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Au lac du Der, l’hivernage septentrional des grues cendrées

Elles y ont trouvé “le gîte et le couvert”: chaque année, des dizaines de milliers de grues cendrées passent l’hiver sur le lac du Der, entre Marne et Haute-Marne. Une situation partiellement due au réchauffement climatique, et qui redessine l’écosystème local.Chaque matin, au lever du soleil, elles s’envolent majestueusement, par grappes de trois, cinq, cent ou plus encore, en direction des champs environnants – avec un goût prononcé pour les chaumes de maïs – où elles vont remuer la terre pour trouver de quoi se nourrir.Le vaste lac-réservoir du Der (48 km2) a été mis en service en 1974 pour limiter les risques d’inondations en Ile-de-France. En hiver, son faible remplissage fait apparaître de nombreux îlots le long desquels les grues aiment s’installer pour la nuit, les pattes dans l’eau, par instinct de protection vis-à-vis des prédateurs. “On a créé une zone humide sur leur couloir de migration”, entre l’Espagne et la Scandinavie, où elles passent l’été et qu’elles quittent aux premiers froids, explique Benoît Fontaine, écologue au muséum national d’Histoire naturelle et à l’Office français de la biodiversité (OFB).Et avec le réchauffement climatique, des zones “qui auparavant étaient gelées en hiver ne le sont plus, et du coup elles n’ont plus besoin de partir vers le sud, ou elles partent moins loin”, note M. Fontaine.Sans gel, les grues peuvent plus facilement gratter les champs et pâturages pour y trouver de la nourriture.- “Des oiseaux opportunistes” -“Historiquement, ici, c’étaient des terres argileuses qui ne les intéressaient pas”, mais à présent “c’est 90% de cultures pour 10% de pâtures”, souligne aussi Etienne Clément, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Champagne-Ardenne. “Ce sont des oiseaux opportunistes”, sourit-il.La grue “a le gîte et le couvert” sur ce territoire, résume Lionel Bouillon, bénévole à la LPO et employé de l’Office de tourisme du lac du Der.Si une majorité des grues cendrées passant par la France continuent leur route habituelle jusqu’en Espagne voire jusqu’au Maroc, elles sont entre 20.000 et 30.000 chaque année à hiverner sur les rives du lac du Der, selon la LPO. Leur population empruntant ce couloir de migration a été multiplié par dix depuis que la LPO a commencé à les recenser il y a quelques décennies. Leur statut d’espèce protégée, octroyé il y a un demi-siècle en France, explique aussi cette forte croissance, estime M. Clément.Ce dont le territoire autour du lac du Der profite à plein régime: les grues représentent “50% du tourisme” local, assure Lionel Bouillon. Lors de la “Fête de la grue et de la migration” organisée chaque année vers la Toussaint, “les gens ne viennent que pour ça”, souligne-t-il.- Canon effaroucheur -Le phénomène a aussi ses inconvénients. “Elles bouffent les grains ou elles arrachent le blé avec leurs pattes”, se plaint Jean-Claude Laffrique, agriculteur à Scrupt, à une vingtaine de kilomètres au nord du lac.Apparaissent régulièrement dans ses champs de nouveaux gadgets pour dissuader les grues d’y traîner leurs pattes: vieilles voitures, canon effaroucheur – un tube relié à une bouteille de gaz qui “pète” à intervalles réguliers – ou encore, depuis cet hiver, trois gréements de planches à voile plantés à quelques dizaines de mètres d’intervalle.”Mais au bout d’un moment, elles s’habituent…”, souffle, fataliste, le sexagénaire.La région Grand Est verse chaque année une compensation pour les dégâts causés aux cultures. Ce qui ne prive pas Jean-Claude Laffrique de quelques insomnies: “Il y a des nuits, on les entend et on se dit: +Ça y est, elles débarquent+”.”Il y a régulièrement des conflits d’usages entre les agriculteurs et la faune sauvage”, reconnaît Benoît Fontaine.D’autant que les oiseaux migrateurs sont pointés du doigt pour leur responsabilité dans la propagation de la grippe aviaire. “C’est certain que ça joue un rôle”, admet Jean-Dominique Lebreton, directeur de recherche émérite au CNRS.”Mais, et c’est un gros mais, les virus sont transportés par les oiseaux sauvages, mais aussi par les oiseaux domestiques (…) et il y a énormément d’oiseaux domestiques qui circulent”, souligne-t-il.”L’élevage lui-même joue un rôle très important dans la propagation de la grippe aviaire. On a tendance à accuser un peu vite les oiseaux sauvages”.

