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Le don de Mbappé à des policiers “était licite”, assure un de leurs avocats

Le don de 180.300 euros de la star des Bleus Kylian Mbappé à cinq CRS chargés de la sécurité de l’équipe de France “était licite”, a assuré vendredi à l’AFP l’avocat de leur commandant, Jean-Baptiste Soufron.”Le don reçu pour le Mondial-2022 était licite, fait par chèque et n’avait pas besoin d’être déclaré. Cela n’a aucun sens de faire un lien a posteriori entre ce don et les interventions réalisées par mon client en 2023 auprès de Kylian Mbappé dans le cadre de déplacements publics”, a déclaré Me Soufron.”Ces interventions qui n’ont bénéficié d’aucune contrepartie relevaient de son rôle normal de responsable de la sécurité, et ce d’autant plus qu’il l’avait déjà fait pour d’autres joueurs par le passé au cours de ses 21 ans de mise à disposition auprès de la FFF”, la Fédération française de football, a précisé l’avocat, à propos du commandant qui a perçu 60.300 euros. Les quatre brigadiers-chefs ont eux reçu 30.000 euros chacun.Sur cette affaire révélée par le Canard enchaîné, le parquet de Paris a confirmé jeudi avoir ouvert une enquête préliminaire pour travail dissimulé et blanchiment de fraude fiscale pour des soupçons de prestations privées irrégulières, “à la suite d’un signalement Tracfin”, la cellule de renseignement financier de Bercy.”Datant de juillet 2024″, ce signalement fait “état d’opérations financières atypiques au profit de cinq fonctionnaires de police” affectés à la protection des équipes de France.Selon le parquet, “trois agents de sécurité privée” ont également été rétribués.L’entourage de Kylian Mbappé a transmis un communiqué dans lequel il assure que “tout a été fait dans le respect des règles” “et sans aucune contrepartie”, ajoutant que “depuis ses débuts en équipe de France, il a toujours choisi de reverser l’intégralité de ses primes de sélection”.Selon une source proche du dossier, à la suite du signalement de Tracfin, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert une enquête administrative visant le responsable de la sécurité et a signalé les faits au parquet de Paris.L’un des déplacements de Kylian Mbappé au Cameroun, pays d’origine de son père, où il était accompagné par le policier, est notamment visé par l’enquête.La Fédération française de football (FFF) “ne fera aucun commentaire sur une enquête en cours, de surcroît s’agissant de faits extérieurs à son périmètre de responsabilité”, a-t-elle dit dans une déclaration envoyée à l’AFP.La 3F “tient par ailleurs à souligner la très grande qualité des services et le professionnalisme de l’équipe de fonctionnaires de police mise à sa disposition par le ministère de l’Intérieur pour la sécurisation de l’équipe de France”.

Michel Platini cambriolé à Cassis, plusieurs de ses trophées dérobés

Légende du football français, Michel Platini a été cambriolé vendredi dans sa villa de Cassis (Bouches-du-Rhône), alors qu’il était présent, et plusieurs de ses trophées et médailles lui ont été volés, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information de RTL.Réveillé par du bruit à l’extérieur de son domicile, l’ancien numéro 10 de l’équipe de France (72 sélections entre 1976 et 1987) a surpris un individu masqué et vêtu de noir devant sa baie vitrée. Après l’avoir mis en fuite il a constaté la disparition d’une vingtaine de ses médailles et trophées stockés dans un chalet de jardinage destiné à l’entrepôt de certains de ses prix, ont indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête et le parquet de Marseille.Une enquête en flagrance pour vol par effraction aggravé a été ouverte et l’enquête a été confiée aux gendarmes de la brigade de recherches d’Aubagne. “Les investigations se poursuivent pour appréhender le mis en cause et déterminer le nombre et la nature exacte des biens dérobés” à l’ancien président de l’UEFA, aujourd’hui âgé de 70 ans, a ajouté le parquet.Ballon d’or à trois reprises (1983, 1984, 1985), “Platoche” a notamment remporté une Coupe des clubs champions sous les couleurs de la Juventus Turin (1985).Avec les Bleus, dont il a ensuite été le sélectionneur, Michel Platini a été champion d’Europe 1984 et a atteint deux fois les demi-finales de la Coupe du monde (4e en 1982, 3e en 1986).

