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Budget: le gouvernement s’engage à ne pas augmenter les franchises médicales

Le gouvernement s’est engagé vendredi à ne procéder à aucune augmentation des franchises médicales ni dans le budget de la Sécurité sociale, actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale, ni par décret par la suite, a déclaré sa porte-parole Maud Bregeon. “Il n’y a pas de majorité pour augmenter les franchises donc (…)  il n’y aura pas d’augmentation des franchises médicales dans le budget qui est étudié aujourd’hui”, a assuré Maud Bregeon sur TF1.Interrogée sur la possibilité qu’une augmentation passe par décret par la suite, elle a promis que le gouvernement “ne fera pas sans les parlementaires”. “Par contre, attention, si on renonce à cette mesure-là (…), il faudra trouver des mesures d’économies à mettre en face, parce que la question de la cible du déficit qu’on souhaite, nous, autour de 20 milliards d’euros, n’a pas changé”, a prévenu la porte-parole. Alors que l’ancien Premier ministre Michel Barnier (LR) affirme dans Les Echos qu’il ne votera pas “en l’état” le budget de la Sécurité sociale, Maud Bregeon l’a interpellé: “quelle est l’alternative?”. “Comment fait-on puisque aucune loi spéciale n’est possible?”, a-t-elle questionné à propos de cet outil permettant au Parlement d’autoriser l’Etat à reconduire tel quel au 1er janvier son budget de l’année précédente. “Il y a eu des avancées encore hier sur la question de la CSG (du capital) et on va continuer, il reste de nombreuses heures de débats à l’Assemblée nationale”, a-t-elle rappelé. L’Assemblée doit se prononcer vendredi sur la partie recettes du budget de la Sécu au lendemain d’une journée marquée par d’intenses tractations entre le gouvernement et les députés, qui ont notamment abouti à l’adoption d’un compromis sur la question clé de la hausse de la contribution sociale généralisée sur les revenus du capital.L’adoption de la partie recettes est cruciale puisque son rejet vaudrait rejet de tout le texte et entraînerait une troisième lecture, elle-même décisive.

“Prime à l’accouchement”: petite ville cherche mamans pour sauver sa maternité

Une prime pour attirer les mamans: la ville de Saint-Amand-Montrond, dans le Cher, a adopté jeudi soir la proposition du maire d’offrir 1.000 euros aux femmes venant accoucher en 2026 dans la maternité de la ville, menacée par un nombre de naissances insuffisant.Cette mesure vise notamment à sauver la maternité de la commune, située à 50 km au sud de Bourges, qui risque la fermeture car elle est passée sous le seuil des 300 accouchements par an fixé par la réglementation. En 2025, la prévision est de 226 accouchements.Une prime de 1.000 euros en bons cadeau, à dépenser chez 150 commerçants participants selon la municipalité, sera donc versée à partir du 1er janvier 2026 aux mères accouchant sur place. 500 euros seront pris en charge par la municipalité et 500 par la communauté de communes.Le maire LR de cette ville de 10.000 habitants, Emmanuel Riotte, avait déjà vu sa proposition adoptée par la communauté de communes mercredi.Le maire espère notamment ramener vers la maternité des patientes du département et des environs qui se dirigent aujourd’hui vers des maternités plus importantes à Bourges, Montluçon ou Nevers.”On ne donne pas d’argent à une maman pour qu’elle fasse des bébés, on donne de l’argent à une maman enceinte qui déciderait de venir accoucher à Saint-Amand”, a précisé M. Riotte à l’AFP.Le maire souhaite que cette incitation financière s’accompagne de “visites prénatales obligatoires”. “Il serait complètement idiot qu’une maman parte de Bretagne à 5h00 du matin pour venir accoucher à 13h00 à Saint-Amand”, insiste-t-il.19.000 habitants vivent dans la communauté de communes autour de Saint-Amand-Montrond, dont la maternité compte parmi la vingtaine en France qui dérogent au seuil minimal de 300 accouchements par an fixé par la réglementation.- Risques sanitaires ? -L’initiative de la mairie a provoqué l’indignation de quatre syndicats de médecins pour qui “le choix d’une maternité ne doit pas être influencé par la perspective d’une récompense purement financière”. Le Snphare (anesthésistes réanimateurs), le Syngof (gynécologues obstétriciens), le Snpeh (pédiatres) et Samu Urgences de France (urgentistes) mettent aussi en garde contre des risques sanitaires en cas de complications.”Il est évident que les naissances compliquées devront être dirigées vers un établissement spécialisé, comme c’est le cas depuis des dizaines d’années”, répond Emmanuel Riotte.Cette prime à l’accouchement se fait dans un contexte généralisé de fermeture de maternités amorcé ces dernières années: la France comptait 457 maternités en 2023, soit 100 de moins qu’en 2010.Pour le Dr Anne Wernet, du syndicat national des anesthésistes-réanimateurs, il faut accepter de fermer les petites maternités, au nom de la sécurité des mères et des nouveaux-nés.Dans les maternités trop petites, “il ne se passe rien pendant longtemps, et quand il y a un problème, il n’y a plus personne pour gérer la situation”, souligne-t-elle. Mais les élus, le plus souvent, ne veulent pas entendre parler de la fermeture de la maternité ou de l’hôpital, synonyme pour eux de perte d’attractivité et de désertification économique, la maternité et l’hôpital étant souvent le gros employeur local.C’est le cas à Saint-Amand-Montrond, où près de 34 personnes travaillent à la maternité, et 675 au total pour le centre hospitalier et l’Ehpad.Aiguillonnée par les élus locaux, l’Assemblée nationale a adopté au printemps une proposition de loi instituant un moratoire sur la fermeture des petites maternités, dans l’attente d’un rapport du gouvernement sur les moyens pour les maintenir. Le Sénat doit maintenant l’examiner.La natalité ne cesse de reculer en France depuis 2010. Elle est passée de 832.799 à 663.000 en 2024, une baisse de de 20%, selon les chiffres de l’Insee.  Dans le Cher, ce recul atteint 30%, avec 2.374 naissances en 2024.

