transports a promis mardi des mesures de protection de “points névralgiques” du réseau contre le vandalisme mais a prévenu qu’il n’était pas possible de parvenir à un “risque zéro”.Surveiller les quelque 28.000 km de voies de chemin de fer en France s’avère “très compliqué”, a reconnu Philippe Tabarot, invité des “4 Vérités” sur France 2, en rappelant que SNCF Réseau y consacrait une “centaine de millions d’euros” chaque année.”Sécuriser totalement” le réseau ferroviaire n’est pas possible, a ajouté le ministre, en mentionnant le chiffre de “10.000 intrusions par an”.”Le risque zéro, non”, a insisté M. Tabarot. “Par contre, avec les techniques qui existent aujourd’hui, on a la possibilité quand même de protéger un certain nombre de points névralgiques. Et c’est ça, l’objectif demain”.Parmi ces techniques figurent “des trackers GPS”, des alarmes voire des drones, a-t-il énuméré.La circulation sur la ligne à grande vitesse dans le Sud-Est a été perturbée toute la journée de lundi, en pleines vacances scolaires, affectant les déplacements d’au moins 50.000 voyageurs de TGV, outre de très nombreux passagers de TER.A l’origine de ces problèmes: un incendie dans la nuit de dimanche à lundi sur des câbles de signalisation et de communication, sur la ligne à grande vitesse au sud de Valence (Drôme).La situation a été aggravée par un vol de câbles caténaires lundi matin près de Bollène (Vaucluse), sur la ligne classique, qui a limité le report des TGV sur cette voie. M. Tabarot, qui avait évoqué lundi un incendie “probablement criminel” près de Valence, a affirmé qu’un acte de l’ultragauche était “l’une des pistes” mais renvoyé vers les enquêteurs.”C’est vrai que depuis un certain nombre de mois, certains opposants à des projets notamment d’aménagement, que ce soit routier et ferroviaire, souhaitent mettre la panique dans notre pays, et utiliser ce genre de moyens pour faire entendre leur voix, avec les conséquences que ça peut avoir, qui sont totalement inacceptables”, a remarqué le ministre.

Dans le ciel, la mer, l’Australie à l’affût des attaques de requins

Au-dessus des plages de Sydney, des drones surveillent l’un des prédateurs les plus meurtriers de l’océan, guettant le moindre mouvement de queue, de nageoire ou d’ombre glissant à travers les vagues.Les eaux australiennes abritent de nombreux requins, qui effraient sans dissuader les passionnés de nage, surf et autres sports aquatiques. En 2024, près des deux tiers de la population australienne ont effectué 650 millions de visites sur le littoral en un an, selon une enquête.Mais cette affluence n’est pas sans risque. Même si elles restent rares, les attaques mortelles de requin semblent augmenter, avec 56 décès signalés au cours des 25 années précédant 2025, contre 27 décès au cours du quart de siècle précédent.La surpopulation des eaux et la hausse des températures océaniques pourraient contribuer à l’augmentation du nombre d’attaques, malgré la surpêche qui décime certaines espèces, avancent des scientifiques.Le mois dernier, un surfeur est décédé après avoir été attaqué par un grand requin blanc au large d’une plage populaire du nord de la ville. Un “accident tragique et inévitable”, selon sa famille, qui touche un point sensible dans le pays: quel dispositif adopter pour se protéger des requins?- Avancées technologiques -Une technique en plein essor repose sur l’utilisation de drones, qui ont repéré et suivi plus d’un millier de requins le long des côtes de la Nouvelle-Galles du Sud en 2024.”Si nous voyons quelque chose, nous descendons et zoomons pour voir s’il s’agit d’un requin dangereux ou non”, explique à l’AFP Oliver Heys, cadre de l’association Surf Life Saving New South Wales.Les pilotes de drones recherchent trois types de requins considérés comme les plus dangereux: les requins-tigres, les requins-bouledogues et les grands requins blancs, dont l’espèce représente à elle seule 42% des attaques depuis 2000.Le cas échéant, les secouristes envoient un jet-ski ou un bateau afin d’éloigner l’animal.- “Pas de solution miracle” -Autre dispositif courant, la mise en place chaque été de filets anti-requins au large des côtes de Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland, soulève de nombreuses controverses.Trois collectivités locales ont envisagé de les supprimer cette année, mais leur initiative a été suspendue après l’attaque mortelle de septembre.Des données officielles montrent que ces filets capturent des tortues, des dauphins, des poissons ou des raies en voie de disparition.A l’échelle mondiale, environ 37% des espèces océaniques de requins et de raies sont maintenant classées comme menacées ou en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).Et ces filets, déployés depuis près de huit décennies, ne sont plus adaptés, affirme à l’AFP Leonardo Guida, spécialiste des requins à l’Australian Marine Conservation Society.”Il n’y a pas de solution miracle”, concède-t-il.”Nous n’allons pas éliminer 100% du risque mais nous pouvons l’atténuer autant que possible”, soutient-il pour autant.Une autre technique repose sur des bouées, équipées d’hameçons avec des appâts, qui envoient une alerte lorsqu’un requin mord et marquent les animaux avec des traceurs.Les baigneurs et surfeurs peuvent alors surveiller les requins grâce à une application appelée Shark Smart, qui les alerte en temps réel lorsqu’un spécimen marqué s’approche.Mais cette technologie ne fonctionne que si le requin a été marqué ou nage à proximité d’une antenne capable de le détecter.- “Sauver des vies” -Attaquant le problème par un autre angle, des scientifiques cherchent à réduire les risques de décès en cas de blessure.Avec son équipe, Charlie Huveneers, professeur à l’université Flinders d’Adélaïde, ont testé des combinaisons de plongée résistantes aux morsures afin de déterminer si elles pouvaient réduire les blessures et les pertes de sang, cause de décès la plus fréquente lors d’une attaque de requin.Cette étude, financée par le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud, révèle que les quatre matériaux testés peuvent réduire les dommages causés par une morsure par rapport aux combinaisons classiques.Les recherches précédentes de M. Huveneers ont également montré qu’un dispositif électronique individuel, conçu pour repousser les requins en perturbant leur système électrosensoriel, pouvait réduire les morsures d’environ 60%.”L’Australie est à la pointe des méthodes pour réduire les morsures de requins”, assure-t-il, “nous pouvons réellement sauver des vies”.Selon une base de données nationale, plus de 1.280 incidents impliquant des requins ont été enregistrés autour de l’Australie depuis 1791, dont environ 260 mortels.Ces attaques restent donc relativement peu fréquentes, au regard d’autres risques. Les noyades sont par exemple plus mortelles, avec 357 morts entre juin 2024 et juin 2025.

