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Espagne: l’incendie de Tarragone toujours actif mais le confinement partiellement levé

Les pompiers espagnols continuent mercredi de lutter contre l’incendie ayant ravagé quelque 3.200 hectares de forêt près de Tarragone (nord-est) mais les autorités ont levé une grande partie des mesures de confinement imposées aux habitants, l’incendie étant en passe d’être circonscrit. “Le confinement a pris fin dans les municipalités touchées par le feu de forêt”, à l’exception de Paüls, où il est “maintenu”, a annoncé dans un message sur X la Protection civile, qui avait appelé quelque 18.000 personnes au total à rester chez elles face à l’avancée des flammes.”Malgré le déconfinement, évitez les déplacements inutiles dans la zone où les opérations sont en cours”, a toutefois ajouté la Protection civile.Les pompiers ont assuré de leur côté avoir “travaillé intensément” durant la nuit “pour terminer de maîtriser l’incendie”, avec la mise en place de “manoeuvres techniques” pour tenter de contenir les flammes. “Pour l’heure”, le feu “est toujours actif”, ont-ils toutefois précisé.Selon les agents forestiers de Catalogne, la superficie brûlée à cause de cet incendie, qui s’est déclenché lundi près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, atteint désormais 3.200 hectares, dont 1.125 dans le parc naturel d’Els Ports à Paüls.L’Espagne a affronté ces derniers jours des températures caniculaires, qui ont asséché les sols et accru les risques d’incendies.Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), le pays a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,6°C. L’agence souligne que la fréquence des épisodes de chaleur a triplé depuis dix ans en Espagne.En 2022, 300.000 hectares avaient été détruits par plus de 500 incendies dans le pays, un record en Europe, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). En 2024, ce chiffre a nettement baissé à environ 42.000 hectares.Il y a quelques jours, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen avait dit s’attendre à un été “très compliqué” sur le front des feux de forêt.

L’Acropole d’Athènes ferme à nouveau partiellement en raison d’une vague de chaleur

L’Acropole d’Athènes va de nouveau fermer ses portes mercredi aux heures les plus chaudes de la journée, a annoncé le ministère grec de la Culture, en raison d’une vague de canicule qui frappe la Grèce avec plus de 41°C enregistrés mardi dans certaines régions.Comme mardi, les touristes ne pourront pas visiter le Parthénon et autres chefs-d’œuvre antiques au sommet de l’Acropole entre 13H00 et 17H00 locales (10H00 à 14H00 GMT), a précisé le ministère.Le site Meteo.gr de l’Observatoire national d’Athènes a enregistré mardi des températures dépassant légèrement les 41°C localement dans l’est continental du pays. Pour mercredi, les services météorologiques nationaux EMY ont prévenu que les températures pourraient à nouveau grimper à 41°C localement en Grèce centrale et orientale et dans l’est du Péloponnèse (sud).A Athènes, le thermomètre affichait déjà 35°C à 11H00 locales (08H00 GMT), avec des pointes souvent plus élevées encore dans le centre-ville très bétonné.Face au risque “extrêmement élevé” d’incendies, la Protection civile grecque a en outre placé en état d’alerte pour mercredi une grande partie de la région autour d’Athènes, l’Attique, du centre et du Péloponnèse (sud).Cette vague de chaleur a été qualifiée de “canicule” par plusieurs météorologues même si les températures actuelles ne sont pas exceptionnelles en Grèce. Elle devrait marquer le pas dès jeudi avec des températures dans la capitale grecque qui devraient redescendre à 30°C.L’Acropole d’Athènes, chef d’oeuvre de la Grèce antique, abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant J-C.Ce site emblématique grec avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises durant les étés 2024 et 2023, notamment lors d’un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023. L’an dernier le site avait enregistré un nouveau record de visiteurs, près de 4,5 millions, une hausse de 15,1% sur un an.Pays méditerranéen coutumier des canicules, la Grèce a depuis le début de l’été été plutôt épargnée par les canicules qui se sont pourtant répétées ces dernières années.Juin 2025 a été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest, alors que des températures “extrêmes” ont frappé le continent lors de deux vagues de chaleur consécutives précoces, a par ailleurs annoncé mercredi le service européen Copernicus.

