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Coup d’envoi de la haute couture à Paris, Schiaparelli et Iris van Herpen rêvent d’ailleurs

Entre le futur et les fonds marins, Schiaparelli et Iris van Herpen ont des envies d’ailleurs pour cette semaine de la haute couture, encore et toujours marquée par le chassé-croisé des directeurs artistiques. Schiaparelli a ouvert le bal lundi avec une collection automne-hiver 2025-2026 intitulée “Retour vers le futur”, avec des codes empruntés aux années 1940. Une impressionnante robe à volants noirs et blancs, de longues robes du soir sculpturales, des tailleurs élégants presque trop sages ou encore un manteau taillé comme un rectangle sans manche, au col montant à plumes et brodé d’une grosse fleur argentée, composent ce vestiaire. Le tout dans des tons blanc, noir et argenté, avec quelques touches de rouge vif. Une robe rouge avec un buste de femme moulé sur le dos et accompagné d’un collier en forme de coeur humain, tout en strass rouge, reproduisant les pulsations a été le clou du spectacle.Organisé au Petit Palais, ce nouveau show de l’Américain Daniel Roseberry a réuni un parterre de stars, dont la rappeuse Cardi B qui a fait sensation avec une robe noire ultra-moulante à l’immense encolure ornée de longues franges perlées et un corbeau vivant posé sur ses mains gantées. – Sous l’océan -De retour au calendrier après un an d’absence, Iris van Herpen a proposé une descente dans les fonds marins, avec la méduse comme élément central.Un défilé spectaculaire baptisé “Sympoiesis”, où des lasers donnaient l’impression de modeler ses créations à mesure qu’elles défilaient. La Néerlandaise a présenté des robes moulantes imitant des écailles ou des algues, les queues ondulantes et les nageoires de poissons tropicaux, dans une palette aux tons verdâtres, bleu marine, noir et argent, comme dans les profondeurs abyssales.Le Camerounais Imane Ayissi s’est aventuré du côté de la nature avec une collection appelée “Ikorrok”, qui signifie “un jardin laissé en jachère” dans la langue Ewondo. Le créateur a notamment mis à l’honneur le raffia, sous forme de franges ou bien de grosses fleurs, les imprimés fleuris ou encore des insectes en perle sur ces robes et tailleurs pantalon pour la plupart haut en couleurs.Dans la soirée, l’Italien Giambattista Valli a conclu cette première journée avec une collection très aérienne, avec des robes en tulles, voiles et drapés sur lesquelles s’invitent de grosses roses en tissu et qui se déclinent dans des tons pastels tels “des sorbets touchés par le soleil”, selon la note d’intention.Juste avant le défilé, le couturier s’était vu remettre les insignes d’officier de l’ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture Rachida Dati.- Chaises musicales -Confronté à un contexte économique incertain, le secteur du luxe multiplie les changements de direction artistique pour relancer sa croissance. Une dynamique de chaises musicales qui imprime fortement cette édition, dont le temps fort sera le dernier défilé de Demna pour Balenciaga, mercredi midi.Après dix ans à sa tête, le Géorgien de 44 ans, au style iconoclaste, va prendre la direction artistique de Gucci dont les contre-performances plombent l’activité de Kering, qui possède aussi Balenciaga.Il est remplacé par l’Italien Pierpaolo Piccioli qui présentera sa première collection en octobre.Mercredi marquera également les débuts, chez Maison Margiela de Glenn Martens, qui succède à John Galliano. Mardi, Chanel présentera pour la dernière fois une collection imaginée par son studio de création, la cinquième depuis le départ de Virginie Viard en juin 2024. Nommé en décembre, son successeur, Matthieu Blazy, dévoilera sa première collection en octobre. Jusqu’à jeudi, 27 maisons présentent leurs créations, parmi lesquelles Elie Saab, Armani Privé, Aelis, Viktor&Rolf, Adeline André ou encore le couturier syrien Rami Al Ali, qui intègre le calendrier officiel.Cette semaine compte aussi quelques absences remarquées, à commencer par Dior. Après un premier défilé Homme particulièrement suivi le 27 juin, Jonathan Anderson réserve sa première collection haute couture pour janvier 2026.Jean Paul Gaultier manque également à l’appel, puisque le tout nouveau directeur artistique de la griffe, le Néerlandais Duran Lantink fera ses débuts en octobre.