Louvre: pour voir la Joconde, il faudra un billet en plus de l’accès au musée

La présidente du Louvre, Laurence Des Cars, ne souhaite pas de billet d’accès pour la Joconde seule mais un billet supplémentaire en plus de l’entrée dans le plus musée le plus visité au monde, a-t-elle précisé dimanche sur France Inter.”L’idée, c’est d’avoir un billet Louvre qui vous donne accès aux collections permanentes et aux expositions (…) et, si vous souhaitez voir la Joconde, ce sera ce billet plus l’accès à la Joconde”, a déclaré Mme Des Cars. Après une alerte qu’elle avait adressée à la ministre de la Culture Rachida Dati sur l’état du musée, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces au sujet de la rénovation du Louvre fin janvier. Le président de la République a indiqué qu’un chantier devrait s’achever en 2031 et offrir un nouvel espace et une entrée indépendante pour l’accès à la Joconde. La tableau de Léonard de Vinci sera “accessible de manière autonome par rapport au reste du musée et doté pour cette raison d’un titre d’accès propre”, avait indiqué M. Macron. Interrogée dimanche sur France inter, Laurence Des Cars a précisé que la Joconde serait installée “probablement sous la Cour carrée”, “un espace dédié qui permettra aux visiteurs de regarder enfin sereinement ce tableau”. “Notre proposition, c’est bien d’assumer le statut exceptionnel de la Joconde”, a-t-elle martelé, qualifiant l’Å“uvre de “bénédiction pour le Louvre”. 

