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En Ille-et-Vilaine, après les crues, l’heure est au grand nettoyage

Avec la décrue, l’heure est au grand nettoyage à Bruz et à Guipry-Messac, deux communes d’Ille-et-Vilaine touchées par les inondations. Avec la découverte des dégâts qui plombent le moral des sinistrés. A la clinique du Moulin, bordée par la Seiche dont le niveau a enfin baissé, les équipes de la protection civile s’activent lundi matin.”L’objectif est déjà de faire le premier nettoyage: il y a les cages d’ascenseur à pomper, les sols à dégraisser, parce qu’il y a une cuve de graisse qui a débordé. Il faut sécuriser parce que ce n’est pas forcément évident de se déplacer en sécurité”, observe Louis Joubaud, 24 ans, chef de mission à la protection civile. Sa dizaine d’hommes et deux camions bardés d’équipements, dont des pompes, vont rester toute la journée sur les lieux.Non loin, la directrice de la clinique spécialisée en santé mentale, Sophie Bensoussan constate l’étendue du sinistre, comme dans la cuisine, où un énorme réfrigérateur a baigné dans l’eau, montée jusqu’à environ 70 cm.”C’est un peu déprimant de voir tout ça, c’est hyper sale et ça sent mauvais”, lâche-t-elle, le coeur lourd. “Il est difficile d’évaluer le coût des dégâts”, ajoute-t-elle, tablant pour une réouverture dans un mois pour les quelque 85 patients (et 70 patients de jour). La situation est d’autant plus difficile à vivre que l’établissement avait déjà été évacuée le 9 janvier pour les mêmes raisons.”Ce qui nous inquiète le plus, c’est le moral de nos patients. C’est la deuxième évacuation pour eux, ça a été brutal”, dit Glwadys, 25 ans, qui a troqué sa tenue d’infirmière pour un casque et des gants afin de participer au décrassage. Sur le parking, Sonia Jeanne, 54 ans, attend la dépanneuse car la voiture de sa fille est restée sous les eaux. “Notre fille a été transférée dans une autre clinique (…). Le moral n’est pas top”, glisse Mme Jeanne, guère rassurée par l’emplacement de la clinique où est habituellement hospitalisée sa fille depuis trois ans.- “ça allait arriver” -A une trentaine de kilomètres au sud, à Guipry-Messac, l’eau a considérablement baissé, permettant la réouverture du pont sur la Vilaine, qui relie les deux parties de la ville.Le long des quais, par un temps froid et sec, de nombreux habitants jettent dans des petits camions-bennes du mobilier ravagé par les eaux. Christian, 61 ans, qui habite là depuis 2010, a envoyé à la décharge trois canapés, un scooter ou encore son billard après avoir eu 1,40 m d’eau. “Quand on a acheté ici, on savait bien qu’on était en zone inondable. Je le savais que ça allait arriver un jour…”, philosophe-t-il. Situé au beau milieu du pont qui enjambe la Vilaine, le restaurant La Minoterie est resté “coupé” du monde pendant plusieurs jours, selon Daniel Aldandachi, franco-syrien de 60 ans, propriétaire des lieux depuis trois ans. “Bien sûr, on en avait entendu parler du risque de crue. Mais ça a été un choc de voir la vitesse de l’eau monter”, confie-t-il en préparant un café, avant de montrer les sous-sols du restaurant encore partiellement inondés et rendus glissants par la boue. Il a déjà dû jeter ses stocks de viande, de légumes, de fruits…Malgré tout, “le moral est bon, il y a eu un énorme élan de solidarité, de la mairie, des habitants, des secours. Il faut être optimiste, même si le problème est la lenteur des assurances”, dit-il alors que l’expert n’arrivera que le 12 février et qu’il espère pouvoir rouvrir dans un mois.De l’autre côté du pont, Jean-Luc Prisé, propriétaire de trois commerces qui ont été largement inondés, a lui le moral en berne. “C’est un carnage”, dit-il en voyant toutes les denrées et mobiliers pourris par les eaux et évacués par des bénévoles. Pour lui, les dégâts vont se chiffrer “en centaines de milliers d’euros”.

