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Bombe artisanale dans le Morbihan: un suspect mis en examen pour tentative d’assassinat

Un habitant de Gourin (Morbihan) a été mis en examen et placé en détention provisoire pour avoir piégé avec une bombe artisanale la boîte aux lettres d’un voisin, très grièvement blessé dans l’explosion, a annoncé dimanche le parquet de Lorient.Le soir du 29 janvier, la victime avait ouvert sa boîte aux lettres pour relever son courrier et une puissante détonation avait retenti. Alertés par le bruit, des riverains avaient retrouvé l’homme allongé au sol, “dans un piteux état” selon une voisine interrogée par l’AFP le lendemain des faits.L’engin explosif contenait des clous et des vis qui ont été projetées alentour.La victime, un homme de 47 ans qui a subi un arrêt cardio-respiratoire selon la presse locale, avait été hospitalisée en urgence à Brest avec un pronostic vital engagé.Ses jours n’étaient plus en danger dimanche mais elle présente “des blessures extrêmement graves” qui entraîneront “des mutilations permanentes”, indique dans un communiqué Eric Pouder, vice-procureur du tribunal de Lorient.Selon le maire de Gourin, la victime vivait “dans la commune depuis quelques années” et ne faisait pas parler d’elle.Le mode opératoire avait conduit le parquet de Lorient à ouvrir une enquête criminelle pour des faits de tentative d’assassinat et fabrication non autorisée d’un engin explosif, confiée à la brigade de recherches de Pontivy (Morbihan) avec l’appui de la section de recherches de Rennes.”Les premiers actes d’enquête conduisaient à suspecter un individu de la commune de Gourin, proche voisin de la victime”, qui a été placé en garde à vue vendredi en fin d’après-midi.Le suspect a été présenté dimanche à un juge d’instruction. Il a été mis en examen puis placé en détention provisoire, indique le parquet.Aucune précision n’a été donnée sur les motivations du suspect mais des riverains ont évoqué la possibilité d’un règlement de comptes personnel.Une inscription sur la façade de la maison occupée par la victime était ainsi recouverte de peinture blanche mais on distinguait le début de la phrase: “Tu me doit (sic) 40000”.Une voisine avait également constaté récemment une inscription sur une voiture.L’enquête se poursuit sous la direction du juge d’instruction, précise le parquet de Lorient.

A Villeneuve-Saint-Georges, LFI tente de ravir la mairie à une droite divisée

Un scrutin incertain: trois listes s’affrontent dimanche au second tour de l’élection municipale anticipée de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), où le député insoumis Louis Boyard, sans l’alliance PCF-EELV-PS, est opposé à deux candidats de droite, dont le maire sortant Philippe Gaudin.Au premier tour de cette municipale pour laquelle un tiers des électeurs se sont déplacés, le député LFI de 24 ans était arrivé en tête avec 24,89% des voix, juste devant l’ex-première adjointe LR Kristell Niasme (22,70%) et la liste d’union de gauche PCF-EELV-PS (20,70%). Cette dernière s’est retirée et a appelé à faire battre la droite, sans réussir à fusionner pour autant avec la liste de Louis Boyard. Le maire sortant Philippe Gaudin (divers droite), nettement distancé avec 15,54% au premier tour, a tout de même choisi de se maintenir dans une triangulaire. Son salut nazi en plein conseil municipal en avril 2024 avait entraîné la démission de plusieurs conseillers municipaux et la tenue de cette élection anticipée.A droite et à l’extrême-droite, plusieurs personnalités ont appelé à “faire barrage” à M. Boyard, notamment le président du Rassemblement national Jordan Bardella et le patron des députés LR Laurent Wauquiez, qui n’a toutefois pas explicitement appelé à voter pour la candidate LR, alors que Reconquête a expliqué soutenir la liste de Kristell Niasme. La candidature de Louis Boyard a des allures de ballon d’essai pour les Insoumis, qui manquent cruellement d’élus locaux et ont déployé les grands moyens pour tenter de remporter le scrutin. En cas de victoire de Louis Boyard, Villeneuve-Saint-Georges, avec ses quelque 35.000 habitants, deviendrait la plus grande commune à hisser le drapeau LFI.Sur le papier, cette ville du sud du Val-de-Marne est un terreau fertile pour les ambitions municipales d’un mouvement qui concentre sa stratégie électorale sur la jeunesse et les quartiers populaires. Elle est la commune la plus défavorisée, avec un taux de pauvreté de 34%, et la plus jeune de ce département de banlieue parisienne. Louis Boyard avait d’ailleurs été réélu député au second tour des législatives en juillet 2024 avec un score prometteur de 61% dans cette ville.Ancienne cité ouvrière, Villeneuve-Saint-Georges s’est développée autour de son imposante gare SNCF de triage avant de subir les affres de la désindustrialisation.Marquée par son fort héritage cheminot, elle a été dirigée pendant plus de 30 ans par les communistes depuis la Seconde Guerre mondiale, dont récemment entre 2008 et 2020.

