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France: le Haut Conseil pour le climat appelle à un “sursaut collectif”

Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis jeudi la pression sur le gouvernement de François Bayrou, appelant à un “sursaut collectif” à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et de “reculs” sur certaines mesures comme la rénovation des bâtiments.Sous pression des partis de droite, d’extrême droite, de LFI ou de certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont aussi acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).”Nous avons besoin d’un sursaut collectif pour relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies”, a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC.Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.En mars, il avait alerté sur le fait que la France n’était “pas encore prête” face au réchauffement, qui atteint déjà +2,2°C dans le pays en 2015-2024. Un constat toujours d’actualité au moment où le pays sort progressivement d’une longue vague de chaleur, intense et précoce.”Ce type de canicule est une illustration du fait que l’on peut toucher dans certains cas des limites d’adaptation avec des impacts, par exemple sur la santé, qui sont importants”, souligne M. Soussana.Les mesures contenues dans le plan d’adaptation du gouvernement “sont encore en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins”, regrette le HCC.- Baisse “conjoncturelle” -Dans son rapport annuel intitulé “Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage”, il rappelle que le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a beaucoup ralenti en 2024 (-1,8%).La baisse est restée forte pour la production d’énergie, mais a patiné dans les autres secteurs (agriculture, bâtiments, industrie, transports…). Le rythme devra pourtant doubler pour atteindre les objectifs de la France à l’horizon 2030.Les experts soulignent même qu’une grande partie (70%) de cette réduction peut être attribuée à des facteurs “conjoncturels”, tels que la douceur hivernale ou le redémarrage de réacteurs nucléaires.”Les éleveurs ont une vie difficile et gagnent mal leur vie et donc de plus en plus d’élevages arrêtent leur activité. Donc c’est ce qu’on appelle (un effet) conjoncturel, parce que ça n’est pas un phénomène politique voulu”, donne en exemple Marion Guillou, membre du HCC et spécialiste de l’alimentation.- “Lisibilité remise en cause” -Le HCC regrette aussi des “reculs” qui ont “souvent concerné des mesures rencontrant un succès important auprès des particuliers”: leasing social (location de véhicules électriques aux ménages modestes), soutien aux panneaux solaires en toiture ou à la rénovation des bâtiments.”La lisibilité de la politique climatique de la France a été remise en cause par ces reculs, créant une absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales”, juge le rapport.MaPrimeRénov’, aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements, est ainsi actuellement suspendue pour les nouveaux dossiers de travaux d’ampleur, jusqu’à mi-septembre. Le président Macron avait lui-même affiché son mécontentement, critiquant les “incertitudes” quant à certains dispositifs. Le HCC cite également les reculs actés au Parlement sur les ZAN ou ZFE.Les experts répètent au passage leur critique des retards pris dans la publication de certains textes structurants pour l’énergie et le climat et regrettent “l’affaiblissement” du Secrétariat général à la planification écologique, organisme rattaché à Matignon.A l’international, ils suggèrent aussi de “relancer la diplomatie climatique de la France”.La Commission européenne a soumis mercredi aux États membres son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990, avec des “flexibilités”. Aucun vote n’interviendra avant septembre, si bien que le calendrier est très serré avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre au Brésil. L’UE doit dévoiler sa feuille de route climatique à l’horizon 2035 avant ce grand rendez-vous.”Ce retard fragilise la position de l’UE dans le contexte de la COP30 et participe au relâchement de la pression internationale sur le relèvement de l’ambition climatique”, regrettent les auteurs.