Prison de Condé-sur-Sarthe: Michaël Chiolo fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible

Les avocats de Michaël Chiolo, condamné à une peine de réclusion à perpétuité incompressible pour tentative d’assassinat contre deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) en mars 2019, ont décidé mardi d’interjeter appel.”On fait appel”, a indiqué à l’AFP Me Romain Ruiz, un des avocats de Michaël Chiolo.La perpétuité incompressible ou “perpétuité réelle” est la peine maximale prévue par le code pénal.La présidente de la cour d’assises spéciale, composée uniquement de magistrats professionnels, a justifié lundi soir la période de sûreté incompressible de Michaël Chiolo en expliquant que l’ancien sympathisant néonazi, converti à l’islam radical en prison, était en état de récidive légale.Michaël Chiolo, 33 ans, a déjà été condamné à l’âge de 20 ans à une peine de 30 ans de réclusion “pour des actes ayant entraîné la mort d’un homme”, a rappelé la présidente, en allusion à son premier crime commis en 2012 : un enlèvement et une séquestration, suivis de mort, contre un homme de 89 ans, ancien résistant.L’auteur de l’agression contre les deux surveillants de Condé-sur-Sarthe s’est “montré incapable de dire qu’il ne recommencerait pas”, a déploré la présidente qui a relevé la “dangerosité criminologique constante” du condamné durant le procès.”Nous avons cherché des éléments de personnalité en sa faveur, nous n’en avons trouvé aucun”, avait affirmé l’avocate générale du parquet national antiterroriste (Pnat) lors de ses réquisitions.Sa “capacité d’évolution est quasi inexistante”, avait tranché la magistrate. “Aucune autre peine que la peine maximale n’est envisageable”, avait-elle estimé.Avant Michaël Chiolo, seuls deux hommes liés à la mouvance jihadiste ont été condamnés à une peine de perpétuité incompressible en France: Salah Abdeslam, l’un des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et Brahim Aouissaoui, l’auteur de l’attentat de la basilique de Nice, qui a fait trois morts, le 29 octobre 2020.D’autres jihadistes ont été condamnés à cette peine rarissime mais tous étaient présumés mort en zone irako-syrienne lorsqu’elle a été prononcée.La réclusion à perpétuité incompressible a été introduite dans le code pénal en février 1994 pour les auteurs de meurtre avec viol, torture ou acte de barbarie sur des mineurs. Elle est prévue pour des actes terroristes depuis juin 2016 si la gravité des faits, la personnalité de leur auteur et sa dangerosité le justifient.

Gers: un réseau de voleurs démantelé, onze tableaux de Bernard Buffet restitués

Un réseau de cambrioleurs, qui avaient volé onze tableaux de Bernard Buffet chez un particulier dans le Gers fin 2024, a été démantelé la semaine dernière, a-t-on appris mardi auprès du parquet d’Auch et de la gendarmerie.Le 1er juillet à Marseille et dans les environs, “six personnes de nationalité française ont été interpellées et mises en examen pour vol en bande organisée, association de malfaiteurs et recel”, a détaillé la procureure d’Auch Clémence Meyer.Le vol remonte au 29 décembre, dans la maison d’un collectionneur privé dans le bourg de Condom, dans le Gers. Arrivés dans deux véhicules, sans commettre d’effraction, quatre cambrioleurs s’emparent de onze tableaux du peintre et graveur expressionniste Bernard Buffet, un butin estimé à 715.000 euros.”Le propriétaire était présent, mais il est resté caché pendant la durée du cambriolage”, a précisé la magistrate, qui a ouvert une information judiciaire.Les tableaux ont été restitués au collectionneur la semaine dernière.Selon une source proche de l’enquête, les malfaiteurs n’étaient pas spécialisés dans le vol d’œuvres d’art, “c’est un vol d’opportunité”.”C’est assez rare de retrouver à la fois des tableaux volés de cette valeur, et d’interpeller tous les auteurs des faits”, a fait remarquer cette source.Les voleurs cherchaient à écouler les tableaux quand ils ont été arrêtés à l’issue de l’enquête menée par les gendarmes de la section de recherche de Toulouse, la brigade de recherche d’Auch et l’Office de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC).Lors de leur interpellation par le GIGN, les enquêteurs ont récupéré les tableaux et saisi des armes de poings, un compteur de billets, des cagoules, des talkie-walkies, des téléphones jetables, ainsi que les véhicules utilisés lors du cambriolage.Quatre des six malfaiteurs ont été placés en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire. Certains d’entre eux “avaient des antécédents judiciaires”, a précisé la procureure d’Auch.