Colmar, dernière grande bataille sur le sol français

Un froid “sibérien”, des Allemands enragés par la défaite et des milliers de morts: la “poche de Colmar”, libérée il y a 80 ans, fut la dernière grande bataille de la Seconde guerre mondiale sur le sol français, et l’une des plus violentes.Le 2 février 1945, Colmar est libérée, plus de deux mois après Strasbourg, pourtant distante d’à peine 70 kilomètres. Les Allemands ont eu le temps de se retrancher autour du chef-lieu du Haut-Rhin et il faut attendre le 20 janvier 1945 pour qu’Américains et Français repassent à l’offensive, cinq mois après la libération de Paris.Quatre-vingts ans plus tard, Emmanuel Macron se rend à Colmar dimanche pour commémorer un combat un peu oublié.”Les combats de la poche de Colmar, avec ceux de Normandie, ont pourtant été considérés comme les plus violents sur le territoire national”, rappelle Francis Lichtlé, historien et ancien archiviste pour la préfecture haut-rhinoise.La poche, qui s’étend, selon la période, sur près de 65 kilomètres de long et 50 kilomètres de large, parallèlement au Rhin, a été le théâtre de lourdes pertes.Le nombre de morts diverge selon les historiens. Un musée mémorial à Turckheim comptabilise 6.000 à 8.000 tués et 20.000 blessés côté français, avec des chiffres similaires pour les Américains. Environ 15.000 Allemands seraient morts.Pour les Français comme pour les Allemands, l’enjeu est de taille.”L’Alsace n’est pas un territoire occupé, mais annexé de fait, ce n’est pas pareil. Les Allemands veulent protéger ce qu’ils considèrent comme leur appartenant”, explique l’historien Geoffrey Koenig, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.Pour coordonner la défense en Alsace, Hitler désigne le chef de la SS en personne: le redoutable Heinrich Himmler. La France, quant à elle, veut en finir avec le dernier grand bastion allemand sur son territoire.- Hiver “sibérien” -Dans ses mémoires, le général Jean De Lattre De Tassigny, qui commande la 1ère armée française, écrit que ses soldats font face à un hiver “sibérien”. “En mi-janvier 1945, il fait -15°C en plaine et -20°C en montagne. Tout se passe aussi dans (le massif des) Vosges”, ajoute Geoffrey Koenig.”Les conditions sont difficiles: 8.000 combattants sont hospitalisés pour des gelures et accidents liés au froid”, développe Francis Lichtlé. “Il ne faut pas oublier aussi que la 1ère armée française est avant tout une armée coloniale, avec des régiments d’Afrique du Nord, des tirailleurs sénégalais et des goumiers marocains.”Les combats durent jusqu’au 9 février, lorsque les derniers Allemands repassent le Rhin, avant de dynamiter les ponts.La libération est synonyme de fête, mais celle de la poche de Colmar est plus terne pour Christophe Woehrlé, historien spécialiste de la captivité dans les conflits contemporains: “Les combats ont été si violents que tout était détruit. Il n’y avait quasiment plus rien”. – De l’Alsace au western -A la fin des combats, des milliers d’hectares de champs, forêts, vignes sont ravagés et plus de 50.000 bâtiments endommagés ou détruits à Colmar et dans les villages de la région, selon le musée de Turckheim.”Quand on parle de la Libération, on ne voit que les héros. Ceux que l’on oublie, ce sont les populations civiles. Elles sont détruites elles aussi, moralement, physiquement. Elles ont subi des privations pendant des mois”, rappelle M. Woehrlé.La plupart des Alsaciens en âge de combattre, les “Malgré-nous”, ont été incorporés de force par l’armée allemande. “Vous êtes une mère alsacienne. Votre fils est, par contrainte, sous uniforme allemand. Colmar est libérée. Elle comprend très bien ce que l’on fait aux soldats allemands. Je crois qu’elle n’avait pas envie de fêter quoi que ce soit”, résume l’historien.Une personnalité se fait un nom dans la poche de Colmar: Audie Murphy, tout jeune lieutenant américain. A 19 ans, il repousse à lui seul une troupe de 200 hommes et six blindés. Il devient l’un des GI’s les plus décorés du conflit.”Sa grande particularité, c’est qu’il est devenu acteur de cinéma, de westerns, après la guerre et il a énormément Å“uvré pour la reconnaissance du syndrome post-traumatique, dont il a souffert”, rappelle Geoffrey Koenig.

Savoie: des centaines d’automobilistes hébergés en urgence après un éboulement

Des centaines de personnes ont passé la nuit de samedi à dimanche, ou une partie, dans les hébergements d’urgence mis à disposition par plusieurs villes de Savoie, après qu’un éboulement sur la route menant aux stations de la Tarentaise a rallongé le trajet de plusieurs heures.Environ 1.500 personnes ont été accueillies dans les hébergements proposés, a indiqué vers 8H00 la préfecture de Savoie: à Aix-les-Bains ou Albertville, mais aussi Montmélian, Moûtiers ou Macot-La Plagne…La circulation est “fluide jusqu’au tunnel mais se densifie” alors que le jour se lève, précise encore Ludovic Trautmann, le directeur de cabinet du préfet.Samedi, les embouteillages dans le sens de la montée vers les stations de la Tarentaise – les 3 Vallées, Tignes, Val d’Isère, La Plagne, Les Arcs ou encore La Rosière – se sont étalés d’Albertville à Moûtiers, jusqu’à une trentaine de kilomètres pour pouvoir passer le tunnel par lequel a été déviée la circulation en début d’après-midi.Soit plusieurs heures de galère pour les automobilistes coincés dans le trafic. La préfecture a déclenché un plan d’urgence pour permettre à des centaines d’automobilistes qui n’allaient pas atteindre leur destination de se reposer.Vers 10H30 samedi, trois gros blocs de roches se sont décrochés de la falaise, à hauteur d’Aigueblanche, pour atterrir sur la RN 90. Une automobiliste a été légèrement blessée.La circulation se fait désormais via un tunnel à deux voies, habituellement réservé à la descente mais aménagé pour pouvoir faire passer les véhicules montant aux stations.  Environ 15.000 véhicules sont attendus dimanche sur le chemin des stations, contre 32.000 samedi. Une situation pas comparable mais le trafic “va rester chargé”, prévient la préfecture.Naama Rickel, jeune touriste israélienne de 19 ans, a passé une nuit très fraîche dans la halle olympique d’Albertville.”Vers minuit, notre chauffeur nous a juste déposé et refusé de nous emmener ailleurs. Tous les lits étaient pris”, a-t-elle raconté à l’AFP.Après une heure, elle a finalement trouvé un lit de camp libre, tentant de dormir malgré le bruit.”La lumière était allumée, c’était tellement bruyant”, dit-elle. La jeune femme doit maintenant attendre un nouveau bus pour aller à Val Thorens, sa destination finale.Les opérations de sécurisation de la falaise fragilisée sont en cours. Des purges sont attendues dimanche, selon la préfecture, qui ne prévoit pas un retour à la normale “avant plusieurs jours au moins”.