Impasse nocturne au Congrès américain sur la “grande et belle” loi de Trump

Les élus républicains au Congrès américain ne sont pas parvenus tard mercredi à surmonter leurs divisions et à avancer vers une adoption définitive du vaste projet de loi budgétaire de Donald Trump, qui a exprimé son impatience face au retard pris.Après le Sénat, qui l’a approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants devait se prononcer dans la journée de mercredi sur ce texte de plusieurs milliers de milliards de dollars.Mais l’opposition affichée de plusieurs élus conservateurs a forcé les responsables républicains à mettre un frein au processus, en laissant en suspens pendant plus de sept heures un vote de procédure.Avec une majorité de seulement huit sièges, le parti présidentiel ne peut pas se permettre plus de trois défections dans son propre camp.Or au moment où minuit sonnait à Washington, cinq voix “contre” étaient recensées chez les républicains pour le dernier scrutin de procédure avant le vote final, suffisamment donc pour couler le texte.Les élus disposent cependant de la possibilité de modifier leur vote avant la fermeture du vote et Mike Johnson, le président républicain de la Chambre des représentants, s’est engagé dans un travail au corps pour faire changer d’avis les “contre” dans sa majorité.Tard mercredi, il a ainsi annoncé sur Fox News qu’il garderait le scrutin ouvert “aussi longtemps qu’il le faudra”.- “MAGA n’est pas content” -Donald Trump a commencé de son côté à élever le ton.”Qu’est-ce que les républicains attendent??? Qu’est-ce que vous essayez de prouver???”, a-t-il lancé sur sa plateforme Truth Social peu après minuit.”MAGA n’est pas content, et ça vous coûte des voix”, a ajouté tout en majuscules le tempétueux président de 79 ans, en référence à son mouvement “Make America Great Again”.Cette “grande et belle loi”, comme il l’a baptisée, représente la clé de voûte de son programme économique. Depuis plusieurs semaines, il presse le Congrès de l’adopter avant vendredi, jour de la fête nationale qu’il a fixé comme échéance symbolique pour la promulgation.En tête d’affiche du projet de loi: la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors du premier mandat du républicain. L’élimination de l’imposition sur les pourboires, promesse phare de sa campagne, est aussi prévue, de même que des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Donald Trump a promis mercredi qu’en cas d’adoption du texte, les Etats-Unis connaîtraient “une renaissance économique comme jamais vue auparavant”.Selon des analyses indépendantes, les principaux bénéficiaires seront cependant les ménages les plus aisés, tandis que des millions d’Américains aux revenus modestes pourraient perdre leur accès à des programmes publics d’assurance santé ou d’aide alimentaire.- “Freiner notre dette” -Experts comme politiques pointent aussi du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, a estimé mardi que la “One Big Beautiful Bill” augmenterait la dette de plus de 3.400 milliards de dollars d’ici 2034. L’extension des crédits d’impôt coûterait à elle seule 4.500 milliards.”Je suis venu à Washington pour aider à freiner notre dette nationale”, a affirmé Keith Self, un élu républicain à la Chambre, pour justifier avoir voté “non” lors du vote de procédure.L’élu texan a accusé ses collègues du Sénat d’avoir “piétiné” la version adoptée précédemment à la Chambre, avant d’ajouter qu’au bout du compte “c’est une question de morale”.Pour compenser en partie le creusement du déficit, les républicains prévoient de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux faibles revenus.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.Sans surprise, les démocrates s’opposent en bloc au texte.Leur chef à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, l’a ainsi qualifié de “monstruosité répugnante” qui “fera souffrir les Américains ordinaires” au profit des plus riches.

Indonésie: 4 morts, 38 disparus dans le naufrage d’un ferry au large de Bali

Au moins quatre personnes sont mortes et près d’une quarantaine sont portées disparues après le naufrage mercredi soir d’un ferry transportant 65 personnes vers l’île de Bali en Indonésie, selon les autorités locales.Les sauveteurs qui ont déjà récupéré 23 personnes en mer, tentent jeudi de trouver d’autres survivants après le naufrage peu avant minuit du ferry qui se dirigeait vers le nord de l’île de Bali, après être parti de Banyuwangi, sur la côte orientale de Java.”Vingt-trois personnes secourues, 4 morts”, a déclaré à l’AFP Rama Samtama Putra, chef de la police de la ville de Banyuwangi, dans l’est de l’île de Java, d’où est parti le ferry. Ce bilan a été confirmé par une agence de recherche et de sauvetage locale qui avait initialement fait état de 61 disparus.La présidence indonésienne a invoqué le mauvais temps lors de l’accident alors que les autorités n’ont pas précisé si des étrangers se trouvaient à bord.Des vagues de 2,5 mètres de haut accompagnées de “vents forts et d’un fort courant”, ont perturbé les opérations de secours, a indiqué Nanang Sigit, directeur de l’agence de sauvetage basée à Surabaya.”Le KMP Tunu Pratama Jaya (…) a sombré environ 25 minutes après avoir levé l’ancre,” a indiqué l’agence, précisant que le ferry “transportait également 22 véhicules, dont 14 camions”.Le président indonésien Prabowo Subianto, en visite en Arabie Saoudite, a ordonné le déploiement immédiat des secours d’urgence, a déclaré le secrétaire du cabinet Teddy Indra Wijaya dans un communiqué jeudi.Le ferry a sombré en raison “du mauvais temps”, a indiqué M. Teddy.La traversée du port de Katapang, à l’est de Java vers le port de Gilimanuk, au nord de Bali, séparés d’environ 5 km, dure environ une heure, et est couramment effectuée par les habitants de la région.Selon la liste des personnes embarquées, “53 passagers et 12 membres d’équipage”, étaient à bord, a précisé jeudi l’agence de recherche et de sauvetage, ajoutant que le navire avait sombré vers 23H20 locales (15H20 GMT). Les équipes de secours tentent de vérifier si le nombre de personnes à bord est conforme à la liste déclarée.Les quatre personnes secourues ont utilisé un canot de sauvetage du ferry et ont été retrouvées en mer tôt jeudi matin.- Opérations de secours -Une équipe de secours et des canots de sauvetage ont été dépêchés vers la zone et un navire a ensuite été envoyé de Surabaya.Les accidents maritimes surviennent régulièrement en Indonésie, un vaste archipel d’environ 17.000 îles, en partie en raison de normes de sécurité laxistes.En mars, un bateau transportant 16 personnes a chaviré dans des conditions de mer agitée au large de la même île touristique de Bali. Une Australienne a trouvé la mort et au moins une autre personne a été blessée.En 2018, plus de 150 personnes sont mortes lorsqu’un ferry a sombré dans le lac Toba, l’un des lacs les plus profonds du monde sur l’île de Sumatra.En 2022, un ferry transportant plus de 800 personnes s’était échoué dans des eaux peu profondes au large de la province de Nusa Tenggara orientale, dans l’est de l’archipel, et est resté bloqué pendant deux jours avant d’être dégagé. Aucun blessé n’avait été signalé.

