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La Norvège remet les activités minières sous-marines à plus tard

La Norvège, qui avait fait des vagues en devenant le premier pays d’Europe à décider d’ouvrir ses fonds marins aux activités minières, va repousser de quatre ans l’attribution de premières licences d’exploration, un report dans lequel les défenseurs de l’environnement veulent voir un “coup de grâce”.Au terme d’un compromis dont les dernières briques se sont mises en place dans la nuit de mardi à mercredi, le gouvernement travailliste, minoritaire, a cédé à certains de ses alliés politiques en acceptant de ne “pas lancer le premier appel d’offres pour l’exploitation des minerais des fonds marins au cours de la présente législature” qui court jusqu’en 2029.”Cela devrait être le coup de grâce pour l’industrie minière des grands fonds en Norvège”, a réagi Haldis Tjeldflaat Helle chez Greenpeace. “Aucun gouvernement réellement engagé dans une gestion durable des océans ne peut soutenir l’exploitation minière des fonds marins”, a-t-elle ajouté dans un communiqué.En 2024, le Parlement norvégien avait donné son feu vert à l’ouverture d’une partie des fonds marins de l’Arctique à la prospection minière.Ce vote semblait devoir faire du pays un des premiers États au monde à autoriser l’exploitation commerciale de ses ressources minérales sous-marines.Il avait provoqué de nombreuses protestations chez les scientifiques, les défenseurs de l’environnement mais aussi au Parlement européen favorable à un moratoire international.Tous s’inquiètent des effets de telles activités minières sur les écosystèmes dans les abysses, encore largement méconnus.De son côté, le gouvernement norvégien fait valoir l’importance de ne pas dépendre de pays comme la Chine, poids lourd du domaine, notamment pour l’approvisionnement en minéraux essentiels à la transition énergétique.Selon une évaluation officielle datant de 2023, les fonds marins norvégiens recéleraient notamment 38 millions de tonnes de cuivre et 45 millions de tonnes de zinc, ainsi que des volumes “significatifs” d’éléments de terres rares.Ces métaux entrent dans la composition des batteries, des éoliennes, des ordinateurs ou encore des téléphones portables.- Décision “très préjudiciable” -Le gouvernement comptait attribuer dès 2025 des licences de prospection, arguant qu’une exploration était nécessaire pour recueillir les connaissances qui font actuellement défaut.Mais il se heurte à l’opposition de plusieurs petits partis de gauche ou écologistes hostiles à l’extraction minière sous-marine et dont l’appui est indispensable pour former une majorité au Parlement.Afin de faire adopter leur projet de budget 2026 qui sera examiné vendredi, les travaillistes ont ainsi dû se résoudre à un nouveau report de la prospection minière sous-marine.Dans la nuit de mardi à mercredi, les deux derniers partenaires se sont ralliés à ce compromis, cimentant ainsi une majorité parlementaire. Ce report “constitue une victoire historique pour la nature, la science et la pression de l’opinion publique”, a salué WWF dans un communiqué.Les industriels norvégiens, qui rongeaient leur frein en attendant de pouvoir commencer la prospection, ont quant à eux regretté une décision “très préjudiciable”.”Les acteurs qui misaient sur les minerais des fonds marins pourraient être contraints de se tourner vers des projets internationaux dans l’attente de conditions politiques plus prévisibles” en Norvège, a réagi auprès de l’AFP Egil Tjåland, secrétaire général du Forum norvégien pour les minéraux marins. Directrice générale de la start-up Adept, Anette Broch Mathisen Tvedt a aussi jugé “préoccupant que de petits partis dictent l’avenir de la Norvège et mettent en jeu des industries stratégiquement importantes”.D’autres projets d’extraction minière sous-marine existent ailleurs dans le monde.Les îles Cook notamment, en coopération avec la Chine, ont attribué en 2022 des licences d’exploration à trois entreprises. Et la société canadienne The Metals Company veut exploiter les eaux internationales dans l’océan Pacifique, sans l’approbation de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), en s’appuyant sur une loi américaine réactivée par Donald Trump.

