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Bayrou surmonte une motion de censure, le budget adopté par l’Assemblée

François Bayrou a engrangé mercredi un premier succès, avec le vote par l’Assemblée du budget de l’Etat, grâce à la neutralité des socialistes qui ont décidé de ne pas voter une motion de censure contre son gouvernement.Seuls 128 députés, dont six socialistes, ont approuvé la motion de censure déposée par des élus LFI, communistes et écologistes, alors qu’il aurait fallu 289 voix pour faire tomber le gouvernement.Ce vote permet l’approbation par l’Assemblée nationale du budget de l’Etat pour 2025. Le Sénat se prononcera dès jeudi, et ce vote très vraisemblablement favorable actera l’adoption du texte par le Parlement.”Ce budget est une étape d’urgence”, a soutenu devant les députés le Premier ministre, qui se projette déjà pour l’après, en promettant une réforme de l’Etat et des mesures d'”ordre et d’autorité”.Les groupes PS et du Rassemblement national avaient annoncé qu’ils ne censureraient pas, au nom de la stabilité du pays. M. Bayrou devait affronter dans la soirée une deuxième motion de censure, consécutive au 49.3 engagé sur la première partie du budget de la Sécurité sociale. Celle-ci n’a pas plus de chance que la première d’être votée.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec le budget 2025, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses.Les écologistes et les communistes avaient opté pour la censure, comme les Insoumis. Le PS a choisi, de son côté, de négocier pendant des semaines avec le gouvernement pour arracher des concessions sur les retraites, les remboursements médicaux ou l’Education.Après le vote, La France insoumise a dénoncé dans un communiqué “l’interruption par le Parti socialiste du Nouveau Front populaire” et proposé une “réunion” aux autres partis de gauche ayant votée la motion de censure afin de “poursuivre (cette alliance, ndlr) sur la base d’un rassemblement loyal et clairement dans l’opposition au macronisme”.- Saint-Just -En présentant la motion, la présidente LFI de la commission des Affaires économiques Aurélie Trouvé a fustigé le “budget le plus austéritaire du XXIe siècle”, avec “la plus forte baisse de dépenses que la France ait jamais connue depuis 25 ans”.Dénonçant un “naufrage de la démocratie”, elle a invité les oppositions à voter la censure, “seule façon” d’exprimer leur rejet du gouvernement. Prenant la parole à sa suite, le député PS Emmanuel Grégoire a dû affronter les huées des bancs Insoumis. “J’entends une petite voix sur ma gauche qui me rappelle aux puretés de la vertu, comme disait Saint-Just. Je veux leur dire très amicalement que ce n’est ni dans l’outrance des mots, du verbe et des actes que se forge le chemin de la crédibilité et de la conviction”, a-t-il affirmé, avant d’ajouter: “Le bruit et la fureur fragilisent les combats”. Soulignant que le vote des socialistes “ne vaut nullement adhésion” à la politique de M. Bayrou, il a réaffirmé que ces derniers déposeraient à l’issue du débat budgétaire une motion de censure portant “sur l’ensemble de (sa) politique et en particulier sur les graves entorses au pacte républicain qu’elle incarne”.Les socialistes ont annoncé le dépôt de cette motion contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire.- Dissolution -Au nom du RN, qui a aussi écarté un vote de la censure, le député Yoann Gillet s’est montré très critique vis-à-vis d’un budget qui prévoit “d’augmenter la pression fiscale” et jugé que le “salut” ne viendrait pas “d’une censure proposée par des imposteurs” mais d’une “prochaine dissolution”.La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a promis de suivre rigoureusement “l’exécution budgétaire” en 2025 pour “tenir cette cible de 5,4%” et tirer “les leçons de ce qui s’est passé l’année dernière” lorsque l’exécutif avait laissé déraper le déficit.A la fin de cette journée chargée, François Bayrou devrait engager une nouvelle fois la responsabilité de son gouvernement par un autre 49.3 –avant un autre en fin de semaine ou début de semaine prochaine–, toujours sur le budget de la Sécurité sociale. Avec donc au total, quatre motions de censure à esquiver sur le budget.sac-parl-far-brk-fff-are-sl/hr/swi