Indonésie: 4 morts, 38 disparus dans le naufrage d’un ferry au large de Bali

Au moins quatre personnes sont mortes et près d’une quarantaine sont portées disparues après le naufrage mercredi soir d’un ferry transportant 65 personnes vers l’île de Bali en Indonésie, selon les autorités locales.Les sauveteurs qui ont déjà récupéré 23 personnes en mer, tentent jeudi de trouver d’autres survivants après le naufrage peu avant minuit du ferry qui se dirigeait vers le nord de l’île de Bali, après être parti de Banyuwangi, sur la côte orientale de Java.”Vingt-trois personnes secourues, 4 morts”, a déclaré à l’AFP Rama Samtama Putra, chef de la police de la ville de Banyuwangi, dans l’est de l’île de Java, d’où est parti le ferry. Ce bilan a été confirmé par une agence de recherche et de sauvetage locale qui avait initialement fait état de 61 disparus.La présidence indonésienne a invoqué le mauvais temps lors de l’accident alors que les autorités n’ont pas précisé si des étrangers se trouvaient à bord.Des vagues de 2,5 mètres de haut accompagnées de “vents forts et d’un fort courant”, ont perturbé les opérations de secours, a indiqué Nanang Sigit, directeur de l’agence de sauvetage basée à Surabaya.”Le KMP Tunu Pratama Jaya (…) a sombré environ 25 minutes après avoir levé l’ancre,” a indiqué l’agence, précisant que le ferry “transportait également 22 véhicules, dont 14 camions”.Le président indonésien Prabowo Subianto, en visite en Arabie Saoudite, a ordonné le déploiement immédiat des secours d’urgence, a déclaré le secrétaire du cabinet Teddy Indra Wijaya dans un communiqué jeudi.Le ferry a sombré en raison “du mauvais temps”, a indiqué M. Teddy.La traversée du port de Katapang, à l’est de Java vers le port de Gilimanuk, au nord de Bali, séparés d’environ 5 km, dure environ une heure, et est couramment effectuée par les habitants de la région.Selon la liste des personnes embarquées, “53 passagers et 12 membres d’équipage”, étaient à bord, a précisé jeudi l’agence de recherche et de sauvetage, ajoutant que le navire avait sombré vers 23H20 locales (15H20 GMT). Les équipes de secours tentent de vérifier si le nombre de personnes à bord est conforme à la liste déclarée.Les quatre personnes secourues ont utilisé un canot de sauvetage du ferry et ont été retrouvées en mer tôt jeudi matin.- Opérations de secours -Une équipe de secours et des canots de sauvetage ont été dépêchés vers la zone et un navire a ensuite été envoyé de Surabaya.Les accidents maritimes surviennent régulièrement en Indonésie, un vaste archipel d’environ 17.000 îles, en partie en raison de normes de sécurité laxistes.En mars, un bateau transportant 16 personnes a chaviré dans des conditions de mer agitée au large de la même île touristique de Bali. Une Australienne a trouvé la mort et au moins une autre personne a été blessée.En 2018, plus de 150 personnes sont mortes lorsqu’un ferry a sombré dans le lac Toba, l’un des lacs les plus profonds du monde sur l’île de Sumatra.En 2022, un ferry transportant plus de 800 personnes s’était échoué dans des eaux peu profondes au large de la province de Nusa Tenggara orientale, dans l’est de l’archipel, et est resté bloqué pendant deux jours avant d’être dégagé. Aucun blessé n’avait été signalé.