Sri Lanka: trois éléphants tués au lendemain de la remise dans la nature de six autres

Au moins trois éléphants sauvages ont été tués vendredi au Sri Lanka selon la police locale, au lendemain de la remise dans la nature de six éléphanteaux, espèce protégée par la loi.  La protection des éléphants est un défi au Sri Lanka où les confrontations entre éléphants sauvages et agriculteurs sont fréquentes. Au total, 4.835 éléphants et 1.601 personnes ont été tués depuis 2010.Vendredi, un éléphant a été percuté par un train dans le nord-est de l’île, et deux autres tués par balle dans le centre et l’est du pays. “Une enquête a été ouverte pour les deux éléphants retrouvés abattus, vraisemblablement par des fermiers locaux”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police à Colombo, la capitale du pays.Les éléphants, considérés comme sacrés dans le bouddhisme, religion majoritaire dans ce pays d’Asie, sont régulièrement abattus par les agriculteurs qui tentent de protéger leurs cultures.L’accident de train qui a coûté la vie à un éléphant vendredi a eu lieu à Gallella, là où déjà en février, une locomotive avaient percuté mortellement sept éléphants, le pire accident de ce type au Sri Lanka. Un responsable des chemins de fer sri-lankais avait annoncé “l’ouverture d’une enquête interne pour déterminer si le conducteur avait enfreint la limitation de vitesse” imposée aux trains traversant les zones forestières habitées par des éléphants.Les efforts de préservation sont aussi renforcés dans le pays. Six jeunes éléphants de cinq à sept ans ont ainsi été relâchés jeudi dans la jungle dans le cadre d’un programme lancé en 1998, Udawalawe Elephant Transit Home.Ils avaient été pris en charge dans un centre de réhabilitation après avoir été recueillis, abandonnés ou blessés, puis soignés et enfin relâchés. Le centre en a relâché 187 depuis la mise en place du programme, et en protège 57 actuellement.Les autorités sri-lankaises privilégient une stratégie de réintégration des éléphants secourus dans leur habitat naturel, plutôt que de les domestiquer.

La Martinique fête avec ferveur le centenaire de Frantz Fanon, penseur majeur de l’anticolonialisme

À l’approche du centième anniversaire de la naissance de Frantz Fanon, les commémorations se multiplient en Martinique, l’île des Antilles où a vu le jour ce psychiatre et écrivain, penseur majeur de l’anticolonialisme dont les travaux trouvent un siècle plus tard un écho avec l’actualité internationale. Une dizaine de personnages, vêtus de toges, tâtonnent comme des somnambules sur la scène du théâtre Aimé-Césaire, à Fort-de-France. “Polyxos, prends garde! Terrible est la lumière!”, scandent-ils.La salle était comble, ce mercredi de juin, pour assister à une représentation d’une pièce de théâtre sauvée de l’oubli: “Les Mains parallèles”, l’une des trois Å“uvres théâtrales inédites de Frantz Fanon que le futur psychiatre martiniquais a écrites en 1949 et 1950 alors qu’il étudiait la médecine à Lyon.”C’était effectivement une première mondiale”, déclare à l’AFP Aimé Charles-Nicolas, président de l’association First Caraïbes, organisatrice de plusieurs événements commémoratifs dans le cadre d’une année Frantz-Fanon en Martinique.”L’idée, c’est de faire découvrir ses nombreux talents, et notamment celui de dramaturge”, poursuit ce professeur émérite de psychiatrie à l’université des Antilles.Dans cette tragédie