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La Norvège va repousser de 4 ans les activités minières sous-marines

La Norvège, premier pays d’Europe à avoir décidé d’ouvrir une partie de ses eaux à d’éventuelles activités minières sous-marines, va encore repousser de quatre ans l’attribution de premières licences, au terme d’un accord politique conclu dans la nuit de mardi à mercredi.Le gouvernement travailliste, minoritaire au Parlement, a accepté de ne “pas lancer le premier appel d’offres pour l’exploitation des minerais des fonds marins au cours de la présente législature” qui court jusqu’en 2029.En 2024, le Parlement norvégien avait donné son feu vert à l’ouverture d’une partie des fonds sous-marins à la prospection minière, sur 280.000 km2, soit plus que la superficie totale du Royaume-Uni.Ce vote semblait devoir faire de la Norvège un des premiers pays au monde à autoriser l’exploitation commerciale de ses ressources minérales sous-marines, une activité hautement controversée.Selon nombre de scientifiques et défenseurs de l’environnement, de telles activités minières dans les abysses risquent de perturber ou de détruire des écosystèmes dont on ignore presque tout.De son côté, le gouvernement norvégien fait valoir l’importance de ne pas dépendre de pays comme la Chine, poids lourd du domaine, pour la fourniture en minéraux essentiels notamment à la transition énergétique et aux industries de défense.Si le gouvernement comptait attribuer dès 2025 des licences de prospection -nécessaires, selon lui, pour recueillir les connaissances qui font actuellement défaut-, des petits partis de gauche ou écologistes, indispensables pour former une majorité au Parlement, pèsent de tout leur poids pour bloquer ce processus.Afin de faire adopter leur projet de budget 2026 qui doit être examiné vendredi, les travaillistes ont ainsi dû concéder à leurs alliés au Parlement un nouveau report de l’ouverture des fonds sous-marins à l’exploration minière.Dans la nuit de mardi à mercredi, les deux derniers partenaires se sont ralliés à un projet de budget conditionné, entre autres, à un tel report, assurant ainsi une majorité parlementaire en ce sens. Selon les autorités norvégiennes, le plateau continental du pays recèle très probablement du cuivre, du cobalt, du zinc ainsi que certains éléments de terres rares utilisés pour produire des batteries, des éoliennes, des ordinateurs ou encore des de téléphones portables.phy/abx    

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Sécheresse en Iran: les barrages de Téhéran à moitié vides

Le niveau d’eau des barrages de Téhéran et sa périphérie est inférieur de moitié à celui de l’an dernier en raison d’une sécheresse historique, selon les médias d’Etat, au moment où les autorités iraniennes alertent sur le risque de pénurie.L’Iran est confronté cette année à sa pire sécheresse depuis six décennies et à Téhéran, la capitale, le faible niveau des précipitations est “quasiment sans précédent depuis un siècle”, avait affirmé en octobre un responsable local. Téhéran a connu tardivement lundi ses premières pluies d’automne mais elles restent largement insuffisantes.”Le troisième mois de l’automne a débuté avec seulement 1,7 millimètre de précipitations”, en repli de 96% sur un an, a déclaré Rama Habibi, un responsable de la Compagnie des eaux de Téhéran.”Le volume total (en eau) des réservoirs des barrages de la province de Téhéran est actuellement de 170 millions de mètres cubes”, a souligné M. Habibi, cité mardi soir par l’agence de presse officielle Irna.Ce volume était un an plus tôt de 381 millions de mètres cubes.Le président iranien Massoud Pezeshkian a plusieurs fois averti que Téhéran, une ville de plus de 10 millions d’habitants, pourrait devoir être évacuée faute de pluie, sans préciser comment une opération d’une telle ampleur serait menée.Pour économiser l’eau, le gouvernement a annoncé en novembre des coupures périodiques la nuit.Téhéran, nichée sur le versant sud du massif de l’Alborz, connaît des étés chauds et secs, des automnes parfois pluvieux et des hivers qui peuvent être rigoureux et enneigés.Dans les 31 provinces que compte l’Iran, les précipitations sont cette année inférieures à la normale, selon l’agence Isna.Dans quatre provinces – Bouchehr (sud-ouest), Khorasan du Sud (est), Qom et Yazd (centre) – la situation est particulièrement critique, avec des précipitations inférieures à 100% à la normale, a rapporté dimanche l’agence Isna.

