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La Cour suprême américaine ouvre la voie aux licenciements massifs de fonctionnaires voulus par Trump

La Cour suprême américaine a ouvert la voie à la mise en oeuvre de licenciements massifs de fonctionnaires fédéraux voulus par Donald Trump en levant mardi une suspension décidée par un tribunal de Californie il y a deux mois.Une juge de première instance, Susan Illston, avait prononcé en mai une suspension temporaire de licenciements à grande échelle d’employés fédéraux, au motif que ce type de mesures nécessitait probablement le feu vert du Congrès américain.A terme, l’ordonnance de la plus haute juridiction des Etats-Unis risque de coûter leur emploi à des dizaines de milliers de fonctionnaires fédéraux.Mais la Cour suprême prend le soin de souligner que sa décision de mardi ne porte pas “sur la légalité des plans de réduction d’effectifs et de réorganisation des agences (fédérales) élaborés ou approuvés”, qui découleraient des directives données par Donald Trump dès les premières semaines de son second mandat.C’est sur le décret présidentiel à l’origine de ces restructurations d’envergure, en date du 11 février, qu’elle se prononce.Dans ce texte, le président républicain “ordonne aux agences (fédérales) de planifier des réorganisations et des réductions d’effectifs +conformément à la législation en vigueur+”, écrit la juge progressiste Sonia Sotomayor, en accord avec la majorité des neuf magistrats qui composent la Cour suprême.Ainsi cette dernière a considéré que “le gouvernement est en position d’obtenir gain de cause quant à son argument selon lequel le décret exécutif est légal”.- “Limites juridiques” -En revanche, “les plans eux-mêmes ne sont pas soumis à cette Cour, à ce stade, et nous n’avons donc pas l’occasion d’examiner s’ils peuvent être et seront mis en œuvre dans le respect des limites juridiques”, souligne la juge Sotomayor.Ils feront sans doute l’objet de longues batailles juridiques.A ce stade, la Cour suprême laisse la main à la juridiction de première instance pour se prononcer.Dans son avis de désaccord, “pour une raison ou une autre, cette Cour juge bon d’intervenir maintenant et d’autoriser le président à tout détruire sur son passage dès le début de ce litige”, a fustigé la juge progressiste Ketanji Brown Jackson.”Si les présidents bénéficient d’un certain pouvoir discrétionnaire pour réduire la fonction publique fédérale, ils ne peuvent pas restructurer fondamentalement le gouvernement fédéral à eux tout seuls”, insiste-t-elle.Donald Trump, de retour à la Maison Blanche depuis fin janvier, a fait des fonctionnaires fédéraux une de ses principales cibles. Sous la conduite d’une commission alors pilotée par Elon Musk, son ex-proche conseiller avec lequel il s’est depuis brouillé, le milliardaire républicain a mené tambour battant des coupes drastiques dans l’administration fédérale et sabré dans les dépenses publiques.Le principal syndicat américain de fonctionnaires fédéraux, l’AFGE, associé à d’autres syndicats et à des ONG, a initié l’action en justice contre le gouvernement Trump en argumentant que le président outrepassait son pouvoir présidentiel avec ces licenciements massifs décidés sans l’aval du Congrès.