A Redon et dans l’ouest, la décrue entamée durera plusieurs jours

La décrue s’est poursuivie dimanche à Redon (Ille-et-Vilaine) et dans les autres communes de l’ouest touchées par des inondations depuis le week-end dernier mais le retour à la normale sera progressif et prendra encore “plusieurs jours”, selon les dernières prévisions.”Si la tendance générale est à l’amélioration, un retour à des conditions normales sans débordements sur l’ensemble du bassin de la Vilaine nécessitera encore plusieurs jours”, indique la préfecture d’Ille-et-Vilaine.Dimanche matin, 48 routes étaient encore coupées et déviées, notamment dans le secteur de Redon où le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est rendu la veille et où d’importants moyens de pompage ont été déployés pour accélérer la décrue.Dans la région, l’organisme de prévisions Vigicrues n’affichait plus en vigilance orange qu’un seul tronçon, la Vilaine aval, à cheval sur l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan, qui traverse la ville de Redon.”La décrue est largement amorcée”, indique la municipalité, avec des niveaux inférieurs à ceux relevés mardi, au début des inondations.”Compte tenu de l’amélioration de la situation des crues, le périmètre d’évacuation est levé sur plusieurs rues” dans les quartiers du port et celui du Châtelet, annonce la mairie de Redon, soulignant que certains secteurs encore sous l’eau restent tout de même interdits pour raisons de sécurité. A la faveur de la décrue, environ 70 volontaires de la Croix Rouge, du Centre communal d’action sociale, des scouts et de l’Ordre de Malte, sont mobilisés dimanche après-midi pour commencer des opérations de nettoyage dans les habitations et les locaux d’entreprises. A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté de la Vilaine côté Loire-Atlantique, des pompes d’une capacité de 120 m3 par heure ont été mises en service samedi par des plongeurs pour évacuer l’eau qui noie depuis des jours les habitations et la zone commerciale.Au total, les moyens supplémentaires installés dans la zone de Redon sont capables de “vider une piscine olympique toutes les heures”, a indiqué Bruno Retailleau lors de sa visite.Le ministre a également promis que le dispositif de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle, cruciale pour l’indemnisation par les assurances, serait “accéléré” pour Redon et une vingtaine de communes sinistrées dans la région.A Rennes comme à Guipry-Messac plus au sud, durement touchée par les inondations, les opérations de nettoyage allaient bon train ce week-end, même si tous logements n’étaient pas hors d’eau.”Sur Guipry, ça descend de deux centimètres environ toutes les deux heures, donc on en a encore au moins pour une grosse semaine de travail”, a expliqué à des journalistes de l’AFP Romuald Boudry, cadre opérationnel à la Protection civile d’Ille-et-Vilaine.Des renforts sont attendus dimanche soir en provenance d’autres départements “parce qu’on va avoir un gros travail à faire pendant toute la semaine, toujours en collaboration avec les services de l’Etat”, dit-il, devant des bennes déjà remplies.Depuis le début de cet épisode de crues dans l’ouest, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon, ainsi que 370 à Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique).Dans son dernier bulletin, Météo-France maintient également en vigilance orange crues l’Eure et le Val-d’Oise (tronçon de l’Epte) ainsi que la Somme pour le fleuve du même nom où “des débordements dommageables sont en cours avec une tendance à la décrue relativement lente.”