Shein et l’Etat se confrontent au tribunal sur la suspension de la plateforme

Shein et l’Etat ont rendez-vous au tribunal judiciaire de Paris vendredi: l’Etat y demande la suspension de la plateforme en raison des produits illicites qu’elle vendait. Shein trouve cette requête injustifiée et disproportionnée.Une suspension pour trois mois et des garanties pour éviter la répétition des nuisances, voilà ce que réclame le gouvernement, qui reproche à la plateforme la vente de produits illégaux comme des poupées sexuelles d’apparence enfantine, des armes de catégorie A ou encore certains médicaments.L’audience au civil, initialement prévue le 26 novembre mais renvoyée au 5 décembre après demande de l’avocat de l’Etat, doit s’ouvrir à 13h30. La décision devrait être rendue dans les prochains jours.Le gouvernement base sa demande sur l’article 6-3 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique, selon lequel le tribunal judiciaire peut prescrire toutes les mesures propres à prévenir ou faire cesser un dommage occasionné par un contenu en ligne.Le géant asiatique du commerce en ligne estime que la demande de suspension est disproportionnée et se base sur des informations “obsolètes” et “inexactes”. Après la découverte des produits concernés, l’entreprise fondée en Chine en 2012 et basée désormais à Singapour les a retirés et a suspendu toutes les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers (sa place de marché, ou “marketplace”), ainsi que celles des produits hors habillement. – Lutte à l’échelle européenne -Avec ces mesures, Shein avait échappé à une suspension administrative via une procédure pilotée par la Répression des fraudes (DGCCRF), service du ministère de l’Economie. Représenté en Europe par la société irlandaise ISSL (Infinite styles services co. Limited), la marque de mode ultra-éphémère assure renforcer ses contrôles en continu.Le parquet de Paris a déjà indiqué qu’il ne s’associerait pas à la demande de blocage du site Shein. La semaine dernière, avant le renvoi de l’audience, sa représentante avait indiqué qu’un blocage pour trois mois était “disproportionné au regard de la jurisprudence de la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme, NDLR), sous réserve de la justification à l’audience (de vendredi) de la cessation effective de toute vente illicite”. La position du parquet ne préfigure en rien la décision du tribunal.S’il n’y a pas de blocage total du site, une suspension de la “marketplace” (déjà décidée temporairement par Shein) pourrait-elle être décidée ? Un contrôle par l’Arcom, le régulateur du numérique, pourrait-il être mis en place, comme le demande par ailleurs l’Etat ? Ce dernier a également assigné devant le tribunal les fournisseurs d’accès à internet (Bouygues, Free, Orange, SFR) afin de garantir le blocage de Shein si la justice en décide ainsi.Depuis le tollé suscité par la vente des poupées “à caractère pédopornographique” par Shein, l’exécutif a décidé de sévir contre les plateformes AliExpress ou Joom pour la vente de ces mêmes poupées.Le gouvernement a porté son combat au niveau européen. La Commission européenne a adressé une demande d’informations formelle à la plateforme, une procédure pouvant aboutir à l’ouverture d’une enquête. 