US, Russia find ‘no compromise’ on territory after Ukraine talks

High-stakes US-Russia talks on ending the war in Ukraine failed to yield a breakthrough on Tuesday, as the Kremlin said “no compromise” had been found yet on the key question of territory.Russian President Vladimir Putin met US President Donald Trump’s son-in-law Jared Kushner and special envoy Steve Witkoff in the Kremlin, after earlier signalling that …

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Inondations: la colère monte en Indonésie face à la lenteur de l’aide

Le mécontentement grandit en Indonésie face à la lenteur de l’aide, dans des régions parfois encore isolées où plus de 750 personnes ont été tuées dans les inondations qui ont frappé également le Sri Lanka pour un bilan total dépassant les 1.300 morts.Les pluies torrentielles de la mousson, associées à deux cyclones tropicaux distincts la semaine dernière, ont déversé des trombes d’eau sur certaines régions de Sumatra (Indonésie), ainsi que sur l’ensemble du Sri Lanka, le sud de la Thaïlande et le nord de la Malaisie.En Indonésie, le dernier bilan fait état de 753 morts avec un nombre de disparus qui ne cesse d’augmenter et est passé à 650.Selon les organisations humanitaires, l’ampleur du défi est presque sans précédent, même pour cet immense pays de 280 millions d’habitants régulièrement touché par des désastres naturels, comme le tsunami de 2004.”Répondre à cette situation représente un défi logistique considérable”, a déclaré Ade Soekadis, directeur exécutif de Mercy Corps Indonesia, une organisation humanitaire. “L’ampleur des dégâts et la superficie de la zone touchée sont vraiment énormes”.La situation va “devenir plus problématique à mesure que le temps passe”, a-t-il encore mis en garde. – “Comme un séisme” -Reinaro Waruwu, 52 ans, rencontré par l’AFP dans un centre d’évacuation à Padan (Sumatra nord), s’est dit “déçu” de la lenteur de l’aide.”Certains ont dû attendre un jour et une nuit avant de recevoir de l’aide, et n’ont donc pas pu être sauvés”, a-t-il affirmé.  “Je suis frustré, inutile de le répéter. La réponse (des autorités, ndlr) a été lente”, a-t-il ajouté.Comme beaucoup d’autres sinistrés, il dépeint une catastrophe sans précédent.”C’est arrivé comme un tremblement de terre… Je me suis dit: +Eh bien, si je dois mourir, qu’il en soit ainsi+”, a-t-il dit, avant fondre en sanglots, alors que ses voisins ont été ensevelis vivants.”C’était la première fois que je voyais de tels flots déferler”, témoigne de son côté Hamida Telaumbaunua, une femme de 37 ans, dont la maison a été entièrement détruite.”Il est difficile d’imaginer ce qui nous attend. Tant qu’on est là, ça va peut-être, mais après… je ne sais pas ce qui va se passer”, poursuit-elle.Le système météorologique exceptionnel qui a frappé l’Indonésie a également provoqué de fortes pluies en Thaïlande, faisant au moins 176 morts, et en Malaisie, où deux personnes ont perdu la vie.De vastes zones de ces pays mais aussi des Philippines, du Vietnam, de Birmanie, ainsi que des portions du Cambodge et du Laos, ont enregistré des cumuls de pluie jamais observés en novembre par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) depuis 2012.La quasi-totalité du Sri Lanka a également connu des pluies record, selon l’analyse par l’AFP de ces données météorologiques américaines.D’après les experts, le changement climatique engendre des épisodes de pluie plus intenses car une atmosphère plus chaude contient davantage d’humidité, et des températures plus élevées dans les océans peuvent amplifier les tempêtes.- Le Sri Lanka “ouvert” aux touristes -Au Sri Lanka, le bilan s’établit à au moins 465 morts, 366 disparus et plus d’1,5 million de sinistrés, soit la plus grave catastrophe naturelle subie par l’île d’Asie du Sud depuis le tsunami de 2004.Le gouvernement a estimé mercredi à 6 ou 7 milliards de dollars le coût de la reconstruction, dans un pays en phase de fragile reprise économique depuis la crise historique qui l’a ruiné en 2022.Le commissaire général du gouvernement en charge des services essentiels, Prabath Chandrakeerthi, a annoncé le versement d’une aide de 2,5 millions de roupies srilankaises (7.500 euros) à chaque famille dont le logement a été détruit, et de 25.000 roupies (75 euros) à toutes celles qui doivent procéder au nettoyage de leur maison.Contrairement à l’Indonésie, le Sri Lanka a déclaré l’état d’urgence et appelé la communauté internationale à l’aide.Malgré la catastrophe, l’île, qui dépend fortement du tourisme, a accueilli mardi un paquebot de croisière de luxe au port de Colombo.Cette arrivée envoie “un message clair au monde entier: le Sri Lanka est sûr, ouvert et prêt à accueillir à nouveau les visiteurs”, a indiqué l’office du tourisme du pays.burs-sah-ebe/tmt