Venezuela: au moins 5 Américains détenus selon l’ONG Foro Penal

Au moins 5 Américains sont détenus au Venezuela, a annoncé mercredi l’ONG Foro Penal, spécialiste des prisons, alors que l’émissaire spécial de Donald Trump a récemment évoqué “au moins 6″ Américains détenus dans une interview après son retour de Caracas avec six autres de ses compatriotes libérés.”5 Février. Bilan de prisonniers politiques américains au Venezuela. 7 actuellement emprisonnés, 6 libérés”, a indiqué dans un communiqué l’ONG Foro Penal, qui inclut dans les 7, deux résidents permanents aux Etats-Unis (“lawful permanent residents”).L’ONG donne les noms complets des six libérés et des sept autres détenus. En tout, elle recense 54 étrangers détenus dont une franco-américaine, 11 Espagnols et 9 Italiens.Dans une interview après son retour de Caracas, Richard Grenell, l’émissaire spécial de Donald Trump, a raconté sa mission du 31 janvier au Megyn Kelly Show. Il évoque tout d’abord 12 Américains, comptabilisant sans doute ceux avec lesquels il est rentré aux Etats-Unis: “Il y a 12 Américains, au moins, nous en avons peut-être trouvé deux autres pendant que nous étions là-bas, qui sont des otages. Ils sont détenus sur la base de chefs d’accusation très peu convaincants.”Mais quelques instants plus tard, il dit: “Il y en a au moins six. Nous pensons en avoir trouvé deux autres parce que nous avons interrogé” les détenus libérés.M. Grenell raconte aussi une anecdote: “Il est déchirant de penser que deux individus auraient pu être libérés, mais qu’ils ont pensé qu’il s’agissait d’un simulacre de plus de la part du gouvernement vénézuélien, et qu’ils ont donc refusé de jouer le jeu (se raser et se changer), ne sachant pas, ne réalisant pas que c’était pour de vrai”. L’émissaire américain assure que ces deux personnes ont été remplacées par deux autres prisonniers: “Nous n’avons appris que plus tard que le gouvernement vénézuélien a trouvé deux autres Américains pour les remplacer”.M. Grenell a souligné que l’administration américaine “travaille” à clarifier le nombre d’Américains détenus et a promis “de revenir” les chercher au Venezuela. Émissaire spécial de Donald Trump, Richard Grenell était chargé d’exiger que Caracas accepte le retour “inconditionnel” des Vénézuéliens expulsés des Etats-Unis et d’obtenir la libération des “otages” américains détenus au Venezuela.Caracas a accepté le retour des Vénézuéliens et notamment des membres des gangs, alors que l’envoyé spécial est reparti avec six Américains détenus au Venezuela.Le président Nicolas Maduro a appelé à un “nouveau départ” des relations entre Caracas et Washington après cette entrevue exceptionnelle.Malgré cette rencontre, Washington, comme une grande partie de la communauté internationale, ne reconnaît pas la victoire de M. Maduro à la présidentielle de juillet. 

Venezuela: au moins 5 Américains détenus selon l’ONG Foro Penal

Au moins 5 Américains sont détenus au Venezuela, a annoncé mercredi l’ONG Foro Penal, spécialiste des prisons, alors que l’émissaire spécial de Donald Trump a récemment évoqué “au moins 6″ Américains détenus dans une interview après son retour de Caracas avec six autres de ses compatriotes libérés.”5 Février. Bilan de prisonniers politiques américains au Venezuela. …

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Le Kremlin juge “vide de sens” la volonté de Zelensky de négocier avec Poutine

