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Trump assure être “en pleine forme” après sa visite médicale

Donald Trump, qui à 78 ans est le président le plus âgé jamais élu aux Etats-Unis, et qui a été accusé pendant son premier mandat de ne pas être transparent sur sa santé, a assuré vendredi être “en pleine forme” après une visite médicale annuelle.”Dans l’ensemble, j’ai eu le sentiment d’être en pleine forme. Un bon coeur. Une bonne âme. Une très bonne âme”, a affirmé le milliardaire républicain à bord de son avion Air Force One, qui l’emmenait en Floride après une visite médicale qui s’est déroulée à l’hôpital militaire Walter Reed, en proche banlieue de Washington.En plus d’examens cardiaques, il a affirmé avoir passé un test cognitif pour être “un peu différent de Biden”.Pendant la dernière campagne présidentielle, Donald Trump avait plusieurs fois mis au défi son rival démocrate, qu’il n’avait cessé d’attaquer sur son âge, de se soumettre à un tel test.”Je ne sais pas quoi vous dire, si ce n’est que j’ai eu toutes les bonnes réponses”, a souligné le républicain.Il a précisé qu’un compte rendu de ces examens serait publié dimanche.La question de la santé du président américain est devenue particulièrement sensible à la fin de la présidence de Joe Biden, qui, achevant son mandat à 82 ans, apparaissait avec une démarche chaque jour plus raide et une élocution de plus en plus embrouillée, là où son adversaire donne l’apparence d’une plus grande vigueur physique.Donald Trump ne boit pas d’alcool et ne fume pas, mais ne cache pas son goût pour les sodas et la nourriture des chaînes de fast-food.Lors de la course à la présidentielle de 2024, il avait déjà assuré avoir passé un test cognitif et l’avoir réussi “avec brio”, sans donner aucun détail. En novembre 2023, le républicain avait simplement publié une courte lettre de son médecin affirmant qu’il était en “excellente” santé et qu’il avait perdu du poids – sans préciser combien. Depuis, le milliardaire n’a pas fourni de bulletin de santé.Joe Biden faisait publier de longs comptes-rendus très détaillés, mentionnant jusqu’à son taux de cholestérol ou le nom du médicament qu’il prenait pour ses allergies.- Coloscopie de Biden -Il avait aussi passé une coloscopie sous anesthésie générale le 19 novembre 2021, pendant laquelle la vice-présidente Kamala Harris avait brièvement assuré les fonctions présidentielles.Donald Trump a été souvent accusé par ses opposants de ne pas être transparent sur sa santé, en particulier lorsque pendant les derniers mois de son premier mandat il avait été hospitalisé plusieurs jours pour une infection au Covid-19. Un ancien médecin du républicain, Harold Bornstein, avait assuré que le président américain lui avait un jour “dicté” une lettre le présentant en excellente santé, avant qu’il ne soit élu pour la première fois.”S’il était élu, je peux affirmer sans équivoque que M. Trump sera l’individu en meilleure santé jamais élu à la présidence”, disait ce bulletin publié en décembre 2015, sans fournir aucune preuve appuyant cette assertion.En mai 2018, le Dr Bornstein, un gastroentérologue qui avait son cabinet sur Park Avenue, non loin de Central Park, avait ensuite affirmé que Donald Trump lui avait “entièrement dicté cette lettre”.

