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Congrès du PS: entre Faure et Mayer-Rossignol, les militants à l’heure du choix

Les militants du Parti socialiste tranchent jeudi le duel incertain entre les deux prétendants au poste de premier secrétaire, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, le premier partant légèrement favori depuis que Boris Vallaud, le troisième homme, a fait savoir qu’il voterait à titre personnel pour lui.Après le congrès de Marseille il y a deux ans, qui avait fracturé le congrès entre les pro et les anti-Nupes, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se retrouvent pour un nouveau duel, cette fois sur leur stratégie pour la présidentielle.Les adhérents (quelque 40.000 comptabilisés, et 24.701 votants au premier tour) sont invités à voter dans les sections de 17H00 à 22H00, pour un résultat attendu tard dans la nuit. Une commission de récolement validera le scrutin vendredi.Avantage Faure? L’incertitude demeure mais le député de Seine-et-Marne, qui tient les rênes du parti depuis 2018, est arrivé en tête du premier tour (42,21%) devant le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol (40,38%).M. Faure, partisan d’une large union de la gauche non-mélenchoniste pour la présidentielle de 2027, du leader de Place publique Raphaël Glucksmann à l’ex-député LFI François Ruffin, en vue d’une candidature commune, bénéficie du soutien du chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud, qui votera pour lui à titre personnel et se dit en phase avec cette ligne stratégique.Le député des Landes avait créé la surprise en se lançant dans la bataille et a obtenu 17,41% des voix la semaine dernière. Il n’a pas, pour ce second tour, donné de consigne de vote à ses troupes, partagées entre pro-Faure et pro-Mayer-Rossignol.Et il a prévenu que son choix n’était “ni un chèque en blanc ni une ardoise magique” pour Olivier Faure, qu’il soutenait pourtant en 2023, mais à qui il reproche un manque de travail interne et la division du parti.M. Vallaud dit avoir obtenu “des engagements fermes” du premier secrétaire pour remettre le parti au travail, instaurer une gouvernance élargie et reprendre plusieurs de ses propositions, comme la création d’un institut de formation.”Il faut que Boris discute avec Vallaud”, a ironisé un opposant au premier secrétaire. “Il disait qu’il voulait le changement, et il choisit Faure. Où est la cohérence?”- “Aucun regret” -Lors d’un dernier meeting numérique mardi soir, M. Faure a dit craindre “la démobilisation”, appelant ses partisans à “continuer de convaincre” les militants.Pour la députée Dieynaba Diop, une de ses proches, “il faut que ce soit tranché de manière nette, pour qu’il n’y ait pas de contestation possible”, comme ce fut le cas à Marseille, où les deux camps se sont déchirés pendant plusieurs jours, sur fond d’accusations de fraude.Nicolas Mayer-Rossignol assure, lui, que le résultat sera “serré”, appelant les militants qui n’ont pas voté au premier tour à se mobiliser pour “le changement”.Celui qui a déploré jeudi sur franceinfo un PS victime d'”un affaiblissement et d’un rétrécissement”, prône pour 2027 “un grand parti socialiste” réunissant les socialistes et ceux qui gravitent autour, comme Raphaël Glucksmann ou Bernard Cazeneuve. Le maire de Rouen a rassemblé autour de lui une coalition d’anti-Faure -il récuse ce terme-, de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy à la présidente d’Occitanie Carole Delga, en passant par le député de l’Eure Philippe Brun et le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane.Tous accusent Olivier Faure d’une gestion “clanique” du parti, et d'”ambiguïté” vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, même si le premier secrétaire sortant s’est détaché depuis plusieurs mois de celui avec qui il avait fait alliance en 2022 avec la Nupes et en 2024 avec le Nouveau Front populaire.”Je n’ai aucun regret sur ce que nous avons fait” a répondu Olivier Faure mardi soir, soulignant que lorsque que le NFP est arrivé en tête des législatives anticipées en 2024, “Nicolas Mayer-Rossignol ne le considérait pas comme une ineptie”.Son rival lui reproche aussi de se servir du congrès comme d’un tremplin pour la présidentielle. “Ce congrès n’a pas vocation à désigner un candidat pour 2027”, répond Olivier Faure. Même si certains de ses proches l’imaginent déjà candidat.