En Sierra Leone, le cri de désespoir des îles englouties par l’océan

De l’eau jusqu’aux genoux, Hassan Kargbo montre l’immensité de l’océan devant lui, au large de la Sierra Leone: “Ici, c’était ma maison et là le terrain de foot et tellement d’autres habitations… L’océan a tout détruit”, lâche-t-il. En à peine cinq ans, ce pêcheur a tout perdu de sa vie passée, engloutie par le réchauffement climatique qui menace des millions de personnes dans le pays. “Je ne crois pas du tout que Nyangai va survivre”, lance M. Kargbo, 35 ans, contemplant avec résignation ce qui reste de son île. “L’île est engloutie, morceaux par morceaux…”   Nyangai, dans l’archipel des Tortues, est inéluctablement en train de disparaître face à la montée des eaux, qui frappe de plein fouet ses habitants exténués. Considérés comme les premiers déplacés climatiques de Sierra Leone, ils ont déjà plusieurs fois perdu leurs biens et déménagé à l’intérieur de l’île.  Une équipe de l’AFP a pu se rendre dans plusieurs îles de cet archipel des Tortues pour constater les ravages de la montée des eaux.  A sept heures de pirogue et de mer agitée de Freetown, la capitale sierra-léonaise, ce qui demeure de l’île en sursis de Nyangai apparaît finalement, cernée par l’océan et des colonies de pélicans. Le paysage de plage de sable blanc et mer turquoise semble paradisiaque. Mais il porte aussi en lui la désolation: palmiers arrachés jusqu’aux racines par la force du vent et des vagues, branchages et débris jonchant la plage, sacs de sable servant de dérisoires remparts, meubles abandonnés par des déplacés.  En moins de 10 ans, la surface de l’île a été divisée par trois et ne mesure plus qu’environ 200 mètres de long sur 100 mètres de large. Depuis trois ans, la majeure partie a été submergée. Vu du ciel, l’inexorable engloutissement est édifiant: il ne reste qu’un îlot entouré de pirogues de pêcheurs, où des cabanes faites de tôles et de chaume sont agglutinées. – “Vulnérable” -Des centaines de personnes ont dû quitter l’île ces dernières années à cause des inondations.Il y a dix ans, Nyangai comptait encore un millier d’habitants. Les chefs communautaires estiment à moins de 300 aujourd’hui le nombre d’habitants qui s’entassent sur ce qu’il reste de l’île.Plus de deux millions de personnes vivant le long des côtes de Sierra Leone sont menacées par la montée du niveau des océans, selon une étude menée en juin 2024 par l’Agence nationale sierra-léonaise de gestion des catastrophes (NDMA) et l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), principal organisme international de surveillance des déplacements internes. Ce pays d’Afrique de l’Ouest aux huit millions d’habitants est l’un des plus menacés au monde par le réchauffement, et sa zone côtière “est très vulnérable”, souligne cette étude, qui pointe aussi un appauvrissement des populations, dont la sécurité alimentaire et la santé se sont dégradées avec la promiscuité grandissante.A Nyangai, l’eau potable fait défaut à cause de la salinité des sols. Des dizaines de jeunes enfants désoeuvrés sillonnent l’île ou jouent sur la plage.”Cette île était très grande, elle allait jusque là-bas”, se lamente Amidou Bureh, 60 ans, pêcheur et chef communautaire à Nyangai, en montrant l’océan depuis la plage. “On avait beaucoup de manguiers, de cocotiers, on avait une forêt, mais ces dernières années l’océan a tout détruit…”  “L’eau avance et nous détruit, nous et nos biens! Cela devient très difficile de vivre ici, on souffre beaucoup, nous avons besoin d’aide!”, crie-t-il soudain à pleins poumons, déplorant que les visites d’officiels et d’organisations internationales n’aient pas apporté d’aide concrète, à part recommander aux habitants de partir ailleurs. Par deux fois, Hassan Kargbo et sa famille ont tout perdu et dû reconstruire leur maison à Nyangai. Mais la mer menace à nouveau. “Je ne gagne pas beaucoup avec mon métier de pêcheur, et cela m’a coûté beaucoup trop d’argent d’acheter du bois et de la tôle ondulée à chaque fois que j’ai dû construire une nouvelle maison. Vivre sur cette île, c’est très stressant… je ne veux plus continuer comme cela”, dit-il. Alors, il a pris sa décision, et se prépare à déménager sur l’île de Sei, où le relief est moins plat.- “Une catastrophe” -Un matin à Nyangai, l’habitation de Mohamed Kamara, 19 ans, en première ligne sur la plage, a encore subi les assauts du climat lors d’une nuit de vents, pluies violentes et vagues submergeant la plage constatée par l’équipe de l’AFP.Les cabanes autour de sa maison sont presque toute éventrées, les trous comblés avec des bâches et des planches. Des aliments et instruments de cuisine sont posés en hauteur sur les avancées des toits pour éviter d’être emportés. Dans la petite cour de la famille de M. Kamara, au sol de sable détrempé, plusieurs femmes s’affairent à ranger le désordre de la nuit: bassines renversées, vêtements détrempés, objets en plastique cassés, morceaux de filets de pêche.Fin février, des arbres arrachés par la tempête sont même tombés, sans faire de blessés. “On a perdu tellement de choses, de biens, d’argent; on a fait appeler une équipe d’urgence à Freetown mais personne n’est venu… alors on a fait de notre mieux pour nous sauver nous-mêmes”, lâche le jeune père de famille.Après sept ans de lutte contre l’océan, Mohamed Kamara et sa famille sont épuisés. Ils ont décidé de partir “cette année”, vers la capitale ou une autre grande ville. “On a trop souvent souffert ici”, confie-t-il.   “Ce qui est en train de se passer dans ces îles est une catastrophe, et c’est bien au-delà de l’urgence”, souligne dans un entretien à l’AFP le ministre sierra-léonais de l’Environnement et du Changement climatique Jiwoh Abdulai. “C’est très douloureux parce que nos concitoyens sont en première ligne et gravement touchés par quelque chose dont ils ne sont en aucun cas responsables”. A plusieurs heures de pirogue de Nyangai, l’érosion des côtes de Plantain, une autre île de l’archipel des Tortues déjà en grande partie emportée par l’océan, est impressionnante. Le 23 juillet 2023, la montée des eaux a failli provoquer une tragédie: tôt ce matin-là, la mer et les vagues ont littéralement emporté une partie du bâtiment abritant l’école, située en bordure de plage et où les enfants étudiaient la veille.  L’école est toujours dangereusement perchée sur la berge ravagée. Des classes ont été condamnées mais les 355 élèves ont encore cours dans ce bâtiment. “Nous n’avons pas d’autre option pour les enfants”, raconte avec beaucoup d’émotion Ousmane Kamara, directeur de l’école et également imam dans l’île. – Survie -Se tenant sur la berge effondrée, il montre à l’horizon un petit îlot bordé par l’océan: jusqu’à un passé récent, les deux îles n’en formait qu’une. “Ici, il y avait plus de 300 maisons avant, mais tout a été emporté”, renchérit Moussa Kanu, chef communautaire, en montrant l’océan séparant désormais les deux îlots. “Notre communauté se bat avec courage pour sa survie!”, crie presque le directeur.Face à lui, une forme noyée par l’eau surnage: le sommet du minaret de l’ancienne mosquée, elle aussi submergée.Le bâtiment investi comme nouvelle mosquée juste à côté sur la plage est remblayé régulièrement de blocs de pierres et de bois pour prévenir son grignotage – des efforts bien dérisoires face aux assauts de l’océan.    “Tous les jours, on se demande si la mosquée ne va pas s’effondrer sur nous”, souffle M. Kamara. Plantain, qui hébergeait des milliers de personnes, a perdu de la terre et des habitants depuis des décennies à cause de la montée des eaux. L’île a été un carrefour pour le commerce, l’agriculture, la pêche et le transport maritime, ainsi qu’un lieu touristique, notamment pour la visite de ruines témoignant de la traite des esclaves. Mais les écoles, marchés et maisons ont été peu à peu submergés. Ceux qui n’ont pu partir faute d’argent ont dû se replier à l’intérieur de l’île et y sont aujourd’hui à nouveau menacés. Mais nombre d’habitants continuent d’espérer que le gouvernement trouvera une solution pour sauver leur île et leur histoire.”Beaucoup d’îles sont gravement menacées” par la montée des eaux à travers le pays, souligne l’expert environnemental sierra-léonais Joseph Rahall, fondateur de l’ONG Green Scenery. Il ne donne “pas plus de dix à quinze ans” à l’archipel des Tortues “pour disparaître complètement”. – Disparition d’une culture -Cette crise climatique engendre aussi des conséquences sociales et culturelles dramatiques pour la Sierra Leone. “Ces pêcheurs qui vont être relocalisés ne pourront peut-être plus exercer leur activité, ils ne transmettront plus cette culture de la mer”, regrette M. Rahall. “Le changement climatique n’affecte pas seulement les gens, leurs vies, l’économie, mais aussi les traditions, la culture, la manière de faire du commerce: tout disparaît”. Pour le ministre de l’Environnement, il est clair que “ces populations ont besoin d’aide”. “Nous devons évacuer ces populations de ces îles et nous essayons de mobiliser des ressources pour le faire”, martèle-t-il. Mais il pointe le défi financier que représente cette relocalisation dans un pays déjà très fragile au niveau économique et sanitaire, où le changement climatique a aussi “un effet dévastateur sur le budget” de l’État. Nombre d’habitants de Nyangai et Plantain ont dit à l’AFP se sentir “abandonnés” par les autorités face à l’inéluctable, loin au milieu de l’océan. “Nous n’avons reçu aucune aide financière pour déménager”, déplore ainsi Hassan Kargbo.L’appel mélodieux du muezzin pour la prière de fin d’après-midi résonne sur la petite île de Nyangai.Amidou Bureh contemple l’océan qui engloutit sa vie. “Je suis né à Nyangai, j’ai grandi ici, c’est le seul endroit que je connaisse”, confie-t-il. “On a peur que l’océan nous détruise, mais moi, je n’ai l’intention d’aller nulle part ailleurs, parce qu’ici c’est chez moi.”   

