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La Colombie demande l’aide du Venezuela pour mettre fin aux violences à la frontière

La Colombie a demandé jeudi au Venezuela voisin de l’aider à lutter contre les guérillas, accusées d’être à l’origine d’une semaine de violences qui ont provoqué la mort d’au moins 80 personnes et le déplacement de quelque 36.000 habitants de la région frontalière.”J’ai parlé avec le gouvernement vénézuélien”, a déclaré le président colombien Gustavo Petro sur X, évoquant un “plan commun pour éradiquer les groupes armés à la frontière”.La Colombie s’efforce de contenir la violence dans la région montagneuse du Catatumbo, dans le nord-est du pays, où la guérilla de l’ELN, forte de 5.800 hommes, a pris pour cible des dissidents des FARC, un groupe armé rival.L’Armée de libération nationale (ELN) tente d’affirmer son contrôle sur une partie de cette région frontalière, qui abrite des routes du trafic de drogue et des plantations de coca, l’ingrédient principal de la cocaïne, dont la Colombie est le premier producteur mondial.Fondée en 1964, cette guérilla d’extrême gauche à la lointaine idéologie révolutionnaire se livre au crime organisé et au trafic de drogue dans ses bastions ruraux, principalement à la frontière entre la Colombie et le Venezuela.Le Catatumbo “est une importante route de trafic de cocaïne vers le Venezuela voisin, pays qui a longtemps été un sanctuaire pour les rebelles colombiens”, selon l’ONG Insight Crime.L’offensive de l’ELN contre son rival a fait au moins 80 morts, auxquels s’ajoutent des dizaines d’enlèvements et des dizaines de milliers de déplacés, selon les estimations du gouvernement colombien et des Nations unies. La Fondation Paix et Réconciliation (PARES) a dénoncé le fait que “beaucoup de morts ne peuvent pas être récupérés, sur ordre de l’ELN”.Les corps d’un bébé et de deux adolescents font partie de ceux retrouvés dans cette zone, a indiqué jeudi le directeur de la médecine légale du pays, Jorge Arturo Jiménez.Cette escalade de violence plonge la Colombie dans une des pires crises sécuritaires depuis plusieurs années, tout en anéantissant les espoirs du gouvernement de désarmer l’ELN avec laquelle il avait relancé des pourparlers de paix en 2022. La justice colombienne a réactivé mercredi les mandats d’arrêt contre 31 de ses dirigeants, suspendus le temps des négociations.Rodrigo Londoño “Timochenko”, dernier commandant de la guérilla des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), signataires d’un accord de paix avec le gouvernement en 2016, a critiqué “l’obstination absurde” de l’ELN. “L’expérience nous a appris que des massacres comme ceux perpétrés aujourd’hui par l’ELN dans le Catatumbo ne conduiront jamais à aucune révolution”, a estimé le chef du parti Comunes, né de l’accord de paix.- Paria -Le président vénézuélien Nicolas Maduro fait figure de paria dans la plupart des pays d’Amérique latine – sauf pour les gouvernements autoritaires de Cuba et du Nicaragua – qui ne reconnaissent pas sa victoire à l’élection du 28 juillet, dont les résultats n’ont jamais été publiés.Les services de renseignements colombiens ont longtemps affirmé que l’ELN bénéficiait du soutien et de la protection du Venezuela, certains de ses dirigeants vivant vraisemblablement de l’autre côté de la frontière.Le Venezuela accuse pour sa part la Colombie de fournir un “abri” aux chefs du Tren de Aragua, un des plus grands gangs vénézuéliens, d’environ 5.000 membres, qui sévit dans toute l’Amérique latine.Le gouvernement colombien a déclaré lundi l’état d’urgence et déployé quelque 5.000 soldats dans le Catatumbo.Malgré la promesse de Gustavo Petro de faire la “guerre” à l’ELN, l’armée colombienne n’a pour le moment que peu pénétré dans les territoires contrôlés par les groupes armés, établissant des postes d’observation et effectuant des patrouilles dans les zones urbaines.Elle dit se concentrer sur l’aide à la population déplacée qui afflue chaque jour dans les abris mis en place dans de nombreuses municipalités. Selon Gustavo Petro, 1.580 Colombiens “réfugiés” ont fui vers le Venezuela.- “Protéger nos enfants” -Zilenia Pana, une femme indigène de 48 ans, a fui avec ses enfants de 8 et 13 ans pour trouver refuge dans la petite ville colombienne d’Ocaña. Les groupes armés “nous ont dit que nous devions évacuer, alors “pour protéger nos enfants, nous avons dû partir”, raconte-t-elle à l’AFP.L’armée a déclaré mercredi qu’elle avait entamé des “opérations offensives”, sans qu’il soit possible d’en rendre compte. Jeudi, une équipe de l’AFP sur place a constaté que des membres de l’ELN armés et à moto tenaient un point de contrôle sur une route de cette région.Les violences enregistrées dans le pays depuis une semaine ont fait plus de 100 morts. Une moto piégée a explosé au passage d’une patrouille militaire à Argelia, dans le département de Cauca (sud-ouest), faisant au moins cinq blessées dont trois civils, a annoncé l’armée jeudi.