grecque, “on ne perçoit aucun élément de la pensée anticolonialiste” de Fanon. En revanche, “il y a une influence du surréalisme, qui est très présente et qui enchante”, poursuit le professeur Charles-Nicolas.Né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France, l’écrivain martiniquais a avant tout laissé à la postérité plusieurs essais dénonçant l’aliénation coloniale et prônant l’émancipation des peuples colonisés, dont “Peau noire, masques blancs” et “Les Damnés de la Terre”.Des ouvrages qu’il a écrits dans les années 1950 et 1960, à la suite de sa participation à deux conflits majeurs: d’abord la Seconde Guerre mondiale, à laquelle il a pris part dans les rangs de la France libre, aux côtés de soldats issus de l’empire colonial.Puis surtout la guerre d’Algérie, qui a éclaté un an après sa nomination, en 1953, comme chef de service à l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville, dans le nord de ce qui était alors l’Algérie française.- Héritage -Dans toute la Martinique, les nombreux hommages à Frantz Fanon mettent l’accent sur cet héritage intellectuel. Fin mai, plusieurs centaines de personnes ont assisté à un colloque scientifique organisé dans un hôtel de Sainte-Luce, dans le sud de l’île.Tour à tour, une dizaine d’experts et d’universitaires français ou internationaux ont mis en lumière différents aspects de la biographie et de la pensée de Fanon, tantôt en restituant, dans son contexte historique, le célèbre auteur, décédé en 1961 des suites d’une leucémie, tantôt en abordant des problématiques actuelles à l’aune de ses écrits.”Le parallèle entre le conflit israélo-palestinien et la guerre d’Algérie n’aurait pas échappé à Fanon”, assure, dans un français irréprochable, l’intellectuel new-yorkais Adam Shatz, auteur de “Frantz Fanon, une vie en révolutions” (La découverte).Destinée à un plus jeune public, la matinée commémorative organisée par la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) le 17 juin, dans un théâtre à Fort-de-France, a réuni 300 collégiens venus de cinq communes de l’île.Au programme: la projection d’un documentaire du réalisateur franco-algérien Cheikh Djemaï, suivie d’un long échange avec Mireille Fanon-Mendès-France, présidente de la Fondation Frantz-Fanon et fille du penseur, ainsi qu’avec le poète et universitaire Steve Gadet et l’écrivain et sociologue Malik Duranty.Le but de cette rencontre était de “faire connaître aux élèves les grands hommes de leur histoire” et “susciter la réflexion autour des questions d’identité et d’humanité”, résume Michelle Monrose, élue de la CTM et présidente de la commission chargée des affaires culturelles. “Les objectifs ont été atteints”, se félicite-t-elle.”Fanon, ce n’est pas juste un slogan. Il a une pensée très profonde qui mérite d’être étudiée”, exhorte Malik Duranty au terme de la matinée avec les collégiens. Le sociologue, qui intervient fréquemment en milieu scolaire, dit mener “le combat” pour que Frantz Fanon “puisse entrer au programme” dans les lycées en Martinique, mais aussi au niveau national.”Les Français mériteraient de mieux connaître Fanon”, plaide M. Duranty: “Tous les humains sont concernés par sa pensée, peu importe leur couleur de peau”.De nombreux autres hommages à Frantz Fanon sont prévus tout au long de l’année en Martinique, avec plusieurs temps forts attendus autour de la date anniversaire de la naissance de l’auteur, le 20 juillet.