Narbonne: 2.000 hectares parcourus par l’incendie, les habitants hébétés

Le paysage de Prat-de-Cets est noirci, quand les arbres ne sont pas encore en flammes: le hameau de la commune de Bages, près de Narbonne, s’est trouvé sur le passage du vaste incendie qui a parcouru depuis lundi 2.000 hectares de forêt près de Narbonne.Fermée depuis lundi après-midi, causant des dizaines de de kilomètres d’embouteillages sur l’autoroute et le réseau routier secondaire, le trafic devait progressivement reprendre progressivement à partir de 10H00 sur l’A9, axe très emprunté en ce début de vacances scolaires, a annoncé le préfet de l’Aude.Le crépitement de la végétation qui continue de brûler est couvert de temps à autre par le va-et-vient des camions de pompiers, applaudis par Martine Bou, les larmes aux yeux face au sinistre.Cette retraitée assure à l’AFP avoir vu les flammes s’approcher jusqu’à une vingtaine de mètres de sa maison. “On était tous dehors, tous au bord de la route, à surveiller. Et puis, ça s’est avancé, ça s’est avancé…”, raconte-t-elle au petit matin.Ensuite, le maire est arrivé, disant “qu’il fallait tout fermer”, alors elle a “commencé à sortir les caisses pour (s)es chats, récupérer (s)es tortues, mettre le chien dans la voiture”, avant d’évacuer vers Peyriac-de-Mer et de revenir au matin. Elle s’interrompt, la gorge bloquée par un sanglot.- “toujours pas maîtrisé” -Plus d’un millier de pompiers ont lutté toute la nuit contre les flammes et cinq d’entre eux ont été “très légèrement blessés”, indique dans un communiqué publié tôt mardi matin la préfecture de l’Aude, département déjà touché par trois feux de forêt en une semaine. Ils espèrent “fixer” le feu d’ici la fin de la journée.”L’incendie n’est toujours pas maîtrisé. C’est un incendie qui a progressé très vite, compte tenu du vent. Six maisons ont été partiellement touchées. Le feu est allé jusqu’à l’étang de Bages, aux portes du village. L’avant du feu ne progresse plus et il faut traiter les flancs, et veiller à ce qu’il ne s’élargisse pas”, a détaillé à l’AFP le préfet de l’Aude Christian Pouget.Les autorités maintiennent leur appel au confinement appliqué à plusieurs quartiers du sud de la ville de Narbonne, des villages de Bages et de Peyriac-de-Mer.Le mari de Martine Bou, Frédéric, est lui resté toute la nuit à Prat-de-Cets, arrosant les grands pins de l’autre côté de la route pour éviter que le feu ne se propage à leur maison. “Je n’ai jamais vu ça. Je n’avais jamais vécu d’aussi près un incendie aussi énorme”, lâche-t-il. “Des flammes de 50 ou 60 mètres de hauteur, facile.”- Risque toujours élevé -Depuis lundi, une forte tramontane, soufflant du nord-ouest vers le sud-est, attise le feu, “le vent va reprendre, ça va être compliqué dans l’après-midi”, anticipe le préfet de l’Aude.Lundi, les avions bombardiers d’eau et de produits retardants se sont relayés au-dessus du brasier jusqu’à la tombée de la nuit. Une reprise des rotations des moyens aériens était attendue d’ici la mi-journée par le préfet.Le feu, parti lundi vers 15H00, dans des circonstances inconnues, d’un domaine viticole près de la route départementale D613, dans le massif des Corbières, s’est vite propagé, avec des rafales soufflant à 90 km/h, selon un prévisionniste de Météo-France, Adrien Warnan.En outre, la végétation desséchée par un fort déficit pluviométrique atteignant 69% en juin, plus la période de canicule prolongée ces derniers jours, forme un cocktail incendiaire redoutable, a poursuivi M. Warnan.Une enquête a été ouverte par le parquet de Narbonne pour déterminer les causes de l’incendie.- automobilistes piégés -De nombreux automobilistes et chauffeurs de poids lourds ont passé la nuit dans leur véhicule. Quelque 150 personnes ont été hébergées au parc des expositions de Narbonne, d’autres dans des salles communales ou gymnases à Sigean, Ferrals-des-Corbières ou Portel-des-Corbières.L’Aude a connu trois incendies en une semaine. Le 29 juin, un feu a consumé 400 hectares sur la commune voisine de Bizanet, déclenché par le passage du véhicule d’un traiteur transportant sur sa remorque un barbecue mal éteint.Le week-end dernier, un nouvel incendie a parcouru 430 hectares à proximité du village de Douzens, parti d’une voiture ayant pris feu sur la bande d’arrêt d’urgence de l’A61 Toulouse-Narbonne.

