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Les Italiens appelés à voter sur la naturalisation et le droit du travail

Les Italiens sont invités à se prononcer dimanche et lundi par référendum sur une mesure visant à faciliter l’obtention de la nationalité, ainsi que sur l’abolition de lois libéralisant le marché du travail, deux changements auxquels s’oppose le gouvernement qui a appelé à s’abstenir afin d’invalider le résultat du vote.Un résident non-européen sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie doit actuellement vivre dans le pays pendant dix ans avant de pouvoir demander la naturalisation, un processus qui peut ensuite prendre des années. La proposition, soumise à référendum, propose de réduire ce délai à cinq ans, ce qui alignerait l’Italie sur l’Allemagne et la France.Les partisans du “oui” affirment que jusqu’à 2,5 millions de personnes pourraient bénéficier de cette réforme, soutenue par le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principale force d’opposition. L’initiative de ce référendum, venue de partis d’opposition et d’ONG, avait recueilli plus de 500.000 signatures en septembre dernier, comme l’exige la loi.La Première ministre Giorgia Meloni, cheffe du parti Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite), arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme anti-migrants, a déclaré être “absolument contre” cette mesure. Les partis de sa coalition ont appelé leur électorat à déserter les urnes, car pour que le résultat du vote soit valide, il faut une participation de plus de 50%.Pour Giorgia Meloni, la loi actuelle sur la nationalité est “excellente” et “très ouverte”. “Nous sommes l’une des nations européennes avec le plus grand nombre de naturalisations”, a-t-elle souligné jeudi. Selon Eurostat, Rome a accordé en 2023 la nationalité italienne à 213.500 personnes, soit un cinquième des naturalisations dans l’Union européenne.En mars, le gouvernement avait limité l’accès à la naturalisation par lien de sang, ne rendant éligibles que les étrangers ayant des grands-parents ou des parents italiens, alors qu’auparavant, l’ascendance pouvait remonter jusqu’aux arrière-arrière-grands-parents. Même si le “oui” l’emporte, la règle qui prévoit que les enfants nés en Italie de parents étrangers ne peuvent pas demander la nationalité avant d’avoir 18 ans restera, elle, inchangée.Très populaire dans le pays, le rappeur Ghali, né à Milan de parents tunisiens, a exhorté ses fans à aller voter.”Certains sont nés ici, ont vécu ici pendant des années, (…) se sentent Italiens à tous les égards, mais ne sont pas reconnus comme citoyens”, a-t-il dénoncé sur Instagram, appelant à voter “oui” au référendum car “nous demandons que cinq ans de vie soient suffisants (…) pour faire partie de ce pays”.- Protection des salariés -Les Italiens sont également appelés à se prononcer dimanche et lundi, toujours par référendum, sur une proposition d’abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail, une consultation voulue par le syndicat CGIL (gauche), principale confédération syndicale du pays, qui a également récolté les 500.000 signatures nécessaires pour la tenue du scrutin. Le syndicat espère ainsi rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé. “Nous voulons renverser une culture qui a fait prévaloir les intérêts des entreprises sur ceux des travailleurs”, a expliqué à l’AFP Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL.Le Parti démocrate soutient ce changement bien qu’il ait adopté quand il était au pouvoir certaines des mesures proposées à la suppression, dont certaines mises en place par l’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi.Actuellement à 23% dans les sondages, loin derrière Mme Meloni qui reste stable autour des 30%, le PD tente, avec ce nouveau positionnement, de récupérer une partie du vote ouvrier.