Brandt joue sa survie au tribunal, gouvernement et élus en soutien

L’avenir de Brandt, groupe centenaire d’électroménager et fleuron industriel français, se joue mercredi devant la justice, créant une forte incertitude chez ses salariés, qui s’accrochent au projet de reprise en société coopérative (Scop), soutenu par le gouvernement et les élus locaux.L’audience devant le tribunal des affaires économiques de Nanterre, prévue à 11H00, doit fixer le sort du groupe Brandt, bien incertain depuis son placement en redressement judiciaire début octobre.Parmi les offres déposées, seul le projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, permettrait de sauver au moins 300 emplois, sur les près de 700 que compte Brandt en France, d’après le ministre délégué à l’Industrie Sébastien Martin.Il constituerait aussi l’unique possibilité de sauver les deux usines du groupe, situées près d’Orléans, dans le Loiret, et à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, selon des sources syndicales.Face au risque de disparition de la marque, le gouvernement et les élus locaux ont multiplié les prises de parole depuis 48 heures pour assurer qu’une reprise par les salariés, notamment au nom d’un “savoir-faire” français, était possible.Mais la tâche s’annonce difficile, pour un groupe dont la production est quasiment à l’arrêt.Entre 20 et 25 millions d’euros au total seraient nécessaires pour relancer l’activité de Brandt, qui ne pourra plus payer les salaires après le 15 décembre, ont affirmé des sources concordantes.Le gouvernement a annoncé un soutien de l’Etat à hauteur de 5 millions d’euros.La métropole d’Orléans a promis un apport, tout comme la Région Centre-Val de Loire qui a confirmé mardi à l’AFP qu’elle “mettrait les moyens financiers”, en ajoutant que le portage des sites industriels est notamment envisagé pour un montant entre 4,5 et 5 millions d’euros.”On est déjà à peu près à 15 millions d’euros mobilisés”, a précisé Sébastien Martin mardi sur RMC.Reste à savoir si les banques, poussées par le ministre à “jouer le jeu”, ont répondu à cet appel pour convaincre le tribunal de la viabilité du projet.Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’entreprise subit notamment les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager.Affecté par la crise persistante de l’immobilier, il a enregistré l’an dernier un nouveau recul de ventes (-3,9%), après avoir déjà baissé en 2023. L’achat de ces produits, notamment des appareils de cuisine, est souvent lié à un déménagement.