Malgré les tensions commerciales, Trump “optimiste” sur un accord avec Pékin

Après plusieurs jours de tensions croissantes avec Pékin, le président américain Donald Trump a semblé infléchir sa position, alors que la Maison Blanche le dit “optimiste” quant à la conclusion d’un accord avec la Chine, malgré une escalade dans leur duel commercial à coup de droits de douane.”Le président a signifié clairement qu’il était très ouvert à la question d’un accord avec la Chine”, a assuré la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, sans pour autant préciser pourquoi M. Trump était “optimiste”, lorsqu’un journaliste l’a pressée sur cette question.Car dans l’immédiat les tensions ne cessent de monter: Pékin a annoncé porter ses droits de douane sur l’ensemble des produits américains entrant sur son territoire à 125%, le niveau imposé par Washington pour répondre aux précédentes représailles chinoises, en plus des taxes déjà en place.Une guerre commerciale ouverte entre les deux premières puissances économiques qui inquiète de plus en plus investisseurs comme consommateurs.Les marchés boudent à la fois la devise, la dette et les actions américaines, dans un accès de défiance généralisée que l’on observe d’ordinaire envers certains pays émergents, pas pour la première puissance mondiale.Donald Trump a balayé vendredi les inquiétudes, estimant que le dollar restera “la devise de référence”, alors que le billet vert a perdu plus de 8% depuis l’investiture du républicain.Face aux incertitudes, la Fed s’est dite “absolument prête” à agir pour stabiliser les marchés financiers, si nécessaire, une action qui dépendra “des conditions que nous observerons”, a déclaré au Financial Times l’une de ses responsables, Susan Collins.Quant à la confiance des consommateurs, elle ne cesse de reculer aux Etats-Unis, comme l’a rappelé pour avril un baromètre très suivi publié vendredi par l’Université du Michigan, un recul “généralisé et unanime quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’études, le lieu de vie ou l’appartenance politique”, selon l’enquête.Le président américain a malgré tout estimé sur son réseau Truth Social que sa politique en matière de droits de douane “fonctionnait vraiment bien”, concentrant depuis mercredi ses foudres douanières sur la Chine, après avoir dans un premier temps ciblé l’ensemble des partenaires commerciaux des Etats-Unis.S’il est persuadé que la Chine veut négocier, le communiqué du ministère chinois des Finances annonçant une nouvelle hausse des droits de douane signale plutôt un enlisement du duel.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine ne sont plus viables sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, a-t-il averti.- Demande d’enquête -Mercredi, M. Trump avait fait en partie marche arrière dans son assaut protectionniste en suspendant pour 90 jours des surtaxes douanières visant les partenaires commerciaux des Etats-Unis, sauf pour Pékin, tout en laissant en place certains droits de douane augmentés et une taxe plancher de 10%.La Chine a été finalement frappée par une taxe totale monumentale de 145%, soit 125% s’ajoutant à des droits de douane de 20% préexistants.Cette annonce du président américain avait entraîné l’euphorie sur les marchés financiers, Wall Street connaissant au final une des meilleures séances de son histoire alors que la place boursière s’enfonçait encore en début de journée.Tôt mercredi, Donald Trump avait écrit sur son réseau social que “c’est le bon moment pour acheter”, avant d’annoncer cette suspension quelques heures plus tard, un message qui a poussé vendredi plusieurs sénateurs démocrates à demander au gendarme boursier américain, la SEC, d’ouvrir une enquête.Ils souhaitent que l’instance vérifie si “les annonces douanières ont enrichi les proches et les amis de l’administration aux dépens du public américain” qui auraient notamment “eu préalablement connaissance de la pause tarifaire”, ce qui constituerait un délit d’initié.Pris entre deux feux, les Européens tentent de leur côté de négocier avec Washington, tout en devant composer avec Pékin.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à “rectifier” le déficit commercial des Européens avec la Chine mais sans “entraver le potentiel de croissance des relations” avec Pékin.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte aux droits de douane américains. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.burs-aue-els/pno

Malgré les tensions commerciales, Trump “optimiste” sur un accord avec Pékin

Après plusieurs jours de tensions croissantes avec Pékin, le président américain Donald Trump a semblé infléchir sa position, alors que la Maison Blanche le dit “optimiste” quant à la conclusion d’un accord avec la Chine, malgré une escalade dans leur duel commercial à coup de droits de douane.”Le président a signifié clairement qu’il était très …

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Malgré les tensions commerciales, Trump “optimiste” sur un accord avec Pékin

