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Foot: l’exploit contre City, premier soir du reste de la saison parisienne

Coup double. L’électrisante remontée du Paris SG contre Manchester City mercredi (4-2) lui a permis d’être en ballottage favorable pour accéder aux barrages de la Ligue des champions, et d’espérer inverser le récit d’une formation maudite en C1 et trop tendre cette saison.Et si une équipe était née mercredi soir ? En guise de premier élément de réponse, l’exploit appellera évidemment confirmation dans une semaine à Stuttgart, où un nul suffira aux Parisiens pour être assurés de disputer les barrages qualificatifs pour les huitièmes de finale et ainsi encore espérer échapper à une élimination au premier tour, inédite sous pavillon qatari.Au vu du scénario qui semblait se dessiner — City menait 2-0 à la 53e minute –, de la pression qui devenait soudain étouffante au regard des possibles conséquences catastrophiques d’une défaite, les 35 dernières minutes ont consacré l’état d’esprit de tout un groupe, qui était déjà bien remonté comme un coucou à l’entame de match.”Une foi inébranlable” aux yeux de Luis Enrique, “une réaction incroyable” pour Gianluigi Donnarumma, “du caractère” selon Achraf Hakimi, qui confiait: “C’est un des matches les plus dingues depuis que je suis là, la sensation de la +remontada+ était incroyable.”Le match a des allures de tournant dans la saison parisienne. “Si on peut faire ça à City, on peut le faire à n’importe quelle équipe”, a ainsi prévenu Luis Enrique, forcément rassuré par la performance de ses joueurs qui ont dans l’ensemble imposé leur loi et leur football fait d’une grande possession, enfin synonyme de réalisme (63% de possession, 26 tirs à 9). – Catharsis -Et la fragilité, sinon la rare faiblesse affichée par le City de Pep Guardiola mercredi n’enlève rien au crédit du PSG.De fait, l’entraîneur parisien ressort de ce match conforté par son choix récurrent de ne pas aligner d’avant-centre au coup d’envoi, avec Lee puis Dembélé dans ce rôle. Gonçalo Ramos, seul vrai numéro 9 de son effectif, est cantonné au rôle de joker de luxe et a d’ailleurs marqué le dernier but.Grâce aux permutations permises par ce +faux 9+, “ils avaient un joueur de plus au milieu, c’était difficile de contrôler ce secteur”, a reconnu Guardiola, lui aussi chantre de la possession, mais pourvu d’un avant-centre de métier avec Erling Haaland.”Leur jeu en transition était bien trop rapide pour nous, on n’arrivait pas à défendre”, a ajouté Guardiola.Luis Enrique, frustré lors du nul contre le PSV Eindhoven (1-1) et la défaite contre l’Atlético Madrid (2-1 à la dernière seconde), est soulagé: “Ça rajoute un peu de justice dans cette C1, on aurait dû avoir cinq points de plus, les entraîneurs adverses l’ont dit.”Le poteau rentrant de Barcola sur le second but a opéré à ce titre comme une catharsis, après tant de montants touchés cette saison lors de tant de matches vainement dominés.- En attendant Kvaratskhelia -L’entraîneur espagnol n’a ainsi pas manqué de remettre en avant sa philosophie de jeu, parfois décriée. “Notre idée était d’avoir le ballon, être dangereux, attaquer les espaces, presser”, a-t-il rappelé, ajoutant: “Ce résultat nous renforce dans cet état d’esprit.”Loin des quelques tensions internes de l’automne, les attaquants parisiens ont enfin su s’emparer du schéma de jeu sur la grande scène européenne. Jusque-là uniquement très forts en Ligue 1, Bradley Barcola et Ousmane Dembélé ont dynamité la défense mancunienne et marqué un but chacun. Quant à Désiré Doué, il montre à 19 ans une remarquable aisance dans le dispositif établi par Luis Enrique, à l’image de ses multiples dribbles et de son tir sur la barre qui a amené l’égalisation de Barcola.En tête de la L1 avec neuf points d’avance sur Marseille, qualifié pour les huitièmes de finale de Coupe de France, le PSG ne doit désormais pas dévisser lors de son dernier match de phase de ligue de la C1, à Stuttgart mercredi prochain. S’il tient son rang, il connaîtra le 31 janvier son adversaire en barrages, lors du tirage du tirage au sort effectué à Nyon.Entretemps, il aura certainement lancé sa nouvelle recrue, le Géorgien Khvicha Kvaratskhelia, seul renfort clinquant de la saison, qui pourrait jouer sa première rencontre samedi contre Reims. Une nouvelle occasion pour le Parc de s’enflammer.