Médicaments anti-obésité: une offensive des laboratoires jusque dans l’espace public

Les fabricants des injections à succès pour traiter l’obésité multiplient les “campagnes de sensibilisation” sur cette pathologie, une communication qui diffuse l’idée d’une prise en charge globale en attendant un éventuel remboursement de leurs médicaments.Depuis juin, des affiches mettant en scène une personne en surpoids déterminée à “agir” pour sa santé sont placardées dans plusieurs stations du métro parisien.Ces visuels signés du laboratoire danois Novo Nordisk renvoient à un site internet () comprenant des informations sur l’obésité et ses traitements, ainsi qu’à une plateforme d’orientation vers des spécialistes ().”Les personnes en situation d’obésité ne sont pas toujours disposées à demander l’aide dont elles ont besoin. Nous les encourageons à en parler avec leur médecin”, justifie le groupe à l’AFP, précisant que sa campagne est également diffusée cet été à la télévision et sur les réseaux sociaux.Si cette nouvelle campagne d’affichage de Novo Nordisk, fabricant de l’anti-obésité Wegovy, passe relativement inaperçue en France, une action similaire a fait des remous en Espagne.Le ministère espagnol de la Santé a demandé le 19 juin des éclaircissements au champion de l’insuline, estimant que certains contenus en ligne pourraient enfreindre l’interdiction de promotion des médicaments soumis à prescription.Déjà au printemps, le laboratoire américain Eli Lilly, fabricant du Mounjaro – autre médicament de la classe des analogues GLP-1 -, a lancé une campagne d’affichage intitulée “L’obésité, c’est un truc de malades” dans plusieurs grandes villes françaises.L’objectif, a affirmé le groupe à l’AFP, est de faire reconnaître l’obésité comme une maladie chronique et de rappeler les bons usages de ces traitements favorisant la perte de poids en imitant une hormone digestive.Aucune de ces campagnes ne fait référence aux médicaments commercialisés.- “Responsabilité de l’annonceur” -“Une communication institutionnelle à l’initiative d’un laboratoire, portant par exemple un message de prévention ou d’information sur les maladies, en l’absence de toute référence à un produit vendu qu’il commercialise, n’apparaît pas contraire aux règles en vigueur”, explique à l’AFP Stéphane Martin, le directeur général de l’autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP).”Il relève ensuite de la responsabilité de l’annonceur de l’opportunité de diffusion d’une telle communication au regard du contexte”, a-t-il ajouté.Ce contexte est sensible. Ces nouveaux médicaments, qui peuvent diminuer en moyenne de 15% à 20% le poids des patients, suscitent un fort intérêt et, depuis le 23 juin, tout médecin en France peut en prescrire dans un cadre strict. En parallèle, les industriels ont entamé des démarches pour obtenir leur remboursement par l’Assurance maladie.”Un certain nombre de manÅ“uvres ont déjà été engagées bien avant cette campagne de publicité” de Novo Nordisk, déclare Christian Guy-Coichard, président du Formindep, association luttant contre les conflits d’intérêts dans la santé.Il évoque notamment plusieurs visites gouvernementales sur le site du groupe danois à Chartres, la dernière fin mai, lors de laquelle le patron du laboratoire pour la France a plaidé, en présence des ministres Catherine Vautrin, Yannick Neuder et Marc Ferracci, pour l’élargissement du droit de prescription aux généralistes.Interrogé par l’AFP, le ministère de la Santé n’a pas réagi à cette campagne.- “Campagne problématique” -“Ce qui rend cette campagne encore plus problématique”, selon M. Guy-Coichard, “c’est que la seule réponse proposée aux problèmes de l’obésité (hors chirurgie, ndlr), c’est le médicament. Il n’y a aucune réponse de prévention”, alors que le plan obésité gouvernemental est attendu en septembre.”Le laboratoire force progressivement l’ampleur de la prescription par tous les moyens possibles”, juge ce praticien hospitalier retraité.”Ils incitent clairement à la prise en charge, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici”, renchérit Audrey Vaugrente, journaliste santé chez UFC-Que Choisir.”Ce n’est pas anodin non plus d’aller voir des villes identifiées comme très actives sur la prévention de l’obésité”, pour des partenariats sur des actions de prévention comme l’a fait Novo Nordisk par exemple avec Strasbourg, selon elle.Devenue l’une des entreprises les plus valorisées au monde, Novo Nordisk a récemment dévoilé une étude évaluant le coût médico-économique de l’obésité “à près de 20 milliards d’euros par an”.”S’ils arrivent à démontrer que leur traitement arrive à réduire les coûts de prise en charge associés à l’obésité, c’est un peu le jackpot pour eux”, conclut Mme Vaugrente.

