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Le ton monte autour des orques de Marineland, toujours dans l’impasse

Le ton est monté ces derniers jours entre le Marineland d’Antibes et le gouvernement, formalisant l’impasse dans laquelle se trouvent les deux orques du parc fermé depuis six mois, même si le président Emmanuel Macron a assuré qu’une solution serait trouvée avec les défenseurs des animaux.”Il est urgent que vous preniez vos responsabilités pour régler cette situation que vous avez vous-même provoquée (… et) dont vous serez tenue responsable le moment venu”, a dénoncé la direction du parc la semaine dernière dans un courrier adressé à la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.”Il me semble que le parc a une responsabilité de prendre en charge les animaux qui leur ont permis de faire des profits pendant des années. C’est maintenant au parc de nous faire des propositions”, a répliqué la ministre, interrogée à Nice en marge du sommet de l’ONU sur l’océan sur le sort de Wikie (24 ans) et de son fils Keijo (11 ans).Lors d’une émission mardi soir sur France 2, le président Emmanuel Macron a salué la fermeture du parc comme une réussite, avant d’assurer à Paul Watson, fondateur de l’ONG Sea Shepherd, qui plaide pour la création d’un sanctuaire: “On va trouver la solution avec vous, la ministre va trouver la solution avec vous”.Marineland a fermé en janvier en raison du désamour du public pour ce modèle de parc et de la loi de 2021 sur le bien-être animal qui interdira à partir de fin 2026 les spectacles de cétacés, sa principale attraction.Mais les orques sont toujours là: en novembre, Mme Pannier-Runacher a refusé qu’elles partent au Japon, et en avril, Madrid a mis son veto à un transfert à Tenerife, dans le seul parc européen équipé.Dans son courrier, que l’AFP a pu consulter, Marineland enjoint la ministre à insister auprès des autorités espagnoles ou à donner son feu vert pour le Japon: “Vous savez parfaitement qu’il n’existe aucune autre solution”.”Aujourd’hui, il n’y en a aucune au plan mondial pour des orques”, a reconnu Mme Pannier-Runacher, qui doit en revanche s’entretenir dans la semaine avec ses homologues italien et grec avec un bon espoir d’aboutir à la mise en place dans ces deux pays des sanctuaires pour les dauphins.Il y en a douze à Marineland, mais rien ne sera prêt avant au moins un an, a reconnu la ministre. En attendant, la direction a récemment déposé une nouvelle demande pour envoyer dix dauphins dans un parc à Malaga et deux à Tenerife.Pour les orques, seule Sea Shepherd semble croire à la possibilité d’un sanctuaire de semi-liberté pour ces animaux nés en captivité.”On a des lieux pressentis en Grèce”, explique Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, qui a proposé de mettre cinq millions d’euros sur la table et se dit confiante de trouver les dons et mécénats nécessaires pour faire tourner un sanctuaire offrant à la fois une issue décente à la crise et “des perspectives de recherche absolument passionnantes” sur les orques.En attendant, l’ONG a obtenu du tribunal administratif de Nice une expertise sur l’état des bassins pour s’assurer qu’ils puissent garder les orques le temps nécessaire. Une option inadmissible pour le parc, qui évoque “des bassins en fin de vie” et “une situation intenable” pour les orques comme pour les soigneurs, qui vont perdre leur emploi.Plutôt discrets jusqu’à présent, ces derniers ont diffusé une vidéo lundi sur Facebook, en assurant s’occuper sept jours sur sept des orques et des dauphins, pour certains depuis plus de 30 ans.