A Redon et dans l’ouest, la décrue entamée durera plusieurs jours

La décrue s’est poursuivie dimanche à Redon (Ille-et-Vilaine) et dans les autres communes de l’ouest touchées par des inondations depuis le week-end dernier mais le retour à la normale sera progressif et prendra encore “plusieurs jours”, selon les dernières prévisions.”Si la tendance générale est à l’amélioration, un retour à des conditions normales sans débordements sur l’ensemble du bassin de la Vilaine nécessitera encore plusieurs jours”, indique la préfecture d’Ille-et-Vilaine.Dimanche matin, 48 routes étaient encore coupées et déviées, notamment dans le secteur de Redon où le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est rendu la veille et où d’importants moyens de pompage ont été déployés pour accélérer la décrue.Dans la région, l’organisme de prévisions Vigicrues n’affichait plus en vigilance orange qu’un seul tronçon, la Vilaine aval, à cheval sur l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan, qui traverse la ville de Redon.”La décrue est largement amorcée”, indique la municipalité, avec des niveaux inférieurs à ceux relevés mardi, au début des inondations.”Compte tenu de l’amélioration de la situation des crues, le périmètre d’évacuation est levé sur plusieurs rues” dans les quartiers du port et celui du Châtelet, annonce la mairie de Redon, soulignant que certains secteurs encore sous l’eau restent tout de même interdits pour raisons de sécurité. A la faveur de la décrue, environ 70 volontaires de la Croix Rouge, du Centre communal d’action sociale, des scouts et de l’Ordre de Malte, sont mobilisés dimanche après-midi pour commencer des opérations de nettoyage dans les habitations et les locaux d’entreprises. A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté de la Vilaine côté Loire-Atlantique, des pompes d’une capacité de 120 m3 par heure ont été mises en service samedi par des plongeurs pour évacuer l’eau qui noie depuis des jours les habitations et la zone commerciale.Au total, les moyens supplémentaires installés dans la zone de Redon sont capables de “vider une piscine olympique toutes les heures”, a indiqué Bruno Retailleau lors de sa visite.Le ministre a également promis que le dispositif de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle, cruciale pour l’indemnisation par les assurances, serait “accéléré” pour Redon et une vingtaine de communes sinistrées dans la région.A Rennes comme à Guipry-Messac plus au sud, durement touchée par les inondations, les opérations de nettoyage allaient bon train ce week-end, même si tous logements n’étaient pas hors d’eau.”Sur Guipry, ça descend de deux centimètres environ toutes les deux heures, donc on en a encore au moins pour une grosse semaine de travail”, a expliqué à des journalistes de l’AFP Romuald Boudry, cadre opérationnel à la Protection civile d’Ille-et-Vilaine.Des renforts sont attendus dimanche soir en provenance d’autres départements “parce qu’on va avoir un gros travail à faire pendant toute la semaine, toujours en collaboration avec les services de l’Etat”, dit-il, devant des bennes déjà remplies.Depuis le début de cet épisode de crues dans l’ouest, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon, ainsi que 370 à Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique).Dans son dernier bulletin, Météo-France maintient également en vigilance orange crues l’Eure et le Val-d’Oise (tronçon de l’Epte) ainsi que la Somme pour le fleuve du même nom où “des débordements dommageables sont en cours avec une tendance à la décrue relativement lente.”