Jordan Bardella annonce une perquisition en cours du siège du RN et dénonce “un acharnement”

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a annoncé mercredi qu’une perquisition était en cours au siège du parti à Paris, menée selon lui par “une vingtaine de policiers de la brigade financière” et “deux juges d’instruction”, assurant ne pas connaître son motif.”Tous les mails, documents et éléments de comptabilité du premier parti d’opposition sont saisis, sans que nous sachions à ce stade quels sont précisément les griefs qui en sont le fondement”, a-t-il détaillé sans un message sur X, dénonçant un “acharnement”. Le chef de parti a assuré que cette perquisition avait commencé à 8H50 mercredi et a précisé qu’elle concernait aussi “les bureaux des dirigeants”. “L’intégralité des dossiers qui concernent les dernières campagnes régionales, présidentielles, législatives et européennes sont aujourd’hui entre les mains de la justice”, a expliqué Jordan Bardella. Il a dénoncé une “opération spectaculaire et inédite” qui s’inscrit selon lui “dans une nouvelle opération de harcèlement”. “C’est une atteinte grave au pluralisme et à l’alternance démocratique”, s’est-il indigné, estimant que “jamais aucun parti d’opposition n’a subi un tel acharnement sous la Ve République”. Une information judiciaire a été ouverte en juillet 2024 sur des prêts accordés par des particuliers au mouvement d’extrême droite, après un signalement de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Ces prêts accordés aux partis politiques par des particuliers sont autorisés, selon des conditions précises et avec un plafond, mais le RN est “le parti qui les a le plus utilisés”, selon le président de la CNCCFP, Christian Charpy. Ces dernières années, le parti à la flamme a “concentré une forte majorité” de ce type d’emprunts: 613 en 2021 sur un total de 764 tous partis confondus, puis 425 en 2022 (sur un total de 492) et encore 96 en 2023 (sur un total de 123), selon ce responsable.Au total, le RN affichait fin 2023 plus de 20 millions d’encours à rembourser “auprès de personnes physiques”, le plus ancien remontant à 2007. “Il est essentiel que ces prêts soient remboursés, sinon ce sont des dons déguisés”, ce qui serait “contraire au code électoral”, avait souligné M. Charpy la semaine dernière.Mardi, le parquet européen avait annoncé avoir ouvert une enquête sur la famille politique à laquelle appartenait le Rassemblement national au Parlement européen avant 2024 pour diverses irrégularités financières. Mais la perquisition n’est pas liée à cette enquête, a-t-il précisé mercredi.”Un an après avoir volé les élections par ses magouilles et ses mensonges, le Système sombre dans les basses Å“uvres”, a commenté sur X le président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy. “Les institutions sont dévoyées par des bandes qui veulent garder le pouvoir à tout prix !”, a-t-il lancé. 

Commerce en ligne: l’UFC-Que Choisir alerte sur les “fausses promotions” et saisit la Commission européenne