Travailler en soins palliatifs, un engagement au “coeur du soin”

Elles ne sont pas là par hasard. Infirmières, psychomotricienne ou médecin, ces soignantes ont choisi d’exercer auprès de malades dont elles accompagnent les derniers jours, à l’hôpital public, dans une spécialité méconnue mais “au coeur du soin”: les soins palliatifs.”C’est un travail qui fait sens, hyper important”, dit à l’AFP Emma Renard, psychomotricienne qui a rejoint il y a un an l’équipe mobile de soins palliatifs de l’hôpital Antoine-Béclère AP-HP en région parisienne.”J’ai fait mon mémoire dessus. C’était vraiment un souhait de travailler en soins palliatifs, parce qu’on prend le temps avec le patient, les familles, les équipes: on est dans le cÅ“ur du soin”, ajoute-t-elle.Face à une personne avec un “vécu du corps qui peut être très compliqué”, pour qui la maladie a “tout bouleversé”, elle ne va “pas chercher à faire retrouver des facultés”, mais simplement à faire renouer le patient avec “le plaisir du mouvement: on va être dans quelque chose de très contenant, de très doux”, dit-elle.Selon le code de la Santé publique, les soins palliatifs sont des soins actifs et continus, pratiqués par une équipe interdisciplinaire, visant à soulager la douleur de la personne malade, apaiser sa souffrance psychique, sauvegarder sa dignité et soutenir son entourage.Emilie Boiffard, infirmière, a opté il y a 12 ans pour cette spécialité peu abordée pendant sa formation: un seul module y était consacré, en trois ans d’études. Elle attire “des soignants qui veulent prendre le temps de bien faire les choses”, dit-elle.Emile et Emma font partie d’une équipe mobile qui accompagne des patients de tout âge atteints d’une maladie grave, jusqu’à la fin de leur vie, ainsi que leurs familles et leurs soignants de divers services (gériatrie, oncologie…) de l’hôpital. Car “beaucoup de soignants ne sont pas forcément au clair sur les lois qui encadrent les soins palliatifs et sur ces soins tout court”, note l’infirmière Cindy Zobda. “Là où on intervient, on voit qu’ils sont en difficulté”, dit-elle.- “Travail de l’ombre” -Le matin, deux membres de l’équipe mobile assistent aux réunions de service et tendent l’oreille pour repérer des patients dont l’état de santé se dégrade, complexifiant leur prise en charge. “Un travail de l’ombre”, admet en souriant le Dr Isabelle Triol, qui dirige les soins palliatifs de trois hôpitaux de l’AP-HP: Antoine-Béclère, Paul-Brousse et Bicêtre.Car les médecins peuvent se sentir un peu démunis face à des patients âgés aux pathologies multiples, “qui commencent à se fatiguer après un long parcours” de soins où “l’on a fait le tour de ce qu’on peut leur apporter au plan thérapeutique”, explique le médecin interniste Emmanuel Dossou.”On a souvent la tête dans le guidon, on essaie de contrôler la maladie au détriment parfois de la qualité de vie du patient. Il faut se demander s’il est raisonnable de continuer”, ajoute-t-il.Si l’accès aux soins palliatifs est un droit fondamental en France depuis 1999, seul un malade en fin de vie sur deux y a accès par manque de structures, de soignants -il en manquerait une centaine dans le pays, selon une mission parlementaire de 2023- et de moyens.Le 27 mai, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi visant à renforcer ces soins en créant des maisons d’accompagnement et en ouvrant au moins une unité de soins palliatifs dans les 19 départements qui en sont dépourvus.A l’hôpital Paul-Brousse, qui dispose d’une unité dédiée, le Dr Muriel Chatila sort de la chambre d’un patient qu’elle a pu apaiser, grâce à l’hypnose, le temps de la pose d’une sonde nasale. “On est là pour rendre ces moments les moins difficiles possible, voire permettre aux personnes de vivre de beaux moments avec leurs proches, malgré la maladie et la mort qui se rapproche”, dit-elle.”Chaque patient qui arrive, c’est une vraie rencontre. On fait une médecine très humaine, qui a beaucoup de sens”, estime le Dr Chatila.Selon la Cour des comptes, six malades en fin de vie sur 10 nécessitent des soins palliatifs, soit environ 380.000 personnes par an, une chiffre amené à croître “significativement” en raison du vieillissement démographique.

