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IA: sans “garanties en béton”, on court droit “au désastre”, selon un expert

Les systèmes d’intelligence artificielle doivent présenter “des garanties en béton” pour éviter un “désastre”, estime Stuart Russell, codirecteur de l’Association internationale pour une IA sûre et éthique (IASEAI), alors que Google semble être revenu sur sa promesse de ne pas utiliser cette technologie à des fins militaires.A Paris jeudi pour des rencontres scientifiques en amont du sommet de Paris sur l’IA les 10 et 11 février, le professeur en informatique à l’université californienne de Berkeley s’est entretenu avec l’AFP.  C’est regrettable. La raison pour laquelle ils avaient mis en place cette politique est précisément parce que leurs propres employés craignaient que leur travail soit utilisé dans des armes pour identifier, mais aussi tuer des gens.Aujourd’hui, Google semble prêt à passer outre l’avis de ses salariés et aussi d’une grande majorité du public, qui s’oppose également à l’utilisation de l’IA dans les armes. Le marché militaire de l’IA est minuscule par rapport à celui des consommateurs et des entreprises. Donc il ne s’agit pas vraiment de gagner de l’argent, mais plutôt d’améliorer leur position vis-à-vis du gouvernement américain.On peut supposer que ce n’est pas une coïncidence si ce changement de politique intervient alors que la nouvelle administration a supprimé toutes les réglementations sur l’IA mises en place sous Biden et qu’elle met désormais l’accent sur son utilisation à des fins militaires. Les petits systèmes d’armement automatisés — principalement des drones ou des armes pilotées à distance — représentent le plus grand danger. Comme ils sont petits et peu chers, des entités non étatiques, comme un groupe terroriste par exemple, peuvent les acheter en quantité et les utiliser pour perpétrer des massacres. Ces armes peuvent être utilisées de manière particulièrement dangereuse si on leur demande de tuer toute personne correspondant à une description particulière, qui peut être liée à l’âge, au genre ou à un groupe ethnique. Je pense que l’Ukraine a été un accélérateur dans le sens où le fait qu’il y ait un conflit a forcé ces systèmes d’armes à évoluer très rapidement.Il est tout à fait possible que le prochain conflit majeur soit mené en grande partie avec des armes autonomes, qui ne sont actuellement pas réglementées. Donc on ne peut qu’imaginer le genre de dévastation et les impacts horribles sur les civils qui pourraient en résulter.Aujourd’hui, environ 75 pays ont mis au point ou utilisent des armes pilotées à distance et je pense que la plupart d’entre eux sont en train de réfléchir à la manière de les convertir en armes entièrement autonomes. Mais d’un autre côté, plus de 100 pays ont déjà déclaré leur opposition à ce type d’armes et je pense qu’il y a de bonnes chances que nous obtenions la majorité nécessaire à l’Assemblée générale des Nations unies pour adopter une résolution demandant leur interdiction. Les gouvernements doivent exiger des garanties en béton, sous la forme de preuves statistiques ou mathématiques, qui peuvent être évaluées et vérifiées avec soin. Car le risque, c’est l’extinction de l’humanité qui pourrait résulter de systèmes d’IA beaucoup plus intelligents, et donc beaucoup plus capables d’influencer le monde, que nous. Sans ça, on court droit au désastre.

IA: sans “garanties en béton”, on court droit “au désastre”, selon un expert

Les systèmes d’intelligence artificielle doivent présenter “des garanties en béton” pour éviter un “désastre”, estime Stuart Russell, codirecteur de l’Association internationale pour une IA sûre et éthique (IASEAI), alors que Google semble être revenu sur sa promesse de ne pas utiliser cette technologie à des fins militaires.A Paris jeudi pour des rencontres scientifiques en amont du …

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Sommet sur l’IA à Paris: coup d’envoi et premières annonces officielles

Devenir la figure de proue de l’intelligence artificielle (IA) en Europe: les ambitions françaises sont grandes pour le sommet mondial à Paris les 10 et 11 février, qui s’est ouvert jeudi avec l’annonce de 35 nouveaux sites “prêts” à accueillir des data centers.Le programme de l’événement, porté depuis des mois par le président Emmanuel Macron …

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Sommet sur l’IA à Paris: coup d’envoi et premières annonces officielles