Mondial-2027 en Australie: le XV de France va connaître ses premiers adversaires

Quels seront les adversaires du XV de France au Mondial-2027 en Australie? Les Bleus pourraient-ils encore tomber sur l’ogre sud-africain en quarts, voire dès les huitièmes, une des nouveautés de cette édition? Verdict dès ce mardi matin (10h00), à Sydney, avec le tirage au sort des poules.Premier Mondial à 24 équipes, contre 20 depuis l’édition 1999, premier Mondial à prévoir des huitièmes de finale, ce millésime australien sera peut être l’occasion d’un premier titre mondial pour l’équipe de France de rugby, après trois finales perdues (1987, 99 et 2011).Avantage, lors de ce tirage au sort: les joueurs de Fabien Galthié, cinquièmes mondiaux après les tests d’automne, seront protégés dans le chapeau 1, celui du top 6 mondial. Impossible donc pour Antoine Dupont, Romain Ntamack ou Damian Penaud de retrouver tout de suite les doubles champions du monde en titre sud-africains, les All Blacks néo-zélandais ou encore les Anglais, les Irlandais ou les Pumas argentins.Reste à espérer que le hasard n’offrira pas aux Bleus le pays hôte, les Wallabies australiens, septièmes mondiaux et cadors d’un chapeau 2 où il serait plus facile d’hériter du Japon ou d’un Pays de Galles moribond.Organisé à Sydney, dans les locaux d’une chaîne de télévision, ce tirage au sort va déterminer six groupes de quatre équipes, issues de quatre chapeaux. Un mauvais sort enverrait le XV de France dans une “poule de la mort”, avec les Wallabies, la Géorgie et les Samoa. – Hong Kong, Petit Poucet -Chanceux, les Bleus hériteraient d’un groupe avec le Japon, le Chili, dont ce sera la deuxième participation, et Hong Kong, le Petit Poucet, qualifié pour la première fois.Six groupes donc, de A à F, dont sortiront 16 équipes pour les huitièmes de finale: les deux premiers de chaque groupe et les quatre meilleurs troisièmes.Une fois ces groupes connus, la fédération internationale (World Rugby) annoncera dans deux mois, le 3 février, le calendrier des 52 matches, ainsi que les stades qui les accueilleront. Seule certitude pour l’instant: le match d’ouverture, le 1er octobre 2027, avec l’Australie aura lieu au Kings Park de Perth (ouest), et la finale le 13 novembre à Sydney (est).Les autres villes hôtes de ce tournoi sont Melbourne, Adelaïde, Townsville, Newcastle et Brisbane -qui accueillera les Jeux olympiques d’été en 2032-, avec au total 2,5 millions de billets en vente à partir de la mi-février.Depuis le Mondial-2011 en Nouvelle-Zélande, où ils s’étaient inclinés 8-7 en finale contre les All Blacks, les Bleus n’ont plus jamais franchi le cap des quarts, écrasés par les Néo-Zélandais à Cardiff en 2015 (62-13), puis battus d’un point (20-19) par les Gallois en 2019 au Japon et enfin d’un point encore en 2023 au Stade de France (29-28) face aux futurs champions du monde sud-africains.Bon augure, peut-être: le précédent Mondial australien, en 2003, est le seul à avoir couronné une équipe européenne, le XV de la Rose de Jonny Wilkinson.