La Thaïlande se prépare pour un troisième Premier ministre en trois jours

Un gouvernement remanié va prêter serment devant le roi jeudi, avec un nouveau Premier ministre intérimaire à sa tête, le troisième en trois jours, alors que la Thaïlande traverse une énième crise politique, centrée autour de la dynastie Shinawatra.Phumtham Wechayachai, 71 ans, futur ministre de l’Intérieur, est appelé à relever Suriya Jungrungreangkit, qui a pris les commandes provisoires du cabinet après la suspension par la justice de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, mardi.Bien qu’au cœur d’une procédure devant la Cour constitutionnelle qui risque de conduire à sa destitution, Paetongtarn doit occuper la fonction de ministre de la Culture, ce qui lui permettra de garder un œil à l’intérieur des affaires de l’Etat.La crise en cours est appelée à durer des semaines, voire des mois, le temps que les juges délibèrent sur le cas de la dirigeante, accusée de manquements à l’éthique lors d’un appel avec l’ex-Premier ministre cambodgien Hun Sen qui a fuité.Plus jeune Première ministre qu’ait connue le royaume (38 ans), Paetongtarn est l’héritière de la dynastie initiée par son père Thaksin, qui a longtemps incarné l’alternative au statu quo défendu par l’establishment militaro-royaliste.- Lieutenant loyal -Depuis les années 2000, leurs querelles tenaces ont nourri la réputation d’instabilité du royaume, de quoi dissuader les investisseurs et laisser flotter en permanence le scénario d’un coup d’Etat.Aujourd’hui, le gouvernement se trouve au devant de décisions cruciales, liées à la menace de se voir imposer une surtaxe de 36% sur ses exportations vers les Etats-Unis. Des émissaires de Bangkok doivent rencontrer des représentants de la Maison Blanche jeudi.Phumtham Wechayachai est considéré comme un loyal lieutenant de Thaksin, le charismatique milliardaire qui a dynamité les codes de la politique thaïlandaise dans les années 2000, avec un style à mi-chemin entre libéralisme et autoritarisme, qui lui a valu autant l’adulation des milieux ruraux que la haine des élites de Bangkok.Le clivant magnat des télécoms, qui a dirigé le pays de 2001 à 2006 jusqu’à un coup d’Etat, est aussi dans le collimateur de la justice: son procès pour lèse-majesté, pour lequel il risque jusqu’à 15 ans de prison, a débuté mardi et les auditions doivent durer jusqu’à la fin du mois de juillet.Avant son intronisation, Phumtham a assuré que Paetongtarn allait “survivre à l’enquête”.Ce vieux routier de la politique locale, qui a participé au mouvement étudiant communiste dans les années 1970, a occupé le poste de ministre de la Défense dans le précédent gouvernement, sans avoir réussi à endiguer la montée des tensions à la frontière avec le Cambodge, après la mort d’un soldat khmer à la suite d’un échange de tirs nocturnes fin mai.Bien que le climat soit toujours miné avec le voisin cambodgien, le poste de ministre de la Défense a été laissé vacant dans le nouveau cabinet.Par le passé, l’instabilité gouvernementale a aussi servi de justification à l’armée pour prendre le pouvoir. La Thaïlande a connu une douzaine de coups d’Etat réussis depuis la fin de la monarchie absolue en 1932, et le dernier putsch remonte à 2014, contre la sœur de Thaksin, Yingluck.

