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Dans l’Aude, météo favorable pour les pompiers qui luttent encore contre le feu
Dans un paysage couleur cendre, les pompiers, qui ont fixé l’incendie géant de l’Aude et espèrent l’éteindre dans les prochains jours, profitent vendredi d’une météo favorable, avant une nouvelle hausse des températures et un renforcement du vent ce weekend.”L’évolution de la météo nous est favorable”, a déclaré à la presse le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, devant le poste de commandement de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, un village entouré de collines calcinées par les flammes, à l’exception de quelques vignobles.Sur une lisière sécurisée, à proximité du point de départ du feu, des pompiers s’évertuent à refroidir les dernières cendres, a constaté une journaliste de l’AFP.”On est dans une phase de surveillance pour vérifier qu’il n’y ait pas des réactivations du feu, des points chauds qui apparaissent. La météo nous aide parce qu’on a un couvert nuageux et une humidité qui est bien remontée”, a déclaré sur place le lieutenant-colonel Vincent Fabre, en charge des opérations à l’avant du feu.Cependant, “le ciel bas”, qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est “défavorable pour les moyens aériens”, a déclaré le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations.Un hélicoptère bombardier d’eau a cependant été utilisé vendredi, ont précisé dans l’après-midi les pompiers à l’AFP. Quant aux avions, “ils ne sont pas adaptés à la phase actuelle”, ont-ils expliqué.”Les avions sont adaptés à une phase de lutte active quand il y a les flammes. Là , on n’est pas du tout dans cette configuration” depuis que le feu a été fixé jeudi soir, ont-ils encore dit.Par la suite, la météo devrait être moins favorable. “L’Aude sera placée en vigilance orange à la canicule” à partir de samedi, note la préfecture dans un communiqué.Et, selon Météo-France, le vent devrait s’intensifier aussi.- “Vigilance absolue”-“Les pompiers vont faire le maximum, avant le retour de la tramontane” ce week-end, a déclaré à l’AFP la présidente du conseil départemental de l’Aude, Hélène Sandragné, ajoutant: “C’est un soulagement que le feu soit fixé mais une vigilance absolue reste de mise”.L’incendie a parcouru 17.000 hectares de végétation, dont 13.000 ont brûlé, depuis mardi après-midi, selon la sécurité civile.  Parti vers 16H00 de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcassonne, le sinistre a fait un mort, une femme de 65 ans, et 23 blessés: cinq habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 18 sapeurs-pompiers, dont un grave, selon la préfecture.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route à Ribaute, selon la gendarmerie.Le parquet de Carcassonne a indiqué à l’AFP ne pas connaître encore son origine.Les gendarmes font du porte à porte à Ribaute et dans les communes proches pour rassembler davantage d’éléments pour l’enquête, a constaté un photographe de l’AFP.- “Mobilisation intense” -“La mobilisation des sapeurs pompiers restera intense sur le terrain dans les jours à venir”, selon la préfecture qui a interdit l’accès aux massifs forestiers audois jusqu’à dimanche inclus.Pour elle, “les axes fermés à la circulation restent pour l’essentiel non reconnus et donc potentiellement encore dangereux, notamment du fait de la présence de câbles électriques sur les routes”.Le préfet de l’Aude, Christian Pouget, avait précisé jeudi que quelque 2.000 personnes évacuées n’avaient pas encore pu rentrer chez elles.”Des retours se font au cas par cas, mais il est trop tôt pour envisager une réintégration complète des habitants”, a indiqué la préfecture vendredi.M. Pouget a également affirmé que l’incendie ne serait pas “déclaré éteint avant plusieurs jours”, ajoutant qu'”il y a encore beaucoup de travail”.Un millier de pompiers restaient engagés vendredi, contre près de 2.000 la veille.Vendredi matin, 1.300 foyers étaient encore privés d’électricité. Des travaux sur le réseau devraient permettre de ramener ce nombre à 300 vendredi soir, selon la préfecture.”Au plus fort de la crise, 5.000 foyers ont été privés d’électricité”, selon la préfecture qui recommande d’annuler tous les événements publics et privés prévus ce weekend.Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé 54 véhicules.C’est le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.