Interdiction de vente de couteaux aux mineurs, portiques: l’exécutif accélère ses réponses après la mort d’une surveillante de collège

Interdiction “tout de suite” de la vente des couteaux aux mineurs et expérimentation des portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements: François Bayrou a annoncé mardi plusieurs mesures après l’agression mortelle d’une surveillante par un collégien, certaines étant accueillies avec scepticisme jusque dans son propre camp.Lors d’un entretien au JT de 20H sur TF1, le chef du gouvernement a expliqué vouloir “élargir la liste des armes” blanches interdites à la vente, alors que “pour l’instant, il n’y a que les poignards qui sont interdits”. A peine quelques minutes plus tard, cette fois sur France 2, Emmanuel Macron a lui-même annoncé qu'”un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur internet”. “On va durcir les règles. Ça veut dire qu’on va mettre des sanctions massives, financières, des interdictions. On ne pourra plus vendre ces armes blanches”, a ajouté le chef de l’Etat, en pointant à nouveau la responsabilité des réseaux sociaux, dont il ambitionne de les interdire au moins de 15 ans, en prévenant: “Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne. Sinon (…) on commence à le faire en France. On ne peut pas attendre”.Mis en cause, notamment par Marine Le Pen, pour avoir évoqué il y a quelques jours ceux qui “opèrent un +lavage de cerveau+ sur les dernier faits divers”, Emmanuel Macron s’est défendu, se plaçant aux côtés des victimes, mais appelant à “une forme de discipline collective” en s’attaquant “aux causes profondes”.- Pas le “bon message” -L’exécutif a entendu répondre dès les premières heures qui ont suivi le drame, à la hauteur de l’émotion qu’il a provoqué dans le pays.Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, en début d’après-midi, François Bayrou a ainsi prôné “l’expérimentation” de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires.Mais le patron du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a dans la foulée, sur BFMTV, exprimé son scepticisme, en notant que ces portiques ne permettraient “absolument pas d’empêcher” l’introduction d’une arme blanche dans un établissement.Quant aux détecteurs de métaux, “j’ai un peu peur de la fausse bonne idée”. “Un collège, vous avez en moyenne 500 ou 600 élèves. Vous imaginez, ils arrivent tous à la même heure, ça fait des attroupements (…) à un moment où, avec le risque terroriste, on veut au contraire les limiter devant les établissements”, a poursuivi l’ancien Premier ministre.Edouard Philippe s’est également montré dubitatif à propos des portiques: “Je ne suis pas sûr que ça soit le bon message”, a-t-il lancé sur TMC.- “Santé mentale” -D’après une circulaire publiée le 27 mars, sur 6.200 contrôles à l’entrée des établissements scolaires, policiers et gendarmes ont saisi “près de 200 couteaux” et “567 conseils de discipline ont été réunis”.François Bayrou a dit souhaiter une “réponse sans faiblesse” du gouvernement face à cette “vague irrésistible” de port d’armes blanches parmi les mineurs, “en exigeant que lorsque ce port est constaté, il soit puni”, sans plus de détails.Il a également suggéré de “travailler à la question de la santé mentale des plus jeunes” pour que, “à la première alerte (…), il puisse y avoir examen, diagnostic et proposition de traitement ou en tout cas de prise de contrôle”.Le chef du gouvernement va confier une mission à la vice-présidente Horizons de l’Assemblée nationale, Naïma Moutchou, auteure d’un rapport à ce sujet, pour que ses propositions “soient matériellement et directement réalisées”.Missionnée par le chef du gouvernement après la mort fin avril d’une lycéenne de 15 ans dans une attaque au couteau dans un lycée de Nantes, Mme Moutchou recommande notamment le déploiement obligatoire de la vidéosurveillance à l’entrée et dans l’enceinte des établissements scolaires, et préconise d’interdire la vente de certains couteaux “extrêmement dangereux”.En début de soirée, Marine Le Pen a estimé devant plusieurs journalistes que “la vraie question que devrait se poser le Premier ministre, c’est combien de procédures pour port d’arme illégal ont été enclenchées dans les dernières années”, réclamant que les élèves surpris avec un couteau ne soient pas uniquement convoqués devant un conseil de discipline, mais “tout de suite (devant) le tribunal”.