En Ille-et-Vilaine, après les crues, l’heure est au grand nettoyage

Avec la décrue, l’heure est au grand nettoyage à Bruz et à Guipry-Messac, deux communes d’Ille-et-Vilaine touchées par les inondations. Avec la découverte des dégâts qui plombent le moral des sinistrés. A la clinique du Moulin, bordée par la Seiche dont le niveau a enfin baissé, les équipes de la protection civile s’activent lundi matin.”L’objectif est déjà de faire le premier nettoyage: il y a les cages d’ascenseur à pomper, les sols à dégraisser, parce qu’il y a une cuve de graisse qui a débordé. Il faut sécuriser parce que ce n’est pas forcément évident de se déplacer en sécurité”, observe Louis Joubaud, 24 ans, chef de mission à la protection civile. Sa dizaine d’hommes et deux camions bardés d’équipements, dont des pompes, vont rester toute la journée sur les lieux.Non loin, la directrice de la clinique spécialisée en santé mentale, Sophie Bensoussan constate l’étendue du sinistre, comme dans la cuisine, où un énorme réfrigérateur a baigné dans l’eau, montée jusqu’à environ 70 cm.”C’est un peu déprimant de voir tout ça, c’est hyper sale et ça sent mauvais”, lâche-t-elle, le coeur lourd. “Il est difficile d’évaluer le coût des dégâts”, ajoute-t-elle, tablant pour une réouverture dans un mois pour les quelque 85 patients (et 70 patients de jour). La situation est d’autant plus difficile à vivre que l’établissement avait déjà été évacuée le 9 janvier pour les mêmes raisons.”Ce qui nous inquiète le plus, c’est le moral de nos patients. C’est la deuxième évacuation pour eux, ça a été brutal”, dit Glwadys, 25 ans, qui a troqué sa tenue d’infirmière pour un casque et des gants afin de participer au décrassage. Sur le parking, Sonia Jeanne, 54 ans, attend la dépanneuse car la voiture de sa fille est restée sous les eaux. “Notre fille a été transférée dans une autre clinique (…). Le moral n’est pas top”, glisse Mme Jeanne, guère rassurée par l’emplacement de la clinique où est habituellement hospitalisée sa fille depuis trois ans.- “ça allait arriver” -A une trentaine de kilomètres au sud, à Guipry-Messac, l’eau a considérablement baissé, permettant la réouverture du pont sur la Vilaine, qui relie les deux parties de la ville.Le long des quais, par un temps froid et sec, de nombreux habitants jettent dans des petits camions-bennes du mobilier ravagé par les eaux. Christian, 61 ans, qui habite là depuis 2010, a envoyé à la décharge trois canapés, un scooter ou encore son billard après avoir eu 1,40 m d’eau. “Quand on a acheté ici, on savait bien qu’on était en zone inondable. Je le savais que ça allait arriver un jour…”, philosophe-t-il. Situé au beau milieu du pont qui enjambe la Vilaine, le restaurant La Minoterie est resté “coupé” du monde pendant plusieurs jours, selon Daniel Aldandachi, franco-syrien de 60 ans, propriétaire des lieux depuis trois ans. “Bien sûr, on en avait entendu parler du risque de crue. Mais ça a été un choc de voir la vitesse de l’eau monter”, confie-t-il en préparant un café, avant de montrer les sous-sols du restaurant encore partiellement inondés et rendus glissants par la boue. Il a déjà dû jeter ses stocks de viande, de légumes, de fruits…Malgré tout, “le moral est bon, il y a eu un énorme élan de solidarité, de la mairie, des habitants, des secours. Il faut être optimiste, même si le problème est la lenteur des assurances”, dit-il alors que l’expert n’arrivera que le 12 février et qu’il espère pouvoir rouvrir dans un mois.De l’autre côté du pont, Jean-Luc Prisé, propriétaire de trois commerces qui ont été largement inondés, a lui le moral en berne. “C’est un carnage”, dit-il en voyant toutes les denrées et mobiliers pourris par les eaux et évacués par des bénévoles. Pour lui, les dégâts vont se chiffrer “en centaines de milliers d’euros”.