La Thaïlande se prépare pour un troisième Premier ministre en trois jours

Un gouvernement remanié va prêter serment devant le roi jeudi, avec un nouveau Premier ministre intérimaire à sa tête, le troisième en trois jours, alors que la Thaïlande traverse une énième crise politique, centrée autour de la dynastie Shinawatra.Phumtham Wechayachai, 71 ans, futur ministre de l’Intérieur, est appelé à relever Suriya Jungrungreangkit, qui a pris les commandes provisoires du cabinet après la suspension par la justice de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, mardi.Bien qu’au cœur d’une procédure devant la Cour constitutionnelle qui risque de conduire à sa destitution, Paetongtarn doit occuper la fonction de ministre de la Culture, ce qui lui permettra de garder un œil à l’intérieur des affaires de l’Etat.La crise en cours est appelée à durer des semaines, voire des mois, le temps que les juges délibèrent sur le cas de la dirigeante, accusée de manquements à l’éthique lors d’un appel avec l’ex-Premier ministre cambodgien Hun Sen qui a fuité.Plus jeune Première ministre qu’ait connue le royaume (38 ans), Paetongtarn est l’héritière de la dynastie initiée par son père Thaksin, qui a longtemps incarné l’alternative au statu quo défendu par l’establishment militaro-royaliste.- Lieutenant loyal -Depuis les années 2000, leurs querelles tenaces ont nourri la réputation d’instabilité du royaume, de quoi dissuader les investisseurs et laisser flotter en permanence le scénario d’un coup d’Etat.Aujourd’hui, le gouvernement se trouve au devant de décisions cruciales, liées à la menace de se voir imposer une surtaxe de 36% sur ses exportations vers les Etats-Unis. Des émissaires de Bangkok doivent rencontrer des représentants de la Maison Blanche jeudi.Phumtham Wechayachai est considéré comme un loyal lieutenant de Thaksin, le charismatique milliardaire qui a dynamité les codes de la politique thaïlandaise dans les années 2000, avec un style à mi-chemin entre libéralisme et autoritarisme, qui lui a valu autant l’adulation des milieux ruraux que la haine des élites de Bangkok.Le clivant magnat des télécoms, qui a dirigé le pays de 2001 à 2006 jusqu’à un coup d’Etat, est aussi dans le collimateur de la justice: son procès pour lèse-majesté, pour lequel il risque jusqu’à 15 ans de prison, a débuté mardi et les auditions doivent durer jusqu’à la fin du mois de juillet.Avant son intronisation, Phumtham a assuré que Paetongtarn allait “survivre à l’enquête”.Ce vieux routier de la politique locale, qui a participé au mouvement étudiant communiste dans les années 1970, a occupé le poste de ministre de la Défense dans le précédent gouvernement, sans avoir réussi à endiguer la montée des tensions à la frontière avec le Cambodge, après la mort d’un soldat khmer à la suite d’un échange de tirs nocturnes fin mai.Bien que le climat soit toujours miné avec le voisin cambodgien, le poste de ministre de la Défense a été laissé vacant dans le nouveau cabinet.Par le passé, l’instabilité gouvernementale a aussi servi de justification à l’armée pour prendre le pouvoir. La Thaïlande a connu une douzaine de coups d’Etat réussis depuis la fin de la monarchie absolue en 1932, et le dernier putsch remonte à 2014, contre la sœur de Thaksin, Yingluck.

Sommet Mercosur: l’accord avec l’UE en attente, Lula en invité encombrant de Milei

