AFP Top News

Un incendie dans une tour HLM fait quatre morts à Reims

Un incendie, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble HLM à Reims et dont une origine accidentelle est “très probable”, a causé la mort de quatre personnes et fait deux blessés graves.Parmi les victimes figurent “vraisemblablement deux frères adolescents habitant l’appartement avec leur beau-père”, selon le procureur de Reims François Schneider. L’un serait “décédé de brûlures”, l’autre de “défenestration”, a poursuivi le procureur, tout en soulignant qu’il n’y avait pas encore “de certitude absolue sur leur identité”.Il y a aussi “deux morts par asphyxie dans les étages supérieurs” et deux blessés en urgence absolue, “possiblement le beau-père atteint de brûlures graves” et une autre personne asphyxiée, toujours selon M. Schneider.Une conférence de presse aura lieu samedi à 10H au tribunal judiciaire de Reims, a prévenu le procureur. Selon les premiers éléments de l’enquête, “l’origine accidentelle” de cet incendie est “très probable”, a-t-il dit.- “Les flammes étaient énormes” -Un enfant était considéré comme disparu vendredi matin, selon le préfet de la Marne, Henri Prévost, mais à 13H00 le procureur a assuré qu’il n’y avait plus d’enfant recherché.Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été plus légèrement touchées, selon la préfecture. L’incendie, qui est terminé, s’est déclaré vers 00H30 au quatrième étage de cette tour HLM et s’est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade, selon la préfecture. “On voyait tout le monde qui criait, qui était sur les fenêtres de l’immeuble en train d’appeler à l’aide, jusqu’au dernier étage, il y avait des personnes en danger, c’était assez impressionnant”, raconte un lycéen témoin des débuts de l’incendie, Yael Coché. “Au bout d’un moment, il y avait des explosions, je suppose de gaz, qui ont retenti et là, les flammes étaient énormes, ça montait jusqu’en haut des arbres, c’était impressionnant”.Le quartier Croix-Rouge, mêlant hauts immeubles et maisons dans le sud-ouest de Reims, était entièrement bouclé en tout début de matinée, l’accès à la tour sinistrée interdit par de la rubalise, a constaté une journaliste de l’AFP sur place. Des fenêtres étaient entièrement noircies sur trois niveaux, et plus légèrement sur deux autres au-dessus.- “Énorme courage” -L’immeuble où le drame s’est produit compte 11 niveaux, comportant quatre appartements chacun. Selon le maire de Reims, Arnaud Robinet, il ne posait pas de problème de salubrité et avait fait l’objet d’un programme de rénovation thermique. L’immeuble voisin avait été touché par un incendie en février, causé par un “feu de cuisine”, selon le maire.Des policiers nationaux patrouillant dans ce quartier populaire pendant la nuit sont intervenus les premiers après le départ de feu et ont évacué des personnes qui se trouvaient dans les escaliers “avec un énorme courage”, a rapporté M. Robinet. Les pompiers sont ensuite arrivés rapidement sur les lieux.Sur place, l’intervention s’est révélée “difficile”, a précisé le préfet, en raison de la taille de l’immeuble, mais aussi des conditions météorologiques.”Il y avait beaucoup de vent sur Reims dans la nuit, et les fumées avaient tendance à se rabattre vers l’intérieur”, ce qui compliquait l’évacuation, a-t-il expliqué.Quinze véhicules de pompiers et 62 sapeurs-pompiers ont été mobilisés, ainsi que 20 policiers nationaux, 20 policiers municipaux et neuf soignants du Smur.Une quarantaine de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité.Un résident de l’immeuble voisin, Cyril Gasnier, a raconté à l’AFP qu’il était au téléphone avec sa mère, vers minuit, quand il a entendu des gens hurler. Il est descendu dans la rue et a confié avoir eu peur pour son logement mais a ensuite pu rentrer chez lui.Des agents de sécurité “sont présents à l’entrée de l’immeuble pour sécuriser les accès et orienter les locataires qui souhaiteraient accéder à leurs logements pour récupérer leurs biens personnels, lorsque les conditions de sécurité seront remplies”, a déclaré le bailleur social Plurial Novilia, gestionnaire de la tour sinistrée.cor-bj-bbr-zl/etb/vk