Rhône: la préfecture suspend partiellement l’activité d’un abattoir

La préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes a suspendu lundi l’activité d’abattage des porcs dans un abattoir du Rhône, après une inspection ayant mis en évidence “des anomalies majeures en matière de protection animale”.La préfète “a pris la décision de suspendre l’activité d’abattage des porcins sur le site de Saint-Romain-de-Popey” de la société Secat, avec effet immédiat, indique la préfecture dans un communiqué.L’exploitant dispose de deux chaînes d’abattage, bovine et ovine/porcine. L’activité bovine est maintenue sous réserve de “procéder à un certain nombre d’actions” pour l’améliorer, précise la préfecture, et sur la branche ovine/porcin, l’activité porcine présente des anomalies et est donc suspendue.L’arrêté de suspension pourra être levé “dès la mise en Å“uvre des mesures correctives demandées” et “la transmission des documents justificatif sollicités”, précise la préfecture.La direction départementale de la protection des populations (DDPP) avait réalisé jeudi puis vendredi une inspection à vide puis en fonctionnement de la chaîne porcine, après la diffusion d’une vidéo et le dépôt d’une plainte par l’association L214 contre l’abattoir pour “sévices graves et mauvais traitements” sur des moutons, des cochons et des vaches, tués entre ses murs.Les images diffusées par L214, filmées sur place entre octobre 2024 et janvier 2025, montraient des “animaux égorgés conscients et décapités encore vivants”, selon l’association.L’outil d’abattage et les modes opératoires de l’exploitant “ne respectent pas les exigences réglementaires minimales concernant la mise à mort des animaux en abattoir”, affirmait-t-elle encore.L’établissement appartient à la communauté d’agglomération de l’ouest rhodanien. Selon L214, il produit de la viande pour des cantines scolaires et la cantine du conseil départemental. La viande est aussi vendue dans des supermarchés, des boucheries locales et chez des producteurs, notamment sous certification Label rouge et bio du Beaujolais.