Macron à Colmar commémore la Libération et s’octroie un bain de foule

Emmanuel Macron a présidé dimanche la cérémonie pour les 80 ans de la Libération de Colmar, dernière grande ville du front de l’est libérée en 1945, avant de s’octroyer un bain de foule où il a reçu un accueil chaleureux.Le président de la République n’a pas pris la parole au cours de la cérémonie où il a passé en revue des troupes françaises et américaines. La 3e division d’infanterie de l’armée américaine était représentée, celle-là même qui avait participé à la libération la ville.Il a également assisté à un défilé de véhicules militaires d’époque.Emmanuel Macron s’est ensuite octroyé un bain de foule où il a été accueilli chaleureusement par les Alsaciens.Au milieu des nombreuses poignées de main et demandes de selfies, il a toutefois été interpellé par une dame lui demandant de “remettre un peu d’ordre dans le pays”.”J’ai 81 ans j’ai jamais vu un foutoir pareil. A l’Assemblée nationale tout le monde crie. Pourquoi tout le monde crie ? On n’attend pas son tour pour parler ?””Vous avez parfaitement raison. Mais ce n’est pas le président de la République qui peut discipliner les députés”, lui a répondu M. Macron. “Les députés sont élus par le peuple, et si le peuple est sensible à ce que vous dîtes, il n’élira plus de députés qui font le désordre.””Mais il ne faut pas généraliser, vous avez autour de moi des parlementaires (notamment la députée colmarienne Brigitte Klinkert, à ses côtés durant sa déambulation, NDLR) qui ne sont pas comme ça. Il ne faut pas que ceux qui se comportent mal emportent un jugement général”, a-t-il ajouté.Le président a également échangé avec un jeune collégien, notamment sur le thème du harcèlement scolaire, ainsi qu’avec un réfugié afghan qui, au bord des larmes, lui a demandé de faire plus pour les femmes en Afghanistan, où les talibans édictent des règles de plus en plus restrictives à leur encontre.Emmanuel Macron avait déjà assisté aux commémorations pour les 80 ans de la Libération de Strasbourg le 23 novembre dernier. Il avait alors notamment rendu hommage aux Malgré-Nous (Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l’armée allemande) et annoncé la future panthéonisation de l’historien et résistant Marc Bloch.”A l’occasion de sa visite à Colmar et dans la suite de son discours prononcé pour la Libération de Strasbourg où il a affirmé que +la tragédie des incorporés de force doit être nommée, reconnue et enseignée+, le président m’a annoncé qu’en mémoire et reconnaissance des incorporés de force d’Alsace-Moselle, une plaque commémorative serait apposée à l’Hôtel national des Invalides à Paris, la nécropole militaire nationale qui honore nos morts”, a indiqué Brigitte Klinkert dans un communiqué publié après la visite présidentielle.”Cette annonce forte, fidèle à la promesse de reconnaître et enseigner la tragédie des incorporés de force, est un pas important pour honorer (leur) mémoire”, a-t-elle ajouté.

Grèce: écoles fermées à Santorin après une série de tremblements de terre

Les écoles de la célèbre île touristique grecque de Santorin seront fermées lundi en raison d’une intense activité sismique dans la région, a annoncé tard samedi le ministère de la Protection civile.Deux cents tremblements de terre de faible magnitude ont été enregistrés, le plus fort jusqu’à présent étant de magnitude 4,5, selon deux Comités scientifiques de surveillance des activités sismiques qui se sont réunis à nouveau dimanche.Dimanche matin, des secousses de magnitude de 4,1 et 4,5 ont été enregistrées, selon le département de géophysique de l’université d’Athènes.Les autorités ont souligné que les secousses ne sont pas le résultat d’une activité volcanique mais d’une activité tectonique.Elles ont demandé aux habitants de la région d’éviter les grands rassemblements dans les espaces clos, de se tenir à l’écart de certains ports de Santorin, des bâtiments abandonnés et de vider les piscines de leur eau.En cas de forte secousse, les habitants sont invités à se rendre sur les hauteurs et le plus loin possible à l’intérieur des terres. Ces mêmes mesures concernent également les îles proches comme Amorgos.Le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis aura une réunion dans la soirée pour évaluer la situation.Santorin est l’une des îles volcaniques des Cyclades les plus prisées des touristes. Elle a accueilli 3,4 millions de visiteurs en 2023, pour une population de 15.500 habitants, au point de susciter des inquiétudes quant au phénomène du surtourisme.Vendredi, le professeur de sismologie Costas Papazachos a déclaré que le volcan “connaît une légère activité sismique depuis un certain temps”. “Mais cela ne doit pas nous inquiéter”, a-t-il assuré.L’actuelle activité volcanique est similaire à celle observée en 2011-2012. Elle avait duré 14 mois sans qu’il n’y ait d’irruption ou d’incidents particuliers. 

