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Ligue des nations: les Bleues n’y arrivent pas et ne verront pas la finale

Les Bleues n’y arrivent toujours pas contre l’Allemagne: malgré une intensité retrouvée, l’équipe de France a fait match nul (2-2) mais ne verra pas la finale de la Ligue des nations face à l’Espagne après sa défaite de l’aller (1-0).Les scenarii se ressemblent et les leçons sont toujours les mêmes contre l’Allemagne avec trois échecs en trois mois. Les Bleues ont trop gâché devant le but et l’Allemagne a eu besoin de si peu d’occasions pour transpercer deux fois la défense bleue. D’abord Nicole Anyomi à la 12e minute, qui a effacée trop facilement Maëlle Lakrar avant d’enchaîner une frappe limpide en pleine lucarne (1-1, 12e). Puis, Klara Bühl s’est défaite aisément d’Elisa De Almeida pour frapper dans un angle fermé et sous la barre transversale de Pauline Peyraud-Magnin (2-1, 50e). Les Allemandes ont failli marquer un troisième, annulé pour une position de hors-jeu (67e).Les Tricolores – qui ont retrouvé mardi la capitaine Griedge Mbock et Sakina Karchaoui – avaient pourtant meilleure mine mardi soir à Caen et rien n’a ressemblé au match de Düsseldorf. Trois jours après la défaite (1-0) en demie aller, les Bleues ont tout changé: elles sont beaucoup mieux rentrées dans le match, étaient agressives dans les duels, ont pressé haut, ont mis davantage de liant entre les lignes et étaient présentes sur les seconds ballons. Avec l’envie de tout renverser et de créer le “petit exploit”, elles ont produit le jeu qu’elles avaient proposé en phase de groupe de l’Euro cet été, avant de se faire stopper par les mêmes Allemandes en quart de finale (1-1, tab 6-5).Jouant très haut et grâce à un fort pressing, elles ont mis les ingrédients pour marquer dès la 3e minute: lancée par Selma Bacha très en jambes, Melvine Malard a repris de la tête le centre de la gauchère dans le petit filet du but allemand (1-0, 3e).- Mateo redonne l’espoir en vain -Alignée à la place de Marie Katoto – blessée -, la joueuse de Manchester United a raté ce qu’il ne fallait pas, avec une balle de doublé dans les pieds (32e). Au lieu de passer à Grace Geyoro, seule, elle a tenté de frapper en puissance sur la gardienne allemande, avant de tirer de nouveau (35e).En première période, les Bleues ont poussé et avaient la place pour renverser le match, comme sur le but refusé pour hors-jeu de Delphine Cascarino (37e), qui a aussi tenté un tir pas assez dangereux (41e). Mais ces beaux mouvements ont été trop peu vus en seconde période, malgré une frappe de Kadidiatou Diani (81e) et l’égalisation de Clara Mateo en fin de match (2-2, 89e), qui a redonné un peu d’espoir, en vain. Trois mois après la nouvelle élimination en quart de finale de l’Euro contre les mêmes Allemandes (1-1, tab 6-5), les Françaises continuent de reculer, sans réussir d’exploit, sous les yeux de 18.000 spectateurs dont le président de la FFF Philippe Diallo et de Didier Deschamps, présent pour la première fois à un match des Bleue depuis 2019.Malgré ces deux échecs consécutifs, Laurent Bonadei devrait être maintenu à son poste, selon deux sources proches du dossier. Mais en cas de défaites pour la troisième place de la Ligue des nations face à la Suède les 28 et 2 décembre, il pourrait se retrouver fortement sous pression, alors que son contrat court jusqu’à la Coupe du monde 2027, selon une des deux sources.les Bleues ne joueront donc pas une seconde finale de Ligue des nations face à l’Espagne comme en 2024 – car les attaquantes ne se sont toujours pas hissées à leur meilleur niveau aux moments les plus importants. Mardi soir en était un, elles sont encore passées à côté. 