Après plusieurs jours de tensions croissantes avec Pékin, le président américain Donald Trump a semblé infléchir sa position, alors que la Maison Blanche le dit “optimiste” quant à la conclusion d’un accord avec la Chine, malgré une escalade dans leur duel commercial à coup de droits de douane.”Le président a signifié clairement qu’il était très ouvert à la question d’un accord avec la Chine”, a assuré la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, sans pour autant préciser pourquoi M. Trump était “optimiste”, lorsqu’un journaliste l’a pressée sur cette question.Car dans l’immédiat les tensions ne cessent de monter: Pékin a annoncé porter ses droits de douane sur l’ensemble des produits américains entrant sur son territoire à 125%, le niveau imposé par Washington pour répondre aux précédentes représailles chinoises, en plus des taxes déjà en place.Une guerre commerciale ouverte entre les deux premières puissances économiques qui inquiète de plus en plus investisseurs comme consommateurs.Les marchés boudent à la fois la devise, la dette et les actions américaines, dans un accès de défiance généralisée que l’on observe d’ordinaire envers certains pays émergents, pas pour la première puissance mondiale.Donald Trump a balayé vendredi les inquiétudes, estimant que le dollar restera “la devise de référence”, alors que le billet vert a perdu plus de 8% depuis l’investiture du républicain.Face aux incertitudes, la Fed s’est dite “absolument prête” à agir pour stabiliser les marchés financiers, si nécessaire, une action qui dépendra “des conditions que nous observerons”, a déclaré au Financial Times l’une de ses responsables, Susan Collins.Quant à la confiance des consommateurs, elle ne cesse de reculer aux Etats-Unis, comme l’a rappelé pour avril un baromètre très suivi publié vendredi par l’Université du Michigan, un recul “généralisé et unanime quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’études, le lieu de vie ou l’appartenance politique”, selon l’enquête.Le président américain a malgré tout estimé sur son réseau Truth Social que sa politique en matière de droits de douane “fonctionnait vraiment bien”, concentrant depuis mercredi ses foudres douanières sur la Chine, après avoir dans un premier temps ciblé l’ensemble des partenaires commerciaux des Etats-Unis.S’il est persuadé que la Chine veut négocier, le communiqué du ministère chinois des Finances annonçant une nouvelle hausse des droits de douane signale plutôt un enlisement du duel.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine ne sont plus viables sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, a-t-il averti.- Demande d’enquête -Mercredi, M. Trump avait fait en partie marche arrière dans son assaut protectionniste en suspendant pour 90 jours des surtaxes douanières visant les partenaires commerciaux des Etats-Unis, sauf pour Pékin, tout en laissant en place certains droits de douane augmentés et une taxe plancher de 10%.La Chine a été finalement frappée par une taxe totale monumentale de 145%, soit 125% s’ajoutant à des droits de douane de 20% préexistants.Cette annonce du président américain avait entraîné l’euphorie sur les marchés financiers, Wall Street connaissant au final une des meilleures séances de son histoire alors que la place boursière s’enfonçait encore en début de journée.Tôt mercredi, Donald Trump avait écrit sur son réseau social que “c’est le bon moment pour acheter”, avant d’annoncer cette suspension quelques heures plus tard, un message qui a poussé vendredi plusieurs sénateurs démocrates à demander au gendarme boursier américain, la SEC, d’ouvrir une enquête.Ils souhaitent que l’instance vérifie si “les annonces douanières ont enrichi les proches et les amis de l’administration aux dépens du public américain” qui auraient notamment “eu préalablement connaissance de la pause tarifaire”, ce qui constituerait un délit d’initié.Pris entre deux feux, les Européens tentent de leur côté de négocier avec Washington, tout en devant composer avec Pékin.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à “rectifier” le déficit commercial des Européens avec la Chine mais sans “entraver le potentiel de croissance des relations” avec Pékin.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte aux droits de douane américains. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.burs-aue-els/pno

Discothèque de Saint-Domingue: bilan final de 221 morts, identifications des corps toujours en cours

Le bilan définitif de l’effondrement d’une discothèque à Saint-Domingue est de 221 morts, selon le rapport final publié par la présidence dominicaine, mais des familles sans nouvelles de leurs proches attendent encore vendredi soir la fin du processus d’identification des corps.Selon ce bilan final de la catastrophe survenue le 8 avril, il y a eu “221 victimes” et “189 personnes secourues” pendant les “59 heures” de “travail sans discontinuité” des équipes de secours. Devant la morgue, des dizaines de proches attendent, dans six tentes, qu’on leur remette un corps. Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle, mégaphone à la main, des proches à se faire connaître. Vendredi soir, les autorités ont annoncé que 191 autopsies et identifications avaient été réalisées, contre 123 un peu plus tôt. Pour accélérer le processus, 12 médecins légistes ont été embauchés, avaient indiqué le parquet et le ministère de la Santé. Des tables supplémentaires ont également été installées pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte.- “C’est angoissant” -Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit. On nous a remis un sac et on nous a dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle”, relate-t-il, attendant de recevoir la bonne dépouille “pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”.”C’était la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”, se remémore M. Medina.Yuni Garcia a, elle, perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi”.”Il était agent de sécurité de la discothèque depuis dix ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, raconte-t-elle. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant, l’attente de remise des corps”, continue Yuni Garcia.Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite.- “Il faut des réponses” -Dans une liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington, qui a présenté “ses plus sincères condoléances” au président Luis Abinader, a annoncé vendredi le décès de “plusieurs citoyens américains” sans donner de chiffres. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles ont eu lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Pérez, 69 ans, la star du merengue qui se produisait au Jet Set au moment du drame. “Le peuple dominicain est en deuil avec l’énorme quantité de décès (…) nous sommes très tristes”, a affirmé vendredi le président Luis Abinader à la presse. Il a souligné qu’il fallait “des réponses à ce qui s’est passé. Pourquoi cela s’est passé. Comment cela s’est passé. En attendant nous allons pleurer les nôtres, et ensuite trouver ces réponses”.A présent considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République Dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey, dans l’est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus.