Face à la menace chinoise, Taïwan entame ses exercices militaires annuels

Taïwan a donné mercredi le coup d’envoi de ses exercices militaires annuels visant à simuler la défense de l’île contre une potentielle attaque chinoise, et où seront utilisés cette année des lance-roquettes dernier cri récemment livrés par les Etats-Unis.Ces exercices, nommés “Han Kuang”, auront lieu jusqu’au 18 juillet. La Chine revendique Taïwan et n’écarte pas l’option d’une invasion armée de l’île, qu’elle soumet à une forte pression militaire, économique et diplomatique.Avant le début de ces exercices, le ministère taïwanais de la Défense a affirmé mercredi avoir détecté 31 avions et 7 navires militaires chinois aux alentours de l’île au cours des 24 heures courant jusqu’à 06H00 locales (22H00 GMT mardi).En plus des troupes taïwanaises, 22.000 réservistes sont mobilisés – le plus grand nombre jamais convoqué lors de ces manœuvres, qui se déroulent chaque année depuis 1984, lorsque Taïwan vivait encore sous le joug de la loi martiale.Les manœuvres ont été étendues à 10 jours et neuf nuits, contre cinq jours et quatre nuits l’année passée. Les réservistes, eux, suivent un programme de formation complet de 14 jours qui a débuté samedi.Ces exercices permettront de “faire savoir à la communauté internationale que nous sommes déterminés à nous défendre et à indiquer à la Chine que l’armée de notre pays a la confiance et la capacité de défendre une vie libre et démocratique”, a récemment déclaré Wellington Koo, le ministre taïwanais de la Défense.Des systèmes de lance-roquettes multiples HIMARS fraîchement livrés par les Etats-Unis seront utilisés pendant les exercices, et des exercices de tirs réels impliquant des chars M1A2 Abrams de fabrication américaine auront lieu dans un événement séparé.Les troupes vont simuler différents scénarios, dont certains relèveront du harcèlement dit “de zone grise”, un concept de relations internationales désignant des tactiques hostiles mais ne relevant pas de la guerre ouverte.Mais aussi des “frappes de précision à longue portée”, afin de lutter contre une potentielle invasion chinoise en 2027, ont indiqué des représentants de la défense taïwanaise.- “Le président en tournée” -En 2023, William Burns, le directeur à l’époque de la CIA, avait estimé que le président chinois Xi Jinping envisageait une invasion de Taïwan d’ici 2027.Les exercices se déroulent au moment où le président Lai Ching-te, farouche défenseur de la démocratie taïwanaise, et qualifié de “dangereux séparatiste” par Pékin, est en tournée dans toute l’île et prononce des discours destinés à “unifier le pays”.Pour accentuer sa pression, Pékin déploie régulièrement des avions militaires et des navires de guerre près de Taïwan.Taïwan réagit en augmentant ses dépenses de défense et en se dotant d’armes plus petites et plus agiles, notamment des drones, afin de permettre à une guerre asymétrique.L’île est soucieuse de montrer au monde, et en particulier aux Etats-Unis, qu’elle tient réellement à renforcer ses capacités militaires.Washington, qui n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Taipei, reste le plus grand allié et fournisseur d’armes de l’île.Selon des spécialistes de la Chine chez Eurasia Group, un cabinet de conseil en évaluation des risques, Pékin “pourrait” effectuer des exercices militaires à la fin du mois.”Un exercice militaire impliquant des tirs réels ou un exercice prolongé qui dure une semaine, est probablement la réponse la plus escalatoire possible de la part de la Chine, même si cela dépendra beaucoup du contenu des discours restants de M. Lai”, ont-ils déclaré dans une note récente.

La CEDH appelée à trancher sur l’agression russe de l’Ukraine et le crash du MH17