Incendie dans l’Aisne: deux pompiers meurent ensevelis sous des décombres

Les corps de deux jeunes pompiers ont été retrouvés sans vie mardi dans les décombres d’un immeuble à Laon (Aisne), au lendemain de leur disparition alors qu’ils luttaient contre l’incendie de ce bâtiment du centre historique.”En dépit d’une mobilisation importante et de l’activation de moyens spécialisés dans le sauvetage/déblayage, les deux soldats du feu axonais ont été découverts dans les décombres sans vie”, a écrit la préfecture de l’Aisne dans un communiqué publié à la mi-journée.Tangui Mosin, 22 ans, et Maxime Prud’homme, 23 ans, disposaient tous les deux du grade de caporal, a détaillé le Service d’incendie et de secours (Sdis) de l’Aisne dans un communiqué.Tous deux étaient pompiers volontaires au centre de secours de La Fère. M. Prud’homme était également sapeur-pompier professionnel en contrat à durée déterminée à Hirson. Il “avait une petite fille de moins d’un an”, a souligné le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui s’est rendu sur place.”Le feu a été extrêmement virulent, puisqu’on est sur un quartier médiéval”, a relevé M. Retailleau. “Le binôme de sapeurs-pompiers a pénétré au rez-de-chaussée, que les flammes n’avaient pas atteint. Et brutalement, les étages supérieurs se sont affaissés sur eux et les ont ensevelis”, selon le ministre.Ils “ont perdu la vie en portant secours, fidèles jusqu’au bout à leur engagement”, a salué sur X le président de la République, Emmanuel Macron. “Le pays est aux côtés de leurs familles et de l’ensemble des sapeurs-pompiers de France”.Une enquête a été ouverte contre X des chefs d’homicides involontaires. “A ce stade, aucun élément ne vient étayer l’hypothèse d’un déclenchement intentionnel de l’incendie”, a souligné le procureur de Laon, Guillaume Donnadieu, dans un communiqué.La préfecture avait précisé tôt mardi matin qu’il n’y avait pas d’autre victime, tous les occupants de l’immeuble et des bâtiments voisins ayant pu être évacués.- “Enormément de fumée” -Deux autres sapeurs-pompiers ont été “intoxiqués par les fumées et évacués” mais “leur état de santé ne suscite plus d’inquiétude”, selon le procureur.L’incendie s’est déclaré dans un appartement d’un immeuble de deux étages avec combles au coeur de la cité médiévale de Laon, où les pompiers sont intervenus à partir de lundi 20H45.”Il y avait énormément de fumée, il y a des flammes qui partaient sur l’autre bâtiment”, explique à l’AFP Christopher Tonnellier, 33 ans, qui travaille dans un restaurant proche de l’immeuble.”Il y a une vieille personne handicapée qui habite dans ce bâtiment donc j’ai tapé, il ne répondait pas (…) Il était en train de dormir, tout était noir”, continue-t-il, expliquant avoir “cassé” la porte de cet habitant pour entrer chez lui et le faire évacuer.Cet habitant, âgé de 89 ans, ne souffre d'”aucune brûlure ou signe d’intoxication par les fumées”, selon le procureur.”Aux alentours de 22H30, un étage de l’immeuble” s’est effondré sur les deux jeunes pompiers volontaires “alors qu’ils progressaient au rez-de-chaussée du bâtiment, selon le procureur.Le feu s’est propagé dans la nuit, touchant cinq bâtiments au total, avec des effondrements sur “différents niveaux”, a précisé à l’AFP une porte-parole de la préfecture indiquant que l’intervention s’est étendue “sur une très grosse surface”.- “Bâti extrêmement dense” -Les opérations ont duré toute la nuit, mobilisant de nombreux pompiers et des moyens techniques spéciaux, dont un robot-pompier Colossus, spécialisé pour les interventions “en zone à risque élevé”, avait détaillé la préfecture.”On est sur un bâti extrêmement dense”, avec parfois des immeubles imbriqués les uns dans les autres, et des carrières dans le sous-sol, a souligné le maire de Laon, Eric Delhaye, interrogé par l’AFP.Alexis Musikas, pharmacien dont l’officine est séparée par deux magasins de l’immeuble sinistré, pointe auprès de l’AFP “un risque d’effondrement qui plombe la ville depuis des générations”.Dans le centre historique de Laon, “on est sur plusieurs étages de caves avec un passé de plusieurs générations d’immeubles plus ou moins entretenus”, “des bâtiments qui sont mal entretenus ou pas entretenus, d’autres qui sont très bien refaits”, souligne M. Musikas. etb-bj-zl-kau/sp/vk