“Huit kilomètres en cinq heures”: longue nuit sur la route des stations de la Tarentaise après un éboulement

La circulation reste difficile dimanche vers les stations de la Tarentaise, au lendemain d’un éboulement sur la principale route d’accès qui a paralysé le trafic et poussé des centaines d’automobilistes à s’arrêter dans les hébergements d’urgence proposés dans plusieurs villes de Savoie. Quelques heures de repos, un bon café, de quoi grignoter: à Aix-les-Bains ou Albertville, Montmélian ou Moûtiers, environ 1.500 personnes ont été accueillies dans les hébergements d’urgence proposés aux personnes bloquées dans les embouteillages, incapables de rejoindre leur destination dès samedi soir, selon un bilan de la préfecture du département dimanche matin.Au lever du jour, la circulation commence de nouveau à se densifier, à l’approche du tunnel par lequel elle est déviée depuis samedi après-midi. Vers 10H30, trois gros blocs de roches s’étaient décrochés de la falaise, à hauteur d’Aigueblanche, pour atterrir sur la RN90. Une automobiliste a été légèrement blessée.Les opérations de sécurisation de la falaise fragilisée sont en cours. Des purges sont attendues dimanche, selon la préfecture, qui ne prévoit pas un retour à la normale “avant plusieurs jours au moins”.L’éboulement a causé un énorme embouteillage, qui s’est étalé d’Albertville à Moûtiers, alors que les automobilistes tentaient de rejoindre les stations de la Tarentaise (les 3 Vallées, Tignes, Val d’Isère, La Plagne, Les Arcs ou encore La Rosière). Soit plusieurs heures de galère pour les automobilistes coincés dans le trafic. La circulation se fait désormais via un tunnel à deux voies, habituellement réservé à la descente mais aménagé pour pouvoir faire passer les véhicules montant aux stations.  Les autorités rappellent que “les axes secondaires ne mènent pas aux stations de ski”.Environ 15.000 véhicules sont attendus dimanche sur le chemin des stations, contre 32.000 samedi. Le trafic “va rester chargé”, prévient la préfecture.- Courte nuit -“On a fait 8 kilomètres en presque 5 heures. C’était tellement épuisant”, raconte à l’AFP Robert, un touriste polonais originaire de Cracovie.Ses enfants de 11 et 10 ans ont pu un peu dormir dans la halle olympique d’Albertville où ils sont arrivés, par bus, vers minuit dans la nuit de samedi à dimanche.”C’est mieux que dehors, mais que dire de plus ?”, répond-il en riant quand on lui demande comment s’est passé sa nuit.Il prévoit désormais de faire le reste du trajet jusqu’à la station des Menuires en taxi. Le chauffeur s’est montré plutôt optimiste.Plusieurs dizaines de lits de camps avaient été dressés dans cette salle sportive d’Albertville.Peu après 07H00, de nombreux naufragés dormaient encore, entièrement cachés sous une couverture. D’autres sont assis, comme un peu perdus, les yeux rougis de fatigue après une courte nuit. Tous sont chaudement habillés, les enfants avec leur bonnet sur la tête. Au plafond, des grands néons diffusent une lumière forte. Faute de lit de camp, certains ont même dormi sur les sièges de la tribune.Des boissons chaudes et un peu de nourriture ont été mis à leur disposition.Naama Rickel, jeune touriste israélienne de 19 ans, a trouvé la nuit très fraîche.”Vers minuit, notre chauffeur nous a juste déposé et refusé de nous emmener ailleurs. Tous les lits étaient pris”, explique-t-elle. Au bout d’une heure, elle a finalement trouvé un lit de camp libre.”La lumière était allumée, c’était tellement bruyant”, dit-elle. La jeune femme doit maintenant attendre un bus pour aller à Val Thorens, sa destination finale.Le jour se lève sur un ciel bleu, à l’horizon la neige recouvre le sommet des montagnes.Dehors, il fait 0 degrés, l’esplanade devant la halle ressemble à celle d’une gare. Chargés de leurs valises, et parfois de ski, des vacanciers quittent la halle par petits groupes pour s’engouffrer dans un bus ou un taxi.Serge Tallon s’apprête pour repartir vers Les Arcs, un peu dans l’incertitude sur l’état de la circulation, après une pause de plusieurs heures, obligatoire pour ce chauffeur de bus touristique.”On va tenter de monter quand même”, dit-il. La veille, il a mis plus de neuf heures pour un trajet qui aurait dû lui en prendre deux, depuis Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs (Isère).