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) se prononce mercredi sur trois plaintes déposées par l’Ukraine contre la Russie après les opérations menées en 2014 dans le Donbass et la guerre déclenchée depuis février 2022, et une autre plainte des Pays-Bas pour la destruction du vol MH17 en juillet 2014.Ces plaintes ont été étudiées par les 17 juges de la Grande chambre, formation la plus solennelle de l’institution qui siège à Strasbourg.A l’audience le 12 juin 2024, la Russie avait pratiqué la politique de la chaise vide. Si le pays n’est plus partie à la Convention européenne des droits de l’Homme depuis le 16 septembre 2022 en conséquence de l’agression à l’encontre de l’Ukraine entamée quelques mois plus tôt, il reste responsable des violations des droits fondamentaux commises avant cette date.Et ces violations de la part de Moscou sont “massives et systématiques”, selon le gouvernement ukrainien. Le comportement du Kremlin “rappelle celui de l’Allemagne entre 1939 et 1945”, avait dénoncé à l’audience Iryna Mudra, directrice adjointe du cabinet du président Volodymyr Zelensky.Les représentants de Kiev avaient exposé comment, dès 2014, des “agitateurs ont été amenés dans le Donbass pour participer à un soulèvement” et ont procédé à des “meurtres de civils et des enlèvements”, ainsi qu’à des “actes de tortures” sur des détenus.- “Pleinement confiants” -Ils avaient également détaillé “l’invasion à grande échelle” menée à partir de février 2022 et l’usage “aveugle et disproportionné de la force” contre les civils et leurs biens, citant les exemples des villes de Boutcha, Marioupol ou Irpin, et la “violation des corridors humanitaires”, à Zaporijjia notamment.La Cour doit également statuer sur la destruction du vol MH17, parti d’Amsterdam vers la Malaisie le 17 juillet 2014, abattu par un missile dans la région de Donetsk, dans le Donbass, et qui avait fait 298 victimes.”Nous attendons avec impatience la décision prochaine de la Grande chambre”, a déclaré à l’AFP Piet Ploeg, qui a perdu son frère, sa belle-sœur et son neveu dans la catastrophe, et préside l’association de proches de victimes “Stichting Vliegramp MH17″.”Nous savions bien sûr que la Cour avait besoin de temps pour rendre cette décision. Mais nous sommes pleinement confiants dans l’issue de l’affaire du vol MH17, surtout après la décision du Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) en mai dernier”, qui a attribué la responsabilité de la catastrophe à Moscou.En novembre 2022, un tribunal néerlandais avait condamné, en leur absence, trois hommes – deux Russes et un Ukrainien – à la réclusion à perpétuité pour la destruction en vol du Boeing 777 de Malaysia Airlines avec une batterie antiaérienne BUK identifiée comme appartenant à la 53e brigade de missiles antiaériens de Koursk en Russie.En février 2023, les enquêteurs de l’équipe internationale d’investigation conjointe (JIT) avaient déclaré qu’il y avait de “fortes indications” que le président russe Vladimir Poutine avait personnellement autorisé l’envoi de cet équipement lourd dans l’est de l’Ukraine.- “Soutien sans équivoque à l’Ukraine” -Vingt-six Etats, dont la quasi-totalité des membres de l’Union européenne, ont été autorisés à intervenir dans la procédure et à soumettre des observations écrites, ainsi que diverses ONG.Au nom des Etats européens, une représentante du gouvernement norvégien s’exprimant en leur nom, Henriette Busch, avait exprimé lors de l’audience un “soutien sans équivoque à l’Ukraine” et demandé la “condamnation la plus ferme des violations flagrantes commises par la Russie”.Si la plupart des requêtes émises devant la CEDH sont introduites par des individus, des sociétés ou des ONG, les Etats peuvent également en présenter une contre un autre Etat dans ce qui devient alors une “affaire interétatique”.Plus de 30 affaires interétatiques ont été présentées depuis 1953, et la Cour a parfois ordonné aux Etats ayant violé la Convention de verser des indemnités, parfois en centaines de millions d’euros.Une condamnation de la Russie pourrait cependant rester symbolique: depuis septembre 2022, Moscou ne donne plus aucun signe de vie devant la Cour, et ne répond plus aux questions qui lui sont posées dans des affaires pendantes.Auparavant, le pays avait payé plus ou moins régulièrement les sommes auxquelles il était condamné, à l’exception des 1,8 milliard d’euros d’amende dans l’affaire du groupe pétrolier Ioukos, qu’elle a toujours refusé de régler depuis sa condamnation en 2014.Quinze affaires interétatiques sont actuellement instruites par la Cour, dont trois autres concernant les événements dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014 par la Russie, dans l’est de l’Ukraine et dans la mer d’Azov.

La CEDH appelée à trancher sur l’agression russe de l’Ukraine et le crash du MH17