Haute-Marne: des actions promises après la mort d’une surveillante poignardée

Restrictions sur les réseaux sociaux et les ventes de couteaux: après le décès d’une surveillante poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), chefs du gouvernement et de l’Etat ont promis des actions.Emmanuel Macron s’est engagé sur France 2 à “interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans” en France si une telle mesure n’est pas appliquée à l’échelle de l’Union européenne. Le Premier ministre François Bayrou a assuré sur TF1 que le gouvernement allait interdire “tout de suite” la vente aux mineurs de “tout couteau qui peut constituer une arme”.M. Bayrou a également appelé parents et éducateurs à mieux savoir détecter “les signes qu’un adolescent ne va pas bien”, tout en reconnaissant “on manque cruellement” d’infirmières et psychologues.La victime, assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto de Nogent, âgée de 31 ans, a été touchée “par plusieurs coups de couteau” vers 08H00, “à l’arrivée des élèves, au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie”, a précisé le rectorat dans un communiqué. Elle n’a “malheureusement pas survécu à ses blessures”.L’adolescent, “un collégien de 14 ans qui n’avait pas d’antécédents judiciaires”, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents, a rapporté le procureur de Chaumont Denis Devallois, précisant qu’un gendarme a été légèrement blessé.Le suspect a été placé en garde à vue.”C’est un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement”, a déclaré sur place la ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, soulignant la sidération de ses professeurs.L’adolescent avait été “l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe” mais n’avait pas posé de difficulté depuis, a-t-elle précisé après avoir rencontré des enseignants et élèves.- “La douceur incarnée” -“L’enquête nous dira s’il y avait un problème de santé mentale ou si c’est autre chose”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en déplacement dans l’Aisne, estimant que “la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire”.L’académie de Reims a mis en place une cellule de soutien psychologique. Les cours ont été suspendus mardi et mercredi.La surveillante, ancienne coiffeuse qui travaillait au collège depuis septembre, s’appelait Mélanie et était maman d’un petit garçon, selon l’une de ses cousines, Aurore. “C’était quelqu’un de très souriant, très gentil, la douceur incarnée”, a-t-elle témoigné, déposant une rose.Le contrôle de sacs était “prévu de longue date” conjointement avec la gendarmerie, “dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne”, a précisé le rectorat à l’AFP.Des contrôles aléatoires ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un jeune devant un lycée dans l’Essonne.La vice-présidente de l’Assemblée Naïma Moutchou (Horizons), qui a remis à M. Bayrou un rapport sur la détention d’armes blanches par des mineurs, a notamment recommandé d’instaurer de la vidéosurveillance et des peines minimales lors des questions au gouvernement mardi.Le Premier ministre a répondu que le gouvernement lui confierait une mission pour que ses préconisations puissent être “réalisées”. Il a aussi souhaité que le gouvernement travaille à “l’expérimentation” de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires, une piste jugée irréaliste par de nombreux professionnels de l’éducation, et dont M. Retailleau a relativisé mardi l’efficacité.- ” santé mentale” -Marine Le Pen a déploré la “banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin”. A gauche, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à “veiller à la santé mentale” des jeunes, en particulier des garçons, qui “s’enfoncent” dans la violence. Côté syndical, des voix interrogent le rôle des surveillants dans ces opérations de contrôle. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a exprimé sa “colère de penser qu’une AED (assistante d’éducation, NDLR) était ainsi exposée, alors même que les AED ont une mission éducative et non pas de vigiles devant les établissements”.Pour Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d’élèves Peep, “le véritable problème est la santé mentale de nos jeunes”. Il a réclamé “un meilleur encadrement (…) notamment en terme d’infirmières, médecins scolaires”. Entre le 26 mars et le 23 mai, 6.000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux, et 587 conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux, selon le ministère de l’Éducation nationale.mlx-bj-slb-mca-kau/cnp/dch   