Verdict attendu au procès de la mère accusée d’avoir empoisonné ses filles

Empoisonnement ou suicide? La cour d’assises des Landes rend son verdict mercredi pour Maylis Daubon, accusée d’avoir “attenté à la vie” de ses deux filles en les bourrant de médicaments, ce qu’elle nie en affirmant que l’aînée, décédée, s’est donné la mort.Après le réquisitoire de l’avocat général et les plaidoiries de la défense, jurés et magistrats se retireront pour délibérer sur la culpabilité de cette femme de 53 ans qui clame son innocence depuis l’ouverture du procès, le 24 novembre.Le 13 novembre 2019, Enea, 18 ans, déscolarisée depuis plus d’un an, se trouve au domicile familial de Dax. Souffrant de troubles psychologiques, suivie par un infirmier à domicile qui lui administre ses traitements, cette jeune fille rêveuse au look gothique passe ses journées dans sa chambre à lire, dessiner et regarder des films.Prise d’une crise de convulsions en fin de matinée, le Samu la découvre dans son lit et, alors qu’elle ne respire plus, la réanime. Mais elle succombe six jours plus tard à l’hôpital.L’enquête révèle qu’elle a pris du Propranolol, un bêta-bloquant qui ralentit l’activité du cœur, à un taux “dix fois supérieur à la dose thérapeutique”.L’année précédente, ce médicament lui avait été prescrit pour soigner des migraines mais aucune ordonnance ne lui avait été délivrée en 2019. Comment a-t-elle pu ingurgiter la cinquantaine de cachets, au moins, qui lui ont été fatals?- “Vulnérabilité chimique” -Pour l’accusation, Maylis Daubon, qui a mené l’adolescente chez une trentaine de médecins, lui faisait prendre des substances “de nature à entraîner la mort” depuis le début de l’année 2018.Selon une experte en toxicologie entendue à l’audience, cette surmédication a placé Enea dans un état de “vulnérabilité chimique”, qui a pu entraîner l’abolition de son libre arbitre et permettre éventuellement à un tiers de lui “suggérer des actes”.Une perquisition a permis de découvrir des cachets de Propranolol dans la chambre de la mère, cachés dans un emballage de suppositoires, ainsi que dans le vaisselier du salon.Confrontée aux “incohérences” relevées dans ses déclarations, aux soupçons de falsifications d’ordonnances, l’accusée a persisté à l’audience dans ses dénégations, répondant aux questions d’une voix souvent gémissante quand elle ne gardait pas la tête baissée dans le box.”Je suis une mère qui pose problème, je le sais”, a concédé Maylis Daubon, dont la “théâtralité”, la “victimisation” et la “mythomanie” ont été pointées à l’audience.Mais “je suis terrorisée d’être ici, accusée de faits horribles” que “rien au monde n’aurait pu me faire commettre”, a-t-elle lancé à la cour en maintenant qu’Enea s’est suicidée, thèse partagée par la famille Daubon.- Défendue par la cadette -Après sa mise en examen et son incarcération en 2022, les soupçons s’étaient renforcés à l’égard de l’accusée l’année suivante quand des analyses effectuées sur sa fille cadette, Luan, ont révélé notamment une prise importante de Zopiclone.Cet antidépresseur est réservé aux adultes, alors qu’elle était mineure à l’époque, et que sa mère bénéficiait, elle, de nombreuses prescriptions pour ce traitement.Agée de 22 ans aujourd’hui, la sœur d’Enea n’a jamais incriminé sa mère. Au procès, elle a maintenu qu’elle n’était “pas coupable”, revenant sur son enfance “heureuse” mais “compliquée” par le divorce des parents et des violences imputées au père, Yannick Reverdy.Cet ancien international de handball, qui avait divorcé de Maylis Daubon en 2009, a ensuite perdu contact avec ses filles. Pour lui, l’accusée s’est servi d’elles comme “outil de sa vengeance” contre lui.Devant la cour, une psychologue de la Protection de l’enfance a renouvelé l’hypothèse, balayée par la défense, d’un “syndrome de Münchhausen par procuration”, qui conduit un parent à exagérer ou provoquer des problèmes de santé sérieux chez son enfant, afin d’attirer l’attention ou la compassion sur lui-même.Un expert psychiatre, lui, a décrit “l’emprise” que la mère exerçait sur ses filles, vouée à “s’aggraver” à mesure qu’elles grandiraient, doublée d’une volonté d'”éliminer le père”.Outre l’empoisonnement d’Enea et Luan, Maylis Daubon est aussi soupçonnée d’avoir voulu faire assassiner son ex-mari en soudoyant des codétenues à la prison de Pau.Des “ragots de prison”, a balayé mardi l’accusée. 