Les Italiens appelés à voter sur la naturalisation et le droit du travail

Les Italiens sont invités à se prononcer dimanche et lundi par référendum sur une mesure visant à faciliter l’obtention de la nationalité, ainsi que sur l’abolition de lois libéralisant le marché du travail, deux changements auxquels s’oppose le gouvernement qui a appelé à s’abstenir afin d’invalider le résultat du vote.Un résident non-européen sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie doit actuellement vivre dans le pays pendant dix ans avant de pouvoir demander la naturalisation, un processus qui peut ensuite prendre des années. La proposition, soumise à référendum, propose de réduire ce délai à cinq ans, ce qui alignerait l’Italie sur l’Allemagne et la France.Les partisans du “oui” affirment que jusqu’à 2,5 millions de personnes pourraient bénéficier de cette réforme, soutenue par le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principale force d’opposition. L’initiative de ce référendum, venue de partis d’opposition et d’ONG, avait recueilli plus de 500.000 signatures en septembre dernier, comme l’exige la loi.La Première ministre Giorgia Meloni, cheffe du parti Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite), arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme anti-migrants, a déclaré être “absolument contre” cette mesure. Les partis de sa coalition ont appelé leur électorat à déserter les urnes, car pour que le résultat du vote soit valide, il faut une participation de plus de 50%.Pour Giorgia Meloni, la loi actuelle sur la nationalité est “excellente” et “très ouverte”. “Nous sommes l’une des nations européennes avec le plus grand nombre de naturalisations”, a-t-elle souligné jeudi. Selon Eurostat, Rome a accordé en 2023 la nationalité italienne à 213.500 personnes, soit un cinquième des naturalisations dans l’Union européenne.En mars, le gouvernement avait limité l’accès à la naturalisation par lien de sang, ne rendant éligibles que les étrangers ayant des grands-parents ou des parents italiens, alors qu’auparavant, l’ascendance pouvait remonter jusqu’aux arrière-arrière-grands-parents. Même si le “oui” l’emporte, la règle qui prévoit que les enfants nés en Italie de parents étrangers ne peuvent pas demander la nationalité avant d’avoir 18 ans restera, elle, inchangée.Très populaire dans le pays, le rappeur Ghali, né à Milan de parents tunisiens, a exhorté ses fans à aller voter.”Certains sont nés ici, ont vécu ici pendant des années, (…) se sentent Italiens à tous les égards, mais ne sont pas reconnus comme citoyens”, a-t-il dénoncé sur Instagram, appelant à voter “oui” au référendum car “nous demandons que cinq ans de vie soient suffisants (…) pour faire partie de ce pays”.- Protection des salariés -Les Italiens sont également appelés à se prononcer dimanche et lundi, toujours par référendum, sur une proposition d’abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail, une consultation voulue par le syndicat CGIL (gauche), principale confédération syndicale du pays, qui a également récolté les 500.000 signatures nécessaires pour la tenue du scrutin. Le syndicat espère ainsi rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé. “Nous voulons renverser une culture qui a fait prévaloir les intérêts des entreprises sur ceux des travailleurs”, a expliqué à l’AFP Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL.Le Parti démocrate soutient ce changement bien qu’il ait adopté quand il était au pouvoir certaines des mesures proposées à la suppression, dont certaines mises en place par l’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi.Actuellement à 23% dans les sondages, loin derrière Mme Meloni qui reste stable autour des 30%, le PD tente, avec ce nouveau positionnement, de récupérer une partie du vote ouvrier.

Les dirigeants du monde attendus à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Entre parade maritime et menu de saison, les dirigeants de la planète sont attendus dimanche à Nice pour une conférence de l’Onu sur les océans qu’Emmanuel Macron entend transformer en sommet de “mobilisation”.En visite d’Etat à Monaco, où il clôturera dimanche un forum sur l’économie et la finance bleue, le président français doit ensuite rejoindre …

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Les dirigeants du monde attendus à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Entre parade maritime et menu de saison, les dirigeants de la planète sont attendus dimanche à Nice pour une conférence de l’Onu sur les océans qu’Emmanuel Macron entend transformer en sommet de “mobilisation”.En visite d’Etat à Monaco, où il clôturera dimanche un forum sur l’économie et la finance bleue, le président français doit ensuite rejoindre Nice en bateau, où une parade maritime est organisée dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de l’océan.Outre le président brésilien Lula, une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement doivent converger vers la baie des Anges, à la veille de la troisième conférence de l’Onu sur les océans (Unoc 3).Le président visitera le palais des expositions de Nice transformé en énorme ventre de baleine. Puis des chercheurs lui présenteront les recommandations du congrès scientifique qui a précédé le sommet de Nice, ainsi que le nouveau baromètre Starfish mesurant l’état d’un océan surexploité et en surchauffe. La journée se terminera par un dîner officiel avec les chefs d’Etat et de gouvernement à l’hôtel Le Negresco, avec un menu mettant à l’honneur légumes de saisons et poissons de la Méditerranée.Jusqu’à 5.000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité du sommet, qui ne fait toutefois pas l’objet de “menace spécifique”, selon les autorités.- Sommet de “mobilisation” -Mis sous pression par les ONG, le président a annoncé samedi à la presse régionale une limitation du chalutage de fond dans certaines aires marines protégées (AMP) afin de mieux protéger les écosystèmes.Ce sommet sera une “mobilisation, dans un moment, politiquement, où les questions climatiques sont remises en cause par certains”, a déclaré M. Macron dans Ouest-France, évoquant “une tentation de retrait américain”.Les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, n’ont pas prévu d’envoyer de délégation, comme aux négociations climatiques. Fin avril, Donald Trump a décidé unilatéralement d’ouvrir l’extraction minière dans des eaux internationales du Pacifique, contournant l’Autorité internationale des fonds marins dont les Etats-Unis ne font pas partie. – Une action trop lente -Ce n’est que lundi que débutera officiellement la conférence, qui doit faire le point sur les efforts entrepris par les Nations pour développer durablement les océans.  “L’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise”, reconnaissent les Etats dans le projet de déclaration finale, négociée depuis des mois.Jusqu’au 13 juin, exploitation minière des fonds marins, traité international sur la pollution plastique et régulation de la surpêche et de la pêche illégale seront à la table des discussions.La France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Les 60 ratifications, attendues à Nice, pour permettre l’entrée en vigueur rapide du traité pour protéger la haute mer ne devraient pas être obtenues avant la fin de l’année.Ce traité, adopté en 2023, vise à mettre à l’abri des écosystèmes marins dans des eaux internationales, qui couvrent près de la moitié de la planète. La France espère également élargir la coalition de 33 pays en faveur d’un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins.Les échanges entre délégations devraient également porter sur les négociations pour un traité contre la pollution plastique, qui reprendront en août à Genève, et sur la ratification d’accords sur la lutte contre la pêche illégale et la surpêche.- “Il y a de l’argent”-Côté financement, le sommet de Nice “n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds”, a tenu à souligner l’Elysée, alors que le Costa Rica, pays coorganisateur de la conférence, a dit espérer 100 milliards de dollars de nouveaux financements pour le développement durable de l’océan.La protection des océans, qui couvrent 70,8% du globe, est le moins bien financé des 17 objectifs de développement durable de l’Onu.”Nous avons créé cette sorte de mythe selon lequel les gouvernements n’ont pas d’argent pour la conservation des océans”, a critiqué Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature, ONG qui milite pour la protection des océans.”Il y a de l’argent. Il n’y a pas de volonté politique”, a-t-il estimé.