“Conclave” des retraites: le Medef inflexible sur les 64 ans, pas sur le reste

A une semaine de la fin prévue du “conclave” sur les retraites, le Medef a dévoilé un peu son jeu mardi, refusant d’abaisser l’âge légal de 64 ans mais proposant quelques aménagements sur la pénibilité et sur la maternité.”Dans un esprit de responsabilité pour notre pays”, le Medef préconise ainsi “le maintien de l’âge légal du départ en retraite à 64 ans”, dans un document recensant ses propositions, transmis à la presse.Sur l’usure professionnelle, “nous sommes prêts à avancer car nous avons conscience qu’il y a des situations professionnelles plus exigeantes que d’autres, pouvant avoir un impact sur la santé”, indique en revanche l’organisation patronale.Au “sujet des femmes”, le Medef dit avoir pour “priorité” de “faire en sorte que la maternité n’impacte pas le déroulement de carrières”. Mais l’organisation patronale demande que ces aménagements de la réforme Borne se fassent sans “remettre en cause l’équilibre financier” de celle-ci, et “sans alourdir le coût du travail pour les entreprises françaises” ou pour les salariés.Le Medef propose de financer ces mesures en resserrant “de manière très significative” le dispositif des carrières longues, qui s’est “progressivement éloigné de sa cible originelle” et cible aujourd’hui un public trop large, estime-t-il.Il propose également de supprimer la surcote parentale mise en place par la réforme Borne.- “Bougé sur l’âge” -Interrogée sur franceinfotv, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, ne s’est pas montrée découragée par le refus du Medef de revenir sur l’âge légal. “S’ils ont pu avancer sur la question de la pénibilité, sur la question de la situation des femmes, on va pouvoir aussi parler de la question de l’âge”, a-t-elle indiqué, en rappelant que la CFDT voulait “un bougé sur l’âge”.La proposition du Medef d’évoluer sur pénibilité et maternité, mais pas les 64 ans, “est light”, a jugé auprès de l’AFP Cyril Chabanier, numéro un de la CFTC, qui dit attendre la suite au conclave.François Hommeril, à la tête de la CFE-CGC, balance entre deux sentiments. “Est-ce qu’on ne laisserait pas de côté le sujet des 64 ans, pour essayer de réparer les injustices que cette réforme a crée ?”, s’interroge-t-il ainsi d’abord auprès de l’AFP. En ajoutant qu’il “ne valide pas” et ne validera “jamais les 64 ans”.Sur la pénibilité et l’usure, le Medef propose notamment de revoir le compte professionnel de prévention pour que celui-ci prenne en compte la manipulation de charges lourdes, les postures pénibles ou les vibrations mécaniques, une ouverture vis-à-vis de la CFDT qui réclame depuis longtemps la prise en compte de ces trois critères.Le Medef propose également de “modifier le dispositif de l’inaptitude/invalidité qui concerne aujourd’hui près d’une personne sur 7 qui liquide sa retraite”, en “abaissant l’âge de départ de 62 ans à 61 ans”.- Reprise en main des partenaires sociaux – S’agissant des femmes, l’organisation patronale suggère de “permettre aux femmes ayant acquis des trimestres supplémentaires liés à la maternité de bénéficier d’une amélioration de leur niveau de pension en modifiant le calcul du salaire annuel moyen”. Ce dernier serait “calculé non plus sur les 25 meilleures années mais sur 23 ou 24 années, ce qui mécaniquement améliorera leur niveau de pension”.Les propositions du Medef ne disent pas en revanche comment revenir à l’équilibre du régime des retraites en 2030, comme l’a demandé le gouvernement de François Bayrou. Pour l’instant, et malgré la réforme Borne, un trou de 6,6 milliards d’euros est toujours attendu en 2030.Le Medef se contente de suggérer “une reprise en main du régime des salariés du privé par les partenaires sociaux”, dans lesquels ceux-ci “auraient à leur main les leviers permettant le pilotage d’un régime de retraite : le niveau des pensions, l’âge de départ, le niveau des cotisations”.Patronat et syndicats piloteraient le système dans le respect d’une “règle d’or à l’instar de celle” déjà en vigueur à l’Agirc-Arrco, le système de retraites complémentaires du privé déjà cogéré par le patronat et les syndicats.  Cette “règle d’or” interdit à l’Agirc-Arrco de s’endetter et la contraint à adapter en permanence ses dépenses à ses ressources.