“Très heureux”: près de 2000 couples LGBT+ se marient en Thaïlande, pionnière en Asie du Sud-Est

Larmes, baisers et drapeau arc-en-ciel: près de 2000 couples  LGBT+ se sont dit “oui” en Thaïlande jeudi, à l’entrée en vigueur de la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe, pionnière en Asie du Sud-Est.”Aujourd’hui, c’est un jour exceptionnel. Nous avons le droit d’aimer, comme les autres”, sourit auprès de l’AFP Sappanyoo Panatkool, 38 ans, après avoir épousé son partenaire Apiwat Apiwatsayree, 49 ans, qui a essuyé une larme au cours de la cérémonie.Les deux acteurs, aux costumes beiges assortis, figurent parmi les premiers couples qui ont reçu des autorités leur certificat de mariage, bordé de rose.La Thaïlande est devenue le troisième territoire asiatique à reconnaître le mariage pour tous, après Taïwan et le Népal. Seule une quarantaine de pays dans le monde ont franchi le pas, depuis les Pays-Bas en 2001.”Nous sommes tellement heureuses. Nous attendons ce jour depuis 10 ans”, a déclaré Thanaphon Chokhongsung, 59 ans.Cette Thaïlandaise s’est unie avec sa partenaire Sumalee Sudsaynet, 64 ans, dans un arrondissement de la capitale Bangkok au nom évocateur: Bang Rak, “rak” voulant dire “amour” en thaï.Des célébrations de masse ont aussi eu lieu dans la salle des congrès de l’un des plus grands centres commerciaux de Bangkok, où des fonctionnaires se sont installés pour gérer l’afflux de demandes, dans une ambiance festive.- Consensus -Des dizaines de couples, certains en costume traditionnel, ont rempli les lieux. Le kaki de l’uniforme d’un policier s’est mêlé à cette foule bariolée.”Nous sommes très heureux. Nous n’avons plus à nous inquiéter de l’avenir de notre partenaire si quelque chose arrive à l’un d’entre nous”, s’est réjoui Pisit Sitihirunchai, le membre des forces de l’ordre, qui s’est uni avec Chanatip, employé d’une ONG.La nouvelle loi sur le mariage, promulguée par le roi Maha Vajiralongkorn en septembre, ne comporte plus de références genrées et confère aux couples homosexuels les mêmes droits en matière d’héritage, de propriété ou d’adoption qu’aux couples hétérosexuels.Le mariage gay suscite un consensus rare en Thaïlande, dans un contexte de polarisation croissante entre le bloc conservateur favorable à l’armée et au roi, et l’opposition progressiste soutenue par les jeunes générations.Le royaume bouddhique bénéficie depuis longtemps d’une réputation de tolérance envers les minorités sexuelles et de genre, qui attire des touristes de pays voisins conservateurs.L’homosexualité est illégale dans la moitié des pays d’Asie, et peut entraîner une peine de prison de plusieurs années, comme en Birmanie ou en Malaisie, frontaliers de la Thaïlande, a relevé en 2020 un rapport de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (Ilga).- Discriminations -“Aujourd’hui, le drapeau arc-en-ciel flotte fièrement au-dessus de la Thaïlande”, a écrit la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, sur X.”Cette loi sur l’égalité devant le mariage marque le début d’une plus grande prise de conscience de la société thaïlandaise sur la diversité des genres”, a poursuivi la dirigeante, actuellement en Suisse pour le Forum de Davos.La loi reste associée à son prédécesseur Srettha Thavisin, issu du même parti, Pheu Thai, qui a accéléré le processus législatif, jusqu’à sa destitution en août.L’instabilité chronique de la vie politique thaïlandaise, entre coups d’Etat et grandes contestations populaires, avait eu raison de précédentes tentatives d’autoriser le mariage pour tous par le passé.”Récemment, le dirigeant d’un pays a dit qu’il n’y avait que deux genres. Mais je pense qu’on est plus ouverts d’esprit que ça”, a déclaré Srettha, dans une allusion au président américain Donald Trump qui a signé lundi après son investiture un décret limitant à deux, “masculin” et “féminin”, les genres reconnus par l’Etat fédéral.Malgré cette avancée sur le mariage, les personnes transgenres ou non-binaires n’ont toujours pas le droit de faire modifier la mention de leur sexe sur leurs documents d’identité en Thaïlande, prochain combat à remporter pour les militants des droits LGBT+ locaux.”Les personnes qui ne s’identifient pas à leur sexe biologique sont comme des SDF”, a déclaré Ploynaplus Chirasukon, qui a épousé à Bangkok sa partenaire de longue date. “La possibilité de changer de sexe à l’état civil permettrait une véritable égalité.”