Pandas et ping-pong : Macron achève sa visite en Chine sur une note plus légère

Barrage, pandas et ping-pong : Emmanuel Macron achève vendredi sa quatrième visite d’Etat en Chine sur une note plus intimiste et détendue après les échanges ardus de la veille avec son homologue Xi Jinping sur l’Ukraine et le commerce.Le président français et son épouse Brigitte, qui ont quitté jeudi soir la capitale pour Chengdu, dans le Sichuan (sud-ouest), doivent y retrouver le couple présidentiel chinois dans un décor aux antipodes du monumental et solennel Palais du Peuple de Pékin.Emmanuel Macron s’est dit d’avance “très sensible” à ce “geste” d’attention, loin du protocole officiel, après avoir lui-même invité Xi Jinping dans les Pyrénées de son enfance en mai 2024.Autant de signes d’une “confiance” mutuelle et d’une volonté d'”agir ensemble” alors que les tensions internationales se multiplient et les déséquilibres commerciaux se creusent au bénéfice de la Chine, a-t-il souligné jeudi.Après les cimes des Pyrénées, Xi Jinping a choisi d’emmener son hôte près du Mont Qingcheng, où se dresse un imposant barrage et système d’irrigation du IIIe siècle avant notre ère, à une heure de route de Chengdu.Les deux couples présidentiels ponctueront ces retrouvailles par un déjeuner, avant qu’Emmanuel et Brigitte Macron ne poursuivent un programme plus personnel.- Panda mania -Comme en avril 2023 à Canton, le chef de l’Etat aura un échange avec des étudiants. Chengdu – la quatrième ville de Chine avec 21 millions d’habitants – est considérée comme l’une des plus ouvertes sur les plans culturel et social.Brigitte Macron se rendra de son côté au Centre de conservation des pandas géants de Chengdu, où deux plantigrades âgés de 17 ans prêtés à la France en 2012 dans le cadre de la “diplomatie chinoise du panda” viennent tout juste de revenir.Elle y retrouvera Yuan Meng, le premier des pandas géants nés en France en 2017, dont elle est la marraine et qui a rejoint la Chine en 2023.Les forêts du Sichuan abritent de nombreuses espèces protégées, des léopards des neiges aux pandas géants, célèbres pour leur démarche nonchalante et leur yeux sombres entourés de taches noires. La Chine a fait de ces ursidés des ambassadeurs emblématiques de son amitié avec les peuples, du Japon à l’Allemagne, à travers des prêts à des zoos. Les petits nés à l’étranger sont envoyés quelques années plus tard à Chengdu pour participer à des programmes de reproduction et de réadaptation en milieu naturel.De son côté, le chef de l’Etat rencontrera les frères pongistes Alexis et Félix Lebrun, vedettes des Jeux olympiques de Paris en 2024 et présents en Chine pour la coupe du monde de tennis de table par équipes mixtes.- Timides signaux -L’occasion d’un nouvel échange de balles pour le président français, après celui à l’Elysée avec Alexis Lebrun en novembre 2024?  Jeudi à Pékin, le président français s’est livré à un échange autrement plus délicat, pressant son homologue chinois d’oeuvrer à la fin de la guerre en Ukraine en usant de son “influence” sur la Russie et de corriger les déséquilibres commerciaux avec la France et l’Europe.S’il s’est dit prêt à “soutenir tous les efforts de paix”, Xi Jinping a surtout haussé le ton face aux accusations récurrentes de soutien de la Chine à l’économie de guerre russe, qu’il a jugées “diffamatoires”.La Chine n’a jamais condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un partenaire primordial dans sa vision “mutipolaire” du monde, et lui achète massivement du pétrole, alimentant ainsi sa machine de guerre.Emmanuel Macron semble avoir été entendu en revanche dans son appel à plus d’investissements chinois en France, avec en corollaire un partage de technologies comparable à celui opéré par les Européens lors du décollage économique de Pékin.Une lettre d’intention a été signée en ce sens, Xi Jinping se disant prêt à “accroître les investissements réciproques” pour un “environnement commercial équitable”.