Au lac du Der, l’hivernage septentrional des grues cendrées

Elles y ont trouvé “le gîte et le couvert”: chaque année, des dizaines de milliers de grues cendrées passent l’hiver sur le lac du Der, entre Marne et Haute-Marne. Une situation partiellement due au réchauffement climatique, et qui redessine l’écosystème local.Chaque matin, au lever du soleil, elles s’envolent majestueusement, par grappes de trois, cinq, cent ou plus encore, en direction des champs environnants – avec un goût prononcé pour les chaumes de maïs – où elles vont remuer la terre pour trouver de quoi se nourrir.Le vaste lac-réservoir du Der (48 km2) a été mis en service en 1974 pour limiter les risques d’inondations en Ile-de-France. En hiver, son faible remplissage fait apparaître de nombreux îlots le long desquels les grues aiment s’installer pour la nuit, les pattes dans l’eau, par instinct de protection vis-à-vis des prédateurs. “On a créé une zone humide sur leur couloir de migration”, entre l’Espagne et la Scandinavie, où elles passent l’été et qu’elles quittent aux premiers froids, explique Benoît Fontaine, écologue au muséum national d’Histoire naturelle et à l’Office français de la biodiversité (OFB).Et avec le réchauffement climatique, des zones “qui auparavant étaient gelées en hiver ne le sont plus, et du coup elles n’ont plus besoin de partir vers le sud, ou elles partent moins loin”, note M. Fontaine.Sans gel, les grues peuvent plus facilement gratter les champs et pâturages pour y trouver de la nourriture.- “Des oiseaux opportunistes” -“Historiquement, ici, c’étaient des terres argileuses qui ne les intéressaient pas”, mais à présent “c’est 90% de cultures pour 10% de pâtures”, souligne aussi Etienne Clément, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Champagne-Ardenne. “Ce sont des oiseaux opportunistes”, sourit-il.La grue “a le gîte et le couvert” sur ce territoire, résume Lionel Bouillon, bénévole à la LPO et employé de l’Office de tourisme du lac du Der.Si une majorité des grues cendrées passant par la France continuent leur route habituelle jusqu’en Espagne voire jusqu’au Maroc, elles sont entre 20.000 et 30.000 chaque année à hiverner sur les rives du lac du Der, selon la LPO. Leur population empruntant ce couloir de migration a été multiplié par dix depuis que la LPO a commencé à les recenser il y a quelques décennies. Leur statut d’espèce protégée, octroyé il y a un demi-siècle en France, explique aussi cette forte croissance, estime M. Clément.Ce dont le territoire autour du lac du Der profite à plein régime: les grues représentent “50% du tourisme” local, assure Lionel Bouillon. Lors de la “Fête de la grue et de la migration” organisée chaque année vers la Toussaint, “les gens ne viennent que pour ça”, souligne-t-il.- Canon effaroucheur -Le phénomène a aussi ses inconvénients. “Elles bouffent les grains ou elles arrachent le blé avec leurs pattes”, se plaint Jean-Claude Laffrique, agriculteur à Scrupt, à une vingtaine de kilomètres au nord du lac.Apparaissent régulièrement dans ses champs de nouveaux gadgets pour dissuader les grues d’y traîner leurs pattes: vieilles voitures, canon effaroucheur – un tube relié à une bouteille de gaz qui “pète” à intervalles réguliers – ou encore, depuis cet hiver, trois gréements de planches à voile plantés à quelques dizaines de mètres d’intervalle.”Mais au bout d’un moment, elles s’habituent…”, souffle, fataliste, le sexagénaire.La région Grand Est verse chaque année une compensation pour les dégâts causés aux cultures. Ce qui ne prive pas Jean-Claude Laffrique de quelques insomnies: “Il y a des nuits, on les entend et on se dit: +Ça y est, elles débarquent+”.”Il y a régulièrement des conflits d’usages entre les agriculteurs et la faune sauvage”, reconnaît Benoît Fontaine.D’autant que les oiseaux migrateurs sont pointés du doigt pour leur responsabilité dans la propagation de la grippe aviaire. “C’est certain que ça joue un rôle”, admet Jean-Dominique Lebreton, directeur de recherche émérite au CNRS.”Mais, et c’est un gros mais, les virus sont transportés par les oiseaux sauvages, mais aussi par les oiseaux domestiques (…) et il y a énormément d’oiseaux domestiques qui circulent”, souligne-t-il.”L’élevage lui-même joue un rôle très important dans la propagation de la grippe aviaire. On a tendance à accuser un peu vite les oiseaux sauvages”.