La Colombie demande l’aide du Venezuela pour mettre fin aux violences à la frontière

La Colombie a demandé jeudi au Venezuela voisin de l’aider à lutter contre les guérillas, accusées d’être à l’origine d’une semaine de violences qui ont provoqué la mort d’au moins 80 personnes et le déplacement de quelque 36.000 habitants de la région frontalière.”J’ai parlé avec le gouvernement vénézuélien”, a déclaré le président colombien Gustavo Petro sur X, évoquant un “plan commun pour éradiquer les groupes armés à la frontière”.La Colombie s’efforce de contenir la violence dans la région montagneuse du Catatumbo, dans le nord-est du pays, où la guérilla de l’ELN, forte de 5.800 hommes, a pris pour cible des dissidents des FARC, un groupe armé rival.L’Armée de libération nationale (ELN) tente d’affirmer son contrôle sur une partie de cette région frontalière, qui abrite des routes du trafic de drogue et des plantations de coca, l’ingrédient principal de la cocaïne, dont la Colombie est le premier producteur mondial.Fondée en 1964, cette guérilla d’extrême gauche à la lointaine idéologie révolutionnaire se livre au crime organisé et au trafic de drogue dans ses bastions ruraux, principalement à la frontière entre la Colombie et le Venezuela.Le Catatumbo “est une importante route de trafic de cocaïne vers le Venezuela voisin, pays qui a longtemps été un sanctuaire pour les rebelles colombiens”, selon l’ONG Insight Crime.L’offensive de l’ELN contre son rival a fait au moins 80 morts, auxquels s’ajoutent des dizaines d’enlèvements et des dizaines de milliers de déplacés, selon les estimations du gouvernement colombien et des Nations unies. La Fondation Paix et Réconciliation (PARES) a dénoncé le fait que “beaucoup de morts ne peuvent pas être récupérés, sur ordre de l’ELN”.Les corps d’un bébé et de deux adolescents font partie de ceux retrouvés dans cette zone, a indiqué jeudi le directeur de la médecine légale du pays, Jorge Arturo Jiménez.Cette escalade de violence plonge la Colombie dans une des pires crises sécuritaires depuis plusieurs années, tout en anéantissant les espoirs du gouvernement de désarmer l’ELN avec laquelle il avait relancé des pourparlers de paix en 2022. La justice colombienne a réactivé mercredi les mandats d’arrêt contre 31 de ses dirigeants, suspendus le temps des négociations.Rodrigo Londoño “Timochenko”, dernier commandant de la guérilla des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), signataires d’un accord de paix avec le gouvernement en 2016, a critiqué “l’obstination absurde” de l’ELN. “L’expérience nous a appris que des massacres comme ceux perpétrés aujourd’hui par l’ELN dans le Catatumbo ne conduiront jamais à aucune révolution”, a estimé le chef du parti Comunes, né de l’accord de paix.- Paria -Le président vénézuélien Nicolas Maduro fait figure de paria dans la plupart des pays d’Amérique latine – sauf pour les gouvernements autoritaires de Cuba et du Nicaragua – qui ne reconnaissent pas sa victoire à l’élection du 28 juillet, dont les résultats n’ont jamais été publiés.Les services de renseignements colombiens ont longtemps affirmé que l’ELN bénéficiait du soutien et de la protection du Venezuela, certains de ses dirigeants vivant vraisemblablement de l’autre côté de la frontière.Le Venezuela accuse pour sa part la Colombie de fournir un “abri” aux chefs du Tren de Aragua, un des plus grands gangs vénézuéliens, d’environ 5.000 membres, qui sévit dans toute l’Amérique latine.Le gouvernement colombien a déclaré lundi l’état d’urgence et déployé quelque 5.000 soldats dans le Catatumbo.Malgré la promesse de Gustavo Petro de faire la “guerre” à l’ELN, l’armée colombienne n’a pour le moment que peu pénétré dans les territoires contrôlés par les groupes armés, établissant des postes d’observation et effectuant des patrouilles dans les zones urbaines.Elle dit se concentrer sur l’aide à la population déplacée qui afflue chaque jour dans les abris mis en place dans de nombreuses municipalités. Selon Gustavo Petro, 1.580 Colombiens “réfugiés” ont fui vers le Venezuela.- “Protéger nos enfants” -Zilenia Pana, une femme indigène de 48 ans, a fui avec ses enfants de 8 et 13 ans pour trouver refuge dans la petite ville colombienne d’Ocaña. Les groupes armés “nous ont dit que nous devions évacuer, alors “pour protéger nos enfants, nous avons dû partir”, raconte-t-elle à l’AFP.L’armée a déclaré mercredi qu’elle avait entamé des “opérations offensives”, sans qu’il soit possible d’en rendre compte. Jeudi, une équipe de l’AFP sur place a constaté que des membres de l’ELN armés et à moto tenaient un point de contrôle sur une route de cette région.Les violences enregistrées dans le pays depuis une semaine ont fait plus de 100 morts. Une moto piégée a explosé au passage d’une patrouille militaire à Argelia, dans le département de Cauca (sud-ouest), faisant au moins cinq blessées dont trois civils, a annoncé l’armée jeudi.