Scènes de guerre à Rio: 64 morts dans son opération policière la plus meurtrière

Des favelas de Rio de Janeiro ont connu mardi des scènes de guerre, avec la mort d’au moins 64 personnes dans l’opération policière la plus meurtrière de l’histoire de la ville, lancée contre l’un des gangs de narcotrafiquants du Brésil.Les raids musclés des forces de l’ordre sont, malgré leur efficacité contestée, fréquents à Rio. Ils visent notamment les favelas, quartiers pauvres et densément peuplés vivant souvent sous le joug de trafiquants de drogue.Mais l’opération de mardi, par son ampleur et sa violence, a créé un choc. Jusqu’au Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, qui s’est dit “horrifié” et a demandé des “enquêtes rapides”.Le gouverneur de droite de l’Etat de Rio, Claudio Castro, a annoncé que “60 criminels” avaient été “neutralisés”. Quatre policiers ont été également tués, a indiqué à l’AFP une source au sein de ses services.Tirs intenses, barricades, incendies: l’opération, mobilisant 2.500 agents, s’est concentrée sur deux ensembles de favelas du nord de Rio, Complexo da Penha et Complexo do Alemao, situées à proximité de l’aéroport international.A l’hôpital Getulio Vargas, d’où l’on entendait les rafales tirées non loin, un défilé ininterrompu de véhicules déposait devant l’entrée des cadavres et des blessés par balles, policiers, délinquants présumés ou simples habitants, a constaté un photographe de l’AFP.A Vila Cruzeiro, une favela du Complexo da Penha, des policiers lourdement armés gardaient une vingtaine de jeunes hommes interpellés. Serrés les uns contre les autres, ils étaient assis par terre la tête baissée, pieds et torse nus.”Tout le monde est terrorisé”, a dit à l’AFP sous couvert de l’anonymat, par peur de représailles, la responsable d’un projet social qui est en contact à distance avec des habitants du Complexo da Penha.- “Chaos” -Jusqu’à présent, l’opération policière la plus meurtrière à Rio, ville de plus de 6 millions d’habitants, avait eu lieu durant la pandémie de Covid-19, en 2021, quand 28 personnes étaient mortes en une seule journée dans la favela de Jacarezinho.Le gouverneur a aussi annoncé l’arrestation mardi de “81 criminels”, ainsi que la saisie de 75 fusils d’assaut et d'”une énorme quantité de drogue”.”Plus de 200.000 résidents demeurent affectés par la fermeture des écoles et les unités de santé aux services suspendus”, a indiqué l’Assemblée législative de l’Etat de Rio.”Il n’y a pas de bus, on est bloqué en plein chaos”, a dit à l’AFP Regina Pinheiro, retraitée de 70 ans qui tentait de rentrer chez elle.Stratégie courante des gangs lors des affrontements avec la police, “plus de cinquante bus ont été utilisés comme barricades”, a précisé le syndicat des entreprises d’autobus de Rio.- Drones -L’opération vise à “combattre l’expansion territoriale du Comando Vermelho (Commando rouge)”, l’une des principales factions criminelles du Brésil, implantée dans plusieurs Etats du pays, a précisé le gouvernement de l’Etat de Rio sur le réseau social X.Les policiers ont mobilisé deux hélicoptères, 32 véhicules blindés et “douze véhicules de démolition” utilisés pour détruire des barricades.Le gouverneur Claudio Castro a publié sur X une vidéo d’un drone lançant un projectile depuis le ciel nuageux.”C’est comme ça que la police de Rio est reçue par les criminels: avec des bombes lancées par des drones”, a commenté cet allié de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, dénonçant du “narcoterrorisme”.- “Enorme tragédie” -Des spécialistes et organisations de défense des droits humains critiquent la stratégie des forces de sécurité, la jugeant peu efficace contre les organisations criminelles.”Une opération policière qui entraîne la mort de plus de 60 habitants et policiers est une énorme tragédie”, a déclaré César Munoz, directeur de l’ONG Human Rights Watch au Brésil. Il a réclamé l’ouverture d’enquêtes sur “chaque mort”.”La politique de Claudio Castro traite les favelas comme des territoires ennemis, où règne le permis de tuer”, a accusé le député de gauche Henrique Vieira.La commission des droits de l’homme de l’Assemblée législative de Rio a annoncé qu’elle exigerait “des explications sur les circonstances de l’action, qui a de nouveau transformé les favelas de Rio en un théâtre de guerre et de barbarie”, selon Dani Monteiro, présidente de la commission.En 2024, environ 700 personnes sont mortes lors d’interventions des forces de l’ordre à Rio, soit presque deux par jour.

