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Trump accuse Poutine de dire “beaucoup de conneries” sur l’Ukraine, possibles nouvelles sanctions américaines

Donald Trump a accusé mardi Vladimir Poutine de dire “beaucoup de conneries” à propos de l’Ukraine, tout en laissant entendre qu’il souhaitait imposer de nouvelles sanctions à la Russie. Les commentaires du président américain reflètent sa frustration croissante à l’égard de son homologue russe en raison de la poursuite de la guerre que le Kremlin a déclenchée il y a près de trois ans.De son côté, le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a dit avoir “chargé” son ministre de la Défense et le chef d’état-major de l’armée d'”intensifier tous les contacts avec la partie américaine” au sujet de la livraison de systèmes de défense antiaérienne, après que Donald Trump eut annoncé la veille que davantage d’armes allaient être envoyées à Kiev. “Nous disposons désormais des déclarations et des décisions politiques nécessaires, qui doivent être mises en œuvre dès que possible afin de protéger notre population et nos positions. Cela concerne en premier lieu la défense antiaérienne”, a poursuivi M. Zelensky dans son allocution quotidienne. En visite à Londres, le président français Emmanuel Macron a assuré le même jour que les Européens n’abandonneraient “jamais l’Ukraine” et se battraient “jusqu’à la dernière minute afin d’obtenir un cessez-le-feu, pour entamer les négociations afin de construire cette paix solide et durable”.- “Beaucoup de conneries” -“Si vous voulez la vérité, Poutine nous raconte beaucoup de conneries. Il est tout le temps très gentil mais cela ne veut rien dire”, a lâché mardi Donald Trump devant la presse à la Maison Blanche. Il a par ailleurs assuré “étudier de très près” une proposition de loi du Sénat visant à imposer de nouvelles sanctions à la Russie, après avoir lui-même évité ces six derniers mois d’y recourir tandis qu’il tentait de persuader Vladimir Poutine de mettre fin au conflit en Ukraine.Lundi, le président américain avait promis la fourniture de matériel militaire supplémentaire aux Ukrainiens, “frappés de manière très, très dure”, quelques jours après l’annonce d’une suspension de certaines livraisons américaines dans ce domaine.”Nous allons devoir envoyer plus d’armes, principalement des armes défensives”, avait-il alors lancé, se déclarant “mécontent” de l’attitude du chef de l’Etat russe.”Il est évident que ces actions ne s’inscrivent probablement pas dans le cadre des efforts visant à promouvoir un règlement pacifique” du conflit en Ukraine, a réagi mardi le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov. Elles “visent clairement à favoriser par tous les moyens la poursuite des hostilités”, a-t-il ajouté, évoquant une ligne “choisie par les Européens” – sans citer Donald Trump.Vendredi, ce dernier s’était dit “très mécontent” d’une conversation téléphonique organisée la veille avec Vladimir Poutine. “Il veut aller jusqu’au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n’est pas bien”, avait-il accusé.Le locataire de la Maison Blanche s’était rapproché dès son retour au pouvoir, en janvier, du chef du Kremlin, mettant la pression pour obtenir un arrêt des combats, sans toutefois parvenir à des progrès concrets.- Avancée russe dans le centre de l’Ukraine -De façon inattendue, début juillet, le gouvernement américain a déclaré avoir cessé de fournir certaines armes à aux Ukrainiens, officiellement en raison d’inquiétudes sur une baisse des stocks de munitions des Etats-Unis.Des responsables américains se sont depuis efforcés de relativiser l’impact de cette mesure, sans donner plus de détails.Donald Trump n’a pas annoncé de nouvelles aides à l’Ukraine depuis janvier alors que, sous son prédécesseur Joe Biden, Washington s’était engagé à fournir pour plus de 65 milliards de dollars d’aide militaire à ce pays.La diplomatie est par ailleurs au point mort entre les belligérants. Deux cycles de pourparlers entre Russes et Ukrainiens en Turquie le 16 mai et le 2 juin n’ont pas abouti à une percée majeure.Vladimir Poutine maintient toujours ses demandes maximalistes, en particulier que soient cédées à la Russie les régions ukrainiennes annexées et que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan. Des conditions jugées inacceptables par Kiev et ses alliés occidentaux.Les Ukrainiens, pour leur part, exigent que les Russes se retirent entièrement de leur territoire, occupé à hauteur d’environ 20%.Sur le terrain, Moscou a revendiqué lundi la prise d’un village dans la région de Dnipropetrovsk, située dans le centre-est de l’Ukraine et à 70km de la ville de Donetsk sous contrôle russe – une première depuis février 2022, date du début de l’invasion.Kiev n’a pas réagi à cette annonce pour l’instant. Lundi, l’état-major de l’armée ukrainienne avait assuré que des assauts russes avaient été repoussés la veille dans les environs de cette localité.Pour Oleksiï Kopytko, un expert militaire ukrainien, la Russie n’a toutefois “pas et n’aura pas les ressources nécessaires pour avancer rapidement”.lb-eml-el-cat/bds/sba 