Trump unveils sweeping US tariffs on Canada, Mexico, China

President Donald Trump announced broad tariffs Saturday on major US trading partners Canada, Mexico and China, claiming a “major threat” from illegal immigration and drugs — a move that sparked promises of retaliation.Canadian and Mexican exports to the United States will face a 25 percent tariff starting Tuesday, although energy resources from Canada will have …

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Au Festival de la BD d’Angoulême, succès public, tempête en coulisses

Des rues bondées, des expos prises d’assaut… Le festival de la BD d’Angoulême a fait le plein cette semaine tout en étant agité, en coulisses, par une virulente mise en cause de son management et de sa stratégie, “mercantile” selon ses détracteurs.Avant même le début de cette 52e édition, refermée dimanche, le coup de semonce est venu d’un article de l’Humanité magazine accusant le festival international de la bande dessinée (FIBD) de “dérives”, notamment avec une hausse de 25% des tarifs pour le public, et d’avoir licencié en 2024 une salariée peu après sa plainte pour viol.Le FIBD, dont l’organisation est confiée depuis 2007 à la société 9e Art+, a aussitôt défendu sa stratégie de “toucher le plus grand nombre” et assuré n’avoir jamais “failli dans ses obligations” vis-à-vis de son ex-employée.Mais l’incendie s’est vite propagé dans le microcosme. “Ca secoue beaucoup de gens dans le festival comme chez les auteurs”, confie une source interne.  Sur les réseaux, des auteurs de BD ont publié des dessins peu amènes pour le président de 9e Art+, Franck Bondoux, après un premier message posté par Florence Cestac, grand prix d’Angoulême en 2000.”C’est l’histoire du viol qui m’a poussée à faire ça, j’ai trouvé ça immonde”, dit-elle à l’AFP, confiant par ailleurs son impression d’un festival qui “perd son âme”.Sur leurs stands à Angoulême, les éditeurs indépendants ont, eux, affiché des messages de soutien “On te croit” à l’ex-salariée, qui vient de saisir les prud’hommes pour contester son licenciement, selon son avocat Arié Alimi.- Moyen de pression -Plusieurs intervenants ont aussi interpellé le festival lors de la remise des Fauves 2025 samedi soir, qui a notamment sacré “Deux filles nues” de Luz.L’affaire a ému jusqu’au ministère de la Culture qui a indiqué à l’AFP être “particulièrement interpellé” par cette affaire et être plus généralement inquiet des “dysfonctionnements” au sein du FIBD. Cette semaine, les grands éditeurs ont également exprimé leur “profonde préoccupation” s’agissant d’un festival crucial et qui a essuyé des pertes en 2024.Leur syndicat national a appelé “instamment” au lancement d’un “appel d’offres en bonne et due forme” alors qu’approche une échéance majeure pour le renouvellement de la convention liant l’association FIBD Angoulême, fondatrice du festival, à 9e Art+.Reconduite tacitement en 2017, elle le sera à nouveau en 2027 si elle n’est pas dénoncée d’ici à mai.Cette convention de droit privé ne peut formellement être dénoncée que par l’association FIBD Angoulême, dont la présidente Delphine Groux a indiqué en décembre qu’elle n’agirait pas “sous la pression”. Sollicitée par l’AFP, l’association n’a pas donné suite.Les regards se tournent aussi vers les pouvoirs publics qui fournissent près de la moitié des 6,3 millions de budget du festival.Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, premier contributeur public (550.000 euros de subventions directes, 500.000 autres en équipements), appelle à “sortir par le haut” pour ne pas abîmer “le succès culturel, économique, social” du festival. – “Comme un village gaulois” -“On va regarder les garanties qui sont à demander”, affirme à l’AFP l’élu socialiste. Mais il souligne les “efforts de transparence” du festival depuis un rapport de la Chambre régionale de la Cour des comptes de 2021 qui avait pointé une “organisation complexe” sans relever d’irrégularités.Elu d’opposition à Angoulême, Raphaël Manzanas n’est pas convaincu. “C’est encore opaque”, dit-il à l’AFP, pointant notamment les échanges comptables entre 9e Art+ et une autre société détenue par M. Bondoux.Les marges de manoeuvre sont réduites, reconnaît néanmoins l’élu. “On peut jouer le bras de fer et menacer de ne pas voter la subvention (500.000 euros, ndlr) mais on serait accusés de nuire à un festival très important pour notre ville”, explique-t-il.Sollicité par l’AFP, M. Bondoux n’a pas répondu mais le directeur artistique adjoint du festival, Fausto Fasulo, juge “hallucinante” l’idée d’une dérive mercantiliste.”Quelqu’un est-il capable de nous regarder droit dans les yeux et de nous dire que la programmation de cette année est au service du grand capital?”, lance-t-il, déplorant que le festival serve “trop souvent de catalyseur” des tensions récurrentes dans l’édition.De fait, le festival d’Angoulême est loin d’en être à sa première crise. “Ici, c’est comme un village gaulois”, résume une habituée des lieux. “Il y a toujours beaucoup de mécontents”.