Roland-Garros: Alcaraz-Sinner, les héritiers ont rendez-vous au sommet

Deux jours après les possibles adieux à Roland-Garros de Novak Djokovic, ses successeurs au sommet du tennis mondial Jannik Sinner et Carlos Alcaraz s’affrontent dimanche à Paris pour la première fois en finale d’un Grand Chelem.Le N.1 mondial et son dauphin qui se disputent l’un des quatre plus prestigieux trophées du tennis: le scénario rappelle furieusement les combats parfois homériques qui ont opposé les membres du “Big 4″ (Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Andy Murray) à Melbourne, Paris, Londres ou New York.”Ca prendra du temps avant de pouvoir nous comparer” au quatuor d’élite, vainqueur de 69 titres du Grand Chelem, a estimé vendredi Jannik Sinner après sa victoire en demi-finales contre Djokovic (6e mondial à 38 ans).”Je pense que chaque sport a besoin de rivalités”, a développé le N.1 mondial. Celle qu’il entretient avec Alcaraz “pourrait peut-être” devenir l’un de ces antagonismes au long cours qui déchaînent les passions, a-t-il prudemment ajouté.Pour Novak Djokovic aussi, “à ce stade, c’est un peu difficile” de comparer les époques.Sinner et Alcaraz “vont devoir s’affronter pendant plus de dix ans au moins” pour soutenir la comparaison, a souligné l’ex-N.1 mondial serbe.”Mais ils font sans aucun doute du bien au tennis, notre sport a besoin de leur rivalité”, a poursuivi le vainqueur de 24 titres du Grand Chelem.”Je suis sûr qu’on les verra soulever les plus grands trophées assez souvent” dans les prochaines années, a pressenti le “Djoker”.A vrai dire, le duopole est déjà bien installé: depuis l’Open d’Australie 2024, Sinner et Alcaraz ont fait main basse sur tous les trophées du Grand Chelem, avec un avantage au premier sur les tournois en dur et au second sur la terre battue et le gazon.Première finale de Grand Chelem entre deux joueurs nés au XXIe siècle, le duel entre l’Italien de 23 ans et le tenant du titre espagnol de 22 ans sera déjà leur douzième affrontement.Alcaraz mène 7 victoires à 4 et a remporté deux des trois finales qu’ils ont jouées l’un contre l’autre.- Alcaraz “pas du tout” préoccupé -A priori, “Carlitos” a l’ascendant sur terre battue puisqu’il a remporté Roland-Garros en 2024 après avoir dominé Sinner en demi-finale.Plus récemment, Alcaraz a vaincu l’Italien devant ses tifosi, en finale du Masters 1000 de Rome disputé sur la surface ocre.En 2022 cependant, Sinner l’avait emporté contre le Murcien en finale de l’ATP 250 d’Umag (Croatie) sur terre battue.Le parcours porte d’Auteuil du premier Italien depuis 1976 à disputer la finale de Roland-Garros a en outre été nettement plus rectiligne que celui d’Alcaraz.Le triple lauréat en Grand Chelem (Open d’Australie 2024 et 2025, US Open 2024) n’a pas concédé le moindre set en chemin, là où son cadet a remporté quatre de ses six matches en quatre sets, laissant échapper une manche contre des adversaires nettement moins bien classés que lui, comme le Hongrois Fabian Marozsan (56e) au deuxième tour ou le Bosnien Damir Dzumhur (69e) au troisième.”Ca ne me préoccupe pas du tout de concéder quelques sets en Grand Chelem”, a relativisé Carlos Alcaraz après sa victoire en demi-finale contre l’Italien Lorenzo Musetti (7e).Avec des matches au meilleur des cinq sets, “je sais que j’ai le temps et que je suis mentalement assez fort pour m’en remettre”, a insisté l’Espagnol, quadruple lauréat en Grand Chelem (US Open 2022, Wimbledon 2023 et 2024, Roland-Garros 2024).Mais “Jannik est le meilleur joueur de tennis du moment. Il a démoli chacun de ses adversaires jusqu’en demi-finale”, a fait valoir Alcaraz avant que l’Italien ne batte Djokovic.”Ca va être un bon dimanche pour les fans de tennis”, s’est délecté par avance l’Espagnol.