Devenir la figure de proue de l’intelligence artificielle (IA) en Europe: les ambitions françaises sont grandes pour le sommet mondial à Paris les 10 et 11 février, qui s’est ouvert jeudi avec l’annonce de 35 nouveaux sites “prêts” à accueillir des data centers.Le programme de l’événement, porté depuis des mois par le président Emmanuel Macron qui a convié Donald Trump et le propriétaire de X Elon Musk, s’étale sur six jours et devrait rassembler des milliers de participantsLe sommet, co-présidé avec l’Inde, a débuté jeudi à l’école d’ingénieur Polytechnique avec des tables rondes aux sujets pointus, tandis que la ministre française chargée de l’IA, Clara Chappaz, annonçait dans la matinée que 35 sites étaient “prêts à l’emploi” pour accueillir de nouveaux data centers sur le territoire français.Après avoir dîné mercredi avec une vingtaine de chercheurs renommés, le président Macron s’entretiendra jeudi avec le président des Émirats Arabes Unis, Mohamed Bin Zayed Al-Nahyan, a annoncé l’Élysée. Avec probablement de nouvelles annonces à la clé.Les rencontres se poursuivront samedi et dimanche avec deux journées consacrées à l’IA dans la culture, avant des échanges diplomatiques lundi et mardi ainsi qu’un “business day” mardi à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, lui-même acteur de la tech. – La science en éclaireur -Plus d’une cinquantaine de chercheurs se retrouvent jeudi et vendredi au campus de Polytechnique, sur le plateau de Saclay (Essonne), autour du thème “IA, sciences et société”. Il y est question de recherche scientifique mais aussi de questionnements sur la confiance dans l’IA et les dangers potentiels de cette technologie qui suscite des inquiétudes. “Il est de notre devoir de nous assurer que les décideurs mondiaux disposent des connaissances et des questions qui émergent (du monde scientifique) pour élaborer les politiques et les stratégies qui définiront l’avenir de l’IA”, a déclaré Thierry Coulhon, président du directoire de l’Institut Polytechnique, devant un amphithéâtre plein à craquer.”Je ne pense pas qu’il y ait déjà eu un moment dans l’histoire où une nouvelle technologie a déclenché autant d’engouement et d’hystérie”, a complété Michael Jordan, professeur à l’université de Californie à Berkeley.En parallèle, trois prix Nobel, Maria Ressa (journaliste et Nobel de la Paix), Joseph Stiglitz (économie) et Geoffrey Hinton (physique), intervenu à distance, se retrouvaient pour une conférence organisée par l’Association internationale pour une IA sûre et éthique, créée en 2024.Alors que la participation d’une centaine de pays est annoncée, la liste des représentants politiques a commencé à se préciser: le vice-président américain J.D. Vance représentera les États-Unis, tandis que seront également présents le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou le chancelier allemand Olaf Scholz.L’incertitude persiste sur la présence d’Elon Musk, et sur celle du fondateur de la start-up chinoise DeepSeek, Liang Wenfeng, avec lequel l’Elysée a indiqué être en “discussions”. – Nouveaux sites -Au premier jour de l’événement, Paris a déjà fait d’importantes annonces pour le secteur français de l’IA. Les nouveaux sites destinés à accueillir des centres de données pour l’intelligence artificielle, une technologie qui en est très consommatrice, occuperont quelque 1.200 hectares au total et leur localisation sera dévoilée en début de semaine prochaine.En parallèle, le ministre de l’Action publique et de la fonction publique Laurent Marcangeli a indiqué qu’un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT serait bientôt mis à la disposition des 5,7 millions d’agents publics. La France, qui a déjà attiré les laboratoires de recherche en IA de plusieurs géants de la tech tels que Google, Meta ou OpenAI, espère ainsi réaffirmer le potentiel national dans le domaine. Face à l’irruption de DeepSeek, qui a stupéfié par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût très inférieur, et la puissance de frappe des États-Unis, qui ont annoncé 500 milliards de dollars d’investissements pour développer des infrastructures dans l’IA, il s’agit pour le pays hôte de prouver avec ce sommet sa crédibilité sur la scène mondiale.mng-fff-dax-kf-are-tg/pel/dch   

Intelligence artificielle: 35 sites “prêts à l’emploi” en France pour des data centers, annonce le gouvernement