Le Kremlin a jugé mercredi “vides de sens” les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’était dit prêt la veille à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres dirigeants pour mettre fin au conflit.Près de trois ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, les appels à des pourparlers de paix se font plus pressants avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui affirme vouloir mettre fin rapidement au conflit sans avoir pour autant présenté de plan concret en ce sens.Volodymyr Zelensky a longtemps été catégoriquement opposé à tout compromis avec la Russie, mais a revu certains points de sa position ces derniers mois, notamment face aux difficultés rencontrées par son armée sur le front, qui continue de reculer.Interrogé sur la possibilité de négocier avec Vladimir Poutine dans un entretien diffusé mardi, M. Zelensky a assuré qu’il le ferait “si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens”.Il a évoqué un format avec “quatre participants”, qui serait à priori l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l’UE.”Le fait d’être prêt doit reposer sur quelque chose (…) Jusqu’à présent, cela ne peut être perçu que comme des paroles vides de sens”, a balayé mercredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, devant la presse.Il a une nouvelle fois souligné que M. Zelensky avait interdit par décret en octobre 2022 toute négociation tant que M. Poutine sera au pouvoir en Russie, une réplique à la décision du Kremlin de revendiquer l’annexion de quatre régions ukrainiennes.- “Compromis” -“Malgré tout, nous restons ouverts aux négociations”, a poursuivi M. Peskov, estimant que “la réalité sur le terrain” devrait convaincre Kiev de “faire preuve d’ouverture et d’intérêt pour de telles négociations”.Vladimir Poutine a dit à plusieurs reprises être prêt à négocier, à condition que l’Ukraine se plie à ses revendications: céder quatre régions du Sud et de l’Est du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014 et renoncer à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev.Précisant ses propos dans un message mercredi, Volodymyr Zelensky a assuré que le fait d’être prêt à discuter avec Vladimir Poutine était en soi “un compromis” de la part de l’Ukraine.”Poutine est un assassin et un terroriste (…) Parler à un meurtrier est un compromis pour l’Ukraine et l’ensemble du monde civilisé”, a-t-il indiqué, tout en admettant que les alliés de Kiev “pensent que la diplomatie est la voie à suivre”.Lors de cet entretien diffusé mardi, M. Zelensky a également une nouvelle fois évoqué la possibilité que l’Ukraine obtienne des armes nucléaires si elle échouait à intégrer rapidement l’Otan.- Dépôt pétrolier en feu -M. Peskov a estimé mercredi que ces déclarations étaient “à la limite de la folie”, appelant les alliés de Kiev à prendre conscience des “dangers potentiels de la discussion d’un tel sujet en Europe”.Le porte-parole du Kremlin a aussi confirmé que “des contacts” avaient lieu entre les Etats-Unis et la Russie sur des sujets précis, et que ces contacts “se sont intensifiés récemment”, sans préciser davantage.Parallèlement, la Russie a dit mercredi avoir échangé avec l’Ukraine 150 prisonniers de guerre ukrainiens contre autant de russes, l’une des rares questions sur lesquelles les deux pays parviennent encore à coopérer.Sur le terrain, l’avancée russe continue avec la revendication mercredi par Moscou de la capture de deux villages dans l’est et le nord-est de l’Ukraine: Baranivka, dans la région de Donetsk, et Novomlynsk, dans celle de Kharkiv. L’Ukraine poursuit de son côté ses frappes nocturnes sur des installations énergétiques en territoire russe, devenues quasi quotidiennes, en réponse aux bombardements incessants des villes ukrainiennes par Moscou.Mercredi, un dépôt pétrolier a pris feu dans la région de Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie, après une attaque de drones, selon le gouverneur.Enfin, des proches de personnes coincées dans la partie de la région russe de Koursk occupée depuis août 2024 par l’armée ukrainienne ont appelé mercredi Moscou et Kiev à créer un couloir humanitaire, via l’Ukraine, pour évacuer ces centaines de civils coupés du monde et exposés aux combats.