Au cœur de Marseille, la cocaïne prospère sur la précarité

Sur les trottoirs, sous les porches, dans les parkings, ils sont de plus en plus nombreux, de plus en plus précaires: fumeurs ou “injecteurs” d’une cocaïne omniprésente dans le centre de Marseille, ils errent, dépendants d’associations submergées, entre violence des dealers et ras-le-bol des riverains.Il est 09h00 en ce mois de juillet, square Belsunce, à deux pas du Vieux-Port et de la Canebière. Les ramasseurs de seringues mandatés par la Ville circulent entre les passants, munis de longues pinces et d’un récipient jaune monté sur chariot.En deux ans, le budget consacré par la mairie à ce nettoyage a été multiplié par six, à 152.000 euros pour 2025, plus que la totalité des subventions (150.000 euros) versées aux associations de réduction des risques.Une “aberration” pour Antoine Henry, directeur de l’association ASUD Mars Say Yeah, qui portait, jusqu’à son abandon en janvier 2024, le projet marseillais de Halte soins addictions (HSA), qualifiée de “salle de shoot” par ses détracteurs.”Tout était ficelé, financé, puis il y a eu une reprise en mains par le ministère de l’Intérieur qui a mis son veto en s’appuyant sur l’opposition de quelques riverains et certains politiques”, rappelle le directeur d’ASUD qui, avec d’autres associations dont Médecins du Monde, a déposé un recours en justice contre cette suspension. Lancées il y a 40 ans en pleine épidémie de sida, ces “salles de consommation à moindre risque” sont aujourd’hui une centaine en Europe, mais seulement deux en France, à Paris et Strasbourg, qui arrivent fin décembre au terme d’une phase d’expérimentation.Il est midi au centre commercial Bourse, qui jouxte le port antique. Devant le parking souterrain, un homme gît, deux seringues plantées dans le bras droit.A l’entrée d’une ruelle voisine, un jeune “chouf” (guetteur) veille, à quelques dizaines de mètres de la Canebière, de son commissariat et du poste de police municipale.- “Spectateurs du désespoir” -“On estime aujourd’hui à plus de 2.000 les consommateurs de rue en centre-ville, la plupart sans logement ni revenus, souvent contaminés, sans accès aux droits, voire sans papiers”, énumère le directeur d’ASUD, dont “la file active d’usagers a doublé en deux ans”.Une hausse qu’il explique par une “précarisation générale” dans la métropole la plus pauvre de France, mais aussi par la multiplication depuis 2023 de petits points de deal en centre-ville. Des “annexes” des réseaux des cités, fonctionnant H24, “au plus près des consommateurs les plus précaires” qui y achètent la cocaïne dix euros la dose.”On voit de plus en plus de jeunes, de femmes, témoigne Youcef Mahi, gardien d’immeuble à Belsunce. Je ne porte pas de jugement. On est des spectateurs du désespoir…” Zohra (prénom modifié), 36 ans, vit entre la rue et la prison. Gravement malade, elle grelotte sous sa parka, en plein soleil. Elle affirme qu’on lui “donne” la cocaïne qu’elle s’injecte, mais ne pas fumer “le crack qui rend fou”.Apeurée, Zohra se cache de tous, de la police, des médecins, des dealers qui se font concurrence à coups de fusillades et de rixes entre la porte d’Aix et la gare Saint-Charles.Régulièrement, lors des maraudes avec son association Nouvelle Aube, Joachim Levy retrouve Zohra et, inlassablement, tente de la convaincre d’accepter un parcours de soins: “Sinon, tu vas mourir là”.Au pied d’un immeuble, un petit groupe comme il y en a des dizaines dans le quartier est assis. L’un “cuisine” son crack, l’autre pile des médicaments. Contrairement à Paris, le crack à Marseille est rarement vendu prêt à consommer, les usagers le préparent eux-même, en chauffant la cocaïne avec de l’ammoniac.De son sac à dos, “Jo” distribue des seringues emballées, des pipes, des lingettes désinfectantes, et du bicarbonate, “moins nocif” que l’ammoniac.- “Je tombe dedans” -A quelques rues, une équipe de Nouvelle Aube discute avec des hommes réfugiés sous l’autoroute A7. “On propose des tests de dépistage rapide –VIH et hépatites– et on les oriente vers l’hôpital si besoin. Ils n’ont plus aucune stratégie de survie”, dit Marie-Lou.Avec ses baskets pailletées, sa petite jupe et son sac à main, Laurène (prénom modifié) détonne au détour d’un escalier. “Toi, je ne te connais pas”, l’interpelle “Jo”. Laurène lui raconte le surendettement, un hébergement provisoire avec son enfant “chez un ex”. “Avant je fumais, je sniffais un peu, et puis j’ai commencé le crack et je me rends compte que je tombe dedans…””Ce repérage précoce est une partie essentielle de mon travail”, explique “Jo”, qui invite Laurène à l’appeler “n’importe quand”.”Le plus grand problème n’est pas la consommation de drogue, dit-il. C’est la grande précarité, l’isolement, c’est la violence de la rue, la santé mentale, c’est à ça qu’on doit s’adresser en priorité.”Pour lui, “une ou, mieux, plusieurs HSA seraient une excellente solution permettant un travail en réseau entre tous les partenaires”.”Toutes les études scientifiques, en France et à l’étranger, ont démontré l’efficacité des dispositifs de type HSA, tant en termes de réduction des risques, de santé publique que de tranquillité publique”, affirme Perrine Roux, directrice de recherches à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui a publié en 2021 un rapport d’évaluation des salles de Paris et Strasbourg. “La science n’a plus de poids, c’est très inquiétant”, dit-elle.”Que les riverains soient réticents, on peut le comprendre: ils se disent +une salle de shoot ? Tous les toxicos de la ville vont débarquer+”, explique Alain Chiapello, président du Comité d’intérêt de quartier (CIQ) Centre-Bourse. “Ce qui me scandalise, c’est la démagogie des politiques qui ne peuvent ignorer les rapports scientifiques !”, tempête cet ancien psychiatre.”Le consensus va être compliqué à trouver, surtout à quelques mois des municipales”, regrette Karim, représentant du collectif Belsunce, qui réclame depuis des mois une meilleure sécurisation du quartier mais aussi l’ouverture d’une HSA.Jeudi, le préfet des Bouches-du-Rhône a annoncé une “stratégie renforcée de lutte contre la délinquance et les trafics en centre-ville”, avec des renforts de policiers et CRS pour “pilonner les points de deal et saturer l’espace”, et 310 nouvelles caméras de surveillance.En attendant, square Belsunce, la fontaine ne coule plus. “Au moins, s’ils n’ont plus d’eau, les toxicos viendront moins”, veut croire une habitante.