Trump accuse Poutine de dire “beaucoup de conneries” sur l’Ukraine, possibles nouvelles sanctions américaines

Donald Trump a accusé mardi Vladimir Poutine de dire “beaucoup de conneries” à propos de l’Ukraine, tout en laissant entendre qu’il souhaitait imposer de nouvelles sanctions à la Russie. Les commentaires du président américain reflètent sa frustration croissante à l’égard de son homologue russe en raison de la poursuite de la guerre que le Kremlin a …

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Agriculture: le Parlement adopte la loi Duplomb et la réintroduction sous conditions d’un pesticide

Le Parlement a définitivement adopté mardi la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l’Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d’un pesticide de type néonicotinoïde.Initiée par les sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (UDI, centre), la proposition de loi, adoptée par 316 voix contre 223 lors d’une dernière séance tendue à l’Assemblée, est présentée comme l’une des réponses à la colère des agriculteurs de l’hiver 2024.Réclamée par la FNSEA, syndicat agricole leader, et ses alliés des Jeunes agriculteurs qui ont salué tous deux après le vote “un premier pas pour relancer notre appareil de production agricole”, la loi est critiquée par la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole français.Ce texte “entérine qu’une majorité d’élus continue à promouvoir un modèle agro-industriel qui ne répond en rien aux attentes du monde paysan. Toute la colère qui nous a fait descendre dans la rue l’an dernier, c’était pour demander un revenu digne”, a réagi Fanny Métrat, porte-parole de la Confédération paysanne.La mesure la plus clivante prévoit la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes.- Les filières fixées à l’automne ? -L’acétamipride est interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe jusqu’en 2033. Ses effets sur l’humain sont source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur. Le produit est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.Le texte prévoit une réintroduction sans délai, avec toutefois une clause de réexamen par un conseil de surveillance, trois ans après, puis annuelle, pour vérifier que les critères d’autorisation sont toujours remplis.La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard (LR), a salué sur X “un grand pas pour la reconquête de notre souveraineté alimentaire”. Le rapporteur LR Julien Dive a lui souligné dans l’hémicycle les garde-fous du texte et estimé que les terres concernées par la mesure sur l’acétamipride atteindraient au maximum 500.000 hectares, soit “1,7% des surfaces agricoles”.L’ONG Greenpeace a dénoncé dans un communiqué “un jour noir pour la santé publique et l’environnement”. L’association Agir pour l’Environnement estime elle “qu’en renonçant à écouter les alertes de la communauté scientifique, une majorité parlementaire de circonstance verse dans un +trumpisme en marche+”- “Bataille de l’opinion” -La gauche et les écologistes se sont frontalement opposés au texte. C’est un “recul majeur”, a jugé la députée socialiste Mélanie Thomin.Il “légalise des pesticides mortifères, organise la privatisation des ressources en eau, exonère de toutes les garanties écologiques ordinaires”, a tancé Aurélie Trouvé, présidente LFI de la commission des Affaires économiques. La députée a critiqué “un traité de soumission à l’agrochimie”.”Le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion. Vous avez perdu les scientifiques, les malades des pesticides, les apiculteurs”, a lancé la députée écologiste et ancienne ministre Delphine Batho.A l’inverse, la grande majorité de la coalition gouvernementale et l’alliance RN-UDR (extrême droite) ont voté pour. Le groupe macroniste Ensemble pour la République a voté aux deux tiers pour (14 contre, 10 abstentions). Neuf députés MoDem et trois Horizons ont voté contre.”Ce texte est certes une victoire, mais une victoire partielle”, a estimé Hervé de Lépinau (RN), renvoyant à “2027” une revue en profondeur des conditions d’exercice des agriculteurs.La loi “n’est au final ni une caricature qu’on voudrait en faire d’un côté, ni une réponse miracle”, a estimé Eric Martineau (MoDem).”À l’heure de l’effondrement de la biodiversité, réautoriser des néonicotinoïdes et fragiliser nos ressources en eau est une faute politique et sociétale grave”, a jugé au contraire Sandrine Le Feur, présidente macroniste de la commission du Développement durable.Le texte prévoit également des mesures pour faciliter le stockage de l’eau pour l’irrigation, dans un contexte de raréfaction liée au dérèglement climatique. Mais la gauche critique une “maladaptation”. Tout comme elle proteste contre les mesures prévoyant de faciliter l’agrandissement ou la création de bâtiments d’élevage intensif.Les parlementaires insoumis, écologistes et socialistes ont annoncé qu’ils déposeraient des recours au Conseil constitutionnel, estimant pour certains que la loi contrevient aux principes de précaution et de non-régression environnementale.