Trente-cinq sites sont “prêts à l’emploi” en France pour accueillir des data centers pour l’intelligence artificielle, une technologie très consommatrice de données, a annoncé jeudi la ministre chargée de l’IA, Clara Chappaz, à l’issue d’un comité interministériel présidé par François Bayrou.Ces sites occuperont quelque 1.200 hectares au total, et leur localisation sera dévoilée lors du sommet mondial sur l’IA organisé à Paris la semaine prochaine.”Pour faire de l’intelligence artificielle, il faut avoir accès à des infrastructures de calcul” et “on a listé 35 sites prêts à l’emploi pour installer des capacités de calcul”, a expliqué Mme Chappaz.Le président Emmanuel Macron évoquera quelques-uns “des grands projets d’infrastructure” lors du sommet.Ces sites occuperont des surfaces allant de 18 à 150 hectares et pourront être raccordés au réseau électrique pour une capacité “élevée” à compter de 2027. La France compte environ 250 data centers, contre 2.000 aux Etats-Unis.Face aux Etats-Unis et à la Chine, la France veut émerger comme une grande puissance de l’IA générative (capable de générer des données textes ou images) et sonner un “réveil européen” avec ce sommet qui doit réunir à Paris une myriade d’acteurs du secteur.La France a investi 2,5 milliards d’euros depuis 2018 dans une stratégie nationale pour l’IA qu’elle entend “aujourd’hui accélérer”, a souligné Mme Chappaz.Le gouvernement a ainsi investi 360 millions d’euros sur cinq ans – via le plan France 2030 – dans des “clusters IA” pour accompagner les talents français, en recherche et formation, dans neuf pôles d’excellence spécialisés. L’objectif est d’avoir 100.000 personnes formées sur l’IA d’ici 2030.Il va aussi reconduire en 2025 un investissement de 400 millions d’euros dans l’écosysytème IA, qui sera complété lors du sommet par des annonces d’investissements de fonds européens et de grands groupes.Le Premier ministre entend “déployer” en outre l’IA dans la fonction publique. Il a lancé à cet égard “un appel à manifestation d’intérêt” pour le premier trimestre 2025 afin “d’identifier les solutions IA pour le secteur public”, avec un “dispositif de référencement” des entreprises.Les 5,7 millions d’agents publics bénéficieront ainsi d’un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT, a annoncé jeudi le ministère de la Fonction publique.Face à l’inquiétude suscitée par cette technologie, Mme Chappaz a expliqué que l’IA était “un outil qui permet de gagner du temps, de réaliser un certain nombre de tâches complexes” mais aussi “de réinvestir ce temps dans les services, dans l’humain”.L’IA permet de “gagner des points de productivité” voire de “contribuer au redressement budgétaire”, fait-on aussi valoir à Matignon.Le gouvernement restera néanmoins “très vigilant” en matière de “souveraineté” numérique, précise-t-on de même source, alors que l’Australie a décidé d’interdire l’utilisation des programmes d’IA de la start-up chinoise DeepSeek sur les appareils gouvernementaux face à un “risque” sécuritaire jugé “inacceptable”.Cette “transformation publique” avec l’IA doit pouvoir “porter notre écosystème”, a souligné Mme Chappaz.Plus de 1.000 start-ups françaises travaillent actuellement dans l’IA.

Intelligence artificielle: 35 sites “prêts à l’emploi” en France pour des data centers, annonce le gouvernement

Trente-cinq sites sont “prêts à l’emploi” en France pour accueillir des data centers pour l’intelligence artificielle, une technologie très consommatrice de données, a annoncé jeudi la ministre chargée de l’IA, Clara Chappaz, à l’issue d’un comité interministériel présidé par François Bayrou.Ces sites occuperont quelque 1.200 hectares au total, et leur localisation sera dévoilée lors du sommet …

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Sommet sur l’IA à Paris: avant les chefs d’État, place aux experts

Devenir la figure de proue de l’IA en Europe, promouvoir les usages concrets de cette technologie… Les ambitions françaises sont nombreuses pour le sommet mondial organisé à Paris les 10 et 11 février, qui s’ouvre jeudi avec deux journées d’échanges avec des pointures du secteur.Le programme de cet événement, porté depuis des mois par le …

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Sommet sur l’IA à Paris: avant les chefs d’État, place aux experts