Budget de la Sécu: les députés votent sur les recettes, après un compromis sur la CSG du capital

L’Assemblée se prononce vendredi sur la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, au lendemain d’une journée marquée par d’intenses tractations entre le gouvernement et les députés, qui ont notamment abouti à l’adoption d’un compromis sur la question clé de la hausse de la CSG sur les revenus du capital.L’adoption de cette partie recettes est cruciale, puisque son rejet vaudrait rejet de tout le texte, dans une nouvelle lecture elle-même décisive. Pour obtenir un vote favorable des députés, le gouvernement a multiplié les signes d’ouverture jeudi, que ce soit sur les franchises médicales ou le niveau des dépenses de l’Assurance maladie, avec un Sébastien Lecornu très présent au banc.Cette hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) visant spécifiquement les revenus du capital, supprimée au Sénat après avoir été approuvée en première lecture à l’Assemblée, était particulièrement attendue par la gauche, mais désapprouvée par la droite.”Ne tapez pas l’épargne populaire des Français”, a martelé Laurent Wauquiez, patron des députés LR. Les séances de l’après-midi et du soir ont été entrecoupées de nombreuses suspensions permettant des discussions en coulisses entre les députés et le gouvernement.Pour arracher un compromis, le gouvernement a déposé un amendement cherchant à la fois à “sécuriser des recettes” et “assurer que les classes moyennes ne soient pas impactées”, avec un rendement attendu de 1,5 milliard d’euros, au lieu de 2,8 dans la version initiale.Il a finalement été adopté par 177 voix contre 84 et 92 abstentions. Un vote vivement critiqué par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui a dénoncé une taxe “qui va frapper plus durement un artisan à 2.000 euros qu’un multimillionnaire”.- Moment “potentiellement critique” -Signe de la bonne volonté du gouvernement, Mme de Montchalin a aussi dit prendre “acte” de l’absence de consensus concernant le doublement des franchises médicales, c’est à dire le reste à charge payé par les patients, par exemple sur les médicaments. “Cette proposition (…) ne peut être incluse dans nos projections financières”, a-t-elle dit, sans pour autant fermement s’engager sur une absence totale de décret en ce sens.Concernant l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (l’Ondam), elle a précisé que le gouvernement envisageait de les augmenter “jusqu’à plus 2,5%” contre une hausse d’environ 2% prévue aujourd’hui.Elle s’est par ailleurs engagée à “accompagner un compromis” sur “l’année blanche” concernant les retraites et les minima sociaux, c’est-à-dire leur non indexation sur l’inflation.Dans un moment “potentiellement critique”, le Premier ministre a consacré sa journée aux débats parlementaires, reportant ses rendez-vous prévus.Il a fait monter la pression dans l’hémicycle, martelant que l’absence de texte conduirait à “29 ou 30 milliards” d’euros de déficit pour la Sécu l’an prochain, alors que le gouvernement souhaite le contenir autour de 20 milliards d’euros. Une note du ministère de la Santé a été distribuée aux députés, faisant état d’un “risque très élevé sur le financement du système de protection sociale”, faute de budget. Elle a suscité des réactions houleuses du côté de LFI ou du RN accusant le gouvernement de jouer sur les “peurs”.Pressé par ailleurs par plusieurs ténors de son camp, chez Horizons, Les Républicains ou par le président LR du Sénat Gérard Larcher, d’activer l’article 49.3 de la Constitution, M. Lecornu l’a de nouveau exclu.”Vous avez critiqué le 49.3 pendant des années et, au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer”, a-t-il tancé.- Camp gouvernemental divisé -Le scrutin sur l’ensemble du projet de loi n’est prévu que le 9 décembre. Son rejet hypothèquerait grandement l’adoption du budget de la Sécu au Parlement avant le 31 décembre. Le texte est réécrit par les députés depuis mardi dans l’hémicycle en nouvelle lecture, après que le Sénat a supprimé plusieurs concessions du gouvernement au PS, dont l’emblématique suspension de la réforme des retraites.Des concessions que désapprouvent le groupe Horizons et Les Républicains. En l’état, “on ne peut pas voter pour”, a asséné Edouard Philippe, chef des députés Horizons qui oscillent à ce stade entre abstention et vote contre.De quoi faire peser une sérieuse menace sur l’adoption du texte. Car face au rejet attendu du RN, de son allié l’UDR et de LFI, l’absence de soutien des deux groupes à la droite du camp gouvernemental pourrait concourir à faire tomber le texte, même avec des votes “pour” du PS.Marque de son ouverture au compromis, celui-ci a approuvé une taxe sur les mutuelles censée rapporter un milliard d’euros, qu’il avait rejetée en première lecture.Pendant ce temps, le Sénat a adopté la partie dédiée aux recettes du projet de budget de l’Etat pour 2026, après l’avoir largement remaniée par rapport à la copie initiale du gouvernement, supprimant notamment plusieurs milliards d’euros de hausses de prélèvements.sac-far-are-la-sl/jmt/cbn/vgu