Emmanuel Macron attendu mercredi en Chine sur fond de multiples contentieux

Emmanuel Macron entame mercredi sa quatrième visite d’État en Chine afin de défendre les intérêts français et européens, de l’Ukraine aux échanges commerciaux, sur fond de contentieux croissants avec Pékin.Le président français, attendu vers 17H00 locales (09H00 GMT) dans la capitale chinoise, entrera dans le vif du sujet jeudi avec son homologue Xi Jinping, après une séquence privée, la visite des jardins de Qianlong à la Cité interdite, à son arrivée.Les deux dirigeants se retrouveront aussi vendredi à Chengdu, dans la province du Sichuan (centre), pour une rencontre plus informelle. Emmanuel Macron est accompagné de son épouse Brigitte, de six ministres (Affaires étrangères, Economie, Agriculture, Environnement, Enseignement supérieur, Culture) et 35 patrons de grands groupes (Airbus, EDF, Danone..) ou d’entreprises plus familiales, du luxe à l’agroalimentaire.”Nous voulons, et ce sera l’objet de la conversation stratégique avec le président Xi Jinping, que l’Europe soit respectée comme un grand partenaire de la Chine”, a insisté l’Elysée à la veille de la visite.Sujet prioritaire, la guerre en Ukraine et par ricochet la sécurité du Vieux continent, alors que les discussions s’intensifient pour tenter de mettre fin aux hostilités.Emmanuel Macron va appeler une nouvelle fois Xi Jinping à “peser” sur la Russie, partenaire stratégique de la Chine, pour la “convaincre” d’accepter un cessez-le-feu.Si elle appelle régulièrement à des pourparlers de paix, la Chine n’a toutefois jamais condamné Moscou pour l’invasion de l’Ukraine et revendique une neutralité dans ce dossier. – Investir plus en France -Elle est aussi accusée par les Occidentaux de soutenir l’effort de guerre de la Russie en lui livrant notamment des composants pour son industrie de défense.Autre enjeu clé de la visite, le déficit commercial abyssal entre la France et la Chine, qui a doublé en dix ans pour atteindre 47 milliards d’euros en 2024.La Chine compense des “surcapacités” de production par une hausse de ses exportations, ce qui emporte un certain nombre de “risques géopolitiques”, de la “fermeture de marchés” à la “récession”, a averti mardi un conseiller du président Macron.Dans ce contexte, Paris souhaite que les entreprises chinoises investissent plus en France et partagent les innovations qu’elles maîtrisent dans les “mobilités durables, les batteries ou le photovoltaïque”.Le géant français du combustible nucléaire Orano s’est ainsi associé au chinois XTC New Energy pour la production de matériaux critiques à Dunkerque, dans le nord de la France. De la même manière, une filiale du chinois Envision fabrique des batteries de voitures électriques pour le groupe Renault à Douai (nord).La Chine est aussi accusée de “concurrence déloyale” vis-à-vis de l’Europe en subventionnant massivement son industrie. La France se retrouve ainsi dans le viseur de Pékin, avec une série d’enquêtes visant ses exportations (cognac, produits laitiers, viande porcine etc..) et des surtaxes potentielles à la clé, pour avoir soutenu une hausse des droits de douane européens sur les voitures électriques en provenance de Chine.- Droits humains -“Ces questions-là feront l’objet de discussions au plus haut niveau” durant la visite, promet la présidence française, jugeant ces enquêtes “inacceptables”.Le sujet des terres rares sera aussi “certainement abordé” par les deux présidents, ajoute-t-elle alors que la Chine, qui domine la production mondiale en la matière, encadre sévèrement ses exportations.Les terres rares sont des métaux et minerais essentiels pour des pans entiers de l’économie, en particulier l’industrie automobile, les énergies renouvelables ou la défense.A l’inverse, le géant du e-commerce chinois Shein est dans le collimateur de la France – et de l’UE – après la vente de produits illégaux dont des poupées pédopornographiques. Paris réclame la suspension pour trois mois minimum du site en France.Signe toutefois que la relation économique reste fluide, plusieurs accords seront signés durant la visite, relève l’Élysée qui rappelle, sans plus de précisions, la “profondeur des échanges en matière aéronautique, énergétique ou agroalimentaire”.Emmanuel Macron abordera aussi la question des droits humains en Chine, assure la présidence. “Toutes les questions seront traitées dans le cadre du dialogue entre les deux présidents”, promet-on à Paris.L’organisation International Campaign for Tibet (ICT) l’exhorte à “demander la libération immédiate et inconditionnelle” de Zhang Yadi, une défenseuse des droits des Tibétains arrêtée en Chine en juillet et qui risque jusqu’à 15 ans de prison pour “incitation au séparatisme”.