Narbonne: 2.000 hectares parcourus par l’incendie, les habitants hébétés

Le paysage de Prat-de-Cets est noirci, quand les arbres ne sont pas encore en flammes: le hameau de la commune de Bages, près de Narbonne, s’est trouvé sur le passage du vaste incendie qui a parcouru depuis lundi 2.000 hectares de forêt près de Narbonne.Fermée depuis lundi après-midi, causant des dizaines de de kilomètres d’embouteillages sur l’autoroute et le réseau routier secondaire, le trafic devait progressivement reprendre progressivement à partir de 10H00 sur l’A9, axe très emprunté en ce début de vacances scolaires, a annoncé le préfet de l’Aude.Le crépitement de la végétation qui continue de brûler est couvert de temps à autre par le va-et-vient des camions de pompiers, applaudis par Martine Bou, les larmes aux yeux face au sinistre.Cette retraitée assure à l’AFP avoir vu les flammes s’approcher jusqu’à une vingtaine de mètres de sa maison. “On était tous dehors, tous au bord de la route, à surveiller. Et puis, ça s’est avancé, ça s’est avancé…”, raconte-t-elle au petit matin.Ensuite, le maire est arrivé, disant “qu’il fallait tout fermer”, alors elle a “commencé à sortir les caisses pour (s)es chats, récupérer (s)es tortues, mettre le chien dans la voiture”, avant d’évacuer vers Peyriac-de-Mer et de revenir au matin. Elle s’interrompt, la gorge bloquée par un sanglot.- “toujours pas maîtrisé” -Plus d’un millier de pompiers ont lutté toute la nuit contre les flammes et cinq d’entre eux ont été “très légèrement blessés”, indique dans un communiqué publié tôt mardi matin la préfecture de l’Aude, département déjà touché par trois feux de forêt en une semaine. Ils espèrent “fixer” le feu d’ici la fin de la journée.”L’incendie n’est toujours pas maîtrisé. C’est un incendie qui a progressé très vite, compte tenu du vent. Six maisons ont été partiellement touchées. Le feu est allé jusqu’à l’étang de Bages, aux portes du village. L’avant du feu ne progresse plus et il faut traiter les flancs, et veiller à ce qu’il ne s’élargisse pas”, a détaillé à l’AFP le préfet de l’Aude Christian Pouget.Les autorités maintiennent leur appel au confinement appliqué à plusieurs quartiers du sud de la ville de Narbonne, des villages de Bages et de Peyriac-de-Mer.Le mari de Martine Bou, Frédéric, est lui resté toute la nuit à Prat-de-Cets, arrosant les grands pins de l’autre côté de la route pour éviter que le feu ne se propage à leur maison. “Je n’ai jamais vu ça. Je n’avais jamais vécu d’aussi près un incendie aussi énorme”, lâche-t-il. “Des flammes de 50 ou 60 mètres de hauteur, facile.”- Risque toujours élevé -Depuis lundi, une forte tramontane, soufflant du nord-ouest vers le sud-est, attise le feu, “le vent va reprendre, ça va être compliqué dans l’après-midi”, anticipe le préfet de l’Aude.Lundi, les avions bombardiers d’eau et de produits retardants se sont relayés au-dessus du brasier jusqu’à la tombée de la nuit. Une reprise des rotations des moyens aériens était attendue d’ici la mi-journée par le préfet.Le feu, parti lundi vers 15H00, dans des circonstances inconnues, d’un domaine viticole près de la route départementale D613, dans le massif des Corbières, s’est vite propagé, avec des rafales soufflant à 90 km/h, selon un prévisionniste de Météo-France, Adrien Warnan.En outre, la végétation desséchée par un fort déficit pluviométrique atteignant 69% en juin, plus la période de canicule prolongée ces derniers jours, forme un cocktail incendiaire redoutable, a poursuivi M. Warnan.Une enquête a été ouverte par le parquet de Narbonne pour déterminer les causes de l’incendie.- automobilistes piégés -De nombreux automobilistes et chauffeurs de poids lourds ont passé la nuit dans leur véhicule. Quelque 150 personnes ont été hébergées au parc des expositions de Narbonne, d’autres dans des salles communales ou gymnases à Sigean, Ferrals-des-Corbières ou Portel-des-Corbières.L’Aude a connu trois incendies en une semaine. Le 29 juin, un feu a consumé 400 hectares sur la commune voisine de Bizanet, déclenché par le passage du véhicule d’un traiteur transportant sur sa remorque un barbecue mal éteint.Le week-end dernier, un nouvel incendie a parcouru 430 hectares à proximité du village de Douzens, parti d’une voiture ayant pris feu sur la bande d’arrêt d’urgence de l’A61 Toulouse-Narbonne.