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a annoncé mercredi saisir la Commission européenne “afin de l’alerter sur les dérives persistantes” de certains vendeurs en ligne comme Amazon, Shein ou Cdiscount, qui pratiquent selon elle de “fausses promotions”.L’UFC-Que Choisir “a analysé près de 1.000 annonces comportant un prix barré, issues de six sites majeurs d’e-commerce. Il en ressort que seuls 15% des prix barrés sont de réelles réductions”, déplore l’association dans son communiqué.Au total, l’UFC-Que Choisir s’est penchée sur six des plus gros vendeurs en ligne: Amazon, ASOS, Cdiscount, Shein, Temu, et Zalando, le tout sur une période étalée de février à avril 2025.Dans son analyse, l’association s’en prend à une notion fréquemment utilisée dans le commerce en ligne: le “prix de référence”. “A côté du prix effectif, le commerçant affiche un prix qui est plus élevé. Ce prix de référence est souvent barré et peut être accompagné par un pourcentage ou une somme en euros indiquant le rabais proposé”, explique l’association. Or selon l’UFC, ce prix de référence “est utilisé par le vendeur pour donner l’impression au consommateur que l’offre actuelle est particulièrement avantageuse”. “Certains vendeurs ne fournissent tout simplement aucune explication quant à la nature du prix barré affiché”, note l’association. Pourtant, depuis une directive européenne de 2019 entrée en vigueur en France en 2022, toute annonce d’une réduction de prix doit indiquer le prix précédent pratiqué par le vendeur et le “prix antérieur correspond au prix le plus bas pratiqué par le professionnel à l’égard de tous les consommateurs au cours des trente derniers jours”, selon la loi. “Alors qu’une réduction de prix souligne que le prix réel a effectivement baissé, un prix +de comparaison+ peut être manipulé librement par le vendeur pour afficher une remise supposée aussi élevée que virtuelle”, souligne l’UFC-Que Choisir, qui ajoute que “plus le prix barré est opaque ou arbitraire, plus la prétendue réduction affichée est importante”.Récemment, le géant asiatique de la mode éphémère Shein s’est vu infliger une amende de 40 millions d’euros pour “pratiques commerciales trompeuses” après une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Concrètement, il est notamment reproché à Shein d’avoir majoré “certains prix avant de leur appliquer une réduction”, ou de ne pas avoir tenu compte “des promotions précédentes” lorsqu’il indiquait un prix de référence.

À L’Ambroisie, les derniers services de Bernard Pacaud, “le dernier des Mohicans” de la gastronomie

C’est une page de l’histoire de la gastronomie qui se tourne: après plus de 40 ans aux commandes de L’Ambroisie, le plus ancien restaurant trois étoiles de Paris, Bernard Pacaud s’apprête à raccrocher son tablier. Considéré comme l’un des derniers maîtres de la cuisine française classique, le chef de 77 ans va céder sa place à Shintaro Awa, 39 ans, formé notamment aux côtés du chef trois étoiles Éric Frechon au restaurant Épicure du Bristol Paris.Ce départ, c’est une “décision extrêmement difficile”, confie sa fille Alexia Pacaud, cheffe pâtissière de l’établissement. “C’est quelque chose qu’il a