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) se prononce mercredi sur trois plaintes déposées par l’Ukraine contre la Russie après les opérations menées en 2014 dans le Donbass et la guerre déclenchée depuis février 2022, et une autre plainte des Pays-Bas pour la destruction du vol MH17 en juillet 2014.Ces plaintes ont été étudiées par les 17 juges de la Grande chambre, formation la plus solennelle de l’institution qui siège à Strasbourg.A l’audience le 12 juin 2024, la Russie avait pratiqué la politique de la chaise vide. Si le pays n’est plus partie à la Convention européenne des droits de l’Homme depuis le 16 septembre 2022 en conséquence de l’agression à l’encontre de l’Ukraine entamée quelques mois plus tôt, il reste responsable des violations des droits fondamentaux commises avant cette date.Et ces violations de la part de Moscou sont “massives et systématiques”, selon le gouvernement ukrainien. Le comportement du Kremlin “rappelle celui de l’Allemagne entre 1939 et 1945”, avait dénoncé à l’audience Iryna Mudra, directrice adjointe du cabinet du président Volodymyr Zelensky.Les représentants de Kiev avaient exposé comment, dès 2014, des “agitateurs ont été amenés dans le Donbass pour participer à un soulèvement” et ont procédé à des “meurtres de civils et des enlèvements”, ainsi qu’à des “actes de tortures” sur des détenus.- “Pleinement confiants” -Ils avaient également détaillé “l’invasion à grande échelle” menée à partir de février 2022 et l’usage “aveugle et disproportionné de la force” contre les civils et leurs biens, citant les exemples des villes de Boutcha, Marioupol ou Irpin, et la “violation des corridors humanitaires”, à Zaporijjia notamment.La Cour doit également statuer sur la destruction du vol MH17, parti d’Amsterdam vers la Malaisie le 17 juillet 2014, abattu par un missile dans la région de Donetsk, dans le Donbass, et qui avait fait 298 victimes.”Nous attendons avec impatience la décision prochaine de la Grande chambre”, a déclaré à l’AFP Piet Ploeg, qui a perdu son frère, sa belle-sœur et son neveu dans la catastrophe, et préside l’association de proches de victimes “Stichting Vliegramp MH17″.”Nous savions bien sûr que la Cour avait besoin de temps pour rendre cette décision. Mais nous sommes pleinement confiants dans l’issue de l’affaire du vol MH17, surtout après la décision du Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) en mai dernier”, qui a attribué la responsabilité de la catastrophe à Moscou.En novembre 2022, un tribunal néerlandais avait condamné, en leur absence, trois hommes – deux Russes et un Ukrainien – à la réclusion à perpétuité pour la destruction en vol du Boeing 777 de Malaysia Airlines avec une batterie antiaérienne BUK identifiée comme appartenant à la 53e brigade de missiles antiaériens de Koursk en Russie.En février 2023, les enquêteurs de l’équipe internationale d’investigation conjointe (JIT) avaient déclaré qu’il y avait de “fortes indications” que le président russe Vladimir Poutine avait personnellement autorisé l’envoi de cet équipement lourd dans l’est de l’Ukraine.- “Soutien sans équivoque à l’Ukraine” -Vingt-six Etats, dont la quasi-totalité des membres de l’Union européenne, ont été autorisés à intervenir dans la procédure et à soumettre des observations écrites, ainsi que diverses ONG.Au nom des Etats européens, une représentante du gouvernement norvégien s’exprimant en leur nom, Henriette Busch, avait exprimé lors de l’audience un “soutien sans équivoque à l’Ukraine” et demandé la “condamnation la plus ferme des violations flagrantes commises par la Russie”.Si la plupart des requêtes émises devant la CEDH sont introduites par des individus, des sociétés ou des ONG, les Etats peuvent également en présenter une contre un autre Etat dans ce qui devient alors une “affaire interétatique”.Plus de 30 affaires interétatiques ont été présentées depuis 1953, et la Cour a parfois ordonné aux Etats ayant violé la Convention de verser des indemnités, parfois en centaines de millions d’euros.Une condamnation de la Russie pourrait cependant rester symbolique: depuis septembre 2022, Moscou ne donne plus aucun signe de vie devant la Cour, et ne répond plus aux questions qui lui sont posées dans des affaires pendantes.Auparavant, le pays avait payé plus ou moins régulièrement les sommes auxquelles il était condamné, à l’exception des 1,8 milliard d’euros d’amende dans l’affaire du groupe pétrolier Ioukos, qu’elle a toujours refusé de régler depuis sa condamnation en 2014.Quinze affaires interétatiques sont actuellement instruites par la Cour, dont trois autres concernant les événements dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014 par la Russie, dans l’est de l’Ukraine et dans la mer d’Azov.