Muslim pilgrims ‘stone the devil’ as hajj nears end in Saudi Arabia

Huge crowds of pilgrims “stoned the devil” in the last major ritual of the hajj pilgrimage on Friday, as Muslims around the globe celebrated the beginning of the Eid al-Adha holiday.Starting before dawn, 1.6 million-plus pilgrims began throwing stones at three giant concrete walls symbolising the devil at the Jamarat complex, near the holy city …

Muslim pilgrims ‘stone the devil’ as hajj nears end in Saudi Arabia Read More »

La famille de Gaulle remet à l’État le manuscrit de l’Appel du 18 juin

La famille de Gaulle va remettre à l’État le manuscrit de l’Appel du 18 juin, où Charles de Gaulle exhorte en 1940 à résister à l’Allemagne nazie, a indiqué vendredi la maison d’enchères Artcurial.Une cérémonie est prévue le 12 juin chez cette maison d’enchères qui, en décembre, s’était occupée de la vente de la succession du fils aîné, l’amiral Philippe de Gaulle, décédé à 102 ans, en mars 2024.La famille a décidé en outre de faire don de “près de 1.300 documents manuscrits ou dactylographiés du général de Gaulle”, a précisé Artcurial.Le manuscrit de l’appel lancé depuis Londres le 18 juin 1940, sur les ondes de la BBC, avait été exposé pour la première fois avant cette vente aux enchères. Il n’était pas à vendre.Les deux feuilles recto-verso, avec de nombreuses ratures, ont été d’abord conservées par Yvonne de Gaulle, et sont ensuite passées par des coffres de banque.Charles de Gaulle, promu général lors des combats contre l’invasion allemande lancée en mai 1940, quitte la France en avion pour l’Angleterre le 17 juin, étant hostile au choix de Philippe Pétain comme chef de gouvernement et à l’idée d’un armistice.Le 18, à 18h30, à tous les autres Français ayant fait ce même choix, il lance un appel à le rejoindre et il affirme: “Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas”.

Aide humanitaire bloquée à Gaza: ouverture de deux informations judiciaires en France pour complicité de génocide

Deux informations judiciaires ont été ouvertes en France, à la suite de plaintes, pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité contre des Franco-Israéliens soupçonnés d’avoir participé à des actions de blocage de l’aide humanitaire à Gaza entre janvier et mai 2024.A la suite de deux plaintes avec constitution de parties civiles déposées en novembre 2024, le parquet national antiterroriste (Pnat) a indiqué vendredi avoir “pris des réquisitions d’ouverture de deux informations judiciaires des chefs de complicité de génocide, provocation publique et directe au génocide suivie d’effet et complicité de crimes contre l’humanité, entre le 1er janvier 2024 et mai 2024 sur le territoire d’Israël, d’Egypte et de Gaza.”Les deux plaintes avaient été déposées par Avocats pour la justice au Proche-Orient et Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient pour l’une, et par l’association Union juive française pour la paix (UJFP), notamment, pour l’autre.Dans sa plainte, l’UJFP dénonçait “l’organisation, la participation et l’appel à participer à des actions concrètes de blocage de l’aide humanitaire à destination du territoire occupé de Gaza, notamment en empêchant physiquement le passage des camions aux postes frontières contrôlés par l’armée israélienne”.Selon une source proche du dossier, le réquisitoire introductif Pnat pour cette plainte date du 21 mai, et vise au moins une association et deux personnes physiques pour des faits qui se seraient déroulés aux postes frontières de Nitzana et de Kerem Shalom.Deux juges d’instruction spécialisés du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris ont été désignés, selon une autre source proche du dossier.- “Décision cohérente” -“Nous sommes très satisfaites de cette décision parfaitement cohérente avec la démonstration factuelle et juridique et les preuves objectives apportées par les parties civiles et attendons de voir si la suite de l’instruction sera tout aussi cohérente”, ont réagi les avocates de l’UJFP, Mes Damia Taharraoui et Marion Lafouge auprès de l’AFP.”La période de prévention”, c’est-à-dire la période à laquelle se sont déroulés les faits visés par l’information judiciaire, “remonte à janvier 2024, à un moment où personne ne voulait entendre parler de génocide”, ont-elles souligné.Leur plainte avec constitution de partie civile pour complicité de génocide et incitation à la commission d’un génocide vise des figures de Israël is forever et Tzav-9, des associations pro-Israël, présentées comme ayant la nationalité française.Celle d’Avocats pour la justice au Proche-Orient et la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient (CAPJPO) – Europalestine, en s’appuyant notamment sur des photos, vidéos et prises de paroles publiques, accusaient des responsables d’Israël is forever d’avoir bloqué des véhicules humanitaires.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre qui ravage Gaza.L’attaque lancée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.En retour, Israël a lancé une campagne militaire de représailles qui a tué plus de 54.600 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.Benjamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant sont visés par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité et crimes de guerre.En janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU a aussi a exhorté mi-mai les dirigeants mondiaux à “agir pour empêcher un génocide”.Un certain nombre d’actions judiciaires ont été entreprises en lien avec ce “génocide” imputé à Israël, par exemple en Suisse, aux Pays-Bas ou encore en Allemagne.En France, vendredi, une grand-mère accusant les autorités israéliennes d’être responsables de la mort de ses deux petits-enfants français à Gaza en octobre 2023 a déposé à Paris une plainte avec constitution de partie civile, contre X, pour meurtre et génocide. 

