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Choose France: nouvelle moisson d’investissements attendue notamment dans l’IA

Logistique, finance, tourisme, technologie, dont 6,4 milliards d’euros rien que pour l’américain Prologis, selon Le Parisien: un nombre record d’investissements étrangers est attendu lundi pour la 8e édition de Choose France à Versailles, avec le président Emmanuel Macron à la manÅ“uvre.- 37 milliards d’investissements annoncés, dont 20 millliards nouveaux – Alors que la France est classée par le cabinet EY pour la 6e année consécutive pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers, Choose France, qui réunit cette année plus de 200 “CEOs” (patrons) des cinq continents au château de Versailles, permettra cette année d’annoncer 37 milliards d’euros d’investissements, selon l’Elysée dimanche soir. Dont 20 “entièrement nouveaux”, un record, la dernière édition ayant permis d’engranger 15 milliards d’euros d’investissements.Certains, comme le président de la région Normandie Hervé Morin dans une interview à Ouest-France dimanche, jugent que Choose France “est d’abord une grande opération de communication” où l’on mettrait en avant des projets dans lesquels les régions, surtout, “ont joué un rôle majeur” de conviction.L’Elysée assure au contraire qu'”aucun recyclage” n’a lieu en matière de projets annoncés. La présidence de la République fait la part des choses entre les projets “nouveaux” et les 17 milliards de projets moins nouveaux mais “désormais localisés dont l’enveloppe globale avait été présentée lors du Sommet sur l’intelligence artificielle de Paris en février dernier”, où un total de 109 milliards d’euros d’investissement avaient été annoncés.- Secret bien gardé -Le détail des annonces de ce sommet intitulé “France, terre de créativité”, sera officiellement publié lundi matin.Dimanche soir, le journal Le Parisien a cependant dévoilé un investissement énorme de 6,4 milliards d’euros par le géant américain de la logistique Prologis, dont quatre data centers en Ile-de-France.Vendredi, La Tribune évoquait pour sa part la concrétisation d’une première tranche, pour 8 milliards d’euros, d’un projet émirati de data centers d’une valeur de 50 milliards d’euros annoncé en février dans le cadre du Sommet de l’intelligence artificielle à Paris, qui avait recueilli pour 109 milliards d’euros d’engagements privés.Le Parisien croit aussi savoir qu’Amazon annoncera un projet de développement à 300 millions d’euros.Le Figaro évoque lui quatre projets pour un total de 800 millions d’euros, dont 90 millions par l’allemand Daimler pour agrandir son usine de bus électriques de la Meuse, ou encore 450 millions d’euros par l’américain Circ dans la Moselle pour une usine de recyclage chimique du textile. Emmanuel Macron se rend dans la Meuse lundi sur le site de l’usine de bus Daimler située à Ligny-en-Barrois.Il effectuera au total quatre déplacements en marge du sommet.Le gouvernement a indiqué dimanche vouloir remettre à plat le secteur du recyclage du textile, estimant le modèle actuel “à bout de souffle”.- Macron présenté en faiseur de deals -Choose France, explique l’Elysée, c’est “une méthode”, consistant pour le gouvernement, mais surtout pour le président, à “consacrer du temps” à la discussion avec de grands patrons du monde, pour des engagements financiers où “la connaissance personnelle” est déterminante.Il présidera ainsi une table ronde avec des patrons sud-coréens, et deux autres, sur l’intelligence artificielle et sur la transition énergétique.Il recevra le magnat mexicain Carlos Slim, la présidente du constructeur de voitures électriques chinois BYD, Stella Li, et le directeur général de l’entreprise saoudienne Qiddiya, puis présidera un “dîner de travail” à Versailles. – Tourisme, télé, et Teddy Riner – Parmi les nouveautés de cette année, une séquence sur les investissements dans le tourisme et le patrimoine, une autre sur la production cinématographie et audiovisuelle. Dans une interview à La Tribune dimanche, Ted Sarandos, co-PDG de Netflix, indique que la France “est très importante” pour la plateforme, dont les productions comme “Lupin”, “Sous la Seine”, “Tapie” ou “Ad Vitam” ont employé “25.000  acteurs et techniciens français entre  2021 et 2024”.Le judoka multi-médaillé d’or Teddy Riner sera l’invité d’honneur de l’assemblée plénière.Les fonds souverains du Golfe seront présents : Mubadala (Abou Dhabi), PIF (Arabie Saoudite), QIA (Qatar). Parmi les déplacements d’Emmanuel Macron figure, mardi, l’inauguration du bureau parisien du PIF. 