L’incendie de Martigues toujours pas maîtrisé, encore 600 pompiers engagés

L’incendie qui dévore la pinède depuis jeudi en fin d’après-midi à Martigues, au nord-ouest de Marseille, n’était toujours pas maîtrisé vendredi à la mi-journée, malgré la mobilisation de centaines de pompiers et de moyens aériens conséquents.Face au vent les soldats du feu n’ont donc pas atteint “l’objectif” avancé vendredi matin par Bruno Cassette, le sous-préfet de l’arrondissement d’Aix-en-Provence, à savoir “fixer” ce sinistre “d’ici la fin de matinée”.”Depuis 04H00 du matin, le feu est contenu dans son enveloppe, il est stabilisé”, avait précisé le représentant de la préfecture lors d’un point de presse sur place, soulignant que 1.052 pompiers au total ont été engagés sur ce sinistre depuis jeudi 19H00.Six cents pompiers étaient encore déployés sur le terrain, selon le dernier point de situation de la préfecture à 12H30. Appuyés par 250 engins terrestres, les soldats du feu au sol sont également soutenus par des moyens aériens, avec deux Canadair, un hélicoptère bombardier d’eau lourd de type Super Puma et deux hélicoptères bombardiers d’eau légers.De même un avion Dash est entré en action pour larguer du retardant afin de prévenir une bascule de vent attendue vers 14H00. Jeudi, avant la tombée de la nuit, neuf avions (sept Canadair et deux Dash) et deux hélicoptères bombardiers d’eau avaient été déployés face aux flammes. “Jamais un feu n’avait mobilisé autant de moyens” cette année dans le département, avait assuré M. Cassette.- Le souvenir d’août 2020 -A 12H30, la superficie parcourue par l’incendie était toujours de 240 hectares, et aucune victime n’était à déplorer parmi la population, les deux seuls blessés légers étant des pompiers. M. Cassette avait annoncé dès le début de matinée la levée du confinement imposé aux habitants de la zone et notamment aux personnes vivant dans deux hameaux de la commune, Saint-Julien et Les Ventrons. Cet “incendie d’une extrême rapidité a tenu et tient encore les secours en haleine”, ont expliqué les pompiers des Bouches-du-Rhône vendredi matin sur X, rappelant que l’accès à la zone touchée par l’incendie restait interdite. Cent cinquante habitants évacués devaient rentrer chez eux à la mi-journée, après avoir passé la nuit, pour une centaine d’entre elles, dans des sites ouverts à Martigues et sur la commune voisine de Sausset-les-Pins.Quant au bilan matériel et notamment sur les habitations, il est “très rassurant”, avait estimé le sous-préfet vendredi matin, “seule une dépendance d’une maison ayant été endommagée, ainsi qu’une exploitation agricole”, alors que 120 au total ont été “menacées”.La commune de Martigues avait déjà été frappée par un violent incendie, le 4 août 2020, qui avait parcouru 1.000 hectares et complètement ravagé deux villages-vacances. Des évacuations avaient alors été effectuées par la mer.Ce nouvel incendie de Martigues est le second d’importance en quelques jours autour de Marseille, après le sinistre du 8 juillet, parti d’une voiture en feu sur le bord de l’autoroute, qui avait parcouru 750 hectares entre les Pennes-Mirabeau et Marseille. Il avait touché 91 bâtiments, dont 60 ont été détruits ou sont désormais inhabitables, principalement dans le quartier marseillais de L’Estaque.Deux feux partis jeudi dans le Var, près de Fréjus, dont un à la suite de l’éclatement d’un pneu de camion, ont été maîtrisés après avoir parcouru au total une superficie de 30 hectares. Deux cents pompiers ont passé la nuit sur place pour noyer les braises, un travail “rendu difficile par une accessibilité compliquée”, ont-ils précisé.”En Brocéliande, à Martigues, à Fréjus, partout où les incendies frappent actuellement, nos pompiers livrent bataille”, a salué le président Emmanuel Macron sur X: “Ils protègent des vies, nos forêts, notre patrimoine. Je leur exprime notre reconnaissance et notre soutien”.

Les compagnies des eaux britanniques épinglées pour une hausse massive des pollutions