Vents violents en Grèce : mort de deux touristes, incendies, trafic maritime perturbé
Deux touristes vietnamiens sont morts vendredi sur l’île de Milos en mer Egée, en Grèce, où des vents violents ont fortement perturbé le trafic maritime des ferries vers les îles au pic de la saison touristique, tandis que des incendies de forêt se sont déclarés à travers le pays.Deux personnes ont été retrouvées dans la mer, près de la plage de Sarakininiko, sur l’île de Milos dans les Cyclades.”C’étaient des touristes vietnamiens faisant partie d’un groupe de croisière. La femme est tombée à l’eau et l’homme a apparemment essayé de la sauver, tous les deux sont morts”, a indiqué à l’AFP une responsable du bureau de presse de la police portuaire.Les accidents maritimes et les noyades sont fréquents pendant la saison tourstique en Grèce.En raison de rafales de 88 km/h, qui soufflent surtout en mer Egée et des températures qui vont atteindre 35°C dans certaines régions, le ministère de la Protection civile a placé certaines régions du pays, surtout l’Attique – agglomération d’Athènes -, l’est du Péloponnèse et la Crète, “en vigilance rouge” en raison d'”un très fort risque d’incendies”.Un feu de forêt s’est déclaré vendredi après-midi à Keratéa, une commune balnéaire à 43km dans le sud-est d’Athènes où les flammes attisées par les vents ravagent des broussailles et une pinède, selon les pompiers.- Ferries cloués au port -Dix-huit bombardiers d’eau, sept hélicoptères et plus de 200 pompiers luttaient contre cet incendie qui a provoqué un épais nuage gris de fumée.La télévision publique Ert a diffusé des images d’une maison entourée des flammes à Keratea alors que le ministère de la Protection civile avait auparavant envoyé des messages pour l’évacuation des habitants de Keratéa.Au moins trois autres incendies se sont également déclarés à Aspropyrgos, zone industrielle à 50km d’Athènes ainsi que dans l’ouest du Péloponnèse et sur l’île de Céphallonie, en mer Ionienne (ouest).En raison de forts vents en mer Egée (est) le trafic maritime a été perturbé et la plupart de ferries assurant des liaisons avec les îles de Cyclades ou de Dodécannèse, très prisées en été, ont été contraints de rester à quai au Pirée, grand port près d’Athènes empêchant les déplacements de nombreux touristes, au pic de la saison. En fin de matinée au moins trois ferries sont finalement partis pour les îles cycladiques de Paros et Santorin ainsi que pour la Crète tandis que les itinéraires vers les îles du Dodecannèse (sud-est) prévus en fin d’après-midi, seront effectués, a assuré la police portuaire.Des centaines de touristes impatients se sont rassemblés à devant un ferry à destination des îles des Cyclades, Paros et Naxos vendredi après-midi, attendant des nouvelles d’un éventuel départ. – “Enormes fils d’attente” -À proximité, des voyageurs bloqués formaient une immense file d’attente devant un guichet et se promenaient en passant des appels désespérés dans le but de réorganiser leurs trajets.”Il y a d’énormes files d’attente, un énorme vacarme, tout le monde attend sous le soleil et c’est un moment très difficile”, a déploré à l’AFP un touriste américain, Philip Elias. Le vent fort du nord, appelé “meltem”, est habituel en mer Egée surtout en août, entraînant souvent des annulations de liaisons maritimes. Située en Méditerranée orientale, très exposée au changement climatique, la Grèce est chaque année touchée par de graves incendies. De nombreux incendies ont eu lieu depuis juin dans le pays, dont un sur l’île de Chios (nord-est de l’Egée) qui avait dévasté plus de 4.000 hectares, et un autre dans l’ouest de Péloponnèse en juillet, plus de 1.000 hectares.Il y a deux semaines, à la suite d’une canicule prolongée avec des températures ayant dépassé les 45°C, de nombreux incendies s’étaient déclarés à travers le pays, dont l’un près d’Athènes, qui avait entraîné des évacuations d’habitants et endommagé des habitations.Â
Trump préside à la signature d’un accord “historique” entre Arménie et Azerbaïdjan