Le Kremlin juge “vide de sens” la volonté de Zelensky de négocier avec Poutine

Le Kremlin a jugé mercredi “vides de sens” les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’était dit prêt la veille à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres dirigeants pour mettre fin au conflit.Près de trois ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, les appels à des pourparlers de paix se font plus pressants avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui affirme vouloir mettre fin rapidement au conflit sans avoir pour autant présenté de plan concret en ce sens.Volodymyr Zelensky a longtemps été catégoriquement opposé à tout compromis avec la Russie, mais a revu certains points de sa position ces derniers mois, notamment face aux difficultés rencontrées par son armée sur le front, qui continue de reculer.Interrogé sur la possibilité de négocier avec Vladimir Poutine dans un entretien diffusé mardi, M. Zelensky a assuré qu’il le ferait “si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens”.Il a évoqué un format avec “quatre participants”, qui serait à priori l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l’UE.”Le fait d’être prêt doit reposer sur quelque chose (…) Jusqu’à présent, cela ne peut être perçu que comme des paroles vides de sens”, a balayé mercredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, devant la presse.Il a une nouvelle fois souligné que M. Zelensky avait interdit par décret en octobre 2022 toute négociation tant que M. Poutine sera au pouvoir en Russie, une réplique à la décision du Kremlin de revendiquer l’annexion de quatre régions ukrainiennes.- “Compromis” -“Malgré tout, nous restons ouverts aux négociations”, a poursuivi M. Peskov, estimant que “la réalité sur le terrain” devrait convaincre Kiev de “faire preuve d’ouverture et d’intérêt pour de telles négociations”.Vladimir Poutine a dit à plusieurs reprises être prêt à négocier, à condition que l’Ukraine se plie à ses revendications: céder quatre régions du Sud et de l’Est du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014 et renoncer à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev.Précisant ses propos dans un message mercredi, Volodymyr Zelensky a assuré que le fait d’être prêt à discuter avec Vladimir Poutine était en soi “un compromis” de la part de l’Ukraine.”Poutine est un assassin et un terroriste (…) Parler à un meurtrier est un compromis pour l’Ukraine et l’ensemble du monde civilisé”, a-t-il indiqué, tout en admettant que les alliés de Kiev “pensent que la diplomatie est la voie à suivre”.Lors de cet entretien diffusé mardi, M. Zelensky a également une nouvelle fois évoqué la possibilité que l’Ukraine obtienne des armes nucléaires si elle échouait à intégrer rapidement l’Otan.- Dépôt pétrolier en feu -M. Peskov a estimé mercredi que ces déclarations étaient “à la limite de la folie”, appelant les alliés de Kiev à prendre conscience des “dangers potentiels de la discussion d’un tel sujet en Europe”.Le porte-parole du Kremlin a aussi confirmé que “des contacts” avaient lieu entre les Etats-Unis et la Russie sur des sujets précis, et que ces contacts “se sont intensifiés récemment”, sans préciser davantage.Parallèlement, la Russie a dit mercredi avoir échangé avec l’Ukraine 150 prisonniers de guerre ukrainiens contre autant de russes, l’une des rares questions sur lesquelles les deux pays parviennent encore à coopérer.Sur le terrain, l’avancée russe continue avec la revendication mercredi par Moscou de la capture de deux villages dans l’est et le nord-est de l’Ukraine: Baranivka, dans la région de Donetsk, et Novomlynsk, dans celle de Kharkiv. L’Ukraine poursuit de son côté ses frappes nocturnes sur des installations énergétiques en territoire russe, devenues quasi quotidiennes, en réponse aux bombardements incessants des villes ukrainiennes par Moscou.Mercredi, un dépôt pétrolier a pris feu dans la région de Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie, après une attaque de drones, selon le gouverneur.Enfin, des proches de personnes coincées dans la partie de la région russe de Koursk occupée depuis août 2024 par l’armée ukrainienne ont appelé mercredi Moscou et Kiev à créer un couloir humanitaire, via l’Ukraine, pour évacuer ces centaines de civils coupés du monde et exposés aux combats.

Le Kremlin juge “vide de sens” la volonté de Zelensky de négocier avec Poutine

Le Kremlin a jugé mercredi “vides de sens” les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’était dit prêt la veille à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres dirigeants pour mettre fin au conflit.Près de trois ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, les appels à des pourparlers …

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Revirement de la poste américaine sur les colis venant de Chine