“Très heureux”: près de 2000 couples LGBT+ se marient en Thaïlande, pionnière en Asie du Sud-Est

Larmes, baisers et drapeau arc-en-ciel: près de 2000 couples  LGBT+ se sont dit “oui” en Thaïlande jeudi, à l’entrée en vigueur de la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe, pionnière en Asie du Sud-Est.”Aujourd’hui, c’est un jour exceptionnel. Nous avons le droit d’aimer, comme les autres”, sourit auprès de l’AFP Sappanyoo Panatkool, …

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“Très heureux”: près de 2000 couples LGBT+ se marient en Thaïlande, pionnière en Asie du Sud-Est

Larmes, baisers et drapeau arc-en-ciel: près de 2000 couples  LGBT+ se sont dit “oui” en Thaïlande jeudi, à l’entrée en vigueur de la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe, pionnière en Asie du Sud-Est.”Aujourd’hui, c’est un jour exceptionnel. Nous avons le droit d’aimer, comme les autres”, sourit auprès de l’AFP Sappanyoo Panatkool, 38 ans, après avoir épousé son partenaire Apiwat Apiwatsayree, 49 ans, qui a essuyé une larme au cours de la cérémonie.Les deux acteurs, aux costumes beiges assortis, figurent parmi les premiers couples qui ont reçu des autorités leur certificat de mariage, bordé de rose.La Thaïlande est devenue le troisième territoire asiatique à reconnaître le mariage pour tous, après Taïwan et le Népal. Seule une quarantaine de pays dans le monde ont franchi le pas, depuis les Pays-Bas en 2001.”Nous sommes tellement heureuses. Nous attendons ce jour depuis 10 ans”, a déclaré Thanaphon Chokhongsung, 59 ans.Cette Thaïlandaise s’est unie avec sa partenaire Sumalee Sudsaynet, 64 ans, dans un arrondissement de la capitale Bangkok au nom évocateur: Bang Rak, “rak” voulant dire “amour” en thaï.Des célébrations de masse ont aussi eu lieu dans la salle des congrès de l’un des plus grands centres commerciaux de Bangkok, où des fonctionnaires se sont installés pour gérer l’afflux de demandes, dans une ambiance festive.- Consensus -Des dizaines de couples, certains en costume traditionnel, ont rempli les lieux. Le kaki de l’uniforme d’un policier s’est mêlé à cette foule bariolée.”Nous sommes très heureux. Nous n’avons plus à nous inquiéter de l’avenir de notre partenaire si quelque chose arrive à l’un d’entre nous”, s’est réjoui Pisit Sitihirunchai, le membre des forces de l’ordre, qui s’est uni avec Chanatip, employé d’une ONG.La nouvelle loi sur le mariage, promulguée par le roi Maha Vajiralongkorn en septembre, ne comporte plus de références genrées et