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La Cour interaméricaine condamne le Nicaragua pour avoir permis la réélection d’Ortega en 2011

La Cour interaméricaine des droits de l’homme a condamné jeudi le Nicaragua pour avoir permis la réélection de Daniel Ortega à la présidentielle de 2011 alors que la Constitution l’interdisait.Daniel Ortega avait remporté ces élections avec 62% des voix contre 31% pour l’opposant Fabio Gadea Mantilla. La Cour, basée au Costa Rica, “a déclaré la responsabilité internationale de l’Etat du Nicaragua pour la violation des droits politiques, des garanties” et “des protections judiciaires” de Fabio Gadea Mantilla lors des élections de 2011, a déclaré sa présidente, Nancy Hernandez.Daniel Ortega avait déjà exercé deux mandats (1985-1990 et 2007-2012). La Constitution ne lui permettait pas de se représenter consécutivement, mais la Cour suprême, au sein de laquelle la majorité des juges était favorable au gouvernement, avait estimé en 2009 que l’interdiction n’était pas valable dans son cas.Les institutions de l’Etat “ont tenté de donner une apparence de légalité à la décision qui autorisait la réélection” de M. Ortega et “le manque d’intégrité du processus électoral a favorisé (sa) réélection”, a détaillé Mme Hernandez. L’ex-guérillero de 79 ans, qui a également été réélu lors des élections controversées de 2016 et 2021, est accusé par des organisations de défense des droits de l’homme et plusieurs pays d’établir une autocratie au Nicaragua. Des milliers de Nicaraguayens se sont exilés et quelque 450 politiciens, entrepreneurs, intellectuels et artistes ont été déchus de leur nationalité ces dernières années, accusés de “trahison”.Une réforme constitutionnelle récemment adoptée, proposée par le dirigeant, allonge le mandat présidentiel de cinq à six ans, supprime l’indépendance des pouvoirs et élève Rosario Murillo, la femme de Daniel Ortega, de vice-présidente à “co-présidente”. 

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Le Mexique se prépare à recevoir les premiers expulsés de l’ère Trump

Une dizaine de refuges sont en construction dans le nord du Mexique, à la frontière avec les Etats-Unis, pour anticiper l’expulsion de Mexicains annoncée par le nouveau président américain Donald Trump.Deux centres d’accueil devaient être terminés jeudi soir et “les autres seront complètement prêts d’ici la fin de la semaine”, a déclaré la présidente mexicaine …

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