L’Arménie et l’Azerbaïdjan vont signer vendredi à Washington un accord de paix qualifié d'”historique” par Donald Trump, censé mettre fin au conflit territorial qui les oppose depuis des décennies, et permettre aux Etats-Unis d’avancer leurs pions dans une région hautement stratégique.”Beaucoup de dirigeants ont tenté de mettre fin à la guerre, sans succès, jusqu’à maintenant, grâce à +TRUMP+”, a claironné le président américain jeudi soir sur son réseau Truth Social.Donald Trump, qui estime mériter le prix Nobel de la paix pour ses efforts de médiation dans divers conflits, a précisé qu’une “cérémonie de signature de la paix” serait organisée lors de ce “sommet historique” avec la participation du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et du Premier ministre arménien Nikol Pachinian.Le dirigeant arménien sera reçu en premier pour une entrevue avec le président américain à 14h35 à la Maison Blanche (18h35 GMT), et le leader azerbaïdjanais suivra à 15h15 (19h15 GMT). A 16h15 (20h15 GMT), les trois dirigeants doivent procéder ensemble à la signature.Les deux anciennes républiques soviétiques du Caucase vont “signer une déclaration commune” prévoyant en particulier la création d’une “zone de transit” passant par l’Arménie et reliant l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan plus à l’ouest, a indiqué Anna Kelly, une porte-parole de la Maison Blanche, vendredi dans un échange avec la presse.- TRIPP -Cette zone de transit, qui répond à une revendication de longue date de Bakou, sera nommée “Voie Trump pour la paix et la prospérité internationale” (TRIPP, son acronyme en anglais), a-t-elle précisé. Les Etats-Unis y disposeront de droits de développement. Par ailleurs, selon Anna Kelly, l’Azerbaïdjan et l’Arménie “vont signer une lettre commune demandant officiellement à l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) de dissoudre le groupe de Minsk”, créé en 1992 à des fins de médiation entre les deux pays.Interrogé sur ce que l’Arménie tirait de cet accord, un haut responsable américain a jugé qu’Erevan gagnait “le partenaire le plus énorme et le plus crucial du monde, les Etats-Unis”, mais il ne s’est pas étendu sur la question toujours très sensible du Karabakh.”Les perdants ici sont la Chine, la Russie et l’Iran”, a-t-il affirmé, sous le couvert de l’anonymat.La région contestée du Karabakh est reconnue internationalement comme faisant partie de l’Azerbaïdjan mais a été contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes arméniens après une guerre qu’ils avaient remportée à la dislocation de l’URSS, et qui avait provoqué l’exode de la quasi-totalité des Azéris qui l’habitait.Bakou a repris partiellement cette enclave lors d’une nouvelle guerre à l’automne 2020, puis entièrement lors d’une offensive éclair en septembre 2023, provoquant à son tour la fuite de plus de 100.000 Arméniens du Karabakh.- Traumatisme -Soucieux de dépasser le conflit, Bakou et Erevan se sont mis d’accord en mars sur le texte d’un traité de paix. Mais l’Azerbaïdjan, victorieux, exige que l’Arménie modifie d’abord sa Constitution pour renoncer officiellement à toute revendication territoriale sur le Karabakh, rompant ainsi ses liens avec cette région considérée par des Arméniens comme leur patrie ancestrale.Nikol Pachinian s’est déclaré prêt à s’y conformer, annonçant son intention d’organiser un référendum constitutionnel en 2027. Mais le traumatisme de la perte du Karabakh, appelé Artsakh en arménien, continue de diviser son pays.L’annonce de vendredi a relancé, parmi les partisans de Donald Trump, les appels à lui décerner le prix Nobel de la paix.”Oubliez le prix Nobel. Il devrait y avoir un prix Trump”, a commenté sur X le télévangéliste Johnnie Moore, un allié du président républicain.”Il est plus que temps que Donald Trump reçoive le prix Nobel de la paix”, avait lancé la semaine dernière sa porte-parole Karoline Leavitt, donnant pour exemples ses médiations entre l’Inde et le Pakistan, le Cambodge et la Thaïlande ou le Rwanda et la République démocratique du Congo… Mais en passant sous silence ses promesses, jusqu’ici vaines, de mettre fin aux guerres en Ukraine et à Gaza.
