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Le sommet annuel des Brics sous tension après les menaces douanières de Trump

Le sommet annuel des Brics a repris sous tension lundi à Rio de Janeiro, après les menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane supplémentaires aux pays qui “s’alignent avec les politiques anti-américaines” prônées selon lui par ce bloc de pays émergents.Sans citer nommément les Etats-Unis, ce groupe qui comprend notamment le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud avait exprimé dimanche ses “sérieuses préoccupations” face à l'”augmentation de mesures douanières et non-douanières unilatérales qui faussent le commerce”.De telles mesures “affectent les perspectives de développement économique mondial”, avaient insisté les Brics, qui représentent près de la moitié de la population mondiale et 40% du PIB de la planète, dans leur déclaration conjointe.La réaction du président américain ne s’est pas fait attendre. “Tout pays s’alignant sur les politiques anti-américaines des Brics se verra appliquer un droit de douane SUPPLEMENTAIRE de 10%. Il n’y aura pas d’exception à cette politique”, a-t-il écrit quelques heures plus tard sur sa plateforme Truth Social.M. Trump a également annoncé que les premières lettres menaçant de droits de douane exorbitants les pays récalcitrants à conclure un accord commercial avec Washington seront envoyées lundi.Le ministre américain du Trésor Scott Bessent avait auparavant affirmé que faute d’accord dans les prochains jours, les surtaxes — pouvant atteindre 50% — entreraient en vigueur le 1er août.Les droits de douane annoncés début avril avaient été rapidement suspendus par les Etats-Unis, le temps de négocier avec leurs partenaires commerciaux.- Pékin refuse la “confrontation” -En réponse à la menace de Donald Trump visant les Brics, Pékin a affirmé lundi que le bloc ne cherchait pas “la confrontation” au sujet des droits de douane.La Chine est la puissance dominante des Brics et son président Xi Jinping est le grand absent du sommet à Rio.”La Chine a toujours affirmé sa position selon laquelle les guerres commerciales et tarifaires ne font pas de gagnants et que le protectionnisme ne permet pas d’avancer”, a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.Les Brics “prônent l’ouverture, l’inclusion et la coopération gagnant-gagnant”, a-t-elle ajouté.La Chine est engagée dans des négociations avec Washington pour parvenir à un accord commercial. À ce jour, seuls le Royaume-Uni et le Vietnam ont réussi à conclure un pacte commercial avec les États-Unis.Créé pour rééquilibrer l’ordre mondial au bénéfice du “Sud global” face à l’Occident, le groupe des Brics s’est élargi depuis 2023 avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Iran puis l’Indonésie.Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre présumé en Ukraine, le président Vladimir Poutine n’a pas fait le déplacement à Rio, mais a célébré en visioconférence “l’autorité et l’influence” du groupe des pays émergents.À Rio, les débats du deuxième et dernier jour du sommet des Brics portent notamment sur le changement climatique, un sujet essentiel pour le Brésil, qui accueillera la Conférence de l’ONU sur le climat COP30 en novembre, dans la ville amazonienne de Belem.

Russie: un ministre démis de ses fonctions lundi par Poutine s’est suicidé

Le ministre russe des Transports, Roman Starovoït, démis de ses fonctions lundi par le président Vladimir Poutine, s’est suicidé, a annoncé quelques heures plus tard le Comité d’enquête russe dans un communiqué.”Le corps de l’ancien ministre des Transports de la Fédération de Russie, Roman Vladimirovitch Starovoït, a été retrouvé aujourd’hui dans sa voiture, présentant une blessure par balle”, a indiqué le Comité d’enquête, assurant que “la thèse principale (de sa mort, ndlr) est celle d’un suicide”.Une enquête a été ouverte pour “établir” les “circonstances” exactes du décès de l’ancien ministre, a ajouté cette institution chargée des principales investigations en Russie.La date exacte de sa mort n’a pour l’heure pas été précisée par les autorités.M. Starovoït, 53 ans, avait été nommé ministre des Transports en mai 2024, après avoir été gouverneur de la région de Koursk entre 2019 et 2024.Plus tôt lundi, le Kremlin avait publié un décret signé par Vladimir Poutine annonçant que Roman Starovoït était “démis de ses fonctions de ministre des Transports de la Fédération de Russie”. “Le présent décret entre en vigueur à compter de la date de la signature”, précisait le document publié sur le site gouvernemental, sans toutefois donner d’explications sur ce limogeage surprise.Dans la foulée, Vladimir Poutine avait nommé comme nouveau ministre l’ancien adjoint de M. Starovoït, Andreï Nikitine.Interrogé sur ce remplacement, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, s’était borné à dire lors de son point presse que “c’est la décision du chef de l’Etat”.”Le décret ne contient pas l’expression +perte de confiance+”, avait-il ajouté, balayant la question d’un journaliste qui lui demandait si le limogeage de M. Starovoït était lié à une disgrâce du ministre.Vladimir Poutine a reçu au Kremlin le nouveau ministre Andreï Nikitine, selon la présidence russe.”J’espère que vous mettrez toute votre énergie, vos connaissances, vos compétences et vos talents d’organisateur au service de la résolution des tâches les plus importantes qui se posent dans le domaine” des Transports, lui a-t-il dit.Le remplacement de Roman Starovoït intervient au moment où des aéroports russes sont soumis à des fermetures temporaires répétées en raison des attaques de drones ukrainiens, menées par Kiev en réponse à l’offensive russe à grande échelle sur son territoire depuis 2022.”Je vais d’abord m’occuper de la situation dans les aéroports”, a d’ailleurs reconnu immédiatement lundi le nouveau ministre Nikitine, citée par l’agence de presse Ria Novosti.Des médias russes ont aussi évoqué une hypothèse selon laquelle le limogeage de Roman Starovoït est lié à de possibles affaires de corruption dans la région de Koursk.Le ministère russe des Transports gère aussi le dossier des travaux de construction et de rénovation des routes dans les territoires ukrainiens occupés, dans un secteur où la corruption est courante.