Le nombre d’épisodes sérieux de pollution causés par des compagnies des eaux en Angleterre ont grimpé en flèche l’an dernier, selon un rapport officiel publié vendredi, qui ternit un peu plus l’image d’un secteur en crise.Les compagnies des eaux britannique, privatisées depuis 1989, sont sous le feu des critiques depuis plusieurs années à cause du déversement de quantités importantes d’eaux usées dans les cours d’eau et en mer, accusées d’avoir trop peu investi dans un système d’égouts obsolète.Les neuf compagnies d’Angleterre ont vu “une augmentation de 60% des incidents de pollution graves en 2024 par rapport à 2023”, résume dans un communiqué l’Agence pour l’environnement (Environment Agency).Dans son rapport, cet organisme public a compté 75 épisodes de pollution grave, dont une grande partie causée par le fournisseur de la région de Londres Thames Water, en grande difficulté financière et qui cherche activement un repreneur privé pour éviter un sauvetage par l’Etat.Certains déversements “ont eu un impact sur des eaux protégées pour la faune et la baignade”, tuant parfois de nombreux poissons, précise l’Agence pour l’environnement, qui pointe le sous-investissement, l’entretien défaillant et les conséquences du changement climatique.Mais “aucun de ces facteurs (…) ne peut excuser le nombre inacceptable d’incidents de l’année dernière”, insiste l’organisme.La Commission parlementaire des Comptes publics a publié en parallèle, vendredi, un autre rapport appelant le gouvernement à réformer les régulateurs du secteur de l’eau (l’Agence pour l’Environnement et l’Ofwat), “débordés par le nombre” d’infractions des compagnies et “incapables de dissuader ces entreprises d’agir illégalement”.Alors que les factures d’eau vont augmenter au cours des prochaines années pour financer les investissements massifs indispensables, la Commission pointe dans un communiqué “les défaillances financières” et “les versements de dividendes excessifs” de ces compagnies qui plombent la confiance du public dans le secteur.Les chiffres de la pollution “sont honteux” a réagi vendredi le ministre britannique de l’Environnement Steve Reed, indiquant qu’une Commission indépendante sur l’eau rendra ses conclusions la semaine prochaine “pour renforcer les règles afin que nous puissions nettoyer nos rivières, nos lacs et nos mers”.L’exécutif travailliste, arrivé au pouvoir il y a un peu plus d’un an, a promis de réformer un secteur “en crise” et a déjà légiféré, notamment pour durcir les sanctions contre les patrons de compagnies qui ne respecteraient pas la loi.

Soixante ans après la disparition de Ben Barka, l’enquête va bientôt connaître des avancées, assure son fils

Soixante ans après la disparition de Mehdi Ben Barka, enlevé à Paris en 1965 et dont le corps n’a jamais été retrouvé, l’enquête, menée en France par une nouvelle juge d’instruction, va bientôt connaître des avancées, assure le fils de l’opposant marocain.Bachir Ben Barka a été auditionné pendant deux heures jeudi par cette nouvelle magistrate chargée des investigations menées à Paris, dans une instruction qui court depuis 1975 et présentée comme la plus ancienne en France.”On sent cette juge vraiment impliquée. En un an, elle s’est imprégnée du dossier et elle veut mener des investigations”, a déclaré à l’AFP Bachir Ben Barka, entendu comme partie civile. “L’enquête n’est pas au point mort”, selon lui.”Le temps écoulé favorise la relecture des pièces sous un jour nouveau”, note celui qui été auditionné pour la première fois en 1975 et n’avait pas été auditionné depuis 2019.- Nombreuses hypothèses -Le mystère pèse toujours sur l’affaire Ben Barka, soixante après. Comment ce grand acteur de l’indépendance est-il mort ? Où est son corps ?Figure de proue du mouvement anticolonialiste et opposant au roi Hassan II, Mehdi Ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp à Paris. Condamné à mort par contumace par la justice marocaine, Ben Barka, 45 ans, n’est jamais reparu.De nombreuses hypothèses ont été envisagées: son corps aurait été coulé dans du béton à proximité d’une autoroute, découpé en morceaux, dissous dans une cuve d’acide, enterré dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ou sous la mosquée d’Evry (Essonne), sa tête aurait été rapatriée au Maroc et enterrée dans une ancienne prison secrète…Quelle est l’intime conviction du fils ? “Je ne veux pas m’en faire”, répond-il à l’AFP. “Il y a eu tellement de fausses pistes, j’attends que les faits soient vérifiés par la procédure judiciaire”.Un premier procès en 1967 a permis d’établir que l’enlèvement avait été planifié par les services secrets marocains avec la complicité de policiers et de truands français. Mais l’affaire n’avait pas été totalement élucidée.”Il est avéré que les services israéliens sont impliqués dans la disparition, que les services français et américains ont eu connaissance en amont”, soutient M. Ben Barka. Surtout, “le cynisme des autorités marocaines et françaises, qui jouent la montre, me met en colère”, insiste-t-il. – “Mascarade” -Bachir Ben Barka dénonce des commissions rogatoires internationales au Maroc “sans réponse”. Ou encore “la mascarade” jouée selon lui par l’Etat français, quand le gouvernement a annoncé déclassifier plus de 80 pièces… alors qu’elles “étaient déjà au dossier”.”Je pense qu’ils attendent que tous les témoins soient morts”, déplore le fils de l’opposant marocain.Côté suspects, sur les cinq mandats d’arrêt émis en 2007 par un juge d’instruction parisien, “deux” seulement sont encore valables (visant le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale au moment des faits, et Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, un membre présumé du commando) car “les trois autres personnes visées sont décédées”.”Dans ce type de dossiers, le temps n’est pas un ennemi, il peut être un atout”, a toutefois relevé Me Marie Dosé, avocate de Bachir Ben Barka: “Des témoins peuvent oser parler, des dossiers être déclassifiés…”.A l’été 2010, une perquisition inédite avait été réalisée au Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece, services secrets) devenu Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), menant à la saisie de plus de 400 archives. Mais seuls “des documents mineurs” avaient été déclassifiés, selon M. Ben Barka.”On essaie depuis de faire déclassifier les autres”, a ajouté M. Ben Barka. Et d’espérer: “Il faut faire sauter le mur de la raison d’Etat”.