En plein débat budgétaire, CGT, FSU et Solidaires peinent à mobiliser contre l’austérité

La journée d'”alerte” contre l’austérité budgétaire et pour les salaires ne fait pas le plein: la mobilisation à l’appel de trois syndicats, dont la CGT, est restée mardi bien en-deçà de celles constatées lors des manifestations de septembre et octobre.Au moment où le budget 2026 de la Sécurité sociale revient devant les députés, la CGT, la FSU et Solidaires avaient appelé à une nouvelle mobilisation contre le doublement des franchises médicales, le gel des pensions de retraites et des prestations sociales ou encore “la violente baisse du budget des hôpitaux et des Ehpad, de la culture, des associations et des collectivités”. Avec un trafic ferroviaire quasi-normal et peu d’enseignants grévistes, le mouvement est resté peu visible.A Paris, un cortège de quelques milliers de personnes s’est élancé vers 14H00 de la place de la Bourse vers la place de la République, a constaté l’AFP. “On dégraisse, ils engraissent, changeons de régime”, “pour un budget de progrès social”, pouvait-on lire sur des pancartes. Mais dès 15h45, la majorité des manifestants s’était dispersée.La CGT a décompté 17.000 participants à Paris. Selon le ministère de l’Intérieur, les manifestants étaient 31.900 dans toute la France, contre 500.000 le 18 septembre et 195.000 le 2 octobre, deux journées de mobilisation à l’appel d’une intersyndicale plus large incluant notamment la CFDT et FO.Mardi, les syndicats annonçaient quelque 150 rassemblements et cortèges à travers la France.A Nantes, au moins 1.500 personnes selon les syndicats, la moitié selon la préfecture, ont défilé en fin de matinée derrière une banderole “on prend la rue pour sortir de l’impasse”. A Rennes, une journaliste de l’AFP a dénombré quelques centaines de manifestants.”Quand on voit que la taxe Zucman a été refusée par l’Assemblée nationale et que de l’autre côté ils vont supprimer la prime de Noël pour ceux qui n’ont pas d’enfant parce qu’ils estiment qu’ils (…) n’en ont pas besoin, c’est tellement immonde, c’est répugnant”, s’exaspère Pascale Chaubard, 55 ans, battant le pavé à Paris, revêtue d’une chasuble de la CGT.Enseignant dans un lycée polyvalent, Maxime Sognac, 37 ans, manifeste avec une pancarte “Elèves, ni chair à patrons ni chair à canons. Des moyens pour l’éducation”. “On constate qu’il y a une casse du service public, qui est la richesse de ceux qui n’ont rien”, déplore-t-il.- “Décisifs” -“A partir d’aujourd’hui, le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale est dans sa dernière lecture à l’Assemblée nationale, ce qui signifie que tous les votes vont être décisifs pendant les 15 prochains jours”, a souligné la cheffe de file de la CGT, Sophie Binet, avant le départ du cortège.Les députés devraient ré-indexer sur l’inflation les minima sociaux et pensions de retraite et suspendre de nouveau la réforme des retraites (après le rejet de la suspension par le Sénat), exigent les manifestants.Autre point brûlant: les franchises médicales, que le gouvernement entend doubler par décret. Le Premier ministre rencontre mardi le groupe écologiste, qui appelle à renoncer à cette mesure et dont le vote pourrait être décisif pour le budget de la Sécurité sociale.”Il faut un budget, mais pas à n’importe quel prix”, a insisté mardi matin Sophie Binet sur France Inter.”On est aussi tout à fait responsables et conscients qu’il est nécessaire de réduire le déficit”, a assuré la secrétaire générale de la FSU, Caroline Chevé, dans le cortège parisien. Mais “réduire le déficit, ça ne peut pas se faire sur le dos des services publics, (…) de l’hôpital, de l’école ou de celles et ceux, dans les collectivités territoriales, qui sont en charge des politiques sociales”.Le ministère de l’Education nationale a annoncé un taux de grévistes de 5,27% chez les enseignants, celui de la fonction publique a recensé 3,43% de grévistes dans l’ensemble de la fonction publique d’Etat et 1,84% dans la fonction publique territoriale.Dans la matinée, le trafic ferroviaire était quasi-normal, avec des perturbations concentrées sur les régions Centre-Val de Loire et Occitanie, selon la SNCF. En Ile-de-France, seul le RER C est légèrement perturbé, avec 9 trains sur 10 en circulation.burs-bj-boc/dsa