TotalEnergies au tribunal pour des accusations de greenwashing, une première en France

TotalEnergies a-t-il “trompé” ses clients avec ses promesses climatiques? La multinationale pétrogazière répond jeudi devant un tribunal civil d’accusations de “publicités mensongères” portées par plusieurs ONG, un premier procès de “greenwashing” en France pour un énergéticien.Trois ONG, Greenpeace France, les Amis de la Terre France et Notre Affaire à Tous, ont assigné le groupe français en mars 2022 devant le tribunal judiciaire de Paris pour “pratiques commerciales trompeuses” en raison d’allégations environnementales laissant penser que le groupe pouvait atteindre la neutralité carbone tout en continuant à extraire du pétrole et du gaz.Au cÅ“ur de l’affaire se trouve la campagne de communication du groupe déployée à partir de mai 2021, notamment sur son site internet, dans la presse, sur les réseaux sociaux et à la télévision. A l’époque, Total s’était rebaptisé TotalEnergies pour souligner ses investissements dans les énergies bas carbone, l’électricité notamment.Le groupe affichait alors son objectif de “neutralité carbone d’ici 2050”, en ajoutant souvent “ensemble avec la société”, et vantait le gaz comme “l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effet de serre”. Au total, une quarantaine de messages sont visés au tribunal, des “publicités mensongères” selon les ONG ne reflétant pas “de façon sincère la réalité des activités de TotalEnergies”, a expliqué à l’AFP Apolline Cagnat, responsable juridique de Greenpeace.En face, le groupe conteste la nature “publicitaire” ou “commerciale” de ces messages qui relèvent selon lui de “sa communication institutionnelle”, encadrée par le droit boursier et les règles de l’Autorité des marchés financiers (AMF), et non par le droit de la consommation. – “Verdissement total” -Pendant des années, faute de cadre clair, les entreprises ont communiqué abondamment sur leurs politiques environnementales, clamant la neutralité carbone ou utilisant des termes vagues comme “vert”, “durable” ou “écoresponsable”. Ce qui a poussé des militants du climat à saisir la justice pour tenter d’obtenir une jurisprudence sur le “greenwashing” (écoblanchiment), le fait de se clamer plus vertueux qu’on ne l’est, via le droit de la consommation.En Europe, des tribunaux ont déjà épinglé pour écoblanchiment les compagnies aériennes KLM, en 2024, et Lufthansa, en mars dernier. Mais dans l’énergie, l’énergéticien espagnol Iberdrola a échoué à faire condamner le groupe pétrogazier ibérique Repsol, qui était poursuivi pour avoir présenté des informations environnementales “mensongères” dans ses communications marketing.En France, la procédure, fondée sur une directive européenne relative aux pratiques commerciales déloyales, est inédite pour une entreprise d’hydrocarbures. Pour les associations, TotalEnergies a induit les consommateurs en erreur en affichant “un verdissement total” de son image, “qui ne présente absolument pas de façon objective, sincère et transparente comme l’exige la directive, la réalité de sa production et de ses investissements”, “largement fondés sur les énergies fossiles”, de plus en plus le gaz, que le groupe présente comme une alternative au pétrole et au charbon. Le tribunal va d’ailleurs, soulignent-elles, “juger, de façon inédite à l’échelle internationale, la légalité de publicités présentant le gaz comme une énergie indispensable à la transition”, malgré son bilan climatique contesté par les experts du climat, en raison des fuites de méthane, au pouvoir très réchauffant pour l’atmosphère.TotalEnergies assure qu'”aucune pratique commerciale trompeuse ne peut lui être reprochée”. Le groupe voit dans cette procédure, à laquelle aucune organisation de consommateurs n’est associée, un détournement du droit de la consommation pour attaquer sa stratégie.Il entend “exposer en quoi les communications (…) sur son changement de nom, sa stratégie et son rôle dans la transition énergétique sont fiables et fondées sur des données objectives et vérifiables”, a indiqué sa direction, en mettant en avant les progrès de l’entreprise: “investissements, nouveaux métiers, baisse significative des émissions directes de gaz à effet de serre…”Les associations demandent notamment au tribunal “d’ordonner la cessation immédiate sous astreinte des pratiques commerciales trompeuses”, ce qui serait un “signal fort” envers les entreprises d’hydrocarbures, selon Mme Cagnat.A côté de cette procédure au civil, d’autres associations ont attaqué avec un arsenal juridique différent, cette fois au pénal, là encore pour “pratiques commerciales trompeuses”. Et dans cette affaire, c’est le parquet de Nanterre qui enquête.