Climat: la Norvège dans le collimateur de la cour de Strasbourg

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) décide mardi si la Norvège a failli à ses devoirs en matière “d’atténuation du changement climatique” dans le cadre de la délivrance en 2016 de permis pétroliers dans l’Arctique.L’institution, basée à Strasbourg, a été saisie il y a quatre ans par six militants norvégiens nés entre 1995 et 2001, ainsi que les branches locales des ONG de défense de l’environnement Greenpeace et Jeunes amis de la Terre.Selon eux, l’Etat, avant d’accorder ces licences de production pétrogazières, “n’a pas procédé à une étude d’impact environnemental des effets potentiels de l’extraction pétrolière sur les obligations de la Norvège en matière d’atténuation du changement climatique”, indique la Cour dans un communiqué.En cela, le pays a omis à leurs yeux de remplir son “obligation de protéger effectivement les individus contre les effets néfastes graves du changement climatique sur leur vie, leur santé, leur bien-être et leur qualité de vie”.Premier producteur de pétrole et de gaz d’Europe occidentale, la Norvège est régulièrement mise en cause pour son exploitation des hydrocarbures, source à la fois de prospérité mais aussi de dérèglement climatique.Les plaignants invoquent en particulier les articles 2 (droit à la vie) et 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l’homme.- Bras de fer judiciaire -La décision de la CEDH sera le point d’orgue d’une longue bataille judiciaire. Le 10 juin 2016, le ministère du Pétrole et de l’Énergie norvégien accorde à 13 sociétés privées, parmi lesquelles le champion national Statoil, les américains Chevron et ConocoPhillips et le russe Lukoil, 10 licences d’exploration sur le plateau continental norvégien, en mer de Barents.S’appuyant à l’époque sur l’Accord de Paris qui vise à limiter à moins de 2°C le réchauffement climatique, les ONG font appel à la justice locale, jugeant cette attribution contraire à l’article 112 de la Constitution garantissant à chacun le droit à un environnement sain. Elles réclament leur annulation.A chaque fois, les tribunaux tranchent en faveur des autorités.Dans son jugement en appel, la Cour suprême norvégienne estime en 2021 que l’attribution des permis n’est pas contraire à la Convention européenne des droits de l’homme, parce qu’elle ne représente pas “un risque réel et immédiat” pour la vie et l’intégrité physique.- Précédent suisse -Les plaignants se tournent alors vers la CEDH, juridiction internationale dont la mission de protéger les droits humains en Europe. “Les six militants, aux côtés de Greenpeace Nordic et Jeunes Amis de la Terre Norvège, espèrent que la Cour européenne des droits de l’homme entendra leur cause et conclura que l’expansion pétrolière de la Norvège enfreint” les droits fondamentaux, avait indiqué Greenpeace à l’époque.Entre-temps, aucun gisement de gaz potentiellement rentable n’ayant été découvert, les sociétés privées ont fini par restituer les licences, souligne la CEDH. L’an passé, la cour de Strasbourg a rendu un arrêt historique en condamnant pour la première fois un Etat pour son manque d’action face au changement climatique, en l’occurrence la Suisse.Cette décision est appelée à faire jurisprudence dans les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe.Les plaignantes, l’association des Aînées pour la protection du climat, dénonçaient des “manquements des autorités suisses pour atténuer les effets du changement climatique”, qui ont des conséquences négatives sur leurs conditions de vie et leur santé.La CEDH avait jugé qu’il y avait eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) et de l’article 6 (accès à un tribunal) de la Convention européenne des droits de l’homme.Elle avait ainsi affirmé que l’article 8 consacrait aussi le droit à une protection effective contre les conséquences graves du changement climatique sur la vie, la santé ou le bien-être.