Les services postaux américains ont annoncé mercredi qu’ils continueraient à accepter des colis venant de Chine et de Hong Kong quelques heures après avoir dit le contraire en pleine guerre des droits de douane entre Washington et Pékin.Les services postaux américains (USPS) ont déclaré “continuer à accepter” les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong. La veille, l’USPS avait affirmé ne plus les accepter “temporairement” et “jusqu’à nouvel ordre”, sans donner de raisons, déclenchant l’ire de Pékin.”Nous demandons instamment aux Etats-Unis de cesser de politiser et d’instrumentaliser les questions commerciales et économiques” et de “réprimer de façon déraisonnable les entreprises chinoises”, a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise Lin Jian.Exprimant le “profond mécontentement” de Pékin à l’égard des mesures américaines, il a toutefois appelé au “dialogue” pour tenter de mettre fin à la crise.Cette passe d’armes autour des colis survient après l’imposition par Washington de 10% de droits de douane additionnels sur toutes les exportations chinoises vers les Etats-Unis, qui a lancé une nouvelle guerre commerciale entre les deux poids lourds de l’économie mondiale.Pékin a immédiatement répliqué en annonçant des taxes sur une série de produits américains, allant du pétrole brut aux machines agricoles.La Chine a également annoncé de nouvelles restrictions à l’exportation des métaux et métalloïdes critiques, utilisés dans des secteurs allant de l’exploitation minière à l’aérospatial.”Les mesures prises par la Chine sont une action nécessaire pour défendre ses droits et intérêts légitimes”, a affirmé mercredi le porte-parole de la diplomatie chinoise.- Shein et Temu -Dans le cadre de ses mesures commerciales, qu’il a motivées par la nécessité de juguler le trafic de drogue à destination des Etats-Unis, Donald Trump a aussi annoncé la fin de l’exemption de droits de douane pour les colis d’une valeur inférieure à 800 dollars en vigueur jusqu’ici. Celle-ci a largement bénéficié aux plateformes en ligne fondées en Chine, comme les géants Shein et Temu. Dans un communiqué publié la semaine dernière, l’agence des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a précisé que la valeur des colis bénéficiant de cette exemption s’est élevée à plus de 1,36 milliard de dollars en 2024. Or, Washington juge que cette exemption complique l’application aux Etats-Unis d’exigences en matière de santé, de sécurité ou de propriété intellectuelle.L’annulation de cette exemption pourrait porter un coup dur aux plateformes ultra populaires comme Shein ou Temu, qui vendent des produits à prix cassé.Il n’aura cependant qu’un impact limité sur le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de Pékin, ce dernier s’élevant à près de 300 milliards de dollars en 2024, selon les données publiées mercredi par le département américain du Commerce.Au total, le déficit commercial américain s’est élevé à 920 milliards de dollars, se concentrant à plus de 80% entre la Chine, le Mexique, le Canada et l’Union européenne (UE), tous visés ou menacés de droits de douane ces derniers jours par Donald Trump.L’avenir reste cependant incertain “du fait de la nature capricieuse du gouvernement Trump en matière de politique sur les droits de douane”, a souligné un analyste d’Oxford Economics dans une note.D’autres groupes non chinois comme le géant américain Amazon pourraient également être impactés.Shein et Temu n’ont pour l’heure pas réagi aux sollicitations de l’AFP.La Commission européenne a également annoncé qu’elle souhaitait taxer les milliards de colis vendus par les plateformes en ligne et entrant dans l’UE, en provenance essentiellement de Chine. Bruxelles a toutefois souligné qu’il n’y avait eu aucune coordination avec Washington. – “Pas pressé” -Les mesures de rétorsion chinoises annoncées mardi pour une entrée en vigueur le 10 février ciblent environ 20 milliards de dollars de biens américains, soit autour de 12% du total des importations en provenance des Etats-Unis, selon des calculs de Capital Economics. Leur impact reste cependant bien inférieur aux droits de douane additionnels américains entrés en vigueur, qui concernent environ 450 milliards de dollars de biens.Le président américain a affirmé  mardi ne “pas être pressé” de s’entretenir avec son homologue chinois Xi Jinping.Le Mexique et le Canada, ont eux réussi à obtenir un sursis de 30 jours sur l’imposition de droits de douane de 25% grâce à des accords de dernière minute conclus avec Donald Trump.