Budget: Bayrou va dégainer ses 49.3 au risque de la censure

François Bayrou fera usage pour la première fois lundi de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le budget de l’État, puis l’invoquera sur celui de la Sécurité sociale, mettant ainsi en jeu son poste lors de motions de censure dont l’adoption dépendra des socialistes et du RN.Deux mois après la chute du gouvernement Barnier, les députés doivent examiner à partir de 16H00 le texte de compromis sur le budget de l’État, dont a accouché vendredi une commission mixte paritaire (CMP) réunissant 14 députés et sénateurs.L’ensemble des députés d’opposition ont voté contre le texte en CMP, ne laissant guère d’autre choix au Premier ministre que d’engager la responsabilité du gouvernement, en l’absence de majorité à l’Assemblée.”Un pays comme le nôtre ne peut pas rester sans budget. Le seul moyen, c’est d’engager la responsabilité du gouvernement”, a annoncé M. Bayrou à La Tribune Dimanche. Matignon a confirmé que le chef du gouvernement dégainerait deux fois l’arme constitutionnelle dès lundi, sur les deux budgets.Selon une source gouvernementale, il devrait le faire rapidement sur le budget de l’État, après les traditionnels discours du rapporteur du texte et du président de la commission des Finances, et juste avant l’examen d’une motion de rejet préalable de LFI.Et les débats devraient aussi être courts sur la première partie du budget de la Sécurité sociale qui en compte trois. M. Bayrou pourrait encore recourir deux fois cette semaine au 49.3 sur ce texte, en espérant une adoption conforme au Sénat autour des 17-18 février.Mais il faudra d’abord passer les haies de la censure.- PS tiraillé -La France insoumise a annoncé de longue date une motion de censure pour faire chuter M. Bayrou sur le budget de l’État et en déposera une deuxième en réponse au 49.3 sur le budget de la Sécu. Leur examen pourrait intervenir dès mercredi, avec le soutien attendu des communistes et écologistes, même si une décision devra être arrêtée mardi au groupe écologiste.La position du Rassemblement national et du PS, dont les voix sont nécessaires pour renverser le gouvernement, n’est pas connue. Le groupe présidé par Marine Le Pen doit prendre sa décision lors d’une réunion de groupe lundi à partir de 15H00. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a affirmé dimanche que le budget proposé était “pire que l’absence de budget”, et que lui-même souhaitait la censure.Mais il appartiendra à Marine Le Pen et à Jordan Bardella de trancher.Les regards sont plus particulièrement braqués sur les socialistes, avec qui le gouvernement négocie depuis plusieurs semaines.A Ouest-France dimanche, le président du groupe Boris Vallaud a affirmé que la question n’était “pas encore tranchée”. Un bureau national s’est réuni lundi midi, mais la décision pourrait se faire attendre jusqu’à mercredi.Si le PS a “arraché des concessions”, elles “restent largement insuffisantes”, affirme-t-il. “Mais nous savons aussi que ce pays a besoin d’un budget et nous entendons les inquiétudes, les craintes des entreprises, des collectivités ou des associations”, dit-il.Deux lignes s’affrontent donc au PS entre ceux qui ne veulent pas laisser le pays sans gouvernement et sans budget, comme le demande l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, et ceux qui veulent censurer notamment au nom des valeurs depuis que M. Bayrou a utilisé le terme de “sentiment de submersion” migratoire, cher à l’extrême droite.- “Changement d’alliance” -Lundi, les premiers se faisaient davantage entendre. “Ce n’est évidemment pas un budget (de la Sécurité sociale) de gauche mais il est assurément plus acceptable que le budget Barnier”, a estimé dans Les Échos Jérôme Guedj.Les socialistes pourraient-ils demander de nouvelles concessions d’ici mercredi ? Pas dans le budget de l’État puisque la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a confirmé sur France 2 que le texte soumis au 49.3 sera celui issu de la CMP.Quant à une hausse du Smic, celle-ci “n’est pas à l’ordre du jour”, selon la ministre du Travail Catherine Vautrin, qui l’a renvoyée à “une conférence sociale plus large”, après le conclave sur les retraites.Les socialistes restent par ailleurs sous la pression des Insoumis. S’ils “ne votent pas la motion de censure, alors ils auront procédé à un changement d’alliance (…) et auront renié les engagements pris devant les électeurs”, répète le coordinateur du mouvement Manuel Bompard.LFI devrait “peut-être s’interroger sur sa stratégie”, a répondu le député socialiste Philippe Brun après la nette défaite du candidat Insoumis Louis Boyard à la municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).sl-far-sac-are/sde/jco

Trump accuses South Africa of ‘confiscating’ land, cuts funding

US President Donald Trump announced he was cutting off all future funding to South Africa for “confiscating” land and “treating certain classes of people very badly,” an accusation his South African counterpart rejected on Monday.The land issue in South Africa has long been divisive, with efforts to redress the inequality of white-rule drawing criticism from …

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Les micro-crèches, mobilisées contre un projet de décret, dénoncent un “plan social”