Vers un “nouvel âge d’or”: à Tokyo, Trump conquis par la nouvelle Première ministre Takaichi

Promesse d’un “nouvel âge d’or”, accord sur les terres rares et échanges très chaleureux: la Première ministre japonaise Sanae Takaichi a soigné mardi sa première rencontre avec Donald Trump, lequel l’a assurée que Washington était le plus solide des alliés de Tokyo.Le Japon est la deuxième étape de la tournée du président américain en Asie, après la Malaisie et avant la Corée du Sud, où aura lieu jeudi sa rencontre la plus attendue du voyage, avec son homologue chinois Xi Jinping, censée sceller un compromis commercial entre les deux puissances.Un test diplomatique à forts enjeux pour Sanae Takaichi, première femme à gouverner le Japon.En poste depuis seulement une semaine, elle dispose d’un atout dans son jeu: sa proximité avec l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, son mentor, assassiné en 2022… et dont Donald Trump lui-même était devenu proche pendant son premier mandat. La dirigeante japonaise a remercié mardi Donald Trump pour son “amitié durable” avec Shinzo Abe. “J’ai été très impressionnée et inspirée par vous”, a-t-elle aussi lancé à M. Trump.Mme Takaichi a également indiqué vouloir ouvrir “un nouvel âge d’or” des relations nippo-américaines, alors que Tokyo fait face à la montée en puissance militaire de son voisin chinois — et qu’il subit les surtaxes douanières de Washington.”Je tiens à vous assurer que ce sera une relation privilégiée. Sachez que (…) si vous avez besoin de quoi que ce soit, si je peux aider, nous serons là. Nous sommes un allié au plus haut niveau”, l’a rassuré M. Trump en début d’entretien.Selon une déclaration des deux dirigeants, Tokyo et Washington “feront de nouveaux pas vers un nouvel âge d’or” de leur alliance “toujours plus grande”.Selon la Maison Blanche, Mme Takaichi a par ailleurs indiqué son intention de recommander le dirigeant américain pour le prix Nobel de la Paix –devenu une obsession pour M. Trump.- Dépenses militaires -Signe de proximité, les deux pays ont signé mardi un accord-cadre pour “sécuriser” leurs approvisionnements de terres rares et minéraux critiques, via une étroite coopération et des soutiens financiers.Et ce peu après que Pékin a adopté des restrictions drastiques sur ses exportations de ces matériaux essentiels pour les industries de pointe et sur lesquels la Chine exerce un quasi-monopole.En matière de défense, M. Trump, adepte du donnant-donnant, exige que les alliés des Etats-Unis musclent leurs dépenses militaires pour continuer à bénéficier de la protection américaine –et en particulier le Japon, où quelque 60.000 militaires américains sont stationnés.M. Trump rendra d’ailleurs visite mardi à certains à bord du porte-avions USS George Washington, au large de Tokyo.Soucieuse de ménager Washington, Sanae Takaichi avait annoncé vendredi que le Japon porterait à 2% du PIB son budget de défense dès l’exercice fiscal actuel, avec deux ans d’avance.Egalement pour mettre le milliardaire de 79 ans dans les meilleures dispositions, son hôte lui a offert des clubs de golf ayant appartenu à Shinzo Abe et des balles de golf plaquées or.Tokyo pourrait aussi dévoiler l’achat d’une centaine de pick-up Ford F-150, dans un geste de bonne volonté commerciale.Pour sa part, Donald Trump a rencontré mardi des familles de Japonais enlevés par la Corée du Nord, un sujet extrêmement sensible dans l’archipel.- Automobile -Le commerce domine également cette rencontre.Le Japon et les Etats-Unis ont déjà trouvé cet été un compromis commercial, mais certains points restent en suspens.Washington a abaissé mi-septembre à 15% les droits de douane totaux sur les automobiles japonaises, jugés encore trop élevés par les constructeurs. Le secteur est crucial pour les exportations et l’économie nippones. Autre sujet de discussion: la forme que prendront les 550 milliards de dollars d’investissements nippons sur le sol américain, prévus dans l’accord conclu en juillet. A rebours de propos de M. Trump, Tokyo avait estimé que seuls 1 à 2% du montant seraient des investissements directs réels, le reste étant constitué de prêts et garanties de prêts.Selon la télévision NHK, Tokyo et Washington devaient aussi signer un protocole d’accord sur la construction navale, secteur où les Etats-Unis entendent rattraper leur retard.Après Tokyo, Donald Trump se rend  mercredi en Corée du Sud, où il rencontrera jeudi Xi Jinping, en marge d’un sommet des pays de l’Asie Pacifique (Apec). Un entretien où est attendue la conclusion d’une trêve dans la guerre commerciale que se livrent Pékin et Washington à coups de droits de douane et de restrictions diverses.