Festival d’Angoulême: le ministère de la Culture s’inquiète de “dysfonctionnements”

Le ministère de la Culture a affirmé à l’AFP prendre “très au sérieux” les “dysfonctionnements” du Festival de la BD d’Angoulême, accusé dans une récente enquête de l’Humanité Magazine de “dérive” managériale et d’avoir licencié une salariée peu après une plainte pour viol. “Le ministère de la Culture prend très au sérieux les différents dysfonctionnements du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême dont la presse s’est récemment fait l’écho”, assure le ministère, un des contributeurs publics du festival (FIBD) dont la 52e édition s’achève ce dimanche.Le ministère se dit “particulièrement interpellé” par le cas de cette ex-responsable de la communication licenciée pour faute grave à la mi-mars 2024 un mois et demi après un viol qu’elle affirme avoir subi pendant le festival.Le FIBD “dit être irréprochable et affirme que le licenciement n’a rien à voir avec la dénonciation du viol (…) mais le ministère est extrêmement vigilant sur cette situation qui, si elle est confirmée, est d’une particulière gravité”, indique la déclaration écrite transmise samedi soir à l’AFP.Le festival, dont la gestion est confiée depuis 2007 à la société 9e Art+, avait assuré la semaine dernière n’avoir jamais “failli dans ses obligations” vis-à-vis de son ex-employée, à qui était reproché un “comportement incompatible avec l’image de l’entreprise”.Samedi soir, lors de la remise des Fauves distinguant les auteurs et les albums de l’année, plusieurs lauréats et intervenants ont appelé le festival à en faire plus contre les violences sexuelles. Selon les membres du jury 2025, le festival s’est engagé à ce qu’un audit extérieur soit mené sur ces questions.Dans sa déclaration à l’AFP, le ministère de la Culture assure également attendre que “toutes les réponses soient apportées sur les difficultés financières et managériales” évoquées dans l’Humanité magazine, alors que le partenariat noué avec 9e Art doit faire l’objet d’un prochain réexamen.Selon le ministère, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a “sollicité” une réunion avec les collectivités et les professionnels prochainement pour faire le point sur l’ensemble de ces sujets.