Serge Atlaoui, ex-condamné à mort en Indonésie, est sorti de prison après 20 ans de détention

La liberté, après vingt ans de détention dont dix-huit dans le couloir de la mort: Serge Atlaoui, ex-condamné à la peine capitale en Indonésie pour trafic de drogue, transféré et incarcéré en février en France, est sorti de prison ce vendredi.Vêtu d’un pantalon gris et d’un tee-shirt blanc, il a été accueilli à sa sortie de la prison de Meaux (Seine-et-Marne) par son avocat, Me Richard Sédillot, à qui il a fait une longue accolade, a constaté une journaliste de l’AFP. “Jamais je n’aurais cru que ça arriverait (…), il était temps, après 20 ans”, a déclaré Serge Atlaoui devant les quelques médias présents. “C’est une journée exceptionnelle aujourd’hui pour ma famille, mes proches, tous ceux qui m’ont soutenu”, a-t-il ajouté, racontant que “l’éloignement et la solitude” avaient été “le plus dur à supporter” durant toutes ces années.La voix légèrement teintée d’émotion et les yeux brillants, il a raconté avoir dit “au revoir et à jamais” aux surveillants pénitentiaires avant de sortir.”Il va respirer une liberté attendue, espérée depuis tant d’années”, avait annoncé sa femme Sabine Atlaoui vendredi matin sur RTL, ajoutant ne pas vouloir dévoiler le lieu et le moment où elle retrouvera son mari qui avait été condamné en Indonésie pour narcotrafic et était détenu depuis 2005. “Se dire qu’il est de retour, qu’il va être auprès de nous à nouveau dans notre quotidien, c’est tellement incroyable que je le réalise sans le réaliser”, a raconté Mme Atlaoui, très émue. – “Se reconstruire” -“Je vais redécouvrir mon mari et à l’inverse, il va me redécouvrir. Il y a 20 ans quand même, donc on va se reconstruire. Tout le monde va devoir apprendre à vivre normalement”, a-t-elle confié. La peine de Serge Atlaoui, 61 ans, ayant été commuée en droit français en 30 années de réclusion criminelle par le tribunal de Pontoise en février, l’artisan-soudeur était théoriquement éligible à la libération conditionnelle depuis 2011 selon les règles françaises.”Imaginer qu’il y a quelques années, il était au bord de la mort, que son cercueil avait été fabriqué, qu’on nous annonçait déjà qu’il allait être exécuté (…), je me dis aujourd’hui que la persévérance et le travail payent”, a réagi Me Richard Sédillot, se disant “très heureux”. Originaire de Metz, Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine près de Jakarta où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts. Les autorités indonésiennes l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Le Français s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême indonésienne alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007.- Dernière minute -L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où des personnalités s’étaient mobilisées pour le soutenir, en faisant un symbole de la lutte contre la peine de mort.Serge Atlaoui devait être exécuté aux côtés de neuf autres condamnés en 2015, mais avait obtenu un sursis de dernière minute après une pression diplomatique intense de la part des autorités françaises.”Très clairement, le travail diplomatique durant toutes ces années a fait revenir mon mari et a pu faire en sorte qu’en France, on puisse avoir une issue de liberté pour nous”, a souligné Mme Atlaoui sur RTL. M. Atlaoui et la Philippine Mary Jane Veloso, également condamnée à mort pour trafic de drogue, figuraient tous deux sur une liste de 10 détenus qui devaient passer devant le peloton d’exécution le même jour d’avril 2015: huit furent exécutés, mais leurs deux noms ont été retirés de la liste au dernier moment.Sous la houlette du nouveau président Prabowo Subianto, Jakarta avait ouvert la voie début novembre 2024 à de possibles rapatriements de prisonniers, indiquant être également en discussion avec les Philippines et l’Australie. Mary Jane Veloso a ainsi été rapatriée à Manille le 18 décembre, et Serge Atlaoui a finalement été transféré en France en février dernier. Son retour avait confronté la justice au cas inédit d’adaptation en droit français d’une peine capitale, abolie dans le pays depuis 1981. La justice française n’était pas compétente sur le fond de l’affaire, définitivement jugée en Indonésie, et pouvait seulement se prononcer sur la peine de Serge Atlaoui. Le parquet de Pontoise avait alors requis à son encontre une réclusion criminelle à perpétuité, en estimant que la peine de mort étant la plus haute peine possible, il fallait lui substituer celle qui était la plus “rigoureuse” dans la législation française.Le tribunal lui avait finalement infligé la peine maximale encourue pour la fabrication et la production de stupéfiants en bande organisée, 30 ans de réclusion criminelle.