LA awaits US Marines as Trump muses about invoking ‘insurrection’ powers

Hundreds of US Marines were expected in Los Angeles on Tuesday as President Donald Trump again mused about declaring a full-blown “insurrection” following protests in a small part of the city.The 700 elite troops will join around 4,000 National Guard soldiers, a stunning militarization of the sprawling city, which is home to millions of foreign-born …

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Contamination au cadmium: des dépistages remboursés “à l’automne” en médecine de ville

Des dépistages du cadmium, auquel les Français sont fortement contaminés en mangeant des céréales ou du pain du fait de l’utilisation des engrais phosphatés en agriculture, seront remboursés “à l’automne en médecine de ville”, a annoncé mardi le ministre chargé de la Santé.Le 5 juin, les Unions régionales des professionnels de santé-Médecins Libéraux (URPS) avaient dénoncé “une explosion de la contamination des jeunes enfants” en France à ce métal toxique, “omniprésent dans notre environnement” en raison de l’épandage d’engrais phosphatés, qui s’accumule dans l’organisme et expose à un risque accru de pathologies cardiovasculaires et de cancer notamment.Ces professionnels ont “fait remonter l’intérêt d’un dépistage” de cette substance ciblant les patients à risque, a rappelé Yannick Neuder, interrogé à l’Assemblée nationale par la députée écologiste Sandrine Rousseau.”Ce dépistage est remboursé à l’hôpital et il le sera à l’automne en médecine de ville”, a-t-il déclaré.Selon le ministère, “les travaux sur le remboursement des tests de dépistage du cadmium pour les personnes à risque, et le cadre de ce remboursement, sont en cours avec l’objectif d’avoir défini” ce périmètre d’ici la fin 2025.Quant à la recommandation émise en 2021 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement (Anses) de ne pas dépasser les 20 mg de cadmium par kg d’engrais phosphatés, M. Neuder a affirmé qu’il sera “particulièrement vigilant sur l’arrêté que doit prendre le ministère de l’Agriculture sur ce sujet, comme l’ont fait d’autres pays, comme la Finlande, la Pologne ou la Roumanie”.D’une ampleur inédite, l’enquête de santé publique Albane, dont le lancement a été annoncé mardi, doit scruter la santé de la population française (alimentation, activité physique…) et notamment son exposition à des substances telles que pesticides, bisphénols, phtalates et cadmium.Par ailleurs, la proposition de loi visant à instaurer un registre national des cancers pour améliorer le suivi de cette maladie, adoptée en avril 2023 au Sénat, a été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 23 juin, a noté M. Neuder. Les registres départementaux existants ne couvrent que 21 à 24% de la population française.Le 3 juin, Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé devenu député, avait demandé à M. Neuder de “mener à son terme le projet de registre” et révélé être lui-même atteint d’un cancer, appelant le gouvernement à ne pas couper dans les budgets de la recherche sur cette maladie et à soutenir la prévention.La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, qui avait révélé en janvier avoir été diagnostiquée il y a trois ans d’un cancer du sein, avait de son côté enjoint l’exécutif à se saisir du texte “sur l’ordre du jour du gouvernement” pour “aller vite”.