Devenir la figure de proue de l’IA en Europe, promouvoir les usages concrets de cette technologie… Les ambitions françaises sont nombreuses pour le sommet mondial organisé à Paris les 10 et 11 février, qui s’ouvre jeudi avec deux journées d’échanges avec des pointures du secteur.Le programme de cet événement, porté depuis des mois par le président Emmanuel Macron qui a convié Donald Trump et le propriétaire de X Elon Musk, s’étale sur six jours et devrait rassembler des milliers de participants. Le sommet, co-présidé avec l’Inde, débute jeudi à l’école Polytechnique avec des tables rondes aux sujets pointus. Il y sera question de recherche scientifique, mais aussi de questionnements sur la confiance dans l’IA et les dangers potentiels de cette technologie qui suscite des inquiétudes. Après avoir dîné mercredi soir avec une vingtaine de chercheurs renommés, le président Macron s’entretiendra jeudi avec le président des Émirats Arabes Unis, Mohamed Bin Zayed Al-Nahyan, a annoncé jeudi l’Élysée. Avec probablement des annonces à la clé.Les ambitions françaises sont nombreuses: élaborer une “cartographie” de la gouvernance de cette technologie, faire valoir la vision d’une IA plus “éthique”, “accessible” et “frugale”, et promouvoir la souveraineté européenne en la matière.Les rencontres se poursuivront samedi et dimanche avec deux journées consacrées à l’IA dans la culture, avant une journée de rencontres diplomatiques lundi et mardi et un “business day” mardi à la Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, lui-même acteur de la tech. – Trois prix Nobel -Alors que la participation d’une centaine de pays est annoncée, la liste des représentants politiques a commencé à se préciser: le vice-président américain J.D. Vance représentera les États-Unis, tandis que seront également présents le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ou encore le chancelier allemand Olaf Scholz.L’incertitude persiste toujours sur la présence du propriétaire de X, Elon Musk, et sur celle du fondateur de la start-up chinoise DeepSeek, Liang Wenfeng, avec lequel l’Elysée a indiqué être en “discussions”. De nombreux chercheurs se retrouveront jeudi et vendredi pour le volet scientifique avec une conférence organisée à l’école d’ingénieurs Polytechnique. Au programme des tables rondes, autour du thème “IA, sciences et société”, des interventions des Français Yann LeCun (Meta) et Joëlle Barral (Google DeepMind), mais aussi de chercheurs américains tels que Michael Jordan, professeur à Berkeley en Californie.En parallèle de ces échanges, trois prix Nobel, Geoffrey Hinton, Maria Ressa et Joseph Stiglitz, se retrouveront pour une conférence organisée par l’Association internationale pour une IA sûre et éthique, créée en 2024.- Centres de données -Paris, qui a déjà attiré les laboratoires de recherche en IA de plusieurs géants de la tech, tels que Google, Meta ou OpenAI, espère réaffirmer le potentiel national dans le domaine. Le choix de Polytechnique, symbole de l’excellence française dans la formation scientifique, ne doit rien au hasard.”Ce sommet doit vraiment être un moment où on peut positionner Paris comme la capitale mondiale de l’IA”, avait affirmé Clara Chappaz, ministre française chargée de l’Intelligence artificielle, auprès de journalistes de l’AFP.Face à l’irruption de l’IA chinoise DeepSeek, qui a stupéfié la Silicon Valley par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût très inférieur, et la puissance de frappe des États-Unis, qui ont annoncé 500 milliards de dollars d’investissements pour développer des infrastructures dans l’IA, il s’agit pour la France de prouver sa crédibilité sur la scène mondiale de l’IA, avec ce sommet.Paris espère des annonces d’investissements “massifs”, notamment pour de nouveaux centres de données en France.L’entourage d’Emmanuel Macron évoque un ordre de grandeur “au moins” comparable à celui du sommet annuel Choose France. Vitrine annuelle de l’attractivité française avec ses centaines de patrons étrangers invités, ce sommet avait attiré 15 milliards d’euros d’investissements en 2024.