Le méga ouragan Melissa frappe la Jamaïque avant de partir vers Cuba

Le très puissant ouragan Melissa a traversé mardi la Jamaïque, arrachant sur son passage toitures et arbres et provoquant des pluies diluviennes, ce qui fait craindre des dégâts considérables, et se dirige désormais vers Cuba.Avec des vents soutenus se rapprochant des 300 kilomètres par heure, l’ouragan alors de catégorie 5, soit la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson, a frappé de plein fouet l’ouest de la Jamaïque à la mi-journée.Il s’agissait d’un des ouragans les plus puissants recensés, et du pire à toucher la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques.Par ordre de comparaison, l’ouragan Katrina, qui avait ravagé il y a 20 ans la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis et fait plus de 1.000 morts, était plus faible.Après avoir perdu un peu en puissance et été rétrogradé en catégorie 4, Melissa a commencé à quitter la Jamaïque en direction de Cuba vers 21H00 GMT, a annoncé le Centre national américain des ouragans (NHC), en prévenant qu’il restait toutefois “extrêmement dangereux”. Les ravages qu’il a causés en Jamaïque sont “catastrophiques”, a déclaré à CNN le ministre de l’Environnement, Matthew Samuda, faisant état d’inondations dans toutes les régions ainsi que de “graves dommages aux infrastructures publiques”.- Crocodiles -Selon des médias locaux, l’ouragan a notamment arraché le toit d’un hôpital à Saint Elizabeth, dans l’ouest du pays. A Saint Catherine, au centre de la Jamaïque, la rivière Rio Cobre est sortie de son lit et les vents puissants ont arraché des clôtures et toits, a constaté un photographe de l’AFP.La capitale Kingston a elle été relativement épargnée, selon Mathue Tapper, un habitant de 31 ans. “J’ai l’impression que le pire est passé”, a-t-il confié à l’AFP, disant par contre être très inquiet pour les zones rurales.Des bourrasques extrêmement violentes, ainsi que des inondations côtières sévères et des pluies diluviennes pouvant provoquer des glissements de terrain catastrophiques étaient attendues à travers le pays.Le Premier ministre, Andrew Holness, avait notamment mis en garde contre le risque de dégâts majeurs dans l’ouest du pays et les autorités avaient appelé la population à faire preuve de vigilance vis-à-vis des crocodiles, qui du fait des inondations pourraient s’avérer une menace.Dans ce type de catastrophe, “l’eau tue beaucoup plus de personnes que le vent”, avait rappelé en amont le météorologue Kerry Emanuel, insistant sur le rôle joué par le changement climatique.En réchauffant les mers, ce dernier entraîne l’intensification rapide d’un plus grand nombre de tempêtes, comme ce fut le cas pour l’ouragan Melissa.- Refus d’évacuer -Selon la Croix-Rouge, au moins 1,5 des 2,8 millions d’habitants de l’île pourraient être affectés par l’ouragan, qui avant même de toucher terre a fait trois morts dans le pays qui se préparait à son arrivée, ainsi que trois autres en Haïti et un en République dominicaine.L’ONU a annoncé mardi son intention d’acheminer dès que possible par avion quelque 2.000 kits de secours vers la Jamaïque depuis la Barbade.Le dernier ouragan majeur à avoir frappé la Jamaïque est Gilbert, en septembre 1988. Moins puissant que Melissa, il avait fait 40 morts et causé d’énormes dégâts.Le pays, dont l’économie dépend beaucoup du tourisme, avait fermé son aéroport international ainsi que ses ports en amont. Si des touristes avaient pu quitter le territoire, 25.000 autres y sont restés, a détaillé mardi le gouvernement. Tout comme les habitants, ils avaient reçu pour consigne de s’abriter dans des chambres d’hôtel ou dans des abris anti-ouragans, et d’attendre pour sortir que l’ouragan finisse de traverser le territoire mardi.Mais de nombreux habitants avaient refusé d’obéir à ces directives. “Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas”, avait expliqué à l’AFP lundi Roy Brown, un plombier-carreleur qui refusait d’évacuer.L’ouragan Melissa devrait toucher Cuba tôt mercredi, avant de se rapprocher du sud des Bahamas et de l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.burs-cha/cyb

Soudan: craintes d’exactions massives après la prise d’El-Facher par les paramilitaires

Les craintes s’amplifient mardi pour la population civile dans le Soudan en guerre, après des accusations d’exactions massives dans la ville clé d’El-Facher prise par les paramilitaires, et la mort de cinq bénévoles du Croissant-Rouge.Dernier bastion de l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane au Darfour, la ville a été prise dimanche par les Forces de …

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De nouvelles frappes américaines contre des bateaux de narcotrafiquants présumés font 14 morts

Les Etats-Unis ont mené lundi trois nouvelles frappes contre quatre embarcations de narcotrafiquants présumés dans le Pacifique est, faisant 14 morts, a annoncé mardi le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, portant à au moins 57 victimes le bilan de leur campagne antidrogue.”Hier (lundi), sur ordre du président (Donald) Trump, le ministère de la Guerre …

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