Transport de malades: les taxis appelés à manifester lundi en France

Les taxis sont appelés à manifester de nouveau lundi en France, notamment à Paris et Pau, pour protester contre un projet de nouvelle tarification imposée par l’Assurance maladie sur les transports de malades aux chauffeurs conventionnés.”Le 19 mai, les taxis de France se mobilisent à l’appel de l’intersyndicale des fédérations professionnelles contre ce modèle de tarification et l’impunité dont bénéficient les plateformes numériques de VTC”, indique la Fédération nationale du taxi (FNDT) dans un communiqué.Les rassemblements sont prévus “un petit peu partout sur le territoire”, notamment dans les agglomérations et plus particulièrement à Paris boulevard Raspail, dans le quartier des ministères, et à Pau, ville du Premier ministre François Bayrou, a indiqué à l’AFP le secrétaire fédéral de la FNDT, Dominique Buisson.A Pau “nous allons exiger des actes et puis des paroles”, a expliqué Stéphane Abeilhon, porte-parole de l’Organisation syndicale des taxis de la Haute-Garonne (OST31), qui rejoindra depuis Toulouse la cité béarnaise, dont la gare et les deux artères principales seront bloquées “de facto” par la mobilisation (un millier de taxis attendus, selon lui).”Si Monsieur le maire de Pau ne nous reçoit pas, ça sera Monsieur le Premier ministre qui recevra nos fédérations à Paris. Il aura le choix”, dit M. Abeilhon.Dans la capitale, les manifestants prévoient de se retrouver chaque jour de la semaine à partir de 07H00 boulevard Raspail, qui sera pour l’occasion fermé à la circulation, et un stand sera installé au carrefour avec le boulevard Saint-Germain pour faire valoir leurs revendications, a précisé la FNDT, ajoutant attendre “plus de 5.000″ véhicules.Une partie d’entre eux viendront lundi de l’extérieur de la région parisienne, comme les taxis des Hauts de France qui prévoient de s’y rendre en convoi.”Nous demandons une réunion interministérielle, en présence des ministres. L’Etat doit arrêter de nous mépriser”, a dit M. Buisson. “Nous dépendons de sept ministères, Transports, Intérieur, Finances, Santé… . A la dernière réunion, en avril au ministère des Transports, aucun ministre n’était présent, ils avaient tous plus intéressant à faire.”Cette tarification, qui doit encore être approuvée par le gouvernement, doit entrer en vigueur le 1er octobre, selon l’Assurance maladie.L’objectif est de contrôler la croissance de la dépense de transports sanitaires, qui s’est élevée à 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (+45% depuis 2019).Les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge et d’une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département.- “Les réalités du terrain” -Le secteur se dit prêt à discuter, notamment favorable au transport partagé et à “l’optimisation des coûts”. Mais il demande le gel du projet actuel, selon lui défini unilatéralement, “basé sur de la théorie en oubliant la faisabilité”, ne prenant pas en compte par exemple les variations des temps de trajet, et in fine dans son application nocif pour les taxis comme les patients.Cette convention est “inacceptable tant sur le plan économique que des conditions de travail”, souligne par exemple le Syndicat des taxis de Bordeaux Métropole Gironde (STBMG).Elle “menace l’équilibre déjà fragile de notre profession, en particulier en zone rurale, entraîne une baisse des tarifs, ne prend aucunement en compte les spécificités territoriales ni les réalités du terrain”, énumère le Syndicat.A Bordeaux, les taxis n’assureront donc pas de transport médical vers les hôpitaux lundi, sauf pour les dialyses, a indiqué un un porte-parole. En revanche, aucune opération escargot n’est prévue dans la cité girondine. Les taxis ont manifesté à sept reprises ces derniers mois pour exprimer leur inquiétude sur ce projet.Aujourd’hui environ 85% des taxis font du transport conventionné de malades, certains pouvant réaliser 90% de leurs revenus par ce moyen, notamment en milieu rural, selon M. Buisson.Pour lui, “derrière tout ça, l’objectif est de dissuader des taxis de faire du transportant conventionnel, en bridant leurs rémunérations”.De fait la FNDT appelle à manifester aussi lundi contre “l’impunité” accordée aux plateformes numériques de VTC, “qui encouragent leurs chauffeurs à enfreindre les réglementations” (prise de clients sur la voie publique, etc.) et “optimisent fiscalement leurs activités en France”.