Transport des malades: les taxis prévoient une forte mobilisation le 11 juin

Les taxis, mécontents de la tournure des négociations avec le gouvernement concernant le transport des patients, prévoient une forte mobilisation mercredi 11 juin, jour d’une réunion cruciale au ministère de la Santé, a annoncé vendredi la Fédération nationale des taxis (FNDT).Le gouvernement estime que “sa théorie (sur la réforme) fonctionne” et que “les taxis sont sauvés”, a raillé Dominique Buisson, secrétaire de la FNDT.D’après lui, la promesse du Premier ministre François Bayrou de retravailler le projet de convention encadrant la rémunération du transport des malades n’a pas été tenue.La FNDT prévoit donc d’appeler les taxis à une manifestation devant le ministère de l’Economie et des Finances mercredi prochain, accompagnée d’un blocage des aéroports parisiens (Orly et Roissy-Charles de Gaulle) “et peut-être même en province”, selon M. Buisson.”On attend de savoir s’il peut y avoir des avancées”, a-t-il ajouté mais en l’état, “on est partis sur un rapport de force pour que ce soit un blocage du pays”.Le nouveau système prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs.Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire. Celles-ci ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit un bond de 45% depuis 2019.Le mouvement de colère des taxis a provoqué de nombreuses perturbations fin mai, avant un retour au calme cette semaine le temps de la tenue de plusieurs réunions aux ministères des Transports et de la Santé. 

Bac 2025: le plus jeune candidat inscrit a huit ans, nouveau record selon l’Education nationale

Le plus jeune candidat au baccalauréat général et technologique 2025 a huit ans, un nouveau record dans l’histoire de cet examen de fin de scolarité, a annoncé vendredi le ministère de l’Education nationale. Cet élève, en âge d’être scolarisé en CE1 ou CE2, est inscrit en candidat individuel (candidat libre) à la session du baccalauréat, qui démarre le 16 juin avec l’épreuve de philosophie, a précisé le ministère en marge d’un point presse sur la présentation du bac. Le ministère de l’Education nationale n’a pas souhaité dévoiler davantage d’informations sur l’identité de ce candidat ou de cette candidate. L’an dernier, la plus jeune candidate, élève de l’académie de Strasbourg, avait neuf ans, un précédent record pour le bac. En 2023, le candidat le plus jeune était âgé de 12 ans (bac général et technologique, dans l’académie de Versailles).”Ce sont vraiment des cas très particuliers. À chaque fois, c’est un élève sur l’ensemble d’une cohorte, donc ça fait figure d’exception”, a précisé Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) lors de ce point presse.Pour cette édition 2025 du bac, qui réunit 724.633 candidats, le postulant inscrit le plus âgé a de son côté 78 ans (bac général et technologique), a précisé le ministère.Le bac a été institué par un décret du 17 mars 1808 et sa première édition, sous forme d’épreuves uniquement à l’oral, s’est déroulée en 1809. 