construit pendant toute sa vie. C’était beaucoup d’angoisse”.”Il était malade à l’idée de partir. Mais, maintenant que Shintaro est là, ça va mieux. Il est serein”, poursuit son épouse Danièle Pacaud, qui gère la salle.La transition, qui doit durer tout l’été, voire plus si besoin, se passe “très bien”, confirme à l’AFP Bernard Pacaud.Le chef, que ses pairs surnomment “le dernier des Mohicans”, est connu pour sa discrétion. Pas question de participer à “Top Chef” ou de s’épancher dans les médias pour celui qui se décrit comme un “taiseux”.”C’est un cuisinier, il reste dans sa cuisine”, résume Jérôme Banctel, chef triplement étoilé du Gabriel, qui a travaillé dix ans auprès de lui.Sa cuisine est à son image: sans fioriture mais extrêmement exigeante, fruit d’une rigueur constante et quotidienne. Feuillantine de langoustines au curry, bar au caviar, sans oublier sa fameuse tarte au chocolat… “Une cuisine jamais à la mode mais jamais démodée et toujours respectée”, souligne Jérôme Banctel.- Se reconstruire par le travail -Cette exigence ne doit rien au hasard. Né en Bretagne d’un père inconnu et d’une mère célibataire après la guerre, Bernard Pacaud est d’abord élevé par ses grands-parents.À 6 ans, il quitte sa région natale pour Lyon afin de rejoindre sa mère remariée à un homme violent. Placé en foyer avec ses demi-frères, il trouve un refuge à 12 ans auprès d’Eugénie Brazier, dite la “Mère Brazier”, première femme triplement étoilée qui le prend sous son aile.C’est elle qui lui transmet sa maxime de vie: “Lorsqu’on a tout perdu, c’est par le travail qu’on se reconstruit”.Venu à Paris après son service militaire, Bernard Pacaud officie d’abord à La Méditerranée puis à La Coquille, avant d’intégrer Le Vivarois, le restaurant trois étoiles de Claude Peyrot, où il rencontre sa femme Danièle.Ensemble, ils ouvrent en 1981 L’Ambroisie, quai de Tournelle. “On avait dit: on fait un restaurant pour copains. Bernard disait: +Les étoiles, ça va, j’ai donné+”, se souvient son épouse.L’histoire leur donne tort: dix mois plus tard, ils obtiennent une première étoile et, l’année suivante, une deuxième. En 1986, ils s’installent place des Vosges et décrochent un troisième macaron en 1988, qui ne leur sera jamais retiré — un record de longévité à Paris.- Invités de marque -L’Ambroisie s’est imposé au fil des décennies comme une institution. En 1997, le président Jacques Chirac y invite son homologue américain Bill Clinton. En 2015, François Hollande choisit l’adresse pour recevoir Barack et Michelle Obama. Pas de quoi impressionner Shintaro Awa. “Je n’ai vraiment aucune pression d’avoir deux ou trois étoiles. Moi, je fais le nécessaire pour faire de la gastronomie”, assure le chef originaire du Japon.De son côté, Bernard Pacaud va devoir apprendre à lever le pied, lui qui est présent à chaque service, midi et soir, affirme sa femme. Rien n’est moins sûr toutefois. “Je le récupère avec moi dans mon projet” de salon de thé, affirme sa fille Alexia. “Le but ce n’est pas de l’avoir avec moi en cuisine”, assure-t-elle, mais de lui laisser l’opportunité de le faire s’il le souhaite. “Qu’il continue à pouvoir faire ce qu’il aime, sans la pression des étoiles.”