Le Brésilien Lula devait jeudi ravir la vedette au sommet des pays sud-américains du Mercosur à Buenos Aires, avec une visite prévue à sa vieille alliée politique Cristina Kirchner, en détention à domicile: rien moins que l’opposante N.1 à son hôte du jour, l’ultralibéral Javier Milei.Le bloc régional du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie), réunit en sommet semestriel ses chefs d’Etat, le regard tourné vers Bruxelles, où se joue l’avenir d’un accord de libre-échange entre l’UE et le bloc sud-américain.Luiz Inacio Lula da Silva (centre-gauche) prend jeudi pour six mois la présidence du bloc, en relais de son voisin argentin Milei: deux dirigeants aux antipodes idéologiques, à l’inimitié notoire, et qui n’ont toujours pas tenu de tête-à-tête en 18 mois de présidence Milei, malgré leur présence ensemble à divers forums.Rien n’indiquait mercredi que le sommet de Buenos Aires dérogera à cet évitement.Une “bilatérale” bel et bien prévue, par contre, jeudi après le sommet, est celle entre Lula et Cristina Kirchner, l’ex-présidente péroniste (2007-2015), qui depuis trois semaines purge à domicile une peine de six ans de prison et d’inéligibilité, pour administration frauduleuse pendant ses mandats.Soumise à une liste restreinte de visiteurs (famille, médecins, avocats), elle a demandé – et obtenu – de la justice l’autorisation expresse que Lula puisse venir la voir chez elle. La présidence brésilienne a confirmé à l’AFP la tenue de la réunion.Mais la justice a aussi rappelé à “CFK” Kirchner que son assignation à résidence l’enjoint à “s’abstenir de tout comportement susceptible de troubler la tranquillité du voisinage et/ou de perturber la cohabitation pacifique de ses habitants”.Référence aux centaines de sympathisants qui se sont relayés sous ses fenêtres, en une veille bruyante et quasi-permanente, les jours suivant sa condamnation en juin. Et éventuellement, référence à la nuée de médias que devrait attirer jeudi la venue de Lula.Le sommet proprement dit, dans une déclaration finale “déjà agréée”, selon le chef de la diplomatie argentin Gerardo Werthein, devrait réaffirmer l’importance stratégique, pour le bloc Mercosur, de l’accord de libre-échange avec l’UE, signé fin 2024 au bout de 25 ans de négociations, mais qui doit être ratifié par les pays européens.L’accord permettrait à l’UE d’exporter notamment plus de voitures, machines ou spiritueux vers l’Amérique du Sud. Et en retour, faciliterait l’entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes.La France considère l’accord inacceptable en l’état et veut le voir complété par des mesures additionnelles pour “protéger certains marchés agricoles clés”, a récemment plaidé son président Emmanuel Macron.- Lula convaincu de signer avec l’UE -Paris a intensifié ses efforts auprès de pays européens pour les rallier à son opposition, alors que le texte juridique de l’accord pourrait être présenté “d’ici quelques jours” au vote des Etats membres, selon la Commission européenne.Mercredi depuis le Brésil, Lula s’est redit convaincu qu’il signera l’accord avec l’UE “durant (son) mandat de président du Mercosur”, soit avant fin 2025. “Ce sera le plus grand accord commercial de l’histoire, avec 722 millions d’habitants répartis entre les deux blocs et un PIB de 27.000 milliards de dollars”, a-t-il plaidé.Dans l’attente, et faute d’UE, le Mercosur avance… avec d’autres Européens. Les chefs de diplomatie sud-américains réunis mercredi ont annoncé la finalisation d’un accord de libre-échange avec l’Association européenne de libre-échange (AELE) qui regroupe Norvège, Islande, Liechtenstein et Suisse, non-membres de l’UE.Cet accord, conclu initialement en 2019 mais soumis par la suite à révision, crée un marché de près de 300 millions de personnes, facilitant l’accès de 97% des exportations des pays concernés, couvrant notamment biens et services, investissements, propriété intellectuelle.Les deux blocs s’engagent à garantir la signature du traité “dans les prochains mois de 2025”, a affirmé M. Werthein.Une avancée apaisée, pour un Mercosur, qu’il y a quelques mois encore, Javier Milei menaçait de quitter “si nécessaire” afin de poursuivre son rêve hypothétique d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis de son allié Donald Trump.D’ailleurs, le sommet devrait parapher une autre avancée douanière: un accord infra-Mercosur sur une liste accrue de produits exemptés du tarif extérieur commun du bloc. Initiative répondant au panorama tarifaire mondial, né de la guerre commerciale américaine. 

Le troisième objet interstellaire jamais observé fuse à travers le Système solaire

Un objet venant de l’extérieur du Système solaire a été repéré en train de le traverser à toute allure, ce qui en fait le troisième visiteur interstellaire jamais détecté par l’humanité, ont confirmé mercredi des astronomes.Cet objet, probablement le plus volumineux jamais observé, a été classifié comme comète par le Centre des planètes mineures de l’Union astronomique internationale.Son aspect “suggère qu’il s’agit principalement de glace plutôt que de roche”, a expliqué à l’AFP Jonathan McDowell, astronome au Centre d’astrophysique de Harvard-Smithsonian.Il ne présente pas de risque de collision avec la Terre, a précisé à l’AFP le responsable de la défense planétaire de l’Agence spatiale européenne (ESA), Richard Moissl. “Il va voler profondément dans le Système solaire, en passant juste à l’intérieur de l’orbite de Mars.”Les astronomes sont encore en train de préciser leurs calculs, mais sa vitesse semble dépasser les 60 kilomètres par seconde, soit plus de 200.000 km/h. Ca signifie qu’il n’est pas lié à l’orbite du Soleil.Sa trajectoire aussi “indique qu’il n’est pas en orbite autour du Soleil, mais vient de l’espace interstellaire et va y retourner”, selon Richard Moissl.Basé à Hawaï (Etats-Unis), le projet ATLAS de surveillance des astéroïdes financé par la NASA, l’agence spatiale américaine, a découvert l’objet mardi, a écrit l’astronome américain David Rankin sur le réseau social Bluesky.Des astronomes professionnels et amateurs du monde entier ont ensuite fouillé dans les données enregistrées par les télescopes, reconstituant sa trajectoire depuis le 14 juin.La taille de l’objet est actuellement estimée à 10 à 20 km de diamètre. Mais il pourrait être plus petit s’il est bien composé de glace, qui reflète davantage la lumière.- Observable jusqu’à l’an prochain -“Il va briller de plus en plus et s’approcher du Soleil jusqu’à la fin octobre, et sera encore observable (par télescope) jusqu’à l’an prochain”, a détaillé Richard Moissl.Il s’agit du troisième objet jamais observé en provenance de l’espace interstellaire.Le premier, Oumuamua, avait été détecté en 2017. Il était si étrange qu’au moins un scientifique renommé avait fini par se convaincre qu’il s’agissait d’un vaisseau extraterrestre – sa théorie a depuis été démentie par des recherches.Le deuxième bolide interstellaire, 2I/Borisov, avait été détecté en 2019.Ce nouveau visiteur paraît “se déplacer beaucoup plus rapidement que les deux premiers objets extra-solaires qui avaient été découverts”, a expliqué à l’AFP Mark Norris, astronome à l’université britannique de Central Lancashire.L’objet se trouve actuellement à peu près à la même distance de la Terre que Jupiter, a-t-il ajouté.Selon des modélisations, il y aurait jusqu’à 10.000 objets interstellaires circulant à tout moment dans le Système solaire, dont la plupart seraient plus petits que l’objet fraîchement découvert, a souligné le scientifique.Si ces modélisations sont exactes, le nouvel observatoire Vera C. Rubin, situé au Chili, pourrait bientôt découvrir de petits voyageurs interstellaires tous les mois, a-t-il estimé.Il est impossible d’envoyer une mission spatiale pour intercepter le nouvel objet, a précisé Richard Moissl. Mais un tel événement offre néanmoins aux scientifiques une occasion rare d’étudier des corps provenant de l’extérieur du Système solaire.Par exemple, si des observations permettent de détecter sur un tel objet des précurseurs de la vie, comme des acides aminés, cela donnera aux chercheurs “beaucoup plus confiance dans le fait que les conditions pour l’apparition de la vie existent dans d’autres systèmes stellaires”, illustre Mark Norris.