Corée du Sud: deux ministères bloquent l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs

Les ministères sud-coréens de la Défense et du Commerce ont indiqué jeudi avoir bloqué l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs, dans l’attente d’explications de la start-up chinoise sur le traitement des informations récoltées auprès des utilisateurs.Le robot conversationnel chinois, qui a fait irruption le mois dernier, a stupéfié par sa capacité à égaler ses concurrents …

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Corée du Sud: deux ministères bloquent l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs

Les ministères sud-coréens de la Défense et du Commerce ont indiqué jeudi avoir bloqué l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs, dans l’attente d’explications de la start-up chinoise sur le traitement des informations récoltées auprès des utilisateurs.Le robot conversationnel chinois, qui a fait irruption le mois dernier, a stupéfié par sa capacité à égaler ses concurrents américains pour un coût moindre, et suscité l’inquiétude de gouvernements alors que l’application s’est hissée en tête des téléchargements sur l’App Store.Le 31 janvier, le régulateur sud-coréen chargé de la protection des données personnelles avait annoncé avoir demandé des explications à DeepSeek concernant son traitement des informations fournies par les utilisateurs, à l’instar d’autres pays dont la France et l’Irlande.”Les mesures de blocage de DeepSeek ont été mises en oeuvre spécifiquement pour les PC militaires connectés à Internet”, a précisé le ministère de la Défense à l’AFP, soulignant avoir “rappelé les consignes de sécurité concernant l’utilisation de l’IA générative pour chaque unité et chaque soldat”.Un autre ministère, celui du Commerce, a indiqué que l’accès à DeepSeek avait également été restreint, de manière provisoire, sur tous les ordinateurs de son administration.”Nous avons temporairement bloqué DeepSeek car il n’a pas répondu à l’enquête de la Commission de protection des informations personnelles”, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère du Commerce.- “Pas trop excessif” -Le ministère des Finances a également fait part à l’AFP de la “mise en oeuvre de mesures visant à interdire la fuite d’informations personnelles et confidentielles vers DeepSeek” pour tous ses fonctionnaires.Kim Jong-hwa, professeur au département d’intelligence artificielle de l’université Cheju Halla de Jeju (sud), a confié qu’au vu de la rivalité croissante entre les Etats-Unis et la Chine, il soupçonnait des “facteurs politiques” d’être à l’origine de cette réaction.Le chercheur a expliqué à l’AFP que “d’un point de vue technique, les modèles d’IA comme ChatGPT sont également confrontés à de nombreux problèmes de sécurité qui n’ont pas encore été entièrement résolus”.Mais “comme nous ne pouvons pas actuellement évaluer l’attention portée par DeepSeek aux questions de sécurité lors du développement de son chatbot, (…) je pense que prendre des mesures proactives n’est pas trop excessif”, a-t-il dit. Interrogé jeudi lors d’un point presse régulier, Pékin a déploré la décision de ces ministères sud-coréens.Le gouvernement chinois “n’a jamais exigé et n’exigera jamais des entreprises ou des individus qu’ils collectent ou stockent illégalement des données”, a indiqué Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.”La Chine s’est toujours opposée à la généralisation exagérée du concept de sécurité nationale et à la politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”, a-t-il déclaré, soulignant que Pékin “défendra fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises”. – Précédentes interdictions -Un jour avant son équivalente sud-coréenne, l’autorité italienne de protection des données personnelles avait lancé son enquête sur DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données des utilisateurs italiens.Elle a justifié sa décision par les réponses “totalement insuffisantes” apportées par DeepSeek à ses questions sur l’utilisation des données personnelles. Jeudi, Canberra a à son tour décidé de retirer de “tous les équipements fixes et mobiles du gouvernement australien” les programmes de DeepSeek, face à un “risque” sécuritaire jugé “inacceptable”.La Chine a dénoncé cette décision, soulignant qu’elle s’opposait à la “politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”.Des géants technologiques sud-coréens comme Samsung Electronics ou son rival SK Hynix sont des fournisseurs majeurs des microprocesseurs avancés utilisés pour les serveurs d’IA.Le gouvernement a annoncé mercredi un investissement supplémentaire de 34.000 milliards de wons (presque 22,6 milliards d’euros) dans les semi-conducteurs et les industries de haute technologie.Mardi, le patron d’OpenAI Sam Altman a conclu un partenariat avec le mastodonte sud-coréen d’internet Kakao lors d’un déplacement à Séoul.Kakao, qui propose une application de réservation de taxi, une messagerie ou encore une banque en ligne, va pouvoir désormais recourir au robot conversationnel américain ChatGPT d’OpenAI pour proposer de nouveaux services.