Inondations: “lente” décrue dans l’ouest, état de catastrophe naturelle “accéléré”

A Redon (Ille-et-Vilaine) et dans la “vingtaine” d’autres communes de l’ouest touchées par les inondations, la décrue se poursuit lentement dimanche matin, au lendemain de l’annonce d’un dispositif de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle “accéléré”.”La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle (…) c’est un dispositif qu’on va simplifier, accélérer”, a déclaré samedi à la presse le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, expliquant que les communes allaient pouvoir effectuer les démarches en ligne et qu’une première réunion se tiendrait “dès jeudi prochain”.En déplacement à Redon aux côtés de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et de la ministre déléguée à la Ruralité, Françoise Gatel, il a assuré que “toutes les communes qui sont touchées – le préfet de région en a relevé plus d’une vingtaine déjà – vont pouvoir avoir accès à ce dispositif”.Mais la décrue s’annonçant “lente”, M. Retailleau a aussi dit souhaiter “l’accélérer pour faire en sorte que les maisons d’habitation, les espaces publics puissent être libérés de l’eau le plus vite possible”.Sur les quais de Redon, où les trottoirs étaient de nouveau visibles samedi, des pompes de grande capacité tournaient à plein régime, en vrombissant. A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté de la Vilaine, quatre pompes d’une capacité de 120 m3 par heure ont été mises en service par des plongeurs, a constaté un photographe de l’AFP.Au total, ces moyens supplémentaires en cours de déploiement seront capables de “vider une piscine olympique toutes les heures”, a indiqué Bruno Retailleau lors de sa visite.”Ça a bien baissé quand même. J’ai été voir sur le canal et le port, ça baisse dur. Pas autant sur la Vilaine”, observe Henri, interrogé par l’AFP dans le centre-ville samedi matin.Dans son dernier bulletin, Météo-France maintient en vigilance orange crues l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan, la Loire-Atlantique, l’Eure, le Val-d’Oise et la Somme.Cette vigilance a toutefois été levée dans la Sarthe et l’Oise.Le tronçon de la Vilaine médiane est repassé en vigilance jaune et “l’amélioration des conditions météorologiques favorise les décrues en cours sur les tronçons de la Vilaine aval et de la Seiche”, précise Vigicrues. “Sur ces deux tronçons maintenus en vigilance orange, la tendance est à la baisse mais les niveaux resteront élevés et les décrues sont progressives”, prévient l’organisme de prévisions.- “Culture du risque” -“On n’a eu aucune victime parce que les choses ont été anticipées”, a souligné Bruno Retailleau, après avoir salué les pompiers, gendarmes et CRS mobilisés. Il s’agit d'”une séquence très traumatisante, notamment pour les habitants, quand on voit son habitation qui est inondée, quand on doit évacuer sa propre maison”, a-t-il ajouté.Depuis le début de cet épisode de crues dans l’ouest, qui a également touché plus en amont certains quartiers de Rennes le week-end dernier, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon, et 370 à Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique).”Aucun retour à domicile n’est autorisé pour les personnes évacuées dans la zone touchée par les inondations. Les arrêtés d’évacuation sont donc toujours effectifs”, souligne la mairie de Redon dans un communiqué samedi après-midi.”Avec le début très lent de la décrue, le retour des habitants commence à s’organiser dans certains secteurs des communes touchées”, a indiqué de son côté la préfecture de Loire-Atlantique. “La réintégration des habitants se fera progressivement, secteur par secteur, uniquement sur les zones accessibles”, souligne-t-elle.”C’est un phénomène qui est lié au dérèglement climatique”, a tenu à rappeler Agnès Pannier-Runacher, appelant à “accélérer cette culture du risque qui nous permet d’intervenir sereinement face à des événements qui vont se multiplier”. L’objectif étant, pour la ministre, d'”éviter des dommages qui finalement, on le voit, coûtent beaucoup plus cher que les investissements qu’on pourrait faire”.

