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Israël mène des raids meurtriers à Gaza, accuse le Hamas d’avoir attaqué ses soldats

Israël a mené mardi des frappes meurtrières dans la bande de Gaza, en accusant le Hamas, qui dément, d’avoir attaqué ses soldats en violation de l’accord de cessez-le-feu.Au moins 30 personnes sont mortes dans les frappes israéliennes dans le territoire palestinien, ravagé par deux ans de guerre avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu fragile le …

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Budget: avant le bras de fer sur la taxe Zucman, l’Assemblée alourdit la “taxe Gafam”

En plein bras de fer autour d’une taxation sur les hauts patrimoines, avec l’examen de la taxe Zucman prévue en fin de semaine, les députés se sont accordés mardi pour imposer plus lourdement les grandes entreprises de la tech.Alors que le gouvernement joue sa survie en tentant de trouver des accords avec le PS, le thème de la justice fiscale continue d’imprégner les débats budgétaires.Dans la soirée, les députés ont voté pour doubler le taux de la taxe Gafam, qui cible les grandes entreprises de la tech, passant de 3 à 6%, en dépit de l’opposition du gouvernement inquiet d’éventuelles représailles de l’administration Trump.Adoptée très largement avec 296 voix pour, contre 58, le vote n’a pourtant pas apaisé les tensions dans l’hémicycle. Et pour cause, en commission, les élus macronistes avaient initialement proposé de quintupler la taxe instaurée en 2019 par Bruno Le Maire avec un gain estimé à plusieurs milliards d’euros. Mais en séance, ils se sont finalement ravisés et ont soutenu un taux de 6% (au lieu de 15%). La raison ? le risque de “rouvrir une guerre commerciale entre la France et les Etats-Unis” a ainsi avancé le député Jean-René Cazeneuve (Renaissance).- “Soyez prudents” -Le ministre de l’Economie Roland Lescure a appelé les parlementaires à la retenue: “Si on introduit une taxe disproportionnée, on aura des représailles disproportionnées”. “Soyez prudents, je vous en conjure”, a même imploré le ministre.Dans la foulée, Les Républicains ont annoncé qu’ils ne voteraient aucune des propositions, afin de préserver les filières agricoles, de vins et spiritueux, premières touchées en cas de représailles. Ce revirement a suscité l’indignation des députés de gauche et d’extrême droite qui ont dénoncé un recul face aux pressions américaines.En début de soirée, la même alliance de la gauche et du RN avait permis le vote d’un “impôt universel” sur les multinationales. Cette mesure, qui vise à taxer les bénéfices des multinationales proportionnellement à leur activité réalisée en France et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale, pourrait rapporter 26 milliards d’euros au budget de l’État, selon ses défenseurs.Mais pour le ministre Roland Lescure, ce serait “20 milliards d’ennuis” en plus pour la France, qui rappelle qu’elle est signataire de plus de 125 conventions fiscales avec 125 pays.”Vous pouvez être fier de vous Madame Le Pen”, a-t-il lancé à la cheffe des députés d’extrême droite, s’étonnant du vote de mesures revenant “à tirer une balle dans le pied des entreprises françaises”.”La fraude fiscale quand elle n’est pas combattue, c’est les TPE et les PME françaises qui la payent”, lui a rétorqué le député RN Jean-Philippe Tanguy.- “Plus un objet” -Les mesures de justice fiscale au coeur du bras de fer entre le gouvernement et les socialistes devraient continuer d’alimenter les débats dans les prochains jours. La taxe Zucman sera probablement examinée vendredi.Le gouvernement a martelé mardi son opposition à la mesure, y compris dans sa version “allégée” proposée par les socialistes. “Pour rien au monde, on ne doit toucher au patrimoine professionnel”, a lancé le Premier ministre Sébastien Lecornu lors de la réunion du groupe LR à l’Assemblée. La taxe proposée par l’économiste Gabriel Zucman prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros. Face aux critiques, notamment sur l’inclusion de l’outil professionnel dans cette taxe, le PS a proposé une alternative: un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d’euros de patrimoine, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales. Cette version rapporterait cinq à sept milliards d’euros selon le PS, soit deux fois moins que ce qu’il attendait de la taxe Zucman.Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a de nouveau menacé l’exécutif de censure s’il n’évoluait pas.Mais sous couvert d’anonymat, un cadre socialiste admet que la taxe Zucman, tout comme sa version dite “allégée”, “ça ne va pas passer”. Il dit cependant croire à un “amendement de compromis”. “On peut imaginer un amendement où on a une taxe sur la fortune financière qui soit différentielle, avec un certain nombre d’exclusions sur le patrimoine professionnel, mais pour pallier ces exclusions on frappe les holdings”, avance-t-il.Auprès de l’AFP, un cadre macroniste affirme que la taxe Zucman revisitée n’est d’ores et déjà “plus un objet dans la négociation”, dès lors que le PS a “bien en tête que ça ne passera pas”.parl-lum-far-cma/ms

Israël mène des raids meurtriers à Gaza, accuse le Hamas d’avoir attaqué ses soldats