Macron attendu à Roquefort sur fond de guerre commerciale avec Trump

Emmanuel Macron est attendu jeudi à Roquefort-sur-Soulzon (Aveyron), fief du célèbre fromage de brebis qui célèbre les 100 ans de son appellation d’origine, sur fond d’ultimes tractations à Washington pour tenter d’éteindre la guerre des droits de douane déclenchée par Donald Trump avec l’Europe.Le chef de l’Etat doit visiter en début d’après-midi les Caves de Roquefort Société et rencontrer les éleveurs et producteurs des célèbres pâtes persillées dans ce village situé à 30 kilomètres de Millau, au sud du Massif central.”Symbole du patrimoine fromager national”, l’appellation d’origine protégée (AOP) du Roquefort, obtenue le 26 juillet 1925, contribue activement à “la préservation des savoir-faire” et à “l’attractivité de nos campagnes”, salue l’Elysée.L’AOP représente plus de 2.600 éleveurs, réunis autour de 1.330 exploitations, et la commercialisation de près de 14.000 tonnes en 2024. Le roquefort est aussi un emblème gastronomique à l’international où il réalise un quart de ses ventes, notamment aux Etats-Unis, et où il cherche de nouveaux débouchés, malgré un contexte tendu, pour compenser une baisse structurelle de ses ventes dans l’Hexagone.La visite du chef de l’Etat intervient au moment où le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, tente de conclure un accord commercial avec les Etats-Unis à Washington avant la date butoir du 9 juillet fixée par Donald Trump.- “Symbole important” -Le président américain pourrait doubler à 20% le taux par défaut des droits de douane sur les importations en provenance de l’Union européenne, voire les porter à 50% comme il l’avait déclaré en mai.Emmanuel Macron estime que cette “guerre commerciale” est une “aberration” et appelle à la conclusion “rapide” d’un accord, “pas à tout prix” néanmoins.Dans ce contexte, “le symbole et l’image que renvoie ce déplacement du président de la République est très important”, estime François-Xavier Huard, PDG de la Fédération nationale de l’industrie laitière (FNIL).”Quand l’intérêt collectif est en jeu, il faut que tout le monde se regroupe derrière la bannière”, dit-il à l’AFP. “Au delà de 10% (en plus des 10% déjà en place, NDLR), cela va devenir compliqué à gérer”, met-il en garde.Le marché américain représente 25.000 tonnes de fromages, principalement de l’emmental et du brie et quelques AOP, précise-t-il.Le roquefort avait déjà souffert de 1999 à 2009 d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et l’Europe, avec des droits de douane américains de 100% imposés en réponse à l’interdiction européenne d’importer du bœuf aux hormones. Une surtaxe de 20% devrait toutefois être possible à répercuter sur les prix payés par les Américains pour les produits laitiers haut de gamme de la filière, comme le roquefort, estiment certains experts.- “Moment particulier” -L’inquiétude est aussi grande du côté de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) dont le chiffre d’affaires atteint 3,8 milliards d’euros aux Etats-Unis, soit dix fois plus que les produits laitiers. “Nous attendons que le président de la République joue le jeu collectif de l’Europe, et n’expose pas inutilement la France”, souligne son président, Gabriel Picard, interrogé par l’AFP.”On est dans un moment particulier de la relation Europe-Etats-Unis, et à quelques jours d’un accord, du moins nous l’espérons”, ajoute-t-il.Même son de cloche côté cognac, déjà frappé de plein fouet par une guerre commerciale avec la Chine et qui redoute aussi de faire les frais d’une hausse des droits de douane aux Etats-Unis, son premier débouché.Les exportations de fromages bénéficient aussi de certains accords de libre-échange, comme le Ceta avec le Canada, même si celui-ci, contesté, n’est toujours pas ratifié par le Parlement, souligne de son côté l’Elysée. Un point qui devrait être abordé par le chef de l’Etat.L’appellation roquefort est certes centenaire mais le fromage est bien plus ancien, d’au moins huit siècles, ce qui en fait, avec le brie, le gruyère ou les fromages d’Auvergne, un des patriarches de la production fromagère française. Il est aussi la 3e AOP française en tonnage commercialisé, derrière le comté et le reblochon. 