Le feu à Marseille en “très nette régression”, l’évaluation des dégâts commence

Le violent incendie qui a menacé Marseille mardi, dopé par une longue canicule et un mistral violent, est en “très nette régression” mercredi matin, selon le préfet, même s’il n’est toujours pas fixé, et la phase d’évaluation des dégâts a commencé, avec au moins 10 maisons détruites.”Le feu est en très nette régression mais il est évident que sur un feu aussi impactant, sur autant de surface, il peut y avoir de nouveaux départs, des sauts, des fumerolles”, a insisté le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, lors d’un point presse au PC sécurité installé dans les quartiers Nord à Marseille.”La progression du feu est arrêtée, nous sommes à 750 hectares” touchés, a ajouté le vice-amiral Lionel Mathieu, chef du bataillon des marins-pompiers de la deuxième ville de France. Et 700 pompiers sont toujours mobilisés. A ce stade, 70 maisons ont été “atteintes” et 10 ont été totalement détruites et “nous sommes en train de réfléchir ensemble, dès que nous aurons le bilan bâtimentaire, à une aide aux victimes”, a indiqué le préfet.Face à cette amélioration, les 15.000 habitants du 16e arrondissement ont été déconfinés tôt dans la matinée. Ils avaient été confinés mardi vers 16h00 alors que le feu arrivait sur leur quartier, tous prévenus sur leurs téléphones par le système FR.alert.Plus tôt mercredi, les autorités avaient évoqué une “réactivation du feu” dans la nuit du côté des Pennes-Mirabeau, cette commune limitrophe de Marseille au nord, d’où était parti mardi en fin de matinée cet incendie, après un feu de véhicule.Si le ciel est redevenu bleu mercredi matin dans la cité phocéenne, une odeur de brûlé persiste. Le mistral s’est considérablement calmé mais les autorités craignent une reprise des bourrasques à la mi-journée.Aucune information sur la qualité de l’air n’était disponible mercredi, en raison de “l’évacuation du centre de données”, indique AtmoSud.- “Eté à haut risque” -Le panache de fumée dégagé avait provoqué la veille une concentration en particules fines dix fois supérieure aux normes sur Marseille et s’étendait en mer sur une centaine de kilomètres, selon les images satellites.Et un vent de panique avait gagné le nord de la ville: “J’ai essayé d’éteindre au maximum le feu dans le jardin, les haies et compagnie. Et bon, quand j’ai réussi à éteindre, j’ai vu que la maison de mon voisin prenait feu. Avec la chaleur, je ne pouvais plus rester. Donc, je me suis complètement arrosé, j’ai pris ma voiture et je suis descendu”, a témoigné auprès de l’AFPTV Djamel Yahiaoui, retraité de 56 ans habitant l’Estaque.Ces feux virulents dans le sud du pays en tout début d’été inquiètent.”Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque”, avait averti Bruno Retailleau mardi soir, à Marseille. 400 personnes au total ont été évacuées face à cet incendie, dont les 71 résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau, selon le ministre de l’Intérieur. De fait, les conditions météo, canicule et végétation desséchée, rendent ce début d’été particulièrement dangereux: rien que mardi, les pompiers des Bouches-du-Rhône sont intervenus à 40 reprises sur des incendies ou départs de feu mardi, un chiffre “exceptionnel”, six fois plus élevé qu’en moyenne.Le ministre a appelé au civisme, rappelant que neuf incendies sur dix sont d’origine humaine.Interrompu mardi après-midi, avec plus de 110 vols annulés, le trafic à l’aéroport d’Aix-Marseille Provence, le quatrième français en nombre de passagers, situé sur l’étang-de-Berre, à Marignane, a repris partiellement sans la soirée.Et la reprise totale des vols a été décidée mercredi matin. Mais la situation pourrait évoluer en fonction des besoins aériens à mettre en place, a précisé la porte-parole de l’aéroport.- Reprise du trafic des TGV -Sur la route, le trafic doit également reprendre dans la matinée sur l’A55, en direction de Marseille, et c’est “en prévision” dans l’autre sens.Sur l’autoroute A7, vers Aix-en-Provence et Lyon, “deux voies devraient être sanctuarisées pour les secours dans le sens Lyon Marseille”, avait précisé dans la matinée la préfecture des Bouches-du-Rhône.La circulation des trains à grande vitesse à Marseille a repris depuis 06h00, mais le trafic TER sur la ligne Marseille-Miramas est toujours interrompu jusqu’à midi par la Côte bleue et Rognac.A l’autre bout du littoral méditerranéen, près de Narbonne, dans l’Aude, département touché par trois feux de forêt en une semaine, plus d’un millier de pompiers venus de toute la France continuent de lutter contre l’incendie qui a parcouru au moins 2.000 hectares de forêt depuis lundi. Là aussi le feu, parti d’un domaine viticole des Corbières, s’est très vite propagé, sur une végétation desséchée et sous l’effet d’un vent soufflant jusqu’à 90 km/h.Dans l’Hérault, l’incendie de Castelnau-de-Guers, qui avait entraîné la fermeture temporaire mardi de l’autoroute A9 entre Sète et Agde, a été fixé vers 05h00 mercredi. Celui de Montdardier (Gard), qui a parcouru 500 hectares, n’est pas encore maîtrisé, selon les pompiers.burs-san/ol/so/pta