Inondations au Texas: une centaine de morts, 161 personnes manquent à l’appel

Le bilan des inondations dévastatrices au Texas, qui ont fait une centaine de morts, pourrait considérablement augmenter après l’annonce qu’au moins 161 personnes manquent toujours à l’appel mardi.”Rien que dans le comté de Kerr, 161 personnes sont considérées comme disparues”, a déclaré en conférence de presse le gouverneur de cet Etat du sud des Etats-Unis, Greg Abbott. Il a précisé que ce chiffre était basé sur le nombre de personnes signalées comme disparues par des amis, des proches et des voisins. “Cette liste pourrait très probablement s’allonger”, a ajouté le gouverneur, alors que les équipes de secours poursuivent leurs recherches pour retrouver des survivants. Au total, 109 décès liés aux inondations ont été recensés dans le centre de l’Etat, a précisé le gouverneur. Le compté de Kerr est le plus durement touché, avec 87 morts, dont 30 enfants. Parmi ces victimes figurent 27 enfants et moniteurs du camp de vacances chrétien pour filles de Camp Mystic, sur les rives du fleuve Guadalupe, qui accueillait quelque 750 personnes.Cinq campeurs et un moniteur du camp étaient toujours portés disparus mardi soir, selon le gouverneur, qui a précisé qu’un autre enfant, qui n’était pas dans ce centre de vacances, restait introuvable.Dans l’Etat voisin du Nouveau-Mexique, les services météorologiques (NWS) ont déclenché une alerte aux inondations mardi dans la petite ville de Ruidoso, au sud d’Albuquerque. Plusieurs personnes ont été piégées par la crue soudaine et des maisons ont été endommagées. Selon le NWS, les eaux de la rivière Ruidoso sont montées de plus de six mètres.Au Texas, des hélicoptères, des drones et des équipes cynophiles, ont été mobilisés à nouveau mardi, malgré des conditions éprouvantes.”Pénétrer profondément dans les amas (de débris) est très dangereux”, a expliqué le lieutenant-colonel Ben Baker, du corps des gardes-chasse du Texas, en conférence de presse. Il a aussi souligné l’impact de la catastrophe sur le mental des sauveteurs: “C’est tragique d’être témoin de la perte d’une vie humaine. Mais voir que c’est un enfant qui a perdu la vie est extrêmement difficile”, a-t-il confié.- Critiques -Le président Donald Trump a confirmé qu’il se rendrait au Texas vendredi, accompagné de son épouse Melania.”Nous avons envoyé de nombreux hélicoptères de partout (…) nous les avons fait venir rapidement. Le Texas en avait de bons aussi, la réponse a été incroyable”, a déclaré le président américain.Les espoirs de retrouver des survivants sont désormais infimes, cinq jours après la crue subite qui a frappé cette zone touristique, en plein week-end prolongé.”Autant que je sache, le dernier sauvetage (…) a été effectué vendredi”, le jour même de l’inondation, a déclaré Jonathan Lamb, de la police de Kerrville. Quelque 850 personnes ont été sauvées des eaux, selon les autorités.Dans la localité de Hunt, épicentre de la catastrophe, des équipes de recherche ont fouillé toute la journée la boue et les décombres, tandis que des hélicoptères survolaient la zone.Lundi, la Maison Blanche a fustigé les critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux ont porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes.Les services météorologiques américains avaient émis des “prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu”, a affirmé sa porte-parole, Karoline Leavitt.Une alerte a été lancée peu après 1H00 du matin, mais nombre d’habitants dormaient ou avaient coupé leur téléphone.- “Deux extrêmes” -Les crues subites ont été provoquées par des pluies diluviennes très tôt vendredi, qui ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes. Il est soudain tombé près de 300 millimètres/heure de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut pas absorber, ne sont pas rares. Mais selon la communauté scientifique, le changement climatique provoqué par l’activité humaine a rendu plus fréquents et plus intenses les événements météorologiques comme les crues, les sécheresses et les canicules.”C’est une zone du Texas qui subit les deux extrêmes du spectre du changement climatique (…) Les sécheresses deviennent plus extrêmes” et “lorsque la pluie arrive, elle provoque ces précipitations plus lourdes, avec une probabilité accrue d’inondations subites”, a expliqué à l’AFP Shel Winkley, météorologue et spécialiste du climat.