Emploi des seniors: le projet de loi arrive à l’Assemblée jeudi

Le projet de loi transposant plusieurs accords trouvés entre syndicats et patronat, dont celui destiné à faciliter l’emploi des seniors, arrive jeudi en première lecture à l’Assemblée nationale après avoir été adopté en première lecture par le Sénat début juin.Adopté à l’unanimité à la chambre haute, malgré l’abstention des écologistes et communistes, le texte prévoit notamment la création d’un CDI senior baptisé contrat de valorisation de l’expérience (CVE).Destiné à faciliter l’embauche des demandeurs d’emploi d’au moins 60 ans, voire dès 57 ans en cas d’accord de branche, ce contrat permettra une mise à la retraite par l’employeur dès que le salarié a droit à une retraite à taux plein, et offre à l’employeur des exonérations sur l’indemnité de mise à la retraite.Alors que la France pâtit d’un taux d’emploi des seniors moins élevé que certains voisins – il était en 2023 de 58,4% pour les 55-64 ans contre 78% en Suède ou encore 74% en Allemagne -, le projet de loi entend transposer un Accord national interprofessionnel (ANI) signé par les trois organisations patronales (Medef, CPME, U2P) et quatre des cinq syndicats de salariés représentatifs (CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC).- Reconversion -Le texte de loi doit en outre permettre l’entrée en vigueur de la réduction de la durée minimale d’affiliation, de six à cinq mois, pour les primo-entrants à l’assurance chômage. Cette disposition de la nouvelle convention d’assurance chômage, entrée pour l’essentiel en vigueur au 1er avril, nécessite une mesure législative pour pouvoir s’appliquer.Un ANI supprimant la limite de trois mandats successifs pour les élus du Comité social et économique (CSE), répondant à une revendication syndicale, figure également dans le projet de loi.Enfin, le gouvernement a prévu d’insérer in extremis par amendement dans le projet de loi un accord destiné à faciliter l’utilisation des dispositifs de reconversion professionnelle, trouvé entre plusieurs syndicats et l’ensemble des organisations patronales le 25 juin.Avec cet accord, le compte personnel de formation (CPF) pourra désormais être mobilisé, à hauteur de 50%, avec l’accord du salarié, pour financer une période de reconversion à l’initiative de l’employeur.Cet ANI a été signé côté syndical par la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, mais critiqué par la CGT. Côté patronal, le négociateur du Medef Hubert Mongon avait salué un accord “au service de l’emploi”, également avalisé par la CPME et l’U2P.Deux points d’apparence technique de l’accord font néanmoins tiquer le gouvernement, ce qui agace les partenaires sociaux: la création d’un espace stratégique de concertation et le contrôle par les partenaires sociaux des flux financiers du “projet de transition professionnelle”.”L’accord est transposé dans toutes ses composantes qui changent la donne pour les entreprises et les salariés qui souhaitent se reconvertir. Nous saluons le travail des partenaires sociaux (…) En revanche, pas de création de nouveaux organes ou de flux financiers complexes au moment où nous travaillons sur la simplification administrative”, a-t-on commenté à Matignon.