Le feu à Marseille en “très nette régression”, l’évaluation des dégâts commence

Le violent incendie qui a menacé Marseille mardi, dopé par une longue canicule et un mistral violent, est en “très nette régression” mercredi matin, selon le préfet, même s’il n’est toujours pas fixé, et la phase d’évaluation des dégâts a commencé, avec au moins 10 maisons détruites.”Le feu est en très nette régression mais il est évident que sur un feu aussi impactant, sur autant de surface, il peut y avoir de nouveaux départs, des sauts, des fumerolles”, a insisté le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, lors d’un point presse au PC sécurité installé dans les quartiers Nord à Marseille.”La progression du feu est arrêtée, nous sommes à 750 hectares” touchés, a ajouté le vice-amiral Lionel Mathieu, chef du bataillon des marins-pompiers de la deuxième ville de France. Et 700 pompiers sont toujours mobilisés. A ce stade, 70 maisons ont été “atteintes” et 10 ont été totalement détruites et “nous sommes en train de réfléchir ensemble, dès que nous aurons le bilan bâtimentaire, à une aide aux victimes”, a indiqué le préfet.Face à cette amélioration, les 15.000 habitants du 16e arrondissement ont été déconfinés tôt dans la matinée. Ils avaient été confinés mardi vers 16h00 alors que le feu arrivait sur leur quartier, tous prévenus sur leurs téléphones par le système FR.alert.Plus tôt mercredi, les autorités avaient évoqué une “réactivation du feu” dans la nuit du côté des Pennes-Mirabeau, cette commune limitrophe de Marseille au nord, d’où était parti mardi en fin de matinée cet incendie, après un feu de véhicule.Si le ciel est redevenu bleu mercredi matin dans la cité phocéenne, une odeur de brûlé persiste. Le mistral s’est considérablement calmé mais les autorités craignent une reprise des bourrasques à la mi-journée.Aucune information sur la qualité de l’air n’était disponible mercredi, en raison de “l’évacuation du centre de données”, indique AtmoSud.- “Eté à haut risque” -Le panache de fumée dégagé avait provoqué la veille une concentration en particules fines dix fois supérieure aux normes sur Marseille et s’étendait en mer sur une centaine de kilomètres, selon les images satellites.Et un vent de panique avait gagné le nord de la ville: “J’ai essayé d’éteindre au maximum le feu dans le jardin, les haies et compagnie. Et bon, quand j’ai réussi à éteindre, j’ai vu que la maison de mon voisin prenait feu. Avec la chaleur, je ne pouvais plus rester. Donc, je me suis complètement arrosé, j’ai pris ma voiture et je suis descendu”, a témoigné auprès de l’AFPTV Djamel Yahiaoui, retraité de 56 ans habitant l’Estaque.Ces feux virulents dans le sud du pays en tout début d’été inquiètent.”Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque”, avait averti Bruno Retailleau mardi soir, à Marseille. 400 personnes au total ont été évacuées face à cet incendie, dont les 71 résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau, selon le ministre de l’Intérieur. De fait, les conditions météo, canicule et végétation desséchée, rendent ce début d’été particulièrement dangereux: rien que mardi, les pompiers des Bouches-du-Rhône sont intervenus à 40 reprises sur des incendies ou départs de feu mardi, un chiffre “exceptionnel”, six fois plus élevé qu’en moyenne.Le ministre a appelé au civisme, rappelant que neuf incendies sur dix sont d’origine humaine.Interrompu mardi après-midi, avec plus de 110 vols annulés, le trafic à l’aéroport d’Aix-Marseille Provence, le quatrième français en nombre de passagers, situé sur l’étang-de-Berre, à Marignane, a repris partiellement sans la soirée.Et la reprise totale des vols a été décidée mercredi matin. Mais la situation pourrait évoluer en fonction des besoins aériens à mettre en place, a précisé la porte-parole de l’aéroport.- Reprise du trafic des TGV -Sur la route, le trafic doit également reprendre dans la matinée sur l’A55, en direction de Marseille, et c’est “en prévision” dans l’autre sens.Sur l’autoroute A7, vers Aix-en-Provence et Lyon, “deux voies devraient être sanctuarisées pour les secours dans le sens Lyon Marseille”, avait précisé dans la matinée la préfecture des Bouches-du-Rhône.La circulation des trains à grande vitesse à Marseille a repris depuis 06h00, mais le trafic TER sur la ligne Marseille-Miramas est toujours interrompu jusqu’à midi par la Côte bleue et Rognac.A l’autre bout du littoral méditerranéen, près de Narbonne, dans l’Aude, département touché par trois feux de forêt en une semaine, plus d’un millier de pompiers venus de toute la France continuent de lutter contre l’incendie qui a parcouru au moins 2.000 hectares de forêt depuis lundi. Là aussi le feu, parti d’un domaine viticole des Corbières, s’est très vite propagé, sur une végétation desséchée et sous l’effet d’un vent soufflant jusqu’à 90 km/h.Dans l’Hérault, l’incendie de Castelnau-de-Guers, qui avait entraîné la fermeture temporaire mardi de l’autoroute A9 entre Sète et Agde, a été fixé vers 05h00 mercredi. Celui de Montdardier (Gard), qui a parcouru 500 hectares, n’est pas encore maîtrisé, selon les pompiers.burs-san/ol/so/pta