Darmanin annonce la création d’un 3e quartier pénitentiaire de haute sécurité en Guyane, colère des élus locaux

L’annonce de la création d’un quartier de haute sécurité dans une nouvelle prison à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, a provoqué de vives critiques dimanche dans ce territoire gangréné par le narcotrafic, élus locaux mais aussi personnalités politiques de gauche dans l’Hexagone fustigeant un projet rappelant selon eux l’époque du bagne. En déplacement en Guyane, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a confirmé la création de ce quartier au sein de la prison de 500 places attendue dans la deuxième ville la plus peuplée de la collectivité territoriale ultramarine pour lutter contre le narcotrafic et la surpopulation carcérale.   Le ministre a justifié un quartier réservé à environ 60 personnes, en mentionnant la présence, en Guyane, Guadeloupe et Martinique, de “49 narco-bandits” considérés comme “extrêmement dangereux”. “Il faut que les citoyens ultramarins aient la même sécurité que les citoyens hexagonaux”, a-t-il argué, sans préciser si des détenus venus de métropole y seraient transférés.    “Quinze places” seront également “dédiées aux islamistes/radicalisés” condamnés pour terrorisme jihadiste, selon son cabinet.- “Passé douloureux” – Mais cette annonce a entraîné une levée de boucliers dans ce territoire français situé au nord-est de l’Amérique du Sud, près des pays producteurs de cocaïne. “La Guyane n’a pas vocation à accueillir les criminels et terroristes de la France hexagonale”, a dénoncé dans un communiqué la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), assurant que M. Darmanin ne l’avait évoqué “à aucun moment” lors de leur rencontre samedi.”La CTG s’oppose fermement à un projet carcéral qui consisterait à recevoir les détenus les plus dangereux de France, dans une reconstitution du bagne de très mauvais goût”, a cinglé le pouvoir local.Saint-Laurent du Maroni, devenue la plaque tournante du trafic de drogue en Guyane, fut en effet l’ancien port d’entrée du bagne où débarquaient les forçats venus de métropole, de 1850 à 1938.”Ce projet nous ramène malheureusement à un passé douloureux: pendant près d’un siècle, la France a exilé en Guyane des milliers d’hommes, condamnés pour les crimes les plus sordides, afin qu’ils purgent leurs peines loin de la société dite civilisée”, a dénoncé la sénatrice PS de Guyane Marie-Laure Phinera-Horth, assurant que les élus locaux n’avaient pas été consultés et appelant M. Darmanin à renoncer à ce projet.”Cette page de l’Histoire est tournée et j’espère qu’elle ne reviendra pas”, a asséné de son côté Sophie Charles, maire sans étiquette de Saint-Laurent du Maroni, dans un discours prononcé devant le ministre.Interrogé sur ce point par la presse, celui-ci s’est agacé, appelant à “éviter les comparaisons qui sont une insulte à la République”.- “Surproduction de la cocaïne” -Ce nouveau centre pénitentiaire, qui vise à répondre à la surpopulation de la prison de Rémire-Montjoly, près de Cayenne, s’inscrit dans le cadre du projet de cité judiciaire prévu par le plan d’urgence des accords de Guyane signés en avril 2017.Ce quartier de haute sécurité devrait être le troisième à ouvrir après ceux des centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne). Gérald Darmanin souhaite y isoler d’ici à l’été les “cent plus gros narcotrafiquants” afin de les empêcher de poursuivre leur activité criminelle depuis leur cellule.”La surproduction de la cocaïne notamment fait que le prix s’est effondré et que l’exportation de cocaïne, avec des moyens extrêmement importants pour les trafiquants, devient extrêmement dangereuse pour la Guyane, pour l’Amérique du Sud et bien sûr pour l’Europe, et nous devons réagir”, a justifié M. Darmanin.Chaque année, des centaines de mules sont arrêtées à l’aéroport de Cayenne, les bagages ou l’estomac lestés de cocaïne sud-américaine. Si le Haut-commissaire au Plan Clément Beaune, ancien ministre du gouvernement Borne, a approuvé ce projet au micro de Franceinfo, le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, “pas du tout hostile sur le principe”, émet des réserves. “Est-ce que ce sera suffisant pour résoudre le phénomène et la gangrène du narcotrafic? Absolument pas”, a-t-il estimé sur France 3. A gauche, ce projet a déclenché de nombreuses critiques.  Le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon s’est dit “solidaire avec la collectivité locale de Guyane pour refuser le projet de nouveau bagne pour criminels endurcis inventé par Gérald Darmanin”. La Guyane enregistre une forte surpopulation carcérale, avec une densité de 134,7%, selon les chiffres du ministère de la Justice au 1er juin 2024.M. Darmanin a par ailleurs évoqué la possibilité de créer d’autres quartiers de haute sécurité, notamment dans le sud de la France. Il a aussi fait part de “renforts de magistrats et d’assistants de justice extrêmement importants” en Guyane, qu’il doit annoncer lundi à Cayenne.hdu-abo-gr-fro-gbh-sl/cal/jco