confère aux couples homosexuels les mêmes droits en matière d’héritage, de propriété ou d’adoption qu’aux couples hétérosexuels.Le mariage gay suscite un consensus rare en Thaïlande, dans un contexte de polarisation croissante entre le bloc conservateur favorable à l’armée et au roi, et l’opposition progressiste soutenue par les jeunes générations.Le royaume bouddhique bénéficie depuis longtemps d’une réputation de tolérance envers les minorités sexuelles et de genre, qui attire des touristes de pays voisins conservateurs.L’homosexualité est illégale dans la moitié des pays d’Asie, et peut entraîner une peine de prison de plusieurs années, comme en Birmanie ou en Malaisie, frontaliers de la Thaïlande, a relevé en 2020 un rapport de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (Ilga).- Discriminations -“Aujourd’hui, le drapeau arc-en-ciel flotte fièrement au-dessus de la Thaïlande”, a écrit la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, sur X.”Cette loi sur l’égalité devant le mariage marque le début d’une plus grande prise de conscience de la société thaïlandaise sur la diversité des genres”, a poursuivi la dirigeante, actuellement en Suisse pour le Forum de Davos.La loi reste associée à son prédécesseur Srettha Thavisin, issu du même parti, Pheu Thai, qui a accéléré le processus législatif, jusqu’à sa destitution en août.L’instabilité chronique de la vie politique thaïlandaise, entre coups d’Etat et grandes contestations populaires, avait eu raison de précédentes tentatives d’autoriser le mariage pour tous par le passé.”Récemment, le dirigeant d’un pays a dit qu’il n’y avait que deux genres. Mais je pense qu’on est plus ouverts d’esprit que ça”, a déclaré Srettha, dans une allusion au président américain Donald Trump qui a signé lundi après son investiture un décret limitant à deux, “masculin” et “féminin”, les genres reconnus par l’Etat fédéral.Malgré cette avancée sur le mariage, les personnes transgenres ou non-binaires n’ont toujours pas le droit de faire modifier la mention de leur sexe sur leurs documents d’identité en Thaïlande, prochain combat à remporter pour les militants des droits LGBT+ locaux.”Les personnes qui ne s’identifient pas à leur sexe biologique sont comme des SDF”, a déclaré Ploynaplus Chirasukon, qui a épousé à Bangkok sa partenaire de longue date. “La possibilité de changer de sexe à l’état civil permettrait une véritable égalité.”

Royaume-Uni : Dans l’attente de sa condamnation, le meurtrier de trois fillettes perturbe l’audience