Agression d’un médecin à Lille: 2 personnes jugées en comparution immédiate

Deux personnes de 22 et 30 ans, suspectées d’avoir agressé un médecin de SOS Médecins à Lille, entraînant une grève la semaine dernière, ont été interpellés et doivent être jugés mercredi en comparution immédiate, a indiqué le parquet de Lille à l’AFP.”Les deux mis en cause, âgés de 22 et 30 ans, ont été déférés (mardi) soir au parquet. Ils comparaîtront (mercredi) à l’audience de comparution immédiate”, qui commence à 14H00 et comporte plusieurs dossiers, écrit la procureure de Lille, Carole Etienne.Dans l’attente de leur comparution, “ils ont été placés en détention provisoire”, précise encore la procureure.Le parquet de Lille avait ouvert une enquête pour “violences sur un professionnel de santé” et “menaces de mort” après cette agression, survenue le 2 juillet en fin de journée à l’antenne lilloise de SOS Médecins, dans le quartier de Moulins (Lille-Sud).Le médecin “a été violemment agressé (…) par deux individus venus en mission punitive”, avait rapporté dans un communiqué la Fédération SOS Médecins France. “Ceux-ci faisaient suite à la consultation d’une jeune femme venue solliciter un arrêt de travail”.La victime, “en état de sidération complète”, avait pu être secourue “grâce à l’intervention rapide d’un confrère” qui a fait fuir les agresseurs, selon SOS Médecins France.Le médecin, qui a dit avoir reçu quatre coups au visage, “n’a pas de blessure physique” mais “il y a un gros bémol sur son état psychique”, avait indiqué à l’AFP un médecin de SOS Médecins Lille, qui avait souhaité rester anonyme.Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, avait déploré sur X “ce drame d’une rare violence”. Il avait rappelé que la loi Pradal, adoptée le 25 juin, prévoyait des peines renforcées (jusqu’à cinq ans de prison et 75.000  euros d’amende) en cas de violences contre les personnels de nombreux établissements de santé.

Incendie de Marseille: “le feu est en très nette régression”, estime le préfet

Le feu qui a atteint les quartiers nord de Marseille “est en très nette régression”, a déclaré mercredi matin le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, au sujet de l’incendie parti mardi de la commune des Pennes-Mirabeau et poussé par le mistral vers la cité phocéenne.”Le feu est en très nette régression mais il est évident que sur un feu aussi impactant, sur autant de surface, il peut y avoir de nouveaux départs, des sauts, des fumeroles”, a poursuivi le préfet, précisant qu’un bilan matériel et humain exhaustif devrait être fait en fin de matinée, avec pour l’instant au moins 70 maisons “atteintes” dont 10 détruites, mais pas de victimes humaines recensées, à part quelques blessés légers, principalement des pompiers.”Le feu est en nette régression, il ne progresse plus et les foyers ont perdu nettement en virulence, mais il n’est toujours pas maîtrisé et figé”, “nous avons encore quelques foyers actifs avec des fumeroles et bien sûr des matériaux qui se consument”, a confirmé le vice-amiral Lionel Mathieu, le chef des marins-pompiers de Marseille, lors de ce même point-presse, en précisant que “l’objectif principal est de tuer et d’éteindre tous les foyers existants”.”Nous en sommes à 750 hectares incendiés, la progression du feu est arrêtée, mais nous attendons un retour du vent dans l’après-midi, même s’il sera modéré par rapport à mardi”, a ajouté le patron des marins-pompiers, en assurant n’avoir “jamais craint” que ce feu “soit inarrêtable”.Evoquant la reprise de l’incendie dans la nuit sur la commune des Pennes-Mirabeau, évoquée par la préfecture dans son premier point de situation mercredi matin, le vice-amiral Mathieu a précisé que cette reprise “était fixe” et que les pompiers des Bouches-du-Rhône l’avaient “éteint très rapidement”.Si 700 marins-pompiers sont encore mobilisés mercredi matin face au feu, aucun moyen en avions n’était nécessaire dans l’immédiat, a-t-il souligné. “Pour autant, nous avons déjà des hélicoptères (bombardiers d’eau) qui travaillent ce matin en appui des sapeurs-pompiers, des marins-pompiers, et qui effectuent des largages”.Si appel devait à nouveau être fait aux avions, Canadair ou Dash, le trafic aérien serait à nouveau fermé, au moins partiellement, a précisé le préfet des Bouches-du-Rhône.