Trump préside à la signature d’un accord “historique” entre Arménie et Azerbaïdjan
L’Arménie et l’Azerbaïdjan vont signer vendredi à Washington un accord de paix qualifié d'”historique” par Donald Trump, censé mettre fin au conflit territorial qui les oppose depuis des décennies, et permettre aux Etats-Unis d’avancer leurs pions dans une région hautement stratégique.”Beaucoup de dirigeants ont tenté de mettre fin à la guerre, sans succès, jusqu’à maintenant, grâce à +TRUMP+”, a claironné le président américain jeudi soir sur son réseau Truth Social.Donald Trump, qui estime mériter le prix Nobel de la paix pour ses efforts de médiation dans divers conflits, a précisé qu’une “cérémonie de signature de la paix” serait organisée lors de ce “sommet historique” avec la participation du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et du Premier ministre arménien Nikol Pachinian.Le dirigeant arménien sera reçu en premier pour une entrevue avec le président américain à 14h35 à la Maison Blanche (18h35 GMT), et le leader azerbaïdjanais suivra à 15h15 (19h15 GMT). A 16h15 (20h15 GMT), les trois dirigeants doivent procéder ensemble à la signature.Les deux anciennes républiques soviétiques du Caucase vont “signer une déclaration commune” prévoyant en particulier la création d’une “zone de transit” passant par l’Arménie et reliant l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan plus à l’ouest, a indiqué Anna Kelly, une porte-parole de la Maison Blanche, vendredi dans un échange avec la presse.- TRIPP -Cette zone de transit, qui répond à une revendication de longue date de Bakou, sera nommée “Voie Trump pour la paix et la prospérité internationale” (TRIPP, son acronyme en anglais), a-t-elle précisé. Les Etats-Unis y disposeront de droits de développement. Par ailleurs, selon Anna Kelly, l’Azerbaïdjan et l’Arménie “vont signer une lettre commune demandant officiellement à l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) de dissoudre le groupe de Minsk”, créé en 1992 à des fins de médiation entre les deux pays.Interrogé sur ce que l’Arménie tirait de cet accord, un haut responsable américain a jugé qu’Erevan gagnait “le partenaire le plus énorme et le plus crucial du monde, les Etats-Unis”, mais il ne s’est pas étendu sur la question toujours très sensible du Karabakh.”Les perdants ici sont la Chine, la Russie et l’Iran”, a-t-il affirmé, sous le couvert de l’anonymat.La région contestée du Karabakh est reconnue internationalement comme faisant partie de l’Azerbaïdjan mais a été contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes arméniens après une guerre qu’ils avaient remportée à la dislocation de l’URSS, et qui avait provoqué l’exode de la quasi-totalité des Azéris qui l’habitait.Bakou a repris partiellement cette enclave lors d’une nouvelle guerre à l’automne 2020, puis entièrement lors d’une offensive éclair en septembre 2023, provoquant à son tour la fuite de plus de 100.000 Arméniens du Karabakh.- Traumatisme -Soucieux de dépasser le conflit, Bakou et Erevan se sont mis d’accord en mars sur le texte d’un traité de paix. Mais l’Azerbaïdjan, victorieux, exige que l’Arménie modifie d’abord sa Constitution pour renoncer officiellement à toute revendication territoriale sur le Karabakh, rompant ainsi ses liens avec cette région considérée par des Arméniens comme leur patrie ancestrale.Nikol Pachinian s’est déclaré prêt à s’y conformer, annonçant son intention d’organiser un référendum constitutionnel en 2027. Mais le traumatisme de la perte du Karabakh, appelé Artsakh en arménien, continue de diviser son pays.L’annonce de vendredi a relancé, parmi les partisans de Donald Trump, les appels à lui décerner le prix Nobel de la paix.”Oubliez le prix Nobel. Il devrait y avoir un prix Trump”, a commenté sur X le télévangéliste Johnnie Moore, un allié du président républicain.”Il est plus que temps que Donald Trump reçoive le prix Nobel de la paix”, avait lancé la semaine dernière sa porte-parole Karoline Leavitt, donnant pour exemples ses médiations entre l’Inde et le Pakistan, le Cambodge et la Thaïlande ou le Rwanda et la République démocratique du Congo… Mais en passant sous silence ses promesses, jusqu’ici vaines, de mettre fin aux guerres en Ukraine et à Gaza.