Israël a mené mardi des frappes meurtrières dans la bande de Gaza, en accusant le Hamas, qui dément, d’avoir attaqué ses soldats en violation de l’accord de cessez-le-feu.Au moins 30 personnes sont mortes dans les frappes israéliennes dans le territoire palestinien, ravagé par deux ans de guerre avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu fragile le 10 octobre, selon un porte-parole de la Défense civile, opérant sous l’autorité du Hamas.Malgré ces violences, le vice-président américain JD Vance a affirmé que le cessez-le-feu tenait à Gaza. “Nous savons que le Hamas ou quelqu’un d’autre à Gaza a attaqué un soldat” israélien, “mais la paix du président (Donald Trump) va tenir”.Le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a démenti dans un communiqué avoir attaqué les troupes israéliennes. “Le Hamas affirme n’avoir aucun lien avec les tirs à Rafah (sud)” et “réaffirme son engagement envers l’accord de cessez-le-feu”.Plus tôt, il avait accusé Israël de “violations” et annoncé le report de la remise, initialement prévue mardi soir, d’une nouvelle dépouille d’otage.Le Hamas a retrouvé au total deux corps d’otages ce mardi, selon un communiqué de sa branche armée sur Telegram, qui ne précise pas quand il va les rendre.Mardi, le gouvernement israélien a accusé le Hamas d’avoir mis en scène la découverte supposée d’un corps d’otage, diffusant des images pour étayer ses dires. L’AFP n’était pas en mesure d’en authentifier la date ni le lieu de tournage.Les corps d’otages sont retenus à Gaza depuis l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, qui avait lancé en riposte une offensive dévastatrice dans le territoire palestinien.La trêve a déjà été mise à l’épreuve par des violences meurtrières le 19 octobre, Israël et le Hamas s’accusant mutuellement de violation de l’accord parrainé par Donald Trump.Après une réunion sur la sécurité, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu “a ordonné à l’armée de mener immédiatement des frappes puissantes sur Gaza”, a indiqué un communiqué de son bureau.La porte-parole du gouvernement, Shosh Bedrosian, a affirmé que tout “se (faisait) en pleine coordination avec les Etats-Unis”.- “Le Hamas le paiera cher” -Le Hamas “le paiera cher après avoir attaqué les soldats (israéliens) à Gaza et violé l’accord concernant le retour des corps des otages”, a prévenu le ministre de la Défense Israël Katz, sans fournir des détails sur cette attaque.Lundi soir, le Hamas a restitué des restes d’un otage qui se sont avérés être ceux du captif Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été déjà récupérée par l’armée lors d’une opération à Gaza.Après avoir annoncé le report de la restitution du corps d’un otage “retrouvé dans un tunnel du sud de Gaza”, la branche armée du Hamas – les Brigades Ezzedine al-Qassam – a averti que “toute escalade sioniste entraverait les recherches et la récupération des corps”.Des images de l’AFP ont montré plusieurs combattants du Hamas cagoulés sortir d’un tunnel en transportant sur une civière ce qui semble être un corps enveloppé dans un linceul blanc et qui serait celui d’un otage. Une foule d’hommes et d’enfants, certains prenant des photos avec leur téléphone, se tient à proximité.Le 19 octobre, après des tirs ayant tué deux soldats à Gaza, Israël avait mené d’intenses frappes en accusant le Hamas de violation du cessez-le-feu. Le Hamas a démenti et accusé en retour Israël de “chercher des prétextes” pour bombarder Gaza.Selon un bilan du ministère de la Santé du Hamas avant les nouvelles frappes, au moins 94 Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens depuis le 10 octobre.En vertu de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre l’ensemble des 20 otages vivants qu’il retenait à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs mais il n’en a restitué que 15 jusque-là.Le Hamas affirme vouloir remettre tous les corps de captifs mais répète que les retrouver est “complexe et difficile” dans un territoire ravagé.- “Très peur” -Le Forum des familles, principale association israélienne militant pour le retour des otages, a appelé le gouvernement Netanyahu à “agir de manière décisive” contre le Hamas pour ses “violations” de l’accord.Dans la bande de Gaza assiégée par Israël et en proie à un désastre humanitaire, la peur d’un retour de la guerre hante toujours les habitants, épuisés, luttant sans cesse pour s’approvisionner en eau et en nourriture. “La question des (otages) doit être réglée afin qu’Israël ne s’en serve pas comme une excuse pour reprendre la guerre”, a dit Abdelhay al-Hajj Ahmed, 60 ans, à Jabalia (nord). “J’ai très peur que la guerre reprenne.”L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de chiffres officiels.L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.531 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Présidentielle au Cameroun: le gouvernement admet des morts, l’UE et l’UA déplorent la violence de la répression

Le gouvernement camerounais a reconnu mardi des morts dans les manifestations post-électorales, l’Union européenne et l’Union africaine déplorant pour leur part la violence de la répression après la réélection contestée du président Paul Biya, 92 ans, pour un huitième mandat.   “Des manifestations illégales se sont soldées par des pertes en vies humaines et la destruction …