Faste royal et entente cordiale au premier jour de la visite d’Etat de Macron au Royaume-Uni

Après le faste royal, l’entente cordiale : le président français Emmanuel Macron a appelé mardi la France et le Royaume-Uni, devant le Parlement britannique, à “travailler ensemble” pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945, à commencer par l’Ukraine, en renforçant les liens entre Londres et l’Union européenne.”Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence”, a-t-il lancé, au premier jour d’une visite d’Etat de trois jours, la première d’un président français depuis 2008, devant les deux chambres du Parlement dans le décor prestigieux et solennel du Palais de Westminster à Londres.”Clairement, nous devons travailler ensemble afin de défendre un multilatéralisme efficace et de protéger l’ordre international tel que nous l’avons forgé après la Deuxième Guerre mondiale”, a-t-il ajouté, s’exprimant 30 minutes durant, en anglais, sous les applaudissements nourris des députés et Lords.Dénonçant la “résurgence des pulsions impériales”, Emmanuel Macron a assuré que les Européens, Français et Britanniques en tête, “n’abandonneront jamais l’Ukraine”.”Nous nous battrons jusqu’à la dernière minute afin d’obtenir un cessez-le-feu, pour entamer les négociations afin de construire cette paix solide et durable, car c’est notre sécurité et nos principes qui sont en jeu en Ukraine”, a-t-il dit.Le chef de l’Etat français coprésidera jeudi avec le Premier ministre britannique Keir Starmer une réunion de la “coalition des volontaires”, qui réunit les pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine, et à terme la constitution d’une force de réassurance pour dissuder la Russie de reprendre l’offensive, une fois un cessez-le-feu conclu.- “Vive la France” -Le réarrimage du Royaume-Uni à l’Europe constitue une bonne voie en ce sens, a-t-il insisté, soulignant au passage que le Brexit a été “profondement regrettable” mais que “nous le respectons”.Il a indiqué “soutenir les efforts du Premier ministre Keir Starmer pour restaurer la confiance” entre Londres et l’UE.Longuement applaudi, il a aussi manié l’humour à l’anglaise. “Nous adorons la monarchie, surtout lorsqu’elle n’est pas chez nous”, a-t-il dit, déclenchant les rires, tout en remerciant le roi pour son hospitalité et en saluant “l’amitié” entre les deux peuples. Le président de la Chambre des communes Lindsay Hoyle pointant les fresques de batailles sur les murs de la galerie royale de Westminster, a concédé que la relation entre les deux peuples avait souvent été tumulteuse, avant de conclure son discours d’un vibrant “Vive la France”. Comme un symbole du lien entre les deux pays, Emmanuel Macron a aussi annoncé que la France allait prêter au Royaume-Uni la célèbre tapisserie de Bayeux. Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique, où Emmanuel Macron doit se rendre mercredi, va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Le couple Macron avait d’abord été accueilli dans la matinée par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres.Emmanuel et Brigitte Macron ont ensuite rejoint à Windsor (ouest de Londres) le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France.Après avoir écouté la Marseillaise, tous ont pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où doit résider le couple présidentiel. Emmanuel Macron et le roi ont passé ensemble en revue des troupes lors d’une cérémonie dans la cour du château, avant de déjeuner en compagnie de leurs épouses, de William et Kate et d’autres convives.Après le froid qui a caractérisé les relations bilatérales franco-britanniques depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, la visite d’Etat du président français a lieu dans un climat qui s’est réchauffé entre les deux pays, avec l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.- Accord sur l’énergie -“Nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, doit ainsi affirmer le roi lors de son discours avant le dîner d’Etat prévu mardi soir. “Ces défis ne connaissent pas de frontières”, doit-il ajouter.Sur le front économique, l’Elysée a annoncé mardi que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre. Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale.Le président français a promis des résultats “tangibles” sur ces deux sujets.Côté britannique, les attentes sont fortes sur la lutte contre l’immigration clandestine, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).