Présidence LR: Laurent Wauquiez reconnait sa défaite et appelle la droite à ne pas se “diluer dans le macronisme”

Laurent Wauquiez a reconnu sa défaite dimanche face à Bruno Retailleau pour la présidence des Républicains et appelé la droite à porter un “projet de rupture”, possible “si nous ne sommes pas dilués dans le macronisme”.”Il faut faire en sorte que nous soyons unis pour gagner, parce que divisés, nous sommes sûrs de perdre. Ma conviction reste la même, il faut rassembler toute la droite et il faut porter un projet de rupture. Et nous ne pourrons le faire si nous sommes dilués dans le macronisme”, a-t-il déclaré depuis son fief du Puy-en-Velay (Haute-Loire).”Les Français attendent de nous que nous portions un projet de changement permettant de tourner la page du +En même temps+, un vrai projet d’alternance”, a ajouté le député de Haute-Loire devant quelques militants rassemblés dans un lieu de co-working.”Pour cela, il faut que nous fassions sauter les verrous de l’impuissance qui, aujourd’hui condamnent la politique française à l’absence de résultats”, a-t-il plaidé.”La droite ne pourra réussir qu’en assumant des idées fortes nous permettant de renverser la table, quitte à déplaire à la cohorte de tous ceux qui veulent que rien ne change pour juguler enfin l’explosion de l’immigration et du communautarisme. Pour rendre la sécurité à nos compatriotes qui ont droit, pour tout simplement s’attaquer à l’explosion de la dépense publique”, a-t-il dit.Nettement battu par M. Retailleau (74,3% contre 25,7%), le patron des député LR a dit l’avoir appelé pour le “féliciter de sa victoire” en lui adressant ses “voeux de réussite”, saluant une campagne “digne” effectuée “avec respect” et “engagement”.Il a remercié les adhérents LR et “quels qu’aient été les résultats de ce scrutin, j’ai adoré aller à leur rencontre partout, dans toute la France”.