L’Argentine de Milei annonce un prêt de 20 milliards du FMI, libère le contrôle des changes

L’Argentine a conclu un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 20 milliards de dollars qui permettra l’assouplissement du contrôle des changes en vigueur depuis 2019 dans le pays, a annoncé vendredi le ministre de l’Economie Luis Caputo.L’accord, que le FMI devait de son côté encore officiellement confirmer, constitue un ballon d’oxygène qu’attendait fébrilement la troisième économie d’Amérique latine, à la position financière précaire — de maigres réserves de la Banque centrale — malgré les succès contre l’inflation du président ultralibéral Javier Milei après 16 mois au pouvoir.”Nous sommes parvenus à un nouvel accord avec le Fonds monétaire international”, qui permettra “de recapitaliser la Banque centrale pour avoir une monnaie plus saine, et de continuer le processus de désinflation”, a annoncé le ministre à la presse, ajoutant que le conseil d’administration du FMI se réunissait vendredi soir pour valider l’accord. Selon les termes de l’accord, le peso argentin, actuellement à 1.097 pour un dollar au taux officiel (mais 1.375 au taux informel parallèle) sera autorisé à flotter entre 1.000 et 1.400 pesos pour un dollar, une bande “dont les limites seront élargies au rythme de 1% par mois”, a annoncé simultanément la Banque centrale (BCRA) dans un communiqué.- De nouveau l’accès au dollar  -Par ailleurs, et crucialement pour la vie quotidienne des Argentins, qui par méfiance historique pour leur propre devise pensent, calculent et thésaurisent en dollar, la limite d’accès à 200 dollars par mois par personne sera levée, a indiqué la BCRA. Des 20 milliards de la “facilité élargie de crédit” du FMI, “15 milliards constitueront des versements de libre disponibilité dès 2025”, a précisé la Banque centrale. Dont 12 milliards dès mardi, a souligné M. Caputo.L’accord avec le FMI va permettre, “à partir de lundi, d’en finir avec le contrôle des changes, qui a fait tant de mal, et depuis sa mise en place en 2019 affecte le fonctionnement normal de l’économie”, a ajouté le ministre, dont les équipes étaient depuis novembre en négociation avec le FMI sur l’accord.Cette injection d’argent frais est considérée comme cruciale par le gouvernement pour reconstituer les réserves de la Banque centrale et “exterminer l’inflation” durablement, selon les mots de Javier Milei.En mars, l’inflation argentine s’est établie à 3,7%, un regain sensible par rapport aux six mois précédents. Mais qui ne dément pas une tendance lourde à la désinflation depuis plus d’un an.En interannuel, elle est actuellement de 55,9% sur 12 mois, contre 211% fin 2023, au début de la présidence Milei et des premières mesures choc d’austérité, dont une forte dévaluation de plus de 52% du peso.- “Besoin comme de l’air” -“Milei a besoin de cet accord comme de l’air”, a analysé pour l’AFP Belen Amadeo, politologue à l’université de Buenos Aires. “Il en a besoin pour valider sa proposition économique, se donner plus de marge de manÅ“uvre, car si l’instabilité s’installe et l’inflation augmente, l’insécurité gagne la population qui se réfugie instantanément vers le dollar”. Au risque d’un retour à la case départ, et d’un décrochage du peso.Outre le prêt du FMI, M. Caputo a annoncé que l’Argentine pourra compter prochainement, avec l’appui d’autres organismes comme la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement, sur “des décaissements de 19 milliards de dollars qui viendront soutenir les réserves de la Banque centrale d’ici 60 jours”.Avec ces fonds, le gouvernement espère une stabilisation financière et in fine, relancer la croissance, à ce jour la pièce manquante dans la stratégie Milei, après une année 2024 en récession (-1,8%), contrecoup de l’austérité budgétaire à fort coût social de sa première année de présidence. Début 2024, la pauvreté avait bondi à 52,9%, avant de reculer à 38% au second semestre, soit à peu près le niveau d’avant la présidence Milei (41,7%) Le nouveau prêt est rien moins que le 23e accord de financement du FMI, sous diverses formes, avec l’Argentine depuis l’adhésion de celle-ci en 1956. Symbole de l’endettement chronique et du risque récurrent d’insolvabilité du pays, devenu au fil des ans le principal débiteur du Fonds, devant l’Ukraine.En 2018, l’Argentine avait obtenu un prêt massif de 44 milliards de dollars du Fonds, montant dont le pays doit encore rembourser la majeure partie, et pour lequel le gouvernement péroniste (centre-gauche) précédant Javier Milei avait — déjà — négocié un refinancement en 2022.Mais le FMI a salué a plusieurs reprises les réformes de M. Milei, reconnaissant mardi dernier encore les “progrès impressionnants réalisés par les autorités en matière de stabilisation de l’économie, étayés par un solide ancrage budgétaire”.