A Montpellier, le gouvernement au chevet des enfants des quartiers populaires

Très attendu par les acteurs des quartiers populaires, le comité interministériel des villes (CIV) présidé par François Bayrou se déroule vendredi à Montpellier sous le signe de “l’enfant dans la ville”, près de deux ans après les émeutes qui ont en partie enflammé ces quartiers.Accompagné de huit ministres, le chef du gouvernement a visité dans la matinée le quartier défavorisé de la Mosson, où il s’est rendu dans un nouveau groupe scolaire construit à la lisière du quartier afin de favoriser la mixité sociale.Il a ensuite inauguré un commissariat où polices nationale et municipale travaillent de concert. “Faire travailler ensemble la police municipale et la police nationale, c’est un très grand progrès (…) La sécurité ne se divise pas”, a félicité François Bayrou.”Vous voyez ici une illustration que l’on peut relever des défis. On les a relevés à l’école que nous avons visitée ce matin. On les relève dans ce commissariat. On va les relever cet après-midi”, en tenant le comité interministériel des villes, “tout ceci est pour nous un défi de survie de notre pays”, a-t-il ajouté.Le CIV se tiendra à partir de 14H00.Le Premier ministre était accompagné des ministres Juliette Méadel (Ville), Elisabeth Borne (Education), François Rebsamen (Aménagement du territoire), Yannick Neuder (Santé), Valérie Létard (Logement), Amélie de Montchalin (Comptes publics), François-Noël Buffet (Intérieur) et Véronique Louwagie (Commerce).”La priorité de ce comité interministériel est de mettre plus de moyens dans l’éducation et dans la santé”, a expliqué à l’AFP Juliette Méadel. “Le maître-mot est la prévention. On préviendra si on s’occupe enfin du destin des enfants et des adolescents.”Après deux reports, ce rendez-vous se tient dans un contexte budgétaire tendu, alors que le gouvernement cherche 40 milliards d’économies pour 2026.En 2025, le budget de la politique de la ville s’élevait à 609,6 millions d’euros, mais 15 millions viennent d’être annulés par décret tandis que 26,5 millions sont gelés. – “Fortes inquiétudes” -“On se félicite qu’enfin ce CIV se tienne. Quand on dit qu’il y a urgence à apporter des réponses dans les quartiers, on espère que ce qui en sortira permettra d’apporter du plus aux habitants”, a estimé Gilles Leproust, président de l’association Ville et Banlieue. Il confiait toutefois ses “fortes inquiétudes” au vu des réductions budgétaires annoncées pour 2026.Selon une source gouvernementale, François Bayrou devrait annoncer une quarantaine de mesures autour de trois axes: le soutien à l’enfance et à l’émancipation de la jeunesse, l’amélioration du cadre de vie des habitants et le développement économique, notamment en faveur de l’entrepreneuriat féminin.Septième ville de France avec plus de 300.000 habitants, Montpellier compte dix quartiers dits “prioritaires de la politique de la ville” (QPV) et affiche un taux de pauvreté de 27%, contre 14,4% à l’échelle nationale.”Après les émeutes de 2023, il ne s’est pas passé grand-chose, mais ici on est très mobilisés pour donner des signes concrets aux habitants en alignant tous les dispositifs de la politique de la ville”, a expliqué à l’AFP le maire PS Michaël Delafosse.Créé en 1988, le CIV vise à coordonner l’action des différents ministères en matière de politique de la ville afin de répondre plus efficacement aux difficultés de ces quartiers défavorisés. La France compte environ 1.600 QPV qui représentent six millions d’habitants.Chaque gouvernement est libre d’organiser ou non un CIV. Le précédent avait eu lieu en octobre 2023 après de nombreux retards et quatre mois après les émeutes déclenchées par la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre.Face aux violences, la Première ministre de l’époque, Mme Borne, avait réclamé plus de sévérité pour les délinquants, si besoin en encadrant les jeunes délinquants par des militaires, et des peines d’intérêt général pour “responsabiliser” leurs parents. Elle avait aussi présenté une série de mesures visant à enrayer la concentration de la pauvreté dans ces quartiers, en donnant notamment consigne aux préfets de ne plus y attribuer de logements aux ménages les plus précaires pour favoriser la mixité sociale, mesure qui avait suscité l’ire de la gauche et du monde associatif.