L’adolescent qui a tué trois fillettes dans une attaque au couteau fin juillet en Angleterre a dû être évacué jeudi de la salle du tribunal de Liverpool qui doit déterminer sa peine, après avoir perturbé le début de l’audience.Alex Rudakubana, 18 ans, qui est arrivé vers 12H00 GMT au tribunal portant un masque chirurgical, s’est mis à crier une fois arrivé dans le box des accusés.”Je dois parler à un médecin. Je me sens malade”, a-t-il répété, demandant au juge de ne “pas continuer”, ce qui a conduit ce dernier à le faire sortir de la salle, où l’audience se poursuit.Selon plusieurs médias, l’accusé a dû être conduit à l’hôpital pour recevoir des soins en début de journée, ce qui n’a pas été officiellement confirmé. L’audience a débuté avec une heure de retard.Axel Rudakubana a plaidé coupable lundi, à la surprise générale, des meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans. Elles ont été poignardées le 29 juillet 2024 dans une attaque au couteau qui a horrifié le Royaume-Uni, et déclenché de violentes émeutes anti-immigration.Lors de sa garde à vue, il a déclaré qu’il était “heureux” que ces enfants soient mortes, selon la procureure Deanna Heer.Il risque une condamnation à une lourde peine de prison, mais pas à la perpétuité incompressible en raison de son âge, 17 ans lors des faits.L’adolescent avait attaqué ces fillettes et blessé dix autres personnes lors d’un cours de danse inspiré de la star Taylor Swift dans la ville de Southport.Les aveux d’Axel Rudakubana, qui n’a donné aucune explication à ses actes, ont coupé court au procès, initialement prévu pour durer quatre semaines.”Aucun d’entre nous ne sera jamais en mesure de répondre à cette terrible question: pourquoi? (…) Pourquoi a-t-il fait ça? Pourquoi n’en a-t-il pas été empêché?”, s’est interrogé Andrew Brown, fondateur du groupe d’habitants Stand up for Southport, auprès de l’AFP.- “Loups solitaires” -Les restrictions médiatiques imposées pour lui assurer un procès équitable ont été levées lundi, et la presse britannique a révélé le passé de ce garçon violent, quasi déscolarisé à 13 ans, vivant confiné et fasciné par les tueries de masse.De nombreuses opportunités manquées pour l’empêcher de passer à l’acte ont aussi éclaté au grand jour. L’adolescent avait été signalé à trois reprises à un programme de prévention de l’extrémisme.Des armes et un manuel d’entraînement de l’organisation jihadiste Al-Qaïda ont été retrouvés chez Axel Rudakubana, qui a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine.Cette attaque n’est toutefois pas considérée comme “terroriste”, faute d’avoir décelé chez lui une idéologie.La cheffe de l’opposition conservatrice, Kemi Badenoch, et le chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage, ont dénoncé le “silence” du gouvernement sur le profil de l’assaillant.- Fascination morbide -Axel Rudakubana est né en 2006 au Pays de Galles, dans une famille chrétienne originaire du Rwanda.Diagnostiqué autiste, il avait été exclu de son collège après y avoir amené un couteau, mais y était retourné pour agresser ses anciens camarades avec une crosse de hockey. Il les accusait, selon le Times, de harcèlement raciste.Une fois sorti du système scolaire classique, en pleine pandémie de Covid-19, l’adolescent est devenu de plus en plus isolé.Il était fasciné par les génocides, et notamment celui au Rwanda, durant lequel des membres de sa famille élargie sont morts, selon les médias.Axel Rudakubana avait un “intérêt maladif pour la mort”, a déclaré la procureure Ursula Doyle, ajoutant que l’adolescent n’avait “montré aucun signe de remords”.Cette attaque a déclenché une vague d’émeutes anti-immigration et islamophobes dans des dizaines de villes d’Angleterre et d’Irlande du Nord, après la diffusion en ligne de rumeurs par des comptes d’extrême droite sur l’identité du suspect.Pendant plusieurs jours, des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile et des mosquées ont été pris pour cible. Keir Starmer, élu quelques jours auparavant, avait promis la plus grande fermeté, et à la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées pour ces violences.

Royaume-Uni : Dans l’attente de sa condamnation, le meurtrier de trois fillettes perturbe l’audience

L’adolescent qui a tué trois fillettes dans une attaque au couteau fin juillet en Angleterre a dû être évacué jeudi de la salle du tribunal de Liverpool qui doit déterminer sa peine, après avoir perturbé le début de l’audience.Alex Rudakubana, 18 ans, qui est arrivé vers 12H00 GMT au tribunal portant un masque chirurgical, s’est …

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Royaume-Uni : Dans l’attente de sa condamnation, le meurtrier de trois fillettes perturbe l’audience