Revirement de la poste américaine sur les colis venant de Chine

Les services postaux américains ont annoncé mercredi qu’ils continueraient à accepter des colis venant de Chine et de Hong Kong quelques heures après avoir dit le contraire en pleine guerre des droits de douane entre Washington et Pékin.Les services postaux américains (USPS) ont déclaré “continuer à accepter” les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong. La veille, l’USPS avait affirmé ne plus les accepter “temporairement” et “jusqu’à nouvel ordre”, sans donner de raisons, déclenchant l’ire de Pékin.”Nous demandons instamment aux Etats-Unis de cesser de politiser et d’instrumentaliser les questions commerciales et économiques” et de “réprimer de façon déraisonnable les entreprises chinoises”, a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise Lin Jian.Exprimant le “profond mécontentement” de Pékin à l’égard des mesures américaines, il a toutefois appelé au “dialogue” pour tenter de mettre fin à la crise.Cette passe d’armes autour des colis survient après l’imposition par Washington de 10% de droits de douane additionnels sur toutes les exportations chinoises vers les Etats-Unis, qui a lancé une nouvelle guerre commerciale entre les deux poids lourds de l’économie mondiale.Pékin a immédiatement répliqué en annonçant des taxes sur une série de produits américains, allant du pétrole brut aux machines agricoles.La Chine a également annoncé de nouvelles restrictions à l’exportation des métaux et métalloïdes critiques, utilisés dans des secteurs allant de l’exploitation minière à l’aérospatial.”Les mesures prises par la Chine sont une action nécessaire pour défendre ses droits et intérêts légitimes”, a affirmé mercredi le porte-parole de la diplomatie chinoise.- Shein et Temu -Dans le cadre de ses mesures commerciales, qu’il a motivées par la nécessité de juguler le trafic de drogue à destination des Etats-Unis, Donald Trump a aussi annoncé la fin de l’exemption de droits de douane pour les colis d’une valeur inférieure à 800 dollars en vigueur jusqu’ici. Celle-ci a largement bénéficié aux plateformes en ligne fondées en Chine, comme les géants Shein et Temu. Dans un communiqué publié la semaine dernière, l’agence des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a précisé que la valeur des colis bénéficiant de cette exemption s’est élevée à plus de 1,36 milliard de dollars en 2024. Or, Washington juge que cette exemption complique l’application aux Etats-Unis d’exigences en matière de santé, de sécurité ou de propriété intellectuelle.L’annulation de cette exemption pourrait porter un coup dur aux plateformes ultra populaires comme Shein ou Temu, qui vendent des produits à prix cassé.Il n’aura cependant qu’un impact limité sur le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de Pékin, ce dernier s’élevant à près de 300 milliards de dollars en 2024, selon les données publiées mercredi par le département américain du Commerce.Au total, le déficit commercial américain s’est élevé à 920 milliards de dollars, se concentrant à plus de 80% entre la Chine, le Mexique, le Canada et l’Union européenne (UE), tous visés ou menacés de droits de douane ces derniers jours par Donald Trump.L’avenir reste cependant incertain “du fait de la nature capricieuse du gouvernement Trump en matière de politique sur les droits de douane”, a souligné un analyste d’Oxford Economics dans une note.D’autres groupes non chinois comme le géant américain Amazon pourraient également être impactés.Shein et Temu n’ont pour l’heure pas réagi aux sollicitations de l’AFP.La Commission européenne a également annoncé qu’elle souhaitait taxer les milliards de colis vendus par les plateformes en ligne et entrant dans l’UE, en provenance essentiellement de Chine. Bruxelles a toutefois souligné qu’il n’y avait eu aucune coordination avec Washington. – “Pas pressé” -Les mesures de rétorsion chinoises annoncées mardi pour une entrée en vigueur le 10 février ciblent environ 20 milliards de dollars de biens américains, soit autour de 12% du total des importations en provenance des Etats-Unis, selon des calculs de Capital Economics. Leur impact reste cependant bien inférieur aux droits de douane additionnels américains entrés en vigueur, qui concernent environ 450 milliards de dollars de biens.Le président américain a affirmé  mardi ne “pas être pressé” de s’entretenir avec son homologue chinois Xi Jinping.Le Mexique et le Canada, ont eux réussi à obtenir un sursis de 30 jours sur l’imposition de droits de douane de 25% grâce à des accords de dernière minute conclus avec Donald Trump.