UE: la France et la Grèce à l’offensive pour éloigner les enfants des réseaux sociaux

Cyberharcèlement, désinformation, discours de haine… Les contenus dangereux pour les enfants prolifèrent en ligne, au point de pousser plusieurs pays européens, dont la France, à vouloir limiter l’accès des mineurs aux réseaux sociaux.L’Union européenne dispose déjà d’un arsenal législatif parmi les plus stricts au monde pour encadrer les géants du numérique.Mais les appels à aller plus loin se multiplient parmi les Vingt-Sept, alors que des études démontrent les effets négatifs des réseaux sociaux sur la santé mentale et physique.Soutenue par la France et l’Espagne, la Grèce a proposé d’encadrer l’utilisation des plateformes en ligne par les enfants, face aux inquiétudes concernant leur caractère addictif.Ces pays présentent ces mesures vendredi lors d’une réunion ministérielle à Luxembourg.”On a une opportunité à ne pas manquer, et c’est ce que je suis aussi venue dire à la Commission européenne aujourd’hui”, a déclaré la ministre chargée du Numérique, Clara Chappaz.La proposition inclut la fixation d’un âge de majorité numérique à l’échelle de l’UE, en-deçà duquel les enfants ne pourraient pas accéder aux réseaux sociaux sans consentement parental.”La vérification de l’âge, c’est possible. C’est d’ailleurs déjà en cours en France pour les sites pornographiques, on veut la même chose pour les réseaux sociaux”, a affirmé la ministre.La France s’est placée à l’avant-garde de la régulation des plateformes, avec une loi adoptée en 2023 qui oblige ces dernières à obtenir le consentement parental de leurs utilisateurs de moins de 15 ans. La mesure n’a pas encore reçu l’aval nécessaire de l’UE.La France a également introduit cette année l’obligation pour les sites pornographiques de vérifier l’âge des utilisateurs afin d’empêcher l’accès des enfants. Cette mesure a conduit trois d’entre eux – Youporn, Pornhub et Redtube – à se mettre hors ligne cette semaine en signe de protestation.Sous la pression du gouvernement français, TikTok a par ailleurs interdit dimanche le hashtag #SkinnyTok qui promeut la maigreur extrême.- Vérification de l’âge -La France, la Grèce et l’Espagne dénoncent des algorithmes qui exposent les enfants à des contenus addictifs qui peuvent aggraver les problèmes d’anxiété, de dépression et d’estime de soi.Ces pays s’inquiètent aussi de l’exposition aux écrans dès le plus jeune âge, soupçonnée d’entraver le développement des compétences relationnelles des mineurs ainsi que d’autres apprentissages essentiels.D’autres Etats membres de l’Union européenne ont exprimé leur soutien à cette initiative, dont le Danemark qui assurera pendant six mois la présidence tournante du conseil de l’UE à partir de juillet et a promis de faire de cette question une priorité.Les auteurs de la proposition réclament “une application à l’échelle de l’UE qui soutienne les mécanismes de contrôle parental, permette une vérification correcte de l’âge et limite l’utilisation de certaines applications par les mineurs”.Ils souhaiteraient que des appareils comme les smartphones intègrent un système de vérification de l’âge.La Commission européenne, gendarme du numérique dans l’UE, souhaite lancer une application de vérification de l’âge dès le mois prochain, en assurant que cela n’impliquerait pas la divulgation de données personnelles.L’UE a publié en mai des lignes directrices provisoires à destination des plateformes pour mieux protéger les mineurs. Elles doivent être finalisées ce mois-ci à l’issue d’une consultation publique.Ces lignes directrices non contraignantes incluent pour l’instant le paramétrage par défaut des comptes d’enfants en mode privé, ainsi qu’une simplification des options de blocage et de mise en sourdine.Bruxelles mène actuellement des enquêtes sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram du groupe américain Meta, ainsi que sur TikTok, dans le cadre de son nouveau Règlement sur les services numériques (DSA). Ces plateformes sont soupçonnées de ne pas suffisamment protéger les enfants des contenus nuisibles.La semaine dernière, la Commission a également ouvert une enquête sur quatre sites pornographiques (Pornhub, Stripchat, XNXX, et XVideos) soupçonnés de ne pas empêcher l’accès des enfants aux contenus pour adultes.