L’Assemblée vote sur les retraites… deux ans après la promulgation de la réforme

Plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites, et à quelques jours de la fin des travaux du “conclave” de partenaires sociaux censés y réfléchir de nouveau, les députés votent jeudi sur le sujet, à la faveur d’une résolution déposée par le groupe GDR (communistes et ultra-marins).Cette résolution, qui a de fortes chances d’être adoptée, grâce au soutien de l’ensemble de la gauche et du RN, n’aura aucune valeur normative. Mais les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation, alors qu’une journée de manifestation et de grèves est justement organisée jeudi, à l’appel de la CGT.Quelque 165 points de rassemblement sont prévus en France. A Paris, le cortège s’élancera à 14H00 depuis l’Ecole militaire et doit passer à proximité du lieu où la concertation sur les retraites se poursuit.La proposition de résolution sera examinée dès 09H00, à l’entame de la “niche” parlementaire de GDR, la journée annuelle consacrée à ses initiatives.Elle “affirme l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives” de la loi du 14 avril 2023, à savoir “le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027″.”Enfin l’Assemblée nationale pour la première fois s’exprimera sur le sujet”, s’enthousiasmait fin avril le président du groupe, le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu.Aucun vote n’a jusqu’à présent pu avoir lieu au Palais Bourbon sur la réforme, adoptée via l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. La première ministre d’alors Elisabeth Borne avait engagé sa responsabilité sur le texte sans être renversée.Par la suite, plusieurs tentatives menées par différents groupes ont échoué, la dernière en date étant celle de LFI, dans sa niche parlementaire fin novembre. La proposition de loi des Insoumis n’avait pu aboutir, victime de l’obstruction du camp gouvernemental.Une tactique que le PCF entend déjouer avec sa proposition de résolution, qui ne donne pas lieu à l’examen d’amendements.- Effets “puissants” -Si le texte n’aura pas force de loi, Stéphane Peu en attend des “effets (…) très puissants”.”Et éventuellement d’ailleurs un peu de carburant pour une remobilisation sociale sur le sujet, et peut-être aussi un raffermissement ou une relance de l’intersyndicale très large qu’on avait connue en 2023″, a-t-il espéré devant l’Association des journalistes parlementaires (AJP) mercredi.Le sujet a retrouvé une actualité en janvier, à la faveur du compromis noué entre le Premier ministre François Bayrou et le groupe PS à l’Assemblée.Ces derniers ont accepté de ne pas censurer son gouvernement, contre un ensemble de promesses, dont la remise en chantier de la réforme des retraites.Mais après l’enthousiasme a rapidement point la déception. Après avoir appelé à des discussions “sans totem ni tabou”, le Premier ministre a successivement imposé l’objectif d’un équilibre financier en 2030, puis fermé la porte à un retour aux 62 ans. Les syndicats FO et CGT ont claqué la porte dès le début des discussions.Les organisations restant autour de la table prévoient de clore leurs travaux le 17 juin. Pour l’instant, le Medef n’a exprimé aucune ouverture quant aux demandes des syndicats de salariés, qui veulent notamment obtenir des possibilités de partir plus tôt pour les femmes qui ont eu des enfants, ou pour les personnes ayant travaillé dans des conditions pénibles ou usantes.Quant aux députés socialistes, ils agitent de nouveau la menace d’une censure du gouvernement Bayrou, si ce dernier ne soumet pas au Parlement un éventuel accord entre les partenaires sociaux.Du côté de la coalition gouvernementale, la proposition de résolution GDR est accueillie avec une certaine indifférence. “Avant, toutes les niches de la gauche avaient un texte pour abolir la réforme des retraites, maintenant on chemine vers +peut-être qu’il faudrait qu’on se pose la question d’avoir un vote+. Je crois qu’ils n’y croient pas vraiment non plus”, a ironisé mardi le porte-parole du groupe MoDem, Erwan Balanant.