Faste royal et entente cordiale au premier jour de la visite d’Etat de Macron au Royaume-Uni

Après le faste royal, l’entente cordiale : le président français Emmanuel Macron a appelé mardi la France et le Royaume-Uni, devant le Parlement britannique, à “travailler ensemble” pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945, à commencer par l’Ukraine, en renforçant les liens entre Londres et l’Union européenne.”Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence”, a-t-il lancé, au premier jour d’une visite d’Etat de trois jours, la première d’un président français depuis 2008, devant les deux chambres du Parlement dans le décor prestigieux et solennel du Palais de Westminster à Londres.”Clairement, nous devons travailler ensemble afin de défendre un multilatéralisme efficace et de protéger l’ordre international tel que nous l’avons forgé après la Deuxième Guerre mondiale”, a-t-il ajouté, s’exprimant 30 minutes durant, en anglais, sous les applaudissements nourris des députés et Lords.Dénonçant la “résurgence des pulsions impériales”, Emmanuel Macron a assuré que les Européens, Français et Britanniques en tête, “n’abandonneront jamais l’Ukraine”.”Nous nous battrons jusqu’à la dernière minute afin d’obtenir un cessez-le-feu, pour entamer les négociations afin de construire cette paix solide et durable, car c’est notre sécurité et nos principes qui sont en jeu en Ukraine”, a-t-il dit.Le chef de l’Etat français coprésidera jeudi avec le Premier ministre britannique Keir Starmer une réunion de la “coalition des volontaires”, qui réunit les pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine, et à terme la constitution d’une force de réassurance pour dissuder la Russie de reprendre l’offensive, une fois un cessez-le-feu conclu.- “Vive la France” -Le réarrimage du Royaume-Uni à l’Europe constitue une bonne voie en ce sens, a-t-il insisté, soulignant au passage que le Brexit a été “profondement regrettable” mais que “nous le respectons”.Il a indiqué “soutenir les efforts du Premier ministre Keir Starmer pour restaurer la confiance” entre Londres et l’UE.Longuement applaudi, il a aussi manié l’humour à l’anglaise. “Nous adorons la monarchie, surtout lorsqu’elle n’est pas chez nous”, a-t-il dit, déclenchant les rires, tout en remerciant le roi pour son hospitalité et en saluant “l’amitié” entre les deux peuples. Le président de la Chambre des communes Lindsay Hoyle pointant les fresques de batailles sur les murs de la galerie royale de Westminster, a concédé que la relation entre les deux peuples avait souvent été tumulteuse, avant de conclure son discours d’un vibrant “Vive la France”. Comme un symbole du lien entre les deux pays, Emmanuel Macron a aussi annoncé que la France allait prêter au Royaume-Uni la célèbre tapisserie de Bayeux. Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique, où Emmanuel Macron doit se rendre mercredi, va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Le couple Macron avait d’abord été accueilli dans la matinée par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres.Emmanuel et Brigitte Macron ont ensuite rejoint à Windsor (ouest de Londres) le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France.Après avoir écouté la Marseillaise, tous ont pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où doit résider le couple présidentiel. Emmanuel Macron et le roi ont passé ensemble en revue des troupes lors d’une cérémonie dans la cour du château, avant de déjeuner en compagnie de leurs épouses, de William et Kate et d’autres convives.Après le froid qui a caractérisé les relations bilatérales franco-britanniques depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, la visite d’Etat du président français a lieu dans un climat qui s’est réchauffé entre les deux pays, avec l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.- Accord sur l’énergie -“Nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, doit ainsi affirmer le roi lors de son discours avant le dîner d’Etat prévu mardi soir. “Ces défis ne connaissent pas de frontières”, doit-il ajouter.Sur le front économique, l’Elysée a annoncé mardi que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre. Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale.Le président français a promis des résultats “tangibles” sur ces deux sujets.Côté britannique, les attentes sont fortes sur la lutte contre l’immigration clandestine, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).