Louvre: pour voir la Joconde, il faudra un billet en plus de l’accès au musée

La présidente du Louvre, Laurence Des Cars, ne souhaite pas de billet d’accès pour la Joconde seule mais un billet supplémentaire en plus de l’entrée dans le plus musée le plus visité au monde, a-t-elle précisé dimanche sur France Inter.”L’idée, c’est d’avoir un billet Louvre qui vous donne accès aux collections permanentes et aux expositions (…) et, si vous souhaitez voir la Joconde, ce sera ce billet plus l’accès à la Joconde”, a déclaré Mme Des Cars. Après une alerte qu’elle avait adressée à la ministre de la Culture Rachida Dati sur l’état du musée, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces au sujet de la rénovation du Louvre fin janvier. Le président de la République a indiqué qu’un chantier devrait s’achever en 2031 et offrir un nouvel espace et une entrée indépendante pour l’accès à la Joconde. La tableau de Léonard de Vinci sera “accessible de manière autonome par rapport au reste du musée et doté pour cette raison d’un titre d’accès propre”, avait indiqué M. Macron. Interrogée dimanche sur France inter, Laurence Des Cars a précisé que la Joconde serait installée “probablement sous la Cour carrée”, “un espace dédié qui permettra aux visiteurs de regarder enfin sereinement ce tableau”. “Notre proposition, c’est bien d’assumer le statut exceptionnel de la Joconde”, a-t-elle martelé, qualifiant l’Å“uvre de “bénédiction pour le Louvre”. 