Turquie : 30.000 plants de marijuana détruits sur un site classé par l’Unesco

La brigade des stupéfiants turque a détruit 30.000 plants de marijuana cultivés secrètement dans un vaste jardin en terrasses au bord du Tigre classé au patrimoine mondial par l’Unesco, ont rapporté des médias dimanche.Au cours d’une opération commune au lever du soleil ayant impliqué des plongeurs et des bateaux appuyés par des hélicoptères et des drones, les agents de la lutte antidrogue et la police locale ont fait une descente dans les jardins Hevsel à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie en majorité peuplé de Kurdes, ont raconté l’agence de presse IHA et le journal Cumhurriyet, sans préciser la date du raid.À l’intérieur des jardins, qui s’étendent sur quelque 700 hectares entre la forteresse de Diyarbakır et le Tigre, ils ont trouvé des milliers de plants de marijuana répartis sur 31 sites.Les plants auraient pu permettre de produire environ 5,3 tonnes de cannabis, d’une valeur approximative de deux milliards de lires turques (51 millions de dollars), selon les rapports cités par les médias.Le ministère de l’Intérieur n’a pas fait de commentaires dans l’immédiat.Les cultivateurs ont profité du fait que les véhicules ne peuvent pas entrer dans les jardins d’Hevsel, en raison de la nature du terrain, pour y installer des tentes et y dissimuler et protéger les plants, qu’ils irriguaient avec de l’eau puisé dans le fleuve, d’après les rapports.Aucune indication n’a été donnée dans l’immédiat sur d’éventuelles arrestations. En 2015, les jardins en terrasses, qui sont toujours utilisés pour les cultures agricoles, ont été inscrits au patrimoine mondial par l’Unesco, au même titre que la forteresse de Diyarbakir, en reconnaissance de leur importance historique et culturelle.

Narcotrafic et radicalisation: un 3e quartier de haute sécurité créé dans une nouvelle prison en Guyane

Après Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, un troisième quartier de haute sécurité sera construit d’ici à 2028 dans la prison qui doit sortir de terre à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, territoire gangréné par le narcotrafic et où règne une forte surpopulation carcérale.En déplacement sur place, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé dimanche la création de ce quartier au sein de la prison de 500 places, attendue dans la deuxième ville la plus peuplée de la collectivité territoriale ultramarine.Ce nouveau centre pénitentiaire, qui vise à répondre à la surpopulation de la prison de Rémire-Montjoly, près de Cayenne, s’inscrit dans le cadre du projet de cité judiciaire prévu par le plan d’urgence des accords de Guyane signés en avril 2017. “J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif: mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic”, a déclaré le ministre au Journal du dimanche.Devant la presse, Gérald Darmanin a justifié ce nombre en mentionnant la présence, en Guyane, Guadeloupe et Martinique, de “49 narco-bandits” considérés comme “extrêmement dangereux”.  “Il faut que les citoyens ultramarins aient la même sécurité que les citoyens hexagonaux”, a-t-il argué.    “Quinze places” seront également “dédiées aux islamistes/radicalisés” condamnés pour terrorisme jihadiste, a précisé son cabinet à l’AFP samedi.Le Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale a critiqué les annonces du ministre, l’accusant de vouloir “désengorger les prisons françaises surchargées et éloigner de Paris les grands bandits”. “La Guyane n’a pas vocation à accueillir les criminels et terroristes de la France hexagonale”, a dénoncé, dans un communiqué, la collectivité territoriale de Guyane.   “Cet espace n’est pas le lieu où nous devons faire revenir des prisonniers déportés dans l’ouest. Cette page de l’Histoire est tournée et j’espère qu’elle ne reviendra pas”, a asséné Sophie Charles, maire sans étiquette de Saint-Laurent du Maroni, dans un discours prononcé devant M. Darmanin dans la matinée.- “Narco-département” -Ce nouveau quartier de haute sécurité devrait être le troisième à ouvrir après ceux des centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne). Gérald Darmanin souhaite y isoler d’ici à l’été les “cent plus gros narcotrafiquants” afin de les empêcher de poursuivre leur activité criminelle depuis leur cellule.Or la Guyane est devenue “un narco-département et un des principaux hubs” du trafic de cocaïne, selon une source interrogée par l’AFP en 2023. Au moins 20% de la cocaïne consommée en métropole en provient.Chaque année, des centaines de mules sont arrêtées à l’aéroport de Cayenne, les bagages ou l’estomac lestés de cocaïne sud-américaine. Les autorités estiment qu’une trentaine parviennent à embarquer sur chacun des vols quotidiens entre la Guyane et la métropole.Le cÅ“ur du trafic bat à Saint-Laurent du Maroni, cerné par le fleuve qui sépare la Guyane du Suriname sur 500 km. Faute d’école ou d’emploi, beaucoup de ses 50.000 habitants cèdent souvent à l’argent facile généré par ce trafic.C’est également l’ancien port d’entrée du bagne où débarquaient les forçats venus de métropole, de 1850 à 1938.”La symbolique qui consiste à installer en Guyane une prison pour des non-Guyanais et +les plus dangereux+ est extrêmement problématique parce qu’on voit bien la référence historique au bagne de Cayenne”, a déploré, sur BFMTV, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes.Interrogé sur ce point, M. Darmanin s’est agacé, appelant à “éviter les comparaisons qui sont une insulte à la République”.  “Créer une prison supplémentaire de haute sécurité, (…) on en a besoin, on a un narcotrafic (…) qui prend sa racine pas seulement dans l’Hexagone mais par des flux internationaux dont certains passent par l’Amérique du Sud, par la Guyane”, a réagi sur Franceinfo le Haut-commissaire au Plan Clément Beaune.”Je ne suis pas du tout hostile sur le principe à ce genre de propositions”, a estimé pour sa part sur France 3 Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen, avant d’ajouter: “Est-ce que ce sera suffisant pour résoudre le phénomène et la gangrène du narcotrafic? Absolument pas.”Selon le JDD, le permis de construire de ce bâtiment situé sur un terrain de plusieurs dizaines d’hectares et d’un coût de 400 millions d’euros est en passe d’être signé par le préfet.Cette cité doit aussi comprendre un tribunal judiciaire, un service pénitentiaire d’insertion et de probation ainsi que des locaux de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse.La Guyane enregistre une forte surpopulation carcérale, avec une densité de 134,7%, selon les chiffres du ministère de la Justice au 1er juin 2024.Dimanche, M. Darmanin a évoqué la possibilité de créer d’autres quartiers de haute sécurité, notamment dans le sud de la France. Il a également fait part de “renforts de magistrats et d’assistants de justice extrêmement importants” en Guyane, qu’il doit annoncer lundi à Cayenne.hdu-abo-gr-fro-gbh-sl/jco