Les micro-crèches (moins de douze berceaux) se mobilisent lundi pour protester contre un projet gouvernemental qui révise à la hausse les normes d’encadrement et de formation dans ces structures, accusant le gouvernement d’organiser “le plus grand plan social” du secteur.Une opération “crèches mortes” est prévue à partir de 16h30 pour “alerter sur les risques” qu’entraînerait la réforme sur “la pérennité” des structures, indique la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC), à l’origine de l’appel avec d’autres fédérations du secteur privé. Dans leur collimateur, un projet de décret qui prévoit de revenir sur les dérogations dont bénéficient les micro-crèches et renforce les contrôles sur ces structures dont certaines ont été pointées du doigt dans des livres-enquêtes et rapports. Conçues initialement pour développer une offre de garde dans des zones rurales, les micro-crèches bénéficient d’un cadre réglementaire moins exigeant, notamment en matière de qualification des personnels ou de taux d’encadrement.Or ces dérogations ne permettent “pas de garantir une qualité d’accueil satisfaisante” et peuvent être “constitutives de risques, en conduisant la structure à fonctionner avec des personnels faiblement qualifiés et peu encadrés auprès de publics vulnérables”, ont relevé les inspections générales des affaires sociales et des  finances dans un rapport de 2024.Le rapport préconisait un alignement des normes d’encadrement et de qualification entre micro-crèches et crèches classiques de taille similaire, une recommandation reprise par le gouvernement dans son projet de décret en cours d’examen au Conseil d’Etat. Ce texte, qui pourrait s’appliquer dès ler septembre 2026, demande à ce que la structure compte au moins un professionnel diplômé d’Etat, que l’accueil de moins de trois enfants par un seul professionnel ne puisse être fait que lorsque ce professionnel est diplômé de catégorie 1. Est également demandé qu’un directeur exerce ses fonctions pour un maximum de deux établissements.Dénonçant des annonces “sans aucune concertation préalable”, les fédérations mobilisées estiment que ces  règles sont susceptibles de “détruire des dizaines de milliers d’emplois et d’autant plus de places d’accueil dont bénéficient les familles”.Pour la ministre des Familles Catherine Vautrin, il n’y a “aucune raison acceptable que les conditions prévues pour l’encadrement” ne soient pas similaires entre structures de taille similaire. Dans une lettre fin janvier aux élus locaux que l’AFP a pu consulter, elle assure que “ces orientations ne signifient en aucun cas que l’Etat abandonne les micro-crèches”, rappelant notamment sa contribution à leur financement. 

Accident mortel de car scolaire: “Toute l’éducation nationale est en deuil”, dit Borne

“Toute l’éducation nationale est en deuil”, a déclaré lundi la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, quatre jours après l’accident de car mortel survenu jeudi à Châteaudun (Eure-et-Loir), lors d’un déplacement lundi dans le lycée où était scolarisée l’adolescente décédée.”Toute la communauté scolaire est touchée par ce qu’il s’est passé et je voulais vraiment exprimer mon soutien” à toute la communauté éducative et à ceux “choqués ou qui ressentiront plus tard le choc de ce drame”, a ajouté Mme Borne à la presse.Notamment venue à la rencontre des camarades de Joana, 15 ans, décédée dans l’accident, elle a dit avoir l’objectif “qu’un tel drame ne se reproduise plus”, évoquant notamment le renforcement des contrôles annoncés par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le ministre des Transports, Philippe Tabarot.”Je vais demander à tous les recteurs d’être très attentifs à tous les signalements qui peuvent être faits sur des chauffeurs”, a-t-elle aussi annoncé, après avoir visité durant une heure les cellules d’écoute et de soutien psychologique mises en place.Des fleurs étaient encore disposées lundi devant l’entrée de l’établissement, et une boîte installée dans le hall pour y déposer des messages de soutien à l’attention des proches de la lycéenne, a constaté un journaliste de l’AFP.L’examen du corps de la victime a permis de “connaître la mort, consécutive à un traumatisme crânien”, selon le parquet de Chartres.Vingt autres élèves avaient été blessés en urgence relative et quatorze transportés vers l’hôpital de la ville, mais plus aucun n’était hospitalisé vendredi.Le chauffeur du car scolaire qui a provoqué l’accident a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans la soirée vendredi.Le jeune homme de 26 ans, dont les analyses sanguines ont confirmé qu’il avait consommé du cannabis, est mis en examen pour homicide involontaire aggravé, car il conduisait “après usage de produit stupéfiant”, a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier.Il est aussi mis en examen pour blessures involontaires aggravées pour la même raison.La peine encourue maximale pour ces infractions est de sept ans de prison.Le ministre des Transports avait de son côté saisi le Bureau d’enquêtes accidents (BEA) des transports terrestres pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.