Colmar, dernière grande bataille sur le sol français

Un froid “sibérien”, des Allemands enragés par la défaite et des milliers de morts: la “poche de Colmar”, libérée il y a 80 ans, fut la dernière grande bataille de la Seconde guerre mondiale sur le sol français, et l’une des plus violentes.Le 2 février 1945, Colmar est libérée, plus de deux mois après Strasbourg, pourtant distante d’à peine 70 kilomètres. Les Allemands ont eu le temps de se retrancher autour du chef-lieu du Haut-Rhin et il faut attendre le 20 janvier 1945 pour qu’Américains et Français repassent à l’offensive, cinq mois après la libération de Paris.Quatre-vingts ans plus tard, Emmanuel Macron se rend à Colmar dimanche pour commémorer un combat un peu oublié.”Les combats de la poche de Colmar, avec ceux de Normandie, ont pourtant été considérés comme les plus violents sur le territoire national”, rappelle Francis Lichtlé, historien et ancien archiviste pour la préfecture haut-rhinoise.La poche, qui s’étend, selon la période, sur près de 65 kilomètres de long et 50 kilomètres de large, parallèlement au Rhin, a été le théâtre de lourdes pertes.Le nombre de morts diverge selon les historiens. Un musée mémorial à Turckheim comptabilise 6.000 à 8.000 tués et 20.000 blessés côté français, avec des chiffres similaires pour les Américains. Environ 15.000 Allemands seraient morts.Pour les Français comme pour les Allemands, l’enjeu est de taille.”L’Alsace n’est pas un territoire occupé, mais annexé de fait, ce n’est pas pareil. Les Allemands veulent protéger ce qu’ils considèrent comme leur appartenant”, explique l’historien Geoffrey Koenig, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.Pour coordonner la défense en Alsace, Hitler désigne le chef de la SS en personne: le redoutable Heinrich Himmler. La France, quant à elle, veut en finir avec le dernier grand bastion allemand sur son territoire.- Hiver “sibérien” -Dans ses mémoires, le général Jean De Lattre De Tassigny, qui commande la 1ère armée française, écrit que ses soldats font face à un hiver “sibérien”. “En mi-janvier 1945, il fait -15°C en plaine et -20°C en montagne. Tout se passe aussi dans (le massif des) Vosges”, ajoute Geoffrey Koenig.”Les conditions sont difficiles: 8.000 combattants sont hospitalisés pour des gelures et accidents liés au froid”, développe Francis Lichtlé. “Il ne faut pas oublier aussi que la 1ère armée française est avant tout une armée coloniale, avec des régiments d’Afrique du Nord, des tirailleurs sénégalais et des goumiers marocains.”Les combats durent jusqu’au 9 février, lorsque les derniers Allemands repassent le Rhin, avant de dynamiter les ponts.La libération est synonyme de fête, mais celle de la poche de Colmar est plus terne pour Christophe Woehrlé, historien spécialiste de la captivité dans les conflits contemporains: “Les combats ont été si violents que tout était détruit. Il n’y avait quasiment plus rien”. – De l’Alsace au western -A la fin des combats, des milliers d’hectares de champs, forêts, vignes sont ravagés et plus de 50.000 bâtiments endommagés ou détruits à Colmar et dans les villages de la région, selon le musée de Turckheim.”Quand on parle de la Libération, on ne voit que les héros. Ceux que l’on oublie, ce sont les populations civiles. Elles sont détruites elles aussi, moralement, physiquement. Elles ont subi des privations pendant des mois”, rappelle M. Woehrlé.La plupart des Alsaciens en âge de combattre, les “Malgré-nous”, ont été incorporés de force par l’armée allemande. “Vous êtes une mère alsacienne. Votre fils est, par contrainte, sous uniforme allemand. Colmar est libérée. Elle comprend très bien ce que l’on fait aux soldats allemands. Je crois qu’elle n’avait pas envie de fêter quoi que ce soit”, résume l’historien.Une personnalité se fait un nom dans la poche de Colmar: Audie Murphy, tout jeune lieutenant américain. A 19 ans, il repousse à lui seul une troupe de 200 hommes et six blindés. Il devient l’un des GI’s les plus décorés du conflit.”Sa grande particularité, c’est qu’il est devenu acteur de cinéma, de westerns, après la guerre et il a énormément Å“uvré pour la reconnaissance du syndrome post-traumatique, dont il a souffert”, rappelle Geoffrey Koenig.