Le cheval Diamond Carl remporte le Grand Steeple-Chase de Paris

Le cheval Diamond Carl, un hongre âgé de 7 ans, monté par Clément Lefebvre a remporté facilement dimanche à Auteuil le Grand Steeple-Chase de Paris 2025, une course marathon de six kilomètres, après avoir franchi les 23 obstacles du parcours en un peu plus de 7 minutes, privant le favori Gran Diose d’un rare doublé.Quatorze sauteurs d’exception, sélectionnés pour leur endurance et leur impressionnant coup de saut, se sont élancés dans un terrain très souple acclamés par une foule de spectateurs. Clément Lefebvre qui avait remporté le Grand Steeple-Chase l’an dernier sur Gran Diose a remplacé au dernier moment le jockey Bertrand Lestrade après une chute la semaine dernière.Clément Lefebvre, 28 ans, signe un doublé dans cette épreuve mythique.Attentiste en 6e position sur une grande partie du parcours dans un peloton mené par Gran Diose et Goliath du Rheu, il a franchi sans difficulté la rivière des tribunes et les autres obstacles, puis s’est détaché sur le plat et s’est imposé de six longueurs.”C’est fait ! C’est Grandiose. J’ai une grande pensée pour Bertrand. La victoire elle lui revient parce qu’il m’a donné énormément de conseils qui m’ont été précieux durant le parcours”, a dit Clément Lefebvre au micro d’Equidia.Pour l’entraîneur de Diamond Carl François Nicolle la chance a enfin tourné avec cette victoire après plusieurs années en quête d’un sacre. Cette fois, “C’est fait ! Merci tout le monde! ” a-t-il lancé.Grâce à cette victoire le nouveau roi d’Auteuil en steeple à la robe baie a rapporté à ses propriétaires, la famille Papot, les 405.000 euros promis au vainqueur sur les 900.000 euros d’allocation totale.La deuxième place est revenue au seul cheval âgé de 5 ans de la course, Kolokico monté par le britannique James Reveley.”Je suis très fier de mon cheval, il a eu un super comportement sur la distance. Il n’a pas de changement de vitesse, c’est pour ça que l’on est battu”, a déclaré James Reveley.Grandeur Nature piloté par Gaëtan Masure, deuxième en 2024, a perdu un rang cette année finissant troisième.Quant au favori Gran Diose confié à Thomain Beaurain et entrainé par l’anglaise Louisa Carberry, il a pris la 5e place derrière l’outsider Toscana du Berlais (4e).”Peut être que le fait d’avoir eu moins de travail à l’entrainement nous coûte la fin de sa course”, a analysé Louisa Carberry.De plus, “il a été devant dans une course sans rythme et n’était peut être pas dans un bon jour…”, a-t-elle ajouté.