Russie: un ministre démis de ses fonctions lundi par Poutine s’est suicidé

Le ministre russe des Transports, Roman Starovoït, démis de ses fonctions lundi par le président Vladimir Poutine, s’est suicidé, a annoncé quelques heures plus tard le Comité d’enquête russe dans un communiqué.”Le corps de l’ancien ministre des Transports de la Fédération de Russie, Roman Vladimirovitch Starovoït, a été retrouvé aujourd’hui dans sa voiture, présentant une …

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A la frontière polono-allemande, des riverains inquiets après le rétablissement des contrôles

La grande majorité “de nos clients sont allemands. On risque d’avoir moins de trafic, moins de revenus”, lance Kinga Dziuba, une jeune Polonaise dans son bureau de tabac, après le rétablissement des contrôles à la frontière entre son pays et l’Allemagne. D’autres riverains comme elle redoutent l’impact économique de cette mesure.Depuis minuit, des garde-frontières et des agents de la police militaire inspectent les voitures et arrêtent parfois des véhicules pour un contrôle des papiers sur un pont reliant Slubice à Francfort-sur-l’Oder.Côté polonais, l’inquiétude gagne les esprits notamment dans les salons de coiffure et les bureaux de tabac de Slubice, les propriétaires redoutant que ces contrôles aux frontières, rétablis depuis lundi, ne portent un coup à leurs recettes. Dans son salon de coiffure, Edyta Taryma, 54 ans, déclare que ses recettes avaient déjà chuté de 20% depuis que l’Allemagne a rétabli des contrôles aux frontières. “Beaucoup de gens ne sont plus venus, ou viennent moins souvent, de peur des embouteillages”, explique-t-elle. Pour elle, ces contrôles sont “inutiles”. La Pologne a temporairement réintroduit des contrôles avec ses voisins de l’UE, l’Allemagne et la Lituanie, affirmant qu’ils étaient nécessaires pour contrer “l’immigration illégale”.Des centaines de migrants, originaires principalement du Moyen-Orient, traversent chaque mois les pays baltes depuis le Bélarus, puis transitent par la Pologne vers l’Allemagne. Cette question est devenue particulièrement sensible dans la politique intérieure polonaise et a provoqué des tensions avec l’Allemagne. Varsovie a accusé Berlin de renvoyer de nombreux migrants en Pologne, une accusation démentie par Berlin.”Cette décision a été prise pour lutter contre l’immigration illégale”, a déclaré sur X Tomasz Siemoniak, ministre polonais de l’Intérieur.Peu après le lancement des contrôles, les garde-frontières polonais ont arrêté un ressortissant estonien pour “assistance à la migration irrégulière”. L’homme est accusé d’avoir transporté quatre migrants en situation irrégulière, supposés être originaires d’Afghanistan. Selon M. Siemoniak, cette arrestation était “la preuve que ces contrôles sont nécessaires”.- “Partie de ping-pong” -L’Allemagne, qui a introduit des contrôles à la frontière avec la Pologne en 2023, a accueilli l’initiative polonaise en l’appelant à collaborer face à un problème commun. S’adressant au quotidien Rheinische Post, Andreas Rosskopf, chef du syndicat allemand des policiers GdP, a souligné que les deux pays devaient établir une “procédure qui marche”. Il a mis en garde contre le risque que les garde-frontières polonais et allemands s’engagent dans une “partie de ping-pong” avec les demandeurs d’asile en les renvoyant d’un côté à l’autre. Des associations d’entreprises allemandes ont également exprimé leurs inquiétudes. “Nous recevons des retours inquiétants des milieux des affaires”, a déclaré Helena Melnikov, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie allemande (DIHK), au journal Handelsblatt. “Si les navetteurs à la frontière germano-polonaise ne peuvent plus se rendre au travail de manière fiable et à temps, il y a un risque accru qu’ils cherchent un emploi ailleurs de manière permanente – avec comme conséquence une pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans les régions frontalières”, a-t-elle ajouté.Pour Marek Klodnicki, un employé administratif qui vit à Slubice mais travaille en Allemagne, la réintroduction des contrôles aux frontières est une situation “très triste”. “Nous avons attendu si longtemps pour que les frontières soient ouvertes”, dit-il, ajoutant que les contrôles entraîneraient “une perturbation de la vie sociale et économique”.La question des migrations a été au coeur de l’élection présidentielle de juin en Pologne où le nationaliste Karol Nawrocki – qui a fait campagne avec le mot d’ordre “La Pologne d’abord, les Polonais d’abord” – a remporté de justesse le scrutin face au candidat soutenu par le Premier ministre pro-européen Donald Tusk. Le gouvernement Tusk cherche désormais à surpasser ses rivaux en adoptant une approche plus stricte envers l’immigration.- Contrôles “très nécessaires” -Au total, 52 points de contrôles ont été installés à la frontière avec l’Allemagne et 13 avec la Lituanie, a indiqué M. Siemoniak, pour une période 30 jours – du 7 juillet au 5 août, renouvelable.Les contrôles seront effectués de manière aléatoire, principalement sur les véhicules pouvant transporter plusieurs passagers, selon les gardes frontières polonais.Depuis un mois, la Pologne reproche à Berlin de refouler sur son territoire des migrants souhaitant obtenir l’asile en Allemagne. “Le côté allemand refuse désormais réellement d’autoriser l’entrée sur son territoire des migrants qui se dirigent vers l’Allemagne pour, par exemple, demander l’asile ou obtenir un autre type de statut”, a déclaré mardi M. Tusk.L’opposition nationaliste et l’extrême droite accusent le gouvernement de M. Tusk d’avoir “abdiqué” face à l’Allemagne sur la question migratoire, l’accusant de laisser Berlin submerger la Pologne de migrants.Fin juin, des membres d’un “Mouvement de la défense des frontières” d’extrême droite ont installé au long de la frontière des “patrouilles citoyennes” destinées à contrôler les passages, le gouvernement soulignant leur caractère illégal. 

Gaza: le Hamas et Israël reprennent les négociations indirectes avant une rencontre Trump-Netanyahu