Inondations: “lente” décrue dans l’ouest, état de catastrophe naturelle “accéléré”

A Redon (Ille-et-Vilaine) et dans la “vingtaine” d’autres communes de l’ouest touchées par les inondations, la décrue se poursuit lentement dimanche matin, au lendemain de l’annonce d’un dispositif de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle “accéléré”.”La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle (…) c’est un dispositif qu’on va simplifier, accélérer”, a déclaré samedi à la presse le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, expliquant que les communes allaient pouvoir effectuer les démarches en ligne et qu’une première réunion se tiendrait “dès jeudi prochain”.En déplacement à Redon aux côtés de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et de la ministre déléguée à la Ruralité, Françoise Gatel, il a assuré que “toutes les communes qui sont touchées – le préfet de région en a relevé plus d’une vingtaine déjà – vont pouvoir avoir accès à ce dispositif”.Mais la décrue s’annonçant “lente”, M. Retailleau a aussi dit souhaiter “l’accélérer pour faire en sorte que les maisons d’habitation, les espaces publics puissent être libérés de l’eau le plus vite possible”.Sur les quais de Redon, où les trottoirs étaient de nouveau visibles samedi, des pompes de grande capacité tournaient à plein régime, en vrombissant. A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté de la Vilaine, quatre pompes d’une capacité de 120 m3 par heure ont été mises en service par des plongeurs, a constaté un photographe de l’AFP.Au total, ces moyens supplémentaires en cours de déploiement seront capables de “vider une piscine olympique toutes les heures”, a indiqué Bruno Retailleau lors de sa visite.”Ça a bien baissé quand même. J’ai été voir sur le canal et le port, ça baisse dur. Pas autant sur la Vilaine”, observe Henri, interrogé par l’AFP dans le centre-ville samedi matin.Dans son dernier bulletin, Météo-France maintient en vigilance orange crues l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan, la Loire-Atlantique, l’Eure, le Val-d’Oise et la Somme.Cette vigilance a toutefois été levée dans la Sarthe et l’Oise.Le tronçon de la Vilaine médiane est repassé en vigilance jaune et “l’amélioration des conditions météorologiques favorise les décrues en cours sur les tronçons de la Vilaine aval et de la Seiche”, précise Vigicrues. “Sur ces deux tronçons maintenus en vigilance orange, la tendance est à la baisse mais les niveaux resteront élevés et les décrues sont progressives”, prévient l’organisme de prévisions.- “Culture du risque” -“On n’a eu aucune victime parce que les choses ont été anticipées”, a souligné Bruno Retailleau, après avoir salué les pompiers, gendarmes et CRS mobilisés. Il s’agit d'”une séquence très traumatisante, notamment pour les habitants, quand on voit son habitation qui est inondée, quand on doit évacuer sa propre maison”, a-t-il ajouté.Depuis le début de cet épisode de crues dans l’ouest, qui a également touché plus en amont certains quartiers de Rennes le week-end dernier, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon, et 370 à Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique).”Aucun retour à domicile n’est autorisé pour les personnes évacuées dans la zone touchée par les inondations. Les arrêtés d’évacuation sont donc toujours effectifs”, souligne la mairie de Redon dans un communiqué samedi après-midi.”Avec le début très lent de la décrue, le retour des habitants commence à s’organiser dans certains secteurs des communes touchées”, a indiqué de son côté la préfecture de Loire-Atlantique. “La réintégration des habitants se fera progressivement, secteur par secteur, uniquement sur les zones accessibles”, souligne-t-elle.”C’est un phénomène qui est lié au dérèglement climatique”, a tenu à rappeler Agnès Pannier-Runacher, appelant à “accélérer cette culture du risque qui nous permet d’intervenir sereinement face à des événements qui vont se multiplier”. L’objectif étant, pour la ministre, d'”éviter des dommages qui finalement, on le voit, coûtent beaucoup plus cher que les investissements qu’on pourrait faire”.