Crises internationales et Mercosur au menu de la visite d’Etat de Lula en France

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, puissante voix des pays du “Sud global”, entame jeudi une visite d’Etat en France au cours de laquelle seront abordés les crises internationales ainsi que l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, auquel Paris est fermement opposé.Il s’agit de la première visite d’Etat en France d’un président brésilien depuis 2012, et elle intervient à quelques mois de la COP organisée par le Brésil en novembre prochain.Lula sera accueilli avec une cérémonie aux Invalides, avant un déjeuner de travail à l’Elysée avec le président français Emmanuel Macron, suivi d’un dîner d’Etat dans la soirée.Les deux hommes entretiennent des relations chaleureuses, malgré les différends.La visite de M. Lula, qui avait lui-même accueilli son homologue français en mars 2024, vise selon le président brésilien à “renforcer” les liens stratégiques entre les deux pays. Une douzaine d’accords de coopération dans les domaines de l’environnement, de la technologie, de la défense, de l’énergie et de la santé devraient être signés.- Crises internationales -Dans le contexte mondial mouvementé, marqué notamment par les surtaxes douanières imposées par le président américain Donald Trump à ses partenaires, et par les guerres en Ukraine et au Proche-Orient, “il est d’autant plus important de retrouver des convergences avec le Brésil, un grand Etat émergent” qui assure cette année la présidence tournante du bloc des Brics, a souligné l’Elysée.La France compte notamment sur la mobilisation du Brésil, qui a reconnu l’Etat palestinien en 2010, pour peser sur l’issue de la conférence organisée par la France et l’Arabie saoudite à l’ONU mi-juin, visant à redonner un élan à une solution politique au conflit israélo-palestinien.”Il n’y aura pas de paix tant que qu’on n’aura pas conscience que le peuple palestinien a droit à son Etat”, a déclaré Lula mardi, quelques heures avant son départ pour Paris.”C’est justement en raison des souffrances du peuple juif dans son histoire que le gouvernement d’Israël devrait traiter le peuple palestinien avec humanisme et bon sens”, a ajouté le président brésilien, qualifiant l’offensive israélienne à Gaza de “génocide”, comme il l’avait déjà fait à plusieurs reprises par le passé.Concernant l’Ukraine, la France “compte présenter au président Lula l’état du dossier”, avec “une partie agressée qui est prête à la paix, et une autre partie, l’agresseur, qui refuse toute proposition de paix ou de dialogue”.Le Brésil, qui préside actuellement le groupe des pays émergents des BRICS, continue d’entretenir de bonnes relations avec la Russie et Lula était à Moscou le 9 mai pour les commémorations de la victoire contre l’Allemagne nazie, où il a été reçu par le président russe Vladimir Poutine.- Mercosur – L’accord de libre échange entre l’UE et des pays d’Amérique latine sera en toile de fond de la visite de Lula en France.Cet accord avec l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay doit permettre à l’UE d’exporter notamment plus de voitures, de machines et de spiritueux, en échange de l’entrée de viandes, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.Paris s’oppose à cet accord “dans sa forme actuelle”, contrairement à d’autres pays européens comme l’Allemagne ou l’Espagne.A la veille du début de la visite du président brésilien, des députés français ont réuni mercredi plusieurs filières agricoles à l’Assemblée pour réaffirmer leur opposition à l’accord.Jean-François Guihard, président de l’interprofession du bétail et des viandes (Interbev), a notamment appelé Emmanuel Macron à être “extrêmement ferme” face au président brésilien “pour dire que cet accord n’est pas possible”.Mais en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, “il y a un nouveau contexte international” qui devrait pousser en faveur de l’accord, selon la diplomatie brésilienne.Après sa visite à Paris, le président brésilien participera le 8 juin à un sommet économique à Monaco, puis sera à Nice le 9 avec le président Macron pour l’ouverture de la conférence de l’ONU sur les océans.

Anger as US blocks Gaza ceasefire resolution at UN Security Council

UN Security Council members criticized the United States Wednesday after it vetoed a resolution calling for a ceasefire and unrestricted humanitarian access in Gaza, which Washington said undermined ongoing diplomacy.It was the 15-member body’s first vote on the situation since November, when the United States — a key Israeli ally — also blocked a text …

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Trump says Putin plans to retaliate for Ukraine attack on bombers

Donald Trump said Vladimir Putin warned him Wednesday that he would seek revenge for Ukraine’s stunning drone attack on Moscow’s bomber fleet, adding that the Russian leader was not ready for any “immediate peace.”Kyiv’s daring strikes on Russian airfields Sunday destroyed several nuclear-capable aircraft worth billions of dollars, and dominated the third call between the …

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Canada steelworkers urge Ottawa to counter Trump

Steelworkers in the Canadian city of Hamilton see President Donald Trump’s latest trade war escalation as a wake-up call, insisting US efforts to protect struggling metal producers demand an equivalent national response. Hamilton is known locally as “Steeltown,” with expansive industrial plants dominating the view from the main bridge that leads into the city. Hamilton has endured …

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