Montchalin annonce ne plus tabler sur le doublement des franchises médicales

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a déclaré jeudi devant les députés que le doublement des franchises médicales, l’une des mesures les plus inflammables discutée dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, ne pouvait plus “être inclus” dans “les projections financières” pour l’année prochaine, faute de consensus.”Je ne passerai pas en force sur la question des franchises médicales”, a également déclaré un peu plus tard le Premier ministre Sébastien Lecornu.Les compromis recherchés dans l’hémicycle de l’Assemblée peuvent “permettre de repousser un certain nombre de mesures qui étaient dans les textes initiaux du gouvernement, dont peut-être les franchises médicales, mais je souhaite qu’on puisse les compenser”, a-t-il ensuite ajouté.Les franchises médicales sont le reste à charge payé par les patients, par exemple sur les boîtes de médicaments. Les franchises sur ces dernières passeraient de 1 à 2 euros si elles étaient doublées. Mais “le gouvernement prend acte du fait que dans la majorité de ce pays, manifestement, cette proposition ne fait pas consensus et que donc elle ne peut être incluse dans nos projections financières”, a déclaré Amélie de Montchalin. La mesure de doublement, censée rapporter 2,3 milliards, peut être prise par décret.Mais les recettes attendues sont prises en compte dans les équilibres financiers du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. Or, les députés discutent âprement cette semaine lors d’une nouvelle lecture du texte pour contenir le déficit de la Sécu l’année prochaine. Après ces déclarations, le député socialiste Jérôme Guedj a demandé au gouvernement de s’engager clairement: “Aujourd’hui vous devez nous dire qu’il n’y aura pas de décret portant doublement des franchises médicales.”- Rallonge pour l’Ondam? -Mme de Montchalin a également abordé jeudi soir le sujet brûlant de l’objectif national de dépenses d’Assurance maladie (Ondam). Elle a annoncé que le gouvernement souhaitait “potentiellement rehausser encore l’Ondam, qui, vous le savez aujourd’hui, est à à peu près plus 2%. Le gouvernement envisage potentiellement d’aller jusqu’à plus 2,5 %.””Mais pour ce faire”, il faut “continuer à travailler à des économies”, a-t-elle ajouté. La ministre a enfin annoncé que le gouvernement avait pris “la décision” de “compenser 2 milliards d’euros de plus d’exonérations d’allègement généraux”. Ces allègements généraux de cotisations sociales sur les salaires visent à réduire le coût du travail. L’Etat peut compenser sur ses deniers ce manque à gagner pour la Sécurité sociale.”C’est une manière de considérer que les entreprises, par les allègements généraux, contribuent aux recettes de la Sécurité sociale”, a fait valoir Amélie de Montchalin. Mais ces compensations “renvoient le problème vers le PLF”, le budget de l’Etat, a noté plus tard M. Lecornu. 

Budget de la Sécu: les députés adoptent un compromis sur la CSG du capital avant le vote sur les recettes