L’adolescent qui a tué trois fillettes dans une attaque au couteau fin juillet en Angleterre a dû être évacué jeudi de la salle du tribunal de Liverpool qui doit déterminer sa peine, après avoir perturbé le début de l’audience.Alex Rudakubana, 18 ans, qui est arrivé vers 12H00 GMT au tribunal portant un masque chirurgical, s’est mis à crier une fois arrivé dans le box des accusés.”Je dois parler à un médecin. Je me sens malade”, a-t-il répété, demandant au juge de ne “pas continuer”, ce qui a conduit ce dernier à le faire sortir de la salle, où l’audience se poursuit.Selon plusieurs médias, l’accusé a dû être conduit à l’hôpital pour recevoir des soins en début de journée, ce qui n’a pas été officiellement confirmé. L’audience a débuté avec une heure de retard.Axel Rudakubana a plaidé coupable lundi, à la surprise générale, des meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans. Elles ont été poignardées le 29 juillet 2024 dans une attaque au couteau qui a horrifié le Royaume-Uni, et déclenché de violentes émeutes anti-immigration.Lors de sa garde à vue, il a déclaré qu’il était “heureux” que ces enfants soient mortes, selon la procureure Deanna Heer.Il risque une condamnation à une lourde peine de prison, mais pas à la perpétuité incompressible en raison de son âge, 17 ans lors des faits.L’adolescent avait attaqué ces fillettes et blessé dix autres personnes lors d’un cours de danse inspiré de la star Taylor Swift dans la ville de Southport.Les aveux d’Axel Rudakubana, qui n’a donné aucune explication à ses actes, ont coupé court au procès, initialement prévu pour durer quatre semaines.”Aucun d’entre nous ne sera jamais en mesure de répondre à cette terrible question: pourquoi? (…) Pourquoi a-t-il fait ça? Pourquoi n’en a-t-il pas été empêché?”, s’est interrogé Andrew Brown, fondateur du groupe d’habitants Stand up for Southport, auprès de l’AFP.- “Loups solitaires” -Les restrictions médiatiques imposées pour lui assurer un procès équitable ont été levées lundi, et la presse britannique a révélé le passé de ce garçon violent, quasi déscolarisé à 13 ans, vivant confiné et fasciné par les tueries de masse.De nombreuses opportunités manquées pour l’empêcher de passer à l’acte ont aussi éclaté au grand jour. L’adolescent avait été signalé à trois reprises à un programme de prévention de l’extrémisme.Des armes et un manuel d’entraînement de l’organisation jihadiste Al-Qaïda ont été retrouvés chez Axel Rudakubana, qui a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine.Cette attaque n’est toutefois pas considérée comme “terroriste”, faute d’avoir décelé chez lui une idéologie.La cheffe de l’opposition conservatrice, Kemi Badenoch, et le chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage, ont dénoncé le “silence” du gouvernement sur le profil de l’assaillant.- Fascination morbide -Axel Rudakubana est né en 2006 au Pays de Galles, dans une famille chrétienne originaire du Rwanda.Diagnostiqué autiste, il avait été exclu de son collège après y avoir amené un couteau, mais y était retourné pour agresser ses anciens camarades avec une crosse de hockey. Il les accusait, selon le Times, de harcèlement raciste.Une fois sorti du système scolaire classique, en pleine pandémie de Covid-19, l’adolescent est devenu de plus en plus isolé.Il était fasciné par les génocides, et notamment celui au Rwanda, durant lequel des membres de sa famille élargie sont morts, selon les médias.Axel Rudakubana avait un “intérêt maladif pour la mort”, a déclaré la procureure Ursula Doyle, ajoutant que l’adolescent n’avait “montré aucun signe de remords”.Cette attaque a déclenché une vague d’émeutes anti-immigration et islamophobes dans des dizaines de villes d’Angleterre et d’Irlande du Nord, après la diffusion en ligne de rumeurs par des comptes d’extrême droite sur l’identité du suspect.Pendant plusieurs jours, des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile et des mosquées ont été pris pour cible. Keir Starmer, élu quelques jours auparavant, avait promis la plus grande fermeté, et à la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées pour ces violences.