Une juge américaine autorise l’expulsion d’un meneur du mouvement étudiant propalestinien

Une juge administrative a validé vendredi le principe de l’expulsion par les autorités américaines d’un meneur du mouvement étudiant propalestinien, Mahmoud Khalil, qui dispose encore de recours pour rester aux Etats-Unis.Les avocats de cette figure des manifestations au sein de la prestigieuse université new-yorkaise Columbia, fils de Palestiniens et né en Syrie, avaient indiqué, avant même cette décision, leur intention de faire appel en cas de jugement défavorable.Sommé par la magistrate administrative Jamee Comans de produire des éléments à charge pour justifier son expulsion, le gouvernement américain avait communiqué jeudi une lettre signée du secrétaire d’Etat Marco Rubio.Le chef de la diplomatie américaine y explique avoir “établi que les activités et la présence” de Mahmoud Khalil sur le territoire américain pourraient “avoir des conséquences potentiellement négatives pour la politique étrangère” des Etats-Unis.Marco Rubio dit s’appuyer sur des informations des services d’immigration et du ministère de la Sécurité intérieure selon lesquelles cet ancien étudiant récemment diplômé a joué un rôle “dans des manifestations antisémites et des activités perturbatrices”.Outre l’appel, Mahmoud Khalil a engagé parallèlement une autre procédure devant un tribunal fédéral du New Jersey pour contester la légalité de sa détention.Une audition s’est tenue devant cette juridiction quelques minutes après l’annonce de la décision dans la procédure d’immigration, pour que les avocats de Mahmoud Khalil rendent compte au juge fédéral Michael Farbiarz des derniers développements dans l’autre procédure.Titulaire d’une carte de résident permanent (carte verte), cet ancien étudiant de Columbia a été interpellé le 8 mars et placé en détention à Jena, en Louisiane, dans un centre de rétention des services américains d’immigration (ICE).”Le combat pour ramener Mahmoud chez lui est loin d’être terminé”, a commenté dans un communiqué Noor Zafar, une des avocates de l’activiste.- “Bon débarras” -Après que la juge Comans a prononcé son jugement, Mahmoud Khalil a regretté qu'”aucun des principes” de respect du droit et des procédures n’aient été appliqués par la magistrate.”C’est exactement pour ça que l’administration Trump m’a envoyé devant ce tribunal, à plus de 1.500 km de chez moi”, a ajouté celui qui possède la nationalité algérienne.”Mahmoud Khalil déteste les Etats-Unis et nos valeurs”, a réagi sur X la ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem. “Quand vous prônez la violence, glorifiez des terroristes (…) et que vous harcelez des juifs, (…) vous ne devriez pas être dans ce pays. Bon débarras.”Hormis la lettre de Marco Rubio, le gouvernement américain n’a produit, à l’appui de ses accusations, aucun élément tangible.Pour Marc van der Hout, autre avocat du militant propalestinien, le gouvernement américain se livre, dans cette procédure, “à une instrumentalisation du droit des étrangers pour empêcher la dissidence”.Depuis son arrestation pour son rôle de porte-parole de la contestation contre la guerre à Gaza sur le campus new-yorkais, Mahmoud Khalil est devenu le symbole de la volonté du président américain de museler ce mouvement étudiant, qui relève selon lui de l’antisémitisme.L’administration Trump a lancé une vaste offensive contre des universités américaines en les accusant de laisser prospérer l’antisémitisme et de ne pas protéger les étudiants juifs.Le gouvernement a supprimé ou menacé de supprimer des milliards de dollars de fonds fédéraux à Columbia, Harvard, Princeton et plusieurs autres établissements.L’offensive s’est poursuivie cette semaine, de nombreuses universités ayant confirmé que les visas de certains de leurs étudiants avaient été révoqués. Selon le décompte des médias américains, plusieurs centaines d’étudiants sont concernés.pho-gw-tu-arb/ph