Inondations au Texas: une centaine de morts, 161 personnes manquent à l’appel

Le bilan des inondations dévastatrices au Texas, qui ont fait une centaine de morts, pourrait considérablement augmenter après l’annonce qu’au moins 161 personnes manquent toujours à l’appel mardi.”Rien que dans le comté de Kerr, 161 personnes sont considérées comme disparues”, a déclaré en conférence de presse le gouverneur de cet Etat du sud des Etats-Unis, Greg Abbott. Il a précisé que ce chiffre était basé sur le nombre de personnes signalées comme disparues par des amis, des proches et des voisins. “Cette liste pourrait très probablement s’allonger”, a ajouté le gouverneur, alors que les équipes de secours poursuivent leurs recherches pour retrouver des survivants. Au total, 109 décès liés aux inondations ont été recensés dans le centre de l’Etat, a précisé le gouverneur. Le compté de Kerr est le plus durement touché, avec 87 morts, dont 30 enfants. Parmi ces victimes figurent 27 enfants et moniteurs du camp de vacances chrétien pour filles de Camp Mystic, sur les rives du fleuve Guadalupe, qui accueillait quelque 750 personnes.Cinq campeurs et un moniteur du camp étaient toujours portés disparus mardi soir, selon le gouverneur, qui a précisé qu’un autre enfant, qui n’était pas dans ce centre de vacances, restait introuvable.Dans l’Etat voisin du Nouveau-Mexique, les services météorologiques (NWS) ont déclenché une alerte aux inondations mardi dans la petite ville de Ruidoso, au sud d’Albuquerque. Plusieurs personnes ont été piégées par la crue soudaine et des maisons ont été endommagées. Selon le NWS, les eaux de la rivière Ruidoso sont montées de plus de six mètres.Au Texas, des hélicoptères, des drones et des équipes cynophiles, ont été mobilisés à nouveau mardi, malgré des conditions éprouvantes.”Pénétrer profondément dans les amas (de débris) est très dangereux”, a expliqué le lieutenant-colonel Ben Baker, du corps des gardes-chasse du Texas, en conférence de presse. Il a aussi souligné l’impact de la catastrophe sur le mental des sauveteurs: “C’est tragique d’être témoin de la perte d’une vie humaine. Mais voir que c’est un enfant qui a perdu la vie est extrêmement difficile”, a-t-il confié.- Critiques -Le président Donald Trump a confirmé qu’il se rendrait au Texas vendredi, accompagné de son épouse Melania.”Nous avons envoyé de nombreux hélicoptères de partout (…) nous les avons fait venir rapidement. Le Texas en avait de bons aussi, la réponse a été incroyable”, a déclaré le président américain.Les espoirs de retrouver des survivants sont désormais infimes, cinq jours après la crue subite qui a frappé cette zone touristique, en plein week-end prolongé.”Autant que je sache, le dernier sauvetage (…) a été effectué vendredi”, le jour même de l’inondation, a déclaré Jonathan Lamb, de la police de Kerrville. Quelque 850 personnes ont été sauvées des eaux, selon les autorités.Dans la localité de Hunt, épicentre de la catastrophe, des équipes de recherche ont fouillé toute la journée la boue et les décombres, tandis que des hélicoptères survolaient la zone.Lundi, la Maison Blanche a fustigé les critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux ont porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes.Les services météorologiques américains avaient émis des “prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu”, a affirmé sa porte-parole, Karoline Leavitt.Une alerte a été lancée peu après 1H00 du matin, mais nombre d’habitants dormaient ou avaient coupé leur téléphone.- “Deux extrêmes” -Les crues subites ont été provoquées par des pluies diluviennes très tôt vendredi, qui ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes. Il est soudain tombé près de 300 millimètres/heure de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut pas absorber, ne sont pas rares. Mais selon la communauté scientifique, le changement climatique provoqué par l’activité humaine a rendu plus fréquents et plus intenses les événements météorologiques comme les crues, les sécheresses et les canicules.”C’est une zone du Texas qui subit les deux extrêmes du spectre du changement climatique (…) Les sécheresses deviennent plus extrêmes” et “lorsque la pluie arrive, elle provoque ces précipitations plus lourdes, avec une probabilité accrue d’inondations subites”, a expliqué à l’AFP Shel Winkley, météorologue et spécialiste du climat.