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Cyberharcèlement de Brigitte Macron: prison avec sursis requise contre “instigateurs” et “suiveurs”

“J’ai confiance en la justice”: plusieurs prévenus jugés jusqu’à mardi à Paris pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron, cible d’une infox la présentant comme une femme transgenre, ont fait valoir une dernière fois mardi soir leur droit à la “liberté d’expression” et à la “satire”.Des peines de prison de trois à 12 mois avec sursis et des amendes allant jusqu’à 8.000 euros ont été requises mardi par le ministère public devant le tribunal correctionnel contre les 10 cyberharceleurs présumés de la femme du président. La décision sera rendue le 5 janvier 2026.Les réquisitions les plus lourdes ont été prononcées à l’encontre de trois prévenus: la médium Amandine Roy, le galeriste Bertrand Scholler et Aurélien Poirson-Atlan, alias Zoé Sagan, désignés comme des “instigateurs” de l’infox, selon le procureur Hervé Tétier. Les sept autres ont été qualifiés par le magistrat de “suiveurs” qui se sont “laissés aller” depuis “leur canapé.””Une petite médium du fin fond de l’Anjou est dans le viseur” de Brigitte Macron, s’est étonnée l’avocate d’Amandine Roy, parlant d'”acharnement judiciaire” contre sa cliente.La médium, contre laquelle une peine de six mois de prison avec sursis assortie de 4.000 euros d’amende a été requise, avait été relaxée le 10 juillet dans un procès pour diffamation l’opposant à Brigitte Macron et son frère. Principale prévenue dans l’affaire, elle est l’autrice d’une vidéo virale publiée en 2021 affirmant que Mme Macron n’aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel Trogneux aurait pris son identité après une transition de genre.C’est le “procès de la liberté d’expression”, a plaidé de son côté Luc Brossollet, l’avocat d’Aurélien Poirson-Atlan contre lequel 12 mois de prison avec sursis et 8.000 euros d’amende ont été requis.- Sur le “qui-vive” -Plus tôt, il avait interrogé la fille de Mme Macron, Tiphaine Auzière, couverture de magazines people à l’appui, sur la “médiatisation outrancière” du couple présidentiel, justifiant ainsi les commentaires sur leur vie privée.Très attendue au second jour du procès devant une salle comble, Mme Auzière a déploré la “dégradation des conditions de santé” de sa mère.”Ce tourbillon (de messages) qui ne s’arrête jamais a un impact croissant sur (ses) conditions de vie”, a détaillé l’avocate de 41 ans, ajoutant qu’elle en avait d’abord “sous-estimé l’ampleur”.La femme du président est sur le “qui-vive” en permanence, de peur que son image ne soit “détournée”, a-t-elle encore expliqué, en l’absence de sa mère à l’audience.- “Au pif” -Cette riposte judiciaire en France, doublée d’une plainte aux États-Unis, intervient après quatre ans de messages haineux mettant en doute le genre de la femme du chef de l’État, des messages largement relayés par les réseaux complotistes et d’extrême droite.Le couple présidentiel a engagé cet été des poursuites contre Candace Owens, une Américaine auteure d’une série de vidéos vue plusieurs millions de fois, intitulée “Becoming Brigitte” (“Devenir Brigitte”).Selon M. Poirson-Atlan, applaudi par la salle à la fin de son interrogatoire, cette podcasteuse d’extrême droite est un “phénomène de société”, “une dinguerie” qui sera “étudiée dans les écoles de journalisme”.Plusieurs personnes jugées à Paris ont relayé les publications virales de l’Américaine, se réjouissant de voir “l’affaire Brigitte” s’internationaliser.La plupart des prévenus (courtier, professeur de sport ou encore informaticien…) ont exprimé leur surprise d’avoir à répondre de publications qu’ils ont qualifiées de “satiriques”, relevant selon eux de la liberté d’expression.Beaucoup ont le sentiment d’avoir été choisis “au pif”, selon l’expression d’un avocat de la défense, parmi des milliers d’internautes. Ils sont pourtant considérés comme les plus virulents. L’un d’entre eux, Jérôme A. a dit avoir interrogé avant l’audience Grok, l’intelligence artificielle de la plateforme X,  qui a relevé “six millions” de publications sur la femme du chef de l’Etat. Cet informaticien fait partie de ceux qui ont mentionné “la bite à Brigitte” sur les réseaux.L’écart d’âge de 24 ans entre les époux Macron a par ailleurs été considéré comme un “crime sexuel” par Zoé Sagan et même une “pédophilie cautionnée par l’État” sur la plateforme d’Elon Musk.”Apolitique”, Jean-Luc M., 55 ans, deuxième adjoint au maire d’une petite commune de Saône-et-Loire, avait lui commenté une photo de Brigitte Macron en disant: “Il est monté, monté comme un cheval”. “Vous êtes élu de la République, n’y a-t-il pas dissonance ?”, l’a interrogé le président. “Pas forcément”, “je n’ai pas cherché à nuire mais à faire de la satire”, a-t-il répondu.