De l’Afghanistan à l’exil en France, le snowboard et la liberté

À pied, Musawer et Nasima gravissaient les montagnes d’Afghanistan pour les dévaler ensuite sur leur snowboard, ivres de liberté. Au retour des talibans, qui condamnent directement cette pratique “occidentale”, leur passion s’est muée en planche de salut.”Le snowboard a été, pour moi, une raison de survivre”, confie à l’AFP Musawer Khanzai, en exil depuis deux ans en France après avoir “tout perdu” sur sa terre natale, à des milliers de kilomètres.Le jeune Afghan a grandi à Kaboul. En août 2021, il est âgé de 18 ans lorsque les troupes étrangères dirigées par les Etats-Unis se retirent du pays, laissant aux talibans, chassés en 2001, la voie libre pour diriger à nouveau le pays.À cette époque, l’adolescent fait partie de la petite et unique bande de “riders” afghans, qui regroupe une vingtaine d’amateurs passionnés de snowboard.Si les reliefs ne manquent pas en Afghanistan, traversé par la chaîne de l’Hindou Kouch et ses vertigineux sommets à plus de 6.000 mètres, aucune infrastructure ni station ne permet d’y pratiquer des sports d’altitude.C’est donc à pied qu’ils gravissent les pentes enneigées pour les redescendre ensuite. Faute de professeurs, ils apprennent la glisse en visionnant des vidéos YouTube, avec tous la même soif: “cette liberté que tu ressens une fois sur la neige”.- “arme” de paix -Avant le retour au pouvoir des talibans, le snowboard leur offrait une bouffée d’air dans un pays instable et violent. “Le sport a toujours été au service de la paix, et non de la guerre”, tient à rappeler Musawer.”Malgré leur petit niveau, ils étaient pleins d’espoir”, se souvient dans un sourire le Français Victor Daviet, 35 ans et snowboardeur pro, que les jeunes Afghans ont un jour croisé lors d’une compétition internationale au Pakistan, où ils s’étaient rendus pour progresser.Grâce à ce dernier, et à son association “Snowboarders of solidarity”, ils ont ensuite pu fuir leur pays et, pour sept d’entre eux, obtenir un visa pour la France à l’automne 2022. Une “folle aventure”, résume le sportif qui a dû remuer ciel et terre durant un an, toquant à moult portes et enclenchant autant de démarches administratives.Merci, aussi, au pouvoir fédérateur du sport: “On a eu énormément de chance, ça relève presque du miracle”, admet Victor Daviet, qui les a pris sous son aile à leur arrivée et les considère maintenant comme ses “frères et soeurs”, des “enfants qui ont grandi par la force des choses très vite”. En Afghanistan, ils avaient reçu des menaces de mort pour le simple fait de pratiquer cette activité “occidentale”, a fortiori en équipe mixte.”Des filles et des garçons qui font du sport ensemble, les talibans n’aimaient pas ça”, explique à l’AFP Nasima Zirak, 23 ans.- “pas complètement heureux” -Comme Musawer, la jeune femme aux cheveux ébène réside maintenant à Annecy, au pied des montagnes savoyardes, et parle déjà un français fluide. Lui est en alternance dans le commerce, elle suit des études de graphisme. Ils sont bien intégrés dans leur pays d’accueil, indépendants. À côté “je travaille, je fais du sport…”, confie Nasima. La “grande liberté”, selon elle, qui serait inespérée de nos jours en Afghanistan, le gouvernement taliban multipliant les mesures liberticides à l’encontre des femmes.Tous deux ne ratent pour autant jamais une occasion d’aller surfer dans les stations de ski alentours.La famille de Nasima est toujours à Kaboul, celle de Musawer a été contrainte de fuir au Pakistan: “Ils sont là-bas à cause de moi”, dit-il, les talibans ayant menacé de s’en prendre à eux s’ils ne parvenaient pas à mettre la main sur le jeune homme.”Je suis content d’être ici, d’avoir été sauvé, en quelque sorte. J’ai survécu, mais je ne suis pas complètement heureux. Mon pays vit une situation très compliquée, et mon peuple souffre au moment où on se parle”, tempère-t-il.Certains de ses amis afghans se sont qualifiés pour les Jeux asiatiques d’hiver, qui auront lieu en février à Harbin, en Chine. Ils sont aussi quelques uns à nourrir l’ambition d’intégrer l’équipe des réfugiés aux Jeux olympiques d’hiver de 2026 en Italie.Musawer, lui, n’en fait pas sa priorité. Rebâtir sa vie et aider ses proches, en revanche, oui.