Cannes: Wes Anderson et son casting XXL entrent en scène

Nouvelle pluie de stars sur la Croisette. Le cinéaste dandy Wes Anderson propulse dimanche son casting XXL (Benicio del Toro, Scarlett Johansson, Tom Hanks…) dans la course à la Palme d’or à Cannes, où Nicole Kidman a déploré la sous-représentation des réalisatrices dans le 7e art.Avec “The Phoenician Scheme”, qui compte également au casting son grand ami Bill Murray et la fille de Kate Winslet, Mia Threapleton, le réalisateur américain narre les mésaventures décalées d’un magnat de l’armement, familier des crashs d’avion, qui se cherche une héritière.Maître de l’absurde, le cinéaste pourrait de nouveau débarquer avec son bus rempli de stars à Cannes, où ses précédents films “The French Dispatch” et “Asteroid City” avaient déjà eu les honneurs de la compétition. Pratiquement arrivée à mi-parcours, la course aux prix a aussi vu “L’Agent secret” du Brésilien Kleber Mendonça Filho, seul film sud-américain de la compétition, prendre le départ.Le cinéaste, qui avait décroché le prix du jury à Cannes en 2019 avec “Bacurau”, plonge dans la période de la dictature militaire brésilienne en suivant la traque d’un homme au passé trouble. Pour cette montée des marches sous un soleil radieux, le tapis rouge cannois s’est brièvement transformé en piste de danse foulée par des percussionnistes et musiciens brésiliens.- Place aux femmes -La Croisette a également résonné d’un appel de la mégastar Nicole Kidman à faire plus de place aux femmes, elle qui s’était engagée il y a huit ans à travailler avec une cinéaste tous les 18 mois.A l’époque, il y avait “une telle disparité en termes de choix” entre cinéastes hommes et femmes, s’est elle rappelée en recevant le 10e prix “Women in Motion” du groupe de luxe Kering. “Il n’y avait tout simplement pas suffisamment de noms”, a-t-elle estimé. Les choses ont avancé, a salué l’actrice américano-australienne, notamment à Cannes où le festival renoue cette année avec son record de réalisatrices en lice pour la Palme d’or (sept sur 22).Mais, selon Nicole Kidman, la proportion de films réalisés par des femmes parmi les succès au box-office reste “incroyablement faible”.A l’affiche de “Die, My Love” de l’Ecossaise Lynne Ramsay, en lice pour la Palme d’or, Jennifer Lawrence a, elle, balayé l’idée que sa maternité puisse pénaliser son travail.”Pour devenir acteur ou actrice, je vous conseille de faire des enfants!”, a même lancé la star oscarisée, assurant qu’avoir eu deux enfants a “changé (son) potentiel de créativité”.Dans ce film, l’Américaine campe une mère sombrant dans la folie sous les yeux de son conjoint incarné par le Britannique Robert Pattinson. – Curiosités -Hors compétition, plusieurs curiosités attendaient les festivaliers.Ancienne présidente du jury cannois, l’actrice française Isabelle Huppert est venue présenter “La Femme la plus riche du monde”, où elle incarne la multimilliardaire Liliane Bettencourt, décédée en 2017. En 2007, l’ancienne actionnaire principale de L’Oréal avait été victime d’un abus de faiblesse dans une retentissante affaire politico-judiciaire en France.La journée marquait aussi la projection, dans la section Un certain regard, de “My Father’s Shadow”, premier film nigérian sélectionné à Cannes, et de “Pillion”, touchante histoire d’amour homosexuelle et de découverte de soi dans le milieu des “bikers”.La 78e édition du Festival s’achèvera le 24 mai avec la remise de la Palme d’or, décrochée l’année dernière par l’Américain Sean Baker pour “Anora”.Â