Trump attendu virtuellement par les grands patrons à Davos

Donald Trump, qui a passé ses premiers jours à la Maison Blanche à signer de nombreux décrets, fera face jeudi pour la première fois depuis sa prise de fonction à de grands patrons internationaux, avec une visioconférence très attendue à Davos.En attendant l’intervention du nouveau président américain à 16H00 GMT au Forum économique mondial (WEF), en Suisse, un de ses proches alliés revendiqué, le président argentin libertarien Javier Milei, a joué les vedettes jeudi matin.Il a affirmé dans son discours que l’Argentine “embrasse à nouveau l’idée de liberté” et que “c’est cela, je crois, que le président Trump va faire dans cette nouvelle Amérique”.Il a fait l’éloge de dirigeants pensant comme lui, tels Donald Trump, la Première ministre italienne Georgia Meloni, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président du Salvador Nayib Bukele. “Lentement s’est formée une alliance inernationale de toutes ces nations qui veulent être libres et qui croient aux idées de liberté”, a-t-il estimé.Loin des valeurs d’ouverture défendues depuis des décennies par le WEF, il a dénoncé le “virus mental de l’idéologie woke”. “C’est la grande épidémie de notre époque, qui doit être soignée. C’est le cancer qui doit être extirpé”, a-t-il insisté.M. Milei a également pris la défense de son “cher ami” Elon Musk, accusé par certains d’avoir fait un salut nazi lors d’un récent meeting à Washington, ce que ce dernier réfute.Elon Musk a “été injustement vilipendé par le wokisme dans les dernières heures pour un geste innocent, qui signifie uniquement (…) sa gratitude envers les gens”, a assuré M. Milei.- Davos “gelé dans l’incertitude” -Javier Milei avait déjà salué mercredi à Davos “l’âge d’or” que promet Donald Trump pour les Etats-Unis, “une lumière pour le monde entier”.Davos attend avec un mélange d’enthousiasme et d’inquiétude l’intervention du nouveau dirigeant de la première puissance mondiale, chantre de “l’Amérique d’abord” qui menace ses grands partenaires commerciaux de hausses des tarifs douaniers et d’un protectionnisme accru.Karen Harris, économiste au cabinet Bain, décrit à l’AFP une ambiance un peu particulière cette année dans la station suisse, où tout le monde semble “gelé dans l’incertitude”.   Depuis le début du WEF, le 47e président des Etats-Unis s’est invité dans beaucoup de conversations, des tables rondes officielles aux soirées, et même jusque dans les minibus faisant la navette avec les villages voisins.”Trump adore provoquer, et beaucoup de gens à Davos s’ennuient dans leur vie. Il n’est pas ennuyeux. Donc vous savez, c’est plutôt excitant”, a dit à l’AFP Graham Allison, professeur à l’université américaine Harvard et habitué de la réunion de Davos.L’intervention de Donald Trump doit durer 45 minutes, et inclut une session de questions-réponses avec des grands patrons, d’après le programme établi par le Forum économique mondial, organisateur de la réunion dans la station des Alpes suisses.Le Français Patrick Pouyanné, PDG du géant pétrolier TotalEnergies, sera l’un des patrons qui dialoguera avec le président américain. Doivent également participer Ana Botín, la présidente du groupe bancaire espagnol Banco Santander, Stephen Schwarzman, PDG du fonds d’investissement américain Blackstone, et Brian Moynihan, le PDG de Bank of America.Donald Trump, lui-même un homme d’affaires milliardaire, dirige l’Amérique comme si c’était une entreprise et veut “le meilleur avantage pour les Etats-Unis, quelle que soit la façon dont il peut y arriver”, explique Julie Teigland, partenaire du cabinet EY. “Il sait qu’il a besoin de partenaires commerciaux pour faire cela. Donc je m’attends à ce qu’il fasse passer des messages allant dans ce sens.”Menaces de surtaxes douanières contre le Mexique, le Canada, l’Union européenne ou la Chine, retrait de l’Organisation mondiale de la Santé ou de l’accord de Paris sur le climat, volonté affichée de “reprendre” le canal de Panama… Donald Trump a donné un avant-goût de ses intentions depuis son investiture lundi, qui coïncidait avec l’ouverture du Forum de Davos.Les réactions n’ont pas tardé parmi les hauts responsables politiques présents en nombre à Davos cette semaine.”Le protectionnisme ne mène nulle part, et il n’y a pas de vainqueur dans les guerres commerciales”, a asséné le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang, tandis que le président du Panama José Raul Mulino a rappelé que le canal n’avait pas été “un cadeau” des Etats-Unis.