Au terme d’une intense journée de tractations, l’Assemblée nationale a approuvé jeudi un compromis sur la question clé de la hausse de la CSG sur les revenus du capital, première marche avant l’adoption éventuelle de la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, vendredi.Les séances de l’après-midi et du soir ont été entrecoupées de nombreuses suspensions permettant des discussions en coulisses entre les députés et le gouvernement. Et ce dernier a multiplié les signes d’ouverture, que ce soit sur les franchises médicales ou le niveau des dépenses de l’Assurance maladie.La hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) visant spécifiquement les revenus du capital a été adoptée en première lecture à l’Assemblée à l’initiative de la gauche, puis supprimée au Sénat. Les députés LR s’y sont eux aussi opposés: “Ne tapez pas l’épargne populaire des Français”, a martelé Laurent Wauquiez, patron des députés LR.Pour arracher un compromis, le gouvernement a déposé un amendement cherchant à la fois à “sécuriser des recettes” et “assurer que les classes moyennes ne soient pas impactées”. Son rendement serait de 1,5 milliard d’euros, au lieu de 2,8 dans la version initiale.Il a finalement été adopté par 177 voix contre 84 et 92 abstentions. Un vote vivement critiqué par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui a dénoncé une taxe “qui va frapper plus durement un artisan à 2.000 euros qu’un multimillionnaire”.- Moment “potentiellement critique” -Signe de la bonne volonté affichée du gouvernement, Mme de Montchalin a aussi dit prendre “acte” de l’absence de consensus concernant le doublement des franchises médicales, c’est à dire le reste à charge payé par les patients, par exemple sur les médicaments. “Cette proposition (…) ne peut être incluse dans nos projections financières”, a-t-elle dit, sans pour autant fermement s’engager sur une absence totale de mesure en ce sens.Concernant l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (l’Ondam), elle a précisé que le gouvernement envisageait de les augmenter “jusqu’à plus 2,5%” contre une hausse d’environ 2% prévue aujourd’hui.Elle s’est par ailleurs engagée à “accompagner un compromis” sur “l’année blanche” concernant les retraites et les minima sociaux, c’est-à-dire leur non indexation sur l’inflation.Dans un moment “potentiellement critique”, le Premier ministre a consacré sa journée aux débats parlementaires, reportant ses rendez-vous prévus.Il a fait monter la pression dans l’hémicycle, martelant que l’absence de texte conduirait à “29 ou 30 milliards” d’euros de déficit pour la Sécu l’an prochain, alors que le gouvernement souhaite le contenir autour de 20 milliards d’euros. Une note du ministère de la Santé a été distribuée aux députés, faisant état d’un “risque très élevé sur le financement du système de protection sociale”, faute de budget. Elle a suscité des réactions houleuses du côté de LFI ou du RN accusant le gouvernement de jouer sur les “peurs”.Pressé par ailleurs par plusieurs ténors de son camp, chez Horizons, Les Républicains ou par le président LR du Sénat Gérard Larcher, d’activer l’article 49.3 de la Constitution, M. Lecornu l’a de nouveau exclu.”Vous avez critiqué le 49.3 pendant des années et, au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer”, a-t-il tancé.- Camp gouvernemental divisé -Le scrutin sur l’ensemble du projet de loi n’est prévu que le 9 décembre. Mais un rejet de son volet “recettes” vendredi interromprait l’examen, faisant tomber tout le texte. Cela hypothèquerait grandement l’adoption du budget de la Sécu au Parlement avant le 31 décembre. Le texte est réécrit par les députés depuis mardi dans l’hémicycle en nouvelle lecture, après que le Sénat a supprimé plusieurs concessions du gouvernement au PS, dont l’emblématique suspension de la réforme des retraites.Des concessions que désapprouvent le groupe Horizons et Les Républicains. En l’état, “on ne peut pas voter pour”, a asséné Édouard Philippe, chef des députés Horizons qui oscillent à ce stade entre abstention et vote contre.De quoi faire peser une sérieuse menace sur l’adoption du texte. Car face au rejet attendu du RN, de son allié l’UDR et de LFI, l’absence de soutien des deux groupes à la droite du camp gouvernemental pourrait concourir à faire tomber le texte, même avec des votes “pour” du PS.Pendant ce temps, le Sénat a adopté la partie dédiée aux recettes du projet de budget de l’Etat pour 2026, après l’avoir largement remaniée par rapport à la copie initiale du gouvernement, supprimant notamment plusieurs milliards d’euros de hausses de prélèvements.sac-far-are-la-sl/jmt/cbn

Trump envoys press plan with Ukraine as sanctions eased on Russia

President Donald Trump’s envoys were to meet Thursday with Ukrainian negotiators for the third time in two weeks to press his plan to end the war as his administration eased economic pressure on Russia.Two days after the envoys met Russian President Vladimir Putin, the US Treasury Department partially suspended measures that Trump had announced in …

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