L’Acropole d’Athènes ferme partiellement en raison de la canicule

L’Acropole d’Athènes va fermer ses portes aux heures les plus chaudes de la journée mardi, a annoncé le ministère grec de la Culture, en raison d’une vague de canicule qui frappe la Grèce avec des températures pouvant aller jusqu’à 42°C dans certaines régions.Les touristes ne pourront pas visiter le Parthénon et autres chefs-d’œuvre antiques au sommet de l’Acropole entre 13H00 et 17H00 locales (10H00 à 14H00 GMT), a précisé le ministère.Les services météorologiques EMY ont prévenu que les températures pourraient grimper dans la journée entre 41°C et 42°C dans l’est du pays, tandis qu’à l’ouest, entre 38°C et 39°C sont attendus.Cette vague de chaleur devrait se poursuivre mercredi avec encore jusqu’à 42°C attendus dans certaines régions avant de marquer le pas jeudi, selon les prévisions de l’EMY.A Athènes, le thermomètre affichait déjà 30°C à 09H00 locales (06H00 GMT) et il pourrait monter jusqu’à 38°C, avec des pointes souvent plus élevées encore dans le centre-ville très bétonné.La Protection civile grecque a en outre averti que le risque d’incendies dans une partie de la région autour d’Athènes, de l’Attique, et du centre du pays et du Péloponnèse (sud) était très élevé.L’Acropole d’Athènes, chef d’oeuvre de la Grèce antique, abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant J-C.Monument le plus visité de Grèce qui attire des visiteurs du monde entier, il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.L’Acropole d’Athènes avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises durant les étés 2024 et 2023, notamment lors d’un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023. Le site a enregistré l’an dernier un nouveau record de visiteurs à quelque 4,5 millions, contre 3,9 millions en 2023, soit une hausse de 15,1% sur un an.Des pics de fréquentation avaient été atteints en 2023 à 23.000 personnes par jour poussant les autorités grecques à mettre en place des créneaux horaires de visite.La Grèce, pays méditerranéen coutumier des canicules, a depuis le début de l’été été plutôt épargnée par la canicule qui se sont pourtant répétées ces dernières années.

Soupçons d’emploi fictif au Canard enchaîné: deux ex-dirigeants, un ancien dessinateur et sa compagne jugés à Paris

Le procès de deux ex-dirigeants du Canard enchaîné, d’un ancien dessinateur et de sa compagne, soupçonnés d’abus de biens sociaux au préjudice de l’hebdomadaire satirique qui a révélé l’emploi fictif de Penelope Fillon, s’ouvre ce mardi à Paris.Pendant quatre jours, Michel Gaillard, président du Canard de 1992 à juillet 2023, Nicolas Brimo, qui lui a succédé, l’ancien dessinateur André Escaro et sa compagne Edith Venderdaele, seront jugés devant la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Ils devront répondre d’abus de biens sociaux ou recel de ce délit, déclaration frauduleuse pour obtenir une carte de presse, faux et usage de faux et déclaration frauduleuse à un organisme social.Initialement prévu en octobre 2024, le procès avait été reporté à la demande des avocats de la défense, qui avaient notamment argué de l’état de santé d’André Escaro, aujourd’hui âgé de 97 ans. Cette affaire a provoqué une profonde crise interne dans ce titre centenaire, célèbre pour ses calembours, ses caricatures et les nombreux scandales politiques et économiques qu’il a dévoilés.En mai 2022, Christophe Nobili, l’un des journalistes à l’origine des révélations sur les emplois fictifs de l’épouse de François Fillon pendant la campagne présidentielle 2017, porte plainte contre X.Il dénonce le fait que la compagne d’André Escaro, dessinateur et ex-administrateur du journal, aurait bénéficié pendant 25 ans d’une rémunération du journal sans y avoir travaillé.Selon un rapport de synthèse de juillet 2023 de la brigade financière, révélé par Mediapart et dont l’AFP a eu connaissance, André Escaro a expliqué aux enquêteurs qu’une fois parti à la retraite en 1996, il avait continué à envoyer chaque semaine des dessins et qu’il s’était mis d’accord avec les dirigeants du journal pour que sa compagne, qui lui apportait “une contribution morale et technique à la préparation des caricatures”, soit rémunérée par le journal.Pour les enquêteurs, le préjudice s’élève à près de 1,5 million d’euros entre 2010 et 2022, les faits commis avant 2010 étant prescrits.En mars 2023, Christophe Nobili a publié “Cher Canard” (JC Lattès), un ouvrage revenant sur toute cette affaire, qui a mis au jour des fractures au sein de la rédaction.