Serge Atlaoui, ex-condamné à mort en Indonésie, va sortir de prison après 20 ans de détention

La liberté, après vingt ans de détention dont dix-huit dans le couloir de la mort: Serge Atlaoui, ex-condamné à la peine capitale en Indonésie pour trafic de drogue, transféré et incarcéré en février en France, sort de prison ce vendredi.”Il va respirer une liberté attendue, espérée depuis tant d’années”, a annoncé sa femme Sabine Atlaoui vendredi matin sur RTL. Serge Atlaoui, condamné en Indonésie pour narcotrafic et détenu depuis 2005, sera accueilli par son avocat, Me Richard Sédillot, à sa sortie de la prison de Meaux, a-t-elle ajouté, indiquant aussi ne pas vouloir dévoiler le lieu et le moment où elle retrouvera son mari. “Se dire qu’il est de retour, qu’il va être auprès de nous à nouveau dans notre quotidien, c’est tellement incroyable que je le réalise sans le réaliser”, a raconté Mme Atlaoui, très émue. – “Se reconstruire” -“Je vais redécouvrir mon mari et à l’inverse, il va me redécouvrir. Il y a 20 ans quand même, donc on va se reconstruire. Tout le monde va devoir apprendre à vivre normalement”, a-t-elle confié. La peine de Serge Atlaoui, 61 ans, ayant été commuée en droit français en 30 années de réclusion criminelle par le tribunal de Pontoise en février, l’artisan-soudeur était théoriquement éligible à la libération conditionnelle depuis 2011 selon les règles françaises.”L’histoire de Serge Atlaoui condamné à mort, c’est une leçon de vie. Il nous donne une leçon dans sa résilience, son courage, sa patience, son humanité”, a déclaré à l’AFP son avocat, Me Sédillot, devant la prison de Meaux, avant la sortie de son client.Originaire de Metz, Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine près de Jakarta où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts. Les autorités indonésiennes l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Le Français s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême indonésienne alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007.- Dernière minute -L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où des personnalités s’étaient mobilisées pour le soutenir, en faisant un symbole de la lutte contre la peine de mort.Serge Atlaoui devait être exécuté aux côtés de neuf autres condamnés en 2015, mais avait obtenu un sursis de dernière minute après une pression diplomatique intense de la part des autorités françaises.”Très clairement, le travail diplomatique durant toutes ces années a fait revenir mon mari et a pu faire en sorte qu’en France, on puisse avoir une issue de liberté pour nous”, a souligné Mme Atlaoui vendredi sur RTL. M. Atlaoui et la Philippine Mary Jane Veloso, également condamnée à mort pour trafic de drogue, figuraient tous deux sur une liste de 10 détenus qui devaient passer devant le peloton d’exécution le même jour d’avril 2015: huit furent exécutés, mais leurs deux noms ont été retirés de la liste au dernier moment.Sous la houlette du nouveau président Prabowo Subianto, Jakarta avait ouvert la voie début novembre 2024 à de possibles rapatriements de prisonniers, indiquant être également en discussion avec les Philippines et l’Australie. Mary Jane Veloso a ainsi été rapatriée à Manille le 18 décembre, et Serge Atlaoui a finalement été transféré en France en février dernier. Son retour avait confronté la justice au cas inédit d’adaptation en droit français d’une peine capitale, abolie dans le pays depuis 1981. La justice française n’était pas compétente sur le fond de l’affaire, définitivement jugée en Indonésie, et pouvait seulement se prononcer sur la peine de Serge Atlaoui. Le parquet de Pontoise avait alors requis à son encontre une réclusion criminelle à perpétuité, en estimant que la peine de mort étant la plus haute peine possible, il fallait lui substituer celle qui était la plus “rigoureuse” dans la législation française.Le tribunal lui avait finalement infligé la peine maximale encourue pour la fabrication et la production de stupéfiants en bande organisée, 30 ans de réclusion criminelle.