Faste royal et entente cordiale au premier jour de la visite d’Etat de Macron au Royaume-Uni

Après le faste royal, l’entente cordiale : le président français Emmanuel Macron a appelé mardi la France et le Royaume-Uni, devant le Parlement britannique, à “travailler ensemble” pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945, à commencer par l’Ukraine, en renforçant les liens entre Londres et l’Union européenne.”Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau …

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Tour de France: à Rouen, Pogacar atteint le mur du cent

Aussi précoce que supersonique, Tadej Pogacar a signé la 100e victoire de sa carrière, sa 18e sur le Tour de France, en remportant la 4e étape, mardi à Rouen, devant Mathieu van der Poel, qui reste en jaune mais dans le même temps que le Slovène.Pour immortaliser ce petit moment d’histoire, accompli à seulement 26 ans, “Pogi” ne pouvait pas rêver meilleure photo que celle prise au moment où il franchissait la ligne en vainqueur, dans un cri de fauve libérateur.A sa droite, sprinte son grand rival des classiques Mathieu van der Poel, deuxième de l’étape avec le maillot jaune sur ses larges épaules. A sa gauche, Jonas Vingegaard, son principal contradicteur sur la Grande Boucle, s’en va conquérir la troisième place.Et, au milieu, exulte le Slovène, les deux poings brandis, avec le maillot de champion du monde sur le dos…”Gagner sur le Tour de France est incroyable, encore plus avec ce maillot. Arriver à cent victoires, c’est juste fabuleux”, a réagi le leader d’UAE, qui est allé “à la limite” pour étendre son record de victoires pour un coureur en activité.Pogacar dit souvent préférer l’intensité des courses d’un jour à la longueur parfois monotone des grands Tours. Mardi, il a eu droit au meilleur des deux mondes lors d’un final électrique, couru comme une classique au milieu des habitations, avec les meilleurs à l’avant, dans les raides montées de Rouen.”Il y avait beaucoup d’adrénaline, c’était de la course à l’état pur, j’adore ça.”- Vingegaard dans le match -Et il a été obligé de s’employer pour gagner encore, à peine six ans après les premiers frissons, en février 2019, sur le Tour d’Algarve.Après un gros travail de son équipe, le patron d’UAE a attaqué à cinq bornes de l’arrivée dans les pourcentages les plus sévères – jusqu’à 15% – de la rampe de Saint-Hilaire, qu’il a avalée presque entièrement en danseuse, contrairement à son habitude.Derrière, les dégâts ont été immédiats. “Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise sur Pogacar? Vous êtes marrant, je ne l’ai pas vu, j’étais derrière moi…”, expliquera Kevin Vauquelin qui a tout de même réussi à revenir dans le final pour finir à la 10e place à dix secondes du vainqueur et conserver ainsi son maillot blanc de meilleur jeune.Seul Jonas Vingegaard a réussi à suivre et on a retrouvé la scène vue et revue depuis cinq ans des deux meilleurs coureurs du Tour. Mais ils ont temporisé dans la descente vers le centre-ville de Rouen ce qui a permis à un petit groupe de revenir. Parmi eux Remco Evenepoel, Matteo Jorgenson, Romain Grégoire, encore au rendez-vous, Oscar Onley et Joao Almeida, le lieutenant de Pogacar qui l’a ensuite parfaitement emmené jusqu’à la ligne.”Merci mec”, a lancé Pogacar au Portugais.- Le chrono, “vrai test” -Quelques minutes plus tard, le champion du monde, qui avait retrouvé tous ses esprits, discutait déjà, dans la zone protocolaire, des mesures de sa combinaison mercredi pour le contre-la-montre à Caen (33 km).Car, malgré tous ses efforts et ceux de son coéquipier Tim Wellens, il a retrouvé le maillot à pois de meilleur grimpeur et le portera lors du chrono. Dans un sport millimétré où le moindre détail compte, c’est souvent considéré comme un désavantage par les coureurs qui préfèrent porter la tunique sur mesure de leur équipe à celle fournie par l’organisation.”Demain sera le vrai test”, s’est contenté de souligner l’ogre de Komenda qui a promis d’y aller “à fond les ballons du début à la fin”, tout en collant l’étiquette de grand favori à Remco Evenepoel.”C’est le meilleur spécialiste du monde. Oui, je pense qu’il peut prendre le maillot jaune”, a-il estimé alors que le Belge présente tout de même un rebours de 58 secondes sur Pogacar, et Van der Poel.Jonas Vingegaard, troisième à huit secondes, peut lui aussi briguer le maillot jaune si on se fie à son chrono au récent Dauphiné, remporté par Evenepoel mais lors duquel le Danois avait assez nettement dominé Pogacar.Ce dernier assurait que sa victoire mardi suffisait à son bonheur, pour l’instant. C’est déjà sa 18e sur le Tour, à une distance respectable du record du néo-retraité Mark Cavendish (35).Mais, au rythme où va le Slovène, beaucoup commenceraient à s’inquiéter à la place de l’ex sprinteur britannique.