Face aux vagues de chaleur, le Maroc redouble d’efforts pour alerter ses habitants

Arabe classique, dialectal ou berbère, Lhoussaine Youabd maîtrise presque toutes les langues du Maroc pour alerter au mieux sur les risques météo dans le pays, en proie à des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes sous l’effet du réchauffement climatique.”Chaque fois qu’une alerte météo est émise, j’interviens dans les médias pour prévenir les Marocains”, raconte à l’AFP cet ingénieur en météorologie du Centre national de prévision de Casablanca (ouest). A 52 ans, il assure cette mission de communication depuis dix ans, que ce soit à la télévision ou à la radio, notamment pour toucher les zones rurales.”Dans les campagnes, les habitants sont contents qu’on s’exprime dans leur langue”, dit-il, précisant parler le darija (arabe dialectal), plusieurs dialectes de l’amazigh (berbère) comme le tamazight et le tachelhit, et apprendre le tarifit, un autre dialecte amazigh parlé dans le nord du Maroc.Ben Achir Chekroun, un retraité marocain de 66 ans habitant à Harhoura, au sud de Rabat, salue les efforts déployés par les autorités. “Lorsque les températures sont extrêmes, nous recevons l’information soit par la radio, la presse électronique ou les journaux”. – “Smart alert” -La Direction générale de la météorologie (DGM) a récemment annoncé que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au Maroc, avec un déficit pluviométrique moyen de 24,7%, le pays subissant un cycle de sécheresse ininterrompu depuis 2018.Fin juin, elle a relevé des records mensuels de température dans plusieurs villes, au moment où une canicule touchait le sud de l’Europe. A Ben Guerir, au centre du pays, le mercure s’est envolé jusqu’à 46,4 °C. Pour les trois prochains mois, “des températures supérieures aux normales saisonnières” sont attendues, alerte Meriem Alaouri, cheffe par intérim du Centre national du climat du Maroc, devant une carte vigilance teintée de rouge.A l’échelle mondiale, le changement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus longs, plus forts et plus fréquents. Au Maroc lors de ces phénomènes — vagues de chaleur, orages, inondations — des bulletins de vigilance sont transmis aux autorités, à la protection civile et aux médias. Et depuis quelques années, les responsables locaux sont alertés par SMS afin de prévenir à leur tour les habitants, selon Lhoussaine Youabd.La DGM développe aussi sa présence sur les réseaux sociaux pour rendre l’information accessible, et un projet “Smart Alert” visant à envoyer directement sur les téléphones des habitants les bulletins météo est également dans les tuyaux, assure-t-il.- Serpents et scorpions -Mais dans les campagnes les plus reculées, cette mobilisation se heurte à une série d’obstacles, de l’absence de courant au manque de moyens pour installer la climatisation. En 2024, 5,4 % des habitants des zones rurales n’avaient pas accès à l’électricité, et 20,4 % ne disposaient pas d’une source d’eau potable, selon le Haut-Commissariat au Plan.Pour Hicham Fenniri, directeur de l’Institut international de recherche sur l’eau à l’Université Mohammed VI Polytechnique, il faut “assurer l’accès à l’eau potable” pour réduire les risques liés à la déshydratation. Il promeut aussi un retour au bâti “à l’ancienne mais revu en s’appuyant sur la science et les technologies propres”. Le conseil de “bien s’hydrater” figure parmi ceux donnés par les autorités, détaille Loubna Rouhi, médecin-cheffe du centre de santé de Harhoura. Tout comme “rester à l’ombre, dans des lieux frais”, éviter de sortir aux heures de fort ensoleillement, et “porter des vêtements clairs et légers”. Les efforts de sensibilisation du ministère de la Santé se sont aussi élargis à d’autres risques. Il a récemment lancé une campagne nationale contre les piqûres de scorpions et les morsures de serpents, qui sortent davantage avec la chaleur. Dans un pays qui recense environ 25.000 piqûres et 250 morsures, de simplement douloureuses à potentiellement fatales, l’élaboration d’un kit médical dédié “a permis de réduire fortement la mortalité, passant de 7,2% en 2013 à 1,2%”, relève Mohammed Esmaili, chef de service à la direction des soins ambulatoires du ministère. 

Mitre by mitre: N. Macedonian nuns craft priceless holy headwear

In total silence, Sister Elisaveta stitched the sacred headwear for which her monastery in North Macedonia is renowned throughout the Orthodox world. In her careful hands, the mitre glimmered as if spun from gold. The bulbous silk crown, now repaired, was again fit for a bishop. Nestled between mountains and overlooking a placid lake about 130 kilometres (80 …

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