Trois ans après son assassinat en Amazonie, sortie du livre du journaliste Dom Phillips

“Je pense à lui tous les jours”. Alessandra Sampaio, veuve du journaliste britannique Dom Phillips, tué au Brésil il y a trois ans, exprime son émotion à l’occasion de la sortie du livre sur l’Amazonie que son mari avait commencé à écrire.Six écrivains et journalistes ont achevé cet ouvrage, “How to save the Amazon” (Comment sauver l’Amazonie), sur lequel Phillips, journaliste indépendant qui collaborait avec les quotidiens The Guardian et Washington Post, travaillait quand il a été assassiné dans le nord-ouest du pays le 5 juin 2022.Dom Phillips était parti en expédition pour ses recherches avec l’expert brésilien Bruno Pereira engagé en faveur de la préservation de l’environnement et des droits des peuples indigènes. Ils ont été victimes d’une embuscade et tués par balles, des assassinats pour lesquels plusieurs membres d’une organisation criminelle soupçonnée d’activités de pêche illégale ont été inculpés et placés en détention.”Il est mort en essayant de montrer au monde l’importance de l’Amazonie”, déclare à l’AFP sa veuve, qui a assisté jeudi soir à un événement à Londres à l’occasion de la publication de ce livre.- “Plus qu’un hommage” -Selon les enquêteurs brésiliens, le double assassinat a été perpétré en raison des activités de Bruno Pereira contre la criminalité sévissant dans la plus grande forêt tropicale de la planète.Phillips, 57 ans, et Pereira, 41 ans, sont morts dans la vallée du Javari, dans une réserve indigène du nord du Brésil, près des frontières avec la Colombie et le Pérou, où opèrent des trafiquants de drogue, des chercheurs d’or illégaux et des braconniers.”C’était son avant-dernier voyage. Il lui en restait un autre à faire pour terminer le livre”, dont il avait déjà écrit quatre chapitres, explique Alessandra Sampaio.Il avait aussi choisi le titre de l’ouvrage, qui a été complété par six amis. Les Britanniques Jonathan Watts et Tom Phillips, les Américains Andrew Fishman, Stuart Grudgings et Jon Lee Anderson, ainsi que la Brésilienne Eliane Brum ont chacun écrit un chapitre.”C’est plus qu’un hommage à Dom, c’est son livre. Nous étions tous déterminés à terminer son travail, parce que nous l’aimons, parce que ces questions sont vraiment importantes pour beaucoup de gens”, explique à l’AFP celui qui a coordonné l’ouvrage, Jonathan Watts, journaliste chargé de l’environnement au Guardian.Beto Marubo, dirigeant indigène de la vallée du Javari et auteur de l’épilogue du livre, a aussi assisté à la présentation de l’ouvrage à Londres.”Nous espérons que Dom serait content de ce livre. Je suis très heureux que ce livre existe mais triste qu’il ne soit pas là pour le voir”, commente Jonathan Watts.Pour Alessandra Sampaio et les amis de Dom Phillips, la nécessité de terminer son livre s’est imposée comme une évidence.”Après les funérailles, cela nous a semblé très clair à tous”, raconte-t-elle.- Amis “loyaux” -Alessandra Sampaio est reconnaissante envers ces amis “loyaux”. “Je suis heureuse que le livre soit achevé, mais ce sont les journalistes qui ont fait le travail le plus dur”, souligne-t-elle.La quinquagénaire, qui vit à Salvador de Bahía, s’est quant à elle chargée de rassembler tout le matériel laissé par son mari pour ce projet.”Lors de son dernier voyage, il n’avait pas emporté l’ordinateur, qui est resté à la maison. Il avait deux ou trois cahiers de chacun de ses voyages, avec des dates, des lieux, qui expliquaient tout”, dit-elle.Les coauteurs du livre “ont voyagé et sont allés faire de nouvelles interviews pour essayer de suivre les idées de Dom”, explique-t-elle.”Dans le livre, je reconnais des choses provenant de discussions avec lui. J’ai mis trois mois à le lire. Je devais m’arrêter régulièrement à cause de l’émotion”.Pour Alessandra Sampaio, l’ouvrage est aussi un hommage à Bruno Pereira.”On ne peut pas séparer Dom et Bruno. Ils sont liés. C’est un message pour que tout le monde comprenne l’importance de l’Amazonie et de ses peuples”, insiste-t-elle.La mort des deux hommes a ravivé les critiques à l’égard de la politique menée par l’ex-président brésilien de l’époque, Jair Bolsonaro, accusé d’avoir encouragé l’invasion des territoires indigènes avec son discours en faveur de l’exploitation de l’Amazonie.