De nouvelles négociations indirectes entre Israël et le Hamas doivent reprendre lundi au Qatar en vue d’un accord de trêve dans la bande de Gaza, espéré pour “cette semaine” par le président américain, Donald Trump, qui rencontre dans la soirée à Washington le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.M. Trump a estimé dimanche qu’il existait “de bonnes chances” de parvenir à un accord de trêve dans le territoire palestinien ravagé par 21 mois de guerre. “Nous avons déjà fait sortir beaucoup d’otages, mais en ce qui concerne les otages restants, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine”, a-t-il déclaré à des journalistes.Avant de s’envoler pour les Etats-Unis, M. Netanyahu a estimé que sa rencontre avec M. Trump pouvait “contribuer à faire avancer ce résultat que nous espérons tous”.Un responsable palestinien au fait des discussions a déclaré lundi que les discussions indirectes devaient reprendre dans la matinée à Doha entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël. A 12h30 GMT, il n’y avait cependant aucune confirmation de reprise des négociations.Elles portent “sur les mécanismes de mise en œuvre” d’un accord de cessez-le-feu et d’un “échange” d’otages retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en Israël, ajouté ce responsable dans une déclaration à l’AFP, s’exprimant sous couvert d’anonymat.La rencontre entre MM. Trump et Netanyahu n’est pas prévue avant 18H30 (22H30 GMT) et aura lieu hors la présence habituelle des journalistes, a fait savoir la Maison Blanche.Le président américain, qui recevra lundi M. Netanyahu pour la troisième fois en moins de six mois, pousse pour une trêve dans la bande de Gaza, plongée dans une situation humanitaire critique.Selon le responsable palestinien au fait des discussions au Qatar, une session exploratoire s’est tenue hier soir (dimanche) à Doha, via les médiateurs, portant sur un “échange de points de vue concernant le mécanisme pour l’échange d’otages et de prisonniers, le cessez-le-feu et le retrait (israélien).” La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé. – “Bonne foi” -“Le Hamas est sérieux et soucieux d’aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus”, a affirmé le responsable palestinien.Benjamin Netanyahu avait indiqué la semaine dernière avoir donné à ses négociateurs des “instructions claires”: parvenir à un accord “aux conditions que nous avons acceptées”.Le dirigeant israélien avait jugé “inacceptables” samedi les “changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition” initialement parrainée par les Etats-Unis et transmise par les médiateurs qatari et égyptien.Des sources palestiniennes proches des discussions avaient indiqué que la proposition comprenait une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Les changements réclamés par le mouvement islamiste, d’après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties qu’il souhaite obtenir sur l’arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.M. Netanyahu a une “mission importante” à Washington, a déclaré le président israélien, Isaac Herzog, après l’avoir rencontré dimanche matin: “faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison”.- 12 morts lundi -Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, à l’origine de la guerre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Une première trêve d’une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Dans la bande de Gaza, dont les plus de deux millions d’habitants, maintes fois déplacés, vivent dans des conditions terribles, selon l’ONU et des ONG, la Défense civile a fait état de la mort de 12 personnes, tuées lundi par des tirs ou de nouveaux bombardements israéliens. L’AFP a contacté l’armée israélienne à ce sujet. Compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d’accès à Gaza, il est extrêmement difficile pour l’AFP de vérifier de manière indépendante les affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: le Hamas et Israël reprennent les négociations indirectes avant une rencontre Trump-Netanyahu

De nouvelles négociations indirectes entre Israël et le Hamas doivent reprendre lundi au Qatar en vue d’un accord de trêve dans la bande de Gaza, espéré pour “cette semaine” par le président américain, Donald Trump, qui rencontre dans la soirée à Washington le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.M. Trump a estimé dimanche qu’il existait “de bonnes chances” de parvenir à un accord de trêve dans le territoire palestinien ravagé par 21 mois de guerre. “Nous avons déjà fait sortir beaucoup d’otages, mais en ce qui concerne les otages restants, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine”, a-t-il déclaré à des journalistes.Avant de s’envoler pour les Etats-Unis, M. Netanyahu a estimé que sa rencontre avec M. Trump pouvait “contribuer à faire avancer ce résultat que nous espérons tous”.Un responsable palestinien au fait des discussions a déclaré lundi que les discussions indirectes devaient reprendre dans la matinée à Doha entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël. A 12h30 GMT, il n’y avait cependant aucune confirmation de reprise des négociations.Elles portent “sur les mécanismes de mise en œuvre” d’un accord de cessez-le-feu et d’un “échange” d’otages retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en Israël, ajouté ce responsable dans une déclaration à l’AFP, s’exprimant sous couvert d’anonymat.La rencontre entre MM. Trump et Netanyahu n’est pas prévue avant 18H30 (22H30 GMT) et aura lieu hors la présence habituelle des journalistes, a fait savoir la Maison Blanche.Le président américain, qui recevra lundi M. Netanyahu pour la troisième fois en moins de six mois, pousse pour une trêve dans la bande de Gaza, plongée dans une situation humanitaire critique.Selon le responsable palestinien au fait des discussions au Qatar, une session exploratoire s’est tenue hier soir (dimanche) à Doha, via les médiateurs, portant sur un “échange de points de vue concernant le mécanisme pour l’échange d’otages et de prisonniers, le cessez-le-feu et le retrait (israélien).” La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé. – “Bonne foi” -“Le Hamas est sérieux et soucieux d’aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus”, a affirmé le responsable palestinien.Benjamin Netanyahu avait indiqué la semaine dernière avoir donné à ses négociateurs des “instructions claires”: parvenir à un accord “aux conditions que nous avons acceptées”.Le dirigeant israélien avait jugé “inacceptables” samedi les “changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition” initialement parrainée par les Etats-Unis et transmise par les médiateurs qatari et égyptien.Des sources palestiniennes proches des discussions avaient indiqué que la proposition comprenait une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Les changements réclamés par le mouvement islamiste, d’après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties qu’il souhaite obtenir sur l’arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.M. Netanyahu a une “mission importante” à Washington, a déclaré le président israélien, Isaac Herzog, après l’avoir rencontré dimanche matin: “faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison”.- 12 morts lundi -Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, à l’origine de la guerre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Une première trêve d’une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Dans la bande de Gaza, dont les plus de deux millions d’habitants, maintes fois déplacés, vivent dans des conditions terribles, selon l’ONU et des ONG, la Défense civile a fait état de la mort de 12 personnes, tuées lundi par des tirs ou de nouveaux bombardements israéliens. L’AFP a contacté l’armée israélienne à ce sujet. Compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d’accès à Gaza, il est extrêmement difficile pour l’AFP de vérifier de manière indépendante les affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Visée par une motion de censure, von der Leyen face aux eurodéputés

Trois jours avant un vote de censure sans danger pour la Commission européenne, Ursula von der Leyen s’apprête à répondre lundi aux interpellations des eurodéputés qui critiquent sa gestion très centralisée et le manque de transparence de l’exécutif.Pas de suspense. La motion de censure initiée par une partie de l’extrême droite n’a quasiment aucune chance de renverser la présidente de la Commission à l’occasion de ce vote prévu pour jeudi midi.Mais un an après les élections européennes, le débat va permettre à ses opposants de se compter dans l’hémicycle de Strasbourg. Et il pourrait aussi servir à régler quelques comptes au sein de la majorité “pro-européenne”, où les sociaux-démocrates et les centristes critiquent régulièrement la toute puissance de la droite et le pouvoir de plus en plus vertical de Mme von der Leyen.Attendue au Parlement européen vers 18H, la dirigeante aura l’occasion de répondre à ses détracteurs.”C’est une motion de censure venue de l’extrême droite roumaine sur des bases +anti-vax+. La présidente répondra avec conviction et engagement”, assure Stéphane Séjourné, un des vice-présidents de la Commission.Car c’est un eurodéputé roumain, Gheorghe Piperea, qui a pris l’initiative de cette motion pour fustiger le manque de transparence de la cheffe de la Commission dans le “Pfizergate”.Mme von der Leyen n’a jamais rendu public un échange de SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla pendant la pandémie de Covid, quand l’Union européenne négociait l’achat de vaccins auprès de ce laboratoire américain.L’affaire a valu à la Commission des plaintes de diverses associations et personnalités opposées aux vaccins, ainsi que du New York Times qui a cherché en vain à accéder aux messages en question.- “Marionnettes de Poutine” -Gheorghe Piperea accuse aussi la Commission européenne d'”ingérences” dans l’élection présidentielle en Roumanie, remportée par le pro-européen Nicusor Dan en mai.Même si M. Piperea devrait recevoir le soutien d’une partie de l’extrême droite, dont celui du Français Jordan Bardella, sa tentative de renverser l’équipe von der Leyen paraît vouée à l’échec.Le groupe politique ECR, auquel appartient l’élu roumain, a déjà pris ses distances. Car y siègent les eurodéputés italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Mme von der Leyen.De son côté, le PPE, le premier groupe dans l’hémicycle, fait bloc autour de la présidente de la Commission, issue de ses rangs.Le chef de ce groupe de droite, l’Allemand Manfred Weber, a ainsi brocardé “les marionnettes de Poutine au Parlement européen” qui “tentent de saper l’unité de l’Europe et de faire tomber la Commission en cette période de turbulences mondiales et de crise économique”.Sans voter la censure, les alliés sociaux-démocrates et centristes pourraient réclamer des gages à Mme von der Leyen.Dans une Europe de plus en plus à droite, la majorité “pro-européenne” a été mise à rude épreuve cette année. Gauche et centristes ont régulièrement reproché au PPE ses ambiguïtés vis-à-vis de l’extrême droite, notamment pour remettre en cause des lois environnementales.Pour la cheffe du groupe centriste, la Française Valérie Hayer, qui ne votera “évidemment pas” la censure, ce débat peut être un “vrai moment de clarification politique” : “On va demander au PPE clairement avec qui il veut travailler.”Autre grief : la gestion de plus en plus centralisée d’Ursula von der Leyen à la tête d’une équipe à sa main pour son second mandat.Un épisode récent a provoqué la colère de la gauche et du centre.Sans prévenir, la Commission a menacé de retirer une loi contre le greenwashing (écoblanchiment) des entreprises, pourtant en cours de négociation au Parlement européen. Un affront pour les eurodéputés, nombreux à dénoncer une atteinte à leurs prérogatives.Jamais une Commission n’a été censurée à Strasbourg, malgré un cas particulier en mars 1999. Avant un vote perdu d’avance, le collège présidé par le Luxembourgeois Jacques Santer avait pris les devants en démissionnant à la suite d’un rapport